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Une convention pour rapprocher les jeunes de Koungou du RSMA

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Une convention de partenariat signée ce vendredi 1er juillet entre la mairie de Koungou et le régiment du service militaire adapté (RSMA) a pour ambition d’ouvrir une permanence mensuelle afin de permettre aux jeunes de la commune d’effectuer leurs démarches plus facilement. Un rapprochement qui devrait se généraliser à l’ensemble de l’île.

« Cette convention a tout son sens ! » Passé par les rangs du régiment du service militaire adapté aux débuts des années 2000, le maire de Koungou, Assani Saindou Bamcolo, a conscience de l’importance de bénéficier d’une telle structure sur le territoire, d’où sa satisfaction de parapher un tel document de partenariat ce vendredi 1er juillet. « Nous avons la volonté de nous ouvrir et d’aller vers les communes. Vous êtes les premiers à faire cette démarche, c’est assez emblématique dans la mesure où vous avez le plus important vivier de jeunes », renchérit le chef de bataillon Michaël, directeur des opérations.

Cette signature a pour ambition notamment d’ouvrir une permanence mensuelle au sein de la ville. Une aubaine sachant la distance entre Koungou et Combani, le lieu de villégiature du RSMA. « Certains intéressés n’ont pas les moyens de s’y rendre », confie le premier magistrat, qui se souvient avoir dû, à plusieurs reprises, emprunter personnellement le véhicule du centre communal d’action sociale (CCAS) pour les y conduire en temps et en heure.

« On peut atteindre de beaux postes »

Organisme d’insertion socio-professionnelle, le RSMA propose chaque année aux jeunes mahorais âgés de 18 à 25 ans environ 800 places au sein de ses 21 filières de formations, pour une durée de six à dix mois. « Cette expérience est un rattrapage de la vie », évoque en toute connaissance de cause Assani Saindou Bamcolo. « En passant par chez nous, on peut atteindre de beaux postes », répond le chef de bataillon Michaël. Un clin d’œil directement adressé au maire.

Ce rapprochement géographique doit également apporter une fluidité dans le traitement des dossiers, mais aussi « générer une habitude administrative auprès des jeunes » ! Et par la même occasion éviter une lassitude et une perte d’énergie inutile qui peuvent tout simplement aboutir à un abandon en plein milieu de la procédure. « En deux ou trois semaines, ils peuvent être retenus s’ils apportent toutes les pièces justificatives. »

Avec cette nouvelle permanence, les candidats potentiels se mettent toutes les chances de leurs côtés. « Je les appelle à répondre et à réaliser cette immersion très enrichissante. Je dois aussi transmettre le message que le RSMA est une réussite ! », insiste Assani Saindou Bamcolo. Et pourquoi pas donner quelques idées aux autres collectivités locales du département… C’est en tout cas le souhait du directeur des opérations. « J’espère que vous serez un exemple pour les autres maires afin que Mayotte y gagne à terme », conclut-il, impatient de voir cette convention faire ses preuves.

Inauguration de la première borne SMAE à Kawéni

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Ce jeudi a eu lieu l’inauguration de la toute première borne de paiement de la société mahoraise des eaux à Kawéni au sein même de l’enseigne. Une initiative qui va permettre de faciliter le paiement des factures des usagers et de réduire la file d’attente.

Après des années de bagne pour régler ses factures au guichet, la société mahoraise des eaux vient enfin d’installer, jeudi dernier, la première borne de paiement. Dès à présent, les usagers peuvent se rendre sur place pour un paiement rapide. Projet datant de 2020, il a été repris il y a cinq mois par Mlamani Enrchidine, responsable service client. « Nous avons plus de 5.000 usagers qui viennent au siège payer leurs factures et ils subissent une attente interminable. La nouvelle borne va permettre de réduire une grosse affluence. » Un service disponible sept jours sur sept de 6h à 19h ainsi que les jours fériés.

Une interface EDM et SMAE en cours

Seule borne SMAE implantée sur le territoire, ce n’est que le début d’un développement numérique qui ne peut qu’être bénéfique pour les employés de l’entreprise ainsi que pour ses clients.  « Nous sommes sur une phase test. S’il s’avère que c’est concluant, nous avons le projet de mutualiser cela avec EDM qui a déjà installé plusieurs bornes sur l’ensemble du territoire », révèle-t-il. Une initiative qui va permettre aux usagers de se familiariser avec un outil numérique en toute autonomie et de payer à la fois leurs factures d’électricité, mais également d’eau.

Les pratiques culturelles questionnées par l’Insee

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Loup Wolff, le directeur interrégional de l’Insee La Réunion-Mayotte.

Une étude sur les pratiques culturelles à Mayotte vient d’être rendue publique ce vendredi 1er juillet à 11h. Réalisée en 2019, elle est le fruit d’un partenariat entre l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), la direction des affaires culturelles (DAC) et le Département des études, de la prospective, des statistiques et de la documentation (Deps-Doc) du ministère de la Culture. Elle met en évidence des pratiques culturelles différentes de celles de la métropole, mais non moins riches. Explications.

Si l’étude des pratiques culturelles a déjà été réalisée dans l’Hexagone, elle a été déclinée en 2019 pour la première fois dans les Outre-mer. Il s’agit donc d’une étude inédite pour Mayotte dont les résultats n’ont été dévoilés que vendredi dernier à cause d’un retard dû à la crise sanitaire. L’Institut national de la statistique et des études économiques a fait appel à un prestataire privé qui a envoyé des enquêteurs sur le terrain afin de présenter le long questionnaire élaboré avec ses partenaires.

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Amandine Longuet, la chargée d’études Deps-Doc.

2.000 coordonnées GPS ont été tirés au sort et 1.200 personnes habitant ces lieux ont accepté d’y répondre. « Cette sélection aléatoire nous a permis d’avoir un échantillon riche. Toutefois, nous vérifions que le hasard n’ait pas tapé à chaque fois dans les mêmes catégories socio-culturelles, d’âge ou de sexe. Quand c’est le cas, nous rééquilibrons avec des poids », confie Loup Wolff, le directeur interrégional de la zone océan Indien de l’Insee qui précise que, cette fois-ci, aucun rééquilibrage n’a été nécessaire car « l’échantillon était très représentatif ».

55% seulement des personnes vivant à Mayotte maîtrisent le français

Le premier grand thème du questionnaire concernait les langues parlées sur le territoire. 81% des personnes vivant à Mayotte sont locuteur d’au moins l’une des deux langues régionales que sont le shimaore et le kiboushi, contre 94% pour les natifs de Mayotte. Fait plus étonnant, seules 55% des personnes vivant sur le territoire affirment maîtriser le français. Ce pourcentage se justifie par la forte proportion de personnes nées à l’étranger et n’ayant pas eu la chance d’être scolarisés dans de bonne condition même une fois établis sur l’île aux parfums. Ce taux grimpe jusqu’à 75% pour les Mahorais nés sur le territoire. Les 25% restants symbolisent la faible scolarisation des personnes nées avant les années 80.

54% des habitants de Mayotte déclarent lire des livres

54% des habitants de Mayotte précisent avoir lu au moins un livre au cours de l’année 2019. C’est moins qu’en métropole (70%), mais plus qu’à La Réunion (42%). Cela s’explique par un fort taux de lectures religieuses en alphabet arabe. « Les statistiques autour de l’illettrisme se font toujours pour l’alphabet latin, mais certains habitants de Mayotte savent davantage lire l’alphabet arabe appris dans les écoles coraniques », indique le directeur de l’Insee. L’étude démontre en effet qu’un lecteur sur deux lisait des livres religieux à Mayotte.

6% des habitants de Mayotte ont une pratique théâtrale et/ou de danse

Malgré l’absence de théâtre sur le territoire, 6% des Mahorais s’adonnent toutefois à cet art pris au sens large. Il peut s’agir de troupes de théâtre amateur, très actives, ou de théâtre populaire local (le halé halélé). La danse a également été mise dans cette catégorie et, comme les danses populaires sont très prisées sur l’île au lagon, cette pratique a augmenté le taux. Les agents de l’Insee ont qualifié ce dernier « d’élevé » quand on le compare à ceux des personnes pratiquant ces arts en métropole ou à La Réunion.

33% des habitants écoutent de la musique quotidiennement

Seules 33% des habitants de Mayotte écoutent de la musique au quotidien contre 65% en métropole. Les goûts sont tournés vers les musiques de l’océan Indien (53%), les musiques traditionnelles (56%), les chansons de variété française (43%) et les musiques du monde (43%). Par ailleurs, les enquêteurs ont constaté le même phénomène qu’en métropole : le temps d’écoute de musique diminue avec l’âge.

28% écoutent quotidiennement la radio et 54% la télé

Le taux d’écoute de la radio est de la télé est bien moindre qu’en métropole : 28% et 54% à Mayotte contre 60% et 78% dans l’hexagone. Le temps d’heures d’écoute par jour est également bien inférieur et davantage de personnes à Mayotte déclarent préférer s’informer via les réseaux sociaux. Les goûts des Mahorais en matière de télé portent davantage sur les films et les séries indiennes que sur les émissions d’information.

Pour en savoir plus, le lecteur peut consulter la publication n°33 en ligne sur le site de l’Insee.

Onze élèves du collège K2 en immersion au commissariat de Mamoudzou

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Une visite de 11 élèves de 3ème, en option classes défense et sécurité globales du collège K2 de Mamoudzou s’est déroulée le mardi 28 juin à 8h30, au siège de la direction territoriale de la police nationale. Cette rencontre visait à rencontrer le commissaire, Sébastien Halm, chef de la sécurité publique, et à découvrir les différentes unités de ce service, la police secours et la compagnie d’intervention.

Les collégiens, très attentifs et curieux, avaient préparé des questions à l’intention des policiers rencontrés. L’échange a été riche et prometteur. Cette année encore, il est à rappeler que les élèves de la CDSG se sont honorablement distingués puisqu’ils ont été remarqués lors du challenge rallye jeunes citoyens qui a eu lieu une semaine en avril dernier à La Réunion, réunissant une douzaine de collèges et lycées réunionnais et trois collèges de Mayotte (Dembéni, Petite-Terre, Kawéni 2). K2 et Boueni M’Titi ont remportés en équipe le deuxième prix général (première participation des Mahorais à un challenge qui en est à sa 6ème édition, le prix de la Légion d’honneur et le prix des Terres Australes et Antarctiques Françaises.

Fonds exceptionnel d’investissement Outre-mer : des dysfonctionnements persistants

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En octobre 2016, la commission des finances du Sénat avait publié un rapport sur le fonds exceptionnel d’investissement Outre-mer (FEI), qui formulait dix recommandations. Cinq ans après, Georges Patient et Teva Rohfritsch, rapporteurs spéciaux, ont souhaité réaliser leur suivi, mais également analyser l’évolution du FEI sur la période 2016-2022.

Si cinq des dix recommandations formulées par les sénateurs ont été mises en œuvre et une est devenue sans objet, force est de constater que des dysfonctionnements importants persistent.

Ainsi, le FEI présente une importante sous consommation qui s’explique en large partie par la pratique de redéploiements, quasi systématiques à compter de 2019, pour financer des opérations d’investissement ne relevant pas de son domaine ou des dépenses supplémentaires apparues en cours de gestion, faisant du fonds une variable d’ajustement lors des arbitrages ministériels. Ces redéploiements ont été rendus possibles par des sous programmations en début de gestion alors même que les élus font part régulièrement de projets éligibles et prioritaires non retenus pour un financement par le fonds.

Par ailleurs, les critères de sélection demeurent peu transparents et les décisions de rejet ne sont ni notifiées ni expliquées aux collectivités territoriales. Le calendrier de sélection, très contraint, ne leur laisse pas le temps nécessaire à une préparation optimale des dossiers qu’elles souhaitent déposer. Dans ce contexte, les rapporteurs spéciaux formulent 11 nouvelles recommandations.

Des améliorations sont donc possibles et souhaitables pour que le FEI, outil indispensable, soit à la hauteur des enjeux et des besoins d’investissement considérables des territoires d’Outre-mer. Les rapporteurs saluent cependant la tenue de l’engagement du gouvernement d’allouer 500 millions d’euros au fonds durant le précédent quinquennat. Ce niveau de crédits, historiquement élevé, a permis de financer de nombreux projets utiles aux territoires et aux citoyens ultramarins.

Urbanisme : les habitants du Grand Nord invités à donner leur avis

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Dans le cadre de sa compétence « Aménagement du territoire », la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte a souhaité engager une dynamique autour d’un projet de territoire. Le plan local d’urbanisme intercommunal – habitat et déplacement en est la traduction. Il viendra se substituer aux documents d’urbanisme actuels et propres à chaque commune dans une démarche globale et fédératrice sur l’ensemble des communes (M’Tsamboro, Bandraboua, Koungou et Acoua).

Élaboré en concertation avec les communes membres, l’ensemble des partenaires et les acteurs du territoire, le PLUi-HD constituera le nouveau document de référence. Il formalisera les règles d’utilisation du sol harmonisées à cette nouvelle échelle et s’attachera à proposer les conditions réglementaires d’un aménagement cohérent et opérationnel en matière de logement, de mobilité, d’environnement, d’étalement urbain, etc.

Le regard des habitants étant indispensable à la démarche, les élus communautaires invitent tous les administrés à venir échanger sur le diagnostic à travers quatre réunions publiques : le vendredi 1er à 15h à la plateforme de l’ancien plateau d’Acoua et à 18h sur la place du marché de Dzoumogné, mais aussi le samedi 2 juillet à 8h30 au foyer des jeunes de M’Tsamboro et à 15h à l’école maraîchers de Koungou.

Un panorama économique et social de la situation des femmes

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L’institut national de la statistique et des études économiques et la préfecture se sont associés pour dresser un panorama économique et social de la situation des femmes à Mayotte, en comparaison avec celle des femmes vivant dans l’Hexagone.

Ce panorama sera publié le 5 juillet prochain sous la forme d’un dossier de 48 pages. Dans celui-ci, des analyses thématiques décrivent la situation des femmes dans le 101ème département et son évolution en matière de démographie et de situation familiale, de scolarisation et de formation, d’emploi et de santé. Les aspects relatifs aux violences et à l’insécurité qui les touchent font également l’objet d’un chapitre spécifique, de même que les aspects relatifs à la culture et aux loisirs.

La traversée de Koungou en circulation alternée pendant trois mois

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L’achèvement des travaux de construction du mur de soutènement de la RN1 dans la traversée de Koungou à compter du 11 juillet va nécessiter, pour garantir la sécurité des usagers, une restriction de circulation. Un alternat à feu (ou manuel en tant que de besoin) sera mis en place, en continu (jour et nuit), sur la zone des travaux à partir de cette date pour une durée de trois mois.

Développement de Mayotte : « un défaut d’organisation lié à un défaut de collaboration »

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Pour Nicolas Péhau, le président des chambres régionales des comptes de La Réunion et de Mayotte, « il nous faut des gens bien formés qui veulent rester sur le territoire et qui donnent de la stabilité ».

Le rapport public thématique de la Cour des comptes et de la chambre régionale des comptes sur les plans de développement pour Mayotte a été présenté ce jeudi 30 juin à l’occasion de sa publication. En ligne de mire : les manquements des services de l’État et des collectivités locales qui ne parviennent pas apporter les solutions attendues par les Mahorais sur les plans sociaux, économiques et sociétaux.

« Les institutions locales – la préfecture, le rectorat, le Département – ne sont pas organisées pour jouer un rôle de pilote et mener à bien les projets de développement. » Le constat de Nicolas Péhau, le président des chambres régionales des comptes de La Réunion et Mayotte est implacable au moment d’évoquer, ce jeudi 30 juin, le rapport public thématique sur les plans de développement pour le territoire. L’idée est pourtant de mieux répondre aux défis de la démographie, de la départementalisation et des attentes des Mahorais.

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Taha Bangui, premier conseiller, s’est longuement attardé sur la situation du Département. Il en a profité pour évoquer le port de Longoni, la politique des ressources humaines et la gestion financière de la collectivité.

Avec une démographie multipliée par 12 en 60 ans (23.300 habitants en 1958, contre 256.518 en 2017), Mayotte recense aujourd’hui la plus forte densité de population de la France d’Outre-mer, en raison à la fois d’une croissance endogène très dynamique et d’une immigration clandestine élevée. Deux indicateurs qui démontrent la pénibilité à maîtriser les chiffres officiels, d’où le « désaccord avec l’État » affiché par la juridiction financière. « Comment peut-on mener une politique publique sans avoir une vision globale ? » s’interroge celui qui est en poste dans l’océan Indien depuis un peu moins d’un an.

Renforcer la lutte contre l’immigration clandestine

Aux yeux des Sages, la maîtrise de l’immigration est un préalable à la stabilisation du cadre socio-économique. « La réorganisation [des moyens] avec l’opération Shikandra a permis d’obtenir de meilleurs résultats », admet Vincent Launay, conseiller référendaire en service extraordinaire à la Cour des Comptes. Même s’il regrette que la lutte contre l’insécurité reste insuffisante. « Nous n’avons pas vu d’amélioration. » Sur ce volet-là, les magistrats proposent quatre recommandations : renforcer la capacité d’interception des kwassas via le prépositionnement d’un navire pivot au nord-ouest de Mayotte ; accentuer la sécurisation des actes relatifs à la police des étrangers ; mieux coordonner la lutte contre l’immigration clandestine par des réunions régulières entre le préfet et les ambassadeurs de France auprès des pays en provenance des immigrés ; associer le délégué du gouvernement au suivi du plan de développement des Comores.

Consolider l’action des pouvoirs publics

Si l’action des pouvoirs publics se concentre essentiellement sur cette thématique, d’autres retards se creusent en parallèle. « Nous sommes loin des standards dans le logement et l’éducation. Les institutions sociales peinent à répondre à la progression démographique », prévient Nicolas Péhau. Pour preuve, il manque 850 salles de classe sur l’ensemble du territoire… Et ce, malgré le déploiement de deux plans d’actions. Le premier dénommé « Mayotte 2025 » et annoncé en 2015, le second intitulé « plan pour l’avenir de Mayotte » et élaboré dans l’urgence en réponse à la crise sociale de 2018. L’un comme l’autre a « manqué de lisibilité et de hiérarchisation des actions ». « Des moyens sont alloués (exemple avec le montant d’1.3 milliard d’euros pour le contrat de convergence et de transformation), mais il y a eu un défaut de suivi alors qu’il faut s’inscrire dans la durée. » Selon le président des deux chambres, il faut « une stratégie partagée et générale avec une gouvernance stable » et « une comitologie pour tenir au courant de [leur] exécution ».

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Manque de maîtrise d’ouvrage et d’ingénierie

Si la structuration des services publics est effective, à l’image du rectorat et de l’agence régionale de santé de plein exercice depuis le 1er janvier 2020, la partie investissement est plus longue à mettre en œuvre, notamment dans certains domaines clés et structurants. « Quand vous touchez à l’eau et à l’assainissement, cela prend du temps. » Malheureusement, la rotation des cadres au sein des institutions étatiques ne facilite pas la tâche ! Conséquence : « il y a une rapide perte de mémoire de l’action conduite », indique Vincent Launay. Sans compter que « nous manquons de maîtrise d’ouvrage et d’ingénierie », ajoute Nicolas Péhau. « Il y a un besoin de se coordonner entre les différents acteurs et d’élaborer une stratégie commune. Il faut que tout le monde se parle et tire dans le même sens. »

Le Département n’est pas en reste, entre les problèmes de communication avec le délégataire du port de Longoni, la maîtrise houleuse de ses effectifs – « les dépenses de fonctionnement augmentent progressivement », assure Taha Bangui, premier conseiller – et la dépendance vis-à-vis des dotations de l’État. Pis encore, la collectivité affiche toutes les peines du monde pour porter ces projets. « Par rapport à son plan pluriannuel d’investissement d’un milliard d’euros entre 2017 et 2021, seulement 25% de la programmation a été exécuté. » Autant de freins auxquels s’ajoute le désordre foncier qui handicape fortement l’action publique. Son règlement ne progresse guère en dépit de la création en 2017 de l’établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte.

En résumé, « il faut modifier le paradigme et changer le logiciel » pour la chambre régionale des comptes, qui a l’idée « d’être un espace un peu critique pour les obliger à réfléchir les uns avec les autres ». Comme ne cesse de le répéter Nicolas Péhau, Mayotte a « un défaut d’organisation lié à un défaut de collaboration ». Ainsi, il pousse tous les acteurs à se mettre en ordre de marche !

 

Six contrôles ouverts par la chambre régionale des comptes

Après avoir connu une activité limitée durant la crise sanitaire, la chambre régionale des comptes reprend son rythme de croisière. Après Bandrélé, la communauté de communes du Centre-Ouest et le syndicat mixte d’eau et d’assainissement de Mayotte depuis le début de l’année, elle prévoit de sortir très prochainement un rapport sur l’intercommunalité de Petite-Terre. « Nous avons actuellement six contrôles ouverts sur le territoire, dont Acoua et Bandraboua », confie Nicolas Péhau. « C’est autant qu’à La Réunion, nous rattrapons notre retard. » Petite particularité mahoraise : les Sages ont bien l’intention de mettre systématiquement l’accent sur les questions scolaires dévolues aux communes, comme les équipements, le périscolaire et la collation.

« Je pense que le regard du monde pourrait se tourner vers Mayotte »

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Augustin Andriamananoro est le directeur général de la présidence de Madagascar en charge des projets présidentiel.

Les relations entre l’île de Madagascar et sa voisine mahoraise continuent de se renforcer avec l’organisation des Ateliers de la coopération, ce jeudi. Une délégation malgache d’une dizaine de personnes était présente, dont le directeur général de la présidence de Madagascar, Augustin Andriamananoro.

Flash Infos : Quelle est la raison de votre présence aujourd’hui ?

Augustin Andriamananoro : Nous avions l’opportunité de poursuivre ce que nous avons initié en 2019 [N.D.L.R. Madagascar a été le premier à signer la charte stratégique de coopération décentralisée et d’action internationale]. Surtout depuis la signature récente des conventions entre les onze régions malgaches et Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental. Nous sommes à la recherche d’une méthodologie pour mettre en place des échanges.

FI : Que peut gagner Madagascar en nouant des relations avec Mayotte ?

A.A. : Il s’agit de constituer une force de frappe à l’échelle de l’océan Indien. Nous avons des opportunités pour aider dans le développement de la fibre optique où nous avons bien commencé. Il y a des partenariats économiques. Nous invitons les Mahorais à investir chez nous, notamment dans le domaine agricole. Cela créera de l’emploi sur l’île.

FI : A contrario, que peut apporter l’île aux parfums à votre pays ?

A.A. : Mayotte à beaucoup à offrir, de par sa situation dans le canal du Mozambique. Je pense que le regard du monde pourrait se tourner vers l’île. Je le rappelle, nous sommes ici aux portes de l’Europe, c’est un département français. Nous parlons de nouvelles routes de la soie, mais Mayotte est à proximité des pays émergents que sont ceux de l’Afrique de l’Est. En 2050, il y aura plus de 800 millions de personnes dans cette région du monde.

FI : L’idée d’assurer une souveraineté alimentaire semble provoquer un intérêt mutuel.

A.A. : Oui, ce n’est pas normal aujourd’hui que les produits soient achetés sur le marché de Rungis, près de Paris, alors qu’ils sont à 300 kilomètres de là, sur les côtes malgaches. Nous avons plus de 500.000 hectares arables, nous faisons du local, des produits bio.

Des premiers ateliers qui en appelleront d’autres

L’évènement de ce jeudi avait pour vocation de réunir tous ceux intéressés par des liens avec Madagascar, à savoir les élus, les partenaires économiques et les associations. Plusieurs tables rondes ont permis d’affiner les échanges en fonction des thèmes, qu’ils soient sportifs, économiques, culturels, sanitaires ou sociaux. Bibi Chanfi, cinquième vice-présidente en charge du développement économique et de la coopération décentralisée, indique : « Le but de cette journée est de donner un cadre à cette coopération initiée par l’ancienne présidence du conseil départemental. Nous devons dorénavant pérenniser les actions. Je pense par exemple à l’autosuffisance alimentaire avec la guerre en Ukraine et l’inflation que les Mahorais connaissent ».

Ces ateliers seront amenés à se reproduire, notamment avec les nouveaux pays rentrant dans cette coopération. C’est le cas du Mozambique, qui a signé une convention avec le conseil départemental de Mayotte le mois dernier. La Tanzanie devrait suivre, affirme la vice-présidente du Département.

Yes Ko Green, premier festival éco-responsable à Mayotte

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Ibrahim Moussa, volontaire en service civique et Ali Zoubeir Ben, médiateur de l'association Yes We Can Nette, à la galerie marchande du Baobab ce mercredi 29 juin pour informer les grands comme les petits du festival Yes Ko Green.

Le premier festival éco-musical gratuit et ouvert à tous est organisé ce samedi 2 juillet de 9h à 19h au M’haju à Bandrélé. Une pléiade d’artistes ainsi que des structures environnementales seront de la partie. Ce mercredi, dans la galerie marchande de Baobab, l’association Yes We Can Nette est partie à la rencontre de la population pour promouvoir l’événement Yes Ko Green.

Premier festival durable sur le territoire Mahorais, le festival Yes Ko Green qui aura lieu ce samedi 2 juillet a pour but de sensibiliser la population mahoraise aux problématiques de notre temps et de notre île. En marge de l’événement, les volontaires en service civique de l’association Yes We Can Nette se sont rendus à la galerie marchande du Baobab afin d’en faire la promotion. Se tenant aux extrémités des escalators, ils ont remis un flyer aux particuliers pour les inciter à prendre part à cette journée. Un mode de communication responsable.

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Les deux membres de l’association ont distribué des flyers pour informer de l’évènement qui aura lieu ce samedi 2 juillet.

Association éco-solidaire, Yes We Can Nette s’attache depuis 2016 à envoyer des messages fort afin d’encourager la prise de conscience des habitants sur la surconsommation qui est la cause de la production massive de déchets. « Nous sommes là aujourd’hui pour informer les grands comme les petits du festival en mettant en avant une communication dans un objectif de développement durable. C’est le premier festival éco-musical qui réunira différents artistes et associations », déclare Ibrahim Moussa, volontaire en service civique. Grâce aux différentes opérations menées en amont, les organisateurs attendent environ 300 visiteurs.

Un programme riche et convivial

L’objectif de cette journée est de permettre aux uns et aux autres « d’être acteur dans son environnement et de montrer que l’écologie peut rimer avec action dans la joie et la musique ». Le festival proposera 22 stands éco-interactifs, un forum où tout à chacun pourra poser ses questions ainsi que des réalisations de projet en direct. « Beaucoup de personnes à Mayotte ne savent pas ce qu’est l’écologie, voilà pourquoi nous avons décidé d’organiser cet événement », affirme Ali Zoubeir Ben, médiateur de l’association Yes We can nette. Le jour J, Jan Papajan, Sano et Zig Zag, peintres et graffeurs mettront en lumière cette thématique.

 

Un programme bien chargé

Cette fête durable, familiale, ludique et musicale sera très dense avec un programme bien chargé. Quatre espaces sont prévus pour cette journée. La scène sera partagée entre les représentations des artistes Ota, Démo, Hadj MC, Binghi Jéh, Staco, Socla, Nidou, Annice,  Wubani Spirit et les interventions éducatives des associations. Le village sera sous forme de stands participatifs (institutionnels, associatifs et artisanaux). Le forum rassemblera différentes tables rondes et des débats seront ouverts sur la thématique du développement durable avec comme présentateurs Ali Madi et Nailane Attoumane Attibou. La première débutera de 10h30, la seconde à 12h30 et la dernière à 14h45. Et enfin, les actions se déclineront sous plusieurs formats, notamment avec la construction d’un igloo en bambou, la replantation de palétuvier pour reconstruire la mangrove, la confection de pépinière et la présentation de Trash Spotter qui est une application de lutte contre les déchets.

Les séniors à la découverte des archives départementales de Mayotte

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Mohamed Maliki, directeur adjoint des archives départementales de Mayotte.

Le conseil départemental et le centre communal d’action sociale de Mamoudzou ont organisé ce jeudi 30 juin une visite des archives départementales pour les séniors. Six personnes, âgées d’une soixantaine d’année en moyenne, dont une majorité de femmes, ont été sélectionnées pour cette visite inédite au sein d’une structure qui privilégie d’ordinaire davantage la jeunesse.

« Nous organisons toujours des visites des archives pour les jeunes alors, cette fois, nous nous sommes dit : pourquoi ne pas en organiser aussi pour les personnes âgées ? », dévoile Mohamed Maliki, le directeur adjoint des archives départementales de Mayotte. Epaulées par le centre communal d’action social de Mamoudzou, les responsables des archives ont donc invité cinq femmes et un homme, âgés en moyenne d’une soixantaine d’année, à venir visiter le bâtiment. « Nous leur avons également expliqué nos missions, l’importance des documents conservés et aussi précisé qu’ils pouvaient venir les consulter dès qu’ils le désiraient. »

Une sélection d’archives susceptibles d’intéresser les personnes âgées ont été choisies par les responsables. « Nous leur montrons les archives cadiales écrites en shimaore et transcrites en alphabet arabe ainsi que des documents iconographiques anciens, type cartes postales, dans lesquels ils peuvent retrouver les paysages et les bâtiments qu’ils ont connus autrefois », explique Mohamed Maliki. « Nous allons également leur montrer l’ouvrage qui a servi de base juridique aux différents cadis pour rendre la justice ainsi que « Le traité de Mayotte » dans sa version arabe. Autant de documents qui peuvent parler à ceux qui ont connu l’île autrefois », précise quant à lui, Inssa de Guizijou, historien et archiviste bien connu sur l’île.

Des séniors ravis de l’initiative

« Je suis contente qu’on m’ait fait venir, car j’avais toujours entendu parler des archives départementales, mais je ne savais pas où c’était », confie Chamsia Salim, l’une des rares séniors à parler français. La visite s’est d’ailleurs intégralement déroulée en shimaore afin qu’aucun problème de compréhension ne vienne entraver la découverte des missions de la structure. Chamsia confirme également que les documents montrés le matin-même lui ont permis de replonger avec une certaine nostalgie dans une Mayotte oubliée par la jeunesse, mais toujours présente dans les souvenirs et le cœur de ceux qui l’ont connue autrefois.

Une fête de fin d’année pour faire parler de l’école primaire Doujani 2

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Les élèves ont réalisé des spectacles de danse, théâtre et cirque préparés toute l’année sous l’égide de leurs professeurs.

L’école primaire Doujani 2 a organisé une grande fête de fin d’année ce jeudi 30 juin avec l’ensemble de ses élèves. C’est sous un chapiteau et avec une sonorisation quasi professionnelle que les enfants ont montré leurs spectacles devant une foule de parents fous de joie.

« Nous école est toujours oubliée par les instances qui organisent des évènements. J’avais envie de démontrer aux gens, grâce à ce spectacle, que les enfants de Doujani aussi sont capables de faire de belles choses », déclare Germain Razafindralambo, le directeur de l’école Doujani 2. « Nous ne sommes pas juste une prison de quatre murs, il peut se passer autre chose dans l’école, comme des évènements créatifs qui mènent à une véritable satisfaction des enfants comme des parents », renchérit-il. Et en effet, les parents sont venus en grand nombre pour applaudir leurs enfants qui ont monté des spectacles de danse, de théâtre et même de cirque avec l’aide de leurs enseignants. Sous un beau chapiteau encore jamais vu au sein de cet établissement et sous les décibels d’une sonorisation quasi professionnelle, les 550 élèves de l’école ont montré leurs talents cachés. « Ce spectacle est porteur d’espoir, il démontre que les choses peuvent changer à Doujani », conclut le directeur, enthousiasmé par les performances artistiques des ses protégés.

Covid-19 : l’ARS invite les personnes les plus vulnérables à recevoir leur dose de rappel

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À Mayotte, le variant Omicron circule de façon exclusive depuis le début d’année 2022. Si la situation épidémiologique reste stable, le caractère très contagieux du sous-variant BA.5 engage à faire preuve d’une extrême vigilance. À la date du 21 juin 2022, 49.7% de la population générale présente un schéma vaccinal complet à deux doses et seulement 15.4% a reçu une dose de rappel. Par ailleurs, les personnes de plus de 60 ans font partie des populations à risques et sont les plus susceptibles de développer des formes graves. À ce jour, 54% de cette tranche d’âge n’a pas encore bénéficié de leur dose de rappel.

Une vaccination ancienne contre le Covid ne garantit pas une immunité suffisante pour se protéger. Alors qu’une reprise épidémique modérée s’amorce en métropole, l’agence régionale de santé de Mayotte appelle les personnes les personnes âgées de plus de 60 ans, celles atteinte d’une pathologie à haut risque sans limite liée à l’âge (Trisomie 21, cancers ou maladies), celles présentant des pathologies facteurs de risque de forme grave (obésité, insuffisance respiratoire, cardiaque ou rénale, hypertension artérielle compliquée, diabète), et celles sévèrement immunodéprimées (VIH, cancer, hémopathie, greffe d’organe) à recevoir leur dose de rappel au plus vite. Celle-ci doit permettre de renforcer la protection contre les formes graves de la maladie et les décès.

La préfecture et l’ARS rappelle que Mayotte a traversé les dernières vagues Covid sans impact majeur sur la santé collective, et ce grâce à la vaccination d’une partie de la population. L’offre vaccinale reste conséquente sur le territoire et de nombreux centres de vaccination sont accessibles tous les jours.

Combinés à la vaccination, les gestes barrières sont des outils préventifs nécessaires dans cette lutte contre le virus. Et ce, plus particulièrement à l’approche des vacances scolaires, période pendant laquelle les échanges sont plus importants. Des gestes simples permettent de préserver votre santé et celle de votre entourage : lavez-vous les mains très régulièrement (avec de l’eau et du savon, ou du gel hydro-alcoolique) ; toussez ou éternuez dans votre coude ou dans un mouchoir ; saluez sans vous serrer la main, évitez les embrassades ; gardez une distance sociale et portez un masque, notamment en présence de personnes à risques.

Le CCAS de Dembéni parrainé avec celui de Saumur

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Moudjibou Saidi, le maire de Dembéni, accompagné de deux de ses adjointes, Sitirati Mroudjae et Roukia Madi, a reçu ce lundi 27 juin Astrid Lelièvre, vice-président du centre communal d’action sociale SFR de Saumur et Carole Guiberteau, responsable du pôle action sociale de Saumur, en présence de Jean-René Boye, le directeur général des services de Dembéni et Ernestine Bakobog, représentante de l’union départementale des affaires familiales.

Dans le cadre du dispositif Design’ Palas porté par l’union nationale des CCAS financé par l’Europe, une action de parrainage a été mis en place entre les deux communes. La délégation métropolitaine s’est rendue à Mayotte pour mieux comprendre le texte local et mettre en place les outils adaptés pour mieux accompagner les bénéficiaires mahorais.

« Je suis très satisfaite de ce dispositif qui nous permettra non seulement d’échanger avec nos homologues en métropole dans l’optique de l’amélioration de l’accueil de nos publics, mais aussi d’offrir à notre personnel d’acquérir des connaissances qui leur permettront de proposer un service de qualité à la population de Dembéni. C’est à cela que se définit mon engagement pour un mandat de proximité », a affirmé Sitirati Mroudjae, également vice-président du CCAS de la ville.

Notification du marché pour la cuisine centrale de Kawéni

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Après plus de neuf mois de travail, trois rendus graphiques et deux films différents, GTA Mayotte, mandataire du groupement AMA/EGIS OI/BE CLIC/ JNC SUD/ ACOUSTB/AFC/C&M/SOWATT/BIOCLIMATIF a été déclaré lauréat du marché global de performance le 24 mars dernier pour la construction de la cuisine centrale (8.500 repas jour), associée à plusieurs cuisines satellites et réfectoires à Kawéni. Un marché notifié le 29 juin. Il s’agit ici d’un projet de 27 millions d’euros en tranche ferme et de plus de 28 millions d’euros avec les tranches opérationnelle pour 4.180 mètres carrés de surfaces utiles.

Première édition des ateliers de la coopération internationale

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Le conseil départemental organise pour la première fois les ateliers de la coopération internationale, ce jeudi 30 juin au parvis du cinéma Alpa Joe à Mamoudzou. L’événement sera donc axé autour de quatre ateliers, qui auront pour but de co-construire un réseau départemental sur la thématique de la coopération. Ils seront un lieu de partage d’expériences, et ils permettront de mutualiser et optimiser les moyens humains, matériels et financiers pour la mise en place de programmes opérationnels de coopération. L’accueil des participants aura lieu à partir de 8h30. L’ouverture officielle et les ateliers se dérouleront entre 9h et 12h. Une pause déjeuner est prévue avant une restitution des ateliers et une synthèse globale.

Estelle Youssouffa dans le plus petit groupe de l’Assemblée nationale

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Elle l’avait laissé entendre à nos confrères de Mayotte la 1ère, la néo-députée Estelle Youssouffa a bien rejoint le groupe Libertés indépendants Outre-mer et territoires (Liot), le dixième de l’Assemblée nationale. Héritier de l’ancien Libertés et territoires (2018-2022), il est composé à la fois d’élus centristes, ultramarins, corses et de députés régionalistes comme le Breton Paul Molac. Comme pour le précédent groupe, c’est le député de la Meuse, Bertrand Plancher, qui en assure la présidence. Cependant, l’existence du Liot reste fragile, puisqu’avec ses seize membres seulement, deux défections ou exclusions pendant la présente législature pourraient le faire passer sous la barre des quinze membres nécessaires. Estelle Youssouffa y est également une des rares femmes avec la Réunionnaise Nathalie Bassire et la Nordiste Béatrice Descamps.

Pour rappel, l’importance des groupes politiques à l’Assemblée nationale permet à la fois d’avoir du temps de parole et d’avoir des sièges dans les différentes commissions. Concernant Mansour Kamardine, le député mahorais figure sans surprise parmi les 59 membres du groupe Les Républicains.

Négociation à Mayotte d’un nouvel accord de services aériens entre la France et la Tanzanie

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Le territoire de Mayotte a été choisi d’un commun accord par la direction générale de l’aviation civile (DGAC), rattachée au ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et la délégation du gouvernement de la République Unie de Tanzanie, pour accueillir la renégociation de l’accord de services aériens (ASA) de 1978 entre la Tanzanie et la France. C’est la première fois que de telles négociations aériennes internationales se tiennent sur un territoire français non-métropolitain.

Les délégations française et tanzanienne ont négocié et trouvé un accord qui renouvelle et remplace le texte précédent de 1978 qui liait les deux pays. Les accords de services aériens bilatéraux fixent le cadre des autorisations pour les services aériens de type commercial entre les territoires des pays signataires : fréquences de vols, points d’entrée aéroportuaires et autres conditions opérationnelles. Les compagnies sont ensuite libres d’utiliser les droits disponibles selon leurs stratégies et leurs capacités. L’accord trouvé ouvre des possibilités allant jusqu’à un vol quotidien, aussi bien sur les routes long-courriers que régionales. L’aboutissement de ces discussions, qui avaient été non-conclusives en 2015, est un signal positif envoyé aux compagnies aériennes pour la reprise du trafic entre les deux pays.

Les contrôleurs de bus pourront coller maintenant des amendes

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Une quinzaine d’agents de Transdev, qui assure le transport scolaire sur Mayotte, ont été assermentés le 20 juin dernier. Dans les faits, ils pourront désormais rédiger des procès-verbaux en cas d’absence de titre de transport ou demander les papiers d’identité. Et gare aux contrevenants*, prévient le délégataire.

« Avant, on pouvait simplement refuser la montée dans le bus en cas d’absence de titre de transport. Un fois que le voyageur était à l’intérieur, on ne pouvait plus rien faire », raconte Hamza, contrôleur de bus depuis deux ans. Avec ses quatorze collègues, il fait désormais partie de l’équipe de contrôleurs de bus assermentés, pouvant désormais faire appliquer le code des transports sur le réseau de bus mahorais. Une avancée voulue par Transdev il y a un an déjà et qui se concrétise en ce mois de juin par un premier contrôle. C’est d’ailleurs Hamza, le premier à monter dans le bus garé devant le lycée des Lumières à Kawéni, ce mercredi après-midi. Une dizaine de jeunes voyageurs seulement, en raison de la fin de l’année scolaire qui approche, seront soumis aux contrôles, ce jour-là. Les formateurs de Transdev sont aussi à bord pour voir si les consignes dispensées pendant l’année sont bien respectées.

« Ils ont suivi une formation en trois étapes avec une partie théorique et de la mise en situation », indique Fabrice Grolleau, responsable contrôle, médiation, sûreté de Transdev Outre-mer. Pour parfaire leur apprentissage, ils ont été envoyés à La Réunion afin de réaliser des premiers contrôles sur des lignes Transdev. Ils réitéreront chacun cette expérience au cours de l’été en vue de la rentrée prochaine. Car si la prévention et la sensibilisation seront toujours en vigueur, ils doivent être prêts à sortir leur carnet.

Des amendes de 15 et 135 euros

Et l’addition peut être salée. En cas d’injures, dégradations ou de pieds sur les banquettes, « tout ce qui est comportemental », poursuit Fabrice Grolleau, l’amende sera de 135 euros. Les défauts de titre de transport, des tickets défectueux entraîneront eux un procès-verbal d’un montant de 15 euros. Les papiers d’identité pourront être désormais contrôlés en cas d’infraction. « Les élèves pouvaient donner n’importe quel nom, les contrôleurs ne pouvaient pas vérifier », fait observer Nadjima Saïd, responsable communication Transdev.

Et il faudra que les élèves soient prêts dès la rentrée*, les quinze contrôleurs seront déployés partout sur le territoire, parfois en collaboration avec les forces de l’ordre. « L’idée est que tout le monde ait sa carte à la rentrée », prévient le responsable contrôle. Une campagne de communication est déjà lancée dans ce sens, tout comme la chasse aux fraudeurs.

*Transdev invite les parents à retirer les cartes de transport 2022-2023 à Longoni, Kawéni, Dembéni et Coconi.

Le caillassage reste le plus gros souci du réseau

Les chiffres compilés par Transdev cette année montrent une baisse du nombre d’incidents sur l’année. Entre le premier et le troisième trimestre, le délégataire note une diminution de « 38% » des faits. Pour le dernier trimestre justement, une large part était encore des caillassages (75%). Ce phénomène concerne plusieurs lignes, notamment celles du nord. « Ça a diminué », note toutefois Djouma « Siaka » Anli, médiateur de Transdev. Avec les forces de l’ordre, les collectivités et surtout les associations de parents, il tente d’enrayer ce fléau. « L’avantage des parents, c’est qu’ils connaissent les quartiers et les jeunes », rappelle celui qui préfère en appeler « aux moyens humains qu’aux grenades lacrymogènes ».

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes