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Thani Mohamed-Soilihi devient vice-président de la commission des lois

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Présidée par François-Noël Buffet (Les Républicains), la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d’administration générale a certes un nom un peu pompeux, mais reste l’un des plus importants composants du Sénat. A ce titre, tous les groupes politiques ont le droit de nommer un ou deux de ses membres aux places de vice-présidents. Dans celui du Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants, c’est le sénateur mahorais Thani Mohamed-Soilihi (La République en marche) qui remplit dorénavant cette fonction, au moins jusqu’aux élections sénatoriales de l’an prochain. Au Sénat depuis 2011, l’élu Sadois en a déjà été vice-président de 2017 à 2020.

Nouvelle agression de randonneurs à Saziley

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Un groupe de quatre randonneurs s’est fait attaquer sur la pointe de Saziley, sur la commune de Bandrélé, ce vendredi 11 novembre, aux alentours de 11h. « Trois individus armés de machettes et d’un pistolet nous ont obligés à nous mettre à genoux et à jeter nos sacs par terre. Ils ont par la suite pris nos téléphones et nous ont obligés à les déverrouiller », raconte une des victimes. Le 2 octobre dernier, c’est un groupe de douze personnes des Naturalistes qui s’était fait agresser au Mont Bénara. La gendarmerie avait alors annoncé la mise en place de patrouilles dans les différents sites de randonnées. « On a croisé aucune patrouille aujourd’hui », poursuit sous le choc la victime. L’opération « Matembezi ya ounafassi » mise en place par la gendarmerie ne semble pas suffisante au regard de la recrudescence des agressions sur les différentes sites touristiques ces derniers temps.

Le FC M’tsapéré remporte la coupe de Mayotte féminines

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Heureux dénouement pour les filles du Football club M’tsapéré, elles ont gagné aux tirs aux buts la coupe de Mayotte, ce vendredi, au stade municipal de Bandraboua, ce vendredi 11 novembre. Leurs adversaires, le club d’Unicornis (Passamaïnty), n’ont pourtant rien lâché puisqu’il y avait 4-4 avant l’épreuve fatidique. Ces dernières pourront toutefois prétendre à un meilleur sort dans les années à venir. En effet, l’avenir est tout tracé avec les U16 du club, qui ont battu le Feu du centre (3-2) au cours de la finale précédente. Plus tôt, ce sont les joueuses du Bandrélé Foot féminines qui ont ravi le titre en U13 contre le Miracle du sud (3-2 après la séance des pénaltys).

Cérémonie du 11-Novembre : les morts honorés place Zakia-Madi

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ceremonie-du-11-novembre-les-morts-honores-place-zakia-madi/En hommage au million de morts français durant la Première Guerre mondiale, la date du 11 novembre, jour de signature de l’armistice, est fériée. Ce vendredi, place Zakia-Madi, une cérémonie était présidée par le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, en présence du président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni. À cette occasion, le premier a lu le message de la ministre déléguée auprès de la ministre des Armées. Deux élèves du collège Zakia-Madi de Dembéni et Bouéni ont procédé à la lecture d’une lettre d’un Poilu. « Souvenons-nous de ces jeunes hommes morts loin de leur famille tel que du tirailleur mahorais Moussa Mouraba, un natif du village de M’tsapéré, décédé le 4 mai 1918, après des blessures contractées lors des combats du Mont-de-Choisy en 1918 », rappelle le conseil départemental.

Un ressortissant bangladais arrivé le 12 octobre renvoyé dans son pays

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Le lundi 7 novembre, les services de l’État mettaient en place un éloignement par voie aérienne à destination de Dacca (Bangladesh). Le retenu avait été intercepté en mer, le 12 octobre, à bord d’une embarcation en provenance des Comores dans le ressort des eaux territoriales françaises et placé au centre de rétention administratif (CRA) de Pamandzi. Les services CRA et de la préfecture se sont mobilisés pour mettre en place son éloignement, en sollicitant immédiatement, auprès des autorités bangladaises à Paris, afin d’obtenir la délivrance d’un laissez-passer consulaire pour l’éloignement de l’intéressé dans son pays d’origine (l’individu étant dépourvu de tout document de voyage).

Finalement, les escorteurs de la police aux frontières et le ressortissant bangladais ont quitté Mayotte le 7 novembre et sont arrivés à Dacca le 9 au matin. « L’État reste pleinement mobilisé pour contrer les nouveaux flux de l’immigration irrégulière qui concernent le département de Mayotte », prévient la préfecture de Mayotte.

A la mairie de Chirongui, on veut définitivement tourner la page

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Élu à la tête d’une coalition de plusieurs formations en mai, Bihaki Daouda a maille à partir avec ses alliés des Républicains, dont certains étaient dans l’ancienne équipe visée par la justice.

Six mois sont passés depuis l’élection de Bihaki Daouda à la mairie de Chirongui. Le contexte tendu autour de la condamnation de son prédécesseur, Andhounani Saïd (il a fait cependant appel), n’est toujours pas dissipé. Le nouveau premier magistrat de la commune du sud regrette cette situation, alors qu’il souhaite faire repartir des projets abandonnés.

Le maire de « la capitale du sud » et ses nouveaux collaborateurs ont voulu faire un point sur l’après-Andhounani Saïd et remettre les choses à plat alors qu’une scission du conseil municipal est en cours.

Un passif toujours entre les mains de la justice

Voyages aux frais de la mairie sans justification donnée, recrutement de proches sans qualification requise, marchés publics douteux, le fonctionnement de la mairie de Chriongui époque Andhounani Saïd avait fait la Une des journaux (voir Flash Infos du 28 avril). Est-ce qu’avec les condamnations de l’ancien maire, un de ses adjoints et de ses plus proches collaborateurs (ils ont tous fait appel) toutes les irrégularités avaient été corrigées au sein de l’hôtel de ville ? Le maire depuis six mois, Bihaki Daouda, n’en était pas certain. Il a donc demandé qu’un audit soit fait. Et les résultats montrent que les faits reprochés sont sans doute plus importants que prévus. « Il y a eu d’autres signalements », prévient l’élu, arguant que la justice n’en a pas encore fini Chirongui.

Le nouveau maire au tribunal administratif

Absent pour cause de congrès des maires, Bihaki Daouda sera jugé toutefois le 16 novembre, au tribunal administratif. En effet, la majorité formée en mai par Maesha, l’équipe de Roukia Lihadji, un élu de la droite solidaire et les Républicains s’est effritée au fil des mois. Ces derniers, proches de l’ancien maire, ont choisi de se dissocier de la nouvelle équipe et ont même attaqué le nouvel édile en justice en demandant qu’on lui retire ses délégations. Celui-ci « n’est pas inquiet ». Il a refusé dernièrement que ses anciens alliés ne fassent voter une délibération au conseil municipal sur ce même sujet et a retiré les délégations de deux des protestataires. Cependant, il dit ne pas fermer à la porte aux moins virulents d’entre eux. « Il y a des meneurs. Et pour les autres, il y aussi des effets de groupe. »

Les comptes financiers à nettoyer

Dans nos colonnes, le 22 septembre, le maire a évoqué ces quatre millions d’euros de factures impayées, laissées par l’ancienne équipe. Factures d’eau, d’électricité, de chantiers pourtant structurants pour Chirongui, la priorité du nouvel homme fort a été de remettre les comptes à plat. Selon ses dires, ce n’est pas facile, mais c’est bientôt le cas. « Les 4,5 millions d’euros sont quasiment soldés. » Le centre communal d’action sociale (CCAS), par exemple, a connu un important déficit. Sa charge salariale a considérablement augmenté avec les embauches sous le mandat d’Andhounani Saïd. Bihaki Daouda insiste sur l’aide apportée par les partenaires, dont les services de l’État, pour résoudre les problèmes de trésorerie de la commune aux 10.000 habitants.

Des services en pleine réorganisation

L’ancien directeur général des services, qui avait été maintenu à son poste en raison de l’appel de sa condamnation, a finalement présenté sa démission. C’est Issa Issa Abdou, candidat malheureux à la députation en juin, qui a repris cette fonction. Ce dernier doit mettre en place des fiches de poste pour chaque salarié. Ce, afin de ne pas reproduire les erreurs du passé.  En tout, une centaine de salariés avaient été embauchés par l’ancienne équipe, parfois sur la simple base de liens familiaux. « Il y avait un recours massif aux CDD (contrats à durée déterminée) et en contournant parfois les règles de l’administration », a constaté le nouveau maire. Il assure que la cinquantaine d’agents recrutés avec ce type de contrat ne sont pas restés. « Le directeur général adjoint est aussi parti. Il est retourné au Département », poursuit l’élu. Enfin, une directrice en charge de la recherche du foncier a été recrutée. Elle a pour objectif d’aider la commune dans sa recherche de terrains nécessaires à ses projets.

Les projets « abandonnés » sont repris

Marché couvert de Chirongui, plateau sportif de Tsimkoura, plusieurs chantiers stoppés ont redémarré. Et ceux envisagés sont en bonne voie, explique le maire. A Miréréni par exemple, le projet de première clinique privée portée par les Réunionnais de Clinifutur et l’implantation d’une unité d’accueil et d’hébergement pour les enfants et les adolescents polyhandicapés de l’Alefpa sont toujours sur les rails. En tout, en comptant tous les projets prévus dans les zones d’activité économiques de la commune (qui dépendent de la communauté du sud), « il y aurait 1.000 emplois prévus ».

Une électricité mahoraise garantie sans carburants fossiles ?

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En juin 2021, la centrale des Badamiers a été la première à utiliser le bioliquide dans ses moteurs.

La transition énergétique n’est pas une chimère pour Électricité de Mayotte (EDM). Après des tests concluants, l’usage du fioul pourrait rapidement devenir un vieux souvenir dans les centrales de Longoni et des Badamiers. Le basculement de ce combustible fossile vers un biocarburant pourrait être effectif en 2024 et comporter plusieurs avantages pour la population mahoraise.

Le département de Mayotte s’apprête à emboiter le pas à l’île voisine de La Réunion qui prévoit de passer à l’usage des biocarburants dès l’année prochaine. Le choix d’Électricité de Mayotte (EDM), entreprise publique, d’opérer cette transition énergétique très prochainement, en ayant recours à un combustible bioliquide en 2024, est à considérer comme un signal fort donné par les pouvoirs publics du 101ème département français qui ne veulent pas être à la traine dans ce domaine. L’objectif affiché dans ce projet est de parvenir dans des délais relativement courts, à produire 100 % d’énergie vert, sans polluants, réduire autant que possible les rejets de polluants dans l’atmosphère et leurs impacts sur la santé des Mahorais. Des tests réalisés dans les centrales de Longoni et Badamiers en Petite-Terre durant le mois juin 2022 ont mis en évidence une baisse significative de ces rejets nocifs dans l’air. Sur le plan technique, rien n’empêcherait ce changement de cap d’après Echat Nourdine, l’une des personnes en charge de ce dossier au sein d’EDM.

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Électricité de Mayotte (EDM) se donne deux ans pour mettre fin à l’utilisation de carburants fossiles.

Pour cesser définitivement de recourir au fioul, le choix s’est porté sur un combustible bioliquide obtenu à partir du colza (voir ci-dessous), une culture très largement répandue en métropole. Autrement dit produire sur le département une électricité non polluante, 100 % made in France, avec l’assurance d’un approvisionnement garanti toute l’année, sans risques d’interruption pour cause de problèmes politiques et géostratégique comme c’est le cas actuellement avec les approvisionnements de gaz naturel en provenance de Russie remis en cause avec la guerre en Ukraine. La société a besoin de 100.000 tonnes de ce biocarburant pour faire tourner les deux centrales durant toute l’année, une quantité que ses futurs fournisseurs (à choisir dans le cadre d’un appel d’offres) seraient en parfaite capacité de fournir.

Pas d’investissements supplémentaires

A l’instar des carburants fossiles, le cours de ce produit bioliquide peut être fluctuant sur le marché national ou mondial, et même atteindre parfois le double du prix du fioul, mais la décision publique de prioriser la préservation de l’environnement et la santé publique sur l’île sera irréversible. Mais que le contribuable mahorais se rassure, en pareilles circonstances, un mécanisme de péréquation est prévu par les pouvoirs publics pour amortir le choc et éviter qu’il ne se répercute dans le porte-monnaie des usagers. Autre élément d’intérêt capital, EDM n’aurait pas besoin d’investir dans l’acquisition de nouveaux moteurs, les équipements actuels des deux centrales seraient parfaitement compatibles avec ce biocarburant, un simple rinçage à l’eau serait préalablement nécessaire. Il en serait de même pour les installations de Total Mayotte qui ne sera pas fournisseur de ce nouveau combustible, mais qui continuera à en assurer le transfert (par pipeline) du bateau transporteur vers les cuves et le stockage sur les deux sites (Longoni et Badamiers), sachant toutefois qu’une cuve supplémentaire serait à construire en Grande-Terre. Cette conversion bioliquide des centrales EDM devra patienter jusqu’à la validation du plan pluriannuel d’énergie (PPE) de Mayotte, d’abord par la préfecture et le conseil départemental de Mayotte, ensuite par les instances du ministère de la Transition énergétique à Paris. Mme Echat Nourdine se veut confiante quant à la première phase de validation de ce PPE et espère qu’elle interviendra avant la fin de cette année.

 

EDM jette son dévolu sur le colza

Le colza est une plante cultivée en Europe depuis de très nombreuses années pour l’alimentation animale et l’industrie agroalimentaire. Seulement 44 % du cycle de la production industrielle est affectée à l’extraction de combustible bioliquide. A l’inverse du gazoil, l’utilisation à Mayotte de carburant vert à base de colza ne gênera pas de déchets hautement dangereux et cancérigènes qu’il faudra faire traiter hors du territoire et évacuer dans le respect de normes et réglementations draconiennes. Les résidus issus de l’utilisation de ce biocarburant choisi par EDM seront entièrement biodégradables et sans impact sur la nature.

L’orientation post-bac, un parcours d’autant plus difficile à Mayotte

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Bérénice Bêche, formatrice au sein de l’Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) a présenté sa formation et répondu aux questions des nombreux élèves du lycée de terminale, intéressés par la filière.

Le salon de l’orientation se déplace actuellement dans les différents lycées de Mayotte. L’occasion pour les élèves de terminale de découvrir les formations présentes sur le territoire, de construire leurs projets et de s’informer sur les bourses et les aides disponibles. Pour autant, la sélection est rude et les freins nombreux pour ceux qui veulent poursuivre leurs études.

« Pour devenir infirmier, on peut aussi commencer comme aide-soignant puis changer de métier grâce à la formation continue. » Dans une des salles de classe du lycée de Dembéni, 27 élèves assistent à la présentation de l’Institut de formation en soins infirmier (IFSI). « Les élèves font la queue, la salle ne désemplit pas », assure Roukia Halifa, professeur en BTS services et prestations des secteurs sanitaire et social (SP3S) au sein de l’établissement. Ce jeudi 10 novembre, le lycée accueillait le salon de l’orientation. Cet événement itinérant se déplaçait dans les différents établissements de Mayotte jusqu’au 14 novembre. L’occasion pour les élèves de terminale de découvrir les formations présentes sur le territoire, de construire leurs projets et de s’informer sur les bourses et les aides disponibles.

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Abdillah Hikimata, en classe de terminale STL (sciences et technologies de laboratoire), rêve de devenir infirmière même si elle s’inquiète du nombre de places limitées de la formation.

Abdillah Hikimata, en classe de terminale STL (sciences et technologies de laboratoire), rêve de devenir infirmière depuis qu’elle a fait un stage dans un cabinet médical à Mramadoudou, un village de la commune de Chirongui. « J’aimerais bien partir à La Réunion. Mais ça me fait un peu peur parce que la formation est très sélective. » A Mayotte, seulement 85 places sont disponibles – tous bacs confondus – et 35 personnes formées sur le territoire. Les autres doivent partir en métropole ou à La Réunion. Sans compter que certaines places sont réservées aux professionnels qui se reconvertissent. « Il y a beaucoup de demandes », souligne, sans surprise, Bérénice Bêche, formatrice de l’Ifsi.

Jusqu’à 1.600 candidatures pour 27 places

Et l’institut ne fait pas figure d’exception. L’offre de formation serait en effet insuffisante sur le territoire. Le BTS services et prestations des secteurs sanitaire et social reçoit, par exemple, jusqu’à 1.600 candidatures par an pour 27 places disponibles. « Il n’y a pas assez de choix. Une part importante des candidats se retrouvent donc sans formation », indique la professeure, Roukia Halifa.

De nombreux bacheliers sonnt également en situation irrégulière. Et donc dans l’incapacité de poursuivre leurs études. « C’est la plus grosse partie des jeunes qui ne peuvent pas continuer », poursuit la professeure. Sur sa classe de trente bacheliers, cinq n’ont rien eu l’année dernière.

« Des formations en lien avec les besoins du territoire »

« On n’a pas autant de capacités d’accueil qu’il y a de bacheliers chaque année », confirme Sylvie Malo, déléguée régionale à l’information et à l’orientation au sein du rectorat de Mayotte. « Mais on progresse. » Selon elle, une vraie politique stratégique est menée depuis trois ans pour ouvrir davantage de cursus et permettre aux bacheliers de poursuivre leurs études sur le territoire tout en diversifiant l’offre de formations. Trois classes préparatoires ont ainsi été créées depuis 2020. Une en sciences au lycée Younoussa-Bamana à Mamoudzou et deux autres centrées sur l’économie et le commerce dans les lycées de Sada et des Lumières à Kawéni. Un parcours préparatoire au professorat des écoles et une licence axée sur la santé au Centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) de Dembéni ont également vu le jour. « On sait bien qu’il y a des enjeux dans le domaine médical et dans l’enseignement. L’idée était donc d’ouvrir des formations en lien avec les besoins du territoire », souligne la déléguée régionale. Pour le rectorat, l’objectif est également de préparer les élèves à un départ à La Réunion ou en métropole avec la question du financement des études, du logement ou du transport. Ces départs concerneraient environ 2.100 bacheliers chaque année.

Reste qu’à Mayotte ou dans l’Hexagone, le taux d’échec est important. « Il y a par exemple des niveaux de français qui ne sont pas suffisants pour réussir des études », souligne Bérénice Bêche. « En première année de droit, le taux d’échec atteindrait 80 % car les élèves n’ont pas le niveau », assure, de son côté, la professeure Roukia Halifa. N’ayant pas d’autres choix, ils se retrouveraient dans ce type de formations par dépit, pour ne pas arrêter l’école.

La fête de la Science de retour jusqu’au 27 novembre

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La nouvelle édition de la fête de la Science a démarré, le jeudi 10 novembre. L’occasion pour le grand public de rencontrer des scientifiques, de découvrir le travail des chercheurs et d’explorer de nouvelles connaissances.

« Découvrir la science sous un jour nouveau, en image, en débats et en actions. » Telle est l’ambition de la fête de la science organisée à Mayotte jusqu’au 27 novembre. L’événement, qui a débuté jeudi 10 novembre, se déroule sur le parvis du comité de tourisme. « Le 10 novembre est la Journée mondiale – proclamée par les Nations Unies et l’Unesco – pour la science au service de la paix et du développement. Les outremers et l’international célèbre donc cet évènement chaque année », précise le rectorat de Mayotte. Organisée par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation depuis 1991, cette fête propose des évènements ouverts à tous, gratuitement. L’occasion de rencontrer des scientifiques, de découvrir le travail des chercheurs, de partager des savoirs et d’explorer de nouvelles connaissances tout en s’interrogeant sur les grands enjeux du XXIe siècle. Tous les domaines scientifiques sont représentés, de la biodiversité aux sciences de l’univers, en passant par les sciences humaines ou les biotechnologies. Ceci afin de mieux comprendre la science et ses enjeux.

« Le changement climatique touche particulièrement notre île »

Cette année, la thématique est « le réveil climatique. » « Le changement climatique nous concerne tous et touche particulièrement notre île avec l’érosion des sols, le blanchiment des coraux, l’élévation du niveau de la mer, le réchauffement climatique ou encore le manque d’eau et de pluie », souligne le rectorat. Les Outre-mer sont en effet en première ligne. L’objectif de cet événement est également de faire prendre conscience à la population de l’urgence de préserver l’île. « Parce que la compréhension et la prise de conscience sont des leviers puissants de mobilisation, le partage de nos connaissances scientifiques est essentiel pour répondre aux défis de société auxquels nous sommes confrontés », estime Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. « Comprendre les causes nous permet en effet d’imaginer collectivement des réponses à la fois globales et spécifiques, pour agir, chacun à notre échelle, et nous projeter avec espérance dans un avenir souhaitable. Des solutions existent. Elles supposent la mobilisation de tous et un engagement collectif sans faille. »

 

Le programme de la fête de la Science

Jusqu’au 27 novembre, au sein du village des sciences, sur le parvis du comité du tourisme à Mamoudzou, de 8h30 à 16h : le 17 novembre, ateliers de développement durable de valorisation des déchets, avec l’association Eco Solidaire, Yes we can nette. Jusqu’au 17 novembre, Les énergies renouvelables face au changement climatique, avec le lycée Younoussa-Bamana. Le 15 novembre, le voyage de l’eau, activité ludique pour les enfants. Jusqu’au 15 novembre, observations d’insectes vivants ou dans des boites, sous loupe binoculaire, photos, posters.

Du 14 au 18 novembre, tri et valorisation des déchets, l’exemple de cannettes aluminum avec Mayotte développement Eco’Solutions. Les 14 et 16 novembre, exposition de la maquette d’une maison autonome en énergie. Jusqu’au 17 novembre, expositions de posters sur différentes thématiques : le démantèlement des navires, les sargasses, l’évolution du climat, les grandes extinctions, l’énergie thermique des mers ou encore le blanchiment des coraux, les migrations humaines suite au réchauffement climatique et la montée des eaux.

 

Retrouvez le programme sur : www.fetedelascience.fr/mayotte-fete-la-science

La Chatouilleuse « Mouchoula » célébrée à Labattoir

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Un an seulement après sa mort, Labattoir et Mayotte, parents proches et anonymes, se sont retrouvés jeudi dernier pour rendre hommage à « Mouchoula ». Un moment poignant, à la fois emprunte d’un peu tristesse et de recueillement, mais aussi de bonhommie et de joie autour du souvenir d’un personnage sans son pareil.

C’est par un « chéingué » de souvenir (manifestation culturelle et cultuelle spécifique à Mayotte) que sa famille, soutenue par plusieurs associations locales, a rendu hommage, jeudi 11 novembre, à « Mouchoula », célèbre chatouilleuse (de la première génération) de Labattoir. Comme pour l’icône Zéna Mdéré, il y a une quinzaine de jours, les Mahorais sont venus par centaines, hommes et de femmes, pour communier ensemble autour du souvenir de la défunte qui intègre ainsi notre mémoire collective, pour sa participation au combat des femmes mahoraises en faveur de Mayotte française.

 

De son vrai nom, Mariama Moitroa, « Mouchoula » est décédée le 11 novembre 2021, à l’âge de 87 ans, et a eu droit à des funérailles remarquables ayant réunies de gens de divers horizons. Mère de trois enfants, elle avait rejoint très jeune les « sorodas » de Zéna Mdéré qui se révoltaient contre les injustices orchestrées contre la population de Mayotte par les autorités du Territoire d’Outre-mer des Comores. Des actions qui préfiguraient pour les Mahorais un sort funeste dans le futur état comorien alors en négociation entre Moroni et Paris. Audacieuse, dotée d’un verbe tranchée égal à sa personnalité particulière, « Mouchoula » était connue de toutes les générations qui gardent d’elle un souvenir indélébile. A sa manière, elle savait communiquer avec son auditoire selon les circonstances, garantissant toujours un rire général dans le public, ce qui ne l’empêchait pas d’être une foundi coranique très respectée.

« Je pense qu’elle voulait avoir tout le monde autour d’elle jusqu’à ses funérailles, c’est pour ça qu’elle s’est organisée pour nous quitter un 11 novembre, jour février », lance avec un clin d’œil affectueux, El-Harissou, l’aîné de ses petits-enfants. Chants religieux aux sons de tambours, danses féminines à la chorégraphie millimétrée ont rythmé tout au long de la journée cet hommage à la chatouilleuse de Labattoir.

Comores : le procès de l’ex-président Sambi débutera le 21 novembre

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Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a été président des Comores de 2006 à 2011, puis est tombé en disgrâce aux yeux du président actuel, Azali Assoumani.

L’ancien raïs, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, enfermé depuis 2018 dans sa résidence, sera enfin traduit devant une cour spéciale, dont les peines ne peuvent faire l’objet de recours. Le choix de cette juridiction suscite déjà interrogation puisque l’infraction de haute trahison retenue est floue, relèvent de nombreux juristes.

Le compte à rebours est lancé pour l’ancien président, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, enfermé sans jugement depuis le 19 mai 2018. Après la sortie de l’ordonnance de renvoi, on connaît désormais la date de son procès. Selon le parquet de Moroni, l’audience commencera à partir du lundi 21 novembre pour prendre fin deux jours après. Selon le chef du parquet, Ali Mohamed Djounaid, les poursuites dans le cadre de la très tentaculaire affaire de la citoyenneté économique ont été notifiés officiellement aux avocats de la défense. Une première. Quatre ans et six mois après son incarcération, l’ex-président qui a dirigé les Comores de 2006 à 2011, pourrait donc connaître son sort d’ici deux semaines. Jusque-là, personne n’était en mesure de fixer la date du jugement de l’opposant qui n’a jamais cessé de dénoncer la réforme constitutionnelle menée en 2018 par Azali Assoumani, l’actuel chef d’État. Les rares ministres, qui osaient évoquer le sujet, avançaient seulement des périodes, mais jamais de précisions sur les jours. C’était devenu presque un serpent de mer. Mais le nouveau calendrier dévoilé par le parquet confirme que cette fois c’est la bonne. Au total, onze personnes seront déférées devant la cour de sûreté de l’État. Seulement, huit charges ont en revanche été retenues contre l’ancien président Sambi, Nourdine Bourhane, son vice-président, et Mohamed Ali Soilihi, connu sous le sobriquet de Mamadou, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016. L’ordonnance qui date du 10 septembre fait mention « de haute trahison », « détournements de deniers publics », « faux et usage de faux », « abus de fonction », « forfaiture », « corruption », « recel » et « complicité ».

Pas de définition de haute trahison

Le bémol, la tournure qu’a pris le dossier ces derniers jours suscite déjà débat. D’abord en raison du choix de la juridiction vers laquelle l’affaire a été envoyée : la cour de sûreté de l’État dont l’existence juridique est loin de faire l’unanimité. Même si certains juristes, comme maître Abdoul Elwahab Moussa Bacar, estiment que la cour de sûreté est légale citant un avis favorable rendu en mars dernier par la cour suprême sur la question : « Pour qu’elle soit abolie, il faut l’abrogation de la loi de 1981 par une autre loi en vertu du principe juridique du parallélisme de forme. »

Au-delà de son existence, se pose par ailleurs la question de la compétence de la cour de sûreté. Est-elle habilitée à juger une affaire de haute trahison ? Rafsandjani Mohamed répond par la négative sans broncher. Ce docteur en droit public, résidant en France, rappellera que l’article 30 de la constitution de 2009 visé par le juge dispose qu’en cas de haute trahison, le président, les vice-présidents et les membres du gouvernement sont traduits devant la cour suprême qui siège en haute cour de justice. « Seule la loi pour le cas échéant, on parle de loi organique, peut définir les éléments constitutifs d’une infraction. Puisque cette haute cour de justice n’a jamais existé, alors la haute trahison non plus. Et ce n’est pas à un juge de la définir vu qu’aucun texte ne l’a fait », clarifie, Rafsandjani. Autant d’interrogations qui renforcent le sentiment d’un procès dont le seul objectif serait d’en finir avec des opposants. Dans communiqué publié le 11 novembre, le parti Juwa, la formation dont l’ex-raïs assure la fonction de président d’honneur, annonce déjà qu’il ne reconnaitrait pas « les conclusions d’un procès que l’on organise sur la base de la fabrique de mensonge ».

Sambi contre Azali

Le parti anti-système , Naribarikishe Yi komori, qui se bat pour un état de droit (Dawula ya haki)  s’aligne également sur ce même discours. Selon le premier secrétaire national de ce mouvement qui se ligue contre la dictature, Salim Youssouf Idjabou, il ne s’agit pas d’un procès qui engage la République mais plutôt celui d’Azali contre Sambi, un simulacre dont seul Azali connait les tenants et les aboutissants. « Les tâtonnements flagrants dans les qualifications des faits expliquent tout. Nous considérons que la prise d’otage de Sambi par les milices d’Azali est un acte politique de bas niveau. Azali est un peureux qui enferme tous ceux qui peuvent lui faire face depuis ses mascarades de 2019 », a-t-il réagi. Depuis 2018, l’ancien président est incarcéré dans sa résidence d’abord pour trouble à l’ordre public par note ministérielle avant d’être inculpé formellement pour détournement de fonds dans l’affaire de la citoyenneté économique. Des faits qu’il a toujours niés. Quant à sa détention [il a entamé sa cinquième année le 21 août dernier ], elle est qualifiée  d’illégale pour avoir dépassé le délai de huit mois fixé par la loi pour le mandat de dépôt. Il est d’ailleurs le seul inculpé dans cette affaire qui se trouve en détention. Pire, malgré son état de santé vacillant, il n’a jamais été autorisé à partir se soigner à l’extérieur.

L’école de football du Centre – Les petits bleus organise ses portes ouvertes, ce vendredi

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L’École de football du Centre – Les petits bleus organise la première édition de sa Journée portes ouvertes qui se tiendra, ce vendredi 11 novembre, de 8h à 15h. Celle-ci aura lieu à Kahani, au terrain de football de Chez Bahedja, situé à proximité du collège de Chiconi. Cet évènement vise à promouvoir l’association autour d’une journée sportive et festive pour petits et grands. De nombreuses activités et ateliers y seront proposés afin de réunir les participants autour du football et d’animations ludiques. L’objectif principal de cette journée est de faire découvrir l’association, ces projets et d’augmenter le nombre d’adhérents. Des artisans et des commerçants proposeront leurs services dans un espace convivial. Des points de restauration, tenus par des professionnels du milieu seront prévus afin de permettre à tous de passer une journée riche et agréable.

Des billets depuis l’Outre-mer qui ont augmenté de 27.1%

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Selon le site l’Echo touristique, l’inflation des prix des billets d’avion au départ de France se poursuit à un rythme soutenu en septembre 2022. Les chiffres donnés par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) montrent, qu’en comparaison avec septembre 2019, les prix des billets d’avion au départ de France, toutes destinations confondues, augmentent de 21% en septembre 2022. Ainsi, les prix des billets des liaisons de métropole vers l’Outre-mer s’envolent (+22.7%). Et pour les départs des départements d’Outre-mer, c’est pire puisque l’augmentation des prix des billets d’avion atteint 27.1%.

François Braun, le ministre de la Santé, à Mayotte fin novembre

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Nommé en juin 2022 dans le gouvernement d’Élisabeth Borne, François Braun a entamé un tour des régions en tant que ministre de la Santé. Celui-ci passe par l’océan Indien révèle nos confrères de La Réunion la 1ère, qui citent les dates des 28 et 29 novembre pour La Réunion et Mayotte. L’Agence régionale de la santé à Mayotte nous confirme sa venue, mais ne peut indiquer une date exacte à l’heure actuelle.

Jusqu’au 20 novembre, la pièce mahoraise « Mangrove » se joue à Paris

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Dernière création de la compagnie Ariart Théâtre Mayotte et co-produite par la compagnie Graines de Soleil, « Mangrove » est présentée au Lavoir moderne, à Paris, jusqu’au 20 novembre. La troupe mahoraise s’attache à confronter la parole des ancêtres au réel actuel. Elle veut rester un espace privilégié pour respirer. Ariart se traduirait comme ces « on-dit » qui virevoltent dans la société mahoraise. Ces « Ari-Ari » sont autant de matériaux pour dynamiter les laideurs du monde cachées derrière les masques. Écrite par Vincent Fontano et mise en scène par Julien Favart, la pièce a le soutien de la direction des affaires culturelles de Mayotte.

« Mangrove » au Lavoir moderne à Paris, du mercredi au samedi (19h) et dimanche (15h). Spectacle d’une heure, tout public.

L’océanographe Bernard Thomassin en conférence au CUFR, ce samedi

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Bernard Thomassin, océanographe et directeur de recherches honoraire du CNRS sera de retour sur l’île de Mayotte du 9 au 24 novembre. Il donnera une conférence grand public dans l’amphithéâtre du centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) de Mayotte, le samedi 12 novembre à 14h. Le thème de cette conférence est « Les récifs coralliens et le lagon de Mayotte : son importance pour la science en général et plus particulièrement pour les Mahorais ; perspectives d’avenir ».

Au cours de son séjour à Mayotte, Bernard Thomassin interviendra à l’école primaire de Bandrélé où il échangera avec les élèves d’une classe de CM2 sur le métier de chercheur et sur la question du changement climatique. Des sorties de terrain sont prévues à Musicale plage et dans le lagon en compagnie des élèves de cette classe pour découvrir et expliquer l’écosystème de la plage et aussi pour observer les coraux. Le séjour du scientifique s’intègre dans le cadre des activités de la fête de la Science et il est en synergie avec le projet Aquamarine qui porte sur les Aires marines éducatives dans la région de l’océan Indien et qui est coordonné par Georgeta Stoica, maître de conférences en anthropologie au CUFR de Mayotte.

Mayotte structure son schéma d’aménagement régional

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La communauté de communes du sud mise son développement sur le tourisme, notamment grâce à des sites tels que le Mont Choungui.

Les cinq intercommunalités de Mayotte, réunies ce mercredi 9 novembre ont défini un positionnement clair et des projets prioritaires pour accélérer la transformation du territoire. Et chacune y va de sa petite idée.

« Il faut avancer ensemble pour nos enfants », c’est en ces mots que Ben Issa Ousséni, président du conseil départemental de Mayotte, a introduit le séminaire de clôture des ateliers du schéma d’aménagement régional de l’île, ce mercredi 9 novembre. Ce document de planification fixe, dans les outre-mer, les orientations fondamentales. Depuis le mois de juillet, les cinq intercommunalités de Mayotte ont choisi d’adopter un positionnement clair et d’identifier leurs projets prioritaires.

« Développer l’écotourisme dans le nord »

« Pour la communauté d’agglomération du Grand nord, l’objectif est de se concentrer sur les atouts culturels et paysagers du territoire pour développer l’écotourisme », indique Franck Hulliard, architecte et urbaniste. L’idée : tirer profit de ses paysages, de son littoral avec Acoua et M’tsamboro, mais aussi du potentiel de ses sentiers et de son activité agricole, pour se diversifier vers une offre d’accueil raisonnée en agrotourisme. Le territoire, qui accueille les activités portuaires de Mayotte souhaite également développer les filières de recyclage et d’économie circulaire, tout en engageant une démarche de renouvellement urbain et de résorption de l’habitat indigne. L’un de ses projets structurants est la restructuration des voies d’accès autour du lycée du Nord et du réseau d’assainissement.

La communauté de communes du centre-ouest (3CO) s’est, quant à elle, fixée pour objectif de mettre en place une urbanisation plus écologique et résiliente autour de ses équipements majeurs. A Coconi, le campus Agropolis vise notamment à créer un « cluster de l’agroalimentaire », à côté du lycée agricole, avec notamment la création d’un laboratoire d’analyses cosmétiques. Le détournement de Combani pour aller du nord au sud de l’île est également en projet, aux côtés de la création d’un quartier mixte, avec la construction de douze bâtiments, dont 510 logements, mais aussi des bureaux et des galeries commerciales.

Petite Terre en « vitrine de la mixité »

De son côté, Petite terre – porte d’entrée du territoire grâce à l’aéroport – veut devenir « une vitrine de la mixité des quartiers, de l’économie circulaire et de l’innovation dans la mobilité décarbonée ». En favorisant notamment la pratique du vélo et l’expérimentation des véhicules électriques.

La Cadéma (communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou) – poumon économique de l’île – ambitionne, quant à elle, de créer « un nouvel équilibre des milieux urbains et sociaux » en faveur d’un cadre de vie plus qualitatif et plus écologique « en accent notamment sa politique sur la résorption de l’habitat insalubre », précise Franck Hulliard. L’idée est également de réduire l’exposition aux risques et de renaturer certains espaces. Ses principaux projets sont le lancement du Caribus, ce premier réseau de transport urbain mahorais. Il permettra en parallèle le réinvestissement du front de mer, dans les cartons depuis plusieurs années.

Enfin, la communauté de communes de sud, vise « une exemplarité des pratiques de tourisme, incluant le sport et le loisirs ». Elle s’oriente donc vers des aménagements respectueux des milieux et du vivant. « Le site du Mont Choungui en serait la clef de voûte avec des aménagements raisonnés », précise la collectivité. Le territoire ambitionne également de développer un réseau de mobilité active pour les habitants et les visiteurs. « Chacune des intercommunalités a donc des projets différents, mais complémentaires », souligne Franck Hulliard. « Mayotte entre désormais dans une aire de transition. »

Les kick-boxeurs à la conquête du titre de champion de Mayotte, ce samedi

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Les meilleurs combattants de Mayotte se retrouvent, ce samedi 12 novembre, au gymnase de Cavani. La Ligue mahoraise de kick boxing, muaythaï et disciplines associées (LMKMDA) y organise son championnat, la porte d’entrée vers le championnat de France.

Qui s’affronte ?

Tous les licenciés inscrits sur une plateforme de la fédération française de kick-boxing. Les neuf clubs de Mayotte (les deux clubs de Pamandzi, Sada, Tsingoni, Chirongui, Bandrélé, Majicavo, Mamoudzou et le Tactical RSMA) avaient une semaine pour présenter leurs champions en fonction de leurs âges et de leurs poids. Un tirage au sort a eu lieu, ce mardi, pour déterminer les assauts (on parle d’assauts sur le tatami où les coups restent retenus, contrairement aux combats sur le ring dont le championnat est prévu en début d’année).

Toutes les catégories sont-elles représentées ?

« Cela va du pré-poussin, les 7-8 ans, à seniors », détaille M’bayé Bakar Ahamada, le président d’une Ligue mahoraise de kick boxing, muaythaï et disciplines associées (LMKMDA), qui comptait 365 licenciés la saison précédente. Le poids a aussi son importance. Environ « quatre ou cinq combattants » se retrouvent dans la même catégorie de poids et d’âge. Mais un licencié qui se retrouve sans concurrents peut devenir champion de Mayotte sans combattre. Le dirigeant de la ligue estime que le public pourrait voir « une soixantaine d’assauts », ce samedi, de 9h à 16h30.

La préparation est-elle longue pour ce championnat ?

Il y a plusieurs challenges au cours de l’année, donc « il y a déjà une préparation. Il y a un rodage toute l’année », fait remarquer M’bayé Bakar Ahamada. Contrairement aux challenges cependant, ce n’est pas la ligue qui fait la sélection des participants, mais bien le logiciel de la fédération nationale.

Y a-t-il des places qui se jouent pour le championnat de France ?

Exactement, en remportant un titre à Mayotte, les kick-boxeurs gagnent le droit de se rendre en métropole. Toutefois en fonction des coûts, les places peuvent être limitées. L’an dernier, une délégation de quarante personnes, dont trente combattants, a pu faire le voyage. La Ligue et des partenaires ont ainsi mis la main à la poche. Et le retour est plutôt positif. Treize Mahorais ont pu décrocher une médaille dont une en or.

Championnat de Mayotte de kick-boxing, samedi 12 novembre, de 9h à 16h30, au gymnase de Cavani, à Mamoudzou. Gratuit.

Une ligue qui veut se développer par la formation

Outre la compétition avec une sélection qui se prépare pour les Jeux des îles 2023, la Ligue mahoraise de kick boxing, muaythaï et disciplines associées (LMKMDA) veut continuer de se renforcer en permettant à ses coachs de monter en compétences. Plusieurs modules de formations sont mis en place, et l’an prochain, un brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS) pourrait être décerné à des Mahorais. Cela permettrait de professionnaliser la discipline sur Mayotte, qui rentre déjà dans les sports pratiqués en UNSS (Union nationale du sport scolaire).

L’ex-pharmacie des Badamiers, cette épine dans le pied de l’ARS

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La pharmacie des Badamiers est devenue une parapharmacie faute d’autorisation (Image d’archives).

L’affaire de l’ancienne pharmacie des Badamiers (devenue depuis une parapharmacie) revient à nouveau sous les projecteurs de l’actualité avec, cette fois-ci, le dépôt d’une requête en annulation auprès du tribunal administratif de Mamoudzou. Ce nouveau rebondissement remonte au 4 octobre 2022 après que l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte ait décidée de reporter la date de sa décision sur ce dossier aux allures de guerre de tranchées.

Depuis le 4 août 2022, l’offre de soins dans la moitié de la ville de Dzaoudzi-Labattoir laisse à désirer suite à une action en justice d’un pharmacien déjà installé en Grande-Terre avec une officine à son actif à Koungou (couronnée d’un arrêt du tribunal administratif de Bordeaux) contre sa consœur installée sur place depuis cinq ans. L’Agence régionale de santé de Mayotte s’exécute et ordonne la fermeture de la deuxième pharmacie de Labattoir, laquelle décide de passer en parapharmacie. Jusque-là, rien de vraiment exceptionnel, quelque soit les dégâts collatéraux subis par les uns et les autres. Sauf qu’au bout de quatre mois de silence (après la fermeture) de l’administration sur la gestion de ce dossier, voilà que l’on apprend cette semaine qu’une deuxième action en justice est intentée à la même ARS Mayotte le 4 octobre 2022, cette fois, par l’autre partie. En effet, l’ancienne pharmacie des Badamiers s’estime elle aussi lésée au travers du retard pris par l’administration à statuer définitivement sur son sort. Elle regrette le statut quo actuel et fait valoir le fait que son seul tort a été de saisir une opportunité. Celle-ci s’est matérialisée en un succès professionnel au terme de cinq années de travai.

Une histoire d’intérêts économiques

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L’Agence régionale de santé de Mayotte, dirigée par Olivier Brahic, doit trancher dans ce dossier en septembre.

La posture est très délicate pour l’Agence Régionale de Santé de Mayotte (ARS) pris en tenaille dans une bataille entre deux opérateurs économiques convoitant la même place en Petite-Terre. Le bras de fer se poursuit donc plus que jamais et pose sérieusement la question de la limite qu’il faut y avoir entre, d’une part, la défense des intérêts privés d’opérateurs économiques, et d’autre part, la santé et le bien-être de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants qui résident dans ce grand bassin de population qu’est la zone des Badamiers à Labattoir. Les clients se retrouvent sans pharmacie de proximité depuis le mois de mars 2022 (date d’annulation de la licence) et dans cet imbroglio administratif et juridique qui pourrait encore durer. Un professionnel du secteur que nous avons rencontré reconnaît que « c’est carrément la guerre » entre les deux opérateurs. Contacté par nos soins, le directeur général de l’ARS Mayotte, Olivier Brahic, reconnaît que la position de l’institution est très inconfortable, que ce dossier est hyper complexe à résoudre sur le plan juridique, y compris au niveau des juristes du ministère de la Santé à Paris. Il assure comprendre le désarroi de la patronne de l’ancienne pharmacie des Badamiers, mais souligne en même temps qu’une solution qui n’est pas mûrement réfléchie est susceptible d’être attaquée à nouveau en justice par l’une ou l’autre des parties, voir même d’autres concurrents potentiels. Pour faire simple, le silence apparent du représentant local du ministère de la Santé et le report de sa réponse définitive sur ce dossier à décembre ne signifient pas que ce dernier soit mis aux oubliettes. Il y aurait en plus des délais réglementaires incompressibles à respecter sachant que la décision finale de l’ARS Mayotte doit être extrêmement blindée sur le plan juridique. Celle-ci se veut toutefois rassurante à l’égard des populations concernées par la fermeture de l’officine des Badamiers, elle réaffirme le fait qu’elle a conscience de la nécessité d’une offre de soins qualitative à proposer aux patients à travers un maillage correspondant aux besoins de la population de Petite-Terre et privilégiant l’intérêt public.

« Pas de parti pris »

Du côté de l’ordre des pharmaciens, la position se veut limpide dans ce dossier, « pas de parti pris », même s’il est confirmé que le dossier de l’ancienne pharmacie des Badamiers, plusieurs fois soumis à examen, « a toujours été complet et conforme aux textes réglementaires ». On prend soin de préciser que le gendarme de la santé à Mayotte, c’est l’ARS. C’est à elle qu’il incombe de trancher sur cette affaire qui n’a pas son précédent en France et en Navarre. En l’absence du territoire de son représentant, le syndicat des pharmaciens n’a pu s’exprimer. Cependant, un professionnel du secteur, sous couvert de l’anonymat, a estimé qu’une solution était possible pour sortir de cette impasse. Celle-ci nécessiterait une intervention de la part des élus locaux et des instances parisiennes. Cette solution passerait par une réduction exceptionnelle des quotas en Petite-Terre (de 7.000 habitants actuellement par pharmacie à 6.000 ou 5.000). En outre, la population est officiellement estimée par l’Insee à un peu plus de 19.000 habitants, ce qui pourrait faciliter l’installation de deux pharmacies. En y additionnant celle existante rue du Commerce à Labattoir et celle de Pamandzi, cela permettrait d’instaurer une rotation (réglementairement obligatoire à partir de quatre officines) de garde les week-ends, au grand bénéfice de la population locale.

Étant donné son caractère régalien, cette décision dérogatoire et localisée ne pourrait alors souffrir d’aucune contestation juridique nouvelle. D’autant que l’ARS indique que cinq nouvelles licences seront octroyées dans trois ans pour de nouvelles pharmacies dans l’île.

Avec le défilé de coiffures, « les jeunes pourront être sous les projecteurs »

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Permettre à des jeunes d’organiser un événement mondain et audacieux, c’est l’intérêt du défilé de coiffures de ce vendredi 11 novembre, au collège de Majicavo. Plus d’une quarantaine de modèles se partageront le tapis rouge de cette soirée sur invitation. Entretien avec Chebani Anis, co-organisateur avec l’association Espoirs Majicavo.

Flash Infos : Est-ce que c’est la première fois qu’un tel événement a lieu ?

Chebani Anis : Non, pas du tout. C’est la troisième fois. Mais ça fait un moment maintenant, surtout avec le Covid-19. Le dernier événement remonte à novembre 2018, à Koropa piscine.

F.I. : Qui l’organise et pourquoi ?

C.A. : On fait ce défilé avec les jeunes de l’association Espoir Majicavo pour qu’ils voient ce que ça fait d’être sous les projecteurs. Il y a des jeunes de Tsingoni, M’tsamboro, ceux avec qui on fait des actions d’habitude.

F.I. : Qu’est-ce que le public pourra voir ?

C.A. : J’ai imaginé des créations différentes, avec des canettes, des morceaux de bois. Il y a un peu de maquillage aussi, mais ça restera très simple.

F.I. : Combien de modèles seront présentés ?

C.A. : En tout, il y en a 45. Il y a de mamans, des plus jeunes, des garçons, des petites filles.

F.I. : C’est gratuit ?

C.A. : Oui, sur invitation uniquement. Les demandes peuvent se faire par Facebook. On ne peut pas accueillir tout le monde. On ouvrira les portes à 17h30, puis le défilé commencera à 18h. On s’assure comme ça que les gens puissent partir en sécurité.

F.I. : Pourquoi faire ce défilé au collège de Majicavo ?

C.A. : On a toujours l’habitude de faire ça dans un cadre magnifique. Et là, si c’est encore le cas, ça va être différent par rapport à ce qu’on a fait avant. Il n’y aura pas de podium à proprement parler, mais un tapis rouge qui descendra des escaliers. Ça va changer de ce qu’on fait d’habitude ici.

 

Vendredi 11 novembre, début du défilé à 18h, au collège de Majicavo. Sur invitation via la page Facebook de l’association Espoirs Majicavo. Plusieurs artistes seront présents : N-pro game, Bodo, Simao, Kinga Folk, Vis ta forme.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes