Accueil Blog Page 382

La Ville de Mamoudzou lance un appel au sponsoring pour son nouveau festival des arts

-

Dans le cadre de l’organisation du Sanaa – festival international des arts de Mamoudzou – qui prend la suite du Fescuma, la Ville de Mamoudzou fait un appel aux acteurs économiques du territoire pour être sponsors du plus grand festival du territoire et dont la dernière édition en 2019 avait totalisé 30.000 spectateurs. Celle-ci souhaite associer les acteurs économiques à l’engouement que suscite le festival sur le territoire par le biais de sponsoring afin de bénéficier des retombées médiatiques voir économiques liées au festival.

Les acteurs économiques souhaitant devenir sponsor de l’événement pourront récupérer le dossiers ponsoring, la lettre d’engagement partenaire et la convention de sponsoring de l’évènement pour son édition 2022. Les entreprises intéressées sont invitées à se manifester au plus tard, ce vendredi, afin de pouvoir d’insérer leur logo sur les supports de communication.

Elles peuvent adresser un mail à contact@mamoudzou.yt pour recevoir le dossier de sponsoring ou pour toute demande d’information complémentaire.

Élection départementale à Sada et Chirongui : il est possible de s’inscrire sur les listes électorales

-

L’annulation du scrutin de 2021 entraîne de fait une élection départementale partielle dans le canton Sada-Chirongui. Selon la préfecture de Mayotte, celle-ci va se jouer « courant septembre ». En prévisions, la mairie de Chirongui informe ses habitants qu’ils peuvent dès à présent s’inscrire sur les listes électorales. Il faut pour cela qu’ils se munissent d’un justificatif d’identité française et un autre de domicile (ou une autre pièce attestant qu’ils sont contribuables à Chirongui).

Les demandes sont à formuler par le biais d’un formulaire disponible à la mairie ou en ligne (cerfa_12669-02.pdf). Il est également rappelé, qu’il est possible de s’inscrire en ligne sur le site www.service-public.fr, en cliquant sur Demande d’inscription en ligne sur les listes électorales.

Réouverture de l’antenne de déclaration des naissances au CHM

-

La Ville de Mamoudzou informe ses administrés que l’antenne du service de l’état-civil permettant d’effectuer les déclarations de naissances au centre hospitalier de Mayotte a réouvert ce lundi.

Les parents ou responsables légaux disposent d’un délai de cinq jours pour déclarer la naissance d’un enfant. Le jour même de l’accouchement n’est pas compté dans ce délai et lorsque le dernier jour du délai tombe un samedi, un dimanche ou un jour férié, ce dernier est prorogé jusqu’au jour ouvrable suivant. En cas de dépassement, l’officier d’état civil ne pourra plus enregistrer la naissance.

Le ou les déclarants devront se munir de la déclaration de naissance portant la signature et le tampon de l’autorité médicale, du livret de famille pour sa mise à jour, s’il en existe déjà un. Sinon les actes de naissance de chacun des deux parents ainsi que l’acte de mariage, la pièce d’identité du déclarant et éventuellement la déclaration de choix de nom signée par les deux parents.

L’antenne est ouverte du lundi au vendredi (7h30 à 17h) et le samedi matin (de 7h30 à 12h).

Les administrés pourront également effectuer leur déclaration ou toute demande de reconnaissance anticipée-prénatale auprès de l’état civil de la ville de Mamoudzou, les jeudis de 7h30 à 15h et vendredis de 8h à 11h. L’espace Citoyens sur le site de la municipalité permet également de prendre rendez-vous en ligne.

Iedom : « L’économie mahoraise s’est redressée mieux qu’espérer en 2021 »

-

Dans sa dernière lettre, l’antenne mahoraise de l’Iedom (Institut d’émission des départements d’outre-mer) présente son rapport sur l’évolution économique de l’île en 2021 et les chiffres du premier trimestre 2022. « En rupture avec une activité économique marquée par la crise sanitaire en 2020, l’année 2021 renoue avec la croissance à la faveur de la reprise de l’activité économique mondiale, de l’assouplissement des mesures sanitaires et de la dynamique que connaît Mayotte depuis plusieurs années. Bien que freinée au second trimestre en raison d’un nouveau confinement, l’économie mahoraise s’est redressée mieux encore qu’espérer. En dépit d’un contexte sanitaire et sécuritaire toujours préoccupant, les chefs d’entreprise retrouvent la confiance tout en restant prudents, en raison notamment des difficultés liées aux approvisionnements et aux recrutements qui perdurent. Ainsi, l’indicateur du climat des affaires, en nette hausse dès le début d’année, s’inscrit en légère baisse au deuxième trimestre avant de se maintenir bien au-dessus de sa moyenne de longue période sur le deuxième semestre. Dans ce contexte, la plupart des indicateurs macro-économiques sont bien orientés. La consommation des ménages, portée notamment par l’évolution démographique, maintient son dynamisme. La volonté d’investir des entreprises perdure tout au long de l’année. Les importations enregistrent une croissance encore plus marquée qu’en 2020, creusant davantage le déficit de la balance commerciale. La population active occupée progresse et tend à retrouver son niveau d’avant crise », note Patrick Croissandeau, le directeur de la structure, dans l’avant-propos du rapport.

Concernant le premier trimestre 2022, l’Iedom indique que le climat des affaires est stable et que le nombre de demandeurs d’emploi continue de baisser. Cependant, l’inflation continue de progresser et la consommation des ménages semble s’essouffler sur la même période.

Retrouver l’ensemble de la lettre sur www.iedom.fr/mayotte/

Covid-19 : Un taux d’incidence de nouveau au-dessus de 100 cas pour 100.000 habitants

-

Les indicateurs poursuivent leur augmentation avec 313 cas de COVID-19 confirmés parmi les patients domiciliés à Mayotte, soit un taux d’incidence de 104.6 cas pour 100.000 habitants au cours de la semaine du 20 au 26 juillet, alerte l’Agence régionale de santé. « Cette hausse des indicateurs épidémiologiques doit nous inciter à la plus grande vigilance », prévient-elle.

À l’approche de la rentrée scolaire, elle appelle « à maintenir les efforts. Dans ce contexte, il est indispensable de continuer à se faire dépister au moindre symptôme et/ou doute et de s’isoler quand cela est nécessaire afin d’éviter la propagation de la Covid-19 ».

Enfin, l’ARS rappelle que pour faciliter l’accès à la vaccination de toute la population, des centres mobiles seront disposés cette semaine à :

Jeudi 4 août- 9h/15h à Koungou (au-dessus terrain de foot).

Vendredi 5 août – 9h/15h à Doujani (parking du collège).

Samedi 6 août à Mtsahara (faré à côté de la coopérative).

Une polémique naît suite au jumelage de Mamoudzou avec Mutsamudu

-
Les manifestants ont pu s’entretenir pendant trois heures avec la municipalité et lui dire sa désapprobation après la signature des conventions de jumelage avec deux villes des Comores.

La signature de deux conventions entre la ville de Mamoudzou et les voisines comoriennes Mutsamudu et Tsidjé a provoqué la colère du collectif des citoyens de Mayotte. Avec d’autres habitants de l’île, ils ont bloqué l’hôtel de ville pendant une bonne partie de la journée de lundi. Aux Comores également, le rapprochement des deux municipalités comoriennes avec la Mahoraise ne fait pas que des heureux (voir ci-dessous).

Les habitants de Mamoudzou qui souhaitaient se rendre à l’hôtel de ville de Mamoudzou, ce lundi, ont trouvé portes closes. Dans la matinée, un groupe d’une trentaine de personnes composé de simples citoyens et de membres du collectif de citoyens de Mayotte 2018 a procédé au blocage des lieux. Une action qui découle de la signature récente de conventions de jumelage entre la ville et deux autres cités des Comores, Mustamudu (Anjouan) et Tsidjé (Grande-Comore). « Une grande première qui doit nous amener à collaborer entre nos institutions, partager nos visions et nos démarches pour le bien de nos populations », estimait alors le représentant de Mamoudzou, l’adjoint au maire Magoma Hamidani.

Les badauds étaient invités à revenir plus tard, le temps que la discussion prenne fin.

Il n’en fallait pas plus pour provoquer la colère des membres du collectif des citoyens de Mayotte, opposé à tout rapprochement avec l’Union voisine. « C’est mal connaître notre histoire. Avec les Comores, c’est cinquante ans de batailles. On ne veut pas d’un jumelage qui met un coup d’éponge », considère l’un d’eux. En outre, ils y voient une avancée dans le cadre d’une coopération régionale qu’ils honnissent déjà. « Ça n’apportera du mieux que pour les Comores, mais pas pour nous », défend Safina Soula Abdallah, la présidente du collectif. « On aide déjà bien assez », ajoute-elle.

« De bonnes discussions », estiment les deux parties

Pour rassurer les manifestants, le maire les a reçus trois heures durant dans la salle du conseil municipal. « Il y avait beaucoup trop de rumeurs », indique Ambdilwahedou Soumaïla. L’édile juge ainsi farfelue la création d’un bureau de la ville pour les résidents comoriens ou que l’initiative fasse « revenir Mayotte aux Comores ». Au contraire, il argue que ces jumelages consacrent aux yeux des Comoriens que Mamoudzou fait partie intégrante de la France, voulant pour preuve l’en-tête du document mentionnant « République française ».

Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, a joué l’apaisement au moment d’expliquer les démarches récentes avec Tsidjé et Mutsamudu.

Des arguments qui ont atténué qu’en partie la méfiance du collectif. Cependant, ce dernier et le maire ont loué tous les deux, « de bonnes discussions », qui ne se sont pas arrêtées au seul jumelage, mais étendues parfois à la sécurité sur le territoire et même aux Jeux des îles. Ambdilwahedou Soumaïla a promis de regarder avec ses interlocuteurs la faisabilité pour les athlètes mahorais de chanter l’hymne français ou d’arborer le drapeau tricolore à Madagascar en 2023.

Sur ces sujets, le collectif dit vouloir s’entretenir prochainement avec les parlementaires mahorais, en quittant l’hôtel de ville, dans le milieu de l’après-midi.

Ambdilwahedou Soumaïla s’est appuyé sur l’en-tête où figure « République française » pour rassurer ses interlocuteurs.

Aux Comores, les critiques pleuvent sur les villes-jumelles

Il n’y a pas qu’à Mayotte qu’il y a des mécontents. Sur les îles voisines de l’archipel, l’initiative a été vue comme une faute politique. En signant des conventions avec une ville d’un territoire revendiqué par l’Union, Tsidjé et Mutsamudu auraient légitimé le caractère français de leur voisine. La presse comorienne s’interrogeait même sur la constitutionnalité d’une telle démarche.

La municipalité de Fomboni (Mohéli), qui devait également signer le même type de partenariat, la semaine dernière, a été invitée à s’abstenir. « Le Ministère des affaires étrangères [comorien] aurait émis des réserves sur certains points de ces accords », selon les médias locaux.

Covid-19 : Des tests pour les voyages depuis l’outre-mer en cas de variant dangereux

-
Les transports depuis l’étranger et les Dom-Tom resteront très scrutés si d’autres variants du Covid-19 apparaissent.

Le projet de loi adopté par le Parlement, mardi dernier, prolonge l’état d’urgence jusqu’au 31 janvier 2023. Cependant, la possibilité de prendre des mesures telles que le confinement, le passe sanitaire ou le couvre-feu disparaît à partir du lundi 1er août. Au niveau des mobilités, pour l’étranger et les Dom-Tom, un test PCR sera obligatoire pour un voyageur si son territoire de provenance est particulièrement touché par un variant du Covid-19.

Terminés les confinement, passe sanitaire et couvre-feu. La nouvelle loi sanitaire, votée par le Parlement en début de semaine, compte alléger le dispositif auquel les Français sont habitués depuis plus de deux maintenant. A partir du lundi 1er août, ce qui s’appelle « les régimes d’exception » ne pourront plus être rétablis. Et les cotons-tiges enfoncés dans le nez ? Il faudra encore s’y soumettre, le système d’information national de dépistage (SI-Dep), centralisant l’ensemble des résultats des tests, est prolongé jusqu’au 30 juin 2023. Autre outil informatique lié à la crise sanitaire, Contact Covid continuera d’être utilisé, au moins six mois de plus, par les professionnels de santé pour identifier les éventuels cas contact.

Quant aux soignants non vaccinés, le Parlement n’a tranché ni en leur faveur ni en leur défaveur. Les sénateurs, les derniers parlementaires à avoir le nez sur ce projet de loi, ont préféré laisser à la Haute autorité de santé quelle était la meilleure option. Ce n’est donc pas gagné pour les anti-vaccins puisque l’instance avait émis dernièrement « un avis favorable » à l’obligation vaccinale pour les soignants.

La peur d’un nouveau variant

Toujours inquiets, les parlementaires ont pris des dispositions en cas d’apparition d’un nouveau variant. Et la situation dans les Dom-Tom ou à l’étranger sera très scrutée, notamment en termes de déplacement. Si la nouvelle forme du virus est « susceptible de constituer une menace sanitaire grave » ou de saturer le service de santé local, un test PCR devra être fourni par les personnes venant du territoire touché. Le projet de loi, qui est mis sur la table du gouvernement français, indique ainsi que le Premier ministre peut, par décret, « imposer aux personnes âgées d’au moins douze ans souhaitant se déplacer à destination du territoire national [en provenance des Dom-Tom] […], ainsi qu’aux personnels intervenant dans les services de transport concernés, de présenter le résultat d’un examen de dépistage virologique ne concluant pas à une contamination par la covid‑19 ».

Cette mesure est toutefois moins contraignante que ce que voulait la majorité présidentielle. En effet, les oppositions de droite et de gauche ont rejeté l’idée d’un passe sanitaire aux frontières depuis ou vers l’étranger, mais aussi entre l’Hexagone, la Corse et les outre-mer.

Où en est le virus à Mayotte ?

La recrudescence de cas qu’a connu la métropole a été légèrement ressentie sur le territoire mahorais. Le nombre de cas est ainsi remonté au cours du mois de juillet, avec un pic le 11 (82 nouveaux cas prélevés sur trois jours). A l’échelle de la France, celui-ci a été atteint le 4 juillet (221.000 cas). Puis, que ce soit en métropole ou à Mayotte, la tendance est plutôt à la baisse. Attention, toutefois, ce mercredi, l’ARS Mayotte comptabilisait un taux d’incidence de 98.9 cas pour 100.000 habitants et un taux de positivité (pourcentage de tests déclarés positifs) de 7.7%. Preuve que le virus circule encore.

Des mesures prises pour le pouvoir d’achat

Il n’y a pas que sur le terrain sanitaire que des avancées ont eu lieu sur le terrain législatif. Une loi rectificative des finances doit déboucher sur plusieurs mesures en faveur du pouvoir d’achat. Elle est actuellement en discussions à l’Assemblée nationale. Elle comprendra notamment la fin de la redevance audiovisuelle, une promesse de campagne d’Emmanuel Macron, une hausse du RSA (Revenu de solidarité active), un maintien des prix de l’énergie, une remise de trente centimes par litre en septembre-octobre, qui tombera à dix centimes en novembre-décembre. Gelé depuis plusieurs années, le point d’indice des fonctionnaires va être augmenté de 3,5 %.

Le député de la circonscription sud de Mayotte, Mansour Kamardine, a contribué également à cette loi en proposant un amendement permettant une aide de quinze millions d’euros afin de renforcer l’aide alimentaire en Outre-mer. Celui-ci a été largement adopté et intégrée à cette loi qui doit être maintenant revue par la commission des finances.

Départementales : Sada et Chirongui seront de retour aux urnes en septembre

-
L’élection s’étant jouée à 38 voix près et un doute subsistant sur la légalité d’une cinquantaine de suffrages, un nouveau scrutin va avoir lieu.

Les électeurs du canton de Sada-Chirongui vont reprendre le chemin des urnes « dans le courant du mois de septembre 2022 », selon la préfecture de Mayotte, pour se choisir à nouveau un binôme qui les représentera au conseil départemental. Le Conseil d’État a officialisé, il y a quelques jours, l’annulation du scrutin du 20 et 27 juin 2021, lequel avait vu la victoire étriquée de Mansour Kamardine et Tahamida Ali sur le binôme adverse Assani Abdou et Mariame Saïd Kalame. Les deux parties concernées prennent acte de cette décision de justice qui fera incontestablement jurisprudence dans les annales des élections mahoraises.

Et voilà, c’est reparti pour un tour, les électeurs du canton de Sada–Chirongui ont à nouveau rendez-vous avec les urnes, en septembre prochain, à une date encore non définie par les autorités compétentes. Ainsi, en a décidé le Conseil d’État dans un arrêt daté du 19 juillet dernier prononcé par sa huitième chambre sur saisine de Mansour Kamardine (et de son binôme Tahamida Ali qui était jusqu’à la semaine dernière la deuxième vice-présidente de l’assemblée départementale en charge des finances et des affaires européennes), celui-ci statuant en appel d’un jugement rendu le 7 février par le tribunal administratif de Mayotte. En effet, un recours en annulation des élections des 20 et 27 juin 2021 avait été introduit auprès de cette juridiction par maître Laurent Tesako, avocat-conseil du binôme adverse Assani Abdou et Mariame Saïd Kalame, estampillé Mouvement départementaliste de Mayotte (MDM) lors des départementales de 2021.

Des dizaines de suffrages jugés irréguliers

Outre l’annulation des opérations électorales du scrutin susmentionnée, la requête portait également sur une demande d’inéligibilité de trois ans contre leurs adversaires du parti Les Républicains (LR), ainsi que leurs remplaçants, de même que la suspension de leurs mandats. Ces conclusions n’avaient été suivies par le tribunal administratif que sur le seul motif de la demande d’annulation, le surplus ayant été rejeté. Qu’en est-il exactement de ce point ? La décision d’annuler le scrutin a été motivée par le constat de 56 suffrages irréguliers, un nombre estimé (par la juridiction saisie) supérieur à l’écart des voix séparant les deux camps arrivés en tête au second tour de ces départementales. Ces anomalies auraient été constatées à Chirongui au travers d’observations portées par des assesseurs et autres membres de bureaux de votes. Elles porteraient notamment sur un nombre élevé d’irrégularités de procédures, des différences de signatures entre les deux tours dans des listes d’émargements et aussi des croix tracées en lieu et place de signatures. Suite à de longues vérifications, les équipes municipale et cantonale qui portaient la candidature du binôme Assani Abdou et Mariame Saïd Kalame ont tiré une conclusion : « Il n’a pas été permis à la population d’exprimer sa volonté lors de ce scrutin. Par conséquent, ceux qui ont été déclarés vainqueurs n’ont en fait pas gagné cette élection et ne peuvent pas exercer un mandat au nom des électeurs du canton de Sada-Chirongui ».

Membres importants de la majorité départementale, Mansour Kamardine et sa binôme Tahamida Ali doivent remettre leur mandat en jeu.

Dès lors, la décision de porter la contestation devant les tribunaux avait été décidée de manière collégiale et non pas du seul fait du binôme concerné, tient-on à insister du côté des contestataires, et Assani Abdou avait été autorisé par les siens à signer la plainte adressée au tribunal administratif. Cette décision de justice marque un tournant dans la vie politique et électorale de notre île, il en résulte une jurisprudence qui fait que toute élection à venir sera désormais scrutée à la loupe par les différents camps adverses et que les contestations devant les tribunaux ne seront plus une exception. Il nous faudra attendre la tenue de nouvelles élections dans deux mois, indique la préfecture de Mayotte, pour être fixé sur un autre fait, les électeurs du canton concerné changeront-ils une habitude ancrée dans les us et coutumes mahoraises, qui est de ne jamais valider par les urnes une décision de justice ou au contraire suivre le vent du changement dans la modernité et du respect de la démocratie française ?

« La démocratie n’a pas fonctionné »

Mariame Saïd Kalame, qui s’est exprimée suite à l’annonce de cette décision de justice, a estimé pour sa part que « la démocratie n’a pas fonctionné, la liberté et la démocratie qui sont des valeurs chères aux Mahorais, la base de leur volonté d’intégration à la nation française ont été ici bafouées ». A l’attention des populations de notre île, elle a indiqué que son souhait dans cette affaire n’a jamais été de faire retourner les électeurs dans les bureaux de vote par pure envie de contester les résultats d’une élection perdue ou la victoire des autres, mais seulement de démontrer que cette victoire leur a bel et bien été volée et qu’à ses yeux comme ceux de son équipe ce point est aujourd’hui incontestable. Pour l’heure, elle dit ignorer encore si son binôme (incluant Assani Abdou) se portera à nouveau candidat lors du scrutin qui sera organisé dans les semaines à venir car la décision revient avant tout aux groupes villageois et cantonal qui les ont soutenus l’année dernière. Le retour aux urnes n’est pas ce qu’elle attendait à titre personnel. « Quelque soit la suite qui sera donnée à cette affaire, je ne m’en satisferai jamais car j’ai été candidate pour porter un projet, un projet que j’ai défendu auprès de la population de mon canton et qu’elle a validé, donc j’aurais aimé que la démocratie soit respectée. »

Très déçue par la tournure prise par cette élection départementale, elle a estimé que les Mahorais qui aspirent, à juste titre, à une égalité de droits sociaux avec les Français des autres départements, doivent avant toute chose demander le respect du droit fondamental que constitue la démocratie. Dans le camp des LR, Tahamida Ali n’a pas souhaité trop s’étaler en commentaires, elle se veut très pragmatique. Prenant acte de la décision de justice qui annule son élection, elle a déjà entrepris de retourner sur le terrain pour aller à la rencontre des électeurs, précisant qu’une élection ne se gagne jamais avec des simples commentaires ni en restant dans des bureaux.

Pour être complet dans ce dossier, il convient de souligner que dans son arrêt du 19 juillet, le Conseil d’État a revu à la baisse le nombre de suffrages devant être hypothétiquement retranché du total des suffrages exprimés et des voix obtenues par le binôme à l’origine de la contestation tel qu’il avait été admis par le tribunal administratif de Mayotte. Il passe désormais de 56 à 48 voix.

Marion Dufresne II : « On peut servir d’intermédiaire entre les scientifiques et la population »

-
75 étudiants, dont des Mahorais, ont pu vivre sur le bateau de la flotte océanographique française réservé d’habitude aux scientifiques. (@Ifremer/Louis Bouscary)

Pendant un mois, le Marion Dufresne II, est devenue une école à l’échelle de l’océan Indien. Le navire de la flotte océanographique française a accueilli 75 étudiants et des professeurs de plusieurs pays afin d’échanger leurs savoirs avec des scientifiques. Des Mahorais et des Mahoraises, comme Radhua Rachidi, ont eu la chance de participer à l’aventure durant les observations faites à Mayotte, autour du volcan sous-marin. Témoignage.

« L’histoire du volcan sous-marin, on ne se sentait pas assez concernés. On n’en entendait seulement parler par des articles et un peu en cours. Alors que maintenant, on peut servir d’intermédiaire entre les scientifiques et la population. » Le regard que porte Radhua Rachidi sur son île a changé depuis quelques jours. A 21 ans, l’étudiante de Chiconi, qui vient de terminer sa licence Géographie et aménagement au CUFR de Dembéni, fait partie des quatre filles de sa promotion retenues pour passer deux semaines sur le navire Marion Dufresne II, du 9 au 23 juillet. Et le séjour en bateau n’a pas été de tout repos. « Au début, c’était difficile. Beaucoup avait le mal de mer et n’ont pas pu quitter leurs chambres les deux premiers jours. Il n’y a que les matelots de l’école maritime qui étaient habitués », raconte-elle. « J’ai eu des maux de tête pendant trois jours, et puis, c’est passé. » La jeune femme explique que l’équipage est resté « spécifiquement sur Petite-Terre » pendant son séjour, sur trois zones concernées par l’éruption du volcan sous-marin toujours en cours depuis 2018. « On est allés une fois dans le nord, du côté de Majicavo. »

Étudiante en géographie, Radhua Rachidi a eu le privilège de passer deux semaines sur le Marion Dufresne II.

Sur le navire, « les deux semaines ont été rythmées par les TD (N.D.L.R. travaux dirigés) le matin, les ateliers culturels l’après-midi et des conférences le soir », énumère l’étudiante qui entamera un master à La Réunion à la rentrée. Au cours des travaux dirigés, elle a dû travailler en équipe avec deux doctorants originaires de Tanzanie et Maurice et spécialisés dans l’étude des coraux, et une autre étudiante mahoraise en sciences de la vie. Au programme, des cours sur les séismes pour comprendre ce phénomène et savoir ce qui se passe sous leurs pieds, de la manipulation de logiciels ou des études de la composition de l’eau grâce à la rosette (un équipement comportant des bouteilles d’eau plongé dans la mer). Dans ce cadre très scientifique, les étudiants en sciences de la vie, en géographie et même en arts ont dû cohabiter.

« On était tous scotchés à l’écran pour voir le volcan »

Du bateau, elle en garde d’excellents souvenirs. « Il est magnifique », dit-elle avec enthousiasme. Et même si le Covid-19 a placé en isolement une partie de l’équipage, il y régnait « une belle ambiance ». Un bar, une salle de sports, des animations à bord organisées par d’autres étudiants, le temps passé à bord a filé vite pour celle qui a eu la chance d’être seule dans sa cabine après à un désistement de dernière minute. Les machines, les apprentis marins ont aussi pu les voir lors d’une visite, tout comme le fameux volcan. « Ils ont envoyé une caméra pour aller dans les profondeurs. On a suivi les images depuis le poste de commandement. On était tous scotchés à l’écran pour voir le volcan », se souvient-elle.

Leur présence en mer s’est terminée, le dernier soir, par une restitution par groupe. Celui de Radhua a enregistré un podcast « pour raconter la vie à bord ». La Mahoraise a aussi écrit « un poème en kiboushi, que l’élève tanzanien a ensuite traduit en swahili ». Sur le navire un peu retrait, des étudiants en arts ont aussi travaillé sur leur propre restitution. Elle est d’ores et déjà prévue, le 21 octobre, au CUFR de Dembéni. Une partie des étudiants n’étant plus sur le campus à la rentrée prochaine, la possibilité de la visionner à distance leur a déjà été proposée.

De son côté, la vie pendant deux semaines sur le bateau a ouvert de nouvelles perspectives pour l’étudiante en géographie. « Je me voyais plutôt dans l’aménagement du territoire. Mais c’est vrai que ça donne envie de se spécialiser dans les volcans », reconnaît la jeune Mahoraise, qui ne regardera plus la mer de la même manière.

Une grande aventure aussi pour les encadrants

Cette ambiance particulière sur le Marion Dufresne II, du 28 juin ou 27 juillet, n’a pas plu uniquement aux étudiants. Les scientifiques et encadrants en sont également sortis ravis, comme ils ont pu l’exprimer, mercredi, lors d’une visioconférence depuis La Réunion. Pascale Chabanet, de l’IRD (Institut de recherche pour le développement) La Réunion, estime avoir vécu par exemple « une aventure magnifique » et « une expérience extrêmement enrichissante »

Le ministère des Outre-mer et l’Agence française de développement (AFD), qui est à l’origine de cette école Bleu Outremer, sont d’ailleurs tentés de la renouveler à l’horizon 2024.

La ville de Mamoudzou devient jumelle de Mutsamudu et Tsidjé

-
La signature de l’accord de jumelage a été effectuée, dans la mairie de Mutsamudu, le vendredi 22 juillet.

La coopération régionale décentralisée progresse avec la conclusion par la ville de Mamoudzou, en fin de semaine dernière, de deux accords de jumelage, l’un avec la capitale de l’île d’Anjouan, Mutsamudu, l’autre avec la ville de Tsidjé, en Grande-Comore.

« C’est une grande première qui doit nous amener à collaborer entre nos institutions, partager nos visions et nos démarches pour le bien de nos populations. La convention que nous avons signée a une portée générale. Elle va nous permettre de développer des actions de coopération et de co-développement dans des domaines variés entre nos deux villes », a estimé Magoma Hamidani, adjoint au maire de Mamoudzou, lors de la signature, vendredi 22 juillet, de la convention de jumelage entre la ville de Mamoudzou et celle de Mutsamudu, à Anjouan. L’accord de jumelage porte en effet sur le développement durable (eau, assainissement, gestion des déchets, protection de la biodiversité, amélioration du cadre de vie), les échanges scolaires, culturels, artistiques, sportifs et économiques, les politiques de gestion communale et de gouvernance, la formation du personnel communal, l’aménagement du territoire communal, l’encadrement de la jeunesse, l’implantation des entreprises.

« La coopération régionale est au cœur de notre plan de mandature », a précisé l’édile de la collectivité française de Mayotte devant ses homologues anjouanais. « Faire de Mamoudzou une “ville-monde” prend tout son sens lorsque nous valorisons nos acteurs culturels et sportifs au-delà de nos frontières, lorsque nous nous enrichissons de l’expérience de nos homologues étrangers, ou encore lorsque nous ouvrons de nouvelles perspectives éducatives et professionnelles à notre population. »

« Le jumelage entre nos deux communes nous ouvre d’immenses opportunités »

« Cette convention va graver dans le marbre notre volonté partagée d’une coopération mutuelle, fraternelle, positive et concrète en faveur de nos deux collectivités territoriales et pour le bien de nos populations”, a déclaré, lors de cette cérémonie, le maire de Mutsamudu, Zarouki Bouchrane. Il précise : « Le jumelage entre nos deux communes nous ouvre d’immenses opportunités ». « Nous sommes convenus avec la mairie de Mamoudzou de nous concentrer sur l’un des grands chantiers prioritaires, celui de la gestion des déchets. Non seulement parce qu’il est essentiel pour la protection de l’environnement, mais parce que la propreté et l’assainissement de nos villes sont des facteurs essentiels pour l’amélioration du cadre de vie, le bien-être de la population et le développement économique de nos territoires », a ajouté le maire de la capitale de l’île d’Anjouan.

La veille, l’adjoint au maire de Mamoudzou, accompagné de Claude Rakoto, conseillère municipale déléguée à la coopération régionale, à l’action décentralisée et aux jumelages et d’une délégation de la municipalité mahoraise, avait signé un premier accord de jumelage, cette fois en Grande-Comore, avec la ville de Tsidjé, en présence du député d’Itsandra à l’Assemblée nationale comorienne et du chef d’Etat-major de l’armée nationale de développement des Comores.

La coopération se fait aussi dans le domaine de la santé

36 sages-femmes comoriennes sont actuellement formées aux techniques de réanimation néo-natale par des professionnels de santé de Mayotte, dans le cadre de la coopération régionale. Une action menée sous les auspices de l’ambassade de France aux Comores avec le soutien de l’Agence française de développement (AFD) et de France Expertise.

Carnet de voyage : Escale culinaire à Diego-Suarez

-

Diego-Suarez peut charmer les touristes de bien des façons grâce à ses habitants chaleureux et accueillants, et sa baie à couper le souffle. Mais la ville appelée aussi Antsiranana peut également séduire grâce à ses nombreux restaurants qui proposent tous types de plats aussi délicieux que variés à des prix très abordables. Ville portuaire, le poisson et les fruits de mer y sont abondants. Ceci-dit, le zébu est toujours présent sur toutes les cartes des restaurateurs. Nous vous proposons une liste non exhaustive des restaurants à tester à Diego-Suarez et ses alentours. Les tarifs tournent autour de huit euros par personne. De manière générale, il est rare que les prix des plats dans les restaurants y excèdent les dix euros.

Le Melville

Il fait partie de l’hôtel Allamanda, considéré comme l’un des meilleurs à Diego-Suarez. Son style chic incite les clients à se mettre sur leur 31. Son principal atout ? La vue imprenable sur la baie. Vous pouvez siroter votre cocktail en observant le coucher de soleil qui séduit petits et grands.

Le restaurant propose un plat du jour en fonction des arrivages, mais une carte est également disponible et suggère divers mets. Crevettes, langoustes, poissons, viande de zébu, il y’en a pour tous les goûts.

Il est également possible de prendre le petit-déjeuner au sein du restaurant, même si on ne loge pas à l’hôtel. Un petit-déjeuner à la française, avec des viennoiseries, une baguette, du beurre et de la confiture ou encore des oeufs.

La Kasa

Le restaurant est principalement connu pour faire les meilleures glaces artisanales de la ville de Diego-Suarez. Et pour cause ! Les saveurs sont variées : chocolat, caramel, fraise.  Les ingrédients sont naturels et cela se ressent dans le goût. Les glaces ne sont ni trop sucrées, ni trop caloriques. On peut apprécier chacun des ingrédients.

Cependant, la Kasa ne fait pas que des glaces, on peut aussi y manger des plats chauds, tels qu’un tartare de poisson, un gratin dauphinois, un gaspacho de zébu ou encore des saucisses.

La Cambuse

Située en plein centre-ville, sur la rue Colbert, l’artère principale et commerçante, La Cambuse est facilement accessible et reconnaissable à son décor de pirate. Son gaspacho de zébu est particulièrement succulent. Mais à la Cambuse, on trouve de tout, de la viande, du poisson, des fruits de mer, cuisinés de différentes façons selon vos envies.

DS-Mandouk

Le DS Mandouk est devenu une référence à Diego-Suarez en l’espace de quelques mois. À l’origine, son propriétaire cuisinait seul dans son jardin et ses clients mangeaient chez lui. Victime de son succès, il a décidé de trouver un local plus grand afin de pouvoir accueillir plus de monde. Il a pu étoffer son équipe de travail, mais le chef cuisinier reste le même. Il régale les clients avec des plats malgaches typiques à l’exemple du romazava, les brèdes de manioc au coco, ou encore du poisson en sauce. Le tout accompagné de riz jaune ou blanc avec du rougail dont seul le chef a le secret.

Le Relais de la montagne d’Ambre à Joffreville

À quarante minutes de la ville de Diego-Suarez, se trouve un petit village appelé Joffreville. Il est connu pour son parc naturel qui cache plusieurs espèces endémiques. Au milieu de toute cette beauté, se trouve une maison entourée d’un jardin luxuriant, le Relais de la montagne d’Ambre. Les propriétaires proposent aux touristes qui visitent le village, des plats simples mais suffisamment bons pour réveiller les papilles : riz au coco, pommes sautées, brochettes de viande, poisson grillé. Les clients sont placés sur des bancs et tables artisanaux très simples, en bois. Les plantes, les fleurs et les arbres plantés tout autour apportent une certaine fraîcheur. Pour les amoureux de la nature, il est possible de dormir sur les lieux, dans une cabane à l’ancienne construite entre les branches d’un litchi centenaire. Le petit plus de cet endroit ? Son crocodile installé dans un puits au milieu du jardin et qui attire la curiosité des passants.

Les petits restaurants de Ramena

Ramena est l’endroit à ne pas manquer lorsque l’on visite Diego-Suarez. A une demi-heure de la ville, les bateaux des pêcheurs font d’ailleurs partie intégrante du paysage du village et on peut voir les hommes embarquer ou débarquer de leurs pirogues tout au long de la journée. Le charme atypique des lieux fait l’unanimité. Au bord de la plage, sont implantés des dizaines de petits restaurants qui proposent principalement des produits de la mer. Notre coup de cœur est pour « Chez Angela » où l’on peut déguster des langoustes, du poisson et divers fruits de mer, le tout grillé sous les yeux des clients. C’est accompagné de succulents légumes frais, de riz ou de pommes de terre. On peut aussi y prendre l’apéro en contemplant le coucher de soleil, ou tout simplement digérer en s’allongeant sur les transats installés sur la terrasse.

Le Badamera

Le domaine de Badamera se trouve dans le village de Ramena. Il s’agit en réalité d’un hôtel-restaurant-bar tenu par une veuve allemande qui était mariée à un Malgache. On peut y prendre le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner, dans un cadre apaisant, entouré de fleurs et d’arbres. Chaque premier dimanche du mois, les gérants organisent un buffet musical et font jouer un groupe de musiciens. La propriétaire propose également des randonnées matinales une fois par semaine.

Une randonnée organisée à la cascade de Doujani, ce samedi matin

-

La ville de Mamoudzou organise une randonnée (dix kilomètres) à la découverte de la cascade de Doujani, ce samedi 30 juillet. Le départ sera à 7h, depuis la place Zakia Madi, les participants sont invités à se regrouper sur place à 6h45. L’activité, ouverte à toutes et à tous, dure cinq heures, avec un retour prévu à midi. La municipalité rappelle qu’il est préférable de s’équiper « de baskets fermées ou chaussures de randonnée, d’une casquette, de l’eau et un peu de nourriture en cas de fatigue ».

Bandrélé lance une enquête sur ses commerces de proximité

-

Afin de dynamiser son centre-ville, la municipalité de Bandrélé lance une enquête auprès des usagers des commerces de proximité grâce au programme national « Petites Villes de demain ». Aussi, un questionnaire visant à recueillir les pratiques et les attentes pour vous proposer une offre commerciale future adaptée à vos besoins et à vos envies.

Par participer à l’enquête, ce questionnaire est mis à la disposition des habitants en format papier à l’accueil de la mairie jusqu’au 31 aout ou soit se connecter sur la page Facebook de la mairie de Bandrélé. Pour toute question/demande de renseignement, la mairie invite à prendre contact avec Nasfa Madi Silahi, la  cheffe de projet Petites Villes de Demain (02 69 62 19 81).

La situation de Mayotte dans le dernier rapport de l’ordre des pharmaciens

-

Dans son dernier rapport annuel, rendu public jeudi 21 juillet, l’ordre national des pharmaciens attire l’attention des pouvoirs publics sur la situation de Mayotte. “À Mayotte, 101e département français, la situation sanitaire est un motif majeur de préoccupation. La couverture sociale de la population n’est pas alignée sur celle de la métropole, engendrant d’importantes inégalités en matière d’accès aux soins. La crise liée à la Covid-19 a aggravé le contexte sanitaire et généré des tensions sociales fortes. Les officines mahoraises en ont été les premières victimes, avec des agressions aux comptoirs, des cambriolages, des fermetures préventives et des procédures d’acheminement de médicaments empêchées par l’insécurité sur les routes”, est-il indiqué dans ce rapport pour l’année 2021 qui ne livre toutefois pas de données précises pour le territoire mahorais.

La commune de Kani-Kéli récompense ses diplômés, ce vendredi

-

La commune de Kani-Kéli, organise chaque fin d’année scolaire un événement destiné à récompenser les jeunes diplômés de la commune. Cette année, ce sont 107 jeunes qui recevront symboliquement, les félicitations de la commune pour la validation de leur diplôme. Cet événement, tant attendu par les jeunes et leur famille, prend une saveur toute particulière cette année car c’est la dixième édition consécutive. Celle-ci se déroulera au plateau de M’bouini, ce vendredi, à partir de 13h. Chifaou Chaharoumani, la miss excellence 2021, sera présente, tout comme l’artiste Npro Game invité à faire le show.

La commune invite à cette occasion près de 200 personnes, composées des familles des jeunes diplômés, des représentants d’entreprises, des présidents d’associations, des foundis de madrass, des représentants du rectorat ainsi que d’autre partenaires forces vives de la commune. Cette cérémonie est l’occasion pour la commune d’encourager la réussite de nos jeunes diplômés, de les valoriser dans leur parcours, de féliciter et saluer l’engagement personnel de nos lauréats, le soutien familial et tous les autres acteurs qui œuvrent pour la réussite de nos jeunes.

L’avenir institutionnel des outre-mer en débat au Sénat

-

Au lendemain d’un colloque organisé par la délégation sénatoriale aux outre-mer et l’association des juristes d’outre-mer (AJDOM), le 29 juin dernier au Sénat, sur la place des outre-mer dans la constitution et les évolutions institutionnels des collectivités ultramarines, la délégation du Sénat a décidé d’actualiser les travaux qu’elle avait conduits en 2020 avec la remise d’un rapport d’information par l’ancien sénateur (LR) de Saint-Barthélémy Michel Magras en septembre 2020, “Différenciation territoriale outre-mer: quel cadre pour le sur-mesure?”.

A ce titre, l’actuel président de la délégation sénatoriale aux outre-mer, le sénateur (RDSE) de Saint-Pierre-et-Miquelon Stéphane Artano a écrit mi-juillet à tous les présidents des collectivités ultramarines pour les inviter à échanger sur leur vision de l’avenir institutionnel de leur territoire. Les auditions de la délégation sénatoriale débuteront au mois d’octobre, avec pour point d’aboutissement une nouvelle étude, conduite par Stéphane Artano et Micheline Jacques, sénatrice (LR) de Saint-Barthélémy, qui sera achevée d’ici la fin de l’année.

Rappelons que le conseil départemental de Mayotte était la seule collectivité ultramarine à n’avoir pas répondu à l’invitation de la délégation sénatoriale lors des travaux de 2020 et n’avait pas plus, à cette occasion, produit une contribution écrite à ces travaux.

Département : Une attestation remise à seize jeunes après leur initiation aux métiers du BTP

-

Une cérémonie de remise d’attestation, a eu lieu, ce mercredi 27 juillet, à Tsoundzou où 16 jeunes ont été, six mois durant, initiés aux métiers du BTP en réalisant des travaux de maçonnerie/VRD, carrelage, peinture, plomberie, pose de placoplâtre et espaces verts (maçonnerie paysagère).

Au vu du contexte socio-économique de Mayotte, le Département, chef de file de l’action sociale, en partenariat avec l’État, a en effet mis en place un dispositif expérimental de formation d’initiation (découverte et pratique) aux métiers du BTP pour des jeunes dits « sans solution » non-inscrits dans un dispositif d’insertion et relevant d’une prise en charge ASE (aide sociale à l’enfance).

Sur une enveloppe globale de 159.534,50 d’euros, le Département a investi à hauteur de 84.934,50 euros, le reste, soit 74.600 euros, étant pris en charge par l’Etat.

Le Directeur général adjoint du Département en charge du pôle santé, famille et enfance, le Dr Abdoulkarime Abaine, le directeur de l’Aide sociale à l’enfance, Abdoul-Lihariti Antoissi, le chargé de mission cohésion sociale de la préfecture de Mayotte, Antoine Schwartz, et les formateurs ont tenu à féliciter et encourager ces jeunes pour leur exemplarité lors de cette formation en présence de leurs familles et du directeur de l’Agence de l’Emploi.

Il est ainsi envisagé, face au succès de cette première expérience, une seconde étape, celle d’aller vers une certification. Une trentaine de jeunes sont attendus prochainement.

Léa Youssouf, étudiante à Vatel : « Ici, le métier est vraiment pris à cœur »

-
Léa Youssouf.

Première école de management de l’hôtellerie et du tourisme sur l’île aux parfums, Vatel donne la chance à ses élèves d’acquérir de nouvelles compétences et surtout de les renforcer en leur accordant la possibilité de voyager. Trois jeunes étudiantes mahoraises – Yasmine Daoud, Léa Youssouf et Siti Boina – sont parties à la rencontre du monde hôtelier dans l’Hexagone dans le cadre d’un stage. Cinq mois de découverte, d’apprentissage et d’enrichissement professionnel. Retour sur leurs expériences respectives dans cette série.

Stagiaire polyvalente au Domaine de Manville dans Les Baux-de-Provence, Léa Youssouf se fond parfaitement dans ce nouvel environnement professionnel, à des milliers de kilomètres de son île natale. Dans cet hôtel cinq étoiles, la jeune étudiante ne tarit pas d’éloges sur cette aventure totalement inédite : « Ici, le métier est vraiment pris à cœur ! Je savais que cela allait être différent des stages que j’ai pu faire à Mayotte. »

Entourée d’une équipe parfaitement organisée, elle se retrouve sous la coupe d’une gouvernante, qui est également sa tutrice. « Chacun d’entre nous à ses missions à accomplir. En ce qui me concerne, je suis plus axée sur l’hébergement, c’est-à-dire que je remets en état les chambre. » Toutefois, elle touche à tous les corps de métier et bénéficie d’énormément d’autonomie. Ce qui n’est pas pour lui déplaire.

« Nos établissements à Mayotte ne sont pas aussi développés »

Après différentes immersions au sein même du 101ème département, Léa Youssouf dresse un constat édifiant qui scinde le monde de l’hôtellerie à Mayotte et celui en métropole… « Nous rencontrons du monde et nous nous mélangeons avec d’autres cultures. Et surtout le personnel parle différentes langues. Chaque membre aime ce qu’il fait et ce n’est pas dévalorisant », souligne l’apprentie. De quoi lui permettre d’acquérir des compétences diverses et variées. Son but ? S’en servir pour ouvrir son propre hôtel dans un avenir plus ou moins proche.

Encore faut-il réussir à gommer tous les « petits » défauts présents sur le territoire… « À Mayotte, nous avons juste une personne désignée comme chef de service, alors qu’ici, nous avons une gouvernante qui se charge de l’ensemble du service, du planning, du budget ! » Découvrant une tout autre méthode de management, Léa Youssouf prend conscience du retard accumulé sur son île. « Nos établissements ne sont pas aussi développés », regrette-t-elle. Ainsi, elle compte bien emmagasiner un maximum d’expériences pour faire bouger les lignes !

Le banga traditionnel de Mayotte incendié, des écoles vandalisées à Mamoudzou

-

Dans la nuit du mardi 26 au mercredi 27 juillet, le banga traditionnel et emblématique de Mayotte, situé à Passamaïnty, a pris feu. La nuit précédente, ce sont deux écoles à Passamaïnty et Cavani sud qui ont été vandalisées.
Le banga avait déjà été incendié le week-end dernier, mais le feu avait été maîtrisé à temps. Cette fois-ci, la structure traditionnelle n’a pas survécu. Tout a brûlé : la toiture ainsi que le mobilier qui était à l’intérieur et qui représentait les scènes de vie de l’époque. Une portion de l’enclos (mraba) est aussi partie en fumée. Seuls les murs en terre n’ont pas succombé sous les flammes.

On ignore pour l’instant les causes de cet incendie. Serait-ce lié aux affrontements qui ont eu lieu dans la zone durant la même nuit ? Rien n’est sûr.
La mairie de Mamoudzou va déposer plainte afin qu’une enquête soit ouverte.

Des salles de classe saccagées à Passamaïnty et Cavani sud

Deux écoles de la commune ont été également vandalisées dans la nuit du lundi 25 à mardi 26 juillet. L’une se situe à Cavani sud et l’autre à Passamainty.
On observe avec désarroi la même scène dans les deux établissements. Les portes ont été cassées, les salles de classes saccagées. Les placards sont vidés et les outils de travail des élèves et enseignants ont été détruits et renversés par terre. Cahiers déchirés, bris de verre, chaises renversées… les malfrats n’ont rien épargné. Pas même les sanitaires qui ont également été abîmés.

Du côté de la mairie de Mamoudzou, c’est l’incompréhension totale. La Ville a déposé plainte, et une enquête est ouverte. Elle assure qu’elle est déjà en train de réparer les dégâts afin que les élèves et enseignants puissent reprendre les cours dans moins d’un mois.

Un policier municipal en prison pour avoir vendu de fausses cartes d’identité

-
Le fonctionnaire de police de Pamandzi travaillait avec un réseau de faussaires œuvrant depuis la région parisienne.

Avec l’aide d’un réseau de faussaires, un fonctionnaire de police de Pamandzi s’était lancé dans le commerce de « doublettes », des copies de véritables cartes d’identité sur lesquelles seule la photo est changée. Il fera un an de prison ferme, a décidé le tribunal correctionnel, tard dans la soirée de vendredi, pour avoir joué l’intermédiaire auprès d’étrangers en situation irrégulière et avoir empoché jusqu’à 4.000 euros par carte.

Vraies fausses cartes d’identité ou fausses vraies cartes d’identité, la finalité était la même pour les bénéficiaires du trafic. En usurpant l’identité via des copies du précieux sésame, ils pouvaient circuler en toute sécurité, prétendre à un logement ou travailler sans crainte. Et tout ça grâce à un policier municipal de Pamandzi qui jouait les intermédiaires entre un réseau de faussaires dont des membres basés en région parisienne et la clientèle locale. En effet, pendant un an et demi, le fonctionnaire de 31 ans trouvait des clients, envoyait des photocopies de vraies pièces d’identité aux faussaires, récoltait l’argent (1.500 euros d’avance, puis 2.500 euros à la livraison) et prévenait les bénéficiaires quand le document était prêt. Une combine, trouvée sur le réseau social Snapchat, qui pourrait rapporter « entre 36.000 et 48.000 euros », selon les policiers en charge de l’enquête. « J’étais dans un moment difficile. J’avais mon crédit automobile à payer, les assurances », a expliqué celui qui admet avoir vendu « une dizaine » de cartes, vendredi, au tribunal correctionnel de Mamoudzou. Outre les témoignages de ses clients, ce sont les photos des cartes d’identité, les conversations téléphoniques et les virements importants qui ont précipité sa chute il y a quelques semaines.

A ses côtés, à la barre, une proche jouant à l’occasion le rôle de rabatteuse et un autre spécialiste de la vente de cartes d’identité étaient jugés en même temps. Pour la première âgée de 41 ans et originaire des Comores, il a été prouvé qu’elle a mis en relation au moins trois clients avec le policier, qui s’avère être de sa famille. « Je n’ai jamais reçu d’argent », a-t-elle affirmé toutefois. Le second a un rôle « plus indépendant ». De nationalité comorienne, cet habitant de Sada de 35 ans était lui aussi en contact avec un faussaire basé à Lyon jusqu’en 2019. Mais le trafic avait été interrompu. Depuis, il a dit se contenter « d’acheter et revendre des cartes d’identité ». « Je ne les modifiais pas », a-t-il soutenu. Selon lui, il les acquérait « entre 100 et 150 euros », puis touchait le double, voire le triple à la revente. Comme la photo n’était pas modifiée, la ressemblance physique était le premier critère de ses clients. « Parfois, quand je n’arrivais pas à revendre une carte, je la revendais au prix où je l’avais achetée », a raconté celui qui est arrivé en 2014 à Mayotte et vit « de bricoles dans le bâtiment ».

Une enquête qui manque de fond

Dans cette affaire, les avocats de la défense et les juges ont regretté des zones d’ombre dans l’enquête et une mauvaise caractérisation. Le fait d’avoir affaire à « une bande organisée », par exemple, n’a pas tenu bien longtemps. La hiérarchie est en effet difficile à établir entre les protagonistes, ces derniers semblant n’être que des intermédiaires locaux, tout comme il a été difficile pour les enquêteurs de faire un lien entre le Sadois et les deux autres prévenus. Ils ont toujours affirmé qu’ils ne se connaissent pas et aucun contact n’a pu effectivement être relevé entre eux.

Pourtant, pour Tarik Belamiri, le substitut du procureur, les trois prévenus « ne sont pas de petites mains », et il a décrit le policier de Pamandzi davantage comme « un chef de réseau ». Il a requis contre lui, 24 mois de prison, 40.000 euros d’amende et une confiscation de son véhicule acheté grâce à l’argent perçu de sa combine. Une peine similaire a été demandée à l’encontre du Sadois, excepté pour le véhicule. Une interdiction de territoire français d’une durée de trois s’y ajoutant. Concernant la femme de 41 ans, au vu de son rôle mineur, le procureur a souhaité une sanction plus légère avec six mois de prison avec sursis. Maître Charles Simon, l’avocat des deux derniers, a pointé « une procédure indigeste qui n’établit rien ». Son confrère, maître Soumetui Andjilani, a défendu le fonctionnaire de police en faisant remarquer « qu’il sait qu’il a beaucoup perdu » et que si « Monsieur ne serait pas amendé, vous n’aurez pas eu d’enquête ».

Par décision contradictoire, les trois juges ont reconnu coupables les trois protagonistes d’aide à l’entrée, à la circulation ou séjour irréguliers d’un étranger. Le policer a été condamné à un an de prison ferme et 5.000 euros d’amende. Son véhicule a été confisqué et une interdiction d’exercer la fonction de policier pendant cinq ans a été décidée. La seule femme de l’affaire a écopé de trois mois de prison avec sursis et la condamnation figurera bien dans son casier judiciaire (contrairement à la demande de son avocat). Le Sadois s’en sort lui avec du sursis, huit mois de prison, et une amende de 1.500 euros.

Au dernier passage des prévenus à la barre, le Pamandzien a soupiré : « J’ai vraiment honte par rapport aux collègues et à mon travail. J’ai prêté serment dans ce même tribunal et je n’imaginais pas me revoir là en tant que prévenu ».

Un membre d’un réseau de passeurs condamné

Plus tôt, ce même vendredi, Karim Abdou faisait face lui aussi aux juges pour de l’aide à l’entrée d’étrangers en France. Âgé de 26 ans, ce père de famille d’origine comorienne qui habite Dzoumogné fait partie d’un réseau de passeurs entre Anjouan et Mayotte. À raison de plusieurs voyages par semaine (« jusqu’à cinq »), entre 15 et 20 passagers prenaient place dans des kwassas, chacune payant 250 à 300 euros. Son rôle décrit par la présidente du tribunal, Chantal Combeau, était de jouer les intermédiaires à l’arrivée des clandestins à Mayotte. Recrutement des clients, collecte de l’argent, cette dernière pouvait se faire de manière plus poussée quand toutes les sommes n’étaient pas complètes. Débarqués parfois sur l’îlot M’Tsamboro, les étrangers en situation irrégulière pouvaient l’être ensuite sur la plage de M’Tsahara. « Il est dit que vous gardiez de force sur place les personnes qui n’avaient pas payé », rappelle Chantal Combeau. « Parfois, on les relâchait sans avoir l’argent », tente le prévenu. « Ce n’est pas ce « parfois » qui m’intéresse, c’est l’autre. Parce que si parfois vous les relâchez, parfois non », lui répond du tac au tac la présidente.

Sans casier judiciaire et se décrivant comme un vendeur de poissons qui n’a pas eu le choix, il reconnaît les faits, mais préfère les minimiser. L’obtention d’un titre de séjour au mois de mai a, en outre, réduit son rôle d’intermédiaire à celui de collecteur de l’argent, ces derniers mois, avant son interpellation en juin. Aux policiers, il a affirmé qu’il gagnait « entre 50 et 100 euros » par bateau, à raison de cinq voyages par semaine. Le substitut du procureur, Tarik Belarbi, rappelle également que 8.000 personnes par an auraient utilisé ce réseau et que le prévenu avait passé « 10.000 appels » pendant les deux ans visés par la procédure. « Je vous demande de prendre en compte son rôle majeur, l’ampleur du trafic et le positionnement de monsieur qui préfère minimiser les faits », défend le représentant du ministère public. Il demande trois ans de prison, assortis de 24 mois de sursis si une amende de 24.000 euros (qui correspond à la trace d’un virement vers le chef du réseau) est réglée, ainsi qu’une interdiction définitive du territoire français. Le tribunal correctionnel a condamné Karim Abdou à deux ans de prison ferme et 5.000 euros d’amende.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes