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27/02/2009 – Rencontre entre anciens et futurs étudiants

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 

 

{xtypo_dropcap}Q{/xtypo_dropcap}u'ils partent poursuivre le lycée ou débuter leurs études supérieures, leur lycée à choisi de les armer le plus possible contre les "dangers" de la Métropole, en leur permettant de rencontrer ceux qui les ont déjà affrontés, avec ou sans succès. Une diplômée de l'école d'infirmière de Dieppe, un ancien élève du lycée hôtelier de Kawéni titulaire d'un BTS qui travaille aujourd'hui au restaurant de Koropa, un étudiant en droit revenu sans diplôme et un plombier formé en Métropole et chef de son entreprise ont été invités par l'établissement pour répondre aux questions des jeunes et faire part de leur expérience.

Première question qui semble beaucoup inquiéter les jeunes : que se passe-t-il à leur arrivée en Métropole ? Les anciens les rassurent, s'ils vont dans une ville où il y a une grosse association mahoraise, on viendra les chercher. Il faut par contre qu'ils prévoient le trajet entre Paris et leur ville de résidence, qu'ils se renseignent à l'avance sur les trains, les tarifs étudiants, etc. L'occasion pour Anziza, l'infirmière, de leur préciser que les cartes étudiant et lycéen offrent beaucoup d'avantages dans les transports, certains magasins, certains restaurants, les cinémas ou encore les musées.

Actuellement en stage auprès du vice-rectorat dans le cadre d'une étude sur les difficultés rencontrées par les étudiants mahorais en Métropole, Virginie Monsaint leur rappelle les formalités essentielles d'arrivée : l'inscription à la fac, à la sécurité sociale étudiante, la mutuelle, l'assurance de leur logement… des démarches qui ne concerneront pas les lycéens.

Gérer son budget et s'ouvrir aux autres

Vient la discussion sur le budget, point très important. "Il faut faire ses comptes tous les mois, surveiller ses dépenses", préviennent les anciens qui démontrent qu'on peut tout à fait vivre de la bourse si on ne fait pas de folie et qu'on planifie son budget. "Quand vous ouvrirez un compte en Métropole, je vous conseille de refuser le droit à un découvert", conseille sagement Anziza, "sinon vous continuerez toujours de dépenser et finirez par vous noyer sous les agios".

Les intervenants insistent également sur les multiples avantages qu'offre la cité universitaire : un logement moins cher, toutes charges comprises, plus de bons plans et surtout on y est entouré d'étudiants, donc dans un espace de travail et avec des personnes qui peuvent être de bon conseil. Un dernier point qui leur permet de rebondir sur l'importance de s'ouvrir aux autres. "Partir en Métropole est une chance pour votre ouverture d'esprit. Il faut en profiter pour rencontrer d'autres personnes."

Pour réussir, il faut bien sur travailler, mais aussi savoir persévérer. Anziza illustre ce conseil avec sa propre expérience : elle a passé quatre fois le concours de l'école d'infirmière avant de réussir. La jeune femme a préparé le concours à l'Ifcass, l'Institut de formation aux carrières administratives, sanitaires et sociales, situé à Dieppe et qui accueille uniquement des étudiants d'Outremer. Anziza a ensuite été admise à l'école d'infirmière… de Dieppe, dont elle fait une description assez peu engageante aux lycéennes qui souhaitent intégrer l'Ifcass, si elles n'ont pas le concours de Mayotte.

Objectif : réussir

Des lycéennes qui s'interrogent sur le moyen de bien s'intégrer parmi les autres étudiants, preuve qu'elles ont pris en compte les discours sur "les dangers" de rester entre Mahorais. Anziza les met en garde sur leur façon de parler : éviter le tutoiement trop rapide, l'importance des formules de politesse… L'ancien étudiant en droit leur parle de la richesse des rencontres qu'il a pu faire avec des étudiants africains et asiatiques. Pour le jeune cuisinier "une fois l'année terminée il ne faut pas revenir immédiatement, il faut travailler en Métropole, c'est important pour découvrir le monde du travail et se faire une expérience".

Au final, tous se mettent d'accord pour dire qu'il ne faut jamais oublier pourquoi on est parti en Métropole : pour étudier et réussir.

 

Hélène Ferkatadji

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1086

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