Depuis le mois de juin, les effectifs de la gendarmerie mobile à Mayotte ont augmenté. Alors que trois escadrons assurent d’habitude des missions de sécurisation et de lutte contre l’immigration clandestine, un quatrième avait été envoyé en juin suite aux rixes répétées dans les villages de Koungou et Majicavo. Un jeune de 18 ans avait été notamment tué par arme blanche le 6 juin et plusieurs gendarmes avaient été blessés au cours des affrontements avec les bandes. Ces renforts provisoires avaient pour but de « restaurer l’ordre républicain » selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et l’éphémère ministre de l’Outre-mer, Yaël Braun-Pivet.
Après presque deux mois sur l’île, l’escadron de Dugny composé de 72 gendarmes laisse sa place à un autre de Mayenne. Il est intégré dans le groupement tactique de gendarmerie mobile IV/2 Limoges, commandé par le colonel Laurent Audoin. Ce mercredi 10 août, les militaires ont été accueillis à Pamandzi par le général Olivier Capelle, commandant la gendarmerie de Mayotte, et Marie Grosgeorge, directrice de cabinet du préfet de Mayotte, qui leur ont exposé les enjeux de leur mission dans le département.