En raison des nombreuses dégradations nocturnes et vols perpétrés sur l’alternat à feux régulant la circulation sur la route départementale 1 secteur de Soulou, il est nécessaire de retirer ce dispositif la nuit. Pour des motifs évidents de sécurité routière, la circulation sera de ce fait interrompue de 20h à 5h entre le carrefour de Tsingoni et le carrefour de M’Tsangamouji et réglementée par des panneaux de signalisation informant de cette mesure avec une fermeture physique de la voie par un dispositif mobile dont tout déplacement engagera la responsabilité des contrevenants.
Néanmoins, la circulation se poursuivra en journée sur une voie de circulation, avec un alternat à feux. La circulation des piétons est interdite sur le site par manque de place pour maintenir un cheminement sécurisé. Par ailleurs, des périodes de fermeture sur certains créneaux horaires pourront être mises en place, ponctuellement, pour réaliser des travaux nécessaires au maintien de l’état de la chaussée, à l’exploitation et aux sondages de sols avec un délai de prévenance de 48h. En cas d’infraction, tout conducteur contrevenant à la réglementation de la circulation mise en place sera puni de l’amende de 750 euros prévue pour les infractions de la 4ème classe au Code de la Route.
Le conseil départemental, représenté par la 4ème vice-présidente en charge des sports, de la culture et de la jeunesse, également conseillère de M’tsamboro, Zouhourya Mouayad Ben, a accueilli samedi dernier, la Miss Excellence Mayotte, Chifaoui Chaharoumani, couronnée 3ème dauphine de Miss Excellence France 2022, lors du concours national qui s’est déroulé à Saint-Amand-Montrond dans la région Centre-Val de Loire le 14 mai.
La vice-présidente a tenu à la féliciter ainsi que les principaux partenaires qui se sont mobilisés, notamment la présidente du comité Miss Excellence, Némati Toumbou Dani et toute son équipe, l’agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte ainsi que les intercommunalités.
Elle a souligné le fait que le Département a été bien mis en valeur grâce à la semaine d’intégration sur l’île aux parfums des 22 Miss Régionales et a ajouté que « Chifaoui Chaharoumani est désormais une véritable ambassadrice de Mayotte, qui fera rayonner notre territoire jusqu’à la prochaine élection ». Pour renforcer le soutien et la visibilité autour de Miss excellence Mayotte, la commission développement économique et coopération décentralisée du conseil départemental a octroyé à ce programme promotionnel 2022 une enveloppe de 250.000 euros.
Une commission permanente a eu lieu dans la matinée de ce mardi 7 juin, dans la salle du cinéma Alpa Joe, sous l’égide du président du conseil départemental, Ben Issa Ousséni. 25 rapports étaient inscrits à l’ordre du jour, ainsi que deux rapports complémentaires.
Parmi eux, un rapport de la commission aménagement du territoire, infrastructures et foncier, relatif au développement de la brique en terre rouge crue (BTC) a été adopté. L’objectif est de pouvoir utiliser la BTC comme matériau de structure pour réduire les coûts des constructions et ainsi promouvoir les connaissances techniques du territoire mahorais, et mieux faire face aux enjeux de la transition énergétique.
Au sein de la commission sports, culture et jeunesse, un rapport relatif à l’attribution de subventions aux ligues, comités, clubs sportifs et associations de jeunesse de Mayotte au titre de l’année 2022, a été voté favorablement. Le Département affirme son engagement auprès du mouvement associatif en aidant les associations sur le secteur du sport et les structures du champ de la jeunesse dans le cadre du développement et de la mise en place des actions. L’enveloppe dédiée pour la campagne de subvention 2022 est de 1.8 million d’euros, répartis entre les ligues, comités et clubs.
Le seul rapport figurant dans la commission formation professionnelle éducation et insertion, a été adopté, en faveur de l’attribution d’une subvention de 175.000 euros au lycée Younoussa Bamana pour l’achat des manuels scolaires.
Concernant la commission solidarité action sociale et santé, un rapport relatif à l’attribution d’une aide financière aux associations et institutions intervenant dans le domaine social et médico-social en direction des personnes âgées et personnes handicapées au titre de l’année 2022 a été approuvé, dans le cadre de la mise en œuvre du schéma départemental de l’autonomie. Ce financement est destiné à la réalisation des actions qui seront mises en place par les porteurs de projets retenus, pour un montant global de 568.544 euros.
Ce mardi 7 juin, un quart des salariés de la protection judiciaire de la jeunesse s’est mis en grève pour dénoncer la dégradation de ses conditions de travail, les difficultés à recruter, les spécificités territoriales, ainsi que les dysfonctionnements dans ce milieu indispensable pour lutter contre la délinquance. Explication avec Alexandre Genolhac, éducateur et délégué syndical de la CGT PJJ Mayotte.
Flash Infos : Entre 20 et 25% de vos collègues ont répondu au préavis de grève déposé le mardi 31 mai pour alerter sur la dégradation accrue de vos conditions de travail, mais aussi pour rappeler la non-tenue de promesses financières.
Alexandre Genolhac : Nous avons eu une audience bilatérale avec la direction interrégionale de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), vendredi dernier, au cours de laquelle nous l’avons interpellée sur un certain nombre de promesses faites et non tenues jusqu’à nouvel ordre, notamment l’alignement des 40% de majoration pour les contractuels, effective dans les autres administrations… Non seulement ils n’ont pas le statut de fonctionnaire, mais en plus, ils ne bénéficient pas du même salaire ! Toutefois, selon nos informations, ils devraient en voir la couleur au mois de juillet, avec une rétroactivité en janvier.
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Alexandre Genolhac est éducateur et délégué syndical de la CGT PJJ Mayotte depuis un an et demi.
Les grévistes se sentent infantilisés par la direction.
Les contractuels représentent environ 60% des effectifs de la protection judiciaire de la jeunesse.
Il est également question de la nouvelle bonification indiciaire pour les titulaires, promises en raison des conditions de travail harassantes sur un territoire qui demande énormément d’engagement, de courage, de professionnalisme. En théorie, une nouvelle fois, elle devrait être versée d’ici août ou septembre. Nous sommes relativement satisfaits de ce côté-là. Par contre, nous attendons des réponses claires sur les risques psycho-sociaux et les problèmes de management. Nous n’avons plus aucun cadre originaire de la PJJ, que ce soit chez les directeurs de service ou les responsables d’unité.
FI : Concrètement, quel malaise dénoncez-vous ?
A.G. : Cette situation extrêmement délétère nuit au service public. Nous revendiquons une justice qui soit à la hauteur des attentes de la population. Mayotte est un département français comme les autres, elle a le droit de jouir d’une justice de qualité ! Pour cela, il n’y a pas 36 solutions… Il faut que notre direction territoriale agisse et arrête de faire l’autruche. Fermer les yeux ne résout pas les problèmes. Nous ne faisons pas la chasse aux sorcières. Nous ne nous battons pas contre quelqu’un en particulier. Nous pouvons comprendre qu’un directeur de service*, avec très peu d’expérience, a du mal à s’en sortir. Cela arrive les erreurs de casting ! Mais justement, nous avons besoin de personnes efficientes sur ce type de poste.
Cela ne nous amuse pas de faire grève car nous sommes tous attendus par nos jeunes et leurs familles. Malheureusement, nous ne pouvons pas continuer plus longtemps avec ces pratiques professionnelles nuisibles, aussi bien pour nous que pour les justiciables. Nous faisons un job délicat avec des publics sensibles qui peuvent se retrouver en prison ou être placés. Nous devons pouvoir bosser en toute sérénité pour être les plus objectifs possibles. Quand vous êtes victime de maltraitance ou de pression, c’est difficilement réalisable.
FI : D’un point de vue plus global, comment analysez-vous la situation de la PJJ à Mayotte ?
A.G. : En termes de moyens humains, il y a un effort très régulier. Chaque année, nous avons de plus en plus d’agents à Mayotte, mais la démographie galopante fait que nous sommes toujours à la traîne… En métropole, vous êtes en charge de 25 jeunes. Ici, certains collègues doivent par moment les chercher pendant trois semaines dans les bidonvilles. Cette norme est-elle réellement applicable sur le territoire ? Nous ne le pensons pas : il faut clairement une adaptation.
Nous espérons que ces avancées financières vont inciter des titulaires, aussi bien chez les agents que chez les cadres, à nous rejoindre. Mayotte est un terrain de jeu très stimulant d’un point de vue professionnel. Encore faut-il que les personnels recrutés connaissent bien les procédures. La justice ne peut pas se permettre de faire n’importe quoi !
FI : Côté recrutement justement, où situez-vous le curseur ?
A.G. : De manière générale, nous ne sommes pas assez… Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu’il y a beaucoup de jeunes à Mayotte et que proportionnellement, cela génère de la délinquance. Et pour ne rien arranger, il a fallu faire ingurgiter la modification significative du code de la justice pénale des mineurs d’octobre 2021 aux contractuels alors qu’ils avaient déjà du mal à intégrer l’ancien modèle !
FI : Quels dysfonctionnements connus en métropole vous handicapent dans votre quotidien ?
A.G. : Nous nous retrouvons effectivement confrontés à des problèmes nationaux. Par exemple, on nous a changé le système informatique qui ne fonctionne tout simplement pas ! Cela nous empêche de savoir en temps réel combien de jeunes nous accompagnons, et surtout, cela crée des dysfonctionnements graves. Conséquence, cela nous arrive de ne pas pouvoir suivre l’un d’eux pendant six mois, voire un an, alors qu’il s’agit d’une décision judiciaire, prise par un juge d’instruction. N’importe qui a le droit d’avoir un éducateur derrière lui pour lui permettre de progresser et par la même occasion de se réinsérer. Un bon suivi éducatif permet de baisser drastiquement le taux de récidive. Mieux nous pourrons travailler, moins il y aura de délinquance !
* Dans son tract, la section CGT dénonce « des pratiques absurdes et indignes de la fonction publique d’État », notamment au sein de « la direction des services territoriaux éducatifs de milieu ouvert ».
Contacté, le directeur territorial, Hugues Makengo, nous précise ne pas pouvoir « commenter ou intervenir sur la grève de ce jour ». Toutefois, il rappelle que « la PJJ Mayotte a bien avancé » et que la hiérarchie « reste à l’écoute de l’ensemble des professionnels et organisations professionnelles ».
Après deux ans d’absence, la course de pneus signe son grand retour
Pour sa 38ème édition, la grande finale de la course de pneus revient sur la route. Entre la MJC de M’tsapéré et la place Zakia Madi, un parcours de 1,850 kilomètre attend coureurs comme spectateurs le 25 juin 2022 à Mamoudzou.
Après deux ans d’absence, due au contexte sanitaire, les adultes feront leur grand retour sur la ligne de départ de la course de pneus. Répartis en quatre catégories (femmes, hommes, bouénis et gros pneus), les 80 équipes de concurrents tirées au sort devront redoubler d’adresse pour être les grands vainqueurs de ce rendez-vous traditionnel organisé le samedi 25 juin. “Chacune d’entre elles est composée de cinq personnes qui courent ensemble, chacun avec son pneu et ses bâtons”, détaille Laurent Mounier, le directeur de l’agence Angalia. Bonus cette année ? La “course des amis” verra le jour. Une épreuve sans chronomètre, juste pour le plaisir.
Parmi les nouveautés présentées ce mardi 7 juin à la mairie de Mamoudzou : la “course des amis”.
Organisation et horaires de départ
Portée par l’agence Angalia, l’union française des œuvres laïques d’éducation physique (UFOLEP) et les mairies des communes concernées, la course de pneus se divisera en différents temps forts. À 14h, les 300 garçons âgés de 8 à 12 ans et déjà présélectionnés dans toutes les villes de l’île prendront le départ. Une demi-heure plus tard, leurs 200 camarades filles s’élanceront à leur tour. À 15h, les adultes tirés au sort débuteront leur course contre la montre avec un départ chaque minute. Enfin, à 16h30, la course conviviale entre amis, collègues ou en famille commencera. Ce dernier top départ permettra aux personnes qui le souhaitent de s’élancer sur le même parcours que les finalistes.
Sport, convivialité et écologie
Moment de partage, mais aussi épreuve physique, la course de pneus prendra cette année une dimension environnementale. Si chacun devra se présenter sur la ligne de départ avec son propre pneu, les quelque 900 pneus utilisés pour cet événement auront une seconde vie. Dès l’arrivée franchie, la mairie de Mamoudzou s’engagera à récupérer ceux-ci et à les confier à une entreprise de recyclage. Un moyen de donner le bon exemple et de rappeler l’importance du tri des déchets sur l’île aux parfums.
Inscription à la course des adultes
Tous les adultes souhaitant participer à la course peuvent dès à présent remplir des bulletins d’inscription dans les lieux suivants : mairie de Mamoudzou, Casal Sport (Kawéni), Douka Pro (Kawéni), boutique Orange (Kawéni), BFC, Air Austral (Mamoudzou), Point S (Kawéni). Les inscriptions se clôturent le mercredi 15 juin. Vendredi 17 juin, un tirage au sort aura lieu en direct sur la radio de Mayotte la 1ère, dans l’émission Shilindro afin de sélectionner les 80 équipes qui participeront à la finale.
Ce mardi matin, la zone nord de Mamoudzou était complètement paralysée à partir de Majicavo jusqu’à Longoni. Une centaine de jeunes se sont livrés à des caillassages sur les automobilistes et ont dressé des barrages sur la route nationale. Ces violences font suite au meurtre d’un jeune homme de 19 ans dans la nuit de dimanche à lundi à Majicavo.
Ce mardi 7 juin au matin, une centaine de jeunes des quartiers nord de Mamoudzou se sont livrés à des actes de violence de Majicavo à Longoni. Les automobilistes circulant dans cette zone ont été caillassés tandis que les individus ont dressé des barrages sur la route à l’aide d’abattis et de déchets d’électroménagers. Dépêchés sur les lieux, les gendarmes n’ont pas échappé non plus aux jets de projectiles et trois d’entre eux ont été blessés. Les hostilités ont commencé dès le lundi soir et se sont poursuivies jusqu’au mardi matin. Après avoir bataillé avec le groupe pendant de longues heures, les militaires, aidés de la police municipale de Koungou, ont réussi à rétablir une situation relativement calme en fin de matinée. Toutefois, la gendarmerie a préconisé à la population de ne pas s’aventurer dans le nord de la ville chef-lieu.
D’après l’officier de permanence, les jeunes venaient de presque tous les quartiers nord. « Nous en avons même vu certains qui venaient de Kawéni », révèle-t-il. Le dispositif de gendarmerie a donc été déployé de Majicavo à Longoni afin de s’assurer que les automobilistes ne se fassent pas agresser. « Nous avons passé toute la matinée à défaire des barrages reconstruits immédiatement un peu plus loin », ajoute-il. Une seule interpellation pour jets de projectile a pu être effectuée par les forces de l’ordre.
« Ce type d’acte est quasi quotidien »
Bien que les gendarmes et le procureur de la République, Yann Le Bris, ne soient sûrs de rien à l’heure actuelle, il se pourrait que ces violences soient liées au meurtre d’un jeune homme dans la nuit de dimanche à lundi aux alentours de 3h du matin. « Deux jeunes hommes, l’un de 26 ans et l’autre de 19 ans ont été pris à partie par un groupe d’individus au nombre encore indéterminé. Le premier a été blessé, mais a réussi à s’enfuir. Il a écopé d’une ITT (incapacité temporaire de travail) de trois jours. Le deuxième a été transporté au CHM, mais est rapidement tombé dans le coma puis décédé », nous révèle le magistrat du ministère public. L’enquête a été confiée à la section de recherche de Mamoudzou.
L’autopsie effectuée sur le corps ce mardi après-midi révèle que le décès fait suite à des coups portés à la tête, mais seule l’enquête pourra révéler avec précision l’arme du crime. La page Facebook Info Route Mayotte révèle qu’un autre jeune aurait été poignardé en fin de journée à Koungou. Si l’information n’a été confirmée ni par les gendarmes ni par le procureur, ce dernier nous a néanmoins confié que « depuis une semaine environ, ce type d’acte est quasi quotidien ».
Des violences pas passées inaperçues à Paris
Les ministres de l’Intérieur et des Outre-mer ont réagi par communiqué, ce mardi, aux récents événements de Koungou et Majicavo. Gérald Darmanin et Yaël Braun-Pivet « condamnent avec la plus grande fermeté ces violences intolérables. L’ensemble de ces exactions porte gravement atteinte à l’ordre républicain mais aussi à la liberté d’aller et venir des habitants de Mayotte ». Outre leur soutien aux services de l’État et aux forces de l’ordre, ils rappellent que « ces violences, inacceptables dans notre République, renforcent la détermination de l’État à lutter contre toutes les délinquances, et notamment les délinquances juvéniles et phénomènes de bandes, dont les Mahorais sont les premières victimes ».
Régis et Julien Novou ont présenté à une trentaine de jeunes mahorais les différents métiers de l’aéronautique.
Après des années de travail, la compagnie Zena Airlines espère voir d’ici la fin de l’année son premier avion prendre son envol. En prévision des futurs emplois créés par cette nouvelle activité, la société organisait ce mardi 7 juin une session de présentation des métiers de l’aéronautique et associés au sein du centre régional information jeunesse (CRIJ) de Mamoudzou.
Emplois directs, indirects ou induits… Au total, Zena Airlines espère générer 800 emplois à Mayotte dans les cinq ans à venir. “Une compagnie aérienne a un besoin très large de profils. Notre objectif aujourd’hui est que vous ayez envie de rejoindre le monde de l’aéronautique”, explique l’un des deux créateurs du projet Zena Airlines, Régis Novou.
Après 21 ans dans l’aérien, il témoigne devant une trentaine de jeunes mahorais de la polyvalence de son parcours et de la diversité des métiers occupés au cours de sa carrière. Tantôt agent de réservation, de billetterie, de voyage ou encore professionnel spécialisé dans le marketing, comme lui des dizaines d’employés de compagnie aérienne ont appris à avoir plusieurs casquettes. “À Mayotte en particulier, les possibilités d’évolution sont nombreuses, vous devez saisir cette chance”, ajoute son frère Julien Novou.
Quels métiers pour quels profils ?
Titulaire d’un baccalauréat, d’un BTS, d’un DUT, d’une Licence ou même sans diplôme, le domaine de l’aéronautique recrute à tous niveaux. Motivés, les futurs employés devront néanmoins se former entre quelques semaines et quelques années. Une compétence non négligeable ? Savoir parler anglais. Même si la maîtrise de la langue internationale n’est pas obligatoire, lorsque les frères Novou épluchent une à une les fiches de postes, la pratique de l’anglais n’a de cesse de revenir. Autre prérequis ? Un casier judiciaire vierge. Nécessaire pour travailler dans le “deuxième secteur le plus réglementé au monde après le nucléaire”.
Si les métiers d’hôtesses de l’air ou de stewards font rêver, ceux de techniciens de maintenance, d’agents de trafic ou encore d’avitailleurs quant à eux moins connus n’en demeurent pas moins essentiels. Soucieux de renvoyer une image positive du 101ème département, Zena Airlines prévoit de recruter massivement sur le territoire. “Nous recherchons de la qualité et des personnes formées”, rappellent les futurs propriétaires de la compagnie. Lorsque l’on sait que “91 % des personnes qui prennent l’avion vers Mayotte y habitent”, il est urgent de développer un accueil Made in Mayotte afin d’y développer le tourisme et avec lui on l’espère une économie vertueuse pour l’île aux parfums.
Enseignante au malfamé lycée de Kahani et dirigeante du club de football de Mtsamboro, sa ville de cœur, Yasmina Aouny est aussi une romancière, auteure du livre « Les Chatouilleuses » récemment paru. Un pan de l’histoire mahoraise féminin et féministe, qui correspond parfaitement aux valeurs sociales de la candidate à la députation dans la 1ère circonscription de l’île. Investie par le MDM (Mouvement pour le développement de Mayotte) et la NUPES (Nouvelle union populaire écologique et sociale), la nordiste axe son programme sur l’amélioration des conditions de vie de la population, sans néanmoins se voiler la face sur les questions d’immigration.
Flash Infos : Brièvement, pourquoi vous lancer dans la campagne des législatives ?
Yasmina Aouny : Servir le peuple est ma passion et ma vocation, selon moi. Et quels que soient les résultats de ces échéances, je continuerai de servir mon peuple.
FI : Dans l’imaginaire collectif, la gauche française défend une immigration non-régulée. Vous députée, au sein du groupe de la Nouvelle union populaire, que ferez-vous au sujet de la crise migratoire frappant Mayotte depuis plusieurs décennies ?
Y.A. : Il me semble important de commencer par comprendre ce qu’est cette crise. La France est une puissance mondiale, nous le voyons en ce moment avec des déblocages d’argent lorsqu’elle a un problème, et lorsqu’elle en a la volonté. Pourquoi une telle puissance, qui a le moyen de protéger les frontières, les a-t-elle laissées accessibles à l’immigration clandestine ? La question est là. Je pense qu’avec les technologies, comme les drones par exemple, nous avons largement les moyens de contrôler nos frontières, car ceux qui sont chargés de le faire ont peu de moyens. En tant que députée, je mettrai un point d’honneur à me battre pour qu’enfin, la France contrôle dignement nos frontières. Si vous laissez votre porte ouverte, puis que vous vous plaignez que n’importe qui y entre, est-ce de la faute de ceux qui entrent, ou est-ce de votre faute ? Une personne qui a faim, soif, qui souffre, et qui voit un abri, elle y entrera pour se protéger et manger à sa faim. Il y a beaucoup d’effets pervers de l’immigration clandestine. C’est un phénomène qui déstabilise complètement notre société. Mais dresser la communauté des immigrés contre la communauté mahoraise est un piège très dangereux qui peut avoir des conséquences assez dramatiques.
FI : Vous semblez pointer du doigt un certain désengagement de l’État français, terme qui irrite les autorités mahoraises telles que le préfet. Emploieriez-vous malgré tout ce mot ?
Y.A. : Bien sûr ! Nous sommes Français depuis 1841. Trouvez-vous normal que, jusqu’à ce jour, nous n’ayons même pas d’université digne de ce nom ? Comment un territoire peut-il se développer si l’on n’investit pas dans son capital humain ? C’est pourtant ce qu’il se passe ici. Le Mahorais n’est pas vraiment pris en compte, ce sont juste les intérêts géostratégiques qui sont mis en avant. L’État français sait très bien que l’ouverture des frontières provoque une surpopulation du territoire, un manque de logement… Aujourd’hui, on peut dire qu’il y a une question sociale mahoraise, des zones d’extrême pauvreté et de non-droit qui se sont développées, où la drogue et l’alcool sévissent. On ne peut pas faire porter le chapeau qu’à ceux qui ne sont arrivés il y a un ou deux ans.
FI : Vous êtes enseignante, et savez donc que des demi-journées sont mises en place, que le territoire souffre d’un manque d’établissements et de personnel… Comment une députée peut-elle engager le chantier éducatif mahorais à l’Assemblée nationale ?
Y.A. : Au niveau national, il y a environ un lycée par quartier. Ici, on n’a même pas un lycée par commune. On a donc une surpopulation scolaire sur notre territoire, une situation qui entraîne des tensions entre élèves mais aussi vis-à-vis du personnel, puisqu’elle demande beaucoup de travail. Moi qui suis affectée à Kahani, un lycée professionnel, technologique et général, je vois que nous recevons des jeunes issus de toute l’île. Quand ils ont des conflits, ils les règlent donc là-bas. Il faut un lycée pour chaque commune, mais ça ne suffit pas. Il faut également être au plus près de la jeunesse, l’accompagner, la sensibiliser, pour lutter contre les violences qui font des ravages et parfois des morts parmi nos élèves.
FI : À propos de sécurité justement, les Mahoraises et Mahorais n’aspirent qu’à vivre leur vie paisiblement, comme c’était le cas auparavant. Aujourd’hui, la population s’empêche de sortir dans certaines zones après 18 heures, ou du moins avec la peur au ventre. Quelles sont vos solutions pour rétablir la paix ?
Y.A. : Tant qu’il y aura des zones échappant au contrôle des autorités, elles nous exposeront à une insécurité, qu’on le veuille ou non. Il nous faut lutter contre le développement des bidonvilles, qui sont des zones de non-droit et de production d’individus potentiellement violents. La promiscuité, le manque d’eau et d’électricité, ce ne sont pas des conditions propices à l’émergence d’individus aptes à évoluer convenablement dans notre société. Même pour la dignité humaine, notre État ne doit pas accepter que des conditions de vie pareilles subsistent ici à Mayotte. L’insécurité est le résultat d’une anarchie dans l’occupation de notre territoire, mais aussi de moyens insuffisants en termes de police et de gendarmerie. On nous dit que, sous le quinquennat Macron, il y a eu une hausse de 40% de forces de l’ordre, mais quand bien même le chiffre est vrai, n’aurait-il pas fallu qu’il soit plus haut ?
FI : C’est un discours de droite que vous tenez là.
Y.A. : Je sais (rires). Mais, malheureusement, c’est la réalité de Mayotte. C’est compliqué de parler des bidonvilles ici, car j’ai vu beaucoup d’élèves qui en étaient issus et qui ont eu un parcours formidable, comme dans les quartiers Nord de Marseille, mais ce sont malheureusement des exceptions. La règle, c’est qu’il y ait peu d’espoirs de réussite lorsque l’on vient de ces endroits, rien qu’avec les démarches administratives.
FI : Mayotte est l’un des plus arides déserts médicaux de France, avec notamment un manque de praticiens et un second hôpital dont le chantier ne débutera qu’en 2025. Que pourrez-vous faire, sur les bancs de l’Assemblée, pour aider les Mahorais qui souffrent maintenant ?
Y.A. : Pour avoir expérimenté personnellement notre système de santé, je pense qu’il y a effectivement beaucoup à faire. Lorsqu’on souffre d’une grave maladie, c’est la double peine : on doit d’abord subir la maladie, mais aussi partir en exil, soit en métropole, soit à La Réunion. Si on est chanceux, on est évasané. Si on l’est moins, on doit partir par ses propres moyens. Cela doit cesser. Il faut que, sur notre territoire, les malades de cancers puissent avoir accès à la radiothérapie, et sur le long terme, pourquoi ne pas envisager que les chirurgies puissent se faire directement sur place ? Mon combat en matière de santé, c’est que notre île soit suffisamment bien dotée pour qu’un Mahorais malade puisse bénéficier de ces soins, mais entouré de ses proches, comme cela se passe chez nos compatriotes de France et de Navarre. Je trouve complètement injuste le fait que nous ne puissions pas bénéficier de la même chose. Comme la plupart de nos services publics, celui de santé est complètement surchargé. C’est le résultat direct de l’immigration clandestine, puisque l’on sait qu’au sein de cette dernière, une proportion importante de personnes viennent pour bénéficier de soins qui n’existent pas chez elles, ou qui leur sont inaccessibles. Une politique de coopération régionale serait donc à envisager sur ce volet également, puisqu’elle permettrait à nos voisins comoriens d’accéder à une offre de soins de qualité, ce qui contribuera forcément à désengorger nos hôpitaux.
Dans un courrier adressé à la presse, Maître Asskani Moussa, l’avocat du collectif des citoyens de Mayotte, explique que la procédure judiciaire engagée par la Cimade à l’encontre de Safina Soula, Moutoin Souffiane et Aïcha Fadhuli n’a jamais été retirée. « En vérité, le juge des référés a bel et bien tenu son audience à la date et à l’heure prévues [le 24 mai à 14h]. Aussi, les personnes convoquées ont parfaitement répondu présent à l’appel et le verdict sera rendu le 14 juin prochain », relate-t-il. « Quant à la Cimade, elle n’a aucunement raté l’occasion de réclamer une lourde condamnation financière des personnes précitées à hauteur de deux mille euros chacune. Quelle signification recouvre donc cette communication médiatique relative au prétendu abandon de la procédure ?
Cette manœuvre scandaleuse intentée par la Cimade dénote une attitude méprisante vis-à-vis de l’institution judiciaire et de la population de Mayotte. Une telle manipulation sur un territoire miné par la montée de la violence et de la criminalité dérivée de l’immigration clandestine, fonds de commerce de cette association de renom, doit être combattue avec force. De fait, le juge des référés ne peut que sanctionner la Cimade pour s’être portée caution d’une procédure (abusive) qui devait, en toute vraisemblance emporter l’extinction de l’instance, pourtant, il n’en est rien. » L’ambiance promet d’être électrique la semaine prochaine…
La communauté de communes de Petite-Terre avait répondu en septembre 2021 à un appel à manifestation d’intérêt ouvrant une possibilité de labellisation de Cités éducatives. Dans un courrier daté du 5 mai dernier, l’agence nationale de la cohésion des territoires par l’intermédiaire de sa direction générale de l’enseignement scolaire a informé l’intercommunalité que sa candidature avait été retenue et qu’elle allait percevoir à ce titre la somme de 1.2 million d’euros pour trois ans, soit 400.000 euros par an.
Les Cités éducatives visent à intensifier les prises en charge éducative des enfants et des jeunes, de la naissance à l’insertion professionnelle, avant, pendant, autour et après le cadre scolaire. Elles consistent en une grande alliance des acteurs éducatifs dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville : parents, services de l’État et des collectivités, associations, habitants. Tous les acteurs de l’éducation scolaire et périscolaire ont vocation à se fédérer autour d’un programme d’actions commun.
Les 1er et 3e vice-présidents, Salime Mdéré et Ali Omar, ont présidé le comité de pilotage dédié aux navettes maritimes, en présence des intercommunalités de Mayotte et des partenaires concernés (État, direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement…), avec pour objectif un point précis sur ce dossier très attendu de la population.
Il s’agit d’une première initiative concrète de la décision prise lors du précédent comité de pilotage du plan global transports et déplacements de créer une autorité de transport à Mayotte regroupant l’ensemble des autorités organisatrices des mobilités du territoire dans le but d’avoir une offre de transport structurée. Ce PGTD prévoit ainsi un déploiement progressif qui comprendra à terme sept lignes routières et trois lignes maritimes. Cette offre sera cadencée et intégrera également celle de transport scolaire.
Sur le plan maritime, au cœur de ce comité de pilotage, trois liaisons sont envisagées qui ont été rappelées : deux liaisons « côtières » sur la Grande-Terre, entre Iloni et Mamoudzou d’une part et entre Longoni et Mamoudzou d’autre part, mais aussi une liaison inter-îles entre Mamoudzou sur la Grande-Terre et Foungoujou sur la Petite-Terre. Cette liaison est amenée à compléter et renforcer l’offre déjà importante assurée par les navires du STM (cinq millions de passagers par an).
Ces lignes ont vocation à se connecter au réseau routier et à offrir le même niveau de régularité et de fiabilité. Elles doivent répondre à des besoins quotidiens de mobilité domicile – travail, domicile – école ou domicile – établissements de santé notamment. Il s’agira, en outre, d’un service complémentaire du futur transport interurbain terrestre et à la barge. Les embarcadères destinés à accueillir les navettes assurant ces services sont en cours d’aménagement sous maîtrise d’ouvrage du Département.
Deux cabinets d’experts assistent le conseil départemental dans sa mission : une maîtrise d’œuvre pour la conception des ouvrages maritimes et terrestres dont la mission a commencé en 2019 ; un cabinet d’experts pour le volet exploitation des lignes dont la mission est en cours de démarrage. Parmi les objectifs de cette instance de pilotage, celle-ci doit notamment donner les orientations sur les services de navettes maritimes s’agissant des trois lignes sur le plan de la consistance des prestations (type de navire, itinéraires, fréquences des départs, horaires, tarifs, services annexes…), de leur modèle économique d’exploitation, de leur mode de gestion. Il s’agira, enfin, d’accompagner le conseil départemental dans ses prises de décision pour la mise en œuvre, souhaitée à l’horizon 2024.
Le comité de pilotage a longuement discuté de la méthode de travail pour mener à bien cette mission importante afin notamment de respecter l’échéance envisagée.
Dans le cadre de la reprise en main de Shisiwa Mtsamboro, une opération de lutte contre les constructions informelles et illégales menée au titre de la loi ELAN (évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) a débuté le lundi 6 juin dans le secteur sud-ouest de l’îlot.
Thierry Suquet, le préfet de Mayotte, a signé l’arrêté préfectoral interdisant son accès de 6h et 18h.
Le projet de reprise en main vise à restaurer une architecture traditionnelle, en lien avec l’exploitation agricole durable afin de préserver le patrimoine environnemental. Cette opération s’intègre dans un projet durable de transition écologique afin de renouer avec la vocation agro-forestière et de production fruitière de l’îlot. Toute infraction a donné lieu à la contravention de 135 euros, prévue pour les infractions de la 4ème classe.
La ville de Mamoudzou informe que des travaux de marquage au sol et de reprise de bitume sur la zone de stationnement située à côté de la halle des pêcheurs de M’Tsapéré ont lieu du 6 au 7 juin. Tous objets (containers, bateaux, voitures, …) se trouvant dans l’emprise des travaux à cette date seront acheminés vers la décharge. L’accès au chantier sera interdit. La circulation automobile ne sera pas autorisée. Tout véhicule en infraction sera mis en fourrière aux frais du ou des propriétaires. Les riverains sont invités à prendre les dispositions nécessaires pour enlever leurs véhicules.
En partenariat avec Action Logement et la préfecture de Mayotte, la ville de Koungou déploie un dispositif pour sensibiliser la population sur les dangers liés au développement urbain incontrôlé dans les villages (construction sans permis de construire, installation illicite sur terrain d’autrui…).
Face aux nombreuses escroqueries concernant les ventes de terrain et au coût pour la collectivité en matière de rattrapage urbain (construction de routes après les maisons, installation des réseaux quand les quartiers sont constitués sans aucune place aux servitudes…), la ville de Koungou veut agir en amont et en aval.
Cinq médiateurs fonciers sont en charge d’aller vers les populations en « s’inspirant » des modes de communication « reconnus » dans les villages (sortie des mosquées, comité de village, passage avec mégaphone) pour informer sur le droit commun et lever la « méfiance » envers les institutions, ce qui ne facilite pas le respect des règles d’urbanisme pourtant essentielles au développement urbain de la cité.
La ville de Koungou, est fortement impactée par le développement des quartiers informels avec des conséquences lourdes sur le territoire : écologiques, sociales, sanitaires et sécuritaires ! Ce projet innovant se veut exemplaire afin de stopper ces pratiques et s’articule avec les politiques actuelles menées par l’État en appuie aux collectivités (lutte contre les constructions illégales, insertion des jeunes…).
Présent sur le 101ème département en fin de semaine dernière, Jules Perreau, le directeur régional océan Indien de Corsair, a balayé pour Flash Infos l’actualité des derniers mois, notamment le renouvellement de la flotte de la compagnie aérienne, mais aussi et surtout le projet de coopération commerciale avec Air Austral, qui pourrait aboutir à un rapprochement capitalistique. Entretien.
Flash Infos : Un an et demi après votre retour dans l’espace aérien mahorais, quel bilan tirez-vous en quelques mots ?
Jules Perreau : Décembre 2020, déjà. Le bilan est extrêmement positif même si nous avons débarqué dans un contexte forcément compliqué, en plein Covid-19, que nous pensions sur la fin à cette époque. Un an et demi plus tard, nous sommes toujours là et nous sommes bien partis pour perdurer ! Le plan reste le même : nous renforcer autant que possible et maintenir bien entendu la destination Mayotte. Depuis 2021, l’ensemble des vols desservis par Corsair le sont par des A330néo, des appareils plus confortables avec un impact réduit sur l’environnement et surtout des plus grandes capacités de fret. Nous avons également durant ce laps de temps ouvert en juin dernier deux fréquences hebdomadaires vers Lyon et Marseille, en passant par l’île Bourbon.
Notre retour a donné un second souffle au département : l’an dernier, le trafic entre Mayotte et la Réunion a connu une augmentation de 25% en comparaison à 2019, l’année de référence. En résumé, la clientèle nous a suivi, les taux de remplissage sont satisfaisants et nous sommes donc toujours là : ce sont les trois axes à retenir !
FI : Vous l’avez dit, vous avez renouvelé la flotte avec cinq nouveaux A330neo. Cela a demandé de former les pilotes, ce qui vous a poussé à faire appel aux services de transporteurs tiers pendant plusieurs mois pour assurer la desserte aérienne entre Mayotte et La Réunion. Comment avez-vous vécu cette situation ?
J.P. : Le plan de renouvellement s’effectue en deux phases : une première qui remplace cinq appareils et qui s’est achevée il y a quelques semaines, qui avait été décidée avant le début de la crise sanitaire, et une seconde qui doit avoir lieu en 2023-2025, ce qui nous permettra de disposer d’avions d’une moyenne d’âge inférieure à trois ans. Ce qui fera de notre flotte l’une des plus récentes du monde !
Ces nouveaux avions ont été livrés durant le Covid-19, période au cours de laquelle nous avons dû baisser drastiquement nos opérations, que ce soit à Mayotte ou sur d’autres territoires de l’océan Indien. En d’autres termes, nous avons dû mettre l’activité au ralentit. De facto, les pilotes ont moins volé. Or pour qu’ils puissent continuer à opérer normalement, ils doivent pratiquer sinon ils doivent se rendre au simulateur…
En 2021, la demande est repartie très fortement sur les destinations d’Outre-mer : nous avons eu un besoin imminent de pilotes. Malheureusement, les capacités de formation et de formateur n’étaient pas aussi nombreuses… Conséquence, nous avons dû faire des choix sur le programme et affréter des compagnies aériennes pour maintenir nos engagements auprès de notre clientèle. Cela a été le cas sur Abidjan et sur Mayotte. Il ne faut pas y voir un désamour du territoire, bien au contraire ! Comme vous le savez, l’île a une piste très particulière et requiert des compétences plus importantes qu’ailleurs pour y atterrir et nécessite donc une double formation. Raison pour laquelle le 101ème département a eu une interruption propre Corsair même si nous avons maintenu nos opérations commerciales en les confiant à un transporteur tiers, comme ETF, Ewa Air ou Air Austral. L’ensemble de nos clients ont été acheminés.
Nous avons repris avec les AirbusA330 néo Corsair le 30 avril dernier. C’était important de ne pas trop tarder pour faire bénéficier de nos nouvelles cabines aux voyageurs, mais aussi pour retrouver un fret plus conséquent… Lorsque nous avons affrété des 737, nous étions très limités, alors que les A330 ramènent entre 10 et 30 tonnes à chaque dépose !
FI : Autre sujet « polémique », il a été question en août dernier d’un projet de coopération commerciale entre Corsair et Air Austral. On vous a peu entendu sur ce sujet-là, que pouvez-vous nous dire ?
J.P. : Le projet a pris forme en août 2021, en pleine crise Covid-19. L’objectif ? Consolider le transport aérien, dans un premier temps à travers une « joint-venture », et regrouper plusieurs acteurs de petites tailles afin de bénéficier de meilleures économies d’échelles et d’être plus performant. Cette coopération est vue comme importante pour nous, pour nos entreprises, mais également pour les territoires desservis car elle permet d’assurer une certaine pérennité. Pour nous, l’une des options était donc Air Austral, avec qui nous avons avancé.
Le projet a évolué au fur et à mesure des mois, pour passer d’un projet de « joint-venture » à une forme plus avancée de coopération, via un projet capitalistique. On a beaucoup entendu parler de fusion, mais ce n’est absolument pas le cas… L’idée est plutôt de procéder à un rapprochement capitalistique pour pouvoir conserver deux marques qui coexistent : Corsair et Air Austral. Aujourd’hui, le projet est toujours d’actualité, même si nous n’avons pas énormément d’éléments nouveaux à communiquer : ce n’est plus entre nos mains. Une certitude toutefois, Mayotte est depuis le début au centre des discussions et le sujet est primordial à nos yeux. Désormais, il faudra être patient pour voir quel sera la finalité du projet de rapprochement… En tout cas, nous gardons un avis favorable à une opération qui sera bénéfique pour toutes les parties prenantes, y compris les territoires ! Mais je vous le dis : rapprochement ou non, Corsair maintiendra son cap, notre route est tracée et ne changera pas. Nous continuerons notre engagement ici.
FI : En cas de rapprochement capitalistique, qu’est-ce que cela changerait pour la clientèle, notamment en termes de prix des billets ?
J.P. : L’optimisation concernerait principalement la desserte entre La Réunion et Paris. Mais la question mahoraise reste stratégique puisque nous sommes les deux seules compagnies aériennes à desservir la métropole. Lors de notre arrivée sur un territoire et cela a été le cas pour Mayotte, nous défendons toujours le principe même de la concurrence et bien souvent, nous endossons le rôle de challengeur sur les lignes en monopole. Nous sommes conscients que si demain, le client ne s’y retrouve pas dans un potentiel rapprochement, cela ouvrira la porte à de nouveaux acteurs. Nous devrons veiller à ce que le consommateur ne soit pas perdant. Mais encore une fois, tout est hypothétique à l’heure actuelle !
FI : Indépendamment de cet éventuel rapprochement avec Air Austral, quelles sont les ambitions de Corsair pour Mayotte dans la région ?
J.P. : Nous avons de très bons redémarrages chez Corsair, avec des mois de juillet et d’août qui s’annoncent plus que prometteurs. Les lignes vers Marseille et Lyon fonctionnent très bien, et nos Airbus A330néo neufs sont plébiscités. Maintenant, nous avons un objectif de prudence et de stabilité : il ne faut pas oublier que nous entrons dans une deuxième crise avec le conflit russo-ukrainien. Même si cela peut paraître loin, il a bien évidemment des impacts considérables sur le fuel… Nous nous préparons à traverser des zones de turbulences.
Pourtant, nous continuons d’avancer sur nos projets dans la zone de l’océan Indien dans lesquels Mayotte pourrait être inclue. Il est encore trop tôt pour en parler. Mais que ce soient des élargissements d’offres ou de destinations, nous ne nous fermons rien, et Mayotte bénéficiera des nouveautés que nous pourrons proposer, au même titre que La Réunion ou que Maurice.
Facilement repérable grâce ses nombreuses boîtes aux lettres, l’aire de stationnement informelle située en aval du lac Dziani fait peau neuve. Les travaux d’aménagement du parking et de la voirie débuteront le 10 juin et devraient se terminer dans le courant du mois de juillet.
Développer le tourisme et l’attractivité du territoire, tel est l’objectif de la communauté de communes de Petite-Terre. Tristement célèbres pour les méfaits qui y sont perpétrés, les chemins de randonnée mahorais voient leurs visiteurs se raréfier. Pour pallier cela, une seule solution : leur sécurisation. “Notre volonté est que les habitants puissent se réapproprier leur territoire”, explique Denis Chopin, le directeur général des services au sein de l’intercommunalité. Dès la fin de semaine prochaine, des travaux débuteront afin de créer un nouvel espace facilitant l’accès à ce lieu remarquable de la pépite de Mayotte.
Un budget de 115.000 euros
Requalification de la voirie à sens unique, aménagement d’une aire de stationnement automobile de sept places dont une destinée aux personnes à mobilité réduite, un accotement pour les vélos et accès piéton, sans oublier le regroupement d’une trentaine de boîtes aux lettres en trois blocs sécurisés, voici les promesses de ce projet. Au total, c’est un investissement de 115.000 euros qui sera réalisé par l’État et le Département de Mayotte. “L’aménagement de l’aire de stationnement constitue une première étape dans le cadre de l’aménagement du sentier des Cratères de Petite-Terre”, détaille Denis Chopin. Le but ? Tendre vers une progressive sécurisation des différents parcours de randonnée avec des “haltes ombragées” et des “points d’informations sur les richesses naturelles du site”.
Avant de pouvoir profiter pleinement des espaces naturels de la petite île de Mayotte, les riverains devront prendre leur mal en patience du 4 au 18 juillet durant lesquels l’accès à la rue Manga Boidradra sera fermé pour cause de travaux. Un mal nécessaire pour offrir à tous une voie sereine et pérenne pour partir à la découverte des beautés de l’île.
Sidi Mouhamadi, directeur de l’association MedNum Mayotte.
La dématérialisation des services administratifs depuis la loi de 2015 a obligé les Français à changer leurs habitudes et à apprendre à maîtriser de nouveaux outils. À Mayotte, l’association MedNum est chargée d’aider la population à faire la transition. Munis de tablettes Apple, ses dix agents mobiles surnommés les « agents connect » se déplacent dans les centres communaux ou les unités territoriales d’action sociale (CCAS et UTAS) pour expliquer aux gens comment faire leurs démarches administratives en ligne.
MedNum est une association née d’un appel à projet codéveloppé par la chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (CRESS) et la délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (DRAJES). Vainqueurs, les créateurs de l’association, Sidi Mouhamadi (actuel directeur) et Kamaldine Attoumani, ont donc la lourde tâche de faciliter la transition numérique auprès de la population mahoraise. « Il s’agit d’expliquer aux gens que les administrations ne recevront plus de public et de leur montrer comment faire leurs démarches administratives en ligne », indique Sidi Mouhamadi. Cela va de la création d’une identité numérique et d’une adresse mail à la maîtrise de sites plus complexes comme celui de l’ANTS ou celui des Impôts.
Une tâche titanesque
Malgré les énormes besoins en la matière sur le territoire, MedNum Mayotte ne possède que dix agents qui se déplacent avec leurs tablettes dans tous les espaces numériques dédiés (CCAS, UTAS et espaces numériques de la CRESS). Un nombre largement insuffisant selon le directeur. « La logistique est très difficile car nous sommes sous-dotés. Il faudrait multiplier les moyens matériels et humains pour que nous puissions être réellement efficaces », estime-t-il en espérant que les subventions obtenues en 2021 et 2022 puissent se poursuivre dans les années à venir. « Il ne faudrait pas que Mayotte rate le train », prévient-il encore, inquiet de ne pas voir les élus s’intéresser davantage à la question.
Il est vrai qu’à Mayotte le travail est considérable, car une grande partie de la population ne possède pas Internet et certains habitants ne parlent pas français. Pourtant, faire ses démarches administratives en ligne sera très prochainement la seule option (elle l’est déjà pour certains services), d’où l’urgence à apprendre à utiliser correctement les sites. « En travaillant sur le terrain, nous nous sommes aperçus que la plupart des gens ne comprenaient qu’environ 10% du potentiel de leur téléphone », remarque Sidi Mouhamadi. Ce dernier suppose que le choix de la marque Apple pour les tablettes constitue peut-être un frein pour l’obtention de financements, car elle est plus chère. « Certes, mais elle est aussi plus fiable dans le temps, un élément important sur un territoire où il n’y a pas de réparateur », explique-t-il. Il lance donc un appel aux élus des collectivités et/ou du conseil départemental pour que son association soit bientôt davantage soutenue financièrement afin de pouvoir subvenir correctement aux besoins du territoire.
Candidat dans la circonscription une, Ahamadi Boura se présente aux élections législatives avec Laïni Abdallah Boina en tant que suppléante. Le candidat sans étiquette promet d’être celui qui rassemblera tous les Mahorais s’il est élu député, celui qui fera en sorte que Mayotte soit considérée au même titre que les autres départements et régions de France.
Flash Infos : Pour quelles raisons voulez-vous être député ?
Ahamadi Boura : Je me suis rendu compte que depuis la retraite politique de nos anciens et la reprise en main par notre génération, Mayotte est de plus en plus difficulté. Mayotte sombre, Mayotte est malade, Mayotte est à genoux. C’est dû au fait que notre génération est orgueilleuse, chacun se croit supérieur à l’autre. On n’arrive pas à s’unir. Mon objectif est de faire en sorte que Mayotte parle d’une même voix. Je ne demande pas que l’on fasse un parti unique, mais on doit tous être sur la même longueur d’ondes pour être entendus à Paris.
Pour y arriver, je veux que l’on puisse faire un document spécifique pour Mayotte. Il ne faut pas attendre les projets du gouvernement. Le dernier projet de loi a été rejeté parce que c’était un projet du gouvernement. S’il avait été initié par nous Mahorais, il n’y aurait pas eu ce rejet. L’initiative doit venir de nous.
FI : Qu’y aurait-il dans ce document ?
A.B. : Tout ce dont les Mahorais ont besoin. Des professionnels et des experts de chaque domaine feront des propositions. Mais j’insiste, il doit être élaboré par les Mahorais et non pas par le gouvernement. C’est la population de Mayotte qui doit définir son avenir.
FI : Dans votre programme, quelles sont vos propositions en matière d’éducation ?
A.B. : Il faut d’abord encourager l’enseignement des langues locales à Mayotte, le shimaoré et le shibushi. Nous devons également enseigner à nos enfants la culture locale parce que si on ne le fait pas, ils risquent de perdre leur identité. Par ailleurs, le gouvernement doit accélérer la construction d’établissements scolaires, et augmenter le nombre de classes chez nous. Cela permettra d’embaucher plus d’enseignants. Ces derniers doivent être écoutés et être encouragés, et je pense qu’il faut augmenter l’indexation à 50% pour eux. On doit aussi créer notre université de plein exercice pour que l’on puisse former localement, c’est primordial. Enfin, il nous faut plus de cantines scolaires, parce que les élèves doivent manger des repas chauds.
FI : En tant que député, que ferez-vous pour mieux gérer l’immigration à Mayotte ?
A. B. : L’immigration est une maladie à Mayotte. C’est une mission régalienne, mais c’est l’affaire de tout le monde. On sait qu’il y a souvent des discussions entre la France et l’Union des Comores, alors je propose qu’il y ait des Mahorais à chaque fois qu’il y aura ces discussions. Il faut aussi nous doter de plus de moyens matériels et humains. Je parle d’intercepteurs, mais aussi de plus de policiers et gendarmes mahorais. Des gens qui connaissent leur île, au lieu d’envoyer des métropolitains qui ne restent là que quelques mois et qui ne connaissent pas le territoire.
Il faut aussi faire quelque chose pour les immigrés qui sont déjà à Mayotte. Nous devons lutter contre les quartiers informels, nous devons les éradiquer. Mais attention, il ne faut pas oublier que ce sont des humains et on ne peut pas les déloger sans les reloger. Pour mieux lutter contre l’immigration, il serait judicieux d’y associer la justice. Chez nous, elle est sous-dotée. Il nous faut plus de magistrats, plus de greffiers, plus de professionnels. Je voudrais que Mayotte soit indépendant de La Réunion. Je voudrais qu’il y ait une cour d’appel à Mayotte. Il est inadmissible qu’un magistrat soit à La Réunion et qu’il prenne des décisions pour Mayotte. Notre département n’est pas une sous-région réunionnaise.
FI : Selon vous, comment peut-on rétablir un climat sécuritaire apaisant à Mayotte ?
A.B. : Tout le monde le sait, l’insécurité est liée à l’immigration clandestine. Une fois que l’immigration clandestine sera arrêtée, l’insécurité le sera aussi. Si on arrive à stopper l’immigration, on pourra cadrer les jeunes qui sont à Mayotte parce que l’on n’aura pas des milliers de personnes qui entrent tous les ans sur le territoire. On doit aussi augmenter la capacité d’accueil du centre pénitentiaire de Majicavo et ouvrir un centre d’éducation fermé pour les mineurs.
FI : On le sait, Mayotte est un désert médical, on manque de professionnels de santé et d’hôpitaux, que faudrait-il faire pour rattraper le retard à ce niveau ?
A. B. : Premièrement, il faut former localement. L’université de plein exercice que l’on veut doit pouvoir former des médecins, des sage-femmes, des kinésithérapeutes. Du moins les premières années avant qu’ils aillent ailleurs finir leurs études. Nous avons besoin d’une politique locale qui va dans ce sens pour que dans 10 à 15 ans nous ayons 200 à 300 médecins mahorais. En attendant de les avoir, on doit attirer plus de médecins. On peut leur proposer un salaire plus élevé pour qu’ils acceptent de venir à Mayotte. On pourrait peut-être aussi diminuer leurs impôts. Et leur assurer une sécurité et une bonne éducation pour leurs enfants. Parce que personne ne viendra ici s’il n’est pas sûr d’être en sécurité, s’il n’a pas le meilleur pour ses enfants. Il faut aussi que l’aide médicale de l’État soit appliquée à Mayotte parce que ça générera de l’argent au centre hospitalier de Mayotte. Enfin, nous avons absolument besoin de construire le deuxième hôpital rapidement. Il doit prendre la forme d’un centre hospitalier universitaire et ne pas faire comme celui de Pamandzi.
FI : Quelle place à l’environnement dans votre programme ?
A.B. : L’environnement fait partie de mes préoccupations. On a une belle île, mais elle est fragile. On le voit quand il pleut, le lagon est plein de boue. Je veux que les associations environnementales soient mieux aidées pour qu’elles puissent protéger notre lagon. Mais cela ne veut pas dire que je ne veux pas que l’on prolonge la piste. Au contraire il faut le faire. C’est le gouvernement qui nous met ces freins en évoquant la protection de l’environnement pour ne pas faire la piste longue. Moi je veux enlever tous ces freins. Il y a pleins d’aéroports qui sont au bord de la mer alors ce n’est pas en augmentant de quelques mètres que l’on va détruire la nature à Mayotte. La piste longue doit être faite et rapidement.
FI : Dans vos prises de paroles, vous évoquez souvent l’égalité républicaine. Que comptez-vous faire pour qu’elle soit réelle à Mayotte ?
A.B. : Mayotte doit être considérée comme tous les départements et régions d’Outre-mer. Les Mahorais doivent être traités comme tous les autres Français. Il est inadmissible qu’à Mayotte les prestations sociales ne soient pas alignées avec l’ensemble du territoire français. On a les mêmes devoirs, mais pas les mêmes droits, il y a une discrimination fonctionnelle. Si je suis élu, je me battrai pour que tout soit aligné avec les autres territoires de France dans un délais raisonnable. Je n’irai pas à l’Assemblée avec mes idées personnelles, je serai le député qui irai à l’Assemblée avec les idées des Mahorais.
FI : Vous êtes candidat sans étiquette, est-ce un handicap ou un avantage ?
A.B. : Le fait d’être sans étiquette me rapportera beaucoup plus parce que ma candidature a beaucoup de soutiens. Je serai le député qui réunira tout le monde. J’ai déjà à mes côtés les maires de Pamandzi, Dzaoudzi-Labattoir, Koungou, Bandraboua j’ai aussi la conseillère départementale de Mamoudzou 2 qui est ma suppléante. Et bien d’autres ! Le fait de me présenter sans étiquette m’a avantagé parce que j’ai réussi à réunir tout ce monde alors que nous ne sommes pas du même bord politique.
Le 29 mai 2022 vers 3h50, au terme d’une soirée ayant été organisée dans un bar-restaurant de la plage de Sohoa, une dispute éclate entre deux individus et en réaction au coup d’une bouteille en verre qu’il vient de recevoir sur la tête, l’un des protagonistes assène à l’autre un coup de couteau en plein cœur.
Confiée à la section de recherches de Mamoudzou avec l’appui de la cellule d’identification criminelle de Pamandzi, l’enquête qui a été menée tambour battant a permis de recouper les éléments de constatation avec les témoignages avant d’aboutir, le 31 mai, à la garde à vue de l’unique mis en cause. Présenté le 1er juin aux magistrats, l’intéressé a fait l’objet d’une mise en examen dans le cadre de l’information ouverte avant d’être placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Majicavo.
Corsair sait parler aux étudiants mahorais qui partent faire leurs études loin de chez eux. En effet, du 1er juin au 1er août, la compagnie aérienne propose des petits prix (aller simple et aller-retour) aux étudiants qui souhaitent s’envoler vers la métropole d’ici la fin de l’année pour y faire leurs études : https://www.flycorsair.com/fr/operation-jeunes
Ce plein de bons plans comprend : un Mayotte/Paris-Orly à partir de 799 euros TTC/personne (aller/retour), une franchise bagage avantageuse avec deux valises de 32kg pour l’achat d’un billet aller-simple ou aller-retour pour faciliter l’installation. Des avantages pour ceux qui ont la carte de fidélité Corsair, « Le Club ». Pour tout voyage acheté dans le cadre de cette offre étudiants, le voyageur se voit offrir sur sa carte de fidélité, 50 euros pour l’achat d’un aller simple, 100 euros pour l’achat d’un aller-retour, valables sur un prochain voyage.
« Il est primordial que les étudiants qui disposent bien souvent de petits budgets puissent avoir la possibilité de partir rejoindre le lieu de leurs études et de retrouver leur famille à l’occasion des fêtes. La formation des jeunes constitue un axe majeur parmi les missions sociétales de Corsair, c’est pourquoi nous avons souhaité mettre en place cette offre promotionnelle qui facilite les déplacements des étudiants et leur installation, jusqu’à la fin de l’année », souligne Julien Houdebine, directeur commercial et réseau de Corsair.