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Mayotte, un marché florissant pour la banque en ligne Nickel

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Thomas Courtois, le président de la banque en ligne Nickel, était en visite rapide à Mayotte ce mercredi matin. Accompagné de Laurent Guivarch, son directeur commercial, il est venu célébrer la percée extraordinaire de son offre dans notre département. En seulement un an, la banque en ligne a réussi à s’attirer 20.000 clients à travers trente points de vente, dont celui de « La Pause kids » à Cavani Mtsapéré, qui comptabilise à lui seul la moitié des clients sur tout le territoire. Les deux hommes doivent reprendre l’avion pour l’île de La Réunion, ce jeudi après-midi. Pour Nickel, l’océan Indien représente aujourd’hui près de 100.000 clients (80.000 à La Réunion et 20.000 à Mayotte).

Droit de retrait au collège de Majicavo-Lamir

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Des agressions à l’intérieur même du collège de Majicavo-Lamir, dont la dernière ce mardi, ont eu raison de la patience des professeurs. Ils ont exercé un droit de retrait uniquement pour ce mercredi 7 décembre. Les élèves ont été invités à rentrer chez eux, tandis que leurs enseignants ont participé à une réunion qui a duré neuf heures, en présence de la direction et du rectorat. « C’était préventif. On voulait être écoutés par le rectorat et on a l’impression que c’était le cas », confirme l’un d’eux, décrivant « une montée de la violence » qui ne date pas que de ces derniers jours. On leur a assuré des mesures, dont notamment une plus forte présence de la gendarmerie à l’extérieur. Une nouvelle rencontre est d’ores et déjà prévue fin janvier pour voir s’il y a eu les avancées escomptées.

« Après le lycée des métiers, on aura la pose d’une première pierre tous les quatre mois »

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Pratiquement 100 millions d’euros sont prévus pour le lycée des métiers du bâtiment.

Le rectorat de Mayotte s’est lancé dans une politique de grands chantiers afin de réduire la pression sur des établissements scolaires surchargés. Le lycée des métiers du bâtiment de Longoni, dont la première pierre sera posée ce jeudi, n’est que le premier d’une longue série.

Le pôle immobilier et logistique du rectorat s’est étoffé à mesure que les projets s’accumulent. Une quinzaine de personnes y travaille dorénavant. Parmi les nombreux projets sur la table, celui du lycée des métiers du bâtiment de Longoni est le plus urgent. Ce jeudi justement, la première pierre va être posée symboliquement. Ce chantier avance bien, même s’il a subi une contrariété judiciaire ces derniers temps. En effet, des entreprises ont attaqué en justice l’appel d’offres qui a attribué l’un des lots à l’entreprise Colas. Le tribunal administratif a condamné le rectorat et l’oblige à réitérer l’appel d’offres. Contrarié, Jean Bondu, le directeur du pôle immobilier, assure que son équipe s’y attelle déjà. Prévu pour 1.800 élèves, l’établissement est prévu pour la rentrée 2025-2026 et ne devrait pas souffrir de retard. « Ce sera le plus grand lycée en bois de France », rappelle celui qui supervise un projet estimé à 99.5 millions d’euros (dont 73 millions d’euros de travaux). S’il pourrait subir des surcoûts liés à l’inflation sur certains matériaux, son élément principal, le bois, « n’a jamais vu son prix aussi bas », fait remarquer le directeur.

L’évènement aujourd’hui a également ceci d’important qu’il devrait être suivi par d’autres. « Après le lycée des métiers, on aura la pose d’une première pierre tous les quatre mois », note Gilles Halbout. A son arrivée, le recteur a eu comme première mission de conduire à terme la construction du collège de Bouéni. L’outil face à la baie des Tortues a accueilli ses premiers élèves en 2019, aucun autre établissement du secondaire (le primaire relève des communes) n’a vu le jour depuis sur l’île. « On a fait une vague de modulaires pour répondre à l’urgence », reconnaît le haut fonctionnaire. Ces constructions ont été réalisées pour accueillir l’équivalent de 3.000 élèves, « c’est cinq ou six collèges ». Dorénavant, l. « On a une visibilité jusqu’en 2035 avec douze établissements en réflexion. Huit sont financés et sept disposent déjà du foncier », énumère Jean Bondu.

« Deux nouveaux collèges par an »

Dans la suite de Longoni, des collèges devraient voir le jour sur un rythme de « deux nouveaux par an », prévoit le recteur. Ceux de Bandraboua et Vahibé sont les prochains et pourraient sortir de terre dès 2023. Trois autres en Petite-Terre, à Longoni et à Cavani-stade doivent suivre. La tendance n’est plus aux grands ensembles, où parfois la cohabitation entre les villages est compliquée, mais à des établissements prônant l’excellence comme celui de Cavani qui développera une filière sportive. Basées sur les habitations et vu le problème du foncier, les enceintes pourront être également extensibles si besoins. Ce sera le cas à Vahibé par exemple. « Prévu pour 900 élèves, il sera extensible à 1.200 », avertir le directeur du pôle immobilier, qui suit de très près l’évolution démographique de l’île. Les lycées ne sont pas non plus oubliés. M’tsangamouji ou Kwalé figurent sur le calendrier.

Côté budget, une enveloppe de « 650 millions d’euros » est déjà débloquée pour tous ces projets.

 

Les cuisines ne sont pas oubliées

Autre grand chantier du rectorat, la restauration va devenir un enjeu majeur. Les nouveaux établissements seront dotés de réfectoires, voire de cantines. Six cuisines centrales et une dizaine de satellites de restauration sont d’ores et déjà prévues. Une organisation pas simple à mettre en place, admet le recteur. « Ce n’est pas notre cœur de métier. » A Kaweni par exemple, il mise sur une gestion de la future cuisine centrale prévue en 2023 confiée à un privé. Des acteurs réunionnais se montrent intéressés, peu d’entreprises locales étant sur ce secteur actuellement. A l’autre bout de Grande-Terre, la communauté de communes du sud planche également sur un projet en partenariat avec le rectorat. Longoni, Kwalé, Petite-Terre et Coconi sont les quatre autres sites ciblés. La dernière, de par la présence de filières agricoles, devrait bénéficier d’un approvisionnement local quand elle sera en fonctionnement « en 2027 ». En tout cas, c’est le souhait du rectorat.

« Ces embouteillages ont des conséquences sur notre qualité de vie »

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De nombreux automobilistes éprouvent des difficultés à se rendre au travail à Mamoudzou. Si les bouchons étaient déjà quotidiens, les travaux actuels à Passamaïnty n’ont rien arrangé.

Les navettes mises en place par la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou sont en fonctionnement depuis ce lundi. Elles ont pour principale mission de désengorger l’axe principal routier reliant Dembéni à Mamoudzou, qui, avec le feu de circulation et la déviation instaurés le temps du chantier Caribus, connait de fortes perturbations et conduit à de gros embouteillages.

Beaucoup d’usagers de la route subissent des embouteillages amplifiés ces derniers temps par les travaux du Caribus. Nombre d’eux partent très tôt de leur domicile et rentrent tard dans la soirée. Certains automobilistes nous ont fait part de leurs difficultés via notre page Facebook, à l’image d’Ah Ly, qui explique les embouteillages qu’il subit chaque jour en expliquant que « deux heures de Mamoudzou à M’tsapéré (19h-21h) c’est inadmissible. Toute la journée c’est engorgé, on ne circule plus ». Une circulation très dense, qui parfois peut mettre plusieurs heures avant de se fluidifier.  « Du matin au soir, ça ne désengorge pas. [Lundi], je n’ai sincèrement jamais vu ça : les embouteillages commençaient à la barge dans le sens des retours ! » ajoute-t-il.

Des ajouts d’arrêts comme solution ?

Des solutions ont été apportées par la Cadéma (communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou), via la mise en place de navettes gratuites, mais ces dernières n’obtiennent pas l’adhésion des automobilistes. À Mayotte, ils sont nombreux à préférer leur confort au sein de leur véhicule personnel aux transports en commun. Dans le but de mieux s’adapter aux besoins, la collectivité a donc mis en place un nouveau planning d’horaires de la navette, mais également ajouté un arrêt à Passamaïnty. Certains usagers de la route, comme Dominique Hannah, suggère un « arrêt de la navette au niveau de Tsoundzou 2, là où commencent souvent les embouteillages, serait top ! »

« Je suis fatigué. Tout mon corps me fait mal »

Tout au long de la journée, avec des pics le matin et en soirée, les embouteillages sont omniprésents et représentent une dure réalité pour les habitants de l’île, qui peuvent perturber leur vie personnelle et professionnelle. Soufiane Hatake explique via son témoignage que « ces embouteillages ont des conséquences sur notre qualité de vie. Je me lève à 3h du matin et je pars à 4h du matin. En partant de Mamoudzou à 15h30, j’arrive à Sada à 19h. Je suis fatigué. Tout mon corps me fait mal. Ce ne sont pas des conditions dignes d’un département français ».

Du côté des solutions envisageables, la Cadéma a évoqué la possibilité de la création d’une ligne maritime, reliant Iloni à Mamoudzou. Cela induirait la construction d’un ponton et n’aboutirait qu’à horizon 2024. D’autres idées, émanant des habitants pourraient inspirer des solutions envisageables, comme Soufiane Hatake qui propose également « la mise en place de ponton flottant sur les quatre coins de Mayotte à l’image de celui de Mamoudzou. Mettre en place des bateaux mouches pour relier le nord/Mamoudzou et le sud/Mamoudzou en une heure maximum ». Mariane Petit, quant à elle, soumet l’idée « du covoiturage, du vrai. Avec des aires de stationnement pratiques et sécurisées ».

Des problèmes d’accès liés au chantier

Un autre problème est soulevé par les habitants du secteur, l’accès au quartier de Gnambotiti, à Passamaïnty. En effet, Iness Ahamada témoigne via notre page Facebook que lorsque l’on « vient du sud, on est obligé d’aller faire demi-tour à Doujani, pour rentrer dans Gnambotiti. Et pour aller travailler, on est obligé de continuer jusqu’au rond-point Dinga ou à La Croix rouge, pour rejoindre Mamoudzou ». Un problème de circulation auquel sont aussi confrontés les utilisateurs de la station essence. Ellarsone s’interroge sur le trajet à effectuer afin de repartir en direction du sud, il constate qu’« avant, on contournait le rond-point Dinga. Maintenant, nous sommes obligés d’aller contourner celui de Doujani ».

Des problèmes de circulation, ainsi que des embouteillages qui perdureront encore le temps du chantier. Celui-ci est prévu pendant deux mois.

 

Les navettes partiront plus tôt d’Hajangua et Tsararano

A partir de ce mercredi 7 décembre, les horaires et l’itinéraire des navettes Cadéma bus évoluent. En effet, les départs de Hajangua (en face du marché couvert) et Tsararano (rond-point) seront réalisés à partir de 4h, jusqu’à 7h30 et les derniers départs de retours depuis Mamoudzou se feront entre 15h30 et 17h30. De plus, un arrêt à Passamaïnty a également été ajouté à l’itinéraire des navettes (allers et retours). Les arrêts sont donc : Hajangua, Tsararano, Passamaïnty, Mamoudzou, Kawéni Deal, Kawéni tribunal, Jumbo Score. Les conducteurs de bus donneront un ticket aux passagers à l’entrée du bus afin que ceux-ci puissent prendre le bus retour. Il est important de ne pas perdre le ticket car seul ce dernier permettra de prendre la navette retour.

Le juge Hakim Karki, accusé de viol, devant les Assises de Paris

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Le procès d’Hakim Karki se tient devant la cour d’assises de Paris depuis le mardi 6 décembre et à huis clos.

Depuis ce mardi 6 décembre, l’ancien juge d’instruction de Mamoudzou comparaît devant la cour d’assises de Paris pour le viol d’une enseignante commis alors qu’il était en poste sur l’île en 2014. Il plaide non coupable en évoquant des rapports consentis et crie au complot.

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Pour l’accusé, cette histoire de viol est un complot pour l’écarter des enquêtes qu’il supervisait à Mayotte.

Sept ans après les faits, le juge d’instruction Hakim Karki est en passe d’être jugé. Son procès devant la cour d’assises de Paris a commencé, ce mardi 6 décembre, pour un verdict attendu le 16 décembre. Il comparaît pour le viol d’une enseignante, âgée aujourd’hui de 38 ans, qui aurait été commis dans la nuit du 1er au 2 juillet 2014 à Mayotte. Pour Hakim Karki, 50 ans, ce rapport sexuel était consenti. Selon lui, il s’agit d’un complot orchestré par le cimentier Lafarge, sur lequel il enquêtait au moment des faits. Ce magistrat exerçait au sein du tribunal de Mamoudzou, entre octobre 2010 et juillet 2014.
« Le viol aurait eu lieu après un dîner au Caribou », rapporte le journal Le Parisien. A la barre, l’homme précise qu’il se « consacrait à son travail » et que « sa compagne vivait à La Réunion ». Au cours de cette soirée, il aurait repéré deux jeunes femmes, une kiné et la plaignante, au sein du bar-restaurant, et se serait installé à leur table. Ensemble, ils auraient discuté des récentes apparitions médiatiques du juge. L’homme avait en effet fait parler de lui pour ses prises de position dans plusieurs dossiers en cours. C’est lui, par exemple, qui a fait éclater l’affaire Roukia, dans laquelle plusieurs membres du groupement d’intervention régional (GIR) de la gendarmerie ont été mis en examen pour avoir fourni la drogue à une jeune fille, provoquant sa mort par overdose. En 2021, ces derniers ont été jugés et relaxés. A ce moment-là, le bureau du juge d’instruction avait été placé sous surveillance suite à des fuites dans la presse. Il avait aussi été convoqué devant la justice pour des propos insultants sur l’appareil judiciaire, tenus face à un avocat.

« Des actes de violences pendant trois heures »

Après ces discussions, la kiné aurait quitté le bar. Le patron de l’établissement, qu’Hakim Karki connaissait bien, lui aurait alors demandé de raccompagner la victime présumée. Selon le prévenu, la femme se serait « jetée sur lui dans une 206 ». Il lui aurait alors proposé de monter chez lui. Dans son appartement, trois rapports sexuels auraient eu lieu. La plaignante aurait alors subi des violences, des gifles, des menaces et des actes forcés pendant trois heures. Cette dernière a porté plainte le lendemain et Hakim Karki a été placé en garde à vue quelques jours plus tard. Le médecin ayant examiné la femme aurait relevé des traces de coups. L’auteur présumé portait aussi des marques de cette soirée : des griffures, qui auraient eu lieu à l’occasion d’un jeu sexuel. Après trois jours derrière les barreaux, l’homme a été assigné à résidence chez sa compagne de l’époque, à La Réunion. Il n’aurait cessé de nier les faits qui lui sont reprochés depuis. « Elle ment, c’est de la folie, ça me fout en l’air », avait-il déclaré à la barre, selon Le Parisien.

En charge d’une information judiciaire visant le groupe Lafarge

Pour l’homme, il s’agit en effet d’un complot. Au moment des faits, il était en charge d’une information judiciaire visant le cimentier Lafarge après la découverte, en 2012, d’un stock de 6.000 tonnes de ciment pouvoir contenir des taux de chrome six fois plus élevés que ce qu’autorise la réglementation. Les matériaux avaient ainsi été placés sous-scellé pendant dix-huit mois, engendrant de lourdes pertes pour le groupe. En 2014, déjà, l’avocat d’Hakim Karki estimait que l’on cherchait à « déstabiliser un homme et à médiatiser une affaire ».

Au total, une cinquantaine de témoins doivent défiler à la barre durant ce procès. S’il est innocenté, le magistrat a confié vouloir « revenir à Mayotte, pour que la justice triomphe », concédant toutefois ne pas savoir s’il en « aurait la force ou la foi ».

Jeux des jeunes : des premières médailles tombent pour Mayotte

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Ce dimanche 4 décembre, a débuté la douzième édition des jeux des jeunes de l’océan Indien. Ces derniers réunissent toutes les délégations des membres de la commission à la jeunesse et au sport de l’océan Indien (CJSOI). Jusqu’au 12 décembre, La Réunion, Maurice, les Comores, les Seychelles, ainsi que Mayotte, et Djibouti, s’affrontent dans plusieurs disciplines différentes.

Partie vendredi dernier, une délégation mahoraise composée de 92 participants, dont une cinquante de jeunes âgés de 14 à 17 ans, disputent sur l’île Maurice la douzième édition des Jeux des jeunes. Ils représentent Mayotte dans trois principales disciplines : le futsal, le beach hand et la pétanque. Douze jeunes particiepent également à des à des événements culturels, à savoir un spectacle musical, une assemblée des jeunes et une compétiton d’e-sport.

Dès leur arrivée sur les lieux où se déroulent les nombreuses compétitions, la délégation mahoraise a été accueillie « très chaleureusement », affirme Binti Mdala, membre de l’assemblée des jeunes.Quand bien même les jeunes joueurs mahorais n’ont pas eu l’occasion de défiler lors de la cérémonie d’ouverture aux couleurs de la France (voir ci-dessous), cela ne les empêche pas de prendre du plaisir et faire de nouvelles rencontres comme Naofal Youssouf, qui grâce à ce voyage à nouer « des affinités avec de nombreuses personnes ».

Une place d’argent en e-sport

Par ailleurs, les Mahorais ont pu montrer leur talent au cours du tournoi. Durant le premier match de e–sport contre les Seychelles, Samianti Moegni a réussi à se qualifier pour la finale. Elle obtient une médaille d’argent et l’île Bourbon récupère la médaille d’or. Son coéquipier, Naofal, qui était très fier de sa prestation, espère lui aussi ramener une médaille au sein de « son village ». Ce dernier jouera son premier match, ce jeudi 8 décembre.

Lundi, il y a eu une bonne nouvelle d’entrée pour l’équipe du beach hand mahoraise. Cette dernière s’est imposée lors de son premier match face aux joueurs seychellois, puis a enchainé par un deuxième exploit contre les joueurs mauriciens. Ce mercredi, les joueurs mahorais devaient jouer leur troisième rencontre face à leurs adversaires réunionnais. Un match qui s’annonçait « compliqué », confirme la directrice de la déléguée régionale académique à la jeunesse, à l’engagement, aux sports (Drajes), Madeleine Delaperriere.

 

Pas de Marseillaise pour la délégation mahoraise

Les jeunes Mahorais ont été privés d’hymne national et du drapeau français lors de la cérémonie d’ouverture de cette compétition. Comme leurs ainés qui participent aux Jeux des îles de l’océan Indien, tous les quatre ans, à cause des tensions toujours présentes entre l’Union des Comores et Mayotte. Le sort se répète une fois de plus pour cette douzième édition des Jeux des jeunes de la commission de la jeunesse et des sports de l’océan Indien.

Football : Sada se dote d’un nouveau terrain synthétique

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Le nouveau terrain synthétique de Sada sera livré pour la reprise de la saison de football, en février prochain.

La commune de Sada vient de rénover son terrain de foot en gazon naturel. Pour limiter la poussière et organiser des matchs, même en saison des pluies, elle a opté pour du gazon synthétique. 2,6 millions d’euros ont été investis dans ce projet.

En février 2023, les matchs pourront reprendre sur le terrain de foot de Bandrani à Sada. Après un an et demi de travaux, la Ville se tient prête pour la nouvelle saison sportive prévue en début d’année. « Nous avons opté pour du gazon synthétique pour limiter la poussière et pouvoir organiser des matchs à tout moment, même en saison des pluies », souligne Ismaël Chakrina, adjoint au maire chargé des équipements sportifs. Jusque-là, le terrain de foot était en gazon naturel. En période de saison sèche, il devenait donc très poussiéreux. « Certains enfants faisaient de l’asthme à cause de la poussière », assure l’élu. Et à chaque averse, les matchs étaient annulés. « Désormais, ils pourront avoir lieu même lorsqu’il pleut. Et nous pourrons organiser des entraînements de qualité », poursuit-il

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Au total, 2,6 millions d’euros ont été investis dans la réhabilitation de cet équipement sportif.

Un budget de 2,6 millions d’euros

Après avoir posé le gazon synthétique, remplacé les grillages et posé des bancs de touche, les ouvriers ont tracé les marquages du terrain. Reste désormais à fixer les cages de but. Tous les matériaux installés ont été importés de métropole. C’est la société de travaux publics MCTP qui a été sélectionnée pour le gros œuvre. « Elle a également réalisé le stade de Cavani et celui de Bandraboua », indique l’adjoint au maire. Au total, la Ville investit 2,6 millions d’euros dans ce projet. Un investissement soutenu à 35 % par le rectorat, 30 % par l’État et 14 % par le Département. « Pour ouvrir les gradins, nous avons besoin d’un budget complémentaire de 300.000 euros, nous cherchons donc d’autres fonds mais le terrain sera opérationnel même si cela n’est pas terminé », précise celui qui souhaite également pouvoir accueillir des compétitions.

En parallèle, la Ville vient de rénover le stade de foot de Mangajou. « Nous avons installé une plateforme, raccordé le terrain à l’électricité, construit des gradins et des vestiaires », énumère l’élu. La commune, qui axe notamment sa politique sur le développement du sport, envisage également de couvrir le plateau de basket de Mangajou et celui de Sada, situé à côté du terrain de foot.

Les navettes partiront plus tôt d’Hajangua et Tsararano

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A partir de ce mercredi 7 décembre, les horaires et l’itinéraire des navettes Cadéma bus mises en place en raison des travaux de Passamaïnty évoluent. En effet, les départs de Hajangua et Tsararano sont réalisés à partir de 4h, jusqu’à 7h30 et les derniers départs de retours depuis Mamoudzou se font entre 15h30 et 17h30. De plus, un arrêt à Passamaïnty a également été ajouté à l’itinéraire des navettes (allers et retours). Les arrêts sont donc : Hajangua, Tsararano, Passamaïnty, Mamoudzou, Kawéni DEAL, Kawéni tribunal, Jumbo Score. Les conducteurs de bus donnent un ticket aux passagers à l’entrée du bus afin que ceux-ci puissent prendre le bus retour. Il est important de ne pas perdre le ticket car seul ce dernier permet de prendre la navette retour.

Naid annonce la sortie de son nouveau clip

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Sur ses réseaux sociaux, le chanteur Naid a annoncé la sortie de son nouveau clip « Gucci » le 17 décembre prochain. Le jeune artiste est notamment connu pour son titre Vibes, qui cumule à ce jour plus de 4,4 millions de vues sur YouTube.

A Mamoudzou, la campagne de subventions pour l’année 2023 bientôt lancée

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La mairie de Mamoudzou informe les associations de la commune que la campagne pour les subventions pour l’année 2023 est ouverte du 1er janvier et jusqu’au 23 janvier 2023. Ces subventions ont pour but d’aider financièrement les associations afin de développer et favoriser les activités dans les villages et les quartiers. Cette aide s’adresse à toutes les associations qui œuvrent dans les domaines suivants, à savoir la jeunesse, le sport, la culture, la citoyenneté, de l’environnement, socio-éducatif ainsi qu’à l’insertion. Elle leur permettra, dans un premier temps, d’exercer leurs activités dans des bonnes et meilleures conditions, de financer leurs activités qu’elles exercent et leurs projets, mais également de contribuer au financement des opérations particulières et exceptionnelles. La mairie de Mamoudzou informe à toutes les structures que tous les dossiers en format papier ne seront pas acceptés. Pour faire la demande auprès de la ville chef-lieu, les associations sont invitées à déposer leur dossier en ligne sur le site www.mamoudzou.yt. Il faut noter par ailleurs que par structure, un seul et unique compte doit être utilisé. Elle informe également que tout dossier incomplet sera rejeté.

Une journée dédiée au développement durable, le lundi 12 décembre, à Tsimkoura

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Dans le cadre de l’opération « colonies apprenantes » mise en place par le ministère de l’Éducation nationale, une journée découverte et protection de la nature a lieu le 12 décembre, dans le village de Tsimkoura à Banga Parc. Cet événement est organisé afin de montrer l’importance de l’environnement et du développement durable dès le plus jeune âge. Durant cette journée de découverte, les collectifs des mineurs (ACM) proposeront plusieurs actions ainsi que des activités avec ou sans hébergement. Dans un premier temps, ils feront découvrir aux jeunes présents ce jour-là le cycle des déchets. Ensuite, ils organiseront des sorties découvertes au sein de l’usine de recyclage, ainsi qu’une sortie mangroves. Dans la même journée, pour montrer aux jeunes comment valoriser les déchets, il y aura plusieurs ateliers tels que l’instauration et fabrication de poubelles de tri, un atelier de fabrication de bracelets en paille, porte-monnaie ou de bijoux.

Des fêtes de fin d’année sans crustacés

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Depuis le 1er novembre et jusqu’au 31 mars 2023, la pêche, la vente et la détention de langoustes, cigales de mer et crabes de mangrove est interdite à Mayotte par arrêté préfectoral. Le Parc naturel marin de Mayotte rappelle que cette période de répit permet aux crustacés de se reproduire, de maintenir leur population et d’enrichir le lagon pour les saisons à venir. Pour la préservation des écosystèmes et des ressources, le Parc invite chacun au respect le plus strict de cette réglementation, en rappelant au travers d’un communiqué que « du 1e novembre au 31 mars, je ne pêche pas de crustacés, je n’achète pas de crustacés, je ne détiens pas de crustacés, je ne consomme pas de crustacés, je ne vends pas de crustacés. »

Si vous souhaitez plus d’informations sur ces espèces, vous pouvez visiter cette page du site du Parc : parc-marin-mayotte.fr/editorial/les-crustaces

Malgré la crise sanitaire, le PIB augmente à Mayotte en 2020

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Le produit intérieur brut (PIB) à Mayotte augmente de 4.1 % en 2020. La consommation des administrations publiques reste en effet soutenue, indique une étude de l’Insee La Réunion-Mayotte. Cette année-là, la crise sanitaire pèse sur l’économie mahoraise en raison des mesures de restrictions mises en œuvre, pour autant, le PIB de Mayotte progresse donc de 4.1 % pour s’établir à 2.7 milliards d’euros. Cette résistance de l’activité économique s’explique, en premier temps, par le poids important des administrations publiques, qui ont moins subit la crise sanitaire que les entreprises privées. En outre la forte croissance de la population a aussi eu un effet favorable sur l’activité économique, par son effet sur la consommation des ménages et les besoins en services non marchands.

Du fait de la croissance démographique, le pouvoir d’achat individuel moyen des ménages ne progresse que de 0.2 % en un an et le PIB par habitant ne progresse, quant à lui, que de 0,5 % en valeur et atteint 9.900 euros en 2020. Le niveau national est 3.5 fois plus élevé. La consommation finale des administrations publiques est le premier moteur de la croissance, suivi par le solde des échanges avec l’extérieur qui induit un recul des exportations et importations. A contrario, la crise sanitaire a affecté la production des entreprises mahoraises, en augmentant que de 1%. La consommation totale des ménages à Mayotte, qui inclut celle des ménages résidents et des ménages non-résidents, baisse de 0.6 %.

Trois élèves blessés dans une rixe près du lycée Bamana

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A Mamoudzou, ce sont les conflits à la sortie des classes qui ont occupé la police. Au lycée Younoussa-Bamana, vers 15h, ce mardi, deux groupes ont été impliqués dans une rixe. Deux lycéens ont été blessés par des « disques pour meuleuse », confirme la police. Celui qui aurait lui-même porté les coups a été retrouvé plus tard dans le quartier M’gombani. Il était également touché à l’avant-bras par un coup de tournevis. L’état de leurs blessures n’a pas exempté les trois d’un placement en garde à vue.

Un petit garçon décède dans un accident à Labattoir

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Grave accident de la circulation, ce mardi 6 décembre, au soir, vers 18h, sur le boulevard des Amoureux a Labattoir, à quelques mètres de la supérette Sodicash et du collège Bouéni M’titi. Des passants qui ont assisté à la scène ont rapporté qu’une conductrice a heurté un petit garçon d’environ trois ans. D’après ces mêmes sources, le garçonnet aurait perdu beaucoup de sang car il aurait été trainé par le véhicule sur une certaine distance. Un important dispositif sécuritaire et sanitaire est vite arrivé sur les lieux. La victime a reçu les premiers soins sur place, mais selon nos informations, il n’a pas survécu.

La Technopôle « livrée au deuxième semestre 2023 »

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Nadine Hafidou et la CCI (à gauche) passent le flambeau à l’Association Mayotte Technopôle, représentée par Madi Vélou (à droite).

La SASU Mayotte Technopôle, l’Association Mayotte Technopôle (AMT) et la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte ont organisé, ce mardi 6 décembre, une visite du chantier de la Technopôle à Dembéni. Une convention de passage de relais opérationnel entre la SASU et l’AMT a été signée à cette occasion.

« Quel bonheur de pouvoir parler de la technopôle pour de vrai ! », se ravit Nadine Hafidou, présidente de la SASU Mayotte Technopôle et secrétaire de la CCI Mayotte, devant l’assemblée présente, ce mardi 6 décembre, à Dembéni pour assister au passage de relais opérationnel du projet technopolitain entre la SASU et l’association Mayotte Technopôle (AMT). La fierté de la présidente est palpable : et pour cause, elle porte le projet depuis 2014 ! En huit ans, l’idée d’une « Silicon Valley mahoraise » – pour reprendre les mots de Soibahadine Ibrahim Ramadani, ancien président du conseil départemental – a su fédérer de nombreux partenaires financiers et institutionnels : le Département, l’État via la préfecture et le ministère des Outre-mer, la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadéma), l’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim), l’Agence française de développement (AFD), la Caisse des dépôts, le centre universitaire de formation et de recherche (CUFR), le groupement d’intérêt public « L’Europe à Mayotte », et bien entendu la ville de Dembéni.

Quelques paraphes et signatures plus tard, c’est officiel : l’AMT – présidée par Madi Vélou, conseiller départemental du canton de Dembéni – passe aux commandes de la technopôle, avec pour mission première de l’aménager, et d’en garantir l’ouverture au deuxième semestre 2023. Laboratoires, espaces de coworking, bureaux, résidence de chercheurs, et même espace événementiel… Le nouvel outil a vocation à être une plateforme opérationnelle : un lieu de rencontre pour scientifiques, étudiants et chefs d’entreprises destiné à structurer le tissu économique mahorais, et à accroître son attractivité à l’international. « La technopôle est une brique essentielle dans la construction de l’économie du territoire », estime Thierry Suquet, le préfet de Mayotte.

Pour l’heure, les briques sont bien réelles : la technopôle est un chantier impressionnant. Le site – de plus de 3.000m² – surplombe la baie de Dembéni, avec une vue imprenable sur le lagon. Le bâti s’enroule naturellement autour de la colline pour mieux s’intégrer à l’environnement et profiter d’une ventilation naturelle. L’innovation architecturale – tout en courbes de bois et de béton – pousse Colas, en charge des travaux, dans ses retranchements : « un vrai challenge », admet le représentant de la société. « Non seulement le bâtiment est beau, mais c’est un exploit technique », tranche le préfet.

Donner vie au projet technopolitain

Le chantier, son ampleur, et – il faut bien l’admettre – la vue impressionnent. Mais n’oublions pas l’essentiel : « on est pour l’instant sur un projet de bâtiment, maintenant il faut y mettre de l’activité ! », clame Yannick Mahé, directeur général de l’AMT, devenu officiellement l’exploitant du site, ce mardi. « Notre objectif sera d’accompagner les entreprises mahoraises naissantes, ou désireuses de se développer, sur un ensemble de secteurs clés – juridique, financier, technique et technologique – pour leur permettre de rayonner plus largement aussi bien localement que dans la région », explique-t-il. « Mayotte doit passer d’une économie confidentielle à une économie de marché. » « On ne doit plus avoir un tissu économique seulement constitué de petites entreprises. La technopôle doit pouvoir porter des grosses structures, des sociétés de grande envergure qui iront à l’international », abonde Nadine Hafidou.

D’autre part, la technopôle sera également une porte d’entrée sur les marchés français et européens pour les acteurs économiques de la région. « Les entreprises des régions voisines pourront par exemple profiter des laboratoires pour conformer leurs produits aux normes européennes », indique le DG d’AMT. L’Association Mayotte Technopôle dispose d’environ un an pour concrétiser ses ambitions et ouvrir le site. « Quand vous reviendrez pour l’inauguration, vous verrez des salles colorées, du mobilier et des outils informatiques dernier cri, qui seront à la disposition des entreprises, étudiants et chercheurs », annonce Madi Vélou. Le rendez-vous est pris !

Les Réunionnais ne viendront pas défier le champion de Mayotte de rugby

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Pas de duel entre équipes de l’océan Indien, ce samedi. Bouéni et Le Chaudron pourraient attendre le mois de février pour se mesurer.

Le caillassage du bus des joueurs de basket-ball de Saint-Denis de La Réunion, samedi 3 décembre, ont convaincu les rugbymans du SC Chaudron de décliner l’invitation du comité territorial de Mayotte pour une rencontre prévue ce samedi 10 décembre.

C’est sous la forme d’un coup de gueule qu’Éric Landmann, le président du comité territorial de rugby, a souhaité réagir. Ce samedi 10 décembre, devait initialement se dérouler le choc entre les champions mahorais et réunionnais de rugby à 10. En l’occurrence, Bouéni, vainqueur le week-end dernier des Desperados de Mamoudzou (24-22), rencontrait le SC Chaudron de Saint-Denis. « Les dirigeants étaient sensibilisés à ce qui se passe à Mayotte avaient déjà quelques réserves », note le président du comité mahorais. Sauf, qu’en marge de la Coupe de France zone océan Indien, samedi, le club de basket de Saint-Denis s’est retrouvé caillassé à Pamandzi. L’information tournant assez vite dans le milieu sportif réunionnais, « on a décidé de ne pas prendre de risques ». « C’est tout le monde du rugby qui paye l’addition. Ça fait ch… ! », fulmine Éric Landmann. Pour accueillir les délégations réunionnaises, le comité prend en charge les coûts de déplacement, s’adjoint les services d’une boîte de sécurité privée pour surveiller les abords du stade de Cavani et est en contact avec la police municipale. Pour l’instant, la rencontre de ce samedi est décalée à février, « à la sortie de cet épisode de violences ».

Une manière de se mesurer aux voisins

Importantes dans la préparation des Jeux des îles, l’annulation de ce type de rencontres empêche les Mahorais de se confronter à leurs potentiels adversaires. Car, même si les joueurs locaux participeront à des tournois en métropole en juillet 2023, il y a peu d’occasion de se mesurer aux voisins de l’océan Indien. « On veut organiser les Jeux de 2027, mais pour organiser un seul match de rugby à 10, on se heurte déjà à des annulations », fait remarquer le dirigeant, qui mise sur ce genre de match pour mettre en valeur le bilan de son comité dans les instances fédérales. « Ça fait toujours bien de voir une action portée par le petit comité mahorais, », argue-t-il, après avoir rappelé qu’il n’y a pas de soucis sur les terrains mahorais où le rugby est joué à sept ou à dix, chaque week-end. « Il y a parfois des réticences dans les équipes de jeunes qui jouent à l’extérieur. Certains ont peur d’être reconnus sur les terrains adverses », admet-il.

Déçus, les joueurs de Bouéni resteront à la maison ce week-end. Ça leur laissera au moins un peu de temps supplémentaire pour fêter le titre.

« Raconter sa vie intime, et d’autant plus à Mayotte, il faut une sacrée dose de courage »

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Reconnu coupable, le jeune homme devra purger six mois de prison supplémentaires (il a déjà fait un an de détention) sous bracelet électronique, assortis de six mois.

Un jeune homme de 30 ans a été condamné à deux ans de prison, dont six mois avec sursis, pour une agression sexuelle le 2 avril 2019, à M’tsapéré. Après avoir échangé avec une fille de 19 ans qu’il convoitait, il l’a conduit dans un endroit isolé pour la contraindre de coucher avec lui. Le tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi 6 décembre, a décidé d’un maintien à domicile sous bracelet électronique pour exécuter le reste de sa peine, l’homme ayant déjà passé un an en détention provisoire.

« Monsieur vit dans une fiction. Il s’invente une vie », plaide maître Élodie Gibello-Autran, qui défend la victime de 22 ans aujourd’hui. Le prévenu, de son côté, regarde droit devant lui, impassible. Le 2 avril 2019, au niveau de La Poste de M’tsapéré, le jeune homme âgé de 30 ans dorénavant croise une fille qu’il a déjà accostée plusieurs jours plus tôt à Doujani, où ils vivent tous les deux. Venant d’être déposée par son petit copain, elle ne se méfie pas et commence à discuter avec son interlocuteur. « Il m’a emmenée dans un endroit plus calme, sur un terrain pas éclairé. Il m’a demandé une relation sexuelle, j’ai refusé. J’ai alors commencé à pleurer, il m’a allongé, puis bloqué mes pieds. Je l’ai senti faire des va-et-vient. Une fois qu’il a terminé, il m’a proposé de l’argent, que j’ai refusé. Ensuite, il m’a raccompagné jusqu’à Doujani », a-t-elle raconté aux enquêteurs (vivant à la Réunion, elle était absente du procès). Sur les conseils de sa psychologue, la jeune femme déjà victime d’un viol deux ans plus tôt a porté plainte, trois jours après les faits. Outre le témoignage de la victime, le sperme retrouvé dans sa culotte est bien celui du prévenu et des conversations téléphoniques attestent de la peur du jeune homme qu’elle se mette à parler.

Placé en détention pendant un an, mais aujourd’hui libre sous contrôle judiciaire, lui assure que si relation sexuelle il y a eu, elle était consentie. « C’était ma chérie. On avait des projets », tente-il sans rien prouver toutefois. Il faut dire que ces déclarations de cet homme né en Grande Comore sont fluctuantes depuis le début. Il a notamment raconté un moment qu’il s’agissait d’un frère jumeau reparti aux Comores. Sur l’acte en lui-même, il dit de nouveau à la barre du tribunal que son sexe n’a pas touché la jeune fille, « qu’il a éjaculé dans son pantalon ». « Comment ça se fait que votre sperme se retrouve à l’intérieur de la culotte de la victime ? Il ne peut pas traverser les vêtements », demande le substitut du procureur de la République, Max Goldminc. « Si, le tissu est très fin », répond le prévenu.

« Je ne voulais pas être vu comme quelqu’un de faible »

Le substitut du procureur de la République se montre inquiet quant au profil du prévenu, lors de ses réquisitions. « C’est un homme dangereux. Il a fait un an de prison, est en contrôle judiciaire, mais ne reconnaît pas les faits ni ne présente ses excuses à la victimes (N.D.L.R ce qu’il a fait au moment de s’adresser une dernière fois aux juges) », fait-il remarquer. Frustré sexuellement à l’époque, il le reconnaît lui-même, il dit « qu’il ne sait pas pourquoi elle a déposé plainte ». Il se montre parfois en décalage complet avec les faits évoqués. Quand la présidente du tribunal correctionnel, Chantal Combeau, lui demande pourquoi il ne voulait pas qu’elle raconte l’histoire à sa famille, il répond : « Je ne voulais pas être vu comme quelqu’un de faible, que je n’ai pas pu coucher avec elle ».

Contrairement à ce que dit Max Goldminc, qui a requis cinq ans de prison dont un avec sursis, l’avocate de l’habitant de Doujani, maître Aurore Baudry, nie « la contrainte » et dénonce une enquête bâclée selon elle. « On n’a pas la bonne date de naissance, pas la bonne pour les faits de rébellion (N.D.L.R. objet d’une plainte des policiers qui l’ont interpellé, il a été relaxé pour ces faits). Il n’y a pas eu d’enquête pour savoir s’ils avaient déjà en relation. C’est un dossier monté de toutes pièces », plaide l’avocate. Maître Gibello-Autran défend de son côté la détermination de sa cliente, « qui veut être reconnue comme victime et tourner la page ». « Quand on est une femme, raconter sa vie intime devant des policiers, et d’autant plus à Mayotte, il faut une sacrée dose de courage », fait-elle valoir.

Le tribunal correctionnel a décidé de déclarer coupable de faits d’agression sexuelle le jeune homme de Doujani. Il devra purger six mois de prison supplémentaires (il a déjà fait un an de détention) sous bracelet électronique, assortis de six mois. En plus d’une obligation de soins, il devra indemniser la victime à hauteur de 3.000 euros.

Soins palliatifs : « Rares sont les familles qui refusent notre prise en charge »

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A Mayotte, beaucoup de familles prennent en charge leurs aînés. Pourtant, des dispositifs existent, comme l'équipe mobile d'accompagnement en soins palliatifs (Emasp).

Ce jeudi 8 décembre, a lieu un séminaire à la MJC de Mamoudzou, à travers lequel des professionnels de santé prendront pris la parole pour expliquer au public ce que sont les soins palliatifs. Des patients, ainsi que des membres de leur famille, sont aussi appelés à témoigner.

L’objectif des soins palliatifs, c’est de soulager « les douleurs physiques et d’autres symptômes des patients atteints d’une maladie incurable, évolutive ou terminale », explique Véronique Fernandes, infirmière au centre hospitalier de Mayotte (CHM), à Mamoudzou. Par ailleurs, ils doivent permettre d’améliorer la qualité de vie des patients et de leur famille. Ces soins concernent aussi bien les enfants que les adultes et ils peuvent également être administrés à des personnes souffrant de troubles psychiatriques.

À Mayotte, comme dans certains pays dans le monde, de nombreuses personnes souffrantes de maladie grave, psychiatrique ou en fin de vie peuvent bénéficier de ces soins à la demande des équipes soignantes, hospitalières ou libérales, voire d’associations partenaires. « Il nous arrive d’être sollicités par les familles aussi », poursuit l’infirmière. La personne malade ou bien la famille les contactent. Ensuite, les professionnels de santé programment une visite à domicile, car ils reçoivent que de manière exceptionnelle les patients ou familles dans leurs locaux.

Près de 500 patients pris en charge en 2022

Au centre hospitalier de Mayotte, une équipe mobile d’accompagnement en soins palliatifs (Emasp) se déplace au chevet du patient, que ce soit en intra-hospitalier, en structures ou à domicile. Cette équipe pluridisciplinaire n’est pas seulement composée de professionnels de santé. Il y a d’autres personnels intervenants auprès des patients, à savoir trois médecins, quatre infirmières, une infirmière puériculture, une auxiliaire de puériculture, car les soins palliatifs peuvent également concerner les enfants en bas âge. Il y a par ailleurs quatre aides-soignants, une psychologue, un référent cultuel et culturel, une assistante sociale ainsi qu’une cadre de service, une secrétaire et un logisticien pour la gestion du service et du matériel.

Au sein du service des soins palliatifs à Mamoudzou, l’équipe reçoit souvent des demandes de prises en charge. Actuellement, « leur file active adulte est de plus de 130 patients et la file active pédiatrique de plus de 45 ». Pour l’année 2022, à ce jour, ils sont à plus de 500 patients pris en charge, ainsi que leur famille. « Rares sont les familles qui refusent notre prise en charge », estime l’infirmière, car le bénéfice de leur accompagnement est reconnu pratiquement par les patients et leurs proches.

Cependant, lorsque les personnels de santé perçoivent un refus quelconque ou une certaine méfiance, « nous nous retirons en leur laissant la possibilité de nous contacter si le besoin se faisait ressentir. Nous leur communiquons nos coordonnées, le dossier même classé peut être ouvert à nouveau à n’importe quel moment », rassure Véronique Fernandes.


Jeudi 8 décembre, de 8h à 16h, à la MJC de Mamoudzou, séminaire « Les Soins Pal’ on en parle ! ». Rencontre avec l’équipe mobile d’accompagnement en soins palliatifs (Emasp), conférences, tables rondes et témoignages de patients. Inscriptions via l’adresse mail : communication@chmayotte.fr

Les organismes de formation prônent la numérisation

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Les organismes de formation avaient répondu présent pour ce point d'étape.

Ce mardi 6 décembre, le GIP Carif-Oref organisait un forum à destination des organismes de formation de Mayotte, en partenariat avec des acteurs économiques et institutionnels du territoire. Cette journée avait pour principal objectif d’effectuer un point d’étape sur l’ensemble des actions menées à destination des organismes de formation. Cet événement a eu lieu dans le cadre du bilan du pacte ultramarin d’investissement dans les compétences 2019-2022 (PUIC).

En ouverture du forum, Daoud Saindou Malide, vice-président à la formation professionnelle du conseil départemental de Mayotte a rappelé que le pacte « vient soutenir le conseil départemental et les organismes de formation du territoire dans le déploiement d’actions majeures de structuration des outils de pilotage et de suivi des actions de formation », et ajoute que « dans notre département, sans doute plus qu’ailleurs, les attentes sont encore plus fortes en raison des spécificités du territoire ».  Le territoire mahorais comptabilise, en 2022, près de cent organismes de formation, contre 80 en 2020. « Le contexte socioéconomique difficile de Mayotte, fait de l’île un terrain sensible à la qualité de la relation entre la formation et l’emploi », continue le vice-président.

Réunis ce jour, les organismes de formation ont donc pu assister et participer à l’élaboration du point d’étape portant sur l’ensemble des actions mis en place. En premier lieu, le bilan des certifications Qualiopi a été dressé. « La certification Qualiopi pour les organismes de formation est un travail sur le long terme. C’est une démarche de qualité permanente », explique Stéphane Guillebaud, gérant de Lead Performances et accompagnateur dans cette certification. A Mayotte, ce sont 73 organismes de formation qui sont certifiés via cet accompagnement. La digitalisation de l’offre de formation, second point abordé lors de cette matinée d’échanges, est l’une des clés mises en place pour l’adéquation avec le développement du monde du numérique. Ce sont 74 plans de numérisation qui ont été formalisés sur le territoire et 45 accompagnements engagés. « La numérisation dans la gestion administrative est l’objectif premier », assure le gérant. Sur l’île, seulement 30 % des organismes de formation dispensent une formation en format numérique.

Prolongement du PUIC jusqu’en 2023

Initialement prévu pour se terminer en cette fin d’année 2022, le pacte est prolongé jusqu’en décembre 2023. « Le développement de l’écosystème de nos formations et la montée en qualité de notre proposition de formation doit aller au-delà de la durée du pacte. Il doit être d’une façon pérenne au cœur de la politique d’orientation et de formation du territoire », clame Youssouf Moussa, directeur du GIP Carif-Oref.

Ces actions menées par les organismes de formation permettent aux Mahorais, un accès aux formations professionnelles certifiées et en voie de digitalisation.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes