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Prévention et gestion des déchets à Mayotte : une feuille de route pour les 12 prochaines années

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D’ici le mois de mai, le Département doit approuver son plan régional de prévention et de gestion des déchets. Une feuille de route pour les 12 prochaines années qui induit un état des lieux, des objectifs et des actions pour y parvenir. Cette ambition environnementale passe avant tout par une bonne sensibilisation de la population, possible grâce à une série de réunions publiques organisées la semaine prochaine.

L’insalubrité dans les rues s’affirme dans le paysage quotidien des Mahorais depuis maintenant belle lurette ! Pour faire face à ce fléau, le Département décide de prendre le taureau par les cornes et s’engage dans l’élaboration d’un plan régional de prévention et de gestion des déchets. Une feuille de route qui doit inclure un état des lieux, une prospective, des objectifs, une plannification et un plan d’actions en faveur de l’économie circulaire pour les 12 prochaines années. Si cette compétence n’est pas du ressort du conseil départemental, ce dernier peut coordonner les initiatives des collectivités, des éco-organismes, des associations et des entreprises, mais aussi soutenir les projets. « Nous nous y engageons avec détermination », assure Ali Omar, le vice-président en charge de la transition écologique.

Un engagement plus que nécessaire puisque les enjeux sont immenses sur un territoire où la démographie explose d’une année sur l’autre. Et avec elle, la quantité de déchets produits… Améliorer la collecte et réduire la production apparaissent aujourd’hui comme deux notions primordiales. Premier constat : selon le rapport d’activités du syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte, environ 71.500 tonnes de déchets ménagers et assimilés ont été enfouis sur l’installation de stockage de déchets non dangereux de Dzoumogné en 2019.

Deuxième constat : il devient absolument nécessaire de mettre un coup d’accélérateur sur le tri. Notamment sur les déchets verts qui peuvent devenir du compost, les emballages qui peuvent se recycler ou encore les déchets d’équipements électriques et électroniques qui doivent être pris en charge dans les bonnes filières pour éviter les pollutions.

Pour réussir ce pari de la prochaine décennie, la collectivité prévoit d’organiser cinq réunions publiques (voir encadré) la semaine prochaine dans le but de présenter l’ensemble de sa démarche aux partenaires institutionnels, aux associations environnementales et aux citoyens avertis. Avant de laisser place à l’enquête publique. Une procédure de participation lancée fin mars pour une durée d’un mois qui permet au public de s’informer sur le projet et de formuler des observations. « Il existe une réelle prise de conscience de la part des collectivités locales mahoraises sur les problématiques environnementales : les intercommunalités se mobilisent (police de l’environnement, service de déchetteries mobiles, sensibilisation des habitants) et chacun doit agir en fonction de ses compétences. C’est un excellent socle pour avancer ensemble », se réjouit Ali Omar. L’affaire de tous en résumé !

Devenez acteurs de cette cause verte

Cinq réunions publiques sont prévues à partir de la semaine prochaine : le lundi 14 mars de 9h à 12h à la maison de jeunes et de la culture de Bouéni, le mardi 15 mars de 9h à 12h à la communauté de communes de Petite-Terre et de 14h à 16h30 à la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou, le mercredi 16 mars de 9h à 12h à la communauté d’agglomération du Nord de Mayotte et le jeudi 17 mars de 9h à 12h à Ouangani.

Comores : Le décès d’une femme enceinte dont le mari refuse une transfusion sanguine met le pays en émoi

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Le médecin a essayé d’expliquer au mari le danger que courrait sa défunte épouse si on ne lui donnait pas le sang dont elle avait besoin. Mais celui-ci  s’y est opposé, alors que la femme qui souffrait d’une anémie sévère avait donné son consentement.  Un drame de plus  qui relance le débat sur la place de la femme dans la société comorienne.

Depuis mercredi, on ne parle de que cette histoire, révélée sur Facebook par le docteur lui-même. Selon le récit du médecin, tout se serait passé il y a quelques jours. Une femme enceinte s’est présentée à l’hôpital, un centre situé au nord de la Grande Comores. Après examens, on constate qu’elle était atteinte d’une anémie sévère, c’est-à-dire un manque de sang ( les globules rouge) et donc nécessitait en urgence une transfusion, sinon le pire pouvait arriver à tout moment.  » J’explique à la patiente le problème. Elle a très bien compris« , a relaté le médecin dans son poste devenu viral. Le problème, la patiente pose une condition : il faut que son mari donne son autorisation. C’est à ce moment-là que les choses vont se compliquer. Puisque celui-ci n’acceptera pas.  » J’appelle le mari et lui explique la situation de sa femme, mais malheureusement, il refuse catégoriquement qu’on lui transfuse. Je tente de les convaincre en montrant à la patiente que c’est sa décision qui compte et non celle de son mari car sa vie en dépendait en vain« , a poursuivi le praticien. Après cet évènement, la patiente rentrera  chez elle. Le lendemain, le pire arriva. Elle succombe avec le fœtus.

Après la publication de l’information, nombreux sont ceux qui veulent accabler le docteur. Selon eux, il aurait dû faire tout pour que la transfusion ait lieu, afin de sauver la vie.

Code de la santé

Au lendemain de la célébration de la journée mondiale des droits des femmes, une telle histoire ne pouvait pas passer  inaperçue. Le sujet divise même l’opinion, bien que certains tentent de faire valoir le code d‘éthique qui régit le corps médical pour disculper le médecin.  » Je pense que le médecin n’a commis aucune faute et a  fait ce qu’il devait faire. La patiente est sortie contre l’avis médical en refusant les soins, étant prévenue de l’issue fatale« , a clarifié, un chirurgien de la place qui a opté pour l’anonymat. Son argumentaire est partagé par de nombreux praticiens comme ce médecin d’origine comorienne qui exerce en France.  » J’ai eu un cas miliaire d’un patient de confession juive, hospitalisé dans notre service qui présentait une anémie sévère. Il a refusé la transfusion car il exigeait le sang d’un juif, il est décédé. Et il n’y a pas eu de poursuites judiciaires« , a-t-il ajouté avant de rappeler que tant que le malade ne montre pas une infirmité mentale et accepte de signer sa décharge (sa sortie contre l’avis du toubib), le médecin est alors exempté de toute responsabilité. Et juridiquement ? A ce propos, Me Abdoulbastoi Moudjahidi pense que le médecin a respecté la volonté du patient qui est libre d’interrompre ou de refuser un traitement, selon le code de la santé. Toutefois, ce texte autorise d’après l’avocat à accomplir les actes « indispensables à sa survie et proportionnés à l’état du malade. Ceux-ci ne sont pas forcément le traitement refusé précisera-t-il. A présent, la question qui revient est  y aura-t-il une enquête ? La ministre comorienne de la Santé, Loub Yacout Zaidou s’est juste feinte  d’un tweet, publié mercredi.  » Ce genre de drame doit interpeller plus d’un. Plus jamais une telle injustice. La femme doit savoir dire non aux caprices d’ancien temps de son époux« , a-t-elle écrit sans annoncer quoique ce soit.

Discrimination

Mais pour une partie de l’opinion, cet acte « ignoble », met en lumière les discriminations que subit la femme comorienne à qui on apprend à se soumettre aux ordres des hommes.  Badiant Halifa Elbeit, fervente défenseure  des droits de la femme, va jusqu’à utiliser le terme de feminicide. D’après elle, la responsabilité de cette tragédie  n’incombe qu’à cette société   » qui éduque les filles à obéir aux maris, et qui de surcroît humilie celles qui divorcent ou qui ne sont pas mariées« . En effet, la regrettée avait expliqué au docteur  qu’elle ne pouvait accepter la transfusion parce que son mari la menaçait de divorcer.  » L’emprise est le signe de violence psychologique, sexuelle. Demandez aux hommes de considérer les femmes comme des êtres humains et non des objets à leur disposition« , réclame Badiant, dans un post publié sur son mur. Car pour elle, « cette femme est morte parce que son mari l’a décidé.

Visite du commandant de la gendarmerie d’Outre-mer pendant quatre jours

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Le général de corps d’armée (GCA) Jean-Marc Descoux, commandant la gendarmerie d’outre-mer, a présidé la cérémonie mensuelle des couleurs du commandement de la gendarmerie de Mayotte. Avec le colonel Olivier Capelle, ils ont procédé à la remise de décorations à cinq militaires ayant fait preuve d’un engagement exceptionnel au cours de leurs missions.

À l’occasion de sa visite qui se déroule du 7 au 12 mars, Jean-Marc DESCOUX se rendra dans toutes les unités du territoire pour échanger avec les personnels sur leur situation humaine et matérielle. Un temps d’échange sera également organisé avec l’autorité administrative et les magistrats du parquet.

De nouvelles évolutions sanitaires en vigueur depuis ce mercredi

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Compte tenu de la fin de l’état d’urgence sanitaire depuis le 2 mars dernier, l’arrêté préfectoral n°2022-CAB-0124 portant sur les mesures relatives à la lutte contre l’épidémie de Covid-19 à Mayotte ne sera pas renouvelé. De ce fait, depuis ce mercredi 9 mars, le département est soumis aux mesures de droit commun. Point de situation des mesures actuelles : reprise des concerts debout dans le respect du protocole sanitaire depuis le 16 février, autorisation de consommer debout dans les bars et les cafés et de diffuser de la musique amplifiée dans l’espace public depuis le 16 février, réouverture des discothèques depuis le 16 février, levée des jauges dans les établissements accueillant du public assis depuis le 16 février.

Concernant le port du masque, il n’est plus obligatoire dans les lieux clos soumis au « pass vaccinal » ainsi que dans les manifestations et événements sportifs depuis le 28 février, mais il reste d’actualité dans les transports et les lieux clos non soumis au « pass vaccinal ».

À partir du 14 mars, l’application du « pass vaccinal » sera suspendue dans tous les endroits où il était exigé (lieux de loisirs et de culture, activités de restauration commerciales…). L’obligation vaccinale qui s’applique aux soignants restera en vigueur. Passé cette date, le « pass sanitaire » restera toutefois en vigueur dans les établissements de santé. Le port du masque ne sera plus obligatoire dans les lieux publics, sauf dans les transports collectifs de voyageurs et dans les établissements de santé.

Une réunion publique avec Éric Ciotti à Bandrélé

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Dans le cadre de l’élection présidentielle des 10 et 24 avril prochains, Éric Ciotti, le député des Alpes-Maritimes et conseiller auprès de la candidate Les Républicains, Valérie Pécresse, sera à Mayotte du 12 au 13 mars 2022. À cette occasion, il participera à une réunion publique organisée par la fédération Les Républicains de Mayotte, qui aura lieu ce samedi à 15h à Bandrélé.

Une création d’artistes organisée par l’association Fikira de Mayotte et d’Ailleurs

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Dans le cadre de la prochaine journée d’études qui aura lieu le mercredi 18 mai prochain, l’association Fikira de Mayotte et d’Ailleurs lance un appel à créations à tous les artistes confirmés ou en herbe du 101ème département, sur la thématique « Quelle est ton histoire avec Mayotte ? Comment ton histoire individuelle s’inscrit dans l’histoire de Mayotte ? ».

Les œuvres des artistes retenus seront exposées à la MJC de M’Gombani le mercredi 18 mai à partir de 16h, avec une exposition en accès libre et gratuit jusqu’à20h. Pour les performances live (maximun 10-15 minutes), chacun doit préciser ses besoins techniques. Les œuvres proposées, qu’elles soient individuelles ou collectives, peuvent être des photographies, des textes (littérature, poésie…), des créations plastiques (peinture, sculpture, collages…), de la musique (soit enregistrement à diffuser le jour J, soit un morceau en live), de la danse (chorégraphies courtes).

Vous pouvez envoyer vos propositions par mail à assofikira@gmail.com ou via messages privés sur le Facebook de l’association Fikira de Mayotte et d’Ailleurs. À votre imagination !

Embarquez pour une campagne océanographique au mois de juillet

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La première édition « École Bleu Outremer : 2022 Cap océan Indien » est programmée en juillet 2022 dans le sud-ouest de la région. Pendant une dizaine de jours, étudiants, scientifiques, artistes et représentants des pays concernés embarqueront sur le Marion Dufresne, célèbre navire d’étude océanographique, pour un périple maritime autour du volcan sous-marin situé au large de Mayotte.

Dans le cadre de cette campagne, le pôle culture du centre universitaire de formation et de recherche s’associe à ce projet et propose un concours de dessin ouvert à tous les étudiants de son établissement. Il s’agit d’illustrer le thème de l’océan, la nécessité de sa préservation, l’engagement pour le maintien de la biodiversité marine et l’outil que constitue un navire océanographique, lieu de vie où se côtoient des scientifiques, mais aussi tous les métiers maritimes techniques et logistiques qui permettent le bon déroulement des campagnes.

Ces thématiques vous inspirent ? Proposez-nous dès maintenant un dessin illustrant le projet ! Si elle est retenue, votre œuvre deviendra l’image fixée sur tous les supports de la campagne de l’École Bleu Outremer. Mais surtout, vous gagnerez votre place à bord du bateau Le Marion Dufresne pour participer du 10 au 22 juillet 2022 à la campagne autour du volcan de Mayotte !

Envoyez vite votre proposition par mail en numérisant votre dessin (couleur ou noir et blanc) à l’adresse pole.culture@univ-mayotte.fr ou bien déposez-le directement au bureau du pôle culture aux heures d’ouverture courantes. Date limite d’envoi : le 25 mars prochain à minuit.

Le Garde des Sceaux en visite de deux jours à Mayotte

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Après de multiples reports, le Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, doit finalement poser les pieds dans le 101ème département ce vendredi 11 et ce samedi 12 mars. Dès son arrivée, il se rendra au tribunal judiciaire de Mamoudzou où il rencontrera les personnels de la juridiction et signera la circulaire de politique pénale relative à Mayotte. Direction ensuite les locaux de la protection judiciaire de la jeunesse pour échanger autour de trois thématiques – milieu ouvert, placement et insertion – avec un éducateur de justice de proximité et de la permanence auprès du tribunal, le directeur de la structure d’hébergement, une psychologue, une famille d’accueil, le directeur général de Mlézi Maoré et son adjointe du pôle pénal, le directeur de la structure d’insertion, un professeur technique de l’unité d’insertion, le directeur général des Apprentis d’Auteuil et du responsable Daradja (disposition d’accueil de jour – associatif). Il finira sa visite par le centre pénitentiaire de Majicavo.

La SGTM, un pont économique et social entre les îles de l’archipel depuis 17 ans

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Depuis 2004, la société de gestion et de transport maritime s’affirme comme un acteur incontournable dans l’archipel. Avec le départ de l’historique Maria Galanta vers les eaux africaines et la mise en service récente du Maria-Galanta Express, la compagnie entre dans une nouvelle ère grâce au renouvellement progressif de sa flotte et à l’ouverture prochaine de nouvelles lignes dans la région. Retour sur près de deux décennies avec le PDG Michel Labourdère.

Flash Infos : Dans quelles circonstances vous êtes-vous lancé dans cette aventure en 2004 ?

Michel Labourdère : Nous avons créé la compagnie en février 2004, avec l’ambition de relier les îles entre elles, à un moment où le désenclavement commençait à devenir nécessaire, pour faciliter les déplacements dans l’archipel. Notre première rotation entre Mayotte et Anjouan a ainsi eu lieu le 17 décembre 2005, avec le Maria Galanta.

FI : Quelle a été l’évolution de la société au cours de ces dernières années (nombre de navires, de salariés, de passagers…) ?

M.L : Depuis 2005, notre régularité et notre sérieux nous ont permis de développer notre activité et d’accueillir de nouveaux navires au fil des années, dont le Gombessa (2011), le Citadelle (2012), l’Ylang (2016), le Choungui Express (2017), et plus récemment, le Maria Galanta Express. Cette dynamique nous a permis d’augmenter continuellement le nombre de passagers, qui a dépassé la barre des 100.000 par an, depuis de nombreuses années. Aujourd’hui, SGTM et son réseau représentent une centaine de personnels répartis entre Mayotte, Anjouan et la Grande Comore.

FI : Dans quelles mesures avez-vous été impacté par la crise sanitaire, notamment avec la fermeture des frontières ?

M.L. : La crise sanitaire nous a énormément impacté, comme tous les autres acteurs économiques. Avec la fermeture des frontières, nous avons dû cesser partiellement l’activité. Et même depuis la réouverture, nous rencontrons encore à ce jour de nombreuses difficultés. La principale réside dans les quotas imposés par les autorités dans le sens Anjouan-Mayotte et Grande Comore-Mayotte. Nous sommes limités à 420 passagers par semaine, ce qui nous prive de passagers dans l’autre sens, car les gens hésitent à partir parfois par peur des difficultés au retour.

Cette difficulté s’accentue en haute saison durant laquelle les voyageurs partent en masse, mais ne peuvent pas toujours revenir à la date souhaitée. C’est une situation que nous subissons et que les clients nous attribuent, bien qu’indépendante de notre volonté.

Par ailleurs, comme pour tous les transporteurs, nous avons dû nous impliquer d’une manière importante pour mettre en œuvre les mesures au sein de la compagnie pour nos personnels et nos passagers, assurer l’information et la communication auprès de nos clients, comme les lieux et planning de dépistage et nous coordonner avec les acteurs en charge du dépistage…

FI : Comment se passe la formation de vos employés ? Est-il relativement facile de trouver du personnel compétent ?

M.L. : Nous avons toujours eu la chance de recruter d’excellents collaborateurs, notamment les marins, qui sont continuellement formés, tous les ans. Nous assurons les entretiens courants de nos navires sous l’œil bienveillant de la classe Bureau Veritas. Notre équipe mobilisée sur cette activité compte des professionnels hautement qualifiés : électriciens, électroniciens, des mécaniciens, du personnel naviguant… Parmi eux, nous comptons de nombreux diplômés de l’école nationale supérieure de la marine marchande. Par ailleurs, nous faisons régulièrement appel aux chantiers navals de la région afin d’assurer les gros travaux en arrêts techniques.

FI : Pour quelles raisons avez-vous décidé de céder le Maria Galanta, qui va démarrer une nouvelle carrière au Gabon, sur une ligne de transport entre Libreville, la capitale, et Port Gentil ?

M.L. : Nous prévoyons de renouveler progressivement notre flotte dans les prochaines années. L’enjeu est de moderniser notre offre pour mieux répondre aux attentes de notre clientèle avec des navires de plus en plus rapides, plus confortables avec de nombreux services à bord. Pour cela, il est nécessaire de nous séparer de certains de nos navires… Le Maria Galanta étant le premier à nous quitter !

FI : En juillet dernier, vous avez réceptionné le Maria-Galanta Express, quelles sont ses caractéristiques et quel est l’intérêt d’un tel investissement évalué à 11 millions d’euros ?

M.L. : Le Maria Galanta Express est le plus long navire de notre flotte, avec 41 mètres. Il est aussi plus large et plus rapide. Au niveau des services et du confort, il apporte des nouveautés avec notamment des fauteuils plus confortables, un bar, un accès à 150 chaînes satellite. Avec Maria Galanta Express, c’est surtout un voyage plus rapide, d’à peine 3h au lieu de 5h30 auparavant pour Mayotte-Anjouan.

L’objectif de cette acquisition est de moderniser notre flotte et fournir de meilleures prestations. Nous souhaitons aussi proposer des tarifs plus attractifs à moyen terme, sous réserve de la levée des mesures Covid, très pénalisantes, et de la baisse du prix du carburant à la pompe.

FI : Au fil des années, vous êtes devenu une figure incontournable à Mayotte et dans l’Union des Comores. Comment définiriez-vous votre mission, en sachant que vous transportez régulièrement et gratuitement des aides humanitaires (envoi de livres pour les écoliers à Anjouan) et que vous raccompagnez les personnes en situation irrégulière interpellées par les forces de l’ordre ?

M.L. : Effectivement, nous assurons un service régulier, un véritable pont économique et social entre les îles voisines. Le fait de transporter des personnes en situation irrégulière pour le compte de l’État est sans rapport avec notre engagement auprès des acteurs associatifs de l’archipel. Cette activité représente seulement 20 à 30% des personnes transportées, suivant les années. À chaque fois que nous le pouvons, nous accompagnons toutes les bonnes initiatives, en particulier celles qui portent un caractère humanitaire.

FI : Comment envisagez-vous l’avenir et quels sont vos projets futurs ?

M.L. : Malgré le contexte difficile que nous connaissons tous, nous envisageons l’avenir avec positivité. De nombreux défis et projets nous attendent comme réussir le renouvellement de la flotte, ouvrir de nouvelles lignes très attendues par la clientèle notamment vers Mohéli (lorsque les infrastructures portuaires le permettront) et pourquoi pas, on nous le demande tellement, la ligne vers Madagascar.

Ces développements nécessitent aussi des avancées sur le plan institutionnel, avec la reconnaissance pleine et entière de la gare maritime internationale de Dzaoudzi par le Département, qui se trouve à ce jour sans gestionnaire ni exploitant.

Six millions d’euros pour un centre dédié à la musique, à la danse et aux arts du cirque

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En s'installant au Paradis des Makis à Iloni il y a un an, l'association Hip Hop Évolution avait déjà l'ambition de s'agrandir.

En marge de son huitième festival, l’association Hip Hop Évolution a présenté ce mercredi le grand projet qu’elle veut réaliser sur deux ans sur son site d’Iloni. Évalué à six millions d’euros, il comprend des résidences d’artistes, des plateaux de répétition et de représentations, une partie restauration, une autre pour l’administration et un village vacances.

Un an après s’être installée sur un ancien complexe touristique, entre Hajangua et Iloni, l’association Hip Hop Évolution continue son envol. Le nom de centre de développement artistique prend d’ailleurs tout son sens tant le lieu devrait s’étendre sur les deux années à venir. La structure, qui salarie six artistes amenés à créer et donner des cours sur l’île, a monté un grand projet à plusieurs volets estimé à six millions d’euros. L’étude de faisabilité, financée par l’État et le conseil départemental de Mayotte, est justement terminée. Elle a été présentée aux partenaires et aux danseurs venus pour le huitième festival, lors de portes ouvertes, mercredi matin.

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Le projet du centre de développement artistique s’ouvre autant à la danse traditionnelle, contemporaine ou urbaine.

Le projet pourrait directement concerner les artistes puisque des résidences artistiques avec l’aide de six logements sont prévues. Deux plateaux artistiques seront au centre de ce projet, dont l’un circulaire pourra être utilisé pour les arts du cirque. “Il y aura aussi une médiathèque avec des livres en rapport avec la musique ou la danse. Elle sera ouverte au travail de recherche des étudiants dans ces domaines”, détaille Sophie Huvet, la directrice de l’association Hip Hop Évolution. Outre une partie administrative, une autre sera consacrée à la restauration. “Elle coupera la partie artistique et le village ACM (accueil collectif de mineurs) en contrebas. Mais les artistes pourront être amenés à faire des ateliers au village.”

Pas que de l’urbain

Le projet doit accueillir autant les artistes que les jeunes habitués ou les écoliers. “On a fait des ateliers avec des jeunes de 15 ans et posé la question de savoir ce qu’ils veulent », récapitule la directrice. “Ce qui n’est pas toujours facile. Ils nous disent tout le temps qu’il n’y a rien. Mais quand on leur demande, ils ne sont pas forcément capables de dire ce dont ils ont besoin.”

La structure n’a pas vocation à accueillir que la musique urbaine ou contemporaine, elle reste ouverte à la musique traditionnelle. “La seule contrainte, c’est que le projet n’est pas destiné à accueillir du grand public”, prévient Sophie Huvet, qui se met à la recherche de financements du projet. Elle le voit davantage comme un lieu dédié à la pratique et à la création dans le domaine de la danse, la musique et les arts du cirque. Un rôle que l’association Hip hop tient depuis maintenant douze ans sur l’île aux parfums.

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Profitant des vacances scolaires, le festival a fait le plein jusqu’à vendredi et samedi, soirées de la Battle of the Year.

 

La Battle of the Year, clou du spectacle du festival

Ce vendredi à Ongojou et samedi à Mamoudzou, le festival Hip Hop Évolution prend fin avec la Battle of The Year, après dix jours d’événements. Vendredi soir, ce sont les qualifications en individuel. Seize garçons s’affrontent pour déterminer qui sera le meilleur “bboy” de Mayotte. Côté filles, elles sont huit à prétendre au titre de meilleure “bgirl”. Le lendemain, au gymnase de Cavani, ce sera le tour des crews de rentrer en piste. Neuf équipes de huit à dix danseurs y prennent part. Les vainqueurs pourront concourir ensuite au Battle of the Year France à Montpellier (Hérault), les 14 et 15 mai.

Ils seront départagés à Mayotte par cinq danseurs renommés. Le Franco-algérien Lilou et le Hollandais Menno font partie par exemple des meilleurs danseurs mondiaux. “Ce sont des athlètes Red Bull”, explique Thomas Raymond, le créateur de Battle of the Year France. “Ils font beaucoup pour le développement du breakdance en Afrique.” Karima, l’une des pionnières du breakdance en France et déjà venue à Mayotte, les accompagne, tout comme le Français Jey et le danseur kényan Drift.

Vendredi 11 mars, à 19h, à la Maison pour tous d’Ongojou. Entrée libre. Samedi 12 mars, à 18h30, au gymnase de Cavani, à Mamoudzou. Tarifs : 10 euros pour les adultes, 5 euros pour les 12-15 ans, gratuit pour les moins de 12 ans.

En Petite-Terre aussi la maison départementale pour les personnes handicapées ouvre ses portes

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Ce mercredi 9 mars avait lieu la signature d’une convention entre la maison départementale pour les personnes handicapées (MDPH) et la Maison France Services de Dzaoudzi-Labattoir. Un document paraphé par le vice-président du Département chargé des solidarités, de l’action sociale et de la santé, Madi Moussa Velou, et le président de la communauté de communes de Petite-Terre, Saïd Omar Oili, qui doit permettre une meilleure prise en charge des personnes en situation de handicap.

“Personne n’est à l’abri du handicap”, affirme le président de la communauté de communes de Petite-Terre, Saïd Omar Oili. En effet, selon l’institut national de la statistique et des études économiques, 2.750.000 personnes souffrent en France d’au moins une limitation fonctionnelle, dont 420.000 qui ont aussi une reconnaissance administrative, 420.000 qui déclarent également un handicap ressenti, et 730.000 qui cumulent les trois formes de handicap. “Du jour au lendemain, tout peut basculer… C’est pourquoi nous prenons l’engagement de prendre en charge chaque personne en difficulté”, explique Saïd Omar Oili. Avec la signature de cette convention, une permanence hebdomadaire de la maison départementale pour les personnes handicapées (MDPH) au sein de la Maison France Services de Dzaoudzi-Labattoir voit le jour.

Accueillir, informer, accompagner

Si les accès à destination des personnes à mobilité réduite se multiplient en Hexagone depuis plusieurs dizaines d’années, beaucoup de citoyens mahorais vivent encore un véritable parcours du combattant. Afin de bénéficier d’un accompagnement et d’aides personnalisées, les Petits-Terriens pourront dorénavant se rendre au guichet de Dzaoudzi-Labattoir à la rencontre du personnel de la MDPH. “Cela va constituer un gros changement”, se réjouit El-Moute Saïd, chargé de mission suivi et projet au sein de la MDPH de Mayotte. “Tous les jeudis, j’assurerai l’accueil des personnes souhaitant déposer un dossier de demande ou de renouvellement de prestations, mais aussi connaître l’avancement de celui-ci”, précise-t-il.

“Avoir une société plus juste”

À Mayotte, l’équipe pluridisciplinaire de la MDPH dispose d’une équipe de trente-cinq agents. Avec un siège à Mamoudzou, la structure bénéficie dès à présent d’une permanence en Petite-Terre et bientôt d’une antenne à Dembéni. “La MDPH Mayotte, c’est 120.000 dossiers, dont 2.000 déposés chaque année, mais ce n’est pas suffisant. Nous devons aller vers nos concitoyens pour leur assurer une prise en charge optimale. Prochainement, une équipe et un bus mobile devraient voir le jour pour accéder aux quartiers les plus reculés de l’île”, détaille Madi Moussa Velou, vice-président en charge des solidarités, de l’action sociale et de la santé au sein du conseil départemental. Un avis partagé par Saïd Omar Oili. “Personne ne doit être exclu. Nous devons avoir une société plus juste. Vivre avec dignité est un droit.” Un partenariat vertueux donc entre le Département et la communauté de commune de Petite-Terre pour un objectif commun : être au plus près de la population.

Les dix recommandations de l’UICN pour lutter contre le trafic d’espèces sauvages

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Du 7 au 11 mars 2022 à Lyon se tient la 74ème session du comité permanent de la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Pour l’occasion, le comité français de l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN) propose dix recommandations pour lutter contre le trafic d’espèces sauvages en France.

“Considéré comme la quatrième activité de criminalité transnationale organisée la plus lucrative au monde, le trafic illégal d’espèces animales et végétales apparaît aujourd’hui comme l’une des principales causes de leur disparition”, explique le comité français de l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN) dans un communiqué. Estimée entre 7 et 23 milliards de dollars par an selon  les données d’Interpol et du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), la valeur financière générée par ce trafic mondial est considérable.

Une particularité française

Avec ses douze territoires ultramarins, la France abrite une biodiversité unique au monde. Des Antilles, en passant par le Pacifique et l’océan Indien, les terres françaises abritent pas moins de 1.889 espèces mondialement menacées. À Mayotte, 43% de la flore et 25% des oiseaux nicheurs pourraient bien disparaître. Dugong, crabier blanc, tortue imbriquée… Tous rejoignent peu à peu la liste rouge de l’UICN qui suit l’état de la biodiversité dans le monde.

Mais au pays des 1.200 fromages, on ne se contente pas d’exporter des productions laitières. La France s’impose comme l’un des principaux importateurs de produits issus d’espèces sauvages destinés au marché européen, et l’un des principaux points de sortie pour les exportations vers des pays hors l’Union européenne. “En 2018, les saisies de spécimens CITES au sein de l’UE correspondaient à une valeur marchande de 2.3 millions d’euros, montant faible au regard de la réalité des trafics”, rappelle le comité français de l’UICN.

Dix recommandations, un objectif

Face à ces enjeux de taille, l’UICN a décidé de se retrousser les manches, de proposer des mesures concrètes et d’agir contre les trafics d’animaux sauvages en 2022. Mais alors quels sont ces dix commandements ? “Réhausser les sanctions des délits se rattachant au trafic d’espèces, en les ajustant sur celles prévues en matière de trafic de stupéfiants ou d’armes”, “encourager les procureurs et les juges, lorsque les conditions sont remplies, à requérir et à prononcer des peines complémentaires, et notamment celle de la confiscation des biens ayant servi à commettre l’infraction”, ou encore, “inscrire dans le droit international aérien la responsabilité légale du transporteur pour sa cargaison une fois qu’il a accepté la lettre de transport aérien (LTA) de l’expéditeur ou du passager et procédé à l’embarquement de ses marchandises ou bagages”, telles sont les pistes abordées par l’UICN à l’occasion du 74ème session du comité permanent de la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). De plus, Maud Lelièvre, la présidente du comité français de l’UICN, a annoncé le lancement d’une “campagne de communication” afin de sensibiliser les voyageurs aux enjeux et aux conséquences du trafic d’espèces. Un projet lancé cet été et porté par “Air France et le Groupe ADP à destination des passagers”.

Rendez-vous vendredi pour l’élection de Miss Coco à Mamoudzou

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Le centre communal d’action sociale de la ville chef-lieu oeuvre au quotidien pour mener des actions en faveur des personnes âgées de la commune. À cet effet, il organise en partenariat avec des associations villageoises l’élection Miss Coco communale le 11 mars à partir de 17h à la MJC de Mamoudzou. Huit candidates sont en lice. Issues des différents villages de la commune, elles vont représenter la beauté mahoraise. La lauréate sera retenue pour représenter Mamoudzou au côté des candidates des autres communes. Un projet favorisant la découverte, les rencontres, la socialisation, le maintien social et l’épanouissement, mais surtout la valorisation des candidates. « À cette occasion, nos danses traditionnelles (debaa, biwi, chigoma, chakacha) seront mises en avant puisque nous plaçons cet évènement sous le signe « ZAMA TANLOUHA » », précise la municipalité.

Les femmes mahoraises et la difficile ascension aux fonctions de pouvoir

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Que ce soit en politique, dans les entreprises ou les administrations, les femmes accèdent moins que les hommes aux fonctions de pouvoir, encore plus à Mayotte que dans les autres régions françaises. Malgré une amélioration depuis 20 ans, seuls 36% des 4.800 cadres sont des femmes en 2017, et 38% des 450 cadres à hautes responsabilités, essentiellement des professions médicales, de droit ou dans l’enseignement supérieur, indique une nouvelle étude de l’institut national de la statistique et des études économiques.

En politique, les femmes sont quasiment absentes des hautes responsabilités, la loi n’imposant la parité qu’au niveau des membres des conseils municipaux et du conseil départemental. Aucune femme n’est maire de l’une des 17 communes, et seules quatre en sont premières adjointes, plaçant Mayotte en queue de file en matière de parité.

Assemblée générale de l’association des usagers du transport aérien

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L’association des usagers du transport aérien invite ses adhérents et ses sympathisants à prendre part à son assemblée générale qui se tient ce samedi 12 mars à 9h dans les locaux de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou. À noter que seuls les adhérents à jour de leur cotisation d’adhésion pour l’année 2022 pourront participer au renouvellement du bureau. Pour tout renseignement, contacter le 06.39.69.89.59 ou par email à autam976@gmail.com.

Neuf passagers et un butin important interceptés par l’unité nautique de la PAF

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Le 7 mars à 3h30, l’unité nautique du service territorial de la police aux frontières de Mayotte, en collaboration avec le poste de coordination de l’action de l’État en mer, a intercepté une embarcation type kwassa-kwassa entre l’effondrement sud et la passe aux bateaux à 2.8 nautiques du rivage de la commune M’Bouini. À bord de l’embarcation se trouvaient neuf passagers et un passeur de nationalité comorienne, ainsi qu’un important chargement contenant 1.800 cartouches de cigarettes « La Coelacanthe », 120 kg d’herbe de cannabis locale appelée « bangué », 5 kg de tabac brut et 140 boites de médicaments antibiotiques Ampicilline 500 (100 capsules par boîte).

Une procédure pour des faits d’aide aggravée à l’entrée irrégulière, entrée irrégulière, importation en contrebande de produit de tabac manufacturé, transport et détention non autorisés de produit stupéfiants et importation de médicaments à usage humain a été initiée. Le passeur a été placé en garde à vue tandis que les passagers ont fait l’objet d’une procédure de reconduite à la frontière.

Deux mécaniciens en renfort au centre de soutien automobile de la gendarmerie

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Samedi dernier est arrivé sur l’île aux parfums l’adjudant Leret, qui rejoint le maréchal des logis-chef Beaudonnet pour constituer l’équipe des deux mécaniciens rattachés au groupement tactique gendarmerie sous le commandement duquel tous les gendarmes mobiles détachés à Mayotte sont placés. Ces deux gendarmes mécaniciens renforcent durant leur séjour les quatre militaires affectés au centre de soutien automobile de la gendarmerie de Mayotte en mesure de prendre en charge un parc constitué de 211 véhicules, tous moyens confondus.

35 heures de travaux non rémunérés pour un caillasseur de Kahani

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Le 6 mars dernier vers 19h30 sur la route départementale 1 à Kahani, une patrouille de l’escadron 13/7 Thionville constate la présence d’une quinzaine de jeunes, dont un lance des projectiles sur les véhicules en circulation. Immédiatement et malgré les jets dont ils sont la cible, les militaires procèdent à l’interpellation du mis en cause qui se révèle être un mineur. Conduit à la brigade de Sada, il est placé en garde à vue. À l’issue et ayant reconnu les faits qui lui sont imputés, le mis en cause a fait l’objet d’une composition pénale assortie de 35 heures de travaux non rémunérés (TNR).

Pour un vol de portables, un homme finit ligoté par ses voisins

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Le tribunal correctionnel de Mamoudzou a été expéditif dans cette affaire datant du 28 décembre 2021, les deux prévenus ni la victime n’étant présents. Ce jour-là, en fin de matinée, les policiers sont appelés par un homme pour récupérer son cousin retrouvé ligoté. Il livre son explication. En rentrant chez lui, il a été attrapé par ses voisins. Ils l’accusent alors d’avoir volé des téléphones portables dans leur banga, ce qu’il conteste. Malgré les menaces, il ne change pas de version. Les deux kidnappeurs décident alors de le ligoter et de le relâcher. Ils confirment eux-mêmes cette version le lendemain quand ils se rendent à la police. Le substitut du procureur a demandé une condamnation de six mois de prison avec sursis pour cet enlèvement avec une interdiction de port d’arme pendant cinq ans. Le tribunal l’a suivi dans ses réquisitions.

Accident mortel à Koungou : la relaxe pour le chauffeur, le transporteur reconnu coupable

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Le matin du 2 août 2017, un camion transportant un conteneur a perdu son chargement sur la route à Bouyouni. Celui-ci a atterri sur une voiture conduite par une femme , décédée sur le coup. Sa soeur sur le siège passager, ses quatre neveux et nièces et son fils de un an à l’arrière sont blessés légèrement. Près de quatre ans et demi après, le tribunal de Mamoudzou a rendu son délibéré, ce mardi. Le chauffeur du poids-lourd est relaxé, celui-ci ayant suffisamment démontré qu’il avait bien vérifié les fixations de son véhicule. En revanche, la société de transports qui l’embauchait a été reconnue coupable d’homicide involontaire par personne morale, de blessures involontaires et mise en danger d’autrui. Aux yeux du tribunal, le manque d’entretien du véhicule a ainsi provoqué l’accident de 2017. Le transporteur a été condamné à verser 100.000 euros d’amende, dont 50.000 euros avec sursis. Parmi les parties civiles, deux d’entre elles percevront chacune 10.000 euros pour le préjudice subi et 2.500 euros pour les frais de justice.

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