Depuis l’incendie volontaire qui a dégradé le pont de Dzoumogné en juillet dernier, le travail commun réalisé par le centre d’études et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA) et l’État a convergé sur la seule solution opérationnelle d’urgence et réalisable dans un délai contraint, à savoir l’installation d’un viaduc métallique démontable d’une voie et de plus de 30 mètres de long qui permettra d’éviter de déplacer les réseaux existants et de rétablir la circulation sur cet axe tout en offrant la possibilité d’un passage des lourds jusqu’à 40 tonnes (alors qu’il était limité à 19 tonnes) à l’issue des vacances scolaires qui se termineront le 23 octobre.
Le pont de secours est programmé pour arriver sur Mayotte le 8 octobre depuis son lieu de stockage à La Réunion. D’ici là, des travaux préparatoires sur site sont nécessaires et ont commencé la semaine dernière. Il est indispensable de fermer totalement le franchissement à toute circulation le mercredi 28 septembre entre 20h et 2h ainsi que durant la période du lundi 3 octobre à 6h au 17 lundi octobre à 4h, qui consistera à créer les appuis bétons, à poser le pont, à réaliser les rampes d’accès et à mettre en place tous les équipements (signalisation verticale et horizontale, feux de régulation temporaires, garde-corps, chasse-roue, etc.).
Les travaux de la déviation de Dzoumogné ont démarré avec la phase de création du giratoire Sud et devraient s’achever fin 2022. Ils seront suivis par le préchargement des terres de part et d’autre du futur ouvrage (marché déjà attribué) courant 2023, puis la construction de l’ouvrage de franchissement de la rivière (fin 2023) et celle de la déviation et du giratoire Nord (début 2024). Une fois qu’elle sera en service, le pont de secours actuel sera entièrement démonté ainsi que les deux ouvrages anciens et un nouvel ouvrage avec deux voies de circulation et une passerelle piétonne sera édifié.
Depuis ce lundi 26 septembre et jusqu’au 2 octobre a lieu la 3ème édition de la semaine de la contraception. Dans ce cadre, les acteurs du territoire (associations, communes, institutions, professionnels de santé) en partenariat avec le réseau périnatal de Mayotte et soutenus par l’agence régionale de santé proposent différentes actions de sensibilisation sur la santé sexuelle. Cette semaine est l’occasion de réaffirmer la mobilisation sur le sujet de la santé sexuelle et en matière de contraception.
La contraception représente une avancée majeure pour les femmes, les familles et la société dans son ensemble car elle permet de planifier l’arrivée d’un enfant, dans l’intérêt de la santé de la mère et de l’enfant. En effet, la planification et l’espacement des naissances permet de limiter les risques pendant la grossesse et pendant l’accouchement. La campagne « Ma contraception, Mon choix » s’adresse à l’intégralité de la population, hommes et femmes, en âge de procréer.
Pour trouver des renseignements, vous pouvez vous rapprocher d’un professionnel de santé (sage-femmes, médecins généralistes et gynécologues) et des infirmières scolaires des collèges et lycées ou vous rendre en PMI (protection maternelle et infantile) ou en pharmacie.
Le Réseau Périnatal de Mayotte contribue à la qualité et la sécurité de la prise en charge des femmes enceintes, et mène également des actions de prévention autour de la vie affective et sexuelle chez les jeunes. Tout au long de l’année, l’ARS coordonne et soutient les actions de prévention et de soins en santé sexuelle.
Durant toute la semaine, la PMI propose des consultations de contraception sur tout le territoire, avec le camion de Répéma. Une dizaine d’associations, en lien avec les communes du territoire, sont également mobilisées pour proposer des actions de sensibilisation : interventions en milieu scolaire, ateliers santé sexuelle ou encore tables rondes autour de la contraception.
Le 17 août, de 13h à 21h30, affrontements avec la police, dégradations de véhicules et vols ont eu lieu dans le centre de Kawéni.
Depuis le 17 août 2022, jour des émeutes, les policiers ont interpellé une quinzaine de jeunes. En marge du jugement de deux d’entre eux, ce lundi (voir ci-dessous), le procureur de la République a accepté de faire le point sur la suite judiciaire de cette affaire. Yann Le Bris constate « des profils très variés » parmi les quatorze interpellés.
Les nombreuses images (drone, vidéos prises avec un téléphone portable, caméras de surveillance de la municipalité) ont permis au fur et à mesure l’identification des auteurs des violences de Kaweni, l’après-midi du 17 août 2022. Caillassages de voitures, jets de pierre sur les policiers, vols de scooters, de papiers, incendies de mobilier urbain, la liste des faits commis par « 200 à 300 émeutiers » selon la police est longue comme le bras. « C’était d’une extrême violence. Des centaines ou des milliers de pierres ont volé », raconte maître Érick Hesler, avocat des parties civiles, ce lund, et dont le cabinet est situé à l’espace Coralium, lieu particulièrement touché par les vols et les dégradations ce jour-là. Le procureur de la République, Yann Le Bris, annonce que « quatorze interpellations ont eu lieu. Je retiens une très forte réactivité de la police. Dans les jours suivant les faits, l’identification des auteurs a pu se faire par la police, la population et les victimes ».
La moitié des interpellés sont des mineurs, le plus jeune ayant quinze ans. Le représentant du ministère public note que « les profils sont très variés et ne sont pas ceux dans la délinquance ordinaire. Certains jeunes sont bien insérés, en formation ou lycéens. Il y en a même qui sont issus de familles reconnues ». Selon nos informations, le fils d’un ancien maire de Mamoudzou fait partie des interpellés par exemple. Quant aux mobiles, ils sont confus. « Il y en a qui ont entendu la rumeur d’une interpellation qui s’est mal passée (N.D.L.R. une opération de la police aux frontières avait lieu à Kawéni ce jour-là). D’autres qui voulaient en découdre avant la reprise des cours, ceux qui se greffent pour commettre des violences gratuites ou des vols », énumère le procureur.
Les mineurs en attente de jugement
Le procureur de la République, Yann Le Bris, a retenu « une très forte réactivité de la police » dans ce dossier qui a marqué l’île.
Plusieurs jeunes ont été jugés depuis le 17 août soit en comparution immédiate soit en CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité). La peine la plus lourde prononcée a été dix-huit mois de prison dont six avec sursis, tandis que la plus basse est de quatre mois fermes. Yann Le Bris rappelle que ces sanctions sont élevées « puisqu’ils sont primo-délinquants ». Impliqués également, les mineurs qui doivent passer devant le juge pour enfants sont jugés sur un délai plus long. Une première audience doit déterminer s’ils sont coupables ou non, puis une deuxième six mois plus tard sert à fixer la peine à effectuer.
Interrogé sur le nombre d’interpellés bien inférieur aux « 200 » émeutiers estimés, le Parquet concède que « bien évidemment, ils étaient plus nombreux et qu’ils n’ont pas tous été interpellés ». Cependant, il défend l’idée que ceux qui sont passés par le commissariat de police de Mamoudzou avaient un rôle de « meneurs », « étaient particulièrement actifs » pendant les faits du 17 août et « étaient clairement identifiés ».
Une relaxe et une condamnation en comparution immédiate
Ce lundi, une nouvelle audience en comparution immédiate a permis de juger deux jeunes de Kawéni. Le premier est un Comorien de 23 ans lié à une dizaine de dégradations de véhicules, trois de deux-roues et surtout à des jets de pierre contre les forces de l’ordre. « Je suis sorti du travail. Un ami m’a dit qu’il y avait le bazar à Kawéni. On est allés voir. J’ai lancé deux pierres. Comme on m’a dit qu’il y avait des drones, je suis rentré chez moi », se défend-il, ce lundi, au tribunal judiciaire. Mécanicien et sans titre de séjour, il partage un logement de Bandrajou avec des amis, après avoir vécu chez son frère à son arrivée à Mayotte en 2017.
Son acolyte a un profil tout autre puisqu’il est Français et vit chez ses parents. C’est même son père qui l’a livré à la police. Le jeune homme de 19 ans est jugé pour le vol d’un scooter et de papiers administratifs. « Le rôle de l’institution judiciaire est de punir sévèrement par de la prison ferme », estime le ministère public dans ses réquisitions. Il demande deux ans de prison pour le plus âgé et six mois pour le deuxième. Leur avocate, maître Kassurati Mattoir s’offusque que « la qualification de la réunion soit utilisée pour mettre tout le monde dans le même bain ». « Le secteur a été quadrillé. On sait qui a fait quoi », poursuit-elle, relevant qu’il n’y a «aucun élément qui les lie aux événements » et que l’un comme l’autre n’ont pas de casier judiciaire. Le tribunal correctionnel a reconnu coupable d’une partie des faits le plus vieux et l’a condamné par décision contradictoire à dix-huit mois de prison dont douze avec sursis. Le plus jeune a été relaxé, les juges ont estimé que sa participation «aux faits précis » ne peut être établie. Une audience sur les intérêts civils est programmée au 1er décembre.
Patrick Croissandeau, le directeur de l’Iedom, indique que « les billets de 50 euros circulent plus à Mayotte qu’ailleurs ». Une coupure autant utilisée pour les événements culturels que sous forme d’épargne stockée au sein des foyers.
L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), l’Agence française de développement (AFD) et l’Institut d’émission des départements d’Outre-mer (Iedom) ont diffusé ce lundi 26 septembre quatre publications pour relater les évolutions macroéconomiques de Mayotte, dix ans après la départementalisation. Une analyse réalisée dans le cadre du partenariat pour les Comptes économiques rapides pour l’Outre-mer.
Depuis sa départementalisation en 2011, Mayotte fait face à de nombreuses mutations : forte croissance démographique, fiscalité, développement des emplois publics et du tissu productif, accès aux financements européens… Un ensemble d’indicateurs analysés dans le cadre du partenariat pour les Comptes économiques rapides pour l’Outre-mer et présentés ce lundi 26 septembre par l’Institut national de la statistique et des études économiques, l’Agence française de développement et l’Institut d’émissions des départements d’Outre-mer pour « rendre l’image la plus complète des enjeux économiques du territoire ».
L’évolution macroéconomique
Premier élément : le produit intérieur brut augmente d’environ 7.5% chaque année entre 2011 et 2019, soit un rythme trois fois plus élevé que celui de la France, et s’établit à 2.660 millions d’euros. Alors oui, cette forte croissance permet à Mayotte de réduire progressivement l’écart de développement économique avec le niveau national, mais la convergence en matière d’activité économique ralentit depuis 2016.
Pour preuve, le PIB par habitant est 3.7 fois inférieur à la moyenne nationale. Ceci s’explique par un taux d’emploi deux fois plus faible… Seulement 32% des personnes âgées de 15 à 64 ans travaillent en 2021, contre 66% en Hexagone (voir plus bas). Si le revenu disponible s’élève à 7.200 euros, les inégalités se creusent lourdement ! Les 10% des Mahorais les plus aisés ont un niveau de vie plancher 6.8 fois supérieur au niveau de vie médian de la population en 2018.
Par ailleurs, le secteur public continue d’occuper une place prépondérante dans les richesses créées (62% du PIB en 2019). Heureusement, le tissu associatif se développe : la valeur ajoutée des sociétés marchandes est en hausse de 75% entre 2011 et 2019. Multiplié par sept sur la période, l’investissement des entreprises constitue un moteur important de la croissance économique, avec notamment une accélération depuis 2017 et le début de grands projets d’aménagement (agrandissement du port et de l’aéroport, nouveaux parcs de logements).
L’activité et le système bancaire
Les établissements de crédit installés localement dominent le marché bancaire mahorais et concentrent 81.8% du total des concours octroyés aux agents économiques. Sur le terrain, l’île aux parfums connaît une évolution lente en termes d’infrastructures, avec 39 guichets (un pour 7.635 habitants) et 74 distributeurs automatiques fin 2021.
Les publications proposées par Loup Wolf, le directeur interrégional de l’Insee, et Ivan Postel-Vinay, le directeur de l’AFD, permettent d’analyser « dix ans d’indicateurs économiques ».
Depuis 2011, les Mahorais ont de plus en plus recours aux services bancaires. En témoignent l’ouverture de 60.000 nouveaux comptes en dix ans et le triplement du nombre de cartes bancaires (147.217 unités contre 56.232). Pour autant, la monnaie fiduciaire reste le moyen de paiement préférentiel : l’entrée et la sortie de billets aux guichets de l’Iedom explose (+81%).
Les crédits accordés aux entreprises, aux ménages et aux collectivités atteignent respectivement 601.9 millions, 582.8 millions et 210 millions d’euros en 2021. Petite particularité propre au 101ème département, les crédits à la consommation enregistrent des taux de croissance beaucoup plus élevés (jusqu’à +19.3% en 2016) que ceux des crédits immobiliers (le maximum à +10.1% en 2015).
Enfin, le nombre d’incidents de paiement diminue sensiblement sur la période (1.244 personnes interdites bancaires en 2021 contre 1.700 en 2011), malgré l’augmentation de la population bancarisée. Une succession de constats qui fait dire à Patrick Croissandeau, le directeur de l’Iedom, qu’il y a « une appropriation des systèmes et des outils » sur le territoire.
L’emploi et le chômage
En 2021, 51.500 personnes occupent un emploi au sens du Bureau international du travail, soit 17.600 de plus qu’en 2009. Un dynamisme porté par la fonction publique qui recense 21.491 agents au deuxième trimestre de l’an dernier. À titre d’exemple, le Département concentre plus de 40% de l’emploi territorial alors que la moyenne nationale se situe autour de 19%.
Avec pas moins de 3.700 emplois salariés créés entre 2017 et 2019, soit davantage qu’au cours des huit années précédentes (2.600), les entreprises du secteur privé prennent petit à petit le relais, même si elles n’embauchent à l’heure actuelle que 11% des habitants en âge de travailler.
Pour autant, le chômage atteint des scores vertigineux : 30% de la population active depuis 2016 (22.000). En 2021, le taux d’emploi des femmes de manière générale s’élève à 25% et celui des 15-29 ans à 14%. Fait inquiétant au vu de l’âge de la population, 25.000 jeunes ne sont ni en emploi ni en études ni en formation…
Les collectivités locales
« La départementalisation a rebattu les cartes de la fiscalité », indique Anne-Gaël Chapuis, la directrice adjointe de l’Agence française de développement. Pour rappel, l’application de la fiscalité de droit commun remonte au 1er janvier 2014. Une mise en place qui permet au secteur communal mahorais de voir ses recettes d’exploitation passer de 98 millions d’euros en 2011 à 247 millions d’euros en 2020 et ainsi disposer des mêmes ressources que ses homologues domiennes.
Par contre, le faible niveau de revenus de la population et l’existence d’un foncier coutumier collectif non formalisé freinent les rentrées fiscales du conseil départemental, qui s’accroissent progressivement depuis 2015. Non négligeable, le rendement de l’octroi de mer (une taxe prélevée à la fois sur les importations et exportations de marchandises et sur la production locale) s’avère deux fois inférieur à celui de la moyenne des départements et régions d’Outre-mer, en raison du pouvoir d’achat des Mahorais et du tissu économique local majoritairement constitué de petites entreprises informelles.
Si la masse salariale croit fortement (+8% de 2011 à 2020), sous l’effet conjugué de nombreux recrutements, des revalorisations salariales et de l’embauche de contractuels sur des fonctions d’encadrement ou en substitution d’emplois aidés, les collectivités territoriales font encore face à un déficit de cadres pour piloter les politiques publiques et superviser les agents de catégorie C.
Par ailleurs, elles investissement davantage depuis 2018 pour atteindre 203 millions d’euros deux ans plus tard. « Ça a pris un peu de temps », admet Anne-Gaël Chapuis. Un quart des dépenses communales (26%) porte sur la construction et la rénovation d’écoles primaires. Arrivent ensuite les routes (20%) et les équipements culturels, sociaux et sportifs ou les aménagements d’espaces publics (12%).
Pour tenter de rattraper leur retard structurel et d’accélérer les opérations d’investissement, les collectivités locales jouissent d’une plateforme d’ingénierie financière rattachée à la préfecture pour l’appui aux projets financés par l’État et d’un groupement d’intérêt public pour l’appui au montage, l’instruction et le suivi des projets soutenus par les fonds européens.
Le régiment du service militaire adapté, le RSMA, a franchi une étape de plus. Il vient d’ouvrir une nouvelle antenne à Kawéni, au centre Maharajah, dans le but de se rapprocher de la jeunesse mahoraise. Ce lundi 26 septembre a eu lieu l’inauguration des locaux en présence du préfet et des partenaires. Le colonel Guillaume Larabi, chef de corps du RSMA, nous explique l’intérêt de ce rapprochement avec la commune chef-lieu.
Flash Infos : Pourquoi ouvrir une antenne du RSMA à Kawéni ?
Colonel Larabi : Pour la première fois depuis la création du RSMA à Mayotte en 1988, nous nous installons à Mamoudzou et nous avons fait le choix de Kawéni pour être au plus près de la jeunesse mahoraise, mais également de nos partenaires. Nous savons que c’est le poumon économique et social de l’île. Cela nous permet d’avoir un contact physique et adapté. En faisant la moitié du chemin vers les jeunes, nous allons réduire la distance. Il est parfois très délicat pour eux de payer les 4-5 euros de taxi jusqu’à Combani. Avec cette antenne, nous allons pouvoir démystifier cela, être plus proche d’eux, avoir des permanences. La base reste à Combani, mais Kawéni est un lieu d’accueil pour les jeunes. Nous allons les renseigner et faciliter leurs démarches administratives.
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FI : Comment va-t-elle fonctionner ?
C.L. : Il s’agit d’une maison de service militaire adapté. Il y aura trois personnes en permanence et le commandant Christophe Toussaint va gérer le pôle. Il sera secondé par un caporal qui apportera sa connaissance de Mayotte. Ils vont travailler comme un détachement de liaison, à la fois avec l’état-major, mais également avec l’ensemble des compagnies. Ils vont répondre aux objectifs de recrutement, de formations et d’insertion sociale et professionnelle.
FI : Le RSMA joue un rôle important dans l’insertion professionnelle des jeunes à Mayotte, mais jusqu’à quel point ?
C.L. : Le RSMA veut répondre à l’ensemble des défis de Mayotte pour cette jeunesse. C’est chacun, dans sa spécialité, que nous pouvons travailler ensemble et être complémentaires. Depuis dix ans, le RSMA a triplé ses effectifs. Aujourd’hui, il a cinq compagnies, dont deux nouvelles datent de juillet dernier. Nous créons cette maison du SMA tout en ayant à l’idée d’ouvrir un détachement dans le sud de l’île à 200-250 volontaires parce que les besoins sont là, parce que c’est une réponse pour accompagner le développement de Mayotte et les jeunes vers la réussite. Nous avons déjà une vingtaine de formations proposées, nous accueillons 850 volontaires. Nous avons 82% d’insertion professionnelle. Soit ils vont en emploi, soit ils reprennent les études. Nous avons aussi des sections particulières qui s’adaptent aux besoins de chacun pour avoir des formations personnalisées.
Le 11 mai 2016, une dizaine de jeunes ont stoppé un bus dans le centre de Passamaïnty. Dans le cadre d’une vengeance, l’un d’eux est monté et a asséné plusieurs coups de couteau au surnommé « Pilou », sans toutefois lui donner la mort. La bande issue d’un même quartier de Doujani est jugée devant la cour d’assises de Mayotte, jusqu’à jeudi.
« Je vais le tuer dès que je le trouverais », avait annoncé celui qui a porté la plupart des coups. Le mercredi 11 mai 2016, en début d’après-midi, alors que le bus scolaire est parti du lycée de Chirongui arrive à Passamaïnty, un passager a demandé qu’un arrêt soit marqué pour qu’il descende. La conductrice s’est exécutée sans se douter qu’une dizaine de jeunes entre 16 et 19 ans attendaient ce moment pour encercler le véhicule. Tout était planifié à l’avance. L’un s’est emparé des clés, un autre du téléphone portable de la conductrice. Celui chargé d’identifier « Pilou » dans le véhicule d’une vingtaine de places a fait signe à deux autres qui sont montés dans le bus armés respectivement d’un couteau et d’un bâton pour s’en prendre à la victime. « Ils lui ont donné plusieurs coups au thorax, à l’abdomen et au crâne », détaille Cyril Auzoux, le président de la cour d’assises de Mayotte, ce lundi. Âgé de 17 ans à l’époque, « Pilou » est emmené à l’hôpital où il est placé en réanimation. C’est son cousin qui va permettre à la police d’identifier de possibles auteurs. En effet, quelques jours avant, la victime qui habite M’gombani avait déjà croisé la bande dont la plupart des membres habitent quartier Mlimani à Doujani. Il avait même frappé leur chef pour une histoire de vol. Désireux de se venger, ce dernier avait alors monté une opération en ciblant les transports scolaires. Grâce un jeune du même village qui prenait le même bus que la victime, il a alors pu mettre en place un guet-apens à Passamaïnty, là où ils pensaient être moins reconnus.
Les rôles de chacun à déterminer
Pendant les quatre jours du procès, les débats doivent permettre de déterminer la présence et surtout le rôle de chacun dans la tentative d’assassinat. Et ce sont davantage les complices qui devront apporter des éléments car l’auteur des coups de couteau est le seul à avoir admis son geste lors de son interpellation et n’a pas dévié depuis. Selon le directeur d’enquête, il ne fait aucun doute qu’il s’agit du chef de la bande. « ça se voit à la façon dont ont été conduites les opérations de perquisition chez lui, il y a eu des violences urbaines à chaque fois. D’autres mis en cause parlent de lui avec craintes et d’autres témoignages du quartier confirment ce rôle », explique le policier. Sur le premier fait, maître Abdel-Lattuf Ibrahim, l’avocat du principal accusé âgé de 25 ans aujourd’hui, explique que des violences contre les forces de l’ordre dans ce quartier sont habituelles. « Je m’inscris en faux. En tout cas, ce n’était pas comme ça à l’époque où j’étais à Mayotte. C’est la seule fois où ça s’est passé comme ça. Les autres fois, j’y suis allé seul ou avec un interprète et je n’ai jamais eu de problèmes », fait remarquer l’enquêteur.
Les six autres prévenus écoutent avec attention (deux autres qui avaient moins de quinze ans ne sont pas jugés par les Assises, deux ne se sont pas présentés au tribunal judiciaire et un dernier a été renvoyé aux Comores avant son inculpation). Ils savent que ça sera bientôt le tour d’expliquer ce qu’ils faisaient ce jour-là. A noter qu’un seul est détenu dans cette affaire, il a été arrêté à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) alors qu’il avait interdiction de quitter le territoire mahorais.
Le président de la cour d’assises a rappelé à l’auteur des coups qu’il risque, ce jeudi, une peine de prison allant jusqu’à la perpétuité. Les autres peuvent prendre vingt ans, voire trente si les jurés ne retiennent pas l’excuse de minorité.
Le mardi 20 septembre de 13h à 22h se sont tenues les épreuves écrites du concours de Gardien de la Paix au stade de Labattoir en Petite-Terre. Organisée par le pôle recrutement du service administratif et technique de la police nationale, la session de septembre a vu près de 180 candidats se pencher sur les différents sujets, dont des tests psychotechniques et des cas pratiques.
La première campagne « Naridzi Tundé » organisée ces deux dernières semaines par l’agence régionale de santé a permis à plus de 10.000 personnes d’avoir accès à une offre de dépistage du diabète et de l’hypertension artérielle. Le succès de cette première campagne massive a permis d’enclencher une amélioration du diagnostic précoce et de la connaissance par la population de ces maladies, tout en assurant une diffusion large des messages de prévention et de sensibilisation associés.
6.845 personnes ont pu se rendre dans les stands mobiles et les centres médicaux de référence du centre hospitalier de Mayotte et 3.216 ont pu bénéficier de cette offre dans les entreprises volontaires.
Les personnes positives au dépistage ont d’ores et déjà été invitées à consulter un médecin pour obtenir une confirmation de leur diagnostic. La réalisation de cette consultation dans les semaines à venir est essentielle afin de débuter une prise en charge.
Dans cette optique, et à partir du 26 septembre, l’offre de consultation sera renforcée pendant six semaines dans les centres médicaux de référence du CHM. Des consultations sans rendez-vous seront disponibles tous les jours de 7h à 14h, et assurées par un binôme médecin et infirmier de la réserve sanitaire. En parallèle, il est toujours possible de prendre rendez-vous avec un médecin généraliste qui effectuera cette consultation.
La maison du service militaire adapté de Mayotte est inaugurée ce lundi 26 septembre à 11h30 au Centre Maharajah à Kawéni. Cette cérémonie, présidée par le colonel Guillaume Larabi, chef de corps du RSMA de Mayotte, et en présence d’une trentaine d’invités (autorités, partenaires, présidents d’associations, directeurs de chambre et d’entreprise, …) est l’occasion d’ouvrir officiellement une antenne du régiment au sein du cœur économique et décisionnel de l’île.
Deux personnels militaires et un volontaire technicien seront présents en semaine afin de faciliter les démarches administratives au recrutement et à l’insertion des jeunes habitants de cette partie du territoire, mais également pour ceux qui vivent sur Petite-Terre. Ce lieu d’accueil permettra aux candidats de s’informer sur les formations dispensées au régiment, sur les pièces nécessaires au recrutement et pourront aussi remplir une partie du dossier d’inscription.
En complément de la cellule recrutement à Combani et des permanences effectuées tous les mois aux quatre coins de l’île, le RSMA de Mayotte souhaite, par cette antenne, se rapprocher encore un peu plus des jeunes mahorais.
À l’initiative du Département, par l’intermédiaire de sa délégation à La Réunion, Mayotte est pour la première fois représentée au Festival Réunion graffiti du 24 septembre au 16 octobre 2022.
S’inscrivant pleinement dans le cadre de ses missions, la délégation entend par cette action favoriser les échanges entre artistes de la région et ainsi créer des ponts entre Mayotte, La Réunion et l’océan Indien. Organisé par l’association Fat Cap, le festival intègre à sa programmation pour sa 4ème édition l’artiste mahorais Papajan. L’événement, de dimension internationale accueille chaque année une trentaine de graffeurs locaux et internationaux.
« Ce partenariat témoigne d’une volonté commune de faire découvrir les talents de Mayotte », souligne Eko LSA, créateur et directeur du festival. La collaboration avec le Département se traduit également par la mise à disposition d’un mur de la délégation pour la réalisation d’une fresque collaborative par le Mahorais Papajan et le Réunionnais Oner, sur le thème du vivre-ensemble et de la fraternité du 1er au 7 octobre.
Le graff est une discipline artistique accessible à tous, qui permet l’échange. Ainsi les artistes animeront des ateliers d’initiation à destination du public dans les locaux de la délégation le 5 octobre aux côtés d’associations. « Cet événement de dimension internationale nous a semblé être une belle opportunité pour les artistes de mahorais de se frotter au gratin international et de créer une émulation artistique », conclut le délégué Mohamed Elanrif Bamcolo.
Cette action s’inscrit dans le cadre de la quinzaine de la DMR arts, sports et talents du 1er au 15 octobre. Un dévoilement de la fresque est prévu le 15 octobre, à l’occasion du 3ème RDV Mahoréunionnais.
Il y aura un second tour dans le canton Sada-Chirongui. Ce dimanche 25 septembre, les duos Tahamida Ibrahim/Mansour Kamardine (37.5% des voix) et Soula Saïd-Souffou/Mariam Saïd Kalame (39.2%) sont arrivés en tête au premier tour de cette élection départementale partielle. Avec 23.3 % des suffrages, le binôme Rahmatou Bamana/Salim Boina Mzé arrive troisième et est le seul non-qualifié pour le tour suivant prévu le dimanche 2 octobre. Le taux de participation de ce premier tour est de 56.6%.
Pour rappel, cette élection partielle n’aurait pas eu lieu sans le recours devant le tribunal administratif de Mariam Saïd Kalame et Mohamed Abdou. Arrivés à la deuxième place à 38 voix des sortants (le duo LR Tahamida Ibrahim et Mansour Kamardine), ils ont vu leur action aller jusqu’au conseil d’État en juillet. Le faible écart et des doutes sur la légalité des bulletins ont motivé la justice pour annuler le scrutin de 2021.
Organisés par la Somapresse, les Trophées mahorais de l’environnement prennent de l’ampleur cette année, puisqu’ils se dérouleront du lundi 24 au samedi 29 octobre 2022. L’occasion de mettre autour de la table celles et ceux qui agissent pour préserver et valoriser le patrimoine biologique de l’île au lagon.
Qui a dit que les Mahorais ne se bougeaient pas pour leur terre ? Sûrement un individu ne connaissant pas la désormais traditionnelle cérémonie des Trophées mahorais de l’environnement, récompensant les initiatives locales en faveur de la préservation et de la valorisation de la biodiversité de l’île. Dans un mois, la 4ème édition de ces Trophées aura lieu, organisée comme toujours par la Somapresse, qui compte à son actif d’autres cérémonies bien connues, telles que le Sportif de l’année ou les Trophées mahorais de l’entreprise, qu’elle chapeaute depuis de nombreuses années. Dernier venu de ces trophées, l’environnement n’en est pas pour autant le moins important. En 2022, il se décline en effet en une semaine de quatre jours de tables rondes, débats et conférences, du lundi 24 au jeudi 27 octobre.
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Ces ateliers de réflexion s’adresseront au plus grand et divers des publics, constitué de scolaires sensibilisés par une approche pédagogique, de citoyens et de professionnels. Plusieurs thèmes seront ainsi développés durant ces quatre jours, animés par des intervenants cohérents. Le clou de cette semaine tient en sa cérémonie de clôture et de remise des trophées, le samedi 29 octobre à partir de 17h30. Y seront présents de nombreux acteurs de l’environnement à Mayotte, ainsi que le jury et les nominés pour la victoire finale. Ces derniers sont répartis dans six catégories : association, entreprise, collectivité, scolaire, personnalité et transition énergétique, la petite nouvelle de cette édition.
Qui sont les membres du jury ?
Le rectorat, l’association des maires, l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le conseil départemental, la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (CADEMA), la fédération mahoraise des associations environnementales (FMAE), la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL), l’agence régionale de santé (ARS), l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), le syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (SIDEVAM), le MEDEF Mayotte, Électricité de Mayotte (EDM), Mayotte nature environnement (MNE), ainsi qu’un panel de personnalités qualifiées et journalistes. Les votes du jury compteront pour 50%, comme ceux du public qui votera sur le site internet dédié : trophees-environnement.mayottehebdo.com.
Les stars de la soirée seront bien évidemment les acteurs de la lutte pour la préservation de la biodiversité de l’île au lagon, des Mahorais qui agissent au quotidien pour que leurs forêts et récifs coralliens gardent leurs couleurs. L’année dernière, la IIIème cérémonie des Trophées mahorais de l’environnement avait été une franche réussite, avec de nombreuses personnalités, entreprises et associations présentes, et cinq beaux vainqueurs que vous pouvez retrouver ci-contre.
Les vainqueurs des Trophées 2021 par catégorie
Association : Wenka culture Entreprise : May Lav Eco Scolaire : Seconde parcours 2020-2021 du lycée de Sada Collectivité : communauté de communes de Petite Terre Personnalité : Boina Saïd Boina.
Retrouvez la liste de tous les nominés de l’édition 2022 sur le site dédié, ou chaque semaine dans Mayotte Hebdo et Flash Infos, sous la forme de portraits détaillant les actions de chacun. Tout cela pour vous aider à choisir votre favori dans chacune des catégories, et ainsi agir, même si ce n’est qu’avec quelques clics, pour que Mayotte reste ce joyau de biodiversité que nous aimerions tous voir briller plus intensément encore. Pour apporter votre pierre à l’édifice, il suffit de se rendre sur trophees-environnement.mayottehebdo.com, où sont répertoriés tous les nominés
À l’issue de leurs deux matchs, samedi dernier sur le parvis de la MJC, les deux équipes de l’ASC Tsingoni dominent leurs championnats, grâce à une victoire contre le Haima Sada pour les filles, et au succès acquis par les garçons face au HCAcoua. Une hégémonie remise en question mais vouée à perdurer, selon les dirigeants du club.
Sous le ciel assombri de Tsingoni, ce samedi après-midi, l’éclaircie est d’abord venue des handballeuses de la commune. Dans une affiche opposant l’ASC au Haima Sada, soit les deux premières équipes du championnat, les joueuses de l’ouest menaient déjà 18-10 à la mi-temps. Dans une atmosphère tendue, les coéquipières de Bela ont su maintenir l’écart – et même le doubler via des contre-attaques fatales – pour finalement s’imposer 36-20. De quoi prendre la tête du championnat prénational de Mayotte, et chauffer le public pour l’arrivée de l’équipe masculine, qui affrontait Acoua au crépuscule.
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Dans un début de match rude, où les contacts parfois violents s’accumulent, Tsingoni déjoue face à la hargne des hommes du nord (10-5). Après de nombreuses exclusions de 2 minutes dans les deux équipes, dont deux consécutives pour le HC Acoua, l’ASC revient pour égaliser juste avant la mi-temps (15-15). Après la pause, il n’y a guère plus de doute. Les Tsingoniens, au terme d’une deuxième mi-temps maîtrisée et moins hachée, noie la défense de ses adversaires. Acoua, en effet, ne parvient plus à redescendre assez vite en défense face au jeu de transition dévastateur des locaux. Moins de six minutes avant la fin du match, un nordiste est exclu définitivement. Les hommes de Loutoufi n’ont plus qu’à dérouler, et s’imposent finalement 36 à 29.
Parce que c’est leur projet
Les deux sections de l’ASC dominent donc leurs championnats respectifs. « Parler de hand à Tsingoni, c’est revenir sur tout le projet, la formation des jeunes, des arbitres, la transmission », se félicite Badirou Abdou, foundi du club, qui fêtait son anniversaire à la mi-temps du match. « Nous visons l’excellence, et cela passe par la collaboration avec Bavou, l’enfant du village », ajoute-t-il. Ce dernier, ayant glané plusieurs titres au niveau national lors de sa carrière, apporte toute son expertise au club, jusqu’à voir « un jeune de Tsingoni dans la sélection française », rêve déjà Badirou, qui bouillonne d’idées pour les 74 petits handballeurs de l’école de hand du village. « On veut voir cette jeunesse plus haut, continue-t-il. Et pour celles et ceux qui ont trois ans, ça se dessinera dans 10-15 ans. »
Car la concurrence est rude, dans l’ancienne capitale de Mayotte. Voilà quelques années que le HC Select. 976 y a été fondé, avec la ferme intention de remettre en question la domination de l’ASC. L’équipe féminine est déjà en championnat prénational, à un petit point seulement de leurs rivales. « La rivalité, moi, je ne la calcule pas trop, affirme Badirou. Seule la réalité du terrain compte, et ce sera démontré lors de la sixième journée. » Une manière de faire monter la sauce avant cette fameuse journée 6, qui opposera les deux clubs de Tsingoni, comme lors de la dernière finale de Coupe de Mayotte, qui avait vu l’ASC l’emporter. Ce samedi 29 octobre, à 18 heures, ce sera donc l’occasion de remettre la mosquée au centre du village.
Le transport scolaire reprend ce lundi dans le nord de Mayotte, après le droit de retrait des conducteurs.
Exerçant leur droit de retrait depuis le mardi 20 septembre, les chauffeurs de bus ont manifesté leur colère face aux attaques qu’ils subissent. Le protocole de sortie du mouvement ayant été signé ce week-end, la reprise de travail se fera bien ce lundi. Une nouvelle réunion est prévue entre les parties, le 5 octobre.
Entre les journées « Ile morte » et le mouvement de grève des chauffeurs de bus du nord, le transport scolaire a été perturbé ces dernières semaines. La faute surtout au nombre d’agressions que connaissent les habitués des routes mahoraises et plus particulièrement les bus scolaires visés par des caillassages. Deux secteurs, de Koungou à Kawéni et le deuxième au sud de Mamoudzou, ont été particulièrement touchés par ces violences. Transdev, le délégataire du Département, a noté une hausse de 78% des incidents sur la rentrée 2022 par rapport à la précédente. Une situation qui a poussé les conducteurs de Matis à exercer leur droit de retrait depuis le mardi 20 septembre, notamment dans la zone Nord. « Il y a un an, on s’est mis autour de la table, des promesses devaient être tenues. Le Département ne les a pas respectées », regrette Kamal-Eddine Attoumane-Ahmed, représentant CFDT chez Matis. Parmi les revendications, les contrôleurs voulaient une augmentation du nombre de médiateurs, que ces derniers soient parfois dans les véhicules, ainsi qu’une présence plus importante des forces de l’ordre sur leurs parcours. « On nous a dit qu’il y en aurait une trentaine de médiateurs, il y en a quinze, c’est insuffisant », se plaint le délégué syndical, qui note également la diminution de services civiques et de parents-relais. N’ayant aucune prime de risque, les salariés ont également demandé « une revalorisation de 10% » sur leurs bulletins de paye.
Des médiateurs en plus près des arrêts de bus
Une réunion, jeudi dernier à la préfecture de Mayotte, a permis des avancées et de signer un protocole de sortie, ce week-end. « On a senti le malaise et une grande souffrance des conducteurs. On va renforcer le nombre de médiateurs près des arrêts de bus. Il y aura aussi un redéploiement des agents assermentés », confirme Ali Omar, le vice-président du Département en charge des transports. Si la sécurité n’est pas du ressort de la collectivité, l’élu mahorais a noté que « l’État va renforcer la sécurité le long des itinéraires ». L’idée de créer une police des transports a, en outre, été évoquée.
Avant le 5 octobre et un nouveau point fait sur les engagements précédents, Matis, Transdev, le Département et l’État espéraient la reprise du travail, ce lundi. Ce sera le cas grâce à l’accord dece week-end. Mais l’équilibre reste fragile à en croire les conducteurs de bus.
« Qu’est-ce qu’on doit faire face à des voyous avec des machettes ? »
C’est la question posée par les chauffeurs de bus ces jours-ci. Inquiets, ils sont intervenus pendant le débat des Assises de la sécurité, en rappelant la violente agression subie par l’un d’eux, le 12 septembre (voir Flash infos de vendredi). En quittant la réunion avant la fin, ils n’ont pas vu Thierry Suquet prendre la parole pour rappeler une nouvelle fois « qu’il ne faut pas laisser l’espace public aux délinquants ». Interrogé également, Ali Omar répond qu’il faut plutôt poser la question « à un gendarme ou à l’État. La sécurité n’est pas du ressort du Département ». Fabrice Grolleau et Djouma « Siaka » Anli, salariés de Transdev, estime que dans le type de situation évoqué par les conducteurs, « il faut garder les portes fermées. La sécurité des enfants est la priorité ».
Azali Assoumani, président des Comores de 2002 à 2006 et depuis 2016, a évoqué devant l’assemblée générale des Nations Unies, jeudi 22 septembre, « le caractère comorien » de Mayotte.
Si l’assemblée générale des Nations unies avait les yeux rivés sur ce qui se passe en Ukraine, le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani, n’a pas manqué dans son allocution de rappeler les velléités de son pays concernant le 101ème département français. Jeudi 22 septembre, à New York, il a rappelé « le caractère comorien de cette île soustraite à la souveraineté comorienne ».
Presque cinquante ans plus tard, la pilule n’est toujours pas digérée à Moroni. Les différents conflits territoriaux (Ukraine, Sahara occidental, Taïwan) ont donné l’occasion au président comorien, Azali Assoumani, de revenir sur celui qui oppose son pays à la France. « Mon gouvernement, comme tous ceux qui l’ont précédé, tient à rappeler de manière solennelle devant cette assemblée et conformément au droit international le caractère comorien de cette île soustraite à la souveraineté comorienne lors du processus de décolonisation de notre pays », a-t-il revendiqué, lors de la dernière séance de l’assemblée générale des Nations unies, ce jeudi 22 septembre. Depuis 1975 et l’indépendance comorienne, la tribune de l’Organisation donne régulièrement l’occasion aux dirigeants des Comores de rappeler leur désir d’une rétrocession de la quatrième île de l’archipel. Une volonté à laquelle les Mahorais et l’État français se sont toujours opposés.
« La gestion de ce dossier douloureux qui dure depuis plus d’une quarantaine d’années voit fort heureusement s’ouvrir des perspectives nouvelles avec l’esprit de dialogue qui s’est créé entre les parties françaises et comoriennes », a même avancé le président comorien, sans qu’une quelconque ouverture concernant la souveraineté de Mayotte ne soit engagée côté français.
« Le pays a renoué avec la paix et la stabilité »
Au cours de son allocution d’une quinzaine de minutes, Azali Assoumani a également voulu défendre son bilan à la tête de l’Union. « Cela fait plus de vingt ans, hamdullah, que le pays a renoué avec la paix et la stabilité », a argué celui qui a fait modifier la constitution en 2018, qui instaurait initialement une rotation entre les îles du pouvoir exécutif. Il ajoute que « cette stabilité constitue un réel gage de développement socio-économique ». Sur la question des droits de l’homme, le président de l’Union a dit vouloir en faire « une priorité nationale » et a tenu « à souligner que [son] pays collabore étroitement avec les instances régionales et internationales » sur ce point.
Selon lui, le salut de son pays « réside en une société apaisée, soudée et de plus en plus inclusive de toutes les couches qui la composent ». Soit exactement ce qu’il a dit à la même tribune l’année précédente…
Ce jeudi 22 septembre a eu lieu l’inauguration officielle de l’antenne de la maison départementale des personnes handicapées de Dembéni. Allocutions, dévoilement d’une plaque inaugurale, coupé du ruban et visite des locaux ont rythmé cette matinée.
À Mayotte, c’est en juin 2016 que la MDPH s’est installée, dans le chef-lieu (Mamoudzou). Sous l’égide de la directrice Chantal Ballanger, l’équipe pluridisciplinaire de l’antenne MDPH de Dembéni travaille de la même façon que celle de Mamoudzou avec une mission d’accueil, d’information, d’accompagnement et de conseil, mais aussi la sensibilisation des citoyens à l’handicap.
L’ouverture de cette antenne de la MDPH a représenté un coût de 207.000 euros, dont 143 000 euros d’investissement, auxquels s’ajoutent des charges à caractère général de 52.661 euros et des charges de personnel de l’ordre de 10.549 euros permettant de créer deux postes.
Trois autres antennes sont prévues d’ici la fin de la mandature (Petite-terre, Nord, Sud), une réponse aux personnes les plus éloignées des services et prestations concernées. « Il s’agit d’un grand jour pour la MDPH. Cette inauguration représente, en effet, la concrétisation d’un grand projet de service d’accueil et d’accompagnement de proximité », s’est félicité le président délégué Madi Moussa Velou. Le président Ben Issa Ousseni, de son côté, n’a pas caché sa satisfaction en précisant notamment que « cette réalisation (très largement financée par le Département) s’inscrit dans la démarche que nous portons pour un département plus solidaire, plus protecteur et plus inclusif ».
La première campagne « Naridzi Tundé » organisée ces deux dernières semaines par l’agence régionale de santé a permis à plus de 10.000 personnes d’avoir accès à une offre de dépistage du diabète et de l’hypertension artérielle. Le succès de cette première campagne massive a permis d’enclencher une amélioration du diagnostic précoce et de la connaissance par la population de ces maladies, tout en assurant une diffusion large des messages de prévention et de sensibilisation associés.
6.845 personnes ont pu se rendre dans les stands mobiles et les centres médicaux de référence du centre hospitalier de Mayotte et 3.216 ont pu bénéficier de cette offre dans les entreprises volontaires.
Les personnes positives au dépistage ont d’ores et déjà été invitées à consulter un médecin pour obtenir une confirmation de leur diagnostic. La réalisation de cette consultation dans les semaines à venir est essentielle afin de débuter une prise en charge.
Dans cette optique, et à partir du 26 septembre, l’offre de consultation sera renforcée pendant six semaines dans les centres médicaux de référence du CHM. Des consultations sans rendez-vous seront disponibles tous les jours de 7h à 14h, et assurées par un binôme médecin et infirmier de la réserve sanitaire. En parallèle, il est toujours possible de prendre rendez-vous avec un médecin généraliste qui effectuera cette consultation.
Les clubs « Tactical Fight Team » et « Sports de combat » du régiment du service militaire adapté de Mayotte se sont associés pour organiser le premier Interclubs de Kick-Boxing de la ligue mahoraise de Kick-Boxing, Muay Thai et disciplines associées le dimanche 25 septembre, de 9h et 17h, à la MJC de Combani.
Cette rencontre a pour but de rassembler les clubs de Mayotte, au nombre de six, lors d’un échange sportif et marquer ainsi le début de la saison 2022-2023, de montrer l’importance du sport auprès des jeunes (les activités physiques et sportives font partie intégrante de la formation des volontaires au régiment et les aident dans leur épanouissement personnel) et participer au lien Armée–Nation.
Elle sera également l’occasion de chantiers pédagogiques pour les volontaires stagiaires des filières APS (agent de prévention et sécurité) et APH (agent de propreté et hygiène) par la mise en application des savoir-faire : sécurisation du site durant l’interclubs puis nettoyage des locaux.
Le camion podium de la cellule « recrutement », positionné à côté de la MJC de Combani, permettra de mieux faire connaître le RSMA et d’échanger sur les différentes formations et qualifications proposées en adéquation avec les besoins du marché du travail à Mayotte.
Les halles à marée et les points de débarquement sont des prérequis de base pour peser et enregistrer les produits issus de la pêche. Deux projets que la commune de Koungou est sur le point de concrétiser. Le site retenu pour la réalisation des premiers aménagements en faveur du développement de la filière pêche est situé sur le village de Majicavo-Koropa.
La halle à marée permettra de compter, de peser et de -conserver les produits de la pêche dans le respect des réglementations en vigueur, notamment sur la gestion de la ressource halieutique, les critères de fraîcheur et de traçabilité. Elle consistera donc à mettre en application les normes d’hygiène et de sécurité en améliorant la prise en charge des produits, leur enregistrement et leur stockage. Le bâtiment surplombera la RN1 et sera visible depuis cette dernière. Un bardage bois sur les façades donnera un aspect naturel, mais surtout diminuera les besoins en climatisation. Le coût du chantier s’élève à 964.400 euros et celui de l’équipement à 164.500 euros. Les travaux ont commencé pour une durée de huit mois.
Pour le point de débarquement, une rampe de mise à l’eau est déjà présente. Néanmoins, la réalisation d’un enrochement ainsi que la reprise de la surface afin de créer un revêtement anti-dérapant à stries sont nécessaires. L’aménagement comprendra la réalisation d’un terre-plein gagné sur la mer, mais aussi celle d’un ponton fixe sur pieux avec passerelle et ponton flottant brise lame afin de permettre le chargement et déchargement des véhicules des professionnels et de rattraper le dénivelé entre la voie communale et l’estacade. Le montant de la rampe revient à 111.500 euros et celui pour le ponton à 1.380.000 euros.
Du 24 au 25 septembre, les Journées européennes du patrimoine célèbrent le patrimoine durable. Le patrimoine a, en effet, un rôle à jouer pour un avenir plus sobre et écologique. En réinterrogeant les pratiques, les enseignements tirés des traditions, la continuité des savoir-faire, les acteurs du patrimoine (monuments historiques publics et privés, sites archéologiques, musées, services d’archives, détenteurs de pratiques reconnues comme patrimoine culturel immatériel…) agissent dès aujourd’hui pour renforcer la durabilité du patrimoine. Comme chaque année, le conseil départemental se mobilise en proposant trois lieux de rendez-vous, pour profiter pleinement de ces journées en famille.
Samedi 24 septembre à 9h aux archives départementales : lancement départemental des journées européennes du patrimoine. Allocutions des officiels, visite guidée, mawlida shenge pour fêter l’inscription de celui-ci au patrimoine culturel immatériel national. De 10h à 14h au siège du Département : Narilawuliye ! Temps de dégustation. Puis à 14h dans la cour de l’ancien collège de Dzaoudzi : table ronde – Quelle mise en oeuvre du numérique à Mayotte pour la valorisation du patrimoine ?