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Chez Mangrove Environnement, « je me sens vraiment bien ici, je m’amuse tout en travaillant »

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En service civique depuis moins d’un an chez Mangrove Environnement, une association qui a pour objectif d’aménager et de protéger la mangrove du front de mer et ces alentours, Saïd Grondin, 20 ans, et Ridjali Hilda, 19 ans, participent à la sensibilisation des ces écosystèmes, chacun à leur manière. Outre l’acquisition de compétences, cette expérience leur permet de mettre un pied dans la vie active. Retrouvez tous les mercredis notre série sur les petites mains des associations ou des entreprises sociales et solidaires.

Située à Tsimkoura, l’association Mangrove Environnement œuvre pour la protection des mangroves et donne l’opportunité aux jeunes d’engranger de l’expérience sous la forme de service civique. C’est le cas de Saïd Grondin, âgé de 20 ans, et Ridjali Hilda, 19 ans. D’un naturel timide, le premier est rentré dans la structure il y a un an. Après avoir effectué son certificat d’aptitude professionnelle Construction bois au lycée de Chirongui, il avait envisagé d’effectuer une formation dans le transport, un projet qui n’a pas abouti pour des raisons financières. « J’ai découvert l’association grâce à mon oncle Saïd Boina car je cherchais du travail. Pour moi, le service civique permet de ne pas s’ennuyer en restant à la maison », avoue-t-il.

Content de travailler dans un cadre associatif, il effectue différentes missions. « Nous allons ramasser les déchets dans la mangrove, nous plantons des palétuviers et nous proposons également des prestations kayak. Je me sens vraiment bien ici, je m’amuse tout en travaillant », déclare le jeune homme. Cette façon ludique de faire de la protection de l’environnement lui plaît. Accompagnés de plusieurs camarades dans cette expérience professionnelle, ils se soutiennent mutuellement.

« Ici, on apprend beaucoup de choses »

Détentrice d’un baccalauréat professionnel en gestion et administration, Ridjali Hilda a également rejoint Mangrove Environnement il y a un an. Elle s’y occupe de la partie administrative. « Plusieurs personnes m’évoquaient de l’association. Une amie m’a parlé des différentes activités que nous pouvons faire ici et je me suis dit pourquoi ne pas aller voir », affirme la jeune demoiselle, elle aussi en contrat service civique. Reconnaissante, elle est consciente des différentes compétences qu’elle a pu acquérir et qui lui seront favorables dans l’avenir. « Je gère les devis, les factures et je réponds au mail. Ici, nous apprenons beaucoup de choses concernant la mangrove, mais aussi dans l’agriculture », dit-elle.

À la fin de son contrat, Ridjali Hilda a déjà une idée de quoi son avenir sera fait. « Je compte passer une formation de secrétaire médicale à Passamaïnty », avoue la jeune femme. Preuve que de la mangrove, de jolis parcours de vie peuvent émerger.

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