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Comores : Le Fokker de R’komor interdit de vol avant un contrôle

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Depuis septembre 2023, ce plus grand appareil qu’exploite la compagnie comorienne pour assurer ses liaisons entre les îles a enregistré pas moins de trois crevaisons de pneus, durant l’atterrissage. Ces incidents ont poussé l’aviation civile à exiger un contrôle avant toute reprise.

Le 14 mars, les images du LTE410 obligé d’atterrir en urgence à l’aéroport de Moroni, avaient fait le tour des réseaux sociaux en quelques minutes. Cet énième incident d’un appareil de la compagnie R’komor était tout sauf un cas isolé. Pas plus tard que le 19 février, un Fokker de cette seule compagnie qui dessert les îles, a crevé ses pneus, après son atterrissage à l’aérodrome de Ouani, sur l’île d’Anjouan. Le choc était fort à tel point que l’aéronef est sorti de la piste et s’est retrouvé dans la brousse. Heureusement qu’aucun blessé n’a été enregistré, ni chez les passagers encore moins les pilotes. Toutefois, observer deux incidents aériens en l’espace d’un mois, suscite des interrogations. Certes ce n’est pas le même vol, mais l’intervalle séparant les incidents a de quoi intriguer. Pointée du doigt pour son silence, la direction nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACM) aurait pris une décision il y a deux semaines, en signe de prévention. Selon une source bien renseignée, le gendarme de l’aviation comorienne a interdit à la compagnie de reprendre ses activités avec son Fokker qui se trouvait bloqué à Anjouan depuis la crevaison de pneus dont il a fait l’objet. C’est à la suite d’une mission d’inspection dépêchée sur l’île après l’incident que l’autorité de l’air a exigé un contrôle dans un centre de maintenance à Nairobi. « Les responsables aimeraient voir comment les pilotes de R-Komor procèdent à l’atterrissage. Car ils ne comprennent pas pourquoi ces incidents à répétition plus particulièrement quand ils atterrissent alors que d’autres vols ne subissent presque jamais des crevaisons de pneus », a confié une source travaillant au sein de l’ANACM, interrogé par Flash Infos, ce samedi.

Hausse des craintes

Ce connaisseur du secteur a ajouté que pour qu’il y ait crevaison de pneus, plusieurs facteurs doivent rentrer en ligne de mire. « L’état de la piste peut en être la cause. Sur ce point, tout le monde est d’accord sur le fait qu’à Mohéli et Anjouan, la piste n’est pas irréprochable. Mais est-ce suffisant ? », nuance notre interlocuteur qui souligne que le freinage brusque ou l’atterrissage au milieu de la piste peuvent également causer l’endommagement des pneus. Les craintes se sont accentuées dans la mesure où depuis fin 2023 jusqu’à nos jours le même vol de R’Komor, c’est-à-dire le Fokker d’une capacité de 52 places enchaîne les crevaisons. Après le premier incident survenu à Anjouan, au mois de septembre 2023, la compagnie avait été contrainte de faire contrôler son aéronef. A noter que juste après son décollage de l’aéroport de Moroni, l’appareil avait perdu certains accessoires en plein vol. Voilà pourquoi après les évènements du 19 février, le gendarme de l’aviation a insisté sur la nécessité d’un nouveau contrôle approfondi et le remplacement de certaines pièces comme l’hélice endommagé, lorsque l’aéronef s’est retrouvé coincé dans la brousse. Pour le petit vol (Let 410) qui a fait demi-tour en urgence à Moroni, ce 14 mars, il s’agirait d’une défaillance de la sonde qui mesure le taux de la température. Après intervention des mécaniciens, il s’est avéré que cet équipement avait indiqué une hausse erronée de la température. Ce qui a contraint le pilote à retourner au lieu de continuer le voyage. « C’était la procédure normale à suivre pour le pilote », défend Ezi-Eldine Youssouf, actuel directeur technique de la compagnie R’komor. Ce dernier dit partager l’appréhension née après les incidents de leur vol. Lancée en 2018, R’Komor reste la seule compagnie nationale qui assure pour le moment les liaisons domestiques. Après le crash survenu en 2022 du vol d’AB Aviation, au large de Mohéli, Int’Air Îles avait repris le service avant de mettre la clé sous la porte. En dépit d’une décision de justice rendue en sa faveur, la compagnie n’a pas pu faire respecter le jugement. Ce qui fait que R’komor est seul dans le marché. Une nouvelle compagnie a été annoncée, ce vendredi, mais ses activités devraient commencer incessamment. En attendant, tout Comorien qui souhaite circuler dans les îles, doit monter dans le LET410 de R’komor dont le poids a toujours permis selon Ezi-Eldine Youssouf tout incident de crevaison. « Car j’ai toujours déconseillé à nos équipes et la compagnie d’envoyer le Fokker 50 dans les îles en raison de l’état de la piste. En raison de ses charges, près de vingt tonnes y compris la cinquantaine de passagers abord, le pilote aura toujours un champ limité. Il sera difficile d’éviter les nids de poule si l’avion pèse », a expliqué le directeur technique de R’komor.

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