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17/11/09 – Que sont devenus les hommes de Mohamed Bacar ?

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Alors que trois anciens militaires se sont échappés de leur prison de Moroni, en Grande- Comore, dans la nuit du 18 au 19 octobre pour rejoindre Mayotte via Anjouan, onze camarades de l'ancien président d'Anjouan Mohamed Bacar sont toujours assignés à la Réunion, relate le site Clicanoo. Ils étaient 26 au départ. Quatre sont partis au Bénin, dont le président déchu Mohamed Bacar. Onze ont obtenu l'asile politique. Et onze autres restent assignés à la Réunion. Sans papiers. Mahmoud Douclin, 48 ans, est un de ceux-là. "Ce n'est pas une vie", lâche-t-il. Pour seul papier d'identité, il sort une feuille aux pliures déchirées. C'est un arrêté de reconduite à la frontière. Mais Mahmoud comme ses dix autres camarades ne peuvent pas être expulsés vers Anjouan où ils craignent pour leur vie. C'est l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) qui le dit.

Tous ces Anjouanais faisaient partie des proches de Mohamed Bacar, ce 25 mars 2008, quand l'Union africaine a débarqué sur l'île tourmentée de l'archipel des Comores. Mahmoud a pris place à bord du kwassa-kwassa qui a conduit Mohamed Bacar à Mayotte. "Ils sont partis par une mer démontée ce jourlà", raconte un observateur qui souhaite conserver l'anonymat. Ils pensaient obtenir l'asile. "Seuls les moins gradés ont eu l'asile politique", remarque Mahmoud Douclin. Lui avait le grade de commandant. Depuis mars 2008, comme ses camarades, il est passé par la détention dans le cadre d'un véritable marathon judiciaire avant d'être assigné à résidence sur la base aérienne 181. Puis tous ont d'abord dû signer deux fois par semaine au commissariat ou à la brigade de gendarmerie la plus proche de leur domicile. Aujourd'hui, ils doivent signer une fois par mois. Moins contraignant. Sans papier, ils ne peuvent pas quitter l'île.

Mohamed Abdou Madi, ancien ministre du tourisme de Mohamed Bacar, est lui aussi assigné. Ils sont quinze Anjouanais dans ce cas à Mayotte. Car c'est sur l'île au lagon qu'il vit depuis mars 2008. A Pamandzi plus exactement, sur Petite-Terre. Contacté par téléphone, il souhaite s'exprimer sur les conditions de vie de ceux, qui comme lui, ont fui Anjouan à bord d'un kwassa-kwassa en compagnie du président renversé. Les partisans de Mohamed Bacar s'estiment rejetés. Mohamed Abdou Madi appuie : "Nous sommes libres de circuler au niveau de la commune mais nous n'avons pas le droit de travailler." Et de conclure sur son envie de retour au pays : "Ce serait lâche de rester à Mayotte si on n'espérait pas rentrer à Anjouan un jour. Pour le moment, on ne sait pas comment." Cette probabilité, les autorités anjouanaises la craignent. Une rumeur persistante dit que ce retour des hommes de Bacar se prépare.

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