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Gendarmerie : le calme après la tempête aux abords du lycée de Kahani

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Le maréchal des logis chef Robin Pieras assure la surveillance à la sortie du lycée de Kahani, jeudi 21 avril.

En période scolaire, trois fois par jour, le bleu et le noir des gendarmes se mêlent aux lycéens. L’établissement professionnel de Kahani, qui accueille des élèves de toute l’île, nécessite d’autant plus l’attention qu’il est souvent le centre de tensions entre villages.

L’accalmie vécue ces deux derniers mois sur « le hub » de Kahani est une vraie bouffée d’air pour les forces de l’ordre. « Depuis que je suis ici, je n’ai jamais vu ça. Il fallait venir il y a deux mois, quand c’était chaud », lance comme une boutade le capitaine Eric Marcel, le commandant de la brigade de gendarmerie de Sada. Ce jeudi après-midi, l’officier rejoint Kahani avec le maréchal des logis chef Robin Pieras. Ils y accomplissent comme souvent une mission remplie par la brigade, celle de sécuriser les abords du lycée professionnel, connu pour être une cible récurrente de bandes de Combani et de Kahani. Le SUV aux vitres latérales surmontées de grilles portent d’ailleurs les marques des divers des projectiles. « En points chauds sur le secteur, on a le lycée de Kahani, autour du dispensaire de Combani et le pont entre Miréréni et Combani », confirme le maréchal des logis chef.

Les abords de l’établissement ont posé d’ailleurs tellement de problèmes qu’une équipe de gendarmes mobiles en assure toute la journée sa surveillance, dès 5h du matin. Ce jeudi-là, sous quelques gouttes de pluie, c’est le peloton de Thionville, qui fait partie des renforts arrivés il y a deux mois, qui est mobilisé. Un groupe de quatre militaires en t-shirts noirs stationne à l’entrée. Un camion avec six autres vient les rejoindre quelques minutes avant la sortie. Equipés d’armes plus puissantes que les gendarmes locaux, ils sont une vraie force de dissuasion, même si le lieu peut parfois manquer d’action. « Depuis que je suis là, il n’y a rien eu. Mais je sais que nos collègues du peloton de Cherbourg étaient constamment mobilisés avant les vacances de mars », raconte l’un d’eux.

Une cuvette ouverte aux dangers

« Quand ce sont des jeunes de Kahani, ils viennent de cette rue », explique le capitaine Marcel en pointant du doigt la ruelle face au parking. « Ceux de Combani passent plutôt par la départementale au-dessus. On les repousse jusqu’au chemin de l’autre côté des voies. » En quatre ans, le capitaine a vu des affrontements très régulièrement. Grenades lacrymogènes, tasers ou flashballs leur permettent de se défendre en cas d’attaques. Mais le lieu, une cuvette entourée d’un grillage, peut parfois être un piège pour les forces de l’ordre. Plus d’une fois, les lycéens ont dû être mis à l’abri à l’intérieur de l’établissement. « Ils ont construit récemment un nouveau mur derrière pour éviter qu’ils ne passent par-là », décrit l’officier.

En effet, davantage que les conflits entre lycéens qui se règlent à la sortie, ce sont plutôt des guerres entre les villages qui se retrouvent à Kahani. « Ils s’insultent sur les réseaux sociaux, puis se retrouvent au lycée », constate un membre des EMS (équipes mobiles de sécurité). Selon lui, le moment le plus chaud de la journée est la pause de midi. « Pendant une heure, tous les lycéens se retrouvent devant », poursuit l’homme à la casquette et le t-shirt rouges. Et gare à ceux qui veulent prendre part. En plus de réponses pénales, des sanctions disciplinaires sont souvent prises. « Ce sont les derniers exclus », indique le capitaine, en montrant une feuille où plusieurs noms sont associés aux décisions de l’établissement.

« Si on n’est pas là, ça tiendrait peut-être une journée »

Peu d’établissements scolaires font l’objet d’une surveillance aussi étroite. Outre la douzaine de gendarmes, les EMS, les agents de médiation d’Athis et même des associations de parents d’élèves se croisent au milieu des bus qui se succèdent sur la place en forme de grand rond-point. Des caméras de surveillance surplombent également les lieux. « On s’en sert souvent pour nos enquêtes », assurent les gendarmes. Le dispositif est impressionnant, mais il correspond à un besoin. « Si on n’est pas là, ça tiendrait peut-être une journée. Mais le jour suivant, il y aurait des affrontements », poursuivent-ils.

Et s’il y en a qui se félicite du calme récent, ce sont les chauffeurs de bus, cibles collatérales des affrontements. « On risque nos vies pour des petits salaires. Quand ça chauffe, on vient travailler avec la peur au ventre, admet Chamsidine, qui garde pourtant le sourire aux lèvres. « Mais c’est rien à côté de ceux en première ligne comme les gendarmes. »

Ces derniers constatent que le lieu où la lumière commence à décroître s’est vidé sans problèmes. Le capitaine et le maréchal des logis chef peuvent remonter dans leur véhicule. Il n’y aura pas de nouvelle pluie de pierres aujourd’hui.

Le décasage de Bandrélé autorisé par le tribunal administratif

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Le décasage de Mgnambani a fait l’objet de requêtes finalement rejetées par le tribunal administratif de Mayotte.

Le quartier de Mgnambani à Bandrélé est visé par une opération de décasage qui était contestée par ses habitants. Après un report dû à l’attente de la décision du tribunal administratif, la préfecture de Mayotte peut désormais l’effectuer très prochainement. La semaine dernière, la victoire des autorités dans ce même tribunal avait entraîné le décasage de ce mardi à Combani et Miréréni.

Les quatre requêtes déposées par des habitants de Mgnambani ont toutes été rejetées, ce jeudi. Le tribunal administratif de Mayotte ouvre ainsi la voie au décasage de ce quartier de Bandrélé où vivent plusieurs personnes entrées illégalement sur le territoire. Le combat judiciaire de ses habitants, aidés par le Gisti (groupement d’information et de soutien des immigrés), la Ligue des droits de l’homme et la fédération des associations de solidarité avec tous les immigrés, prend ainsi fin par cette ordonnance datée de ce jeudi.

L’affaire dure depuis plusieurs mois déjà, la préfecture ayant produit un premier arrêté le 3 décembre pour procéder au décasage du quartier. Quelques semaines auparavant, une enquête sociale et une visite de l’agence régionale de santé devaient permettre à la fois constater le caractère insalubre des habitations et permettre de proposer des solutions d’hébergement aux habitants. Mais le retrait de l’arrêté a repoussé l’opération à cette année. Les employés de l’Acfav (association départementale pour la condition féminine et aide aux victimes) sont donc retournés sur place, mi-janvier. Là, le climat a alors été très houleux en présence de la population. Des plaintes et des mains courantes ont été déposées d’ailleurs pour menaces de mort. Le tribunal relève, dans son ordonnance, « un contexte de fortes tensions qui dès le mois de janvier 2022 ont entravé la mission sociale de l’Acfav ».

Des habitants sans solution d’hébergement ?

Dans leur argumentaire, les six requérants et les associations font valoir plusieurs points, dont en premier lieu l’absence de propositions d’hébergement. L’avocate des familles, maître Marjane Ghaem, indique par exemple « qu’aucune proposition n’a été faite [à une jeune femme de 20 ans] la contraignant à se maintenir dans un domicile pourtant jugé dangereux ».

Une situation que réfute la préfecture de Mayotte. Selon elle, une proposition a bien été faite le 3 novembre 2021. « S’il est constant que [les deux requérantes] n’ont pas accepté ces offres de relogement, elles n’apportent toutefois aucune précision sur les motifs de leur refus de ces offres ainsi que de tous les contacts qu’ont vainement tenté d’établir avec elles les agents de l’Acfav », estime de son côté le tribunal. Concernant les autres habitants, la préfecture assure que des solutions ont été apportées et mêmes acceptées. En rejetant les requêtes, le tribunal administratif valide ainsi l’arrêté du 2 mars que la préfecture de Mayotte pourrait faire respecter très prochainement.

 

 

Et ensuite ?

D’après nos informations, d’autres décasages pourraient intervenir dans les semaines à venir. L’îlot de M’Tsamboro serait concerné par une opération dans la deuxième partie du mois de mai. Une autre devrait avoir lieu à Doujani, où récemment des éboulements se sont produits.

Pour rappel, celui de Combani et Miréréni, ce mardi, a entraîné la destruction de 122 habitations implantées sur des terrains appartenant au conseil départemental, au SMEAM (syndicat mixte d’eau et d’assainissement de Mayotte) et à des propriétaires privés.

Mayotte, une île aux formations branchées avec Expernet Campus Informatique

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Dès le mois d’octobre 2022, la première école en informatique de l’île aux parfums ouvrira ses portes. Avec une formation en alternance accessible à partir de bac+2, l’établissement Expernet Campus Informatique promet un parcours en totale adéquation avec les “souhaits et besoins” du territoire mahorais.

Manque de formations, de compétences ou encore de moyens, difficile pour les jeunes mahorais de se dessiner un avenir sur leur île. “Les diplômes de niveau bac+4 administrateur système et réseau et son bac+4 concepteur, développeur d’applications, Expernet s’inscrit totalement dans le développement socio-économique de Mayotte et sa montée en puissance cohérente et raisonnable de son offre de formations”, affirme la conseillère pédagogique Expernet Campus Informatique Mayotte, Mélissa Cuttaz. Dès la sortie d’un BTS SIO par exemple, les étudiants en informatique pourront se lancer dans un cursus en alternance avec 30% de présence en cours et 70% en entreprise, de quoi se préparer à leur insertion dans le monde du travail.

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L’expertise et la proximité

Forte de six années d’existence à La Réunion, l’école a déjà accompagné plus de 200 alternants. Avec un taux de réussite annuel avoisinant les 95% et un taux d’employabilité de

85%, la formation promet aux élèves du 101ème département une vie professionnelle à la hauteur de leurs attentes. Répartis en deux classes de quinze, les jeunes évolueront au sein d’un plateau technique dédié et adapté à leurs besoins. Grâce à un réseau de structures et de partenaires de leur établissement, les futurs étudiants pourront s’ils le souhaitent débuter leur alternance dès le mois de juillet. De quoi dynamiser le territoire mahorais et aider la jeunesse à se former au plus près de leur territoire et ses enjeux.

L’alternance, un contrat aux nombreux avantages

De plus en plus plébiscitée par les établissements d’enseignement supérieur, l’alternance a de nombreux avantages. “L’étudiant bénéficie d’une mise en pratique immédiate de ses connaissances dans un cadre professionnel, mais aussi d’une rémunération calculée en fonction de son âge, de son contrat et de son niveau de formation”, détaille Mélissa Cuttaz.  Les structures accueillantes (privées ou publiques) pourront quant à elle compter sur une main d’œuvre qualifiée, motivée, qu’elles n’auront plus qu’à former sur le terrain et qu’elles pourront aisément embaucher par la suite. De plus, les entreprises mahoraises bénéficieront d’une aide de l’État à hauteur de 8.000 euros pour tout contrat d’apprentissage signé d’ici le 30 juin 2022.

 

 

Comment intégrer Expernet ?

mayotte-ile-formations-branchees-expernet-campus-informatiqueEnvie de vous lancer dans l’aventure ? Pour candidater, il suffit de prendre contact avec l’école et d’envoyer un CV accompagné d’une lettre de motivation à l’adresse m.cuttaz@expernet.re. Il vous restera ensuite à valider votre BTS et trouver une structure désireuse de vous accueillir pour les deux années à venir en alternance.

Ouverture des inscriptions aux transports scolaires 2022-2023

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Tout collégien, lycéen ou étudiant qui souhaite s’inscrire ou se réinscrire afin de bénéficier de sa carte de transport scolaire 2022-2023 pour la prochaine rentrée est invité à se rendre sur le site internet halo.yt, rubrique inscription en ligne, ou à récupérer son formulaire auprès des services de Transdev Mayotte.

Inscrivez-vous sans plus attendre afin que votre dossier soit traité le plus tôt possible et récupérez votre carte pendant les vacances scolaires de juillet et août 2022. Pour plus de renseignements, contactez Transdev Mayotte au 02.69.66.63.60.

Déclaration de revenus : une permanence à l’espace France Services de La Poste de Kani-Kéli

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Alors que la campagne de déclaration des revenus a débuté, la direction régionale des finances publiques de Mayotte (DRFIP) accompagne les usagers dans leurs démarches numériques. Ainsi, des permanences sont proposées, sur rendez-vous les jeudis de 8h à 12h, aux contribuables qui souhaitent bénéficier d’un conseil et d’une aide en matière de déclaration en ligne.

Dans le cadre de la convention de partenariat France Services, la DRFIP et La Poste s’associent pour proposer des permanences en proximité de tous les publics. Un représentant de la DRFIP est ainsi disponible pour répondre aux questions des contribuables en matière de déclaration de revenus au sein de l’Espace France Services de La Poste de Kani-Keli.

Une indemnité d’installation en métropole au profit des militaires en provenance de Mayotte

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Le décret n°2002-647 du 25 avril 2002 stipule que les militaires à solde mensuelle domiciliés avant leur recrutement à Mayotte, à Saint-Pierre-et-Miquelon, dans les îles Wallis-et-Futuna, en Polynésie française, en Nouvelle-Calédonie ou dans les Terres australes et antarctiques françaises, qui sont désignés, à la suite de leur entrée dans l’administration ou d’une mutation dans l’intérêt du service, pour servir en métropole, perçoivent une indemnité d’installation fixée à neuf mois d’émoluments soumis à retenue pour pension, non renouvelable, et assortie, le cas échéant, de majorations familiales.

L’indemnité d’installation est majorée à concurrence de deux mois et demi d’émoluments soumis à retenue pour pension pour le conjoint ou le partenaire d’un pacte civil de solidarité, et d’un mois pour chaque enfant à charge dans le cas où ces membres de la famille accompagnent le militaire dans son nouveau poste en métropole. Pour la détermination des enfants à charge, il est fait application des dispositions en vigueur en matière de prestations familiales.

Cette indemnité et ses majorations familiales sont liquidées sur la base des émoluments applicables au militaire intéressé à la date de son début de séjour en métropole. Elles sont payées en trois échéances égales, la première lors de l’installation du militaire dans son nouveau poste, les deux suivantes respectivement six mois et une année après cette date.

SGTM Maria Galanta, sponsor du concours « Moussabaka »

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Comme chaque année, l’association des Jeunes du Patrimoine des Comores (JPC) organise de nombreuses activités liées à la lutte pour la sauvegarde de la culture et du patrimoine.

Parmi ces activités, le Moussbakak est un concours de lecture des versets coraniques par cœur par des jeunes sur l’ensemble des préfectures de l’île d’Anjouan.

Pour cette huitième édition, plus de 60 candidats se sont inscrits, âgés de 6 ans à 20 ans. Après les premières sélections, la finale qui permettra de connaître les lauréats aura lieu le 1er mai. Sponsor de l’évènement, la compagnie SGTM Maria Galanta aura le plaisir d’offrir un voyage gratuit aller-retour aux gagnants.

L’énergie fait flamber les prix à la consommation

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En mars 2022, les prix de l’énergie augmentent fortement (+2.3%), mais de manière bien moindre qu’en février (+15.1%). Cette hausse résulte de celle des prix des produits pétroliers (+5.2%) tandis que celle des tarifs de carburant est concomitante à celle de la bouteille de gaz. Les augmentations concernent également les services (+1.3%), l’alimentaire (+0.4%) – en particulier ceux des produits frais (+1.9%) – et le tabac (1%). En revanche, les prix des produits manufacturés reculent légèrement en mars (-0.3%), tirés à la fois par les prix de l’habillement et des chaussures (-0.3%), des meubles (-3.2%) et de la papeterie (-3.5%). Sur 14 mois, de janvier 2021 à mars 2022, les prix à la consommation explosent de 4.8% à Mayotte (0.7% sur le mois dernier).

Correctionnel : le système à la mairie de Chirongui mis à mal par le tribunal

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Le maire de Chirongui, Andhounani Saïd, ici avec maître Céline Cooper, a été entendu par le tribunal correctionnel de Mamoudzou, mardi.

Voyages « prétextes » à Madagascar et en métropole payés par la mairie, recrutements de proches sans qualification requise, marchés avantageux passés avec des partisans du maire, les faits énumérés au tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi, paraissent suffisamment graves pour que le procureur requiert trois ans de prison dont deux années avec sursis à l’encontre du premier élu. Il risque aussi 30.000 euros d’amende, une peine d’inéligibilité de dix ans, dont l’exécution provisoire peut déboucher sur sa démission suite à une décision du préfet de Mayotte. Andhounani Saïd et les dix autres prévenus connaîtront le délibéré, le mardi 3 mai.

Quelques prévenus sur les onze sont présents, ce mardi, sur les bancs du tribunal correctionnel de Mamoudzou. Seul le maire de Chirongui, Andhounani Saïd, et trois de ses partisans visés par du recel sont sur les bancs. La fille, le fils et la soeur du maire, ainsi que plusieurs employés de la municipalité, n’ont pas fait le déplacement sans, pour certains, donner de motifs. Il faut dire que l’affaire embarrasse dans la commune du sud. Car l’enquête, débutée à la suite du courrier d’un soutien du maire éconduit, révèle plusieurs dysfonctionnements effectifs dès l’arrivée de la nouvelle municipalité en juin 2020.

Les recrutements, premièrement, ne se font pas dans les règles appliquées aux collectivités et souvent grâce aux liens amicaux et familiaux du maire. Sa fille, par exemple, occupe rapidement la fonction d’assistante de direction pendant six mois. Hormis sur des postes de vendeuse, la jeune femme de 24 ans n’a aucune expérience d’une collectivité ni de diplôme requis. « C’est mon directeur des services adjoint (DGA) qui m’a dit qu’on pouvait faire ça », tente de se défendre Andhounani Saïd. « Il m’a dit que ça posait problème uniquement si c’est un emploi fictif. Mais là, ce n’est pas le cas. Beaucoup à la mairie demandent son retour. » La présidente du tribunal de correctionnel, Chantal Combeau, lui demande alors : « – Quel est l’intérêt du DGA à recruter votre fille ? – Je ne sais pas, je regrette d’avoir accepté sa demande. – Quel est votre intérêt à recruter votre fille ? – Je ne sais pas, je n’en ai pas. – Quel est l’intérêt votre fille à être recrutée par la mairie de Chirongui ? – (il réfléchit) ». « La réponse est dans la question, celui d’avoir un travail dans une collectivité alors qu’elle est au chômage », conclut-elle.

Et les autres embauches sont aussi frappantes.  Un ami du maire, âgé de 67 ans, devient ainsi « le garde du corps » du maire. « Dès mon élection, il y avait des gens mécontents. Ils venaient à la mairie avec des machettes », justifie l’élu. Une autre, femme d’un soutien du maire, devient officier de l’état-civil alors qu’elle ne sait ni lire ni écrire. Si le premier magistrat de Chirongui reconnaît ses fautes, il se réfugie derrière cependant le fait « qu’il ne connaissait pas les règles ».

« Presque drôle si ça n’avait pas coûté 25.000 € »

Le volet des détournements de fonds a aussi été largement abordé. La nature des déplacements du maire avec son équipe a un peu amusé les juges. « ça aurait été presque drôle si ça n’avait pas coûté 25.000 € », confirme la présidente. Deux voyages « prétextes » sont évoqués, le premier en septembre à Issoudun (Indre-et-Loire), petite ville au centre de la métropole. Le deuxième, plus proche, a lieu à Madagascar pendant deux semaines et demie à la fin du mois de décembre 2020. A chaque fois, le maire s’y rend avec une partie de son équipe. En métropole, le congrès de l’Actas (Association des cadres territoriaux de l’action sociale) ne concerne pourtant que les fonctionnaires en charge de ce sujet. Sauf pour la municipalité de Chirongui qui finance le déplacement d’une délégation de six personnes pour 13.000€. Outre l’adjointe aux affaires sociales et le directeur adjoint du CCAS, le maire, le directeur de cabinet, le directeur général des services (DGS) et l’adjoint à la sécurité participent à l’événement. Enfin, leur géolocalisation et la feuille d’émargement dudit congrès indiquent le contraire. « Vous n’y êtes présents qu’une matinée », fait remarquer la présidente du tribunal correctionnel. Selon le maire, le plan était plutôt de profiter du voyage pour se rendre à Paris, y déposer des dossiers aux ministères de l’Outre-mer et de l’Intérieur. Sans forcément donner la preuve d’un quelconque rendez-vous, il argue que c’est de cette manière que la commune a obtenu une subvention d’1,1 million d’euros. En tout, l’élu a passé douze jours en métropole, quand un autre y passera 26 jours. Et leur aventure en Indre-et-Loire ne s’est pas arrêtée là puisque, malgré les défraiements, la délégation a laissé une note de 3.000 € dans un hôtel de Châteauroux. « Je ne savais qu’il fallait que je paye », estime le maire. « Du coup, quand vous ne savez pas, vous partez sans payer », lui répond du tac-au-tac la présidente.

Pour le séjour à Madagascar, une nouvelle délégation passe deux semaines et demie à Majanga, en passant par Nosy Bé, pendant les vacances scolaires de décembre 2020 et janvier 2021. Toujours aux frais de la municipalité, Andhounani Saïd s’y rend en compagnie de son directeur de cabinet, de son DGS et son garde du corps. Ce dernier reste cependant dans sa chambre d’hôtel durant le séjour « ayant peur de l’insécurité sur place ». La raison invoquée pour ce voyage, « des échanges culturels avec Madagascar ». Le petit groupe, dont seul le maire est à la barre, a évoqué des rencontres avec le troisième adjoint de Majanga, le comité des douanes ou la ministre de l’Enseignement, qui n’est autre que la femme du DGS de Chirongui. Des entretiens qui se sont déroulés sans l’adjointe à la culture et le responsable de la culture, s’étonne alors le tribunal, les deux étant absents du village.

« A la mairie, il y a rien, pas de contrats »

La dernière partie du procès concerne le favoritisme et notamment l’attribution de certains marchés comme celui des locations de voitures. « C’est simple, à la mairie, il n’y a rien, pas de contrats », dévoile le procureur Yann Le Bris, qui s’appuie aussi sur les comptes du trésor public. « Heureusement que les loueurs ont gardé des doubles. » La mairie, ayant un parc automobile réduit, a souvent fait appel à la location. Cependant, les tarifs négociés différent en fonction des affinités. C’était le cas pour les deux loueurs de voitures sur la commune, présents sur les bancs. Le premier a 34 ans. Fidèle soutien du maire, il était sur la liste aux élections municipales, mais la fusion des listes entre les deux tours, l’a privé d’une place d’élu. Mais pas rancunier, celui-ci accepte un autre marché. Il développe son activité en louant quatre véhicules à la municipalité, dont trois à des tarifs « entre plus élevés que le prix du marché », indique le procureur. Deux véhicules sont, par exemple, loués à 43€ et 45€ par jour alors que le prix tourne d’habitude autour de 25€. Pire, « ils sont loués à d’autres loueurs de l’île, puis sous-loués ensuite à la commune », note la présidente. Le total des contrats dépassant les 40.000€ (N.D.L.R. 48.000€), ils auraient dû faire l’objet d’un appel d’offres. Le deuxième loueur, concerné par deux voitures, a bénéficié lui aussi de tarifs avantageux. Habitant le même village que le maire, c’est lui qui l’a démarché pour obtenir des contrats. Comme pour les recrutements, l’élu préfère nier son implication dans le montant des contrats : « Je n’y connais rien, je m’en remets au DGS ».

Carrure imposante, le dernier prévenu à la barre est aussi un soutien politique du maire. Avant que le maire ne devienne un soutien actif d’Emmanuel Macron, les deux se côtoyaient chez Les Républicains. Avec sa société de transport, l’homme s’est diversifié dans le commerce de détail. Une activité qu’il a beaucoup développé au cours du mandat actuel puisqu’environ 102.000€ lui ont été versés. S’il ne nie pas le chiffre et sa proximité avec le maire, il n’admet ne pas être trop regardant sur ses factures. « On me reproche de faire des factures à la louche », acquiesce-t-il. Le procureur va plus loin en parlant de « factures fictives ». «  On nous dit que c’est livré. Facile à dire quand on ne sait où et quand, constate », Yann Le Bris. « On a une facture où c’est indiqué : « gros poisson : 3.600€. Et pourquoi pas gros pigeon ? »

C’est ce prestataire, après le maire, qui risque la peine la plus lourde. Le procureur demande une peine de six mois de prison avec sursis, 10.000€ d’amende et interdiction de marchés publics pendant deux ans. Il requiert aussi quelques mois de prison avec sursis et des amendes pour les autres. Jugeant l’enquête « déloyale », Maître Ahmed Idriss, qui défend tous ceux visés par le recel, a demandé la relaxe de tous ses clients.

Dans « ce dossier qui sort de l’ordinaire », le ministère public rappelle qu’un élu doit faire preuve de « probité, transparence et d’exemplarité ».  Il requiert contre Andhanouni Saïd trois ans de prison dont deux années avec sursis, 30.000 € d’amende et une peine d’inéligibilité. En demandant l’exécution provisoire du jugement, le procureur précise alors que le préfet de Mayotte serait sollicité pour démettre le maire de ses fonctions. Son avocate, maître Céline Cooper, a plaidé pour sa relaxe. Réponse, le 3 mai.

La forte déforestation menace les ressources en eau du territoire mahorais

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Michel Charpentier, président des Naturalistes, a alerté sur l’urgence de préserver les forêts mahoraises.

Mayotte détient le triste record du département français au plus fort taux de déforestation. Si les services de l’État s’efforcent de préserver les forêts publiques, force est de constater que la question préoccupe peu les collectivités locales et la population mahoraise en général. Pourtant, la préservation du couvert forestier est vitale pour assurer au territoire un approvisionnement en eau potable. Dominique Paget, le directeur de l’office national des forêts à Mayotte (ONF) a présenté au public la forêt mahoraise et les enjeux de sa préservation au cours d’un « café naturaliste » qui s’est déroulé mardi soir au restaurant La Croisette.

Mardi soir au restaurant La Croisette, situé derrière le comité du tourisme de Mamoudzou, une petite trentaine de personnes est venue écouter Dominique Paget, le directeur de l’office national des forêts de Mayotte. Il a présenté les spécificités des forêts du territoire, les enjeux de sa préservation et le rôle de sa structure. Si la préservation des forêts est un enjeu capital pour l’avenir du 101ème département, notamment concernant la question des ressources en eau, la population mahoraise s’intéresse peu à la question. Le public de ce « café naturaliste » n’était d’ailleurs constitué que de métropolitains. Un fait que n’a pu s’empêcher de déplorer Michel Charpentier, le président de l’association des Naturalistes, qui organisait l’évènement. « La déforestation intensive ne fait pas réagir la population mahoraise. La préservation du couvert forestier est pourtant une solution naturelle au problème des ressources en eau. Si on n’arrive pas à préserver au moins les forêts publiques, l’île court à la catastrophe ! », alerte-il.

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Le public du « café Naturaliste » n’était malheureusement constitué que de métropolitains.

Les forêts publiques se répartissent entre le Département (pour les deux tiers environ) et l’État (le tiers restant). Si une réserve naturelle des forêts a été créée il y a un an, elle est toujours en attente de l’affectation d’un gestionnaire et des moyens afférents. La spécificité de Mayotte est qu’elle est principalement constituée d’agro-forêt, soit un mélange d’arbres forestiers et non forestiers, ce qui lui confère un statut particulier au sein du code forestier. « 90% des forêts du territoire sont des forêts secondaires, c’est-à-dire détruites et reconstituées avec des espèces introduites », explique le directeur de l’ONF. « À Mayotte, la difficulté est de définir ce qu’on entend exactement par forêt, une question qu’on ne se pose jamais en métropole car c’est évident », ajoute-il. La direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) a estimé qu’on entendait par « forêt » une étendue d’espaces boisés d’au moins un demi-hectare, de plus de cinq mètres de hauteur et possédant un couvert forestier de plus de 50%.

Les rôles de l’ONF dans la préservation des forêts

Les forêts d’État sont gérées par l’ONF et ce dernier aide également le département dans la gestion des forêts qui lui appartiennent. En revanche, les mangroves et les forêts du littoral sont gérées par le conservatoire du littoral. « Ces dernières années, on a pu constater une forte hausse du déboisement en forêt publique », déplore Dominique Paget. Beaucoup d’habitants de l’île pratiquent une agriculture illégale sur des terrains qui appartiennent à l’État ou au Département. L’un des rôles de l’ONF est donc la surveillance de ces forêts. Toutefois, avec seulement trois techniciens armés et assermentés, sa marge d’action est bien faible même s’il est aidé par les douze gardes et six agents de la DAAF. « La police municipale est également compétente pour verbaliser les infractions liées au code forestier », précise le directeur tout en reconnaissant qu’elle a souvent « autre chose à faire ». En outre, les spécificités du code forestier à Mayotte complexifient les actions de surveillance. « Par exemple, les défrichements de moins de quatre hectares sont exemptées de dérogation sur le territoire. Par ailleurs, les incinérations ne sont pas interdites, mais soumises à déclaration de juin à décembre », souligne Dominique Paget.

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Dominique Paget a présenté les forêts de Mayotte et les rôles de l’ONF.

Les actions de reboisement des terrains défrichés illégalement impliquent de détruire les anciennes cultures, ce qui provoque toujours l’ire des cultivateurs. « C’est très difficile, on doit venir avec la police et s’y prendre à plusieurs reprises avant de pouvoir agir », révèle le directeur. En outre, le reboisement est très cher, il s’élève à 30.000 euros par hectare. « Ce prix est dû notamment à la faible mécanisation et au manque d’entreprises sur l’île », précise-t-il. Si les activités humaines sont les principales responsables de la destruction des forêts, les espèces envahissantes les menacent également et l’ONF est chargé de lutter contre. « Les écosystèmes insulaires sont très sensibles à cela et les espèces endémiques sont menacées », souligne Dominique Paget.

Outre la question des ressources en eau, les forêts de Mayotte permettent de lutter contre l’érosion et sont un réservoir de biodiversité participant à la richesse naturelle du territoire. Menacées par la forte pression démographique, les forêts sont en grave danger sur l’île et accroître les actions de protection est un enjeu majeur. « L’une des solutions serait de classer les espaces boisés dans les plans locaux d’urbanisme », préconise le directeur de l’ONF. En tout cas, Michel Charpentier nous prévient : « Si la déforestation continue à ce rythme, dans dix ans il sera trop tard ! » Une prise de conscience s’impose donc et vite !

Les opérations de décasages reprennent à Miréréni et Combani

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Cela faisait longtemps que les moteurs de bulldozer n’avaient pas vrombi dans le 101ème département ! En cause ? Une série de contentieux concernant l’opération à Combani et Miréréni initialement prévue en fin d’année dernière. Après moult rebondissements, le tribunal administratif a finalement donné raison à la préfecture de Mayotte, qui a appliqué les dispositions des deux arrêtés du 3 février dernier ordonnant l’évacuation et la destruction d’une partie des cases en tôle construites illégalement dans les quartiers de La Pompa (Combani) et de Petite-Terre (Miréréni).

Ce mardi 26 avril, gendarmes et officiels ont défilé une bonne partie de la matinée parmi les débris des 122 habitations implantées sur des terrains appartenant au conseil départemental, au SMEAM (syndicat mixte d’eau et d’assainissement de Mayotte) et à des propriétaires privés et recensées en novembre dernier. Entouré du maire de Tsingoni, Mohamed Bacar, le préfet Thierry Suquet s’est rendu sur place : « La destruction des bidonvilles n’est pas humainement facile, mais c’est une décision fondée sur le droit, c’est une exigence de sécurité publique et de dignité humaine. » Le délégué du gouvernement a ajouté que le recours aux dispositions de la loi Élan (évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) permet de répondre « à une demande forte de la population, confrontée à un climat d’insécurité et de violence, après les graves troubles à l’ordre public qu’a connus la commune fin 2021/début 2022, avec l’affrontement régulier de plusieurs bandes rivales ».

Au passage, 95 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés sur les deux sites et ont fait l’objet d’une mesure d’éloignement. En revanche, sur les 250 personnes ayant fait l’objet d’une enquête sociale de l’ACFAV (association pour la condition féminine et l’aide aux victimes), 43 d’entre elles, représentant huit familles, ont accepté une proposition de relogement temporaire.

Par ailleurs, cette opération vise à construire 34 salles de classes, une salle ULIS (unité localisée pour l’inclusion scolaire), un réfectoire et un parking dans le quartier La Pompa. À ce titre, la commune de Tsingoni bénéficie de l’assistance à maîtrise d’ouvrage de l’État et de son soutien financier, avec un concours de huit millions d’euros déjà versé, sur un coût total estimé à plus de treize millions d’euros. Le différentiel étant apporté par la commune, via le fond de compensation de la TVA (FCTVA). Les travaux doivent débuter en juillet prochain, avec un accueil des 875 élèves prévu pour la rentrée 2024.

« L’économie circulaire est une solution adaptée pour réduire nos impacts sur la Terre »

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Chaque année, la France consomme plus de 900 millions de tonnes de matières premières et produit presque autant de matières polluantes. Au niveau local, l’agence de la transition écologique (Ademe) souhaite s’engager dans la transition des territoires de l’océan Indien. Avec l’appel à projets « Économie circulaire », sociétés, collectivités et associations pourront prétendre à une aide et mener à bien leurs actions en faveur de l’environnement.

Trois domaines, sept piliers, l’économie circulaire serait la clé du développement durable de nos territoires. Le 26 avril, par le biais d’un webinaire informatif, l’agence de la transition écologique (Ademe), en partenariat avec le conseil départemental, a lancé à Mayotte l’appel à projets « Économie circulaire ». Ce dispositif doit permettre d’accélérer la prise en compte de l’économie de la ressource par le territoire, les secteurs d’activités et les entreprises, mais aussi l’identification et le montage de projets, de favoriser et d’accompagner des synergies organisationnelles entre différents acteurs régionaux et enfin de développer des programmes cohérents et intégrés. Avec une aide allant de 20 à 50% en moyenne, les projets d’investissement innovants et nécessaires au territoire pourront fleurir.

L’économie circulaire comme credo

« L’économie circulaire est une solution adaptée pour réduire nos impacts sur la Terre », affirme Sophie Lebret Tahouo, ingénieure en économie circulaire à l’Ademe de La Réunion. Consommation responsable et éducation des citoyens à la consommation durable, allongement de la durée d’usage, recyclage et valorisation, équipements divers sur la thématique des déchets… Autant d’enjeux prégnants sur l’île aux parfums et qui n’attendent que les porteurs de projets pour apporter des solutions durables à ces questions locales. « L’objectif de cet appel à projets est d’accompagner au plus près les porteurs de projets afin de valoriser leurs actions en faveur des territoires », explique Frédéric Guillot, directeur régional Ademe La Réunion-Mayotte.

La gestion des déchets, enjeu mahorais

« À Mayotte, il y a une nécessité de coller aux besoins du territoire en développant des infrastructures déjà développées ailleurs comme les déchetteries », affirme Yann Le Bigot, coordinateur Ademe à Mayotte. Si l’économie circulaire s’attache à la préservation des ressources au sein du 101ème département français, une notion de “rattrapage structurel” intervient. Concernant l’épineuse question de la gestion des déchets, beaucoup de progrès restent encore à réaliser. « L’Ademe propose à Mayotte une aide à l’investissement qu’elle n’apporte plus en France métropolitaine », explique l’ingénieur. Projet d’innovation modérée mais d’importance capitale à Mayotte, les équipements divers sur la thématique des déchets constitue un sixième volet de l’appel à projets pour tendre vers une gestion plus responsable de l’île.

 

Économie circulaire, entrez dans la boucle

economie-circulaire-solution-adaptee-reduire-impacts-terreDepuis 26 avril et jusqu’au 23 mai à 8h (heure de Mayotte), les porteurs de projets peuvent déposer un dossier de candidature comportant une présentation synthétique de leurs entreprises futures. Du 30 mai au 7 juin, aura lieu la phase d’audition des porteurs de projets réalisée conjointement par l’Ademe et le conseil départemental. À la suite de celle-ci, les projets seront validés ou non et le cas échéant, les porteurs seront aiguillés afin de revoir la maturité de leur projet. Par la suite, les lauréats pourront déposer des dossiers de demande d’aide. Pour ceux qui le souhaitent, une seconde session de l’appel à projets « Économie circulaire » aura lieu à partir du mois de novembre 2022.

Élection présidentielle : M. Kamardine plaide pour une révolution copernicienne dans les Outre-mer

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Dans son message de félicitations adressé à Emmanuel Macron, le député LR Mansour Kamardine demande au président de la République « d’envisager une révolution copernicienne sur le fond et sur la méthode Outre-mer, notamment concernant Mayotte, par la prise en compte des priorités locales ».

Le parlement rappelle que « les politiques de lutte contre l’immigration clandestine et l’insécurité se doivent d’être placées sous le sceau de l’efficacité », et que « l’égalité sociale réelle doit être atteinte selon un agenda resserré, clairement et définitivement établi ». « Dans une grande puissance comme la France, l’accès aux services de base comme l’eau, la santé, l’éducation et la formation professionnelle doit être accessible à tous sans tergiverser. Les infrastructures nécessaires au développement économique et social ne peuvent échapper à une planification budgétaire. Les libertés locales doivent être stimulées par des dotations de droit commun aux collectivités territoriales. Enfin, à Mayotte, la préservation de l’environnement et la transition énergétique ne peuvent demeurer au stade des incantations. »

En conclusion, Mansour Kamardine plaide pour une loi-programme Outre-mer afin de répondre au cri d’alerte lancé lors du second tour de l’élection présidentielle, qui a vu Marine Le Pen arriver très régulièrement en tête dans les territoires ultramarins.

Rendez-vous à Majimeouni pour le marché agricole et d’artisanat

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Dans une démarche de valorisation des producteurs et artisans du territoire, les collectivités du Sud reprennent la mise en place des marchés évènementiels, chaque dernier samedi du mois. Ces marchés sont co-financés par la communauté de communes du Sud et l’agence nationale de la cohésion des territoires et organisés de manière collaborative, avec l’intercommunalité et les communes, et grâce aux exposants du Sud.

Le prochain marché agricole et d’artisanat se déroulera ainsi au carrefour de Majimeouni le samedi 30 avril de 8h à 13h. Comme à chaque marché, vous trouverez de nombreux exposants et produits locaux : fruits, légumes, plants, sel et épices. Mais aussi des produits d’artisanat tels que de la décoration, des ustensiles de cuisine, des broderies. Pour ce marché de fin de Ramadan, il y aura également des habits et tissus. Les exposants vous proposeront une diversité de produits pour préparer la fête de l’Aïd.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur la page Facebook de la CCSud ou envoyez un email en vous adressant au service développement des activités économiques à economie@ccsud.yt.

Interpellation d’un individu ayant commis plusieurs escroqueries au dab de la BFC Mamoudzou

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Au début du mois d’avril, la direction territoriale de la police nationale avisait, via sa page Facebook, les usagers des distributeurs d’une nouvelle escroquerie en plein essor sur la commune de Mamoudzou, dite escroquerie de « la mule ».

Dans la lignée de ces faits, plusieurs plaintes étaient prises depuis le mois de février avec un mode opératoire également bien spécifique : l’escroc prenait attache avec sa victime identifiée comme étant client de la BFC. Prétextant qu’il n’était pas en mesure de réaliser un retrait, il demandait à la victime son numéro de compte pour réaliser un virement immédiat de 1.000 euros à son bénéfice. Un dépôt d’espèce fictif par formulaire était réalisé ce qui créditait temporairement la somme sur le compte de la victime. Cette dernière, à la consultation de ses comptes bancaires, constatait le crédit de la somme, et accédait à la requête de l’escroc : retrait au distributeur d’une somme de 1000 euros et remise en main propre à ce dernier. La somme de 1.000 euros était débitée du compte lorsque la banque constatait que le dépôt d’espèce était fictif à l’occasion du relevé de l’automate, parfois plusieurs jours après.

Une enquête minutieuse et approfondie des enquêteurs du service territorial de la police judiciaire, permettait l’identification du mis en cause, qui était rapidement interpellé par la brigade anti-criminalité le 19 avril. Il était formellement reconnu par l’ensemble des victimes et reconnaissait être l’auteur de l’ensemble des faits ayant donné lieu aux plaintes recueillies avec le mode opératoire défini ci-dessus. Neuf victimes au total, soit 9.000 euros de préjudice. Il était déféré le 21 avril et écroué au centre pénitentiaire de Majicavo.

78 moteurs saisis lors des interceptions de kwassa-kwassa détruits

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Jeudi 21 avril, le service territorial de la police aux frontières organisait une opération de destruction de moteurs saisis lors des interceptions de kwassa-kwassa ayant tenté d’entrer sur le territoire national. C’est donc un total de 78 moteurs qui étaient escortés sur le site de l’entreprise de démolition avant d’être détruits par broyage, soit 4.8 tonnes de motorisation.

50 de ces moteurs avaient été saisis par l’unité nautique de la PAF (résultant de 33 embarcations interceptées) sur la période du 25 mars au 20 avril. Les 28 autres moteurs l’avaient été par la brigade nautique de la gendarmerie et la gendarmerie maritime. Depuis le 1er janvier, l’unité nautique de la police aux frontières a intercepté 90 des 155 barques de type kwassa-kwassa saisies dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine en mer.

Un père et son fils incarcérés pour un vol de moteur

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Dans la nuit du 6 au 7 avril, un navire de plaisance est volé alors qu’il était au mouillage sur corps-mort à Mamoudzou. Saisie des faits, la gendarmerie maritime de Dzaoudzi diligente l’enquête avec le concours de la section de recherche (SR) de Mamoudzou. Les recherches immédiatement entreprises permettent de découvrir l’embarcation en échouage, dépourvue de son moteur, dans la mangrove de Dembéni. Les investigations techniques mises en œuvre permettent d’identifier les mis en cause qui se révèlent avec un lien de parenté, à savoir père et fils. Interpellés et placés en garde à vue le 18 avril, ils ont reconnu les faits avant de faire l’objet d’une comparution immédiate. Ils ont respectivement été condamnés à neuf et mois de prison et ont été immédiatement incarcérés à la maison d’arrêt de Majicavo.

Commémoration de l’abolition de l’esclavage : “Il est important pour nos élèves de prendre conscience de leur propre histoire”

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À l’occasion de la commémoration de l’abolition de l’esclavage à Mayotte, les élèves de 4ème du collège K2 ont participé à divers ateliers ce lundi 27 avril. Des activités qu’ils ont réalisé sous le regard attentif du préfet du 101ème département, Thierry Suquet, et du recteur, Gilles Halbout.

Traite, société et esclavage, abolition, telles étaient les thématiques abordées par les élèves en classe de quatrième au collège K2 de Kawéni. En collaboration avec les archives départementales de Mayotte, les professeurs d’histoire-géographie de l’établissement ont pensé des ateliers adaptés à tous pour aborder le passé esclavagiste de l’île aux parfums. “L’un des intérêts de ce projet est de pouvoir déconstruire les représentations des élèves concernant la pratique de l’esclavage sur leur territoire et de relocaliser à l’échelle régionale la notion de traite négrière. Ce projet s’inscrit dans le cadre des adaptations du programme d’histoire en 4ème”, explique Moana Mouniati, enseignante et coordonnatrice du projet.

Mettre en lumière un pan de l’Histoire

Inssa de Nguizijou, représentant des archives départemental et employé au service des publics et de la communication détaille la plus-value de ce projet pour les nouvelles générations. “Nous avons mis à profit les ressources locales pour que les enfants saisissent la réalité de ce qu’a été l’esclavage à Mayotte.” Documents audio en shimaoré, images et textes en français, l’objectif est avant tout que chaque élève prenne conscience de ce qui a pu exister sur les terres mahoraises il y a seulement quelques siècles. “Ils sont très curieux, même les plus turbulents s’intéressent à la thématique”, se réjouit Inssa de Nguizijou, avant d’ajouter qu’ils découvrent que “certains mots utilisés régulièrement en shimaoré proviennent de ce passé.”

S’approprier son passé

“Cette journée permet d’aborder les différents types d’esclavages, d’apprendre d’où venaient les esclaves, mais aussi qu’il y avait des esclavagistes à Mayotte”, affirme la professeur de 4ème et 3ème, Moana Mouniati. Partis sur la route de la traite orientale, les enfants découvrent un sujet qu’ils connaissent très peu. “Nous avons l’obligation d’aborder la société coloniale en 5ème, mais nous ne travaillons pas en profondeur sur l’esclavagisme », commente l’enseignante.

Répartis en différents groupes, les élèves devront à la suite de cette journée réaliser une restitution de leurs connaissances. Le but ? Mettre en commun avec leurs camarades les informations qu’ils ont apprises et avoir une vision globale de cette thématique par le biais d’un cas concret : Mayotte. “Il est important pour nos élèves de prendre conscience de leur propre histoire”, affirme le recteur Gilles Halbout. Un pari sur une jeunesse qui ne doit pas oublier ses racines. “Quand on sait d’où l’on vient, on arrive à mieux construire son avenir et son parcours.”

 

« C’est notre histoire – esclavage et abolitions, une histoire de France » : une exposition à découvrir jusqu’au 6 mai

Habituellement associée au festival des arts traditionnels de Mayotte, la commémoration de l’abolition de l’esclavage se déroulera ce mercredi 27 avril avec deux temps forts, au regard du contexte religieux : exposition de tableaux proposés par les archives départementales sur le préau de la collectivité avec comme thème « C’est notre histoire – esclavage et abolitions, une histoire de France », à visiter jusqu’au mercredi 6 mai et dépôt d’une gerbe devant la stèle dans les jardins du Département par les autorités.

Plan large sur le réalisateur, producteur et scénariste mahorais Anlygne

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Avec une dizaine de films à son actif depuis 2016, le réalisateur, producteur et scénariste mahorais Anlygne se lance dans un nouveau projet avec l’écriture d’un long-métrage, dont plusieurs scènes seront tournées à Mayotte. Portrait d’un autodidacte de 27 ans, destiné à se faire un nom dans le milieu cinématographique.

« Ce qui était un passe-temps est devenu une passion, puis mon métier. » Au bout du fil, Anlygne se la joue discret lorsqu’il s’agit de déballer son parcours professionnel. En licence AES (administration économique et sociale), le jeune homme de 27 ans ne s’épanouit pas « spécialement ». Puis vient 2016, l’année du « déclic pour le cinéma » quand il commence à filmer ses camarades de promo et sort Tous responsable, qui comptabilise 800.000 visionnages.

plan-large-realisateur-producteur-scenariste-mahorais-anlygneLa suite n’est qu’une série de succès, mais aussi et surtout de rencontres. La plus importante ? Celle avec Wil Aime deux ans plus tard « Il m’a inspiré ! Depuis ce jour-là, on ne s’est plus lâchés, on partage la même vision et les mêmes objectifs. » De cette connivence née la structure Chaque Détail Productions. D’abord acteur, comme dans Le Procès (23.7 millions de vues sur Facebook), Anlygne passe petit à petit derrière la caméra et à l’écriture. Ensemble, les deux amis produisent Le Gendre Idéal, qui fait un carton lors d’une séance exceptionnelle organisée en avant-première au Grand Rex en 2019 devant plus de 2.500 personnes.

Émotion et originalité

plan-large-realisateur-producteur-scenariste-mahorais-anlygneL’autodidacte se forme sur le tas, avec l’envie « de transmettre de l’émotion » et « d’apporter de l’originalité ». Tout cela avec un seul mot d’ordre à l’esprit : « rester soi-même ». « C’est un milieu très compliqué, car que l’on soit connu ou non, cela demande énormément de budget et de confiance de la part des distributeurs », admet l’originaire de Pamandzi, parti en métropole à l’âge de 17 ans.

Avec cinq nouveaux films à son compteur, Anlygne enchaîne les expériences aux côtés de Wil Aime. Toutefois, il travaille aussi en parallèle sur un long-métrage. Son premier grand projet comme il aime le définir. « C’est un sujet qui parlera à tout le monde. » Envisagé avant la fin de l’année, le tournage doit se dérouler en Hexagone, au Canada et à Mayotte. « Il y aura quelques scènes pour illustrer l’image et l’histoire de mon île, mais je veux garder tout cela secret pour le moment. »

Si le réalisateur et producteur mahorais se montre confiant pour dénicher des figurants et des acteurs sur place, il a également conscience du chemin à parcourir pour espérer une diffusion en 2023, avant l’ouverture des festivals en avril-mai. En ligne de mire : le volet financier. « Ce serait au minimum trois millions d’euros, mais c’est faisable avec les aides publiques, les partenariats et les co-productions », dévoile l’habitant de Tours. Confiant du destin qui est le sien, Anlygne vit aujourd’hui un rêve éveillé, comme dans un film. « Il faut être patient et ne jamais abandonner ! »

La musique, un art très présent, mais encore trop peu structuré à Mayotte

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Le dzendzé et le gaboussi sont parmi les instruments qui ornent les murs de l’association Musique à Mayotte.

L’île aux parfums comporte un grand nombre de musiques traditionnelles dont certaines sont uniques dans la région. Pourtant, très peu de structures sur l’île enseignent cet art et Musique à Mayotte, créée en 1998, reste à ce jour la seule et unique école de musique du territoire. Cécile Bruckert, la directrice, coordonne une équipe de 16 salariés chargés d’assurer la formation musicale des enfants et des adultes. Une bien petite structure pour un territoire de près de 300.000 habitants.

Nichée en haut du quartier des cent villas, à l’angle du grand virage vers Cavani, l’école Musique à Mayotte est assez discrète. Il faut dire qu’à l’origine, le bâtiment n’est qu’une simple maison individuelle, transformée en école de musique associative à la fin des années 90 sous l’impulsion de trois familles métropolitaines. « À l’époque, il n’y avait aucune structure d’enseignement de la musique sur le territoire et nous souhaitions que nos enfants puissent continuer leur formation dans ce domaine », raconte Cécile Bruckert, la directrice et la seule co-fondatrice de l’association à être restée sur l’île. « Depuis, l’école a bien changé et accueille désormais une majorité d’élèves mahorais dont les parents ont pris conscience de l’importance de l’éducation musicale », poursuit celle qui compare la musique à « un médicament ». « La musique, et plus généralement la culture, peut remédier à beaucoup de choses dans les domaines émotionnels, sociologiques et identitaires. C’est un langage international qui permet aussi de travailler les mathématiques. »

Malheureusement, force est pour Cécile Bruckert de constater que « les collectivités n’ont pas décidé d’en faire un enjeu de société ». La musique, quasi toujours associée à la danse, a pourtant toujours été très présente sur l’île à travers le debaa, le chigoma ou encore le wadaha pour ne citer que ces trois exemples. Les institutions ont d’autre priorités et les domaines culturels se retrouvent bien souvent relégués à l’arrière-plan. Qu’à cela ne tienne : l’association Musique à Mayotte continue d’avancer ses pions pour faire progresser l’enseignement de la musique appuyée en cela par la direction des arts et de la culture (DAC). « En 2017, nous avons signé la première convention triennale avec la DAC pour la démocratisation des enseignements », explique la directrice. Musique à Mayotte a ainsi contribué à mettre en place l’option musique au collège de M’Gombani et dispense un enseignement musical aux enfants de l’école primaire Boboka (Mamoudzou centre) à partir du CE1. « Ces établissements étaient les plus proches physiquement de notre école et ils restent relativement raisonnables en termes de nombres d’élèves. En tant que petite structure, nous ne pouvons malheureusement pas nous déployer partout, mais nous touchons quand même environ 300 enfants », se félicite Cécile Bruckert.

Un potentiel énorme de musiciens sur l’île

« Il y a un potentiel énorme de musiciens sur l’île, pourtant seuls trois ou quatre ont réussi à suivre la formation musicale indispensable pour se faire connaître à l’international », déplore la directrice de l’école de musique. Il faut dire que Mayotte est une culture de tradition orale et qu’à l’origine la musique ne s’écrivait pas. « La mémorisation est à double tranchant : d’un côté, elle permet une forme de liberté, d’improvisation ainsi qu’un sens du jeu collectif, mais le risque est de voir le patrimoine mémorisé disparaître au fil des générations si la transmission ne se fait plus », explique-t-elle. « C’est pour cela que nous incitons beaucoup les musiciens à apprendre à lire et écrire la musique et que nous effectuons des recherches sur les musiques traditionnelles de l’île. »

Si l’école offre un enseignement classique et jazz « comme au conservatoire » (Musique à Mayotte est affiliée à la confédération musicale de France), l’association s’inscrit dans son environnement régional avec des enseignants venant de toute la zone sud-ouest de l’océan Indien. Si des similitudes entre la musique de la région et la musique mahoraise sont évidemment à noter, le 101ème département possède également un patrimoine musical unique qu’on ne retrouve ni dans les autres îles de l’archipel des Comores ni à Zanzibar, comme le debaa, par exemple.  Cela fait de nombreuses années que la structure participe à la préservation du patrimoine musical en collectant notamment des enregistrements. « Certaines choses ont déjà été perdues avec le décès des anciens. L’urgence de la préservation du patrimoine n’a malheureusement pas été perçue à temps », regrette Cécile Bruckert. Le travail de recherche, également soutenu par la DAC, se poursuit néanmoins et, dans le hall de Musique à Mayotte se trouve déjà une jolie collection d’instruments locaux. Une pépinière pour produire les matières premières nécessaires à leur fabrication a même été installée dans le jardin de l’association et des ateliers de fabrications sont régulièrement organisés avec les élèves de l’école.

À long terme, le travail de formation musicale offert par Musique à Mayotte a pour ambition de relier la musique mahoraise à la musique internationale en la fixant sous une forme écrite (sans pour autant négliger l’improvisation) et en contribuant à la professionnalisation des musiciens. « Nous souhaitons montrer aux musiciens mahorais qu’il est possible de vivre de son art, même si cela reste un chemin difficile », déclare la directrice qui, depuis 1998, a perçu un net changement des mentalités. « Les parents mahorais ont désormais un autre regard sur la musique. Avant, la notion de « haram » était un frein puissant pour la formation des enfants, surtout concernant les filles que les parents laissaient très difficilement jouer sur scène. Maintenant, les mentalités se sont détendues, surtout depuis que les Mahorais ont compris que notre école intégrait complètement leur culture », conclut Cécile Bruckert.

 

L’importance de la société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique

musique-art-present-trop-peu-structure-mayotteMichel Mey, le directeur régional océan Indien de la Sacem (société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) est présent sur l’île jusqu’à ce mercredi 26 avril. Il tient une permanence de 17h à 19h dans les locaux de Musique à Mayotte afin d’informer la façon d’adhérer à cette société. « L’adhésion à la Sacem ne coûte que 100 euros à vie et assure une véritable protection des œuvres musicale pour les artistes », explique-t-il, surpris de constater que si peu de musiciens mahorais y adhèrent.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes