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03/11/10 – « La protection de l’enfance est l’affaire de tous »

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Alors que le cas alarmant des 4.000 enfants abandonnés de l'île a récemment été rappelé par Saïd Omar Oili, un pas symbolique a été franchi ce mardi dans la protection de l'enfance avec la signature d'un protocole entre le président du conseil général, le préfet, le vice recteur, le tribunal, le Parquet, la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et l'agence régionale de santé. Cette signature fait suite à la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l'enfance et faisant du président du conseil général le garant du recueil, de l'évaluation et du traitement des informations préoccupantes s'agissant des enfants en danger ou risque de danger. "La situation des enfants à Mayotte nécessite une adaptation particulière", a annoncé Ahamed Attoumani Douchina, en rappelant qu'une cellule "Bass maltraitance !" existe depuis novembre 2007 au sein du service de l'aide sociale à l'enfance.

"L'adoption de ce protocole va permettre une utilisation optimisée de cette cellule, c'est un document de référence qui situe la place de chaque acteur et garanti une meilleure communication entre eux." Un enthousiasme partagé par le préfet qui, estimant que "la protection de l'enfance est l'affaire de tous", a annoncé la mise en place prochaine d'un observatoire des mineurs isolés qui aura trois missions : assurer le suivi quantitatif et qualitatif de la situation, favoriser la coordination des actions et être une force de proposition pour améliorer le traitement des mineurs isolés. Depuis trois ans, la cellule Bass maltraitance, dirigée par Corine Lardenois, s'occupe de récolter toutes les informations préoccupantes émanant du Parquet ou des services administratifs, et de les analyser pour déterminer s'il y a risque de danger, à savoir que l'enfant connaît des conditions d'existence susceptibles de l'exposer à un danger, ou danger avéré ce qui signifie que l'enfant est victime de violences physiques, d'abus sexuels, d'actes de cruauté mentale, de négligences lourdes ayant des conséquences graves sur son développement psychique et psychologique.

Selon l'évaluation et le travail de terrain fait par la cellule, des propositions sont émises allant de la mesure éducative au placement en famille d'accueil. La loi du 5 mars 2007 stipule qu'en cas d'urgence, le conseil général peut désormais procéder à une mise à l'abri du mineur. Le protocole précise également que "tous les mineurs se trouvant sur le territoire de Mayotte ont droit, quelle que soit la situation administrative de leurs responsables légaux, à la même protection."

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