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Vers une compagnie maritime propre à Mayotte ?

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La compagnie maritime se veut régionale. Les Comores et Madagascar pourraient donc l’intégrer.

Lassés de dépendre de transporteurs maritimes qui rechignent parfois à alimenter le marché mahorais, la chambre de commerce et de l’industrie (CCI) et le Département travaillent sur un projet de compagnie à l’échelle régionale. Les Comores et Madagascar sont aussi intéressés.

L’inflation mondiale des prix trouve son origine dans la crise du Covid-19 et la désorganisation du transport de marchandises qui en résulte. Coûts, durée d’acheminement des marchandises, les sociétés de fret maritime sont parfois obligées de faire des choix en fonction des marchés.  Les plus petits,  comme celui de Mayotte, sont parfois boudés au grand dam des distributeurs présents sur l’île. La chambre de commerce et de l’industrie (CCI) et le Département de Mayotte planchent donc sur la création d’une compagnie maritime locale, qui pourrait assurer les liaisons à l’intérieur du Canal du Mozambique, voire à une échelle plus grande.

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Hindou Madi Souf (à droite), ici lors du forum économique de Mayotte, le 1er décembre, suit ce dossier pour la chambre de commerce et de l’industrie (CCI) de Mayotte.

Quel est l’intérêt d’une telle compagnie ?

Des produits bloqués dans les ports de La Réunion, Maurice et Mayotte sans qu’il soit possible de trouver une compagnie qui accepte de les faire transiter, le conseil départemental de Mayotte compte y remédier. Avec la chambre de commerce et de l’industrie, il compte créer une compagnie maritime en capacité d’alimenter les ports régionaux. L’idée n’est pas de concurrencer les acteurs du secteur, mais de se concentrer sur les petits marchés qui les intéressent peu. En outre, cela pourrait développer le commerce entre les îles. « En tout, ça fait 120 à 140 EVP (N.D.L.R. un Équivalent vingt pieds est le terme pour désigner un conteneur) potentiels », indique Hindou Madi Souf, cheffe du projet à la CCI.

Sous quelle forme peut-elle voir le jour ?

Il y différentes possibilités, mais la CCI privilégie la création d’une société d’économie mixte locale. Ce statut permet aux collectivités et autres partenaires privés de se retrouver à la table des actionnaires. « La présence du privé est importante, car ce n’est pas notre cœur de métiers », concède la responsable du service ingénierie. Les états voisins auront la possibilité d’intégrer la société s’ils le souhaitent également.

Le Département pourra la gérer ?

Ce n’est pas le but. Le fonctionnement de la compagnie pourrait se faire davantage sous forme d’une délégation de service public (DSP) par ligne. Un appel à projets est d’ailleurs en train de voir le jour. Hindou Madi Souf révèle qu’il y a déjà des intéressés. Côté trajets, trois lignes sont envisagées, dont une première partirait de Longoni pour rejoindre les Comores, tandis que la seconde partirait de Mayotte pour rejoindre Mahajanga (Madagascar). La dernière, plus longue, pourrait permettre de relier l’ile aux parfums à l’Afrique de l’Est, La Réunion ou Maurice.

A quel horizon ?

« On est encore dans les études », tempère la jeune femme. Le calendrier donné prévoit l’arrivée de cette compagnie « entre 18 et 30 mois » à partir du moment où la décision est prise (possiblement au début de l’année 2023). Le délai pourrait été cependant raccourci si les navires sont acquis rapidement.

Est-ce qu’il y a un type de navire ciblé ?

Oui, deux sortes de navires seraient l’idéal en raison des spécificités des ports régionaux. « Il y a peu de tirant d’eau à Majunga », donne comme exemple la cheffe de projet. Lors du forum économique, celle-ci a donné en exemple deux navires dont les tirants d’eau sont respectivement de 2,5m et 6,5m. Le coût estimé pour une année en fonctionnement est de 4,1 millions d’euros pour les trois lignes, dont trois millions en coût d’exploitation.

Qui pourrait également être intéressé ?

Qui dit compagnie régionale, dit Comores ou Madagascar, les deux plus proches voisins de Mayotte. L’Union s’est montrée favorable à un tel projet, lors d’une tournée au mois d’octobre. « Ils ont des conteneurs bloqués à Mayotte », fait observer la cheffe du projet. Elle a rencontré également des représentants de Madagascar, du 20 au 25 novembre. Le projet est d’ailleurs cofinancé par l’Interreg VA-Comores Mayotte Madagascar 2014-2020. Un peu plus loin, d’autres pays comme la Tanzanie, le Mozambique et le Kenya vont être sollicités prochainement pour savoir s’ils veulent intégrer la compagnie.

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Ce projet a été cofinancé par l’Interreg VA- Comores Mayotte Madagascar 2014-2020.

Droit du sol : « La seule solution est de contraindre les Comores à investir dans la santé »

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Ferdinand Mélin-Soucramanien, président de l’Institut national du service public et professeur de droit, est spécialiste des outre-mer. Il intervenait sur la question du droit du sol lors du récent colloque « Pour un nouveau droit des Outre-mer du XXIe siècle », ces jeudi et vendredi, au conseil départemental et au CUFR de Dembéni.

Le colloque pour un nouveau droit des Outre-mer avait lieu, ces jeudi 8 et vendredi 9 décembre. L’occasion d’aborder la question du droit du sol à Mayotte, évoqué notamment lors de la visite de Jordan Bardella, ce jeudi. Ferdinand Mélin-Soucramanien, président de l’Institut national du service public et professeur de droit, spécialiste des outre-mer, était présent pour l’occasion. Entretien.

Flash Infos : En 2018, un durcissement du droit du sol a été adopté à Mayotte, cela a-t-il eu des répercussions notables sur le territoire ?

Ferdinand Mélin-Soucramanien : Certains jugent le cas de Mayotte – qui est une exception française en matière de droit du sol – anticonstitutionnel et inégalitaire. Pour autant, la Constitution juge que le principe d’égalité doit tenir compte du contexte. Cela dit, la loi de 2018 – qui impose que l’un des deux parents justifie d’une présence régulière et ininterrompue sur le territoire, pendant au moins trois mois avant la naissance de l’enfant (1) – n’a pas permis de limiter l’immigration illégale. Cette mesure a eu un impact très limité.

F.I. : Il est à nouveau question de restreindre les conditions d’accès à la nationalité française à Mayotte. Dans le cadre de la prochaine loi immigration et asile, la durée de présence sur le territoire mahorais pourrait passer de trois mois à un an et cela concernerait les deux parents. Pensez-vous que cette nouvelle mesure permettrait de limiter l’immigration ?

F.M.-S. : C’est une mesure qui est juridiquement possible. Étant donné que le conseil constitutionnel a déjà adopté un durcissement du droit du sol compte tenu du contexte et des contraintes particulières du territoire (2), il est probable qu’il puisse à nouveau voter en faveur de ce type de mesure. La question est plutôt de savoir si c’est politiquement souhaitable et efficace en pratique. Nous avons déjà eu une expérience avec la mesure précédente, qui a été inefficace. On sait que la problématique est plus large, elle dépend davantage de la proximité de Mayotte avec ses voisins et des différences de niveaux de vie sur ces territoires.

F.I. : Quelle solution préconiseriez-vous pour limiter l’immigration ?

F.M.-S. : Sans la coopération des Comores, on ne peut pas faire grande chose. L’argent que l’Union a perçu de la France, dans le but de se doter d’infrastructures médicales, a été détourné ou a servi à financer d’autres secteurs. (Un accord, signé en 2019 entre la France et les Comores, a notamment permis le versement de 150 millions d’euros sur trois ans). Pour l’État comorien, utiliser cet argent pour développer le territoire reviendrait à reconnaître la souveraineté de la France sur Mayotte. Il faudrait donc une pression diplomatique forte de la France et de ses alliés pour qu’ils acceptent de s’engager sur la voie du développement. La seule solution pour limiter l’immigration serait en effet que le territoire se dote d’infrastructures médicales et se développe.

  1. Au-delà de trois mois, les personnes souhaitant rester sur le territoire doivent en effet obtenir un visa d’installation, pour le travail, les études, et non plus seulement un visa de court séjour. Ce dernier étant plus facile à obtenir. Cette mesure avait en effet pour but de réduire l’immigration massive des îles voisines de l’archipel des Comores et de remédier à la saturation de la maternité de Mamoudzou.
  2. Dans l’article 73 de la Constitution – qui régie les départements et les régions d’outre-mer que sont la Guadeloupe, la Réunion, la Guyane, la Martinique et Mayotte – des mesures prévoient de s’adapter au contexte spécifique de chacun des territoires.

Marché de Noël : un retour bienvenu aux affaires

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Le marché de Noël de Mamoudzou se déroule dans le hall du comité du tourisme, du lundi au vendredi de 8h à 17h, et le samedi de 9h à 15h.

Jusqu’au 21 décembre, se tient la onzième édition du marché de Noël organisé par l’association made in Mayotte, en partenariat avec la chambre des métiers et de l’artisanat du département. L’événement se déroule dans le hall du comité du tourisme du lundi au vendredi de 8h à 17h et le samedi de 9h à 15h.

Une fois de plus, au cours de ce mois, une boutique éphémère s’installe place de la République dans le chef-lieu à Mamoudzou. Un événement qui permet de rassembler bon nombre de vendeurs, artisans et agriculteurs pour exposer et vendre leurs produits. Cette année encore, une trentaine d’entre eux sont venus participer à ce marché de noël. À cette occasion, divers produits locaux sont exposés à savoir la vanille de Mayotte, des accessoires en matière de textile Wax, des bijoux, tableaux, vêtements, des tableaux, des sculptures et stylos en bois, et de nombreuses autres productions. En effet, l’objectif premier de l’association, c’est de mettre en avant les travaux des artisans de l’ile aux parfums.

« Chaque année, je viens pour vendre mes huiles essentielles, mes épices et mes confitures à base de produits locaux », explique Razia Simba. Comme l’entrepreneuse et commerçante au marché couvert de Mamoudzou, ce n’est pas la première fois que la plupart des vendeurs participent à cet événement et d’autres sont venus de loin comme Élisa Rambouillet, une étudiante originaire de la France métropolitaine. Elle est ici pour donner un coup de main à ses parents, car « il y a très peu de personnes qui veulent venir travailler à cet événement ». Effectivement, depuis la période de la pandémie de Covid-19, il y a une diminution au niveau des commerçants, mais également côté chiffre d’affaires. La vendeuse mahoraise admet que « depuis le début de la crise, j’ai perdu énormément d’argent”. Avant 2020, en une journée, elle pouvait vendre jusqu’à plus de 400 euros de marchandises, mais aujourd’hui, c’est un peu plus compliqué. De plus, avec « l’inflation, tout a augmenté », poursuit Razia Simba. Avec cette augmentation des prix, certains commerçants ont plus de mal à écouler, tandis que d’autres, c’est totalement le contraire. C’est le cas pour Nasla Madi, vendeuse et membre de l’association made in Mayotte, « Cela fait plus d’un an que je viens vendre des produits au marché de Noël, et rien à changer, je vends très bien ». Et d’autres espèrent augmenter encore plus leurs revenus pour rattraper ce qu’ils ont perdu durant le confinement en 2019, comme Noémie Delteil, créatrice des 2 Makis grâce à ses clients « fidèles ».

L’intérêt du bouche-à-oreille

Le bouche-à-oreille serait la solution pour les commerçants pour attirer la clientèle. Certains habitants de l’île aux parfums jusqu’à ce jour n’avaient jamais entendu parler du marché de Noël organisé depuis plusieurs années par l’association made in Mayotte. « J’étais un peu surprise lorsque que j’ai entendu qu’il en existait un sur l’île », déclare Mounar-nis Saidali, professeure d’anglais au collège de Dembéni. Une exposition qui ne parle pas à certaines pour des raisons religieuses « comme la majorité de la population mahoraise est musulmane, c’est un peu normal », rajoute l’enseignante. Cette dernière a pris connaissance de ce marché  via des connaissances. « J’ai entendu qu’il y en avait un à Mamoudzou avec le bouche-à-oreille”, poursuit-elle. Une technique qui semble bien fonctionner pour Noémie Delteil. Depuis de nombreuses années, elle a des personnes qui viennent régulièrement acheter des vêtements ou « pour offrir un cadeau de naissance à leurs enfants » confectionné par elle-même. Mais d’après elle, les réseaux sociaux, ainsi que les bruits de couloir, lui permettent également d’avoir plus de clients durant cette période.

Football : à cause d’un mail de la Ligue, Koungou perd un match par forfait

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Les joueurs du FC Ylang de Koungou (Régionale 3) n’ont pas pu jouer l’avant-dernier match de leur saison à cause d’une erreur de communication.

L’imbroglio de ce samedi n’a pas fait rire du tout le FC Ylang de Koungou. Un courriel envoyé dans la matinée indiquait aux équipes l’organisation des deux dernières journées des championnats de football. Par souci d’équité, toutes les équipes doivent jouer aux mêmes horaires, soit 15h en Régionale 3. Sauf qu’en arrivant à Mamoudzou, les visiteurs ont appris que le match contre le TCO Mamoudzou n’a pas été déplacé (il était initialement prévu à 13h) et que la Ligue a acté leur forfait.

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Djamil Abdallah espérait une fin de saison heureuse pour son club. Las, l’équipe fanion n’a pas pu défendre ses chances, ce samedi.

Une fin de saison gâchée par un mail ? Djamil Abdallah en a bien peur. Le dirigeant du FC Ylang de Koungou, son staff et les joueurs ont vécu une cruelle mésaventure, ce samedi 10 décembre. Le promu a vécu une saison galère dans la poule Nord de la Régionale 3. Incapable de prendre des points lors de la première moitié du championnat, Koungou a changé de visage sur la phase retour jusqu’à devenir un candidat à la promotion si ses concurrents lâchaient quelques points en route en cette fin de saison. « Les joueurs étaient motivés pour les deux dernières rencontres », fait remarquer le responsable des équipes. L’avant-dernier match était initialement prévu à 13h et délocalisé au terrain Baobab, le recevant, le TCO Mamoudzou, ne disposant pas de terrain en ce moment. « A 9h, on a reçu un mail de la Ligue. Elle précisait à quels horaires devaient se jouer les derniers matchs. En Régionale 3, ce devait être 15h pour tout le monde », rappelle Djamil Abdallah. En effet, l’article 69 de la Ligue stipule qu’au cours ces deux dernières journées, toutes les équipes d’une même compétition doivent être sur le terrain en raison des enjeux à la fois en haut et en bas de tableau. L’arrivée des hommes d’Abdallah Amlidine à Mamoudzou est donc repoussée à 14h. Sauf, qu’il n’y a personne sur place, seules les équipes de jeunes prévues l’après-midi sont en train de se préparer. Pire, ils reçoivent un appel du directeur de la Ligue les informant que le match est perdu par forfait en raison de leur absence constatée par l’arbitre.

« A aucun moment, on a refusé de jouer à 13h »

Le responsables des équipes a bien essayé de montrer sa bonne foi en indiquant que le mail envoyé par la Ligue les a induits en erreur, rien n’y fait. « Le pire, c’est qu’à aucun moment, on a refusé de jouer à 13h. Les joueurs étaient prêts à 10h. Le directeur nous a dit que c’était simplement un mail d’informations générales », constate-il. Il déplore que le match décalé n’ait pas été au moins mentionné pour éviter pareille déconvenue.

Est-ce que cette erreur de communication aurait pu coûter la montée du FC Ylang de Koungou ? Visiblement non, la victoire du FC de Labattoir (3-1) a entériné les montées sportives du club de Petite-Terre et de l’ASJ Handréma.

Comores : les États-Unis critiquent la dégradation des droits humains dans l’archipel

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Dans son rapport de l’année 2021, publié récemment, le département d’État américain, l’équivalent de ministère des Affaires étrangères, a relevé des actes de tortures et de traitements inhumains ainsi qu’une impunité pour la violation des droits humains, surtout au sein des forces de sécurité. Les menaces visant les journalistes ont été citées également.

Voilà une information qui ne va pas plaire au gouvernement du colonel Azali Assoumani, qui dirige l’Union des Comores d’une main de fer depuis maintenant six ans. Le département américain a rendu son rapport annuel de 2021 sur les droits humains. Le document n’est pas tendre envers les autorités de Moroni. Le rapport passe de fait en revue de nombreux aspects des droits fondamentaux qui connaissent un rétrécissement, notamment la liberté d’expression ou encore le respect de l’intégrité physique de la personne. Les données issues de ces enquêtes donnent une idée sur l’image du pays. Elles servent même de référence aux institutions internationales, à l’instar de l’Organisation des Nations Unies. Le département d’État qui fait office de ministère des Affaires étrangères dans les autres pays, a d’abord évalué les Comores sur les privations arbitraires de la liberté et les meurtres à motivation politique. L’affaire la plus connue et qui entache jusqu’à présent la réputation du gouvernement actuel est celle du major Hakim Saïd Bapale. Cet ancien militaire à la retraite est décédé dans des circonstances troubles, en plein interrogatoire, le 7 avril 2021, dans un camp militaire à Anjouan. Sa famille a toujours affirmé que sa dépouille présentait des signes de violences physiques graves après sa garde à vue. Cela expliquerait selon certains son enterrement dans la précipitation, probablement par ses frères d’armes.

Tortures

Adda, son village natal, s’était révolté et est parvenu à l’exhumer avant de l’inhumer selon les règles religieuses. Bapale avait été accusé de tentative de déstabilisation d’où son interpellation. Acculé, le gouvernement soupçonné d’avoir autorisé l’usage de la torture pour obtenir des informations, avait quelques heures après l’éclatement de l’affaire annoncé l’ouverture d’une enquête. Mais, depuis silence radio. Rien n’a été fait. On pense que le dossier est classé alors que tout le monde s’attendait à des sanctions comme l’avait promis, le délégué chargé de la Défense, Youssoufa Mohamed Ali. « L’impunité est un phénomène est un problème au sein des forces de sécurité tant dans la police que dans l’armée. La corruption et la réticence de la population à porter plainte y ont contribué », pointe le département d’État. Sur les arrestations arbitraires, le tableau est loin d’être encourageant. Le rapport note plusieurs interpellations de personnalités dont le seul tort est d’avoir organisé des manifestations politiques, exprimé leurs opinions politiques ou critiqué le gouvernement d’Azali Assoumani. Le régime est accusé de recourir à des méthodes autoritaires envers ses opposants, dont certains sont toujours emprisonnés. Bien qu’ils soient désormais jugés et condamnés, l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi et l’ex-gouverneur de l’île d’Anjouan, Abdou Salami, n’ont pas perdu leurs étiquettes de détenus politiques. Pour rappel, ils ont passé presque quatre ans en détention avant leur jugement.

Autocensure, arrestation de journalistes…

Sur le volet des libertés d’expression, la diplomatie américaine, a déploré les dérives du pouvoir de Moroni. « Les individus ne peuvent critiquer le gouvernement ou soulever des questions d’intérêt publics sans contrainte. Il y a aussi l’autocensure dans certains médias, et l’arrestation des journalistes, comme ce fut le cas en 2021 avec les deux journalistes français refoulés alors qu’ils étaient venus couvrir une manifestation », énumère le document dont les informations sont le fruit d’une série d’entretiens que mène l’ambassade du pays concerné. La chancellerie récolte ses données auprès des ONG locales et les médias pour ne pas citer que ces acteurs. Le rapport traite par ailleurs les questions des libertés religieuses, la traite d’êtres humains, les conditions de détention des prisonniers, dont certains ont été écroués parce qu’ils ont tenu des manifestations. « Les militants politiques sont souvent arrêtés temporairement. En 2021, trois manifestants dont Abdou Hassane [gracié depuis], Sabkia et Youssouf Said ont écopé de peines d’emprisonnement parce qu’ils ont planifié un rassemblement. Les leaders de Mabedja, une association citoyenne arrivée de France pour manifester contre la vie chère et réclamer plus de démocratie, n’ont été libérés qu’après avoir accepté de ne pas faire de déclarations dans les médias ou sur les réseaux sociaux », dénonce Washington, qui a rappelé que le gouvernement comorien exerçait de temps à autre des pressions bilatérales à des fins politiques.

Corruption

En 2019, un opposant répondant au nom d’Inssa Mohamed, alias Bobocha, accusé de vouloir assassiner le chef de l’État, Azali Assoumani, a été livré aux autorités de Moroni par Madagascar, alors qu’il bénéficiait d’un statut de réfugié accordé par le haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (Hcr). Les récents scrutins présidentiels et gubernatoriaux de 2019, remportés haut la main par l’ex-putschiste avec 59% des voix, y sont aussi épinglés. « Ces élections n’ont pas été libres et équitables et les observateurs internationaux et nationaux ont constaté que l’élection était marquée par d’importantes irrégularités. Pour les législatives de 2020, boycottées par l’opposition mais jugées équitables généralement, les opposants n’avaient pas été autorisés à se réunir pendant la période de campagne », a pointé le département d’État américain, qui a critiqué la dissolution de la commission anti-corruption, décidée par l’actuel chef de l’État. Résultat : le personnel diplomatique résident, les Nations Unies et les agences humanitaires ont rapporté que la petite corruption faisait florès au sein de l’archipel et ce à tous les niveaux. Malgré ces critiques, aucun officiel n’a réagi depuis la sortie de ce rapport. Est-ce parce que le président Azali Assoumani prévoit de se rendre dans les prochains jours aux États-Unis ?

A Longoni, la première brique du lycée des métiers a été posée

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En tout, 22 bâtiments, représentant 20.000 mètres carrés de superficie, seront répartis sur les six hectares du site. La maison des lycéens, au cœur du projet, sera au centre d’un grand espace vert.

L’immense chantier du lycée des métiers du bâtiment ne passe pas inaperçu à la sortie de Longoni. Ce jeudi 8 décembre, élus, représentants de l’État, de l’Éducation nationale, architectes et entreprises ont procédé ou assisté à la pose de la première pierre de cet établissement qui accueillera 1.800 élèves. Ce projet hors-norme pour Mayotte est estimé à 99.5 millions d’euros.

L’emploi intérimaire en hausse dans les Outre-mer

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En octobre 2022, l’emploi intérimaire (contrats de travail temporaire et CDI intérimaires) représente 821 013 équivalents temps plein (ETP), en hausse de 1,2 % par rapport à octobre 2021, progressant ainsi de 9 410 ETP en un an. La croissance observée ce mois-ci, qui se situe deux points en dessous de celle de septembre (+3,2 %) et 5,2 points en dessous de la tendance moyenne des trois premiers trimestres (+6,4 %), est marquée par un net ralentissement. Les évolutions sectorielles sont caractérisées par des situations contrastées. Le BTP et les transports-logistique sont en recul en octobre 2022 (par rapport à octobre 2021) : avec -5,1 % en octobre, l’emploi intérimaire diminue pour le cinquième mois consécutif dans le BTP et les transports-logistique sont de nouveau orientés à la baisse (-1,4 % en octobre sur un an), après avoir légèrement progressé le mois dernier (+0,9 % en septembre sur un an).

Les autres secteurs demeurent en hausse en octobre (sur un an) mais la décélération est générale : la croissance n’est plus que de +1,3 % dans le commerce (contre +5,8 % le mois dernier et +10,0 % depuis le début de l’année). De même dans les services, l’augmentation se limite à +1,9 % ce mois-ci (après avoir progressé de 5,7 % en septembre avec une croissance cumulée depuis le début d’année de +12,9 %). La croissance de l’intérim dans l’industrie résiste mieux (+5,1 % en octobre après +6,2 % en septembre) et demeure, ce mois-ci, la plus soutenue. Dans ce contexte, les qualifications employés (+4,9 %), ouvriers qualifiés (+1,0 %) et ouvriers non qualifiés (+0,6 %) se développent modestement. Dans le même temps, le nombre de cadres et professions intermédiaires se contracte (-0,2 %).

Agriculture : une grande concertation est lancée à l’échelle nationale

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Les Chambres d’agriculture saluent une vraie ambition sur des enjeux majeurs. Le ministère de l’Agriculture a annoncé le lancement des concertations au niveau national, et dans les régions, sur le projet de pacte et de loi d’orientation et d’avenir agricoles (PLOA). Trois axes de réflexion ont été annoncés : l’orientation et la formation, l’installation et la transmission, et l’adaptation au changement climatique. « Ces trois axes sont déjà au cœur des missions des Chambres d’agriculture. Chaque année, près de 15.000 agriculteurs sont sensibilisés aux enjeux de la transmission, 74.000 agriculteurs formés dont 24.000 sur l’environnement. Enfin, 12.800 agriculteurs sont accompagnés dans les transitions avec une conversion sur deux en agriculture biologique.

Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a confié aux Chambres d’agriculture l’animation des débats sur les territoires qui débuteront courant janvier. Les Chambres d’agriculture travaillent à la mise à disposition d’ici fin décembre d’une méthode validée par les régions et le ministère. La concertation est primordiale et les Chambres d’agriculture, établissements publics, présentes sur tous les territoires et ayant l’expérience du terrain sont les acteurs les plus légitimes pour présider ces débats qui se dérouleront de février à fin-avril. Une synthèse des travaux sera livrée au niveau national mi-mai. Le but est de définir les enjeux pour l’agriculture, comment y répondre, et qui les décline.

Une semaine à la découverte de la laïcité et de la République au lycée du Nord

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Toute cette semaine, un séminaire de la laïcité et célébration de la République s’est déroulé au lycée du Nord. À cette occasion, plusieurs événements et expositions ont a été mis en place par l’établissement. Le mercredi après-midi, durant deux heures, s’est tenu un forum ouvert autour des valeurs de la République entre les parents d’élèves et l’établissement en question. Celui-ci a été animé par l’EAVR (référent académique) et présidé par la proviseure Martine Banerjee. Le jeudi matin, un autre événement sous le thème de l’engagement et la solidarité, les personnes présentes ont discuté autour du sujet du service civique, plusieurs stands étaient mis à disposition, il y a eu par ailleurs une intervention des élèves. Ils ont enchainé l’après-midi, avec le cycle cinématographique accompagné d’un débat.

Ce vendredi, il y aura plusieurs événements autour de l’engagement et la laïcité. Le matin de 7h à 8h se tiendra l’inauguration de l’exposition du MUNAE par le recteur Gilles Halbout, ensuite de 8h à 9 h 30, il y aura l’intervention du SNU (stand +intervention devant les élèves), et de 9h30 à 11h30, un débat des élèves autour de la laïcité animé par l’EAVR. Tout comme le jeudi après-midi, deux séances cinématographiques Coexister de 13h à 15 et Laïcité Inch’Allah de 15h à 17h et termineront la journée avec une séance visio de la remise du « Prix de la laïcité de la République Française ».

Réunion publique à Bandrélé sur les projets structurants, le 18 décembre

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Le maire de Bandrélé, Ali Moussa Moussa Ben invite l’ensemble de la population de la commune de Bandrélé à se réunir le dimanche 18 décembre pour une grande réunion publique. A cette occasion, l’édile exposera les projets structurants de la commune, notamment le schéma d’aménagement de la commune et les projets à venir. L’événement aura lieu à partir de 9h, place de l’ancien foyer des jeunes, à Bandrélé. La commune de Bandrélé remercie par avance les habitants pour leur présence.

Jordan Bardella : « il faut supprimer le droit du sol, pas qu’à Mayotte, sur tout le territoire »

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Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, était en visite à Mayotte, ce jeudi 8 décembre. Ici, aux côtés de Daniel Zaïdani, le conseiller départemental de Pamandzi et fervent soutien de Marine Le Pen.

En déplacement à Mayotte, ce jeudi 8 décembre, et avant de passer la journée de vendredi à La Réunion, Jordan Bardella a répondu aux questions de la presse devant le commissariat de police de Mamoudzou qu’il venait de visiter. Plus tôt dans la journée, le président du Rassemblement national et député européen est allé au centre de rétention administrative de Pamandzi.

Flash Infos : Vous venez pour la première fois à Mayotte. Quel est le but d’une telle visite ?

Jordan Bardella : Nous sommes là pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur le calvaire que sont en train de vivre les Mahorais, qui sont submergés par une immigration massive venue des Comores. C’est une immigration de peuplement, voulue et décidée par le gouvernement des Comores, qui revendique la souveraineté territoriale de Mayotte. Mayotte, c’est la France. Les Mahorais ont évidemment les mêmes devoirs, mais aussi les mêmes droits que les autres français. Nous sommes venus ici appelés au rétablissement de la paix et de l’ordre. Compte tenu de la situation aujourd’hui hors contrôle en matière sécuritaire, je crois qu’il est nécessaire que l’état d’urgence soir décrété sur le département de Mayotte.

F.I. : Est-ce que la lutte contre l’immigration ne passe pas aussi par la coopération régionale ?

J.B. : Il y a déjà une forme de coopération. La France donne 150 millions aux Comores. Mais si le gouvernement comorien n’est pas en capacité de protéger sa frontière et d’empêcher les départs, alors il faut remettre en cause l’attribution de ces fonds publics. Je pense qu’il supprimer définitivement le droit du sol, non pas seulement à Mayotte, mais sur l’intégralité du territoire français. Il faut instaurer la priorité nationale pour que les aides françaises soient réservées aux familles françaises et aux Mahorais qui sont dans une difficulté de plus en plus importante au regard de la situation économique et sociale de l’île. Et puis, il faut protéger nos frontières.

F.I. : Le Gouvernement a fait de la lutte contre l’immigration, au moins à Mayotte, une priorité avec davantage de moyens chaque année. Qu’est-ce que vous pouvez proposer de plus ?

J.B. : Il y a des moyens certes, mais ils sont aujourd’hui insuffisants. On n’a pas de drones aujourd’hui pour surveiller les frontières (N.D.L.R. outre des drones de renseignement qui maintenant survolent l’espace maritime mahorais, le prestataire Mayotte Fly Services intervient à raison de trois heures de vol par jour).  Il faut des moyens humains et matériels supplémentaires. Je crois qu’il est temps de déployer de manière plus importante la marine aux abords de Mayotte pour la protéger des arrivées de kwassas-kwassas. Il faut également raccompagner l’ensemble des délinquants et criminels étrangers, il faut rétablir la double peine. A chaque fois que quelqu’un arrive ici de manières légal ou illégale et commet un délit, il faut qu’il soit automatiquement renvoyé dans son pays de départ.

F.I. : L’immigration est due aux inégalités régionales. Si on ne participe pas au développement des Comores, n’y a-t-il pas le risque que les flux continuent dans le même sens ?

J.B. : Oui, mais ils viennent ici parce que la France est devenue un guichet social. Compte tenu de la situation économique de notre pays et de l’urgence économique, sanitaire et sécuritaire ici à Mayotte, nous n’avons plus les moyens de cette générosité octroyée à la terre entière. Donc c’est une politique dissuasive d’immigration qu’il faut mettre en place. Il faut accélérer les procédures pour renvoyer les clandestins dans leurs pays de départ qu’ils soient mineurs ou non. Il faut surtout toutes stopper les pompes aspirantes de l’immigration. Ils viennent ici en pensant que c’est l’eldorado. Or, ce n’est plus le cas. On est dans un département français aujourd’hui où les enfants se font taillader, où des bus scolaires se font attaquer à la machette, où les forces de l’ordre sont attaqués à coups de pierres par des bandes de délinquants qui ne devraient pas être sur le territoire français. 50% de la population est présente de manière étrangère, je crois que la paix civile est menacée à Mayotte. Donc il faut créer les conditions en matière de sécurité, d’immigration et de fermeté pour un retour de cette paix.

F.I. : Vous liez beaucoup immigration et insécurité, mais la délinquance ici concerne souvent les mineurs, dont une bonne partie sont nés à Mayotte. Par quels moyens peut-on éviter qu’ils tombent dans la délinquance ?

J.B. : Je pense que si l’on règle le problème de l’immigration, celui des Comores, on règle le problème de la sécurité à Mayotte. Si on avait que des Mahorais ici, on n’aurait pas de problèmes de sécurité. Elle est là la réalité. Une grande partie des faits de délinquance et de criminalité, que subissent les Mahorais, est soit liée directement à des clandestins comoriens soit directement à l’immigration par le biais des enfants et petits-enfants de familles qui sont présentes ici. Il y a trente ans, on ne parlait pas de ces phénomènes-là.

F.I. : Le projet de loi immigration et asile actuellement en débat à l’Assemblée nationale comportera sans doute des mesures spécifiques au territoire. Sur quoi le Rassemblement national peut-il s’entendre avec la majorité et quels amendements compte-t-il proposer ?

J.B. : Le jour où j’ai annoncé ma visite à Mayotte, on a appris quelques heures plus tard que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, viendrait en fin d’année (N.D.L.R. ce dernier avait promis en août qu’il reviendrait en novembre). Le score du Rassemblement national aux Européennes et Présidentielles, où je rappelle que Marine Le Pen avait 60% des voix au second tour, montre que ça attire l’attention des pouvoirs publics. Au sujet du projet de loi, nous verrons à quoi ressemblera le vote final après le débat parlementaire. Mais on va faire connaître toutes les propositions qu’on porte depuis des années, la fin du droit du sol, l’instauration de la priorité nationale, le retour de moyens humains et matériels pour protéger les frontières, le traitement du droit d’asile dans les ambassades et consulats des pays de départs, l’instauration de la présomption de majorité pour les mineurs parce qu’il n’y en a beaucoup qui se font passer pour des mineurs et qui bénéficient de l’aide à l’enfance. Il y a beaucoup de mesures, mais la première volonté politique est de rompre avec une politique d’immigration massive et incitative menée depuis trente ans.

F.I. : Vous avez rencontré des policiers. Quels moyens veulent-ils et qu’est-ce que vous leur avez promis ?

J.B. : On n’est pas venu ici pour faire des promesses. Je pense toutefois qu’il faut faire l’exact opposé de ce qui a été fait depuis des années, c’est-à-dire le laisser-faire, le laisser-aller, le laisser-passer, le laxisme en matière pénale. Ce que nous proposons, c’est un tour de vis en matière pénale. Il faut déjà soutenir nos policiers. Il faut mettre en place la présomption de légitime défense pour les forces de l’ordre. Lorsqu’elles sont attaquées, elles devraient avoir la possibilité de se défendre lors que leurs vies ou celles d’autrui sont en danger, sans être ensuite inquiétées par la justice. Il faut renvoyer les délinquants et criminels étrangers, abaisser la majorité pénale, construire des places de prison, mettre fin aux remises automatiques de peines, rétablir les peines plancher. On est les seuls à porter cet esprit de fermeté.

F.I. : Outre la sécurité, les Mahorais attendent des actions concrètes sur d’autres sujets, particulièrement l’eau, la santé, le transport et l’éducation, quelles réponses pouvez-vous leur apporter ?

J.B. : Les moyens financiers, il faut les mettre. Vous pouvez envisager tout le développement économique et d’infrastructures que vous souhaitez, s’il n’y a pas la première condition qui est la sécurité, alors il n’y a aucun développement qui peut être mis en œuvre. Marine Le Pen a proposé pendant la campagne qu’il y ait un grand ministère d’État, capable peser dans les décisions. Et surtout de débloquer des fonds pour faire en sorte qu’il n’y ait plus ici à Mayotte un habitant sur trois qui souffre du manque d’eau, d’électricité. Donc il y a beaucoup à faire. Mais en vérité, depuis Jacques Chirac, aucun président ne s’est soucié de l’Outre-mer. Or, je pense que si Marine Le Pen est arrivé en tête en outre-mer, c’est qu’on ne considère pas les ultramarins comme des citoyens de seconde zone.

 

Un parti qui convainc peu localement

Malgré des scores flatteurs aux Européennes ou aux Présidentielles, le parti d’extrême-droite peine à s’imposer localement. « Nous souhaitons approfondir notre présence à Mayotte, pas seulement pendant les élections nationales, mais aussi les locales. Je pense aux élections municipales », reconnaît le président de la formation. « J’ai eu l’occasion de rencontrer l’ensemble de nos militants, de nos cadres départementaux. C’est une fédération qui se structure et qui a vocation à s’enraciner et approfondir son travail parce que je pense qu’on est pour les Mahorais la seule alternative. » Si le Rassemblement national a encore peu d’ancrage local, cela vient aussi des thèmes qu’il aborde. A Mayotte, beaucoup d’élus, même s’ils ne sont pas du même bord politique, prônent des discours semblables sur l’immigration et la sécurité. « En période d’élections, les autres sont souvent d’accord avec nous, notamment Les Républicains », fait remarquer Jordan Bardella. « Évidemment que Mayotte a des spécificités locales et qu’il faut prendre en compte l’avis aussi des élus locaux qui ne sont pas suffisamment valorisés par les gens qui sont au pouvoir. » Il rappelle ensuite que l’immigration est « un thème national » et que seul le RN, « qui arrivera au pouvoir après Emmanuel Macron », serait en mesure de lutter contre.

Un « humaniste, rigoureux et entreprenant » à la tête de Mlezi Maoré

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L’homme est connu pour avoir été récemment directeur territorial de la protection judiciaire de la jeunesse de Mayotte.

Hugues Makengo vient récemment de prendre ses fonctions de directeur général de l’association Mlezi Maoré. Cet ancien directeur territorial de la protection judiciaire de la jeunesse de Mayotte succède à Dahalani M’houmadi. Rencontre avec ce nouveau visage de cette association mahoraise.

Arrivé sur l’île aux parfums il y a presque trois ans, Hugues Makengo a beaucoup voyagé avant de poser ses bagages à Mayotte. « J’ai vécu entre l’Europe et l’Afrique, de mon enfance à aujourd’hui, mais je me sens profondément Toulousain. » Maintenant installé ici, il reconnaît que malgré les soucis du quotidien, que beaucoup de Mahorais connaissent, il se sent chez lui. Cet homme de 49 ans, « humain, humaniste, rigoureux et entreprenant » se sent concerné par les problèmes que peut rencontrer la société mahoraise.

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A 49 ans, Hugues Makengo s’est lancé un nouveau défi en prenant la
tête de Mlezi Maoré.

« Prendre soin de Mayotte correspond à mes aspirations »

Ce quarantenaire a débuté son parcours professionnel comme maître d’internat au sein de l’Éducation nationale, il a ensuite poursuivi ces études en sciences politiques, « j’ai une spécialité police et société, je me suis toujours intéressé à la question de la délinquance et de la réinsertion en générale », explique-t-il. Il admet que ce qui l’inspire également c’est « élever chacun et accompagner chaque personne dans une amélioration pour tendre vers un mieux, quel que soit le pas et à tous les niveaux ». Son parcours professionnel l’a amené à voyager au travers de la France métropolitaine, mais aussi dans les Caraïbes et notamment en Martinique. « Cela m’a permis d’appréhender les choses, d’avoir un regard différent et finalement, de m’adapter rapidement. »

Ayant donc débuté sa carrière professionnelle au sein du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP), il a ensuite glissé vers la protection judiciaire de la jeunesse car « finalement, la question de l’éducation m’a toujours intéressé ». Au regard de ses nouvelles missions au sein de Mlezi Maoré, ce père de deux enfants admet que les champs d’intervention de l’association correspondent à ses « aspirations les plus profondes, mais aussi à mes valeurs ».

L’envie de rester à Mayotte

Pour expliquer ce qui l’a amené à devenir le nouveau directeur général de l’association, il évoque « une opportunité de toucher des champs professionnels plus large », mais en fin de compte d’aborder « tout ce qui peut concerner l’individu » via la lutte contre la précarité, l’accompagnement à l’accès aux soins et le mieux-être en général, « tous les domaines que touche Mlezi Maoré et plus globalement le groupe SOS ». Pour cet homme qui a connu de nombreux lieux de vie, l’envie de rester à Mayotte a « participé à ma prise de décision », affirme-t-il.

Travailler dans le domaine de l’économie sociale et solidaire, c’est également travailler sur des sujets difficiles. Hugues Makengo reconnait que l’une de ses missions sera de « piloter l’ensemble des dispositifs, aller vers des innovations et poursuivre ce que mon prédécesseur a commencé ». Pour lui, l’un des premiers grands chantiers qu’il aura à mener sera la stabilisation des dispositifs. « Nous avons des dispositifs qui répondent à des besoins précis, il faut les préserver et pour cela, nous avons besoin de les structurer et de les consolider », énonce le nouveau directeur général. Il souhaiterait également travailler sur le chantier de la formation et de l’accompagnement des professionnels pour que les équipes « soient plus à l’aise dans leurs fonctions », dans le but de limiter le turn-over et permettre une meilleure transmission des compétences.

D’autres chantiers, s’inscrivant dans la politique déployée, seront également mis en œuvre, mais pour lui, il « semble nécessaire de poursuivre dans les innovations et d’aller sur d’autres champs d’action, comme la culture ou l’environnement ».

Un forum où planter des petites graines de l’entreprenariat

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Une vingtaine de structures ont pu répondre aux questions des visiteurs.

Ce jeudi 8 décembre, à l’Office de tourisme de Petite-Terre, se tenait la quatrième édition de la « Journée pour entreprendre » organisée par la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCIM). Outre la mise en relation des porteurs de projets et des divers organismes accompagnateurs, l’événement a pu permettre à de jeunes lycéens de se projeter comme futurs entrepreneurs. Reportage.

Carnets de notes en main et sacs sur le dos, quelques dizaines de lycéens déambulent parmi les stands dispersés sur le parvis de l’Office de tourisme de Petite-Terre, près du rond-point du Four à chaux, à Labattoir. Pas forcément le public auquel on s’attendait ce jeudi matin, pour la quatrième édition de la « Journée pour entreprendre », organisée par la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCIM) dans le cadre du projet de structuration des filières économiques à Mayotte cofinancé par le fonds européen de développement régional (Feder). Et pourtant, le futur de l’économie mahoraise repose peut-être sur les épaules de ces jeunes visiteurs. « On a mis en place un projet pédagogique Mini-entreprise », explique Roshan Sewsurn, enseignant en économie-gestion au lycée des Lumières de Kawéni, qui accompagne ses élèves sur le salon. « Le concept, c’est que nos élèves créent une véritable entreprise de A à Z. Ils sont en seconde, dont on est au début du projet : on leur explique les différentes étapes, les démarches à suivre, les statuts juridiques et on leur fait rencontrer les partenaires. » Et partenaires il y a ! Plus de vingt structures d’accompagnement, de financement et d’insertion étaient présentes, parmi lesquelles – outre la CCIM – l’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim), le réseau Initiative Mayotte, l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie), ou encore la caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM) – qui chapeaute le statut d’auto-entrepreneur sur le territoire.

L’auto-entreprise, prisée à Mayotte

Le statut d’auto-entrepreneur, lancé en 2009 en France, présente de nombreux avantages, notamment en termes de simplicité administrative et de flexibilité. Le dispositif, étendu à Mayotte en 2020 – notamment pour enrayer l’économie informelle – connaît un franc succès sur le territoire : 6.143 auto-entreprises ont été créées dans le département sur la période 2021-2022.

Pour garantir le succès et la pérennité de ces initiatives, tout un écosystème de structures s’active. On finance, on forme et on conseille… Du côté de l’Adie par exemple, on se félicite « d’accompagner entre 800 et 1.000 personnes chaque année, principalement des petits commerçants ». L’association accorde des prêts d’un montant pouvant atteindre 15.000 euros aux porteurs de projets n’ayant pas accès au crédit bancaire. Risqué ? « Nous avons un taux de pérennité sur trois ans de 93 % ! C’est à dire qu’au bout de trois ans, 93 % des entreprises accompagnées sont toujours en place », se ravit Max Verouden, conseiller Adie sur la zone de Kawéni.

Vers une tertiarisation de l’économie mahoraise ?

« Aujourd’hui, le secteur le plus prisé à Mayotte, c’est le commerce, tout le monde va là-dedans ! Comme on dit ici à Mayotte, le fleuve se déverse dans la mer… On va dans ce qu’on connaît déjà ! », concède Omar Simba, directeur administratif de la CCIM. « Mais le secteur des services pourrait être beaucoup plus porteur, surtout pour une petite île comme la nôtre qui n’a pas beaucoup de foncier ! », plaide-t-il. Qui sait ? Les futurs pontes du secteur tertiaire mahorais sont peut-être dans l’assemblée ? « On plante les graines ! Si sur la trentaine d’élèves présents ici, on peut donner envie à l’un ou deux d’entre eux de créer leur entreprise, leur faire comprendre qu’il y a une autre voie possible que le salariat ou l’administration, c’est déjà gagné ! », abonde Roshan Sewsurn, le prof d’économie. La journée n’est pas terminée, que les graines germent déjà : « je compte bien ouvrir ma propre entreprise après l’école », affirme Soumaya Roukia Roukaia, élève en seconde métiers de la relation client (MRC).

L’association Amalca s’implante durablement

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Le tout nouveau bureau d’accueil au sein duquel les membres de l’association reçoivent les patients ainsi que les familles.

Depuis 2013, l’association mahoraise pour la lutte contre le cancer (Amalca) se bat pour venir en aide aux personnes atteintes du cancer et plus particulièrement aux femmes victimes du cancer du sein. Ce jeudi 8 décembre, les premiers locaux de l’association sur l’île ont été inaugurés dans le quartier M’gombani, à Mamoudzou.

Selon Santé publique France, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent en France et première cause de décès par cancer chez la femme. Pour lutter contre cette maladie, plusieurs associations ont été créées afin d’apporter leur soutien aux patients ainsi qu’aux familles, telles que le CRCDC Redeca Mayotte, l’Asca (Association des soignants contre le cancer) ou encore Amalca. « Ensemble, luttons contre le cancer », tel est le slogan de cette dernière. Son objectif est de réunir toutes les personnes physiques et les entreprises qui souhaitent venir en aide aux victimes du cancer. Au travers de leur soutien, les membres de cette structure mènent des actions, font de la prévention, accompagnent les patients et leurs familles afin de « leur permettre de sortir de l’isolement », explique Nadjlat Attoumani, présidente de l’association. Ils participent également à l’amélioration de la prise en charge des patients et coordonnent des initiatives comme Octobre rose pour la lutte contre le cancer.

Accueil et groupes de parole sont les activités mises en place par Amalca ces dernières années. Elles ont été créées dans le but d’aider les malades avec, dans les prochaines années, des « activités physiques adaptées », poursuit la présidente. Elles seront dédiées aux personnes qui sont en cours de soins ou qui en sortent.

Des locaux pour un meilleur suivi

Depuis de nombreuses années, Amalca est présente et active à Mayotte, mais sans posséder de locaux. Ce jeudi matin, dans le chef-lieu, l’association a accueilli ses différents partenaires, notamment ceux majeurs qui l’accompagnent et la soutienne financièrement, à savoir la préfecture de Mayotte, la CSSM (Caisse de sécurité sociale de Mayotte), l’Agence régionale de santé, la Cress (Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire), le centre hospitalier de Mayotte et le conseil départemental de Mayotte afin d’assister à l’inauguration de leurs premiers locaux sur l’île. D’après Nadjlat Attoumani, ces derniers vont permettre d’accueillir les patients et leur famille, mais également de mieux les accompagner.

Et s’il s’agit des premiers locaux de la structure, elle ne compte pas en rester là. Les membres de l’association envisagent en ouvrir d’autres et surtout, comme l’explique la présidente, de « se rapprocher de la population ». En attendant, Madi Moussa Velou, le vice-président du conseil départemental, a évoqué la possibilité d’utiliser des bureaux du département pour aider l’association.

Le Parc marin installe treize nouveaux filets anti-déchets

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Margaux Bouillet chapeautait l’installation de trois filets anti-déchets au niveau du cours d’eau de Mangamagari, à Dzaoudzi, ce jeudi 8 décembre.

Pour limiter la pollution du lagon, deux filets avaient déjà été installés en amont des cours d’eau et des caniveaux, à Koungou et Pamandzi. Le parc marin poursuit son expérimentation avec l’installation de treize autres pour retenir les déchets qui se déversent dans l’océan, avant la saison des pluies.

Un être humain absorberait en moyenne cinq grammes de plastique par semaine, soit l’équivalent d’une carte bancaire. Les microplastiques ont en effet envahi notre alimentation, selon un rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF). Stopper la propagation des déchets devient donc un enjeu crucial. « Mayotte est largement touchée par cette pollution. Jetés dans la nature, les déchets sont emportés par les grosses pluies dans les caniveaux et les cours d’eau et arrivent directement dans le lagon. On s’est rendu compte que la principale pression sur l’écosystème marin était terrestre donc nous avons intensifié notre travail sur le littoral », souligne Christophe Fontfreyde, directeur du Parc naturel marin de Mayotte. L’augmentation de ces détritus dans les milieux naturels engendre en effet une dégradation de la qualité de l’eau du lagon et la santé des écosystèmes marins. Face à ce constat, l’organisme a décidé de déployer des filets anti-déchets sur le territoire afin de mener une expérimentation pendant la saison des pluies. « Ça n’avait pas de sens d’attendre que tout soit au fond du lagon pour aller les chercher », estime le directeur du Parc marin.

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Deux agents de la société Pollustock étaient également présents à Dzaoudzi pour mettre en place les filets. Cette société est en effet celle qui a conçu « ces barrières » anti-déchets.

Trois filets installés à Dzaoudzi

Ce jeudi 8 décembre, deux membres de son équipe ainsi que des agents de la société Pollustock, qui conçoit ces filets, s’étaient donné rendez-vous au niveau du cours d’eau de Mangamagari à Dzaoudzi. « Nous sommes ici depuis mercredi pour installer trois filets », détaille Margaux Bouillet, animatrice de l’observatoire des déchets du Parc marin. Le parc a d’abord recensé tous les ouvrages de Mayotte qui pouvaient accueillir ce type de filets. « Nous nous sommes concentrés sur les cours d’eau pluviaux, avant l’arrivée en mer, pour récupérer un maximum de déchets », poursuit-elle. Plastiques, métaux, tissus, déchets verts ou autres sédiments sont ainsi emprisonnés par les filets ayant une capacité de trois tonnes.

L’année dernière, deux filets avaient déjà été installés dans la rivière Koropa de Koungou et dans un caniveau de la commune de Pamandzi. Une expérimentation qui a fait ses preuves et découle sur la deuxième phase du projet. « Pour nous, l’enjeu est également de faire prendre conscience à la population de la quantité de déchets qui se déverse dans le lagon », souligne Christophe Fontfreyde. Tout au long du mois de décembre, le Parc marin va déployer treize filets en aval des cours d’eau ou des caniveaux pour récupérer les déchets solides. Cinq collectivités se sont manifestées pour accueillir ces dispositifs : la communauté d’agglomération du Grand Nord, les communes de Chiconi, Dzaoudzi-Labattoir, Kani-Kéli et celle de Pamandzi. Au total, un million d’euros sera investi dans ce projet, soutenu par l’Union européenne, France relance et l’Office français de la biodiversité. Ce programme devrait s’achever fin 2023. Les collectivités, qui prennent en charge la gestion, les prélèvements et l’entretien des filets, pourront ensuite conserver ces installations si elles le souhaitent.

Des déchets ingurgités par les espèces marines

Selon le parc marin, la présence des déchets dans le lagon est une menace à plusieurs niveaux. D’abord, les plastiques et batteries génèrent des polluants chimiques qui dégradent directement la qualité de l’eau. Ces déchets peuvent également être ingurgités par des espèces marines et être d’autant plus facilement ingurgitables en se décomposant en microparticules. Mais pour le Parc marin, cette solution ne résout pas le problème de la pollution. « Il faut mettre en place d’autres mesures pour limiter voire endiguer les dépôts sauvages, et améliorer la gestion des déchets. L’idée est également d’inciter les communes à mettre, elle-même, en place ce type de dispositifs », poursuit le directeur.

Les déchets collectés via les filets seront pesés puis triés afin que les collectivités puissent caractériser les déchets produits. En parallèle, ce projet permettra au Parc marin d’alimenter son observatoire des déchets marins, lancé en 2017. Il étudie l’origine et les caractéristiques des macro-déchets échoués sur les plages, flottants ou dans les fonds marins et des microplastiques présents dans les sédiments sur les plages, dans l’eau et dans les organismes d’animaux marins. L’objectif : mieux comprendre la problématique pour accompagner la mise en place de solutions de gestion.

Oudinot du pouvoir d’achat : Jean-François Carenco confirme le renforcement du bouclier Qualité Prix +

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Ce jeudi 8 décembre, s’est tenue la présentation par le ministre délégué chargé des Outre-mer, Jean-François Carenco, de la démarche de « l’Oudinot du pouvoir d’achat ». Pour rappel, cette dernière combine des mesures prises au niveau national et des chartes locales signées dans chaque territoire. A Mayotte, cette démarche se traduit par la mise en place du « Bouclier Qualité Prix + » et par le maintien du prix maximal global du panier du bouclier, fixé à 200 €, jusqu’en mars 2023 malgré l’inflation. Ce sont également, au travers de ce BQP+, onze produits pour lesquels le conseil département de Mayotte s’est engagé à diminuer l’octroi de mer, jusqu’à zéro pour certains pendant six mois à compter de décembre et renouvelable une fois.

L’octroi de mer appliqué aux ailes de poulet, produit très consommé sur l’île, passera de 5% à 0%. Il a également été ajouté à la liste des 74 produits du panier du BQP 2022. L’Oudinot du pouvoir d’achat a permis la mobilisation de nouveaux acteurs dans le domaine du transport et de la distribution pour le « Bouclier Qualité Prix + » aux côtés des signataires historiques : Mayotte Tropic, Somaco, Mayotte Channel Gateway, Tilt et Transit Express Mayotte.  En outre, le groupe CMA/CGM s’est engagé à effectuer une remise de 750 € sur les conteneurs 40 pieds à destination des Outre-mer. De plus, en 2023, la franchise du colis a augmenté dans le cadre de l’application des taxes, qui doublera. En effet, seuls les colis dont la valeur est supérieure à 400 € seront taxés (contre 250 € actuellement).

Dix millions de Français concernés par la prime carburant

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La Première ministre, Élisabeth Borne a ainsi annoncé ce mercredi matin le dispositif qui prendra le relais de la remise carburant : une indemnité carburant de 100 euros qui permettra de soutenir les travailleurs qui utilisent leur voiture pour se rendre au travail. Cette aide bénéficiera à 10 millions de Français, soit les déciles de 1 à 5 (d’une personne seule touchant moins de 1.314 euros nets/mois à un couple avec trois enfants dont le revenu fiscal ne dépasse pas 5 255 euros nets/mois). A partir de janvier 2023, cette aide remplacera la remise sur les prix des carburants qui a été mise en place en avril 2022 et qui prendra fin au 31 décembre.

« Pour un Français qui parcourt 12.000 km par an (ce qui correspond à la moyenne), cette indemnité représente une aide d’un peu plus de 10 centimes par litre. Un couple qui travaille et possède deux voitures bénéficiera de 200 euros. Cette aide s’appliquera quel que soit le type de véhicule (thermique, hybride rechargeable, électrique), y compris les deux roues », prévient le Gouvernement. Pour la toucher, il faudra remplir un formulaire sur le site impôts.gouv.fr en indiquant son numéro fiscal, sa plaque d’immatriculation et son numéro de carte grise et une attestation sur l’honneur indiquant que l’on utilise son véhicule pour aller travailler.

« L’aide sera ensuite versée directement sur le compte en banque du bénéficiaire, sans démarche supplémentaire. Cette nouvelle aide ciblée contribue à protéger le pouvoir d’achat des Français, dans la lignée des dispositifs adoptés par le Parlement depuis l’hiver dernier face à la hausse des coûts de l’énergie, et cet été via le paquet pouvoir d’achat (revalorisation des prestations sociales, triplement de la prime « Macron », déblocage exceptionnel de l’épargne salariale…). Cette indemnité, dont le coût maximal est d’un milliard d’euros si tous les concernés en font la demande, sera financée dans le cadre du projet de loi de finances pour 2023, actuellement en débat au Parlement », note l’État.

Jean-Luc Raharimanana s’expose à la médiathèque de Bandrélé

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Ce mercredi, a eu lieu le vernissage de l’exposition « La voix, le loin » à la médiathèque de Bandrélé. Installation artistique mêlant photos, poèmes et expériences sonores, l’exposition trouve racine dans le recueil de poèmes éponyme écrit par Jean-Luc Raharimanana et paru en octobre 2021 aux éditions Vents d’ailleurs. Elle est accessible au public jusqu’au 17 décembre prochain.

Le lycée du Nord célèbre la laïcité et les valeurs de la République

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Depuis ce mercredi et jusqu’à ce vendredi se tient la « semaine de la laïcité et de célébration de la République » au lycée polyvalent (LPO) du Nord. Au programme : expositions du musée national de l’éducation (Munaé) et de travaux d’élèves, projections de films et tables rondes. Récemment lauréat du « prix de la laïcité de la République française », l’établissement entend utiliser les crédits alloués pour produire une « charte de la laïcité illustrée pour l’école mahoraise » l’année prochaine.

La France cherche ses futurs « pôles territoriaux d’industries culturelles et créatives »

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Rima Abdul Malak, ministre de la Culture et Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’investissement ont annoncé le lancement du dispositif « Pôles territoriaux d’industries culturelles et créatives », dont l’objectif est de structurer et renforcer localement les acteurs les plus innovants dans le champ des industries culturelles et créatives : métiers d’art, design, création de mode, technologies du son et de l’image. La première phase de cette action prend la forme d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI) doté de 1.8 million d’euros, qui doit permettre de mieux identifier les dynamiques territoriales en cours, et d’apporter un appui à la structuration d’un pôle territorial d’industries culturelles et créatives, via le financement d’ingénierie de projet. La deuxième phase, prévue au printemps 2024 interviendra sous forme d’appel à projets (45 millions d’euros) et financera les projets les plus solides. Les démarches relatives à la première phase sont à effectuer en ligne avant le 31 mars 2023 : www.demarches-simplifiees.fr/commencer/ami-france-2030-poles-territoriaux-d-icc

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes