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Estelle Youssouffa et Mansour Kamardine élus députés de Mayotte

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Et c’est ce qui est ! Des 23 candidats qui se sont affrontés entre les deux tours des élections législatives 2022 (11 au sud et 12 au nord), il n’en reste finalement que deux au terme du 2 nd tour ce dimanche, conformément aux règles démocratiques en France. Au regard des résultats obtenus, la problématique sécuritaire l’a emporté sur toutes les autres préoccupations, Estelle Youssouffa, au nord (1 ère circonscription) et Mansour Kamardine, au sud (2 ème circonscription), sont les vainqueurs de ce scrutin législatif 2022 à Mayotte.

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Les urnes ont parlé ce dimanche soir, Estelle Youssouffa (sans étiquette) a réussi son coup dans la 1 ère circonscription de Mayotte (nord), celui de désormais légitimer son combat politique en faveur de Mayotte par la voix des urnes. Celle qui a toujours regretté d’être inaudible face aux autorités locales et étatiques qui lui reprochait « une illégitimité électorale » peut savourer sa victoire ; une victoire aux emprunts de plébiscite, un score électoral comme on n’en a plus connu à Mayotte depuis les années 70/80 et à l’occasion du référendum sur la départementalisation en 2011.  En effet, nonobstant le taux de participation très faible à cette élection (localement comme à l’échelle nationale d’ailleurs) de 49,4 %, elle remporte haut la main cette élection avec un score de 66,6 % contre 33,4 % pour son rival l’entrepreneur Théophane Narayanin (dit Guito), le très connu patron de la société IBS. En final, elle aura été la grande surprise de cette élection tant son franc-parler et l’intensité de son combat contre l’immigration clandestine à Mayotte, la vie chère et l’égalité sociale avec les autres départements et régions de France semblait ne pas être au goût du grand nombre sur l’île. Envers et contre toutes attentes, elle confirme une tendance déjà lisible au 1 er tour de ce scrutin législatif 2022, comme aux élections présidentielles de mai-juin 2022 d’ailleurs, une grande inquiétude des électeurs mahorais face à une insécurité sans précédant sur le territoire et des chiffres exponentiels d’un phénomène migratoire incontrôlé provenant en majorité des 3 îles Comores voisines. En effet, Esthèle Youssouffa demeure la révélation de cette élection, l’inattendue au banc des vainqueurs, symbole d’espérance pour les uns, et « l’incarnation du mal » pour d’autres, qui ne se privaient pas de la gratifier de tous « les noms d’oiseau ». Avec le temps, elle s’y était quelque peu habituée tout en confiant qu’elle cela lui arrivait de craindre pour sa vie sous le poids des menaces de toute sorte dont elle faisait l’objet. Il est à espérer qu’elle réussisse son pari en mettant en pratique les promesses qu’elle a fait aux Mahoraises et Mahorais, et en restant avant tout leur avocate, leur voix à Paris dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. En somme, les positions radicales qu’elle a toujours adopté face à l’immigration clandestine, l’insécurité, la cherté de la vie sur le territoire, les promesses non tenues des gouvernements successifs sur les grands projets d’avenir de Mayotte et les injustices sociales auront, contre toute attente, porté leurs fruits.

« Je ne serai jamais le député du gouvernement, ni contre le gouvernement, mais pour les Mahorais »

Cette victoire d’Estelle Youssouffa, surnommée à l’occasion de la campagne électorale « députée poutou mgowa » (piment oiseau) pour la virulence de ces propos (notamment à l’égard de son challenger) sonne le glas pour certains postulats qui donnaient pour moribond le combat pour l’identité mahoraise au sein de la République française et d’un environnement régional souvent hostile aux aspirations légitimes des Mahorais. Ce retour en force des idées jadis portées par les premiers militants pour la cause de « Mayotte française ». D’ailleurs, elle aura réussi à bousculer les lignes au sein du MDM dont elle n’est pourtant pas membre, et en délégitimant (par son score réalisé) la ligne progressiste en vogue ces dernières années tendant vers la gauche de l’échiquier politique nationale, en direction notamment du mouvement du Mouvement de Mélenchon. Au regard des pourcentages qu’elle a réalisé dans les deux tours du scrutin sur les 2 communes de Petite-Terre (Pamandzi et Dzaoudzi-Labattoir), certaines forces politiques locales se sentent extrêmement menacées devant les résultats peu convaincants réalisés par les candidats qu’elles ont soutenu. Très faire play, Théophane Narayanin, a immédiatement reconnu sa défaite devant Estelle Youssouffa, déplorant l’usage de « méthodes du passé ». Il promet de rester vigilent et à poursuivre le combat tout en restant dans l’action économique. Il a publiquement annoncé que sa candidature à ce scrutin était à la fois  « une première et une dernière » et qu’il ne briguerait plus aucun mandat politique de quelque nature sur le territoire. Forte de sa large victoire dans 6 des 7 communes composant la 1 ère circonscription, Estelle Youssouffa a, de son côté, remercié ses électeurs et affiché sa volonté à se mettre au travail au plus vite, avec la société civile dont elle est issue, son désormais collègue, Mansour Kamardine, réélu dans la 2 ème circonscription, le Conseil départemental et les syndicats. Au menu de sa feuille de route, une contreproposition au projet de loi du Président Emanuel Macron sur Mayotte, la sécurité et la paix sociale sur le territoire, les conventions collectives. Coté sud, le député sortant Mansour Kamardine (LR) a réussi à conforter son assise du 1er tour de ce scrutin et l’emporte haut la main face à Issa Abdou (MDM). Il est réélu avec 59,2 % contre 41,8% pour son concurrent dont il a tenu à saluer « la performance et le travail » qu’il a réalisés et qui a permis « l’expression de la démocratie ».  Lui aussi a vu se conforter et même s’amplifier la tendance du 1 er tour, notamment dans la commune de Bouéni, en particulier dans le village de Mbouanatsa où il a été noté son meilleur score aux allures de plébiscite. Un résultat qui l’engage selon lui. Mansour Kamardine a promis qu’il « ne sera jamais le député du gouvernement, pas contre le gouvernement mais pour les Mahorais … »

Se rapportant à ses engagements de campagne de ces derniers jours, il a réaffirmé les priorités de sa future feuille mandature, un veille sur les engagements du gouvernement au sujets des grands projets structurant de Mayotte (aéroport, port, université, hôpital, cité judiciaire, nouvelle prison), l’égalité sociale avec l’extension des codes de la santé et de la sécurité sociale ; de même que la lutte contre l’inflation. Il a promis de s’atteler rapidement à une proposition de loi programme sur Mayotte. Pour sa part, Issa Abdou a félicité le député sortant pour sa réélection, se disant « déçu mais pas abattu », remerciant à la fois son équipe de compagne et tous les candidats qui lui ont apporté leur soutien au 2 ème tour et déplorant le taux de participation très peu élevé à ce scrutin (49,4 %).

La bande de Magnele de nouveau au tribunal pour un vol à Sada

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Cinq hommes, dont le multirécidiviste Magnele, sont jugés par la cour d’assises depuis ce vendredi. Dans la nuit du 11 au 12 décembre 2018, ils sont accusés d’avoir organisé un cambriolage d’une maison de Sada. La femme seule qui y vivait a été séquestrée dans sa chambre par les voleurs.

Il se présente pour la troisième fois, cette année, sur le banc des accusés. Celui qui est connu sous le nom de « Magnele » est cette fois-ci jugé par la cour d’assises de Mayotte avec trois autres pour séquestration et vol en bande organisée avec arme. Un cinquième accusé est lui accusé de recel d’une voiture volée et d’un refus d’obtempérer. Impliqué dans plusieurs cambriolages, Magnele a été condamné les deux dernières fois en mars et en avril. Il avait écopé de seize ans de prison dans l’affaire des coupeurs de route de Tsararano en 2016 (voir Flash Infos du 23 mars 2022) et de six autres années d’incarcération dans la mort de « Sergent », un caïd de Kawéni (voir FI du 19 avril 2022).

Cette fois, l’affaire remonte à la nuit du 11 au 12 décembre 2018, vers 3h du matin. Ce soir-là, la victime âgée de 23 ans est seule chez elle, une maison située près du lycée de Sada. « Je dormais profondément, quand j’ai senti quelqu’un me tapoter le pied », raconte-elle, au tribunal de Mamoudzou, ce vendredi. « Celui qui était devant moi m’a fait un geste avec un doigt pour que je garde la bouche fermée. Dans le miroir, j’en ai vu un autre qui était à côté de moi avec un couteau. » Quelques minutes avant, une équipe d’au moins trois ou quatre personnes avait réussi à se faufiler dans la maison en démontant l’un des barreaux de la fenêtre des toilettes. L’habitation, isolée et plus facile d’accès que les autres, semblait la cible idéale selon le gendarme de Sada en charge de l’enquête. En effet, la victime n’avait pas ses enfants cette nuit-là. Sous la menace du couteau, elle voit les cambrioleurs aller et venir pendant « une vingtaine de minutes ». Téléphones portables, home cinéma, tablettes personnelle et professionnelle, argent liquide, clé de voiture, tout est emporté.

Une base arrière dans la forêt de Kahani

C’est finalement la puce téléphonique laissée par le groupe à la jeune femme qui a raison de lui. Grâce à un autre téléphone dans un tiroir de la chambre, elle prévient rapidement sa voisine et les gendarmes. Ces derniers ne mettent longtemps à retrouver la voiture volée. « On a croisé le véhicule qui roulait à très faible allure au carrefour de Kahani », se souvient le directeur d’enquête, entendu en visioconférence. Pris en chasse, les deux occupants tentent de fuir. En voulant prendre une piste, le véhicule fait un tonneau et se retrouve sur le flanc. Les gendarmes mettent alors la main sur le chauffeur et son passager. Le premier, un homme de 52 ans aujourd’hui, n’est autre que le beau-père de Magnele. Il affirme pendant sa garde à vue « qu’il savait le véhicule volé », mais qu’il n’a pas pris part au vol. Le second est âgé de 24 ans et fait partie des accusés ayant joué un rôle dans les cambriolages. Les deux hommes, qui sont les deux seuls absents du procès, donnent trois noms qui permettent aux gendarmes de dénicher quelques semaines plus tard deux voleurs de 32 et 27 ans. Le dernier, Magnele, est retrouvé dans le cadre d’une autre enquête. La présence des voleurs à Kahani est loin d’être anodine, la forêt près du village servant de base pour se départager leur butin.

Alors que tous ont reconnu leur participation au cambriolage, la cour d’assises a encore jusqu’à mardi soir pour déterminer quels ont été les rôles de chacun lors du vol.

Le Sidevam veut réduire de 21 kg la poubelle annuelle de chaque habitant

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Rachadi Saindou, Houssamoudine Abdallah et Channor Cassam, le directeur général des services du Sidevam, affichent de grandes ambitions dans la gestion des déchets.

Le syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte lance ce mardi 21 juin, en partenariat avec la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou, une enquête publique sur le programme local de prévention des déchets ménagers. Un document qui doit permettre d’ici 2028 de réduire considérablement les poubelles des habitants.

« Le meilleur déchet est celui qui n’existe pas ! » Tel serait l’adage de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (Cadema) et du syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevamà, réunis ce vendredi 17 juin, autour de leurs présidents respectifs, Rachadi Saindou et Houssamoudine Abdallah, pour présenter le programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés (PLPDMA), dont l’enquête publique débute ce mardi.

S’il s’agit d’un document obligatoire, il a pour but la mise en œuvre de 23 actions coordonnées sur la période 2023-2028 visant à atteindre les objectifs définis à l’issue du diagnostic réalisé. Et le temps presse puisque la saturation de l’unique site de traitement des déchets, situé à Dzoumogné, pourrait être atteinte d’ici la fin de la décennie… « La capacité de stockage ne durera que 20 ou 25 ans, contre 30 ans initialement », alerte le maire de Sada. C’est le début d’une course contre la montre pour ainsi dire ! L’ambition affichée se résume à réduire de 21 kg la poubelle annuelle de chaque habitant d’ici six ans.

Plus de 80.000 tonnes de déchets enfouies

Dans le détail, les chiffres de 2021 font froid dans le dos : pas moins de 75.000 tonnes des déchets enfouies proviennent des foyers (dont 5.650 tonnes de couches !), et 8.000 pour les entreprises. Sur ce total, une importante quantité peut « être facilement transformée », à l’instar des emballages (24%), des biodéchets (34%) et des textiles (12%). « Nous sommes tous là pour la même cause, mais c’est à la population de jouer le jeu », prévient Rachadi Saindou.

Les efforts de prévention des déchets ménagers et assimilés doivent conduire à une diminution des tonnages de près de 4.600 tonnes en 2026 et 10.000 tonnes en 2032, contribuant à diminuer les entrants en enfouissement. Pour cela, la stratégie mise en place nécessite un budget évalué à 630.000 euros en investissement et 6.325.000 euros en fonctionnement. Par ailleurs, le Sidevam compte passer la vitesse supérieure dans la construction d’infrastructures, telles que les déchetteries. « Deux permis de construire ont été déposés à Bandrélé et à Malamani. Les travaux devraient débuter d’ici deux ou trois mois », confie Houssamoudine Abdallah, qui a pour ambition d’en ouvrir huit sur l’ensemble du territoire.

Une situation urgente

sidevam-reduire-21-kg-poubelle-annuelle-chaque-habitantReste que le chantier s’annonce colossal. « Notre programme élaboré avec le syndicat et l’ensemble des intercommunalités est ambitieux, comme il est indispensable devant l’urgence de la situation », martèle le président de la Cadema. D’où l’idée d’inviter les Mahorais à donner leur avis en ligne ou directement dans l’un des quatre sites du Sidevam. Mais aussi de mener une campagne de sensibilisation auprès de la nouvelle génération. À commencer par les élèves de Chiconi dès le mois de septembre ! « Quelqu’un qui mange un bonbon doit savoir avant même d’ouvrir l’emballage où il va le jeter », prend pour exemple Houssamoudine Abdallah. Il en va de la survie du 101ème département, au bord de l’agonie…

 

Un programme qui s’articule autour de dix axes thématiques

Les 23 actions sont listées et programmées dans différents domaines d’interventions et thématiques : gérer les déchets alimentaires en proximité, réduire les déchets verts et marins, lutter contre le gaspillage alimentaire, favoriser le réemploi et la réparation ainsi que la consommation éco-responsable, inciter les professionnels à diminuer leurs déchets, sensibiliser les citoyens, entreprises et scolaires à la gestion des déchets et à la préservation de l’environnement, diffuser et implanter les outils et bonnes pratiques au sein des administrations et services publiques, s’appuyer sur des outils économiques.

Le rugby Mahorais était à la fête les 11 et 12 juin

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Samedi après-midi c’est près de 300 enfants qui ont évolué sur les pelouses de Cavani et du Baobab pour le plus grand bonheur des parents qui étaient venus les encourager. Tous les clubs de Mayotte étaient représentés; Mtsamboro, Koungou, Combani, Chiconi, Mamoudzou, Desperados, Petite-Terre, Chirongui et Boueni.

Les enfants sont repartis avec la sensation du devoir accompli et l’envie de revenir l’année prochaine. Cette grande journée festive s’est conclue par une remise de cadeaux et de coupes pour les vainqueurs en présence de tous les dirigeants du Comité et de nos partenaires. Le Dimanche sur le stade Cavani s’est déroulée les finales des équipes compétitions sénior masculin et féminin ainsi que celles des moins de 16 et 19 ans. Une nouvelle fois cette journée de rugby Seven a permis de mettre en avant le savoir-faire de nos joueurs Mahorais ; évitement, course, relance… Les vainqueurs en moins 16 le RC Mamoudzou et en moins de 19, le RC Koungou. Les clubs présents Dembeni, Chiconi, RC Petite Terre, Koungou, RC Mamoudzou, Desperados et Boueni. Chez les seniors Féminine c’est l’ASA Chiconi qui remporte son premier titre face au Desperados sur le score de 29 à 5, enfin pour les hommes Boueni remporte le titre face au Desperados sur le score de 7 à 0. Un grand merci à nos partenaires (CD976, Ville de Mamoudzou, CROS , Tilt et Eight Studio) qui ont permis que ce week-end se passe pour le mieux !).

Crash du vol de la Yemenia : Les familles restées aux Comores réclament un procès à Moroni

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Sur les 152 personnes qui ont péri lors de l’accident du 29 juin 2009, du vol de la compagnie de la Yemenia, 66 passagers étaient des ressortissants français. Si le procès qui s’est tenu à Paris du 9 mai au 2 juin a soulagé les familles, les proches des victimes comoriennes dont les requêtes n’ont pas été retenues,  demandent  à l’État comorien d’organiser à son tour une audience pénale sur place.

Le procès pénal organisé au tribunal correctionnel de Paris  du 9 mai au 2 juin  s’est achevé il y a deux semaines. Une peine maximale de 232.500 euros a été requise par la procureure contre la compagnie Yemenia Airways, poursuivie pour homicides et blessures involontaires, et dont le vol 626 qui s’est abimé au large des Comores dans la nuit du 29 au 30 juin 2009 a fait 152 victimes. Le verdict final sera connu en septembre prochain. Pendant l’audience qui a duré 4 semaines, les proches des victimes ont pu témoigner,  notamment Bahia Bakari, la seule survivante de cet accident, aujourd’hui âgée de 25 ans. Un soulagement pour les familles, 13 ans après le drame. Le problème, la justice française a refusé de tenir en compte  les requêtes des victimes qui ne disposent pas de la nationalité française. C’est pour cette raison que leurs proches  demandent à l’État comorien de rouvrir l’enquête afin d’élucider certaines questions restées en suspens. Dans une conférence de presse tenue, avant-hier samedi, 19 juin dans les locaux du journal Al-watwan, les familles des victimes de nationalité comorienne, appellent les autorités à faire le nécessaire pour que les responsabilités soient connues. Après l’accident, on avait en effet annoncé l’ouverture de deux  instructions aux Comores :  pénale et civile.

Juge d’instruction remplacés

 » Les autorités françaises ont organisé le procès uniquement parce qu’il y avait  leurs ressortissants dans le vol. Les Comores doivent en faire autant, puisque c’est ici où l’accident s’est produit avec le bilan humain que nous connaissons« , a plaidé, l’ancien président de l’association des victimes, Said Ahmed Elkabir. C’est ce collectif qui a milité pour le rapatriement des corps et l’enclenchement d’une procédure civile qui a abouti à l’indemnisation de la plupart des familles. Parmi les faits soulevés aussi lors de la conférence et qui selon Elkabir  méritent des explications se trouve entre autres la question des multiples changements opérés au niveau de la justice pendant l’enquête : près de trois juges d’instruction ont été mutés sans explications selon  Elkabir qui a également évoqué  l’évincement d’Ali Abdou,  l’ancien président  de la commission d’enquête.  » Même son décès nous parait suspicieux« , a ajouté notre conférencier. Si jamais procès il y a , l’ancien président du collectif des familles aimerait bien que l’ex chef de l’Etat Ahmed Abdallah Sambi et son ministre des Transports de l’époque soient entendus. Les familles sont convaincues que Sambi qui les avaient invitées au lendemain du drame à porter plainte détiennent des informations.

Prescription

Après ces doléances, il y a tout de même une question d’ordre juridique qui a resurgi. Peut-on tenir un procès après tout ce temps ? En matière criminelle, le délai de prescription est de 10 ans. Mais il faut compter à partir du dernier acte posé. Cela peut-être une audition d’un témoin  par exemple. Si depuis, il ne s’est rien passé jusqu’à dix ans, alors la prescription s’impose automatiquement. Mais qu’importe rétorquera Elkabir qui appelle la justice à recourir à la jurisprudence.  » Toutes les enquêtes ne se ressemblent pas. Et  les choses ne changeront pas si nous ne demandons pas des comptes à ceux qui avaient des responsabilités. Certes nos proches ne reviendront jamais, mais rien ne dit qu’on est à l’abris d’un accident comme celui de 2009. Pas plus tard que le 26 février dernier, un avion s’est abîmé.  Il faut donc apprendre de nos erreurs car si le jour du crash, le pays disposait de moyens de secours, Bahia ne serait pas la seule survivante. « , croit savoir Elkabir qui estime qu’au nom du principe de continuité de l’Etat, ce procès aurait pu être organisé par les différents gouvernements qui se sont succédés, de Sambi jusqu’à Azali Assoumani, qui dirige le pays depuis 2016. Nos conférenciers ont enfin regretté l’absence de représentants comoriens à Paris lors du procès, pas même l’ambassadeur, Mohamed Ahamada.  Mais ont-ils conclu, cela n’a rien d’étonnant puisque même le jour de la commémoration, il arrive qu’aucun membre du gouvernement ne fasse le déplacement jusqu’à Iconi, où la population se recueille chaque 30 juin.

Seuls 5 des 21 candidats aux législatives ont montré un intérêt pour les enjeux environnementaux

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Les Naturalistes ont envoyé aux 21 candidats du premier tour une lettre leur rappelant les grands enjeux environnementaux : réchauffement climatique, érosion de la biodiversité, épuisement des ressources naturelles, transition énergétique. À partir de là, l’association leur demandait leur position pour protéger les littoraux et les populations qui y vivent, enrayer la régression de la biodiversité et replanter de la forêt, réduire la consommation (parfois le gaspillage) de ressources naturelles, réduire rapidement la part des hydrocarbures dans notre consommation énergétique.

Seuls 5 candidats sur 21 ont répondu, souvent très tardivement (Mansour Kamardine, Ramlati Ali, Elad Chakrina, Mohamed Moindjié, auxquels se rajoute ce jeudi matin Théophane Narayanin). « Est-ce significatif du désintérêt de la majorité des candidats sur les enjeux climatiques et leurs conséquences à Mayotte ? », s’interroge la structure environnementale.

Mansour Kamardine entend « freiner la déforestation et replanter », notamment sur le littoral. Il propose « une double compensation environnementale » (pour un hectare d’aménagement collectif, réhabiliter deux hectares rendus à la nature). Soucieux des risques de submersion marine, il suggère de « déplacer l’habitat littoral situé sur des zones à risque vers des emprises sécurisées » et « renforcer la vigilance et l’information des populations concernées ». Il formule plusieurs propositions pour réduire la consommation d’énergies fossiles (installer systématiquement des dispositifs solaires sur les bâtiments publics et collectifs, faire de Mayotte un territoire expérimental de voies de production alternative d’énergie bas carbone, développer les transports collectifs).

Pour Théophane Narayanin, les actions à prioriser sont la gestion des ressources, et notamment la ressource en eau, ainsi que le développement des énergies alternatives renouvelables. Concernant la déforestation, « ce sont effectivement 40% des forêts qui ont disparu du fait d’une pression forte exercée sur le patrimoine naturel ».

Les Naturalistes se gardent de tout commentaire à ce stade : « C’est aux électeurs de faire leur choix. Nous serons cependant vigilants dans les mois à venir pour vérifier la mise en œuvre de ces engagements. »

Réseau ferroviaire : le Département s’inspire de l’expérience de la Corse

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Le projet porté par le conseil départemental de Mayotte (2021-2028) fait de la mobilité et des déplacements l’un des enjeux majeurs de la mandature. Le réseau ferroviaire fait partie de réponses possibles de long terme sur lesquels les élus auront à trancher au regard des éléments d’une future étude de faisabilité (coût, freins et atouts). Une délégation de Mayotte conduite par le 1e vice-président Salime Mdéré (infrastructures), de la conseillère départementale de Labattoir Maymounati Moussa Ahamadi et d’un cadre départemental s’est donc rendue deux jours en Corse à l’invitation de la collectivité. Ils ont notamment été reçus par Flora Mattei, la présidente de l’office des transports de Corse, Hyacinthe Vanni, le président de la SAEML (société anonyme d’économie mixte locale) Chemins de Fer, et par Jean-Baptiste Bartoli, le directeur général, qui leur ont témoigné un grand intérêt.

Les deux territoires présentent des caractéristiques similaires (géographiques et démographiques) qui permettent un échange intéressant pour enrichir l’expérience envisagée à Mayotte. Outre une présentation de la SAEML Chemins de Fer de la Corse, une visite du Poste Commande Centralisée (PCC) à Bastia, des ateliers de maintenance matériels roulants à Casamozza, cette rencontre comprenait un point presse (relayée par les quotidiens Corse notamment) et s’est conclue par un échange avec la maire de l’Île Rousse, Angèle Bastiani, également conseillère exécutive en charge du tourisme. Les deux élus départementaux ont également emprunté la ligne N7. Cette visite et ses enseignements complètent les données déjà recueillies que viendra compléter une étude chargée, le moment venu, de prendre en compte l’ensemble des caractéristiques pour Mayotte.

Ateliers d’initiation aux traditions de beauté de Mayotte

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Vous souhaitez découvrir les secrets de beauté traditionnelle ou tout simplement, vous détendre entre amis ou en famille ? Prenez part aux différents ateliers d’initiation proposés par l’office de tourisme du Centre-Ouest ce samedi 18 juin, de 9h à 12h au pôle d’excellence turale de Coconi. Au programme : initiation au henné avec Zamart & Henné ; coiffure et maquillage d’antan avec Taambati ; soins du corps, bien-être et gommage traditionnel avec Aromaoré. Les ateliers sont payants et ouverts à tout public. Nombre de participants : 15 personnes maximum par atelier. Durée : 1h30 à 2h. Tarifs : 17 euros/adulte, 5 euros/enfant. Inscription dès maintenant sur https://urlz.fr/im0f. Pour plus d’informations, contactez le 02.69.61.59.72 ou le 06.39.21.41.82 ou par courriel à s.mohamed@tourisme-centreouest.yt.

Une matinée de dépistage de l’hypertension et du diabète

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Ce jeudi 16 juin, l’agence régionale de santé a organisé une matinée de dépistage de l’hypertension et du diabète pour ses agents. Du 13 au 17 septembre, une campagne gratuite similaire sera proposée pendant toute une semaine sur l’ensemble du territoire. L’objectif est de dépister le plus tôt possible les personnes hypertendues et diabétiques, car il s’agit de maladies longtemps silencieuses et à risque de développer des complications cardiovasculaires. Ce temps de dépistage sera également l’occasion d’informer la population sur les comportements à adopter pour prévenir le diabète, l’hypertension et les maladies cardiovasculaires.

Un partenariat avec le conservatoire botanique du Mascarin en réflexion

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Conseillère départementale de Bandraboua, Nadjima Said représente officiellement l’île aux parfums au sein du conservatoire botanique du Mascarin (CBM), qui siège à Saint-Leu à La Réunion. Accueillie la veille par la délégation de Mayotte à La Réunion, l’élue départementale a rencontré le bureau de cette association qui mène des missions de connaissance, de conservation, d’expertise et de sensibilisation au service de la flore sauvage, des végétations et des habitats naturels.

Accompagnée de la responsable de l’antenne de Mayotte, Amélie Van-Semert, Nadjima Said a pu échanger avec la conseillère départementale Brigitte Absyte, la conseillère régionale Évelyne Corbière, respectivement 1ère et 2ème vice-présidente de cette association ainsi que son président Maxime Assoune, et toute son équipe administrative. Au cœur de ces discussions, un projet de convention de partenariat entre le Département de Mayotte et le CBN, dont les modalités devront être discutées. Membre avec La Réunion et les îles éparses, Mayotte compte une flore singulière encore méconnue, mais déjà menacée. Créer les voies et moyens d’un partenariat renforcé, tel est l’objet de cette mission qui illustre l’engagement résolu de la collectivité pour sa biodiversité. Le président Ben Issa Ousséni doit rencontrer prochainement ses homologues du Département et de la Région Réunion, et ces questions figureront notamment à l’ordre du jour.

Formation : le conservatoire national des arts et des métiers ouvre une nouvelle licence

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Le conservatoire national des arts et des métiers à Mayotte ouvre pour la rentrée universitaire 2022- 2023, une licence de comptabilité, contrôle, audit en alternance. Cette formation de niveau bac+3 s’adresse aux titulaires d’un bac+ 2 en comptabilité ou en gestion. Les débouchés de la formation : collaborateur en cabinet d’expertise comptable ou d’audit ; contrôleur de gestion, auditeur interne junior, trésorier junior ; comptable junior en entreprise. Pour toute information complémentaire et pour les modalités d’inscription, adresser un mail aux adresses mails suivantes : cnam.mayotte@gmail.com ou may_cnam@Lecnam.net.

Youssouffa – Narayanin, une guerre acharnée au Nord

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Estelle Youssouffa et Théophane Narayanin, probablement le duel que personne n’attendait pour ces élections législatives à Mayotte. Collectif des citoyens de Mayotte pour l’une, entreprise du BTP pour l’autre, les deux n’ont aucune expérience en politique, réussissant pourtant là où de nombreux politiciens ont échoué. Candidats à la première circonscription de Mayotte, les finalistes sont déterminés à être le ou la prochaine député·e du 101ème département de France, et cela coûte que coûte.

Flash Infos : Vous avez battu des politiciens de longue date et des candidats soutenus par des partis politiques. Est-ce une surprise pour vous ?

FI---itv-croisée-Youssouffa-NarayaninThéophane Narayanin : Non pas du tout ! Je l’ai dit dès le premier jour que j’y arriverai. La surprise est d’être face à Madame Youssouffa. Je pensais plutôt être en face d’Issihaka Abdillah ou Ahamadi Boura. Mais dans tous les cas, je me voyais au deuxième tour, au regard de l’engouement de la population pour ma candidature. Je rappelle que je ne suis pas un politicien et que nous avons fait seulement deux semaines de campagne contrairement aux autres. Nous avons fait en deux semaines ce que certains ont fait en deux mois, cela montre déjà une certaine efficacité. Nous nous parlons aux gens, nous leur parlons d’économie. Nous leur disons que ce n’est pas avec un carton de mabawas ou un billet de 50 euros que l’on fait une vie. Il faut au moins un salaire dans les foyers, il faut du travail et c’est ce que les gens ont beaucoup apprécié. La population veut retrouver sa dignité à travers le travail.

FI---itv-croisée-Youssouffa-NarayaninEstelle Youssouffa : Depuis le départ, depuis que je suis en campagne nous travaillons pour que je sois élue. Notre espoir et toute notre stratégie c’est pour me mener à la victoire. C’est aussi le travail de terrain qui paye. C’est une campagne qui est orientée vers la proximité et qui répond à nos enjeux, c’est-à-dire la cherté de la vie, les infrastructures, la lutte contre la violence qui transforme Mayotte en enfer. Nous sommes dans le concret. Je pense que c’est un message qui fait écho et qui répond à ce que les Mahorais attendent. Nous sommes honorés de la confiance qu’ils nous accordent. Ce qui a fait la différence avec les autres, c’est le travail de terrain et le travail de longue haleine. Nous ne pouvons pas faire une campagne éclair sur des sujets aussi importants. Aller à la rencontre des électeurs et les écouter ça prend du temps, ça ne se fait pas en quelques jours. Il faut construire un programme cohérent et ancré dans le réel.

FI : Le 12 juin, les électeurs se sont fortement abstenus. Comment procédez-vous pour les inciter à aller voter pour vous le 19 juin ?

T.N. : Je pense que c’est psychologique. Les gens ne voient plus l’intérêt d’aller voter. Aujourd’hui, voter est devenu accessoire, contrairement aux générations de nos parents. C’est à nous de les mobiliser, de faire en sorte qu’ils s’intéressent à notre programme. Mais je pense que ce fort taux d’abstention aurait pu être évité s’il n’y avait pas tout ce désordre entre Majicavo, Koungou, Trévani, etc. Ça a été une semaine très difficile. Quand nous faisions nos meetings, pour rentrer à Longoni nous devions passer par Tsingoni, donc les personnes qui voulaient assister aux meetings n’allaient pas faire le tour de l’île pour venir nous écouter. Ces affrontements ont perturbé la campagne, cela a créé beaucoup de psychoses et je pense que ça justifie en partie l’abstention.

E.Y. : Nous avons lancé un appel massif à la mobilisation. Nous organisons des meetings pour mobiliser, rassembler et marteler la question des enjeux de cette élection. Sur les cinq prochaines années vont être débattues les questions de l’avenir du port de Longoni, le positionnement de Mayotte sur le projet gazier, les retraites, la vie chère, la santé… Je pense qu’en prenant le temps de parler aux électeurs et d’expliquer les enjeux nous pouvons mobiliser. Il faut aussi dépasser cette attitude de ne pas faire campagne ou de faire campagne à moitié. Mon électorat s’est mobilisé parce que nous travaillons. De plus, les enjeux de cette élection ont changé avec Monsieur Narayanin au second tour.

FI : Que pensez-vous de votre adversaire ?

T.N. : Les gens qui me manquent de respect, je ne les aime pas. On m’a appris à respecter les autres et je le fais, mais à partir du moment où quelqu’un ne me respecte pas je l’évite et je ne l’aime pas. C’est le cas avec Madame Youssouffa. Je souhaite qu’elle se rattrape parce qu’elle est vraiment mal partie. Si elle avait été correcte avec moi, j’aurais même pu envisager un désistement. Mais je n’aime pas sa façon de faire, elle s’est fâchée avec tout le monde, elle s’est donnée en spectacle quand le président de la République est venu à Mayotte. Aujourd’hui, elle vend un fantasme qu’est la vague migratoire. Je pense qu’elle a fait le plein des voix. Je promets ma victoire et je suis tellement sûr de moi que je sais que je vais gagner avec au moins 1.000 voix d’écart. Elle a retourné la population contre elle, son arrogance et son assurance artificielle ne peuvent pas prospérer. Je pense que je suis beaucoup plus mahorais qu’elle. Je l’ai beaucoup aidée, à un moment donné ça frisait la raquette et j’ai dit stop. Être face à elle n’est pas du tout ce que je souhaitais, je me voyais bien face à Issihaka Abdillah, qui est un homme propre et intègre. Maintenant, je suis face à elle, j’accepte, nous ferons les choses proprement.

E.Y. : Je n’ai pas de commentaire à faire sur Monsieur Narayanin. C’est un repris de justice, il a un casier judiciaire et il se présente à l’élection pour obtenir l’immunité parlementaire. Il est mis en examen pour association de malfaiteurs. Je pense que Mayotte mérite mieux et certainement pas un patron qui veut faire avancer ses affaires au palais Bourbon. Il est important de rappeler que La Réunion n’a pas besoin d’avoir un député supplémentaire. Mayotte, par contre, a besoin d’avoir un enfant du pays pour défendre ses enjeux.

 

Retrouvez l’intégralité de cette interview dans le numéro 1004 de Mayotte Hebdo.

Notre baromètre des idées des candidats du deuxième tour à Mayotte

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Il ne reste que deux jours avant déterminer quels seront les députés de Mayotte de cette nouvelle législature. Des alliances (voir par ailleurs) se sont nouées et la campagne s’est intensifiée cette semaine. Mais qu’en est-il des programmes ? Pour éclairer les électeurs sur les idées des candidats, la rédaction a réalisé un baromètre sur sept questions importantes à Mayotte. Des avis subjectifs ? Sans doute, mais elles traduisent l’importance de chaque thème développé par les candidats.

Réduire la vie chère

C’est le thème privilégié par le chef d’entreprise Théophane « Guito » Narayanin. Le patron évoque souvent le prix de l’eau lors de ses interventions et les problématiques de vie chère amplifiées ces derniers temps par l’inflation. Les candidats partagent un point commun, ils demandent tous un alignement des droits sociaux des Mahorais sur la métropole.

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Développer les infrastructures

Hôpital, université, développement du port, projet gazier dans le canal du Mozambique, réseau d’eau potable… Les chantiers à venir ou promis ne manquent pas selon les candidats. Sur la piste longue de l’aéroport par exemple, un sujet remis souvent sur le tarmac, tous y sont favorables.

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Lutter contre l’immigration clandestine

Vue comme la candidate anti-immigration clandestine, Estelle Youssouffa aborde ce sujet fréquemment. Elle demande de renforts à la fois matériels et humains pour endiguer les flux migratoires. Ce que proposent également les deux candidats du sud. Théophane Narayanin aborde peu la question du contrôle, préférant celle de la coopération.

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Renforcer la coopération avec les Comores

Dans la lutte contre l’immigration, Estelle Youssouffa ne se montre pas favorable à une coopération avec les Comores. Elle dit même « refuser que Mayotte soit l’otage de la politique intérieure comorienne ». Si Issa Issa Abdou indique que la diplomatie a un rôle à jouer, son concurrent, Mansour Kamardine, est plus ferme sur le sujet. Théophane Narayanin privilégie une aide au développement d’infrastructures comoriennes, arguant que la santé et l’éducation poussent de nombreux Comoriens à prendre le bateau.

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Mettre fin à l’insécurité

Trois candidats font de l’insécurité un thème central de leurs campagnes en demandant plus de renforts et d’outils judiciaires. Ne préférant pas s’engager sur les moyens, Théophane Narayanin promeut l’insertion par le travail pour sortir les jeunes de la délinquance.

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Privilégier la formation

Mansour Kamardine, son rival Issa Issa Abdou et Théophane Narayanin encouragent le développement de formations sur l’île afin de répondre à la fois aux besoins économiques de l’île et à l’exode de jeunes Mahorais qui ne reviennent pas toujours une fois leurs diplômes en poche. Le deuxième par exemple est pour la création d’une faculté de médecine sur l’île, le département étant le moins bien doté de France.

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Préserver l’environnement

C’est le parent pauvre de la campagne des législatives. Le sujet de l’environnement a été relégué souvent au second plan par les candidats mahorais. C’est une habitude quand des sujets régaliens préoccupent d’abord les électeurs. Hormis des déclarations d’intention et quelques vagues idées lancées sur l’énergie solaire, peu de mesures ont été promises ces dernières semaines.

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La couture comme fil conducteur vers l’insertion et l’emploi

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Fourhia, élève du cours de couture coud un costume pour le spectacle de fin d'année de l'école du civisme.

Au sein de la maison de quartier intercommunale Dagoni La Vigie, chaque semaine les volontaires viennent apprendre les rudiments de la couture. Un atelier qui répond aux vocations de sa structure d’accueil que sont l’apprentissage et la diffusion populaire des savoir-faire artisanaux.

Aiguilles, épingles, fils, ciseaux, mètres ou encore machines à coudre, les apprentis de la maison de quartier intercommunale Dagoni La Vigie ont tout le matériel nécessaire pour se tisser un avenir radieux. Leur professeur, Mohamed Chambeni, aborde avec eux les bases de cet art ancestral. Un bon moyen pour les élèves d’obtenir par la suite un métier et s’insérer dans la société.

“Nous avons commencé cet atelier il y a trois mois”, explique Mohamed Chambeni, couturier professionnel et médiateur social. “Aujourd’hui, nous travaillons à l’élaboration de costumes pour le spectacle de fin d’année des élèves de l’école du civisme.” Entrepreneur la semaine et professeur les week-ends, il partage sa passion et ses connaissances. “J’ai d’abord été formé à la création de vêtements pour hommes avant d’apprendre à en confectionner pour les femmes”, détaille le professionnel de la mode. Ses apprentis quant à eux se plongent directement dans le grand bain. Jupes, chemises, pantalons… En quelques heures de cours, ils abordent tous les modèles et tous les styles.

Une formation aux multiples aspects

Si la couture demande dextérité et créativité, les élèves doivent également maîtriser quelques bases théoriques. “Nos élèves doivent avoir un minimum de bagages mathématiques pour faire des additions rapides et en français pour lire les fiches de cours”, expose-t-il en montrant du doigt les documents. Découper à la bonne taille, prendre les mesures sur un mannequin et créer un vêtement qui épouse parfaitement ses formes, voilà qui demande beaucoup de concentration. Dans le calme de la classe où seul résonne le bruit des machines à coudre, Fourhia sourit une étoffe à la main. “J’aime beaucoup faire cela. La couture me passionne et j’adorerais en faire mon métier”, partage l’habitante de Pamandzi. Si elle avoue n’avoir jamais touché à une machine à coudre avant de débuter cet atelier, elle n’imagine plus sa vie sans cette activité. “Ce que je préfère, c’est créer des vêtements pour moi et ma famille”, s’exclame la jeune femme.

Travail d’équipe et objectifs

D’ici le 30 juin, les couturiers de La Vigie devront réaliser pas moins de vingt costumes pour habiller les enfants des deux classes de l’école du civisme. En seulement deux heures par semaine, la tâche est ardue mais leur professeur croit en leurs capacités. “Chaque week-end, on accueille une dizaine de personnes, hommes et femmes désireux d’en apprendre davantage. Certains ne connaissaient rien de la couture avant d’intégrer ce cours et je suis très fier de leur progression”, se félicite Mohamed Chambeni. Si cette formation aborde les bases de la discipline, ici, tous espèrent pouvoir par la suite se professionnaliser en devenant salariés dans des entreprises ou en créant, pourquoi pas, leur propre enseigne.

Les Journées Européennes de l’Archéologie, c’est ce samedi à Acoua

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Collier de perles découvert dans la nécropole d’Antsiraka Boira. Crédit : Martial Pauly

La 9ème édition des Journées Européennes de l’Archéologie s’est tenue toute la semaine à Acoua pour les scolaires. La journée dédiée au grand public se tiendra ce samedi 18 juin dans la même commune avec une inauguration dès 9h30 par les élus. Bacs de fouilles, céramologie et perles de l’océan Indien sont notamment au programme de ce rendez-vous qui permettra au grand public de découvrir les bases de l’archéologie à Mayotte.

Qui n’a jamais rêvé lorsqu’il était enfant de devenir archéologue ? Les Journées Européennes de l’Archéologie permettent chaque année aux scolaires et au grand public de découvrir les secrets de ce métier passionnant. Pour cette année 2022, l’évènement se déroule dans la commune d’Acoua. Un choix qui ne s’est naturellement pas fait par hasard puisque c’est là qu’a été découverte la nécropole d’Antsiraka Boira, datant du XIIème siècle, qui a permis aux archéologues d’approfondir leurs connaissances du passé de l’île aux parfums.

Ces derniers y ont notamment trouvé les désormais célèbres « perles d’Acoua », stars récurrentes des ateliers dédiés à l’archéologie au Musée de Mayotte. Elles feront d’ailleurs cette année encore partie des animations permanentes qui seront menées de 9h à 11h et de 13h30 à 16h avec les bacs de fouille et l’atelier céramologie. Une exposition intitulée « l’archéologie australe » donnera également au public la possibilité d’en savoir davantage sur les principales découvertes archéologiques réalisées ces dernières années à Mayotte et dévoilera les différents métiers qui composent cette discipline.

Une conférence sur l’archéologie préventive à Mayotte

La journée sera enrichie de 11h à 12h par une conférence de Marie-Hélène Jamois sur « l’archéologie préventive à Mayotte ». Cette discipline est d’autant plus importante que, depuis 2010, le ministère de la Culture a confié la coordination et la promotion de ces journées dédiées à l’archéologie à l’institut national de recherches archéologiques préventives. Archéologue responsable de la fouille préventive de Koungou-Longoni, Marie-Hélène Jamois présentera les objectifs du tout dernier chantier de fouilles ouvert ce mardi 7 juin à Longoni. Le rectorat souhaite en effet construire un lycée des métiers et du bâtiment à cet emplacement où se trouvent les restes d’une ancienne usine sucrière.

L’équipe de l’INRAP se charge donc du dégagement des ruines enfouies afin d’en réaliser un plan par la technique de la photogrammétrie (technique pour déterminer les dimensions et volumes des objets à partir de mesures effectuées sur des photographies montrant les perspectives de ces objets). Un inventaire sera dressé et les objets les plus significatifs seront conservés. Enfin, une étude archivistique retracera l’histoire de l’usine et de ceux qui y ont travaillé. Ces données seront regroupées dans un rapport mis à disposition des habitants de Mayotte.

Pour les personnes souhaitant en savoir davantage sur les découvertes archéologiques du territoire, une offre numérique est disponible dans la revue archéologique en ligne AdlFI (Archéologie de la France-Informations). Les curieux y trouveront notamment le dernier bilan 2019-2020 du service régional de l’archéologie (SRA), les dernières découvertes faites à Dzaoudzi et un résumé de toutes celles effectuées ces dernières années sur l’île au lagon. Une mine d’or pour celles et ceux qui souhaitent plonger dans les arcanes de son passé si complexe !

Un coup de boost de 3.000 euros pour sept sportifs du collège de Koungou

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« Je suis très fier de donner le top départ pour le voyage de nos jeunes en métropole », lâche avec une pointe d’émotion, Gérard Chané, le principal du collège de Koungou. Ce dimanche 19 juin, Echat, Bichara, Mayra, Nasri, Bahedja, Amine et Ben-Nayoune s’envolent pour l’Hexagone et plus particulièrement pour Montargis afin de participer au championnat de France de l’union nationale du sport scolaire (UNSS). Les élèves de 6ème et 5ème espèrent faire bonne figure dans les épreuves d’athlétisme et de handball. « Vous démontrez qu’on peut surmonter les difficultés. Vous êtes l’image vivante de la résilience. »

Un message d’espoir partagé par Louhenvelle Delalande, conseillère municipale de Koungou en charge de la scolarité. « Malgré toutes les perturbations subies ces derniers mois, ces dernières semaines, le sport est ouvert à tous et permet de réussir. » Si la municipalité soutient déjà financièrement l’association sportive tout au long de l’année, elle a décidé de la récompenser un peu plus en remettant aux collégiens un chèque de 3.000 euros ce jeudi en fin de matinée. L’occasion pour les deux accompagnateurs, Nina Béguin et Yann Lepelletier, de remettre à leurs poulains un sac personnalisé, comprenant une gourde, une paire de chaussures « pour courir vite », une casquette et un imperméable.

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De quoi agrémenter la tenue sportive complète offerte par la mairie et portée par toute la troupe à la veille de ce déplacement historique. En retour, tous promettent d’envoyer quotidiennement une vidéo pour relater leurs exploits. « À Koungou, on a tout pour réussir », prévient Gérard Chané. « Et pour gagner », insiste même Louhenvelle Delalande. La balle est désormais dans le camp de Echat, Bichara, Mayra, Nasri, Bahedja, Amine et Ben-Nayoune…

Crash du vol d’Ab Aviation aux Comores : L’assureur et le propriétaire de l’avion comparaîtront le 11 Août

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Ab aviation cherche à écourter le délai de deux mois prévu dans le code de procédure civile  pour une assignation en garantie, afin que Fly Zanzibar qui lui avait loué l’aéronef ainsi que son assureur, Phoenix puissent être auditionnés le plutôt possible. S’agissant du référé en provision intenté par les proches des victimes, il a été renvoyé au 23 juin prochain par le juge de référé , le temps que toutes les parties échangent les écritures.

La première action intentée en justice suite  au crash du vol d’Ab Aviation, survenu le 26 février dernier s’est ouverte hier devant le président du tribunal de Moroni. La compagnie, les proches des victimes ainsi que l’agence nationale  de l’aviation civile et de la météorologie(Anacm), étaient tous devant le juge ce jeudi. Cette assignation en référé enclenchée par les proches des victimes visent principalement le transporteur, à savoir Ab Aviation. Si Me Foutoum Barwan, conseillère de la compagnie dans cette affaire a confirmé avoir reçu dans un délai raisonnable l’assignation elle a révélé par ailleurs  avoir demandé le report de l’audience. Elle a avancé ses raisons.  » Le premier réflexe qui nous revient dans pareilles circonstances est d’assigner l’assureur et le propriétaire de l’avion « , a-t-elle  expliqué, rappelant qu’Ab Aviation n’est qu’un locataire. Ainsi, la compagnie Fly zanzibar et Phoenix, respectivement propriétaire de l’avion et assureur sont attendus  à Moroni le 11 août.

Deux mois

Étant localisés à  Dar es Salam, Phoenix et Fly Zanzibar disposent de deux mois pour se préparer et répondre aux convocations.  » Le confrère d’en face n’a pas fait d’objection. Ab aviation reconnait que la doléance des familles est légitime, mais ne dispose pas les moyens de verser les 650 millions de francs comoriens. Nous avons tous donc  intérêt à ce que l’assureur soit là pour  l’indemnisation se fasse. Voilà pourquoi, on a fait appel à lui et au propriétaire », a poursuivi l’avocate avant d’annoncer qu’elle comptait saisir le juge pour qu’il abrège un peu ce délai de 2 mois accordé à ces deux entités.  Pour la procédure de référé dont l’audience se tenait hier, elle a été renvoyée au 23 juin prochain.  Les huit familles derrière la procédure, réclament des provisions qui s’élèvent à  1 millions d’euros, qui auraient dû être versés aux proches au lendemain de l’accident pour leurs besoins. De l’argent qui revient aux 101 ayants droit, à raison de 10 000 euros par tête qui doivent  visiblement s’armer de patience. Contacté hier dans l’après-midi, Me Said Mohamed Said Hassane, avocat des proches des victimes,  a énuméré une des raisons évoquées par le président du tribunal pour ajourner l’audience.  » Le magistrat a vérifié si tout le monde était là avant de demander à toutes les parties, notamment les avocats d’échanger les écritures et les pièces qu’ils disposent d’ici le 23. S’ il y a des démenties, elles seront examinées ce jour-là« , a clarifié, l’avocat de la partie civile qui considère que le renvoi décidé par le président était tout à fait normal.

Phase préliminaire

Selon lui, nous sommes dans les phases préliminaires d’une procédure qui pourrait nécessiter la tenue de nombreuses audiences.  Pour rappel à la barre, il n’y aura  pas que la compagnie Ab aviation. L’agence nationale  de l’aviation civile et de la météorologie est citée en intention forcée, en sa qualité de gendarme de l’aviation aérienne comorienne. Et hier, on a appris qu’elle sera désormais  représentée par  Me Azad Mzé, ancien procureur  de la République sous le premier mandant d’Azali Assoumani. Notons que cette ordonnance en référé sera donc la première action en civile qui concerne le terrible crash survenu, le 26 février dernier. Ce jour-là, vers 12h40, un aéronef de la compagnie Ab aviation, en partance de l’aéroport international de Hahaya à destination de Moheli disparaissait des radars. Au total 14 personnes dont 12 passagers et 2 membres d’équipage d’origine tanzanienne ont péri en mer. Ni l’épave encore moins les corps n’ont jusqu’ à présent été retrouvés.  Aucune enquête technique n’a officiellement permis de déceler les causes de cet accident qui continue de ternir l’image de la compagnie Ab aviation.

Pas moins de 700 élèves du collège de Kwalé confinés

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De graves affrontements ont éclaté à l’extérieur du collège de Kwalé ce jeudi 16 juin en début d’après-midi, vers 13h45. Si ces derniers n’ont pas pris pour cible l’établissement scolaire, la direction a décidé de confiner, peu après 14h, « par précaution » les quelque 700 élèves présents dans l’enceinte, indique le recteur, Gilles Halbout. « Nous ne savons pas exactement où est l’épicentre ni les causes. »

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Hasard de l’histoire, les candidats au concours de recrutement de professeurs des écoles se trouvent également sur les lieux où ils passent leurs oraux depuis ce mercredi. « Ils ont été relocalisés à l’extrémité la plus éloignée des gaz lacrymogènes », poursuit le responsable de l’académie. Selon nos informations, la tension semble baisser légèrement, mais les forces de l’ordre déployées sur place et le rectorat restent vigilants pour sécuriser au maximum la sortie des collégiens.

Plan de reprise Covid-19 : un budget de 4.545.000 euros pour soutenir la reprise de l’activité économique

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Une réunion de restitution du bilan intermédiaire du plan de reprise des activités économiques mis en place durant la crise liée au Covid-19 a eu lieu ce mercredi 15 juin, organisée par le conseil départemental à travers la direction du développement économique et de l’innovation (DDEI) dans les locaux de l’agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM), en présence notamment de la 5ème vice-présidente chargée du développement économique et de la coopération décentralisée, Bibi Chanfi, des structures pilotes et acteurs ayant contribué à la mise en place du plan.

L’objet de ce point d’étape était avant tout de permettre aux acteurs de mesurer l’impact des actions engagées par le Département pour contrer les effets de la crise sanitaire sur le monde économique. Un programme d’une telle ampleur exige effectivement un retour d’expérience, qui commence dès à présent par la mesure du résultat des actions. Le plan de reprise agit principalement pour le tourisme, via des chèques consommation, l’exonération de loyers dans les concessions du département (plaisance et marché), la prise en charge de loyers de mars à décembre 2020 pour des entreprises installées à l’aéroport, le soutien à l’économie sociale et solidaire (ESS) par l’aide aux investissements productifs et à l’acquisition du kit hygiène et sécurité contre le Covid-19, l’aide à la consolidation des emplois salariés, le soutien aux petits commerces, avec la mesure phare du « Douka 2.0 » (accompagnement à la modernisation de 250 petits commerces en 2020 et 2021), la mise en place d’une cellule administrative et comptable et l’aide aux pêcheurs (bons de glace).

Au total, le conseil départemental a engagé un budget de 4.545.000 euros pour soutenir la reprise de l’activité économique à partir d’octobre 2020. 100.000 euros ont été consacrés au secteur de la pêche, 160.000 euros pour le BTP, 1.470.000 euros pour le commerce, 2.515.000 euros pour le tourisme et 300.000 euros pour l’économie sociale et solidaire. La restitution finale de ce plan de reprise Covid-19 aura lieu en 2023.

Des réductions allant jusqu’à 100 euros par enfant avec Corsair

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Depuis le 15 juin et jusqu’au 3 juillet, Corsair propose des réductions de 100 ou de 50 euros par enfant, aux familles qui voyagent avec la compagnie aérienne. Une bonne opportunité pour assouvir ses envies d’ailleurs : https://www.flycorsair.com/fr/offre-famille. Ainsi pour tout achat d’un vol aller-retour dans une destination Corsair (métropole, Antilles, océan Indien, Canada, Afrique), une réduction de 100 euros est appliquée sur le billet des enfants/jeunes (l’offre est accessible aux passagers enfants uniquement s’ils voyagent avec au moins un adulte), âgés entre 2 et 25 ans. La réduction est de 50 euros pour l’achat d’un aller simple. Une famille réservant un vol aller-retour avec deux enfants bénéficiera ainsi d’une réduction de 200 euros sur son voyage. Une opportunité de décoller en bonne compagnie et de bien commencer les vacances.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes