Accueil Blog Page 412

Visite du commandant de la gendarmerie d’Outre-mer pendant quatre jours

-

Le général de corps d’armée (GCA) Jean-Marc Descoux, commandant la gendarmerie d’outre-mer, a présidé la cérémonie mensuelle des couleurs du commandement de la gendarmerie de Mayotte. Avec le colonel Olivier Capelle, ils ont procédé à la remise de décorations à cinq militaires ayant fait preuve d’un engagement exceptionnel au cours de leurs missions.

À l’occasion de sa visite qui se déroule du 7 au 12 mars, Jean-Marc DESCOUX se rendra dans toutes les unités du territoire pour échanger avec les personnels sur leur situation humaine et matérielle. Un temps d’échange sera également organisé avec l’autorité administrative et les magistrats du parquet.

De nouvelles évolutions sanitaires en vigueur depuis ce mercredi

-

Compte tenu de la fin de l’état d’urgence sanitaire depuis le 2 mars dernier, l’arrêté préfectoral n°2022-CAB-0124 portant sur les mesures relatives à la lutte contre l’épidémie de Covid-19 à Mayotte ne sera pas renouvelé. De ce fait, depuis ce mercredi 9 mars, le département est soumis aux mesures de droit commun. Point de situation des mesures actuelles : reprise des concerts debout dans le respect du protocole sanitaire depuis le 16 février, autorisation de consommer debout dans les bars et les cafés et de diffuser de la musique amplifiée dans l’espace public depuis le 16 février, réouverture des discothèques depuis le 16 février, levée des jauges dans les établissements accueillant du public assis depuis le 16 février.

Concernant le port du masque, il n’est plus obligatoire dans les lieux clos soumis au « pass vaccinal » ainsi que dans les manifestations et événements sportifs depuis le 28 février, mais il reste d’actualité dans les transports et les lieux clos non soumis au « pass vaccinal ».

À partir du 14 mars, l’application du « pass vaccinal » sera suspendue dans tous les endroits où il était exigé (lieux de loisirs et de culture, activités de restauration commerciales…). L’obligation vaccinale qui s’applique aux soignants restera en vigueur. Passé cette date, le « pass sanitaire » restera toutefois en vigueur dans les établissements de santé. Le port du masque ne sera plus obligatoire dans les lieux publics, sauf dans les transports collectifs de voyageurs et dans les établissements de santé.

Une réunion publique avec Éric Ciotti à Bandrélé

-

Dans le cadre de l’élection présidentielle des 10 et 24 avril prochains, Éric Ciotti, le député des Alpes-Maritimes et conseiller auprès de la candidate Les Républicains, Valérie Pécresse, sera à Mayotte du 12 au 13 mars 2022. À cette occasion, il participera à une réunion publique organisée par la fédération Les Républicains de Mayotte, qui aura lieu ce samedi à 15h à Bandrélé.

Une création d’artistes organisée par l’association Fikira de Mayotte et d’Ailleurs

-

Dans le cadre de la prochaine journée d’études qui aura lieu le mercredi 18 mai prochain, l’association Fikira de Mayotte et d’Ailleurs lance un appel à créations à tous les artistes confirmés ou en herbe du 101ème département, sur la thématique « Quelle est ton histoire avec Mayotte ? Comment ton histoire individuelle s’inscrit dans l’histoire de Mayotte ? ».

Les œuvres des artistes retenus seront exposées à la MJC de M’Gombani le mercredi 18 mai à partir de 16h, avec une exposition en accès libre et gratuit jusqu’à20h. Pour les performances live (maximun 10-15 minutes), chacun doit préciser ses besoins techniques. Les œuvres proposées, qu’elles soient individuelles ou collectives, peuvent être des photographies, des textes (littérature, poésie…), des créations plastiques (peinture, sculpture, collages…), de la musique (soit enregistrement à diffuser le jour J, soit un morceau en live), de la danse (chorégraphies courtes).

Vous pouvez envoyer vos propositions par mail à assofikira@gmail.com ou via messages privés sur le Facebook de l’association Fikira de Mayotte et d’Ailleurs. À votre imagination !

Embarquez pour une campagne océanographique au mois de juillet

-

La première édition « École Bleu Outremer : 2022 Cap océan Indien » est programmée en juillet 2022 dans le sud-ouest de la région. Pendant une dizaine de jours, étudiants, scientifiques, artistes et représentants des pays concernés embarqueront sur le Marion Dufresne, célèbre navire d’étude océanographique, pour un périple maritime autour du volcan sous-marin situé au large de Mayotte.

Dans le cadre de cette campagne, le pôle culture du centre universitaire de formation et de recherche s’associe à ce projet et propose un concours de dessin ouvert à tous les étudiants de son établissement. Il s’agit d’illustrer le thème de l’océan, la nécessité de sa préservation, l’engagement pour le maintien de la biodiversité marine et l’outil que constitue un navire océanographique, lieu de vie où se côtoient des scientifiques, mais aussi tous les métiers maritimes techniques et logistiques qui permettent le bon déroulement des campagnes.

Ces thématiques vous inspirent ? Proposez-nous dès maintenant un dessin illustrant le projet ! Si elle est retenue, votre œuvre deviendra l’image fixée sur tous les supports de la campagne de l’École Bleu Outremer. Mais surtout, vous gagnerez votre place à bord du bateau Le Marion Dufresne pour participer du 10 au 22 juillet 2022 à la campagne autour du volcan de Mayotte !

Envoyez vite votre proposition par mail en numérisant votre dessin (couleur ou noir et blanc) à l’adresse pole.culture@univ-mayotte.fr ou bien déposez-le directement au bureau du pôle culture aux heures d’ouverture courantes. Date limite d’envoi : le 25 mars prochain à minuit.

Le Garde des Sceaux en visite de deux jours à Mayotte

-

Après de multiples reports, le Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, doit finalement poser les pieds dans le 101ème département ce vendredi 11 et ce samedi 12 mars. Dès son arrivée, il se rendra au tribunal judiciaire de Mamoudzou où il rencontrera les personnels de la juridiction et signera la circulaire de politique pénale relative à Mayotte. Direction ensuite les locaux de la protection judiciaire de la jeunesse pour échanger autour de trois thématiques – milieu ouvert, placement et insertion – avec un éducateur de justice de proximité et de la permanence auprès du tribunal, le directeur de la structure d’hébergement, une psychologue, une famille d’accueil, le directeur général de Mlézi Maoré et son adjointe du pôle pénal, le directeur de la structure d’insertion, un professeur technique de l’unité d’insertion, le directeur général des Apprentis d’Auteuil et du responsable Daradja (disposition d’accueil de jour – associatif). Il finira sa visite par le centre pénitentiaire de Majicavo.

La SGTM, un pont économique et social entre les îles de l’archipel depuis 17 ans

-
sgtm-pont-economique-social-entre-iles-archipel-depuis-17-ans

Depuis 2004, la société de gestion et de transport maritime s’affirme comme un acteur incontournable dans l’archipel. Avec le départ de l’historique Maria Galanta vers les eaux africaines et la mise en service récente du Maria-Galanta Express, la compagnie entre dans une nouvelle ère grâce au renouvellement progressif de sa flotte et à l’ouverture prochaine de nouvelles lignes dans la région. Retour sur près de deux décennies avec le PDG Michel Labourdère.

Flash Infos : Dans quelles circonstances vous êtes-vous lancé dans cette aventure en 2004 ?

Michel Labourdère : Nous avons créé la compagnie en février 2004, avec l’ambition de relier les îles entre elles, à un moment où le désenclavement commençait à devenir nécessaire, pour faciliter les déplacements dans l’archipel. Notre première rotation entre Mayotte et Anjouan a ainsi eu lieu le 17 décembre 2005, avec le Maria Galanta.

FI : Quelle a été l’évolution de la société au cours de ces dernières années (nombre de navires, de salariés, de passagers…) ?

M.L : Depuis 2005, notre régularité et notre sérieux nous ont permis de développer notre activité et d’accueillir de nouveaux navires au fil des années, dont le Gombessa (2011), le Citadelle (2012), l’Ylang (2016), le Choungui Express (2017), et plus récemment, le Maria Galanta Express. Cette dynamique nous a permis d’augmenter continuellement le nombre de passagers, qui a dépassé la barre des 100.000 par an, depuis de nombreuses années. Aujourd’hui, SGTM et son réseau représentent une centaine de personnels répartis entre Mayotte, Anjouan et la Grande Comore.

FI : Dans quelles mesures avez-vous été impacté par la crise sanitaire, notamment avec la fermeture des frontières ?

M.L. : La crise sanitaire nous a énormément impacté, comme tous les autres acteurs économiques. Avec la fermeture des frontières, nous avons dû cesser partiellement l’activité. Et même depuis la réouverture, nous rencontrons encore à ce jour de nombreuses difficultés. La principale réside dans les quotas imposés par les autorités dans le sens Anjouan-Mayotte et Grande Comore-Mayotte. Nous sommes limités à 420 passagers par semaine, ce qui nous prive de passagers dans l’autre sens, car les gens hésitent à partir parfois par peur des difficultés au retour.

Cette difficulté s’accentue en haute saison durant laquelle les voyageurs partent en masse, mais ne peuvent pas toujours revenir à la date souhaitée. C’est une situation que nous subissons et que les clients nous attribuent, bien qu’indépendante de notre volonté.

Par ailleurs, comme pour tous les transporteurs, nous avons dû nous impliquer d’une manière importante pour mettre en œuvre les mesures au sein de la compagnie pour nos personnels et nos passagers, assurer l’information et la communication auprès de nos clients, comme les lieux et planning de dépistage et nous coordonner avec les acteurs en charge du dépistage…

FI : Comment se passe la formation de vos employés ? Est-il relativement facile de trouver du personnel compétent ?

M.L. : Nous avons toujours eu la chance de recruter d’excellents collaborateurs, notamment les marins, qui sont continuellement formés, tous les ans. Nous assurons les entretiens courants de nos navires sous l’œil bienveillant de la classe Bureau Veritas. Notre équipe mobilisée sur cette activité compte des professionnels hautement qualifiés : électriciens, électroniciens, des mécaniciens, du personnel naviguant… Parmi eux, nous comptons de nombreux diplômés de l’école nationale supérieure de la marine marchande. Par ailleurs, nous faisons régulièrement appel aux chantiers navals de la région afin d’assurer les gros travaux en arrêts techniques.

FI : Pour quelles raisons avez-vous décidé de céder le Maria Galanta, qui va démarrer une nouvelle carrière au Gabon, sur une ligne de transport entre Libreville, la capitale, et Port Gentil ?

M.L. : Nous prévoyons de renouveler progressivement notre flotte dans les prochaines années. L’enjeu est de moderniser notre offre pour mieux répondre aux attentes de notre clientèle avec des navires de plus en plus rapides, plus confortables avec de nombreux services à bord. Pour cela, il est nécessaire de nous séparer de certains de nos navires… Le Maria Galanta étant le premier à nous quitter !

FI : En juillet dernier, vous avez réceptionné le Maria-Galanta Express, quelles sont ses caractéristiques et quel est l’intérêt d’un tel investissement évalué à 11 millions d’euros ?

M.L. : Le Maria Galanta Express est le plus long navire de notre flotte, avec 41 mètres. Il est aussi plus large et plus rapide. Au niveau des services et du confort, il apporte des nouveautés avec notamment des fauteuils plus confortables, un bar, un accès à 150 chaînes satellite. Avec Maria Galanta Express, c’est surtout un voyage plus rapide, d’à peine 3h au lieu de 5h30 auparavant pour Mayotte-Anjouan.

L’objectif de cette acquisition est de moderniser notre flotte et fournir de meilleures prestations. Nous souhaitons aussi proposer des tarifs plus attractifs à moyen terme, sous réserve de la levée des mesures Covid, très pénalisantes, et de la baisse du prix du carburant à la pompe.

FI : Au fil des années, vous êtes devenu une figure incontournable à Mayotte et dans l’Union des Comores. Comment définiriez-vous votre mission, en sachant que vous transportez régulièrement et gratuitement des aides humanitaires (envoi de livres pour les écoliers à Anjouan) et que vous raccompagnez les personnes en situation irrégulière interpellées par les forces de l’ordre ?

M.L. : Effectivement, nous assurons un service régulier, un véritable pont économique et social entre les îles voisines. Le fait de transporter des personnes en situation irrégulière pour le compte de l’État est sans rapport avec notre engagement auprès des acteurs associatifs de l’archipel. Cette activité représente seulement 20 à 30% des personnes transportées, suivant les années. À chaque fois que nous le pouvons, nous accompagnons toutes les bonnes initiatives, en particulier celles qui portent un caractère humanitaire.

FI : Comment envisagez-vous l’avenir et quels sont vos projets futurs ?

M.L. : Malgré le contexte difficile que nous connaissons tous, nous envisageons l’avenir avec positivité. De nombreux défis et projets nous attendent comme réussir le renouvellement de la flotte, ouvrir de nouvelles lignes très attendues par la clientèle notamment vers Mohéli (lorsque les infrastructures portuaires le permettront) et pourquoi pas, on nous le demande tellement, la ligne vers Madagascar.

Ces développements nécessitent aussi des avancées sur le plan institutionnel, avec la reconnaissance pleine et entière de la gare maritime internationale de Dzaoudzi par le Département, qui se trouve à ce jour sans gestionnaire ni exploitant.

Six millions d’euros pour un centre dédié à la musique, à la danse et aux arts du cirque

-
six-millions-euros-centre-dedie-musique-danse-arts-cirque
En s'installant au Paradis des Makis à Iloni il y a un an, l'association Hip Hop Évolution avait déjà l'ambition de s'agrandir.

En marge de son huitième festival, l’association Hip Hop Évolution a présenté ce mercredi le grand projet qu’elle veut réaliser sur deux ans sur son site d’Iloni. Évalué à six millions d’euros, il comprend des résidences d’artistes, des plateaux de répétition et de représentations, une partie restauration, une autre pour l’administration et un village vacances.

Un an après s’être installée sur un ancien complexe touristique, entre Hajangua et Iloni, l’association Hip Hop Évolution continue son envol. Le nom de centre de développement artistique prend d’ailleurs tout son sens tant le lieu devrait s’étendre sur les deux années à venir. La structure, qui salarie six artistes amenés à créer et donner des cours sur l’île, a monté un grand projet à plusieurs volets estimé à six millions d’euros. L’étude de faisabilité, financée par l’État et le conseil départemental de Mayotte, est justement terminée. Elle a été présentée aux partenaires et aux danseurs venus pour le huitième festival, lors de portes ouvertes, mercredi matin.

six-millions-euros-centre-dedie-musique-danse-arts-cirque
Le projet du centre de développement artistique s’ouvre autant à la danse traditionnelle, contemporaine ou urbaine.

Le projet pourrait directement concerner les artistes puisque des résidences artistiques avec l’aide de six logements sont prévues. Deux plateaux artistiques seront au centre de ce projet, dont l’un circulaire pourra être utilisé pour les arts du cirque. “Il y aura aussi une médiathèque avec des livres en rapport avec la musique ou la danse. Elle sera ouverte au travail de recherche des étudiants dans ces domaines”, détaille Sophie Huvet, la directrice de l’association Hip Hop Évolution. Outre une partie administrative, une autre sera consacrée à la restauration. “Elle coupera la partie artistique et le village ACM (accueil collectif de mineurs) en contrebas. Mais les artistes pourront être amenés à faire des ateliers au village.”

Pas que de l’urbain

Le projet doit accueillir autant les artistes que les jeunes habitués ou les écoliers. “On a fait des ateliers avec des jeunes de 15 ans et posé la question de savoir ce qu’ils veulent », récapitule la directrice. “Ce qui n’est pas toujours facile. Ils nous disent tout le temps qu’il n’y a rien. Mais quand on leur demande, ils ne sont pas forcément capables de dire ce dont ils ont besoin.”

La structure n’a pas vocation à accueillir que la musique urbaine ou contemporaine, elle reste ouverte à la musique traditionnelle. “La seule contrainte, c’est que le projet n’est pas destiné à accueillir du grand public”, prévient Sophie Huvet, qui se met à la recherche de financements du projet. Elle le voit davantage comme un lieu dédié à la pratique et à la création dans le domaine de la danse, la musique et les arts du cirque. Un rôle que l’association Hip hop tient depuis maintenant douze ans sur l’île aux parfums.

six-millions-euros-centre-dedie-musique-danse-arts-cirque
Profitant des vacances scolaires, le festival a fait le plein jusqu’à vendredi et samedi, soirées de la Battle of the Year.

 

La Battle of the Year, clou du spectacle du festival

Ce vendredi à Ongojou et samedi à Mamoudzou, le festival Hip Hop Évolution prend fin avec la Battle of The Year, après dix jours d’événements. Vendredi soir, ce sont les qualifications en individuel. Seize garçons s’affrontent pour déterminer qui sera le meilleur “bboy” de Mayotte. Côté filles, elles sont huit à prétendre au titre de meilleure “bgirl”. Le lendemain, au gymnase de Cavani, ce sera le tour des crews de rentrer en piste. Neuf équipes de huit à dix danseurs y prennent part. Les vainqueurs pourront concourir ensuite au Battle of the Year France à Montpellier (Hérault), les 14 et 15 mai.

Ils seront départagés à Mayotte par cinq danseurs renommés. Le Franco-algérien Lilou et le Hollandais Menno font partie par exemple des meilleurs danseurs mondiaux. “Ce sont des athlètes Red Bull”, explique Thomas Raymond, le créateur de Battle of the Year France. “Ils font beaucoup pour le développement du breakdance en Afrique.” Karima, l’une des pionnières du breakdance en France et déjà venue à Mayotte, les accompagne, tout comme le Français Jey et le danseur kényan Drift.

Vendredi 11 mars, à 19h, à la Maison pour tous d’Ongojou. Entrée libre. Samedi 12 mars, à 18h30, au gymnase de Cavani, à Mamoudzou. Tarifs : 10 euros pour les adultes, 5 euros pour les 12-15 ans, gratuit pour les moins de 12 ans.

En Petite-Terre aussi la maison départementale pour les personnes handicapées ouvre ses portes

-
petite-terre-maison-departementale-personnes-handicapees-ouvre-portes

Ce mercredi 9 mars avait lieu la signature d’une convention entre la maison départementale pour les personnes handicapées (MDPH) et la Maison France Services de Dzaoudzi-Labattoir. Un document paraphé par le vice-président du Département chargé des solidarités, de l’action sociale et de la santé, Madi Moussa Velou, et le président de la communauté de communes de Petite-Terre, Saïd Omar Oili, qui doit permettre une meilleure prise en charge des personnes en situation de handicap.

“Personne n’est à l’abri du handicap”, affirme le président de la communauté de communes de Petite-Terre, Saïd Omar Oili. En effet, selon l’institut national de la statistique et des études économiques, 2.750.000 personnes souffrent en France d’au moins une limitation fonctionnelle, dont 420.000 qui ont aussi une reconnaissance administrative, 420.000 qui déclarent également un handicap ressenti, et 730.000 qui cumulent les trois formes de handicap. “Du jour au lendemain, tout peut basculer… C’est pourquoi nous prenons l’engagement de prendre en charge chaque personne en difficulté”, explique Saïd Omar Oili. Avec la signature de cette convention, une permanence hebdomadaire de la maison départementale pour les personnes handicapées (MDPH) au sein de la Maison France Services de Dzaoudzi-Labattoir voit le jour.

Accueillir, informer, accompagner

Si les accès à destination des personnes à mobilité réduite se multiplient en Hexagone depuis plusieurs dizaines d’années, beaucoup de citoyens mahorais vivent encore un véritable parcours du combattant. Afin de bénéficier d’un accompagnement et d’aides personnalisées, les Petits-Terriens pourront dorénavant se rendre au guichet de Dzaoudzi-Labattoir à la rencontre du personnel de la MDPH. “Cela va constituer un gros changement”, se réjouit El-Moute Saïd, chargé de mission suivi et projet au sein de la MDPH de Mayotte. “Tous les jeudis, j’assurerai l’accueil des personnes souhaitant déposer un dossier de demande ou de renouvellement de prestations, mais aussi connaître l’avancement de celui-ci”, précise-t-il.

“Avoir une société plus juste”

À Mayotte, l’équipe pluridisciplinaire de la MDPH dispose d’une équipe de trente-cinq agents. Avec un siège à Mamoudzou, la structure bénéficie dès à présent d’une permanence en Petite-Terre et bientôt d’une antenne à Dembéni. “La MDPH Mayotte, c’est 120.000 dossiers, dont 2.000 déposés chaque année, mais ce n’est pas suffisant. Nous devons aller vers nos concitoyens pour leur assurer une prise en charge optimale. Prochainement, une équipe et un bus mobile devraient voir le jour pour accéder aux quartiers les plus reculés de l’île”, détaille Madi Moussa Velou, vice-président en charge des solidarités, de l’action sociale et de la santé au sein du conseil départemental. Un avis partagé par Saïd Omar Oili. “Personne ne doit être exclu. Nous devons avoir une société plus juste. Vivre avec dignité est un droit.” Un partenariat vertueux donc entre le Département et la communauté de commune de Petite-Terre pour un objectif commun : être au plus près de la population.

Les dix recommandations de l’UICN pour lutter contre le trafic d’espèces sauvages

-
dix-recommandations-uicn-lutter-contre-trafic-especes-sauvages

Du 7 au 11 mars 2022 à Lyon se tient la 74ème session du comité permanent de la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Pour l’occasion, le comité français de l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN) propose dix recommandations pour lutter contre le trafic d’espèces sauvages en France.

“Considéré comme la quatrième activité de criminalité transnationale organisée la plus lucrative au monde, le trafic illégal d’espèces animales et végétales apparaît aujourd’hui comme l’une des principales causes de leur disparition”, explique le comité français de l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN) dans un communiqué. Estimée entre 7 et 23 milliards de dollars par an selon  les données d’Interpol et du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), la valeur financière générée par ce trafic mondial est considérable.

Une particularité française

Avec ses douze territoires ultramarins, la France abrite une biodiversité unique au monde. Des Antilles, en passant par le Pacifique et l’océan Indien, les terres françaises abritent pas moins de 1.889 espèces mondialement menacées. À Mayotte, 43% de la flore et 25% des oiseaux nicheurs pourraient bien disparaître. Dugong, crabier blanc, tortue imbriquée… Tous rejoignent peu à peu la liste rouge de l’UICN qui suit l’état de la biodiversité dans le monde.

Mais au pays des 1.200 fromages, on ne se contente pas d’exporter des productions laitières. La France s’impose comme l’un des principaux importateurs de produits issus d’espèces sauvages destinés au marché européen, et l’un des principaux points de sortie pour les exportations vers des pays hors l’Union européenne. “En 2018, les saisies de spécimens CITES au sein de l’UE correspondaient à une valeur marchande de 2.3 millions d’euros, montant faible au regard de la réalité des trafics”, rappelle le comité français de l’UICN.

Dix recommandations, un objectif

Face à ces enjeux de taille, l’UICN a décidé de se retrousser les manches, de proposer des mesures concrètes et d’agir contre les trafics d’animaux sauvages en 2022. Mais alors quels sont ces dix commandements ? “Réhausser les sanctions des délits se rattachant au trafic d’espèces, en les ajustant sur celles prévues en matière de trafic de stupéfiants ou d’armes”, “encourager les procureurs et les juges, lorsque les conditions sont remplies, à requérir et à prononcer des peines complémentaires, et notamment celle de la confiscation des biens ayant servi à commettre l’infraction”, ou encore, “inscrire dans le droit international aérien la responsabilité légale du transporteur pour sa cargaison une fois qu’il a accepté la lettre de transport aérien (LTA) de l’expéditeur ou du passager et procédé à l’embarquement de ses marchandises ou bagages”, telles sont les pistes abordées par l’UICN à l’occasion du 74ème session du comité permanent de la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). De plus, Maud Lelièvre, la présidente du comité français de l’UICN, a annoncé le lancement d’une “campagne de communication” afin de sensibiliser les voyageurs aux enjeux et aux conséquences du trafic d’espèces. Un projet lancé cet été et porté par “Air France et le Groupe ADP à destination des passagers”.

Rendez-vous vendredi pour l’élection de Miss Coco à Mamoudzou

-

Le centre communal d’action sociale de la ville chef-lieu oeuvre au quotidien pour mener des actions en faveur des personnes âgées de la commune. À cet effet, il organise en partenariat avec des associations villageoises l’élection Miss Coco communale le 11 mars à partir de 17h à la MJC de Mamoudzou. Huit candidates sont en lice. Issues des différents villages de la commune, elles vont représenter la beauté mahoraise. La lauréate sera retenue pour représenter Mamoudzou au côté des candidates des autres communes. Un projet favorisant la découverte, les rencontres, la socialisation, le maintien social et l’épanouissement, mais surtout la valorisation des candidates. « À cette occasion, nos danses traditionnelles (debaa, biwi, chigoma, chakacha) seront mises en avant puisque nous plaçons cet évènement sous le signe « ZAMA TANLOUHA » », précise la municipalité.

Les femmes mahoraises et la difficile ascension aux fonctions de pouvoir

-

Que ce soit en politique, dans les entreprises ou les administrations, les femmes accèdent moins que les hommes aux fonctions de pouvoir, encore plus à Mayotte que dans les autres régions françaises. Malgré une amélioration depuis 20 ans, seuls 36% des 4.800 cadres sont des femmes en 2017, et 38% des 450 cadres à hautes responsabilités, essentiellement des professions médicales, de droit ou dans l’enseignement supérieur, indique une nouvelle étude de l’institut national de la statistique et des études économiques.

En politique, les femmes sont quasiment absentes des hautes responsabilités, la loi n’imposant la parité qu’au niveau des membres des conseils municipaux et du conseil départemental. Aucune femme n’est maire de l’une des 17 communes, et seules quatre en sont premières adjointes, plaçant Mayotte en queue de file en matière de parité.

Assemblée générale de l’association des usagers du transport aérien

-

L’association des usagers du transport aérien invite ses adhérents et ses sympathisants à prendre part à son assemblée générale qui se tient ce samedi 12 mars à 9h dans les locaux de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou. À noter que seuls les adhérents à jour de leur cotisation d’adhésion pour l’année 2022 pourront participer au renouvellement du bureau. Pour tout renseignement, contacter le 06.39.69.89.59 ou par email à autam976@gmail.com.

Neuf passagers et un butin important interceptés par l’unité nautique de la PAF

-

Le 7 mars à 3h30, l’unité nautique du service territorial de la police aux frontières de Mayotte, en collaboration avec le poste de coordination de l’action de l’État en mer, a intercepté une embarcation type kwassa-kwassa entre l’effondrement sud et la passe aux bateaux à 2.8 nautiques du rivage de la commune M’Bouini. À bord de l’embarcation se trouvaient neuf passagers et un passeur de nationalité comorienne, ainsi qu’un important chargement contenant 1.800 cartouches de cigarettes « La Coelacanthe », 120 kg d’herbe de cannabis locale appelée « bangué », 5 kg de tabac brut et 140 boites de médicaments antibiotiques Ampicilline 500 (100 capsules par boîte).

Une procédure pour des faits d’aide aggravée à l’entrée irrégulière, entrée irrégulière, importation en contrebande de produit de tabac manufacturé, transport et détention non autorisés de produit stupéfiants et importation de médicaments à usage humain a été initiée. Le passeur a été placé en garde à vue tandis que les passagers ont fait l’objet d’une procédure de reconduite à la frontière.

Deux mécaniciens en renfort au centre de soutien automobile de la gendarmerie

-

Samedi dernier est arrivé sur l’île aux parfums l’adjudant Leret, qui rejoint le maréchal des logis-chef Beaudonnet pour constituer l’équipe des deux mécaniciens rattachés au groupement tactique gendarmerie sous le commandement duquel tous les gendarmes mobiles détachés à Mayotte sont placés. Ces deux gendarmes mécaniciens renforcent durant leur séjour les quatre militaires affectés au centre de soutien automobile de la gendarmerie de Mayotte en mesure de prendre en charge un parc constitué de 211 véhicules, tous moyens confondus.

35 heures de travaux non rémunérés pour un caillasseur de Kahani

-

Le 6 mars dernier vers 19h30 sur la route départementale 1 à Kahani, une patrouille de l’escadron 13/7 Thionville constate la présence d’une quinzaine de jeunes, dont un lance des projectiles sur les véhicules en circulation. Immédiatement et malgré les jets dont ils sont la cible, les militaires procèdent à l’interpellation du mis en cause qui se révèle être un mineur. Conduit à la brigade de Sada, il est placé en garde à vue. À l’issue et ayant reconnu les faits qui lui sont imputés, le mis en cause a fait l’objet d’une composition pénale assortie de 35 heures de travaux non rémunérés (TNR).

Pour un vol de portables, un homme finit ligoté par ses voisins

-

Le tribunal correctionnel de Mamoudzou a été expéditif dans cette affaire datant du 28 décembre 2021, les deux prévenus ni la victime n’étant présents. Ce jour-là, en fin de matinée, les policiers sont appelés par un homme pour récupérer son cousin retrouvé ligoté. Il livre son explication. En rentrant chez lui, il a été attrapé par ses voisins. Ils l’accusent alors d’avoir volé des téléphones portables dans leur banga, ce qu’il conteste. Malgré les menaces, il ne change pas de version. Les deux kidnappeurs décident alors de le ligoter et de le relâcher. Ils confirment eux-mêmes cette version le lendemain quand ils se rendent à la police. Le substitut du procureur a demandé une condamnation de six mois de prison avec sursis pour cet enlèvement avec une interdiction de port d’arme pendant cinq ans. Le tribunal l’a suivi dans ses réquisitions.

Accident mortel à Koungou : la relaxe pour le chauffeur, le transporteur reconnu coupable

-

Le matin du 2 août 2017, un camion transportant un conteneur a perdu son chargement sur la route à Bouyouni. Celui-ci a atterri sur une voiture conduite par une femme , décédée sur le coup. Sa soeur sur le siège passager, ses quatre neveux et nièces et son fils de un an à l’arrière sont blessés légèrement. Près de quatre ans et demi après, le tribunal de Mamoudzou a rendu son délibéré, ce mardi. Le chauffeur du poids-lourd est relaxé, celui-ci ayant suffisamment démontré qu’il avait bien vérifié les fixations de son véhicule. En revanche, la société de transports qui l’embauchait a été reconnue coupable d’homicide involontaire par personne morale, de blessures involontaires et mise en danger d’autrui. Aux yeux du tribunal, le manque d’entretien du véhicule a ainsi provoqué l’accident de 2017. Le transporteur a été condamné à verser 100.000 euros d’amende, dont 50.000 euros avec sursis. Parmi les parties civiles, deux d’entre elles percevront chacune 10.000 euros pour le préjudice subi et 2.500 euros pour les frais de justice.

Henry Masson, président de la Cimade : « Ce n’est pas parce que nous contestons un arrêté que nous sommes pour les bidonvilles »

-
henry-masson-president-cimade-contestons-arrete-pour-bidonvilles

En déplacement à Mayotte du lundi 7 au jeudi 10 mars, le président de la Cimade, Henry Masson, revient pour Flash Infos sur le blocage du bâtiment de l’équipe locale depuis près de trois mois, mais aussi sur ses échanges avec les manifestants et le préfet de Mayotte, Thierry Suquet. Peu importe l’avenir et les décisions, l’association compte bien continuer ses missions.

Flash Infos : L’action en justice menée en amont de l’opération de décasage dans le quartier dit « La Pompa » à Combani prévue initialement le 30 novembre dernier a provoqué le blocage de votre local par une partie de la population depuis le 13 décembre. Quel sentiment vous prédomine face à cette action ?

Henry Masson : C’est la stupéfaction et la grande colère ! La stupéfaction parce que je n’ai jamais été confronté à des situations de ce type depuis ma prise de fonction il y a deux ans. La colère parce que nous pouvons avoir des désaccords, mais ces derniers ne peuvent s’exprimer de cette façon… Mon premier geste lors de mon arrivée ce lundi a été de me rendre sur place. Voir des banderoles avec des mots injurieux comme « escrocs » ou « trafic humain » alors que nous sommes un mouvement qui défend la dignité humaine m’a tout simplement créé un haut-le-cœur !

henry-masson-president-cimade-contestons-arrete-pour-bidonvilles

FI : Depuis plus de deux mois, l’association continue tant bien que mal son accompagnement au quotidien. Comment procédez-vous pour que vos missions ne soient pas perturbées ?

H. M. : N’imaginons pas que nous pouvons accepter cela… Malgré le blocage, nous avons tenu à continuer nos activités, même si c’est très difficile. Nous nous sommes appuyés sur le tissu associatif et nos partenariats pour réaliser des permanences délocalisées. Nous avons également poursuivi nos interventions dans les établissements scolaires pour sensibiliser les lycéens ainsi que notre volet formation auprès de partenaires associatif et institutionnel sur le droit des séjours. Toutefois, nous travaillons dans des conditions très précaires qui ralentissent nos actions…

FI : Dès votre arrivée, vous êtes rentré en contact avec les manifestants. Que leur avez-vous dit et comment vous y êtes-vous pris pour leur faire comprendre l’intérêt de votre travail ?

henry-masson-president-cimade-contestons-arrete-pour-bidonvillesH. M. : Je me suis retrouvé face à huit personnes, dont deux semblaient avoir un rôle important. Je leur ai répété ce que le groupe local a déjà eu l’occasion de leur dire : il est nécessaire que nous puissions échanger et confronter nos points de vue, même si nous ne nous attendons pas à nous convaincre mutuellement !

Alors oui, il y a un temps pour la confrontation d’idées, mais à un moment, il faut aussi nous asseoir autour d’une table. C’est la proposition que j’ai faite lorsque je me suis retrouvé face à ces dames hier [ce lundi 7 mars]. Elles m’ont indiqué qu’elles y réfléchiraient… Si elles acceptent, j’entendrai et j’écouterai la position de la partie adverse. Ce temps d’écoute est fondamental car je souhaite qu’il débouche sur le retour dans nos locaux. Si ce n’est pas le cas, nous utiliserons tous les procédés possibles dans un état de droit pour y parvenir.

FI : Vous n’avez pas attendu de rencontrer les manifestants pour prendre le taureau par les cornes puisque diverses actions juridiques ont déjà été engagées…

H. M. : Il y a eu des dépôts de plainte au nom de la Cimade, mais aussi au nom d’une salariée qui a vécu très brutalement cette journée de la mi-décembre. Nous les suivrons toutes avec la plus grande attention ! J’ai d’ailleurs réécrit depuis au procureur de la République, que je n’ai pas souhaité rencontrer car je suis très attaché à la séparation des pouvoirs. Je tiens à rajouter que je suis en train de déposer une plainte contre Madame Marine Le Pen qui avait accusé de manière diffamatoire la Cimade à la suite de sa venue en fin d’année dernière.

FI : Depuis le 24 novembre 2018, la loi portant sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (Elan) permet au représentant de l’État à Mayotte d’ordonner par arrêté aux occupants de locaux illégaux et indignes d’évacuer les lieux afin de lutter contre l’habitat insalubre. Ce mercredi, vous allez notamment rencontrer le préfet, que vous assignez régulièrement en justice face à l’absence de propositions de relogement ou d’hébergement adaptées aux familles en amont de la publication de l’arrêté, ce qui est contraire aux dispositions de l’article 197 de la loi Elan…

H. M. : À chaque fois que je me déplace dans une région, j’essaie de rencontrer les préfets ou les secrétaires généraux car ils sont en charge de beaucoup de dossiers par rapport aux personnes étrangères. Comprenez bien que je ne peux vous livrer l’ordre du jour. Mais bien évidemment, vous devinez qu’il y aura au programme l’accès à nos locaux et les conséquences de la décision du tribunal administratif à l’occasion du recours. J’ai entendu ici ou là que nous serions pour le maintien de bidonvilles… Évidemment que non ! C’est une telle bêtise de sortir ce genre d’arguments. Toutefois, il y existe une vie sociale que nous ne pouvons pas nier. Nous ne pouvons pas dire à toutes les familles qui en ont tissées de partir du jour au lendemain à l’autre bout de l’île. Cela doit se faire en concertation avec les associations et dans le cadre d’un hébergement permanent qui permet une scolarisation correcte des enfants car ces décasages mettent fin à celle qui existait jusqu’alors. Encore une fois, ce n’est pas parce que nous contestons un arrêté que nous sommes pour les bidonvilles… C’est scandaleux de faire ce rapprochement ! Cela ne sert en aucun cas les personnes que nous accompagnons, qui soit dit en passant ne sont pas forcément étrangères puisque nous défendons aussi l’ensemble des Mahorais.

FI : Entre les invectives d’un côté et l’inertie des autorités de l’autre, comment votre équipe locale fait-elle pour garder le cap et le moral ?

H. M. : C’est très dur pour l’équipe locale, il faut en être conscient ! Et je tâcherai de rapporter la situation au siège dès mon retour ce vendredi. Mais il faut savoir une chose : plus on frappera sur la Cimade, plus nous continuerons ! Cela fait 80 ans que l’association existe et nous nous sommes toujours battus dans des circonstances difficiles. Ici, il s’agit d’un combat noble à l’égard des personnes étrangères et mahoraises. J’ai entendu dire qu’il fallait que nous partions… Eh bien, je tiens à vous dire que nous ne baisserons pas les bras et que nous resterons coûte que coûte. Nous avons reçu le soutien de plusieurs associations reconnues publiquement ainsi que d’une vingtaine de parlementaires. Nous avons des réserves de courage personnel très très fortes !

« La voix des jasmins – Chemins de femmes », la bande dessinée qui donne la parole aux Mahoraises

-
voix-jasmins-chemins-femmes-bande-dessinee-donne-parole-mahoraises

À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, mardi 8 mars, a eu lieu la présentation de la bande dessinée « La voix des jasmins – Chemins de femmes » au lycée des Lumières de Kawéni. Un projet porté par Taslima Soulaimana, la directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes à Mayotte, et écrit par l’auteure mahoraise Charifati Soumaila.

Baraka, Hidaya, Fayida, Zawadi, quatre générations, quatre femmes, quatre histoires. Tout au long de la bande dessinée « La voix des jasmins – Chemins de femmes », les lecteurs apprendront à connaître les personnages féminins, leurs aventures et avec elles, l’évolution de la condition des Mahoraises. “Nous nous sommes rendu compte que beaucoup de thématiques liées aux droits des femmes ont du mal à être abordées. Cet ouvrage nous permet alors de rendre accessible à toutes et à tous les questions relatives à l’égalité hommes-femmes”, explique Taslima Soulaimana, la directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes à Mayotte. Contactée par les éditions du Signe, la successeur de Moinaecha Noera Mohamed n’a pas hésité un instant et s’est entourée d’artistes talentueuses pour mener à bien ce projet.

La femme fleur

Alors que l’ylang-ylang est partout dans la culture mahoraise, Charifati Soumaila, auteur de l’album, défend le choix de ce titre au doux parfum. « Discret dans sa représentation, le jasmin a une présence forte à Mayotte et une odeur appréciée. C’est tout naturellement qu’il est associé à la femme et a toute sa place dans cette bande dessinée », précise l’écrivaine. À ses côtés, des dessinatrices venues de l’hémisphère nord ont mis en bulles l’histoire des personnages mahorais. Après neuf mois de travail acharné, la précieuse bande dessinée voit enfin le jour. “Ce livre permet de lutter contre les préjugés et d’apporter une touche d’espoir, montrer aux jeunes mahoraises que tout est possible, que les seules limites sont celles qu’elles s’imposent”, s’exclame Zouhouria Mouayad Ben, quatrième vice-présidente au sein du conseil départemental.

Une journée bien remplie

Pendant près de trois heures, les interventions en l’honneur des femmes et de leurs droits se sont succédé au sein de l’amphithéâtre du lycée des Lumières. Après les discours officiels des institutions et des associations de l’île, c’est la jeunesse qui s’est hissée sur l’estrade. Pour donner vie aux personnages, les CM2 et collégiens de Kawéni ont mis en scène deux passages de la bande dessinée. Grâce à eux, les êtres de papier ont pu prendre forme et donner aux spectateurs un avant-goût de ce que « La voix des jasmins – Chemins de femmes » a à offrir. Une représentation pleine de sens, de rires et d’émotions qui a charmé le public. Enfin, pour clôturer cette matinée haute en couleur, de jeunes danseuses venues de Ambato ont rejoint la scène pour apporter musicalité et douceur à cet événement.

Le flash infos du jour

Flash infos Mayotte du Mardi 13 mai 2025
Mardi 13 mai 2025

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes