Eau et assainissement

Vendredi, le président du syndicat intercommunal d’eau et d’assainissement de Mayotte, Moussa Mouhamadi, a adressé ses vœux à la population pour l’année 2019. Il en a profité pour rappeler son implication pour améliorer le cadre de vie des Mahorais et préserver l’environnement. De nombreux projets vont notamment voir le jour dans le cadre du contrat de progrès, estimée à 141 millions d’euros.

Après le plan « Urgence eau » de 2017 et la crise sociale de 2018, le président du SIEAM, Moussa Mouhamadi, n’espère plus suer autant à grosses gouttes. Et c’est avec une bonne nouvelle qu’il s’est présenté sur l’estrade à l’occasion des vœux. En effet, la réflexion menée sur la nouvelle programmation « eau et assainissement » a abouti à la signature du contrat de progrès en juillet dernier. Celui-ci « ne porte pas que sur l’eau, mais fixe également la ligne à tenir pour le développement de l’assainissement de Mayotte ». Si l’énumération des projets est toujours appréciable, l’annonce des chiffres est plus croustillante. « Nous avons entre les mains un outil-clé qui garantit le financement des opérations prioritaires, estimé à environ 141 millions d’euros d’ici 2020. 73,5 millions pour le volet assainissement et 67,5 millions d’euros pour l’eau potable, avec une part SIEAM de 35 millions d’euros au total. »

 Des projets à la pelle pour l’eau potable

 Cette année semble donc être celle de la réalisation des projets ambitieux. Entre autres, l’optimisation des moyens techniques, l’amélioration du rendement du réseau de distribution ou encore son extension. Sans oublier la création de nouveaux forages pour mener à bien le dossier du barrage de l’Ourovéni. Concernant les ressources existantes, plusieurs missions attendent toute l’équipe du SIEAM, comme par exemple la protection des points de captage, la poursuite de la réhabilitation d’anciens forages et la mise en service complète de la nouvelle usine de dessalement de Petite -Terre, mais aussi la mise à niveau des ouvrages de stockage de l’eau (remplies par les eaux de surface et les eaux de ruissellement), des unités de potabilisation et des réservoirs.

Une DSP pour l’assainissement

Le SIEAM n’en oublie pas pour autant l’assainissement et compte bien procéder à l’augmentation des branchements et l’amélioration du fonctionnement des mini-stations d’épuration situées en zones rurales et de la gestion des boues. Toutefois, le lancement d’un grand nombre d’ouvrages supplémentaires, à Mamoudzou Sud, Koungou, Petite – Terre, Tsingoni ou encore Bouéni, pousse le syndicat à confier à un tiers le service public de l’assainissement. « Les démarches tendant à externaliser la gestion des eaux usées de Mayotte vont aboutir très prochainement à une délégation de service public qui devra permettre d’atteindre un meilleur rendement avec des coûts maîtrisés », dévoile Moussa Mouhamadi. 

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