Les minimes garçons de l’association sportive du collège de Passamaïnty ont remporté la médaille de bronze aux championnats de France UNSS (union nationale du sport scolaire) du relais 4×60 mètres qui se sont tenus les 13 et 14 juin derniers à Bourges. Anlly Moudhuir Eddine, Belmojndjide Latuf, Fahalou Hamidou et Anliyaou Loutoufi se sont hissés sur la troisième marche du podium en 28’’24, quatre centièmes devant le collège de Toulouse. Cela faisait quatorze ans qu’une équipe mahoraise n’avait réalisé un tel exploit. Les minimes filles n’ont pas non plus démérité et se sont classés 14ème sur 26 équipes engagées. Les athlètes seront reçus ce jeudi à 7h15 à l’aéroport de Dzaoudzi.
Des activités sportives dans le cadre de la semaine pour la qualité de vie au travail
Initiée en 2003 par l’agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT), la semaine pour la qualité de vie au travail offre chaque année un temps privilégié pour sensibiliser le plus grand nombre à ces enjeux. La première édition de cet événement au sein de l’agence régionale de santé se tiendra du 20 au 24 juin prochain, et aura pour thème “Sport et cohésion d’équipe”.
Pendant une semaine, plusieurs activités seront proposées aux agents de l’ARS gratuitement, telles que la marche, la boxe, le foot, le pilate, le volleyball ou encore le fitness. Cet évènement se déroulera en partenariat avec le comité régional olympique et sportif de Mayotte.
L’association Kaza donne une seconde vie aux ordinateurs
Engagée dans l’animation de proximité et la médiation numérique depuis plusieurs années, Kaza va lancer un atelier et chantier d’insertion numérique le mois prochain. Un nouveau défi pour l’association et une première pour le territoire de Mayotte. Au travers de son ACI, la structure va collecter auprès de partenaires publics et privés ou de particuliers, du matériel informatique usagé. Celui-ci est par la suite acheminé dans ses ateliers à Barakani, où il sera reconditionné et contrôlé avant d’être mis en vente à des prix accessibles aux professionnels comme aux particuliers.
Cette organisation s’appuie sur l’embauche de six jeunes demandeurs d’emploi qui seront accompagnés vers le monde du travail grâce à un encadrement technique spécifique. Ils apprendront à collecter, conditionner, contrôler et vendre du matériel informatique usagé. Cette démarche vertueuse de valorisation par le réemploi portée par Kaza répond de manière opérationnelle aux valeurs fortes du développement durable. Elle participe ainsi concrètement à la promotion de l’économie circulaire (collecte, valorisation et redistribution de déchets).
En allongeant sa durée de vie de quatre à huit ans, un ordinateur reconditionné équivaut à 473 kg de CO2 économisés ainsi que 3.500 litres d’eau et d’autres minerais précieux. Pourtant, 80% des équipements informatiques qui quittent une entreprise peuvent être réutilisés et pas seulement recyclés, et 1.000 ordinateurs réemployés permettent la pérennisation d’un emploi.
Donnez votre avis sur le plan climat climat air énergie territorial de la communauté de communes du Sud
Conformément aux dispositions de la loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte, la communauté de communes du Sud de Mayotte, établissement public de coopération intercommunale de plus de 30.898 habitants regroupant quatre communes (Bandrélé, Chirongui, Kani-Kéli, Boueni) s’est engagé dans l’élaboration de son plan climat air énergie territorial (PCAET), depuis le 13 novembre 2018.
Le PCAET est soumis à « évaluation environnementale » et donc à « consultation du public » durant la période du 21 juin au 21 juillet 2022. Le dossier comprend le diagnostic territorial air-énergie-climat, la stratégie territoriale et plan d’action, les fiches actions (70 actions au total sur six ans), l’évaluation environnementale stratégique, le résumé non technique, l’avis du CDM et l’avis de l’autorité environnementale. Le principal objectif est de recueillir les observations des citoyens et des organismes du territoire sur les différentes composantes du projet de planification stratégique afin d’enrichir les actions à mettre en œuvre dans les six ans avenir.
Vous pouvez ainsi donner votre avis sur le site internet de la communauté de Ccommunes du Sud (www.ccsud.yt), sur la page Facebook ccsud.mayotte, par mail à environnement@ccsud.yt, sur le registre des avis mis en place dans les différentes communes membres (Bandrélé, Chirongui, Boueni, Kani-Kéli..) et à la CCSud , durant les horaires habituels d’ouverture, mais aussi sur le lien
Deux jeunes filles kidnappées et violées dans un quartier de M’Tsapéré

Ces deux dernières semaines, l’inquiétude gagne Bonovo, le quartier sur les hauteurs de M’Tsapéré. Les habitants ont appris récemment que deux très jeunes filles ont été emmenées au milieu de la nuit et violées. Le dernier fait date de dimanche à lundi et concerne une victime âgée de 8 ans. Son père raconte.
Bonovo, ce morceau excentré de M’Tsapéré où vit une forte communauté comorienne, n’est plus tranquille depuis que deux jeunes filles ont été enlevées dernièrement. Dans la nuit de dimanche à lundi, le père de la dernière victime raconte qu’il a été appelé au milieu de la nuit. « Mon ex-femme m’a dit de venir vers 2h du matin », se remémore Yasser*, 37 ans, qui habite aux Hauts-Vallons. Plus tôt, la maison qui se situe dans la partie haute du quartier a été visitée par un homme. Après avoir cassé le verrou, celui-ci est entré dans le salon où dormait la fillette de 8 ans. « Il lui a mis une cagoule, puis l’a conduit à pied jusqu’à un cimetière situé plus bas », continue le père, qui semble contenir sa colère. Sous la menace d’un couteau, « elle n’a pas pu bouger ». Une fois l’acte terminé, le violeur est remonté avec la jeune fille chez elle. Si la grande sœur a aperçu l’intrus, elle n’a pas pu donner l’alerte à cause de l’arme blanche qu’il détenait entre ses mains. Ce n’est qu’une fois parti que les filles ont pu prévenir leur mère. « Elle n’a pas compris sur le coup, il y avait des feuilles mortes dans les cheveux de sa fille. Elle a soulevé sa jupe et a vu le sang couler », détaille le père de famille.
« L’affaire qui préoccupe le plus le commissariat »
Depuis les faits, la fille de Yasser est mutique. Il affirme qu’elle et sa mère sont désormais dans le sud. « Ça ne donne pas envie de rester à Mayotte. Tu es chez toi et il t’arrive ce genre de choses, tu ne peux plus dormir tranquille », dit-il d’un air désabusé. Son état d’esprit colle avec le reste du quartier, choqué par ce qu’il s’est passé, surtout qu’un autre viol a été commis sur une deuxième fille, quelques jours auparavant. Un jeune homme rencontré lors du douâa de mercredi (voir ci-dessous) et voisin de la deuxième victime âgée de 9 ans décrit un déroulement semblable vers « 3h ou 4h du matin ». « La mère encore endormie a cru que c’était un animal qui bougeait devant la porte », raconte-il. « La jeune fille a été emmenée par une ou deux personnes », selon lui. Après le viol qui s’est déroulé également au cimetière, la victime a été ramenée « dans sa maison ou devant chez elle ».
Du côté des policiers de Mamoudzou, cette affaire est « celle qui préoccupe le plus le commissariat ». Le mode opératoire n’est, en outre, pas étranger à des événements similaires survenus « sur plusieurs années ».
*Le prénom a été modifié.
Les riverains réunis dans la prière

La communauté s’est réunie, mardi après-midi, pour discuter de ces faits et de la violence en général dans le quartier. « On est traumatisé. Et il n’y a pas que les petits enfants qui sont les victimes de violences ces derniers temps, il y a aussi des mamans », évoque Ismaël, un père de famille 28 ans. Ce mercredi, dans l’après-midi, les hommes se sont réunis à la mosquée. Ils sont ensuite remontés dans le quartier pour un douâa, en compagnie des femmes et des enfants cette fois. Une centaine de personnes du quartier étaient présentes. « Quand je vois tout le monde communier aujourd’hui, c’est obligé, il va se passer un truc pour ceux qui ont fait ça », estime le jeune homme qui attend une action divine pour ce quartier isolé.
Raïchane Saïd, nouvelle dauphine du Kuburu Fashion Awards au Bénin

Originaire de Dembéni et salariée de l’association Niora Za Messo, Raïchane Saïd a participé au Kurubu Fashion Awards, les 10 et 11 juin derniers, au cours duquel elle a fini en deuxième position. Grâce à ce festival international de mode, la jeune de femme de 21 ans a remporté un contrat d’une année avec le styliste béninois Halil Abdoulaye.
C’est le genre d’annonce qui donne le sourire : Raïchane Saïd est la nouvelle dauphine du Kuburu Fashion Awards. Un festival international de mode organisé les 10 et 11 juin derniers au Bénin et destiné à promouvoir les mannequins de demain d’une dizaine de pays d’Afrique (Tchad, Togo, Burkina Faso, Cameroun, etc.) et leurs talents stylistiques. Un résultat d’autant plus incroyable pour Mayotte, qu’il s’agissait de la première participation à ce concours de beauté international ! « Nous avons défendu nos origines africaines auprès des organisateurs », rembobine Mariame Hassani, la présidente de Niora Za Messo, qui a mené les pourparlers dès octobre et qui a vu ses efforts payer le mois dernier lors de l’élection de Mister Europe.
Une fois l’aval obtenu, l’association engagée dans l’événementiel et l’insertion jette tout naturellement son dévolu sur son employée en charge des partenariats et des sponsorings. « Depuis très longtemps, elle aime le mannequinat alors quand nous avons eu l’occasion d’y prendre part, nous nous sommes dépêchés pour réaliser son rêve », retrace la première Miss Mayotte. Habillée avec des tenues traditionnelles conçues par Maïssa Couture, un atelier basé à M’Tsapéré, et forte de son expérience accumulée lors de précédents défilés, la jeune femme de 21 ans éblouit l’auditoire au cours de ces deux jours. Mieux encore, le département voit à cette occasion sa gastronomie et ses sites incontournables mis en lumière dans une brochure touristique.
Faire profiter de ce rayonnement
Une double victoire selon Mariame Hassani qui espère surfer sur cette « très belle prestation » pour mener à bien de futures collaborations avec le Bénin. Son souhait ? « Que nos jeunes puissent bénéficier d’une formation dans le mannequinat, la mode et le stylisme… » Pour cela, elle peut compter sur le soutien de la municipalité de Mamoudzou, présente lors du show, pour notamment tisser des liens avec le pays hôte.
De son côté, Raïchane Saïd poursuit son petit bonhomme de chemin, dans l’espoir de se professionnaliser à terme dans le milieu. Première étape avec la signature d’un contrat d’un an avec le célèbre béninois Halil Abdoulaye. « Elle sera amenée à participer à des shootings photos et à défiler pour de grands stylistes lors de Fashion Week en Afrique », se réjouit sa mentore. Partie sans aucune appréhension, la Mahoraise originaire de Dembéni revient couronnée d’une deuxième place, derrière la représentante du Togo, où elle se rendra d’ailleurs très prochainement pour une représentation. Et ainsi toucher un peu plus du doigt son objectif de toujours !
Un père et son fils condamnés pour des vols de moteurs de bateaux
Trente et vingt-quatre mois de prison ferme pour vol aggravé, voici les peines prononcées à l’égard des Haïridine, jugés responsables de onze vols de moteurs de bateaux à eux deux sur le territoire mahorais. C’est le résultat d’une enquête de plusieurs mois menée conjointement par la gendarmerie maritime en cosaisine avec la section de recherche de Mamoudzou, la police nationale et les propriétaires de bateaux.
Jugées le 15 juin au tribunal judiciaire de Mamoudzou, deux des cinq personnes interpellées lors de l’enquête, ont été accusées de faire partie d’un réseau de moteurs de bateaux volés. Soibaha Haïridine est l’un d’entre eux. Déjà connu des services de police pour des trafics illicites sur le domaine maritime, il a été condamné à trente mois de prison ferme, avec mandat de dépôt, pour vol aggravé de huit moteurs de bateaux. Son fils Zakidine Haïridine a quant à lui écopé d’une peine de 24 mois de prison pour trois faits similaires. Constituées en partie civile, les victimes de ces pirates des temps moderne, obtiendront quant à eux un dédommagement pour les préjudices matériels et moraux.
Typologie d’un mode opératoire
Entre janvier 2021 et mai 2022, 48 vols de moteurs ont été recensés sur l’ensemble du territoire mahorais. Mode opératoire, acteurs, complices ou encore choix des cibles, les investigations ont permis de remonter jusqu’à la source de ces vols et de mettre derrière les barreaux les têtes pensantes de ce trafic bien rodé. Mais alors quelles méthodes les voleurs ont-ils employé pour dépouiller impunément pendant plus d’un an des dizaines de navires de pêche et de plaisance de leurs moteurs ?
Tandis que la gendarmerie maritime reçoit chaque semaine des signalements de moteurs volés, impossible de savoir qui et comment ceux-ci disparaissent. Malédiction, djinns mangeurs d’hélices ? L’histoire aurait été plus romanesque, mais ces appareils se retrouvent bel et bien subtilisés par des malfaiteurs. Et ce sont principalement des modèles Yamaha quatre temps de 50 à 150 chevaux, des moteurs hors-bord qui arment habituellement des navires de plaisanciers. Ces cibles privilégiées empêchent d’ailleurs les propriétaires d’assurer leurs bateaux.
Une connaissance fine du terrain
Au cours de leurs opérations, les pillards nagent jusqu’à leur cible, la décrochent, allument le moteur grâce au faisceau électrique et la font transiter jusqu’à la mangrove d’Ironi Bé. Là, à l’abri des regards, ils démontent l’appareil et laissent le bateau à la dérive. La recrudescence de ces vols a amené une équipe de huit personnes à s’organiser pour y mettre fin. “Nous avons remarqué que les voleurs agissaient dans l’obscurité et à marée basse”, explique Mike, policier et propriétaire d’un bateau en Petite-Terre. Il s’est constitué partie civile lors du procès. “D’octobre 2021 à mai 2022, nous nous sommes relayés pour surveiller les bateaux”, détaille Mike. Un travail fastidieux qui a porté ses fruits, excepté pour le vol fatidique de la nuit du 10 au 11 novembre 2021.
“Deux bateaux semi-rigides avaient été volés. Je suis rentré chez moi et j’ai dit à ma femme : “le prochain c’est le nôtre.”” Quelques heures après, en lien avec ses collègues de la police et de la gendarmerie maritime, le propriétaire de bateau est informé que des hommes ont été vus en train d’emporter le sien. Si l’arrestation a échoué, ce flagrant délit a néanmoins été d’une aide considérable pour les enquêteurs. “Les techniciens d’identification ont été sollicités et ont pu relever les empreintes digitales et l’ADN des voleurs qui ont pris la fuite”, argumente le policier. Avantagés sur le terrain, les malfaiteurs et leurs méthodes étaient désormais percés à jour. Les forces de l’ordre ont alors déployé les moyens nécessaires pour endiguer ce phénomène.
Revendus 1.500 à 2.000 euros à Madagascar et Anjouan
Pendant près de deux ans, les enquêteurs ont recherché des preuves et ramené des carcasses de bateaux. La gendarmerie maritime a également adapté ses surveillances aux modes opératoires des voleurs et ainsi contré leur réseau. Ce travail de fond qui a dirigé les investigations vers Ironi Bé et Mtsapéré. Volés sur des corps-morts des ports de Dzaoudzi et de Mamoudzou, les moteurs valant une dizaine de milliers d’euros pour certains étaient revendus sur commande à Anjouan ou Madagascar autour de 1.500 à 2.000 euros. Fauchés sur des bateaux de plaisance, ils prenaient ensuite la mer à bord de kwassa-kwassa avant de rejoindre leurs nouveaux propriétaires.
Pour les débusquer, la gendarmerie maritime, les plaisanciers, le Groupe d’intervention de la gendarmerie maritime ont travaillé conjointement. Au vu de l’ampleur du dossier, l’appui de la section de recherche de Mamoudzou a été d’une aide précieuse durant les gardes à vue. “Notre but était de stopper cette cavale de bateaux qui était préjudiciable pour tous et empêchait les plaisanciers de dormir”, commente Mike.
Si, aujourd’hui, les vols ont considérablement ralenti, une enquête reste en cours afin de déterminer si une autre bande n’agit pas en parallèle de celle venant de tomber.
Avec le départ de son PDG Marie-Joseph Malé, une page se tourne chez Air Austral
Le président directeur général d’Air Austral, Marie-Joseph Malé a quitté son poste, ce mardi 14 juin 2022, à l’issue du conseil d’administration tenu le même jour. Dans un courrier adressé à ses « anciens » collaborateurs, il revient sur le chemin parcouru au cours de ses dix dernières années, mais aussi sur le devenir de la compagnie aérienne réunionnaise.
Arrivé chez Air Austral le 20 avril 2012 pour accompagner le redressement de la compagnie aérienne, Marie-Joseph Malé a tiré sa révérence ce mardi 14 juin à la suite d’un ultime conseil d’administration. Dans un courrier adressé le jour-même à ses désormais ex-collaborateurs, le président directeur général a annoncé son départ : « Aujourd’hui, c’est une page particulière de ma vie qui se tourne. »
Une décennie caractérisée par quelques zones de turbulence, à l’instar du business plan établi et mis en œuvre dès ses premiers jours et de la nécessaire transformation en profondeur pour faire face à la concurrence low cost. « Nous avons développé [nos] filiales, consolidé [nos] positions dans la zone, à Mayotte en particulier, montré au monde entier que nous étions capables d’intégrer à notre flotte des appareils que même la compagnie nationale ne traitait pas encore. Surtout et c’est sans doute ce qui me restera le plus, nous avons sublimé toutes ces compétences internes pour faire de chacun de vous un véritable expert de son métier, responsabilisé sur ses objectifs. »
Joseph Bréma, PDG par intérim
Mais visiblement, la crise du Covid-19 et ses conséquences économiques auront eu raison de Marie-Joseph Malé. En difficulté financière, la compagnie aérienne n’avait plus que jusqu’à la fin du mois pour présenter un plan de restructuration. Et l’offre d’un groupement d’investisseurs réunionnais déposée et commentée au comité interministériel de restructuration industrielle ce lundi 13 juin coïncide avec ce départ, que l’on pourrait assurément cataloguer de « forcé ».
Quoiqu’il en soit, l’ancien PDG s’en va « rasséréné et confiant quant au futur de l’entreprise ». Dans l’attente de la prise de fonction de la nouvelle gouvernance, il laisse sa place à Joseph Bréma, le directeur général délégué en charge des affaires économiques et financières. « Je [le] laisse prendre la relève, assurer la transition et apporter toute son assistance aux futurs actionnaires durant cette phase cruciale », a-t-il exposé dans un communiqué officiel publié par la compagnie. À n’en pas douter, Air Austral entre dans une nouvelle ère. Reste à savoir si celle-ci aura des répercussions sur le prix des billets d’avion et sur la stratégie mahoraise.
Bac de philo 2022 : les notions d’art, de liberté et de justice font chauffer les neurones des lycéens
Ce mercredi 15 juin de 8h à 12h, les lycéens des filières générales et technologiques ont planché sur l’épreuve de philosophie du baccalauréat. Le recteur Gilles Halbout s’est rendu au lycée Younoussa Bamana pour inaugurer l’évènement avant de laisser les élèves se concentrer sur les notions d’art, de liberté ou de justice, les grandes questions philosophiques tombées cette année.
« La liberté consiste-elle à n’obéir à personne ? » ou « Est-il juste de défendre ses droits par tous les moyens ? ». Voilà les deux sujets de dissertation proposés au choix aux élèves des filières technologiques avec l’explication d’un texte issu de l’Encyclopédie de Denis Diderot. Pour ceux des filières générales, il fallait avoir potassé Antoine-Augustin Cournot, l’auteur d’un « Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique ». Son extrait est tombé au commentaire de l’épreuve sous la forme suivante : « Les pratiques artistiques transforment-elles le monde ? » ou « Revient-il à l’État de décider de ce qui est juste ? ».
De grandes questions somme toute assez classiques dans le domaine philosophique, mais sur lesquelles une certaine subtilité de réflexion et la connaissance des thèses des principaux auteurs qui ont travaillé sur ces questions étaient naturellement de mise. Coefficient 4 pour les filières technologiques et 8 pour les filières générales, la philosophie reste une matière importante pour décrocher son baccalauréat.
La peur et l’angoisse du grand oral
Si traditionnellement, cette matière était tant redoutée par les élèves, c’est moins vrai aujourd’hui… « L’épreuve de philo s’est bien passée, moi j’ai surtout peur pour le grand oral », nous confie Kaambi, un jeune homme âgé de 19 ans, rencontré devant le lycée Younoussa Bamana peu avant midi. Serein, il affirme même que la dissertation était « facile ». Un point de vue que ne partage pas Yasmina, qui n’a pas réussi à aller au bout de son explication de texte tant elle l’a trouvée difficile d’accès. Elle rejoint toutefois son camarade sur la suite. « C’est vrai que je suis encore plus anxieuse pour le grand oral », confirme-t-elle. Issu d’une réforme récente, cette épreuve vise à évaluer les connaissances des élèves, mais surtout leur maîtrise de la prise de parole devant un jury, un exercice difficile pour les timides et pour ceux dont la connaissance du français reste fragile.
En filière technologique, c’est le sujet sur la liberté qui a été le plus plébiscité par les lycéens. Notion de philosophie classique, elle est souvent bien travaillée au cours de l’année par les professeurs et séduit les Terminales qui, à peine sortis de l’adolescence, sont souvent travaillés par cette question. En filière générale, la notion de justice a davantage convaincu que la dissertation sur l’art. Quoi qu’il en soit, les neurones des uns et des autres ont chauffé durant ces quatre heures de réflexion sur ces grands sujets universels !
Chirongui : un homme de 38 ans blessé dans un accident de scooter
Vers midi, ce mardi, une collision s’est produite sur la commune de Chirongui entre un scooter et une voiture. L’accident s’est produit dans le centre du village. Le conducteur du scooter, âgé de 38 ans, a été légèrement blessé. Il a été conduit à l’hôpital pour des examens
Encore quelques heures pour communiquer les délégués par bureau de vote
Dans le cadre du second tour des élections législatives du 19 juin 2022, le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, rappelle aux candidats qu’ils peuvent lui communiquer, au plus tard le jeudi 16 juin 2022 à 18h, les noms de leurs délégués à raison d’un titulaire et d’un suppléant par bureau de vote. Seule condition : ils doivent être électeurs du département. Pour justifier cette qualité, ils devront présenter leur carte d’électeur ou produire une attestation d’inscription sur une liste électorale d’une commune du département ou de la collectivité (art. R. 47).
Cérémonie républicaine en l’honneur des lauréats académiques des concours scolaires nationaux
Vendredi 10 juin, une cérémonie républicaine en l’honneur des lauréats académiques des concours nationaux de la résistance et de la déportation (CNRD) et de la flamme de l’égalité, était organisée au lycée des Lumières en présence du recteur, Gilles Halbout.
Axe fort du projet académique de Mayotte, les concours scolaires permettent par un travail d’histoire et de mémoire d’incarner l’engagement autour d’une culture civique commune. Les différents projets tissent un socle de valeurs, de savoirs et de pratiques qui conduisent les élèves à se construire en tant que citoyen.
Le concours national de la résistance et de la déportation a été créé en 1961 par Lucien Paye, ministre de l’Éducation nationale, à la suite d’initiatives d’anciens résistants et déportés. Il a pour objectif de perpétuer chez les jeunes la mémoire de la résistance et de la déportation afin de leur permettre de s’en inspirer en s’appuyant sur les leçons historiques et civiques que leur apporte l’école. Pour l’année scolaire 2021-2022, le thème retenu était « La fin de la guerre. Les opérations, les répressions, les déportations et la fin du IIIème Reich (1944-1945) ». Comme chaque année, l’académie de Mayotte fût particulièrement mobilisée sur ce concours. Des élèves de cinq établissements ont été récompensées dans les différentes catégories pour leur travail de mémoire (Lycée de Dembéni, Lycée des lumières, collège de Dembéni, collège de Labattoir et collège de Kwalé).
Le concours de la flamme de l’égalité est organisé par le ministère de l’Éducation nationale, le ministère des Outre-mer, le comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage, avec le soutien de la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Il est ouvert aux élèves des écoles élémentaires ainsi que des établissements d’enseignement du second degré, publics et privés. Dans l’académie de Mayotte, cette édition a amené des élèves de cinq établissements des collèges de Bouéni et de K1 à participer au concours.
Après avoir travaillé sur les musiques et danses de l’esclavage, des élèves de 4ème de Bouéni ont composé une chanson : « Oussikitifou wa mrumwa boure » (L’amertume de l’esclave). Dans cette chanson, les élèves y ont décrit la période de l’esclavage à Mayotte.
Un clip–vidéo intitulé « La brûlure des ancêtres » présentant l’esclavage d’hier et d’aujourd’hui à partir des archives départementales de Mayotte a été réalisé par des élèves de K1 et a reçu le prix spécial du jury.
Des élèves du collège de M’Gombani ont remporté le premier prix du concours scolaire du Petit Journal du Patrimoine de la fédération « Patrimoine-Environnement » tandis que d’autres des classes défense du collège Boueni M Titi et du collège K2 ont reçu le 2ème prix du rallye citoyen de La Réunion.
Ouverture de permanences de services administratifs à la MJC de M’Tsamoudou
Le maire de Bandrélé, Ali Moussa Moussa Ben, informe ses administrés et plus particulièrement ceux des villages de M’tsamoudou et de Dapani qu’un certain nombre de permanences de services administratifs sont désormais opérationnels à la MJC de M’tsamoudou, notamment la plateforme numérique (du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 13h à 15h45), l’état civil (du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 13h à 15h45), les affaires scolaires (le mardi de 8h à 12h), le centre communal d’action sociale (assistante sociale et conseillère en économie sociale et familiale le mercredi de 7h30 à 12h), la Croix Rouge (colis alimentaires le mercredi de 7h30 à 12h), la bibliothèque (le mardi de 9h à 16h, le mercredi de 9h à 17h, le jeudi de 13h à 17h, et le vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h). Pour toute information complémentaire, vous pouvez contacter le 06.39.67.73.71.
Soula Said-Souffou vote Issa Issa Abdou
Le comité de soutien de Soula Said-Souffou, ancien candidat à la députation dans la deuxième circonscription de Mayotte, a décidé d’apporter son soutien à la candidature d’Issa Issa Abdou et de Moizari Ahamada, investis par le MDM dans le cadre du deuxième tour des législatives.
Cet appui non négligeable intervient dans le cadre d’un accord global de gouvernance qui se traduira notamment par l’organisation d’un congrès extraordinaire de refondation du MDM qui aura lieu début juillet pour redonner un nouveau souffle au projet de développement de Mayotte.
Religion : le « pape » des Dawoodi Bohras en visite à Mayotte

Le chef spirituel de la communauté musulmane des Dawoodi Bohras est actuellement en visite sur l’île aux parfums. Venu spécialement de la ville indienne de Bombay pour honorer les fidèles de sa présence, le Dr Syedna Ali Qadar Mufaddal Saifuddin, 53ème de sa lignée, a participé ce mardi soir à la prière de 18h à la « mosquée des Indiens », située à Kawéni en face du centre Kinga.
La venue du Dr Syedna Ali Qadar Mufaddal Saifuddin est un véritable évènement pour la communauté musulmane des Dawoodi Bohras. « C’est l’équivalent du pape pour nous », glisse l’un des nombreux fidèles présents ce mardi soir à la « mosquée des Indiens » de Kawéni. Tout comme les catholiques pour le pape, les fidèles le nomment d’ailleurs « your holiness », soit « sa sainteté » en français. Dès 16h30, une foule de personnes se pressait sur le parvis et à l’intérieur du bâtiment. Les femmes, revêtues de leur vêtement caractéristique aux allures de « chaperon » étaient tout aussi présentes que les hommes en djellabah blanche et kofia. Si la communauté ne compte que 250 personnes à Mayotte, les fidèles de tout l’océan Indien se sont rendus à Mayotte pour l’occasion. « Lorsque sa sainteté se déplace dans l’océan Indien, nous allons automatiquement à sa rencontre », explique Moustapha, l’un des croyants rencontrés sur le parvis de la mosquée.
Une communauté originaire d’Inde
Les Dawoodi Bohras forment une branche de l’islam chiite ismaélien. Sur environ 1,5 millions, 85% membres de cette communauté sont basés en Inde. Les 15% restants sont disséminés un peu partout dans le monde et notamment une bonne partie dans l’océan Indien. A Mayotte, de nombreux chefs d’entreprise d’origine indienne en font partie. C’est d’ailleurs Moïse Issoufali, patron de l’agence de voyage bien connue du même nom, qui a organisé la visite du chef spirituel sur l’île aux parfums. A la mosquée, ce mardi, il y avait également des membres du magasin de scooter Akxion Cycles ou le patron de l’imprimerie Kaprim.
Arrivé ce lundi sur le territoire, Dr Syedna Ali Qadar Mufaddal Saifuddin poursuivra sa visite avant de retourner en Inde. C’est la deuxième fois qu’il rend visite aux fidèles mahorais dont l’émotion ce mardi à la mosquée de Kaweni était palpable. A l’entrée du bâtiment, il a été accueilli par une foule venue demander sa bénédiction. Il a ensuite dirigé la prière de 18h, avant de participer à une fête en son honneur. Jusqu’à son départ ce jeudi, il partagera son temps entre Grande-Terre et Petite-Terre où réside une grande partie de la communauté Dawoodi Bohras.
Une bétonnière se renverse au rond-point de Tsararano
Il a fallu quelques heures pour dégager le camion qui transporte du béton, ce mardi en fin de matinée. Alors qu’il arrivait par la route de Mamoudzou, celui-ci s’est retourné sur le côté en prenant le rond-point de Tsararano vers 11h. Il se dirigeait initialement vers Dembéni. Si un premier camion-grue est arrivé rapidement sur place, un autre acheminé depuis Kawéni a été nécessaire pour remettre la bétonnière pleine sur ses roues.
Légèrement blessé aux jambes, le jeune chauffeur du poids-lourd a été pris en charge par les pompiers, puis transporté jusqu’à l’hôpital de Mamoudzou. En attendant que l’opération de relevage arrive à son terme, les policiers municipaux ont assuré la circulation en alternance autour du giratoire.
Citoyenneté : 61 volontaires lycéens en séjour de cohésion du service national universel

Depuis le dimanche 12 juin, 61 volontaires scolarisés au lycée sont en séjour de cohésion du service national universel au sein de l’établissement de Tsararano. Au programme des douze jours : des activités articulées autour de six modules et de sept thématiques pour leur permettre de devenir des citoyens exemplaires.
« C’est un bel exemple que vous montrez et un beau message que vous passez. » Quelques secondes après la levée des couleurs, à 7h30 pétantes, le recteur Gilles Halbout félicite les 61 volontaires en séjour de cohésion du service national universel. Depuis dimanche dernier, ils vivent ensemble dans six maisonnées en plein cœur du lycée de Tsararano. Douze jours intensifs réglés comme du papier à musique qui débutent dès 5h45 et qui s’éternisent jusqu’à 21h, après un ultime temps de démocratie.

Au menu de cette immersion grandeur nature : des activités articulées autour de six modules (éducation à la sécurité routière ; promotion de la santé ; autodéfense ; point d’étapes compétences, orientation découverte des métiers ; journée défense et mémoire ; sécurité intérieure), mais aussi autour de sept thématiques (activités physiques, sportives et de cohésion ; autonomie, connaissance des services publics et accès aux droits ; citoyenneté et institutions nationales et européennes ; culture et patrimoine ; découverte de l’engagement ; défense, sécurité et résilience nationales : développement durable et transition écologique). Un programme, « primordial pour l’engagement républicain, pour le territoire et pour vous-mêmes », insiste le responsable de l’académie, rendu possible grâce à la disponibilité de prestataires associatifs divers et variés.
« Vous construire » et « vous connaître »
À travers cette aventure humaine, l’idée consiste à rappeler que la République française « est démocratique, laïque, indivisible et sociable » et « n’est pas seulement un passeport ». En effet, Gilles Halbout explique qu’elle a pour objectif de faire cohabiter et de partager un certain nombre « de valeurs et de principes » tels que la liberté, l’égalité et la fraternité. L’autre intérêt se résume à un développement plus personnel des 61 volontaires. « Vous allez vous construire et prendre votre place dans notre société. J’espère que vous allez apprendre à vous connaître, vous et vos limites, mais aussi l’autre », évoque le représentant de l’Éducation nationale sur le territoire. Ainsi, il pousse ces lycéens à en profiter « pour mener cette réflexion sur la manière avec laquelle vous allez appréhender le monde qui vous entoure, loin de vos parents et de vos familles ».
Attentifs et droits comme des « i », Isma, Asna, Nassim, El-Yamine et consorts boivent ces paroles bienveillantes et d’avenir. « Cet uniforme fait de vous des citoyens libérés de tous les aprioris. » Et c’est sur cette dernière image que l’ensemble de la troupe se divise en deux groupes : l’un prend la direction de la plage d’Iloni pour une session de PMT (palme, masque et tuba) et d’hip hop, l’autre se dirige vers l’intérieur de l’établissement scolaire pour une séance d’escalade. Ne leur reste plus qu’à apprécier ce SNU jusqu’au 24 juin prochain, synonyme de fin de séjour. Avant d’entamer une mission d’intérêt général d’une durée de 84 heures dans le but de devenir une véritable référence et une source de motivation pour autrui !
Top départ pour les baccalauréats professionnels

Dans les starting-blocks pour les premières épreuves de leur baccalauréat, mardi 14 juin, les élèves en filières professionnelles du lycée polyvalent de Kawéni ont reçu la visite du recteur, Gilles Halbout. Venus pour les encourager, le représentant de l’Éducation nationale n’a eu de cesse de rappeler l’importance de ces “voies d’excellence”.
Stylo, feuille, pièce d’identité, les élèves sont prêts à composer. Au programme ? Épreuve de Français dans la matinée et d’Histoire-Géographie dans l’après-midi. “Nous avons 450 élèves qui passeront l’examen du baccalauréat sur l’ensemble de la semaine”, détaille Philippe Nicault, proviseur adjoint au sein du lycée polyvalent de Kawéni. Ce mardi 14 juin, ce sont les baccalauréats professionnels qui sont à l’honneur. Au total soixante-dix élèves composeront pendant pas moins de 4h30 tout au long de la journée.
Devant les salles, l’heure est à la détente, entre rire et euphorie. Les élèves ne semblent pas appréhender l’épreuve qui les attend. “Ils sont bien préparés par leurs professeurs”, assure le l’adjoint du chef d’établissement. Dans le calme, les lycéens entrent en classe et attendent patiemment que les sujets soient décachetés. Alors que le stress commence à se lire sur leur visage, Gilles Halbout, arrive pour les encourager. Poussant une à une les portes des cinq salles d’examen, il apporte un peu de soutien à ceux qui seront, on le souhaite, bientôt de futurs bacheliers.
Des filières trop souvent oubliées
“Aujourd’hui a lieu le début des épreuves communes générales du baccalauréat du bac professionnel », détaille le recteur. Avec 1.300 élèves à la rentrée 2020 et 1.500 à celle de 2021 à Mayotte, ces filières sont en pleine expansion. “Nous avons la volonté de développer les voies professionnelles sur le territoire afin de former nos jeunes aux métiers dont l’île a besoin”, explique Gilles Halbout. Hôtellerie, restauration ou encore service, le lycée polyvalent de Kawéni prépare ses élèves à diverses professions porteuses d’emploi. Valoriser ces filières et ouvrir des perspectives d’avenir tel est l’objectif affiché par le rectorat. “Au sein de l’académie, un peu moins de 5.000 élèves passeront le baccalauréat. Nous parlons constamment des filières générales, mais il ne faut pas négliger les parcours professionnels qui sont des voies d’excellence”, conclut le responsable de l’académie.
L’audience à la suite du crash du 26 février d’Ab Aviation s’ouvre ce jeudi aux Comores
Les huit familles qui sont à l’origine de cette assignation en référé ont également sollicité la saisie conservatoire des comptes d’Ab Aviation. Mais la procédure n’est pas allée jusqu’au bout en raison notamment du manque de provisions dans les comptes de la compagnie aérienne selon les informations fournies par les banques approchées. Les proches attendent le versement d’un million d’euros aux ayants droits.
Près de quatre mois après le crash de son appareil au large de l’île de Moheli qui a causé la mort de 14 personnes, dont deux pilotes, Ab Aviation va pour la première fois se retrouver devant la justice. Sur les 12 familles qui ont perdu des proches dans ce terrible accident survenu le 26 février dernier, huit ont assigné depuis le 28 mai dernier la compagnie aérienne en référé. Celles-ci réclament le versement des provisions. Depuis le jour de l’accident jusqu’à aujourd’hui, aucun proche des victimes n’a perçu le moindre centime. Or, cela devrait être le cas comme à chaque fois qu’un accident du genre se produit estime le conseiller des familles, Me Said Mohamed Said Hassane. L’audience débutera ce jeudi devant un juge.
Selon lui, chaque ayant droit doit toucher la somme de 10.000 euros. Pour le moment, ces derniers s’élèvent à 101. Donc en cas de condamnation, Ab Aviation sera dans l’obligation de payer un million d’euros. « Des provisions qui auraient dû être données aux proches par l’assureur. Sinon par la compagnie elle-même en attendant une restitution de la part de la compagnie d’assurance« , estime Me Said Mohamed qui a tenu une conférence de presse ce mardi dans son cabinet sis à Moroni.
Plainte en Tanzanie
Normalement, dès qu’il y a eu un crash, si le vol possédait une police d’assurance, celle-ci se dépêche sur les lieux dans les plus brefs délais. Pour le cas d’Ab Aviation, dont l’appareil abimé en mer avait été loué auprès de Fly-Zanzibar, les proches des victimes affirment qu’ils n’ont jamais vu l’assureur. » Ils disent que l’aéronef et les passagers étaient assurés, mais pourquoi l’agence en question ne s’est toujours pas manifestée« , se demande un proche qui a rappelé qu’en 2009, au lendemain de l’accident du vol de la Yemenia, l’assureur s’est rendu aux Comores et a rencontré les familles des victimes une par une. Nous avons appris toujours pendant la conférence de ce mardi qu’Ab Aviation avait engagé elle aussi une procédure judiciaire en Tanzanie contre Fly-Zanzibar, propriétaire du Cessna Caravan ainsi que son assureur.
Toujours sur le volet judicaire enclenché à Moroni, les huit familles ont par ailleurs assigné en « intervention forcée » l’agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm), le gendarme comorien des transports aériens. « Ce sont eux qui inspectent les vols avant de les autoriser à desservir les Comores. S’ils avaient bien rempli leurs missions, on n’en serait pas là aujourd’hui. Il y a eu crash, on doit découvrir les causes, car les provisions ne feront jamais revenir les âmes perdues« , insiste Me Said Hassane qui a révélé avoir essayé de procéder à une saisie conservatoire des comptes bancaires d’Ab Aviation. Il s’agit en effet d’une mesure de sureté régie par l’acte uniforme de l’Ohada, relative aux procédures simplifiées de recouvrement.
Restitution de l’agrément
Le président du tribunal peut ainsi à titre de garantie ordonner une saisie des comptes en attendant un jugement. Il y rend une ordonnance qui peut être contestée par le débiteur. Mais l’avocat des familles des victimes n’est pas parvenu à obtenir gain de cause parce que les banques lui ont fait comprendre qu’Ab Aviation ne disposait pas de ressources. Une révélation qui suscite stupéfaction puisqu’au mois d’avril, le patronat comorien et le secteur privé citant un audit qui aurait été diligenté par le ministère des transports, a assuré qu’Ab Aviation disposait d’une santé financière solide pour « poursuivre ses activités ». Qui mentait alors ? Les banques en question, l’enquête diligentée par l’Anacm selon nos informations ou le patronat ?
À ne pas oublier que le 19 mars dernier, le gouvernement s’est appuyé sur les difficultés financières de l’entreprise dirigée par Ayad Bourhane pour suspendre l’agrément d’Ab Aviation et ce conformément à l’article 11 de l’arrêté ministériel relatif aux conditions d’octroi des agréments. Certaines autorités disent aujourd’hui faire l’objet de pressions pour restituer l’agrément. Les proches des victimes ont même été consultés sur le sujet a confirmé Me Said Mohamed. Malgré ces différentes batailles engagées ici et là, on ignore hélas ce qui s’est passé le 26 février dernier. Moroni a toujours assuré qu’une mission du bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (Bea) viendrait prêter main forte dans la recherche de l’épave et des corps. Sauf que la délégation n’a jamais foulé le sol comorien et aucune explication n’a été donnée par les autorités.
Inauguration de la centrale photovoltaïque d’EDM à Longoni
L’inauguration d’une centrale de panneaux photovoltaïques a eu lieu ce lundi 13 juin à Longoni, en présence notamment du 3ème vice-président du conseil départemental chargé de l’administration générale, transport et transition écologique, Ali Omar, de la présidente d’EDM et conseillère départementale de Koungou, Echati Issa, de la conseillère départementale Zamimou Ahamadi, de l’adjoint au maire de Koungou, du directeur général d’EDM, Claude Hartmann, ainsi que de l’équipe en charge du développement de l’énergie renouvelable sur le territoire. 616 panneaux photovoltaïques d’une puissance totale de 209.44 kilowatt-crête, cofinancés par le FEDER et l’ADEME, ont été installés sur les toitures des bâtiments de la centrale. La production annuelle attendue est de 324.51 mégawatt-heure, permettant d’éviter 253 tonnes d’émission de CO2 par an.
La situation de Mayotte s’inscrit dans un contexte global de transition énergétique et de décarbonation des usines, qui représente pour EDM l’opportunité de contribuer à un développement harmonieux de l’île, dans le respect de l’environnement. L’enjeu est donc de parvenir à proposer des solutions innovantes et durables. Dans cette optique, EDM se positionne en acteur engagé dans la transition énergétique, en convertissant les centrales thermiques au bioliquide pour décarbonner le territoire, et en facilitant le raccordement des producteurs photovoltaïques au réseau. Pour accélérer le développement de l’énergie solaire, plusieurs parcs de panneaux photovoltaïques sont déployés sur le département, favorisant ainsi progressivement l’autonomie du territoire.
À ce jour, 22 projets ont été contractualisés représentant une puissance de deux mégawatt-crête, 57 projets sont en attente de signature pour une puissance de six MWc et trois sites sont en étude. Ces objectifs correspondent à ceux du conseil départemental, qui a fait de la transition écologique un véritable engagement. La collectivité agit ainsi dans de nombreux domaines comme la préservation de la ressource en eau, la biodiversité, la transition énergétique, la gestion des déchets et l’aménagement du territoire (avec la réalisation des travaux d’extension de réseau électrique dans les communes) ou même la sensibilisation des citoyens à la protection de l’environnement.
« Aujourd’hui, à travers cette inauguration, nous préparons l’avenir en augmentant le recours aux énergies alternatives », s’est exprimée Echati Issa. « Pour mettre en place le réseau électrique de demain, nous renforçons ainsi notre réseau actuel. […] Nous veillons à ce que les installations électriques soient mises aux normes. C’est souligner de manière concrète la force de notre engagement commun. »