Pour la onzième édition de la Global Money Week organisée par l’OCDE, du lundi 20 mars au dimanche 26 mars sur le thème « Plan your money, plant your future », « Planifiez votre argent, semez votre avenir », l’IEDOM (Institut d’émission des départements d’outre-mer), la Banque de France et les partenaires de la stratégie nationale d’éducation économique, budgétaire et financière (EDUCFI) se mobilisent dans l’objectif de transmettre aux plus jeunes et aux populations les plus fragiles les bases nécessaires à la gestion d’un budget, des finances personnelles ou professionnelles. Établir un budget et essayer de le respecter, connaître et sécuriser ses moyens de paiement, mesurer le coût d’un crédit, choisir une assurance adaptée à ses besoins, épargner pour faire face à des imprévus et financer des projets, savoir vers qui se tourner en cas de difficultés financières, reconnaître et éviter les arnaques : autant de sujets essentiels à appréhender pour devenir des citoyens autonomes et des entrepreneurs avertis. À Mayotte, plusieurs actions de sensibilisation seront ainsi menées par l’IEDOM : Lundi 20 mars à la mission locale, antenne de Cavani, de 8h30 à 11h : atelier ludo-pédagogique avec des jeunes suivis par la mission locale sur la gestion d’un budget et l’utilisation des différents moyens de paiement ; Mercredi 22 mars à la MJC de Tsoundzou II, de 9h à 12h : atelier ludo-pédagogique sur l’analyse financière auprès de chefs d’entreprises en test à la Couveuse d’entreprises Oudjerebou ; Jeudi 23 mars 2022 au RSMA, à Combani, de 15h30 à 17h30, atelier ludo-pédagogique avec des jeunes en formation sur la gestion d’un budget et l’utilisation des différents moyens de paiement. Les partenaires de l’IEDOM, la mission locale de Mayotte, le RSMA, la couveuse Oudjerebou et l’institut invitent le public « à assister à ces actions lors desquelles nous serons à votre disposition pour répondre à vos questions portant sur le rôle et missions de l’IEDOM en matière d’éducation budgétaire, économique et financière ».
La Fondation Orange lance un appel à projets Maisons Digitales 2023
Depuis 2018, la Fondation Orange accompagne les Maisons Digitales à La Réunion et à Mayotte et a permis à 300 femmes de bénéficier de formations au numérique. Les résultats de cet appel à projets seront annoncés en juin 2023, après réunion d’un comité de sélection. Jusqu’au 31 mai à minuit (heure France hexagonale), les associations peuvent candidater en ligne. Toutes les informations sont disponibles sur www.fondationorange.com/fr/newsroom/actualites/2023/appel-projets-maisons-digitalesfrance-2023. Afin d’accompagner les associations désireuses de répondre à cet appel à projets, la Fondation Orange organise un webinaire le 5 avril 2023 de 16h à 17h (heure Réunion) pour présenter le programme, les modalités de candidature et répondre aux questions des participants. Vous pouvez désormais pour inscrire à la visio-conférence (lien ci-dessus) Depuis 2015, le programme « Maisons Digitales » répond au besoin de développement des compétences des femmes sans qualification, sans emploi, en reconversion professionnelle et/ou en situation précaire. Il s’appuie sur le potentiel du numérique pour favoriser leur insertion sociale et professionnelle. Les formations numériques dispensées dans les Maisons Digitales sont de longue durée (six mois à un an) et représentent un tournant vers l’indépendance économique des femmes. Elles peuvent s’initier ou se perfectionner à la bureautique et l’utilisation de logiciels, apprendre à rédiger un CV, une lettre de motivation, utiliser les services publics dématérialisés, ou encore suivre une formation en lien avec leur projet professionnel. Le programme est déployé dans 23 pays, à travers 415 Maisons Digitales, dont 8 à la Réunion et à Mayotte, où plus d’une centaine de femmes ont été formées.
Dans le cadre de cet engagement, la Fondation Orange lance un nouvel appel à projets « Maisons Digitales France 2023 », afin de renforcer les Maisons Digitales existantes et d’en créer de nouvelles. Les associations participantes pourront bénéficier d’un soutien financier pour compléter les équipements numériques, prendre en charge une partie des frais de transport des participantes, créer de nouvelles Maisons Digitales mobiles ou sur un site distant et développer des ressources pédagogiques spécifiques et utiles pour le réseau des Maisons Digitales.
Une étude sur le bien-être et la santé des jeunes de 10-12 ans
Le service études et statistiques de l’agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, en partenariat avec le Rectorat de Mayotte diffuser une publication intitulée « Santé des jeunes de 10-12 ans : Bien-être ».
L’enquête explore de nombreuses thématiques telles que les dépistages infirmiers : bucco-dentaire, staturo-pondérale, auditif, visuel ainsi que les habitudes alimentaires, les comportements addictifs, l’hygiène, le temps passé devant les écrans, la couverture vaccinale, les accidents de la vie courantes, le bien-être et l’accès aux soins. L’enquête est téléchargeable par ce lien : www.mayotte.ars.sante.fr/sante-des-jeunes-10-12-ans-bien-etre
Réforme des retraites : FSU Mayotte sollicite les députés mahorais
La Fédération syndicale unitaire (FSU) Mayotte demande aux députés mahorais, Estelle Youssouffa et Mansour Kamardine, de voter la motion de censure transpartisane déposée par le Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires), le groupe politique de la première. Le texte, cosigné par la Nupes (Nouvelle Union populaire écologique et sociale), pourrait mettre à mal le gouvernement d’Élisabeth Borne, qui vient de faire passer sa loi de réforme des retraites en utilisant l’article 49.3 de l’Assemblée nationale, ce jeudi 16 mars. Cette disposition, qui permet qu’une mesure soit retoquée par le vote des députés, provoque la fronde dans la rue et dans les rangs des parlementaires. Ceux du Rassemblement national étant prêts à ratifier la motion, le choix des Républicains dont fait partie Mansour Kamardine sera donc déterminant pour obtenir la majorité. Éric Ciotti, co-président du groupe LR, a déjà annoncé ne pas suivre la motion, mais des députés de son camp pourraient quand même le faire. « Sous prétexte de faire des économies nécessaires à la survie du système, le projet de loi sur la réforme des retraites prévoit un recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans et l’allongement de la durée de cotisation. De nombreux économistes dénoncent l’explication donnée par le gouvernement au sujet de la situation déficitaire des caisses de retraites : notre système de retraites n’est pas en danger. Même le Conseil d’Orientation des Retraites, dans son dernier rapport, affirme qu’il n’y a pas de déséquilibre à long terme et que le système n’est pas menacé. Une nouvelle réforme n’est donc pas financièrement nécessaire », estime le syndicat.
Il préconise plutôt de « s’attaquer à la fraude fiscale, taxer les superprofits, créer des emplois et augmenter ». « Le gouvernement oublie sciemment que plus de la moitié des salarié-es du privé sont déjà privé-es d’emploi, en maladie ou en invalidité avant 62 ans. Grâce à notre système de retraite basé sur des principes d’universalité (tout le monde est concerné) et de solidarité (entre les générations) l’ensemble de la population a pu voir augmenter son espérance de vie en bonne santé. C’est ce système de retraites, qui a fait ses preuves, que nous voulons préserver. Repousser cet âge de départ conduirait à l’augmentation de précarité des actifs et actives les plus âgé-es », poursuit l’organisation syndicale, qui évoque la situation de Mayotte, qui ne bénéficie pas du même régime de retraites. « S’agissant des travailleurs et des travailleuses du département qui relèvent de la Caisse de sécurité sociale de Mayotte, devons-nous vous rappeler qu’il est question de convergence sociale (en 2031) et que de fait ces agents seront concernés par cette obligation, sachant que l’espérance de vie est inférieure dans l’île ? Les syndicats locaux et nationaux demandent de façon unanime le retrait du projet de loi portant réforme des retraites. »
STM : Fin de la validité des tickets papiers au 1er avril
Le Conseil départemental de Mayotte informe les usagers du Service des transports maritimes (STM) que les tickets papiers ne seront plus acceptés dans les gares maritimes du STM à compter du 1e avril 2023, date à laquelle le paiement par carte bancaire sera aussi disponible au quai Colas.
Il est ainsi demandé, depuis le 15 mars 2023, à tous détendeurs de titres de transport papiers de se rapprocher du STM afin de procéder à un échange contre des cartes magnétiques, selon les modalités définies par ledit service. « Cette démarche amorcée le 1er septembre 2022, par la possibilité de paiement des titres de transport par carte bancaire s’inscrit dans la volonté du Département de simplifier les procédures, de sécuriser et de faciliter le paiement, notamment pour les tickets véhicules afin de rendre les opérations d’embarquement plus fluides », note Ali Omar, le troisième vice-président, chargé de l’Administration générale, Transport et Transition écologique.
Emmanuel Macron « inquiet » pour Mayotte
L’Élysée a livré quelques échos de la conversation du président de la République française, Emmanuel Macron, et son homologue comorien, Azali Assoumani, ce samedi 18 mars. Selon l’Élysée, le représentant de l’État français a fait part de « son inquiétude s’agissant de la situation sociale et sécuritaire à Mayotte ». Ils ont « convenu de poursuivre la coopération en matière de lutte contre l’immigration illégale, à la fois en matière de reconduite et de prévention des départs ».
Cet entretien a lieu un mois avant une grande manœuvre de décasage appelée « Opération Wuambushu ». Consistant à détruire un millier de cases en tôle, selon Le Canard enchaîné, celle-ci devrait s’accompagner de nombreuses interpellations de clandestins. La coopération avec les Comores est donc essentielle pour l’État français dans le cadre de reconduites à la frontière. Si aux Comores, il y a peu de réactions, hormis celles d’opposants politiques, l’arrivée du président comorien à la tête de l’Union africaine ne serait pas étrangère à ce silence. Emmanuel Macron l’a d’ailleurs « félicité » pour cela. « Les deux présidents ont insisté sur leur volonté commune de poursuivre la mise en œuvre de l’agenda issu du sommet Europe-Afrique de février 2022 », a fait savoir la présidence française.
Le BC M’tsapéré élimine une Étoile bleue qui a brillé trop tard

La tension était palpable et les fautes multiples, ce samedi après-midi, au cours de la victoire de M’tsapéré contre Kawéni (69-70), en match retour des demi-finales de play-offs du championnat. Les deux équipes ont proposé un bien meilleur basket au quatrième quart-temps, mais l’écart du match aller (19 points) était trop compliqué à rattraper pour les locaux. A Labattoir, le match retour a été reporté à mardi.
Réaction de Naouirou « Papana » Issoufali, coach du BC M’tsapéré : « On gagne ici, c’est ce que j’avais demandé aux joueurs. Il ne fallait pas se reposer sur les 19 points d’avance du match aller. C’est de très bon augure pour la suite. On a maintenant tous le mois de ramadan pour se préparer pour la finale (N.D.L.R. contre le Vautour club de Labattoir ou les Rapides Éclairs de Pamandzi). On va soigner un peu les bobos pendant cette mini-trêve. Donc voilà, je suis très heureux. Je pense que l’expérience a joué, le BCM est à ce niveau depuis plusieurs années. Kawéni ne nous a jamais sorti en play-offs. J’étais très confiant. Quelque soit l’adversaire en finales, le championnat est très difficile à gagner à Mayotte. Mais on va se préparer pour. »
Ibrahim « Ibou » Abdallah, coach de l’EB Kawéni : « On en avait discuté. On voulait mettre l’intensité qu’on a mis au quatrième quart-temps depuis le début. Mais on n’arrivait pas à mettre le feu. On a eu quelques séquences et on revenait ensuite à un rythme normal. C’était difficile, on avait travaillé pour remonter les 19 points chez nous. L’adresse à 3-points nous a manqué aujourd’hui. Il y avait des tirs ouverts, mais la réussite n’était pas là. Si on en avait eu plus, la flamme aurait pu nous pousser à remonter l’écart. On va continuer à travailler, il nous reste la coupe de Mayotte à jouer. On va rester compétitifs. »
Reportée à cause de la pluie, l’autre demi-finale retour entre le Vautour club de Labattoir et les Rapides éclairs de Pamandzi se jouera ce mardi. En féminines, c’est un remake de la finale l’an passé qui est déjà programmé le 23 avril, soit après le ramadan. Le Fuz’ellips de Cavani recevra le Basket club de M’tsapéré, à 15h30.
L’Étoile bleue de #Kaweni s’incline (69-70) en demi-finale retour des play-offs du championnat de #basket. Le Basket club de #Mtsapere affrontera en finale le Vautour Club de #Labattoir ou les Rapides éclairs de #Pamandzi (le match retour a été reporté). ? #Mayotte #sport pic.twitter.com/fQS7CI8kAu
— Mayotte Hebdo (@MayotteHebdo) March 18, 2023
Le délégué Christophe Masson face aux patrons mahorais

A l’initiative du Medef (Mouvement des entreprises de France), un temps d’échanges a été organisé avec Christophe Masson, le délégué à la piste longue, jeudi après-midi. Les chefs d’entreprise étaient curieux de connaître les tenants et aboutissants du projet, et surtout le lieu où les travaux commenceront en 2026. Alors Pamandzi ou Bouyouni/M’tsangamouji ?
« Je me souviens d’un président de la République qui avait dit : « les études, c’est terminé ! » », taquine Carla Baltus, la présidente du Medef 976. « Il l’a surtout dit pour les études qui déterminaient si le projet se ferait ou non », rétorque quelques minutes plus tard, un Christophe Masson avec le sourire aux lèvres. L’échange cordial va durer près de deux heures. Ce jeudi après-midi, l’organisation patronale a sollicité le « Monsieur piste longue » pour faire le point sur ce dossier vieux de plus de quarante ans. « C’est une arlésienne », note Théophane « Guito » Narayanin, le patron d’IBS et présent pour la première fois à ce type de rencontres organisées par le Medef local.
Fidèle à sa ligne de conduite, le cadre de la direction générale de l’Aviation civile (DGAC) a rappelé l’historique du projet, son actualité récente et a accepté de répondre aux questions. Il a insisté sur le fait que la construction de la piste et le calendrier ne changeront pas. La piste longue se fera bel et bien, tandis que les travaux commenceront en 2026. Pourtant, les chefs d’entreprise s’interrogent encore sur son utilité avec les progrès technologiques. « On a rencontré les compagnies aériennes, pas forcément que celles présentes ici, les fabricants d’avions pour connaître les évolutions. Et on est arrivé à la conclusion que la longueur de piste idéale ne changera pas dans le futur. Il faut 2.510 mètres minimum (N.D.L.R. l’actuelle fait 1.930 mètres) », prévient le délégué.
« A vous entendre, on a l’impression que c’est M’tsangamouji »
Évidemment, le choix du lieu, Pamandzi ou Bouyouni/M’tsangamouji, en a fait réagir plus d’un. Le délégué n’a pas fait mystère des difficultés que pose l’aéroport de Pamandzi. Le chantier, évalué entre 550 et 700 millions d’euros dorénavant, serait titanesque. L’acheminement des matériaux, l’incidence sur la piste actuelle, l’affaissement de Petite-Terre due à la proximité du volcan Fani Maore, la présence des tortues, l’érosion sont autant d’obstacles qu’il faudra surmonter si Pamandzi est retenu. « Il faudrait une route parallèle à la Nationale. A la colline du four à chaux, l’acheminement des matériaux signifie un camion toutes les trente secondes », précise le délégué. « Guito » a, lui, déjà choisi son camp. « Tout ce qui concerne la construction en milieu sous-marin, c’est toujours la catastrophe », prévient-il, citant l’exemple de la nouvelle route du littoral à La Réunion, un projet qu’il a vu de près en tant qu’élu de la Chambre de commerce et d’industrie de l’île Bourbon. Ce tronçon, pas encore terminé, va coûter plus de deux milliards d’euros. « Je vous invite à garder les pieds sur terre », poursuit-il, en donnant un sens plus littéral à l’expression.
Dans le nord de l’île, le projet « sur terre » justement, a suscité l’intérêt des chefs d’entreprise. Et pour certains installés en Grande-Terre, le lieu situé sur l’actuelle route Bouyouni/M’tsangamouji est une aubaine. Christophe Masson, sans toutefois vouloir chiffrer cette alternative, « ce sera peut-être moins que Petite-Terre, peut-être plus », en a listé les avantages. Le fait de ne plus dépendre de la mer, « un volume de terrassement faisable », un aspect environnement moins contraignant et la possibilité de travaux plus rapides sont autant d’arguments appréciés. « Il faut sept ans au maximum pour ce site, sept minimums pour Pamandzi », compare-t-il. Un membre du Medef l’interpelle alors : « A vous entendre, on a l’impression que c’est déjà M’tsangamouji ». Le délégué sourit, mais rappelle qu’une étude attendue en fin d’année doit permettre de confirmer si le site peut être retenu ou non. « Il y a surtout l’aspect géologique à vérifier. Il ne faut pas de glissement de terrains », tempère-t-il, devant un patronat qui a sa tête déjà tournée vers le nord.
Car même sur le développement économique, chose qui intéresse forcément ses interlocuteurs du jour, « il n’y a pas de comparaison possible », concède le « Monsieur piste longue ». Le cœur économique situé au nord de Mamoudzou et sur la commune de Koungou, notamment avec le port de Longoni, semble déjà battre pour le site alternatif.
Et Petite-Terre dans tout ça ?
Carla Baltus a demandé au délégué à la piste longue s’il avait rencontré les élus attachés au site de Pamandzi. En effet, les quatre conseillers départementaux de Petite-Terre et le maire de Dzaoudzi-Labattoir, Saïd Omar Oili, ont écrit au ministre délégué aux Outre-mer, Jean-François Carenco, pour défendre leur île. Le maire de Pamandzi, Madi Madi Souf, ne s’est pas joint à l’initiative. « Le site alternatif est généralement bien accueilli en Grande-Terre. C’est plus partagé en Petite-Terre, mais ce n’est pas aussi unanime qu’on pourrait le croire », révèle Christophe Masson, en s’appuyant sur un questionnaire rempli par les habitants. La possibilité que des avions toujours plus gros volent au-dessus des habitations et les temps d’attente aux barges quand une partie des 400.000 passagers aériens se joignent aux flux ne sont sans doute pas étrangers à ce ressenti.
Vie chère en outre-mer : « si rien n’est fait de radical, ce problème va subsister »

La commission d’enquête relative au coût de la vie dans les collectivités territoriales d’outre-mer, nouvellement installée, et dont la députée Estelle Youssouffa est vice-présidente, s’est réunie ce jeudi 16 mars. Deux experts ont été auditionnés, pour poser les bases de cinq mois de travaux qui devront aboutir à la publication d’un rapport d’enquête.
Étudier les mécanismes et causes de la vie chère en outre-mer, et établir un diagnostic complet pour faire émerger des solutions afin de faire baisser les prix dans les territoires ultramarins. Tels sont les deux grands objectifs de la commission d’enquête relative au coût de la vie dans les collectivités territoriales d’outre-mer, créée en février dernier et dont nos deux députés – Mansour Kamardine et Estelle Youssouffa – font partie, la dernière en tant que vice-présidente. Une première réunion s’est tenue ce jeudi 16 mars, au cours de laquelle ont été auditionnées deux experts en la matière : Michaël Goujon – maître de conférences en économie et directeur adjoint du Centre d’études et de recherches sur le développement international (CERDI) de l’Université Clermont Auvergne – et Françoise Rivière – docteur en sciences économiques et responsable de la cellule Économie et Stratégie, au département Afrique de l’Agence française de développement (AFD).
« Les inégalités sont des freins au développement »
Le professeur Michael Goujon a essuyé les plâtres de la commission. Son travail repose notamment sur le calcul et l’étude d’indicateurs classiques des Nations Unies – tels que l’indice de développement humain (IDH) – appliqués aux territoires non-membres non couverts initialement par leurs travaux onusiens, dont les collectivités d’outre-mer. « Les inégalités génèrent des inefficacités économiques, et sont donc des freins au développement », résume-t-il. « Lorsqu’une partie de la population est maintenue dans une situation de pauvreté, l’on se prive d’un potentiel d’entreprenariat », explique-t-il à titre d’exemple. Son expertise macro-économique n’a pu satisfaire toutes les questions des députés présents, parfois extrêmement pointues et spécifiques à leurs territoires respectifs. « Nous n’avons pas le désir de vous mettre en difficulté, mais nous attendons beaucoup de ces auditions ! », admet Elie Califer, député de la quatrième circonscription de Guadeloupe. « Quels sont les secteurs à fort potentiel d’exportation ? » ; « La rente monopolistique ou oligopolistique en outre-mer est-elle mesurée ? » ; « Y a-t-il des normes qui n’ont pas lieu d’être dans nos territoires ? » ; « Le levier de l’innovation est-il à privilégier ? » Dans la salle, tous sont avides d’un éclairage technique, et de pistes pour lutter contre le problème de la cherté de la vie en outre-mer. « Dans les conditions actuelles, et si rien n’est fait de radical, ce problème va subsister et s’amplifier dans les décennies à venir. Vous devrez donc, dans vos recommandations, anticiper et réfléchir à traiter les défis futurs. Ce sont les problématiques d’inégalités et de changement climatique qui sont à prendre en compte, inévitablement », analyse le professeur en guise de conclusion.
« Des créneaux de niche »
Les échanges avec Françoise Rivière ont permis de s’intéresser aux questions du mal-développement, des effets délétères de la crise du Covid-19 et du conflit russo-ukrainien sur le pouvoir d’achat, ou encore de la coopération régionale – à la lumière des travaux universitaires que l’économiste a pu réaliser sur les économies de l’océan Indien, notamment. « Au-delà de la vie chère, se pose la question des revenus. La question est : comment créer de l’activité ? », interroge Françoise Rivière. « En répondant aux nouveaux besoins intérieurs – tels que le vieillissement de la population observé ou prévu dans la plupart des Dom – et en s’adressant aux économies extérieures sur des créneaux de niche », préconise-t-elle. « Pendant longtemps, on a cru que le Graal, c’était la coopération régionale. Force est de constater que c’est plus compliqué que cela », argue l’économiste. « Qu’échanger quand on produit un certain nombre de choses similaires ? Il faut trouver des complémentarités », plaide-t-elle.
Les deux experts ont été invités à compléter leurs interventions par des réponses écrites aux questions soumises par les différents députés. Une prochaine réunion de la commission est prévue ce vendredi 24 mars. Leurs travaux doivent déboucher sur la publication d’un rapport d’enquête avant le 8 août prochain.
Utiliser le bambou dans la construction, ils y croient !
L’association Likoli Dago organisait les Journées de rencontres sur le bambou et ses usages possibles, les vendredi 17 et samedi 18 mars. L’occasion de valoriser ce matériau respectueux de l’environnement.

« Mon grand-père m’a appris le tressage du bambou. Mais à ce moment-là, je pensais qu’artisan n’était pas un bon métier. Il y a pleins de choses que je n’ai pas appris, que je ne lui ai pas demandées. Et aujourd’hui, je regrette. » A 19 ans, Mohamed Mdere perpétue finalement l’héritage familial. Il y a encore quelques mois, le jeune homme fabriquait tout seul, dans son coin, des lampes, des abats-jour, des maquettes en bambou et même des cadres de vélo. Entre-temps, l’artisan s’est fait son petit réseau dans le milieu du bambou. A tel point qu’il manque désormais de temps pour créer. « Je fabrique à la main, je fais tout au chombo, je n’ai pas de machine, alors ça prend du temps », précise le jeune créateur qui souhaite réaliser notamment une lampe en forme de verre à pied ou bien une maison miniature en forme de hibou. Mohamed Mdere fait partie des intervenants qui présentaient leurs créations au Pôle d’excellence rural de Coconi à l’occasion d’une matinée de conférences réservées à la présentation de projets mahorais et internationaux. L’objectif : comprendre les emplois et les usages du bambou. Vendredi 17 et samedi 18 mars, l’association Likoli Dago, qui a vocation à « former et sensibiliser aux enjeux d’une construction plus durable pour Mayotte », organisait en effet les Journées de rencontres sur le bambou et ses usages possibles.
« Une ressource intéressante »
Deux journées de conférences et d’ateliers qui s’inscrivaient dans le cadre du projet Soma. « Un programme d’échanges de savoir-faire à Mayotte, grâce aux financements d’Action logement, qui vise à répondre à la transformation de quartiers précaires », précise Adélaïde Papay, animatrice de l’événement et membre de l’association Likoli Dago. Au sein de ce programme, l’une des thématiques abordées est donc la construction responsable. « L’idée est d’utiliser des matériaux plus respectueux de l’environnement. On part du constat qu’à Mayotte, on a du bambou et qu’il s’agit donc d’une ressource intéressante », poursuit l’animatrice de l’événement.
Pendant deux jours, l’association a donc présenté les pratiques ancestrales du bambou et les manières dont il est utilisé ailleurs. « On se rend compte qu’il est notamment très utilisé dans le luxe, que ça peut être un matériau noble, alors qu’à Mayotte, il est souvent assimilé à un retour en arrière », indique Adélaïde Papay. Jean-Luc Kouyoumji, chercheur au centre technologique FBCA et expert international du bambou, a notamment animé une conférence sur la valorisation du patrimoine local grâce à ce matériau. L’occasion de rappeler également les connaissances accumulées autour de cette ressource mais aussi le cadre dans lequel elle peut permettre de développer l’économie locale.
Et au-delà de ces avantages, le bambou peut également limiter le phénomène d’érosion. « Il retient notamment les sols grâce à ses racines et permet également de filtrer l’eau et d’absorber certaines toxines », indique l’animatrice de l’événement, qui a également organisé ateliers de fabrication en bambou pour initier les habitants aux savoir-faire artisanaux.
« Être parents à Mayotte est dix fois plus difficile qu’en métropole ! »

Dans le cadre du rapport d’information sur la parentalité dans les Outre-mer, la délégation sénatoriale aux Outre-mer et celle aux droits des femmes ont organisé une table-ronde dédiée à la situation à Mayotte, ce jeudi. A cette occasion, différents acteurs impliqués dans le soutien aux familles ont pris la parole pour livrer leur analyse des spécificités de la situation mahoraise.
Si certains constats sur la parentalité sont communs aux différents territoires d’Outre-mer, chacun présente ces spécificités. Ce jeudi matin, les deux délégations se sont intéressées à la situation « très particulière de Mayotte, qui est à la fois le plus jeune et le plus pauvre des départements français », souligne en ouverture Victoire Jasmin, rapporteur sur ce dossier.
Le rapport à la parentalité à Mayotte est, depuis ces dernières années, impactée par l’évolution démographique que connait le département. Pour le président de l’association Espoir et réussite, Mohamed Tony, « plus de 34 % d’immigrés sont des femmes de 15 à 34 ans ». Il ajoute qu’il s’agit de femmes « qui entrent sur le marché matrimonial et qui sont en âge de procréer ». Un deuxième point à prendre en compte dans cette thématique de la parentalité, c’est qu’aujourd’hui les modes de vie changent et l’île « se calque au modèle de vie européenne » selon le président de l’association.
« Savoir jongler entre deux systèmes éducatifs »
« Être parents à Mayotte est dix fois plus difficile qu’en métropole ! », lance Mohamed Tony. D’après lui, les parents mahorais subissent les conséquences d’un territoire peu développé dans plusieurs domaines notamment économiques avec un taux de chômage élevé, un nombre de naissances grandissant ou encore un taux d’illettrisme important. En effet, à Mayotte, 58 % des habitants en âge de travailler ne maîtrisent pas les compétences de base à l’écrit en langue française. Un avis partagé par Zaïnaba Ahmed Haroussi, directrice territoriale des Ceméa (Centres d’entrainement aux méthodes d’éducation active) de Mayotte, qui ajoute que « l’alphabétisation contribue de façon indéniable à l’autonomisation et au développement socio-culturel, qui permet d’améliorer conditions de vie et de travail ».
L’une des évolutions majeures dans la parentalité à Mayotte aujourd’hui, c’est de « savoir jongler entre deux systèmes éducatifs, entre le système traditionnel et le système dit républicain », explique Ambouharia Abdou, administratrice à l’Udaf (Union départemental des associations familiales) de Mayotte. En adéquation à cette affirmation, l’accompagnement des parents est l’une des réponses proposées comme solution. « Il y a un besoin de responsabiliser les parents face à cette éducation, car il y en a beaucoup qui se retrouvent démunis face à cette évolution », affirme Enrafati Djihadi, directrice de l’Udaf. En complément, Moissoukari Madi, responsable du secteur action sociale à la CSSM (Caisse de sécurité sociale de Mayotte), est intervenue sur l’importance d’un accompagnement à « la professionnalisation des différents partenaires », qui pour le moment engendre « un gros turn-over » et « empêche nos structures d’êtres pérennes pour réalisation l’accompagnement envers les familles ». L’enjeu majeur étant de réussir à coordonner les acteurs intervenant sur le champ de la parentalité.
Aligner les prestations sociales ?
En métropole ou dans les autres territoires ultramarins, des dispositifs administratifs de soutien à la parentalité et de modes de gardes existent. A Mayotte, tous ne sont pas déployés, notamment les crèches – avec un taux de couverture aux alentours de 4%, les périscolaires ou à l’inverse, une forte présence de l’école en rotation. « Le manque de ces dispositifs peut causer des difficultés », note Rémy Posteau, directeur des prestations familiales à la CSSM. En outre, la question sur l’alignement des prestations sociales entre Mayotte et l’Hexagone est abordée. Pour Philippe Féry, nouveau directeur de la CSSM, Mayotte est un territoire « en développement, en rattrapage ». La mise en place de l’alignement sur les droits sociaux, ne créera pas « d’appel d’air » selon Enrafati Djihadi. Car selon elle, « nous savons qu’il y a des conditions d’éligibilité, mais cela aidera beaucoup de familles tout de même ».
Au moment de son intervention, le sénateur Thani Mohamed Soilihi a tenu à rappeler l’importance « de répondre à tout le questionnaire en donnant le plus de précisions possibles ». En effet, un formulaire a été fourni à chaque intervenant dans le but de rendre ce rapport le plus complet possible. « On a compris qu’il y avait urgence et vos témoignages sont importants », confie Annick Billon, présidente de la délégation aux droits des femmes, en clôture de l’audition.
Comores : Les agents de l’aéroport de Moroni sont en grève depuis vendredi

Les employés des aéroports des Comores (ADC) décrient les méthodes de gestion de leur directeur général, nommé au mois de mai dernier et réclament son départ. Depuis ce samedi 18 mars, trois des leaders du mouvement ont été placés en détention provisoire. Le ministère des Transports n’a toujours pas réagi.
Rien ne va plus entre le personnel et la direction des aéroports des Comores (ADC). Signe de ce malaise, les employés ont déclenché un mouvement de grève depuis vendredi dernier. C’est aux environs de 9h du matin, que les médias présents sur les réseaux sociaux ont commencé à publier les premières images des grévistes, rassemblés devant le siège, ce 17 mars. Les agents ne réclament qu’une seule chose : le départ du directeur général, Maamoune Chakira. Nommé à la tête de la société depuis mai 2022, ce dernier est régulièrement en désaccord avec ses employés qui ne digèrent pas les méthodes de gouvernance du nouveau maître des lieux. Déterminé à redresser l’entreprise publique plombée par un effectif pléthorique d’après lui, ce technicien en aviation civile s’attire parfois les foudres d’une partie de ses agents, aujourd’hui vent debout contre lui. Ces derniers, l’accusent de diriger les ADC tel un « dictateur » allant jusqu’à lui donner le sobriquet de « Vladimir Poutine », le président russe. La goutte d’eau qui a fait déborder la vase est la suspension il y a moins d’une semaine du président des délégués du personnel à en croire les grévistes qui se disent prêts à battre le pavé tant que le directeur sera maintenu. « Nous sommes là pour dénoncer le traitement réservé aux employés de l’aéroport. Entre suspensions et licenciements abusifs, le personnel en a le ras-le-bol. Notre directeur n’est pas un gestionnaire. Il ne se préoccupe pas des conditions de de vie des agents oubliant qu’il n’y aurait pas d’ADC sans personnel », déplorait un des contestataires, devant les caméras des médias présents, vendredi, pour couvrir la grève.
Suspensions en cascade
Selon ce dernier, malgré ce climat morose, le patron des aéroports refuserait toute discussion avec les représentants du personnel. Pourtant à son arrivée, il a milité pour la mise en place de toutes les structures de défense des droits des agents. Le mouvement qui devait durer seulement 48 heures dans un premier temps, se poursuivra jusqu’à ce lundi. La liste des griefs reprochés au directeur des ADC est longue. Mais ce sont surtout, les suspensions en cascade qui ont exacerbé les tensions. « Maamoune Chakira, depuis sa nomination, a fait de l’agent son pire ennemi. Chez lui, tout est motif de sanctions, d’humiliations et de brimades. A l’aéroport de Moroni prince Saïd Ibrahim, la maltraitance est érigée en démarche de gestion. Et le salarié, s’il ne subit pas de licenciement, a le choix entre jeter l’éponge et partir ou la fermer et continuer de trimer comme un esclave priant pour un lendemain meilleur », ont dénoncé les employés dans un communiqué au vitriol, publié vendredi, soir. Le secrétaire général du délégué du personnel a révélé que même le bus qui transportait les agents est tombé en panne depuis maintenant deux mois. Le directeur général aurait aussi fait fermer la cantine. L’autre doléance, non pas des moindres, concerne les salaires toujours amputés de 30%, jusqu’à ce jour. Alors que dans la plupart des sociétés d’État contraintes pendant la pandémie de baisser les salaires, tous les employés touchent l’intégralité de leurs rémunérations. Conjuguées, toutes ces revendications sont à l’origine de la grève déclenchée vendredi. Pendant qu’ils réclamaient leurs droits, les frondeurs s’étaient en revanche engagés à ne pas perturber les activités de l’aéroport. Malgré la tenue de cette promesse, plus de sept employés ont passé la journée du samedi entre la gendarmerie nationale et le tribunal de Moroni.
Mandat de dépôt
Trois des principaux pionniers du mouvement ont été placés en mandat de dépôt, à la prison de Moroni. Les charges retenues contre eux sont les suivantes : atteinte au libre exercice du travail, violence et voie de fait, menace verbale et séquestration. Une convocation qui interpelle puisqu’aucun acte de vandalisme n’avait été signalé. Le directeur avait seulement été empêché d’accéder à son bureau, ce samedi. Mais, grâce à l’aide des gendarmes, il y est parvenu. En tout cas, ces emprisonnements n’entameront en aucun moment la fronde, assurent les agents venus au palais de justice témoigner de leur solidarité aux collègues inculpés. « Le combat ne fait que commencer et nous continuerons la grève », a promis Omar Ousseine, qui a rappelé qu’il revient au gouvernement de faire un choix entre Maamoune Chakira et les employés. Nommé pour remplacer Yasser Ali Assoumani, condamné dans une affaire de trafic d’or, ce technicien reconnu dans le domaine de l’aviation civile a fait du redressement de l’aéroport son cheval de bataille. Dans les rares entretiens accordés à la presse locale, ce diplômé de l’école nationale de l’aviation civile de Toulouse ne cache pas ses ambitions de procéder à des dégraissages via des licenciements économiques. Une note en date du 15 décembre 2022, rendue publique en début d’année, dévoilait les contours de son plan dont la principale étape est le détachement de 300 agents qui seront mis à la disposition de la fonction publique. L’objectif visé est d’atteindre un effectif global de 400 agents d’ici 2026. Actuellement, la société compte près de 780 employés avec une masse salariale annuelle s’élevant à 1.154 milliards de francs comoriens (3.130.000 euros). Maamoune Chakira dit vouloir également instaurer de la discipline. Toutefois ses suspensions suscitent des grincements de dents.
Pas plus tard que le 4 février, le tribunal du travail a exigé la réintégration de 21 agents licenciés abusivement. Une décision que la direction des ADC n’a toujours pas exécutée. Jusqu’à dimanche, le ministère des Transports n’avait toujours pas réagi.
Rando du dimanche exceptionnelle ce dimanche à la plage du préfet
L’association Randoclean organise une dernière « Rando du dimanche » ce 19 mars, avant une longue pause jusqu’au début du mois de mai. La distance prévue est de 5 kms, pour un degré de difficulté de 2/5. Cette randonnée est ouverte aux enfants à partir de 6 ans. La randonnée aura lieu de 8h30 à 13h à la plage du préfet.
L’inscription est gratuite. Mais, les adhérents de notre association seront prioritaires car le nombre d’inscriptions sera limité. Tous les adhérents et les personnes qui ont participé à la Rando du dimanche ont reçu un e-mail d’information. Si vous n’y avez jamais participé, nous vous invitons à vous inscrire en cliquant sur le lien suivant : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSc9wQzpzPhVCz1p0Pw1Nybzd4MZcLWCf62xNeyDsuXMRENu0A/viewform?fbclid=IwAR0THnIDJ5GAH3pyUkOdFqlcZWZ2SzO_A4Xl8rdR_CHfV-4tSovvXcMe-Sk
Deuxième édition de « Trésors de l’Oralité » du 18 au 25 mars
Pour la deuxième année consécutive, la direction de la culture et du patrimoine présente un extrait de son programme de collecte de récits de tradition orale : « Trésors de l’Oralité ». Ainsi, sept récits inédits, transmis en shimaore et en français par des conteuses de Pamandzi et Longoni, seront diffusés quotidiennement sur le site Internet, les réseaux sociaux et la page Youtube du Département, du 18 au 25 mars, dans le cadre de la « Semaine de la langue française et de la francophonie », les objectifs étant de faire connaître la littérature orale mahoraise dans nos langues d’expression et valoriser nos conteurs, détenteurs de savoirs ancestraux, de développer des supports pédagogiques susceptibles de servir à l’enseignement des langues mahoraises, de transmettre une richesse patrimoniale en voie d’extinction, par le biais du numérique, et du livre, puisque les nouveaux contes s’ajouteront à ceux diffusés en 2022 pour enrichir une publication en trilingue (français, shimaore et kibushi).
Prévention de la délinquance à Tsoundzou
Par suite des faits de violence survenus à Tsoundzou, le maire de Mamoudzou a réuni habitants et parents du village. Lors d’une réunion publique, Ambdilwahedou Soumaïla a souligné les enjeux de la parentalité et de la responsabilité de chacun en ce qui le concerne afin de retrouver un climat apaisé et la sérénité dans le village. Les dispositions suivantes seront prises jusqu’à nouvel ordre par arrêté municipal : fermeture du marché de Tsoundzou et interdiction des manifestations au-delà de 18h à Tsoundzou 1 et 2.
Chiconi : inscriptions dans les écoles maternelles
La ville de Chiconi informe ses administrés que les inscriptions dans les écoles maternelles de la commune pour l’année scolaire 2023/24, se feront à partir du 13 mars 2023 jusqu’au 12 mai 2023.
Pour ce, les habitants sont conviés à venir récupérer les documents et formulaires nécessaires auprès du service enfance, jeunesse et éducation à la mairie de Chiconi ou à les télécharger via les liens suivants : formulaire de préinscription (bit.ly/3JnxHZf) ; liste des pièces à fournir (bit.ly/3yrDcjg). Si le demandeur est hébergé, l’hébergeur doit se présenter également, munis de sa pièce d’identité et l’attestation suivante à signer sur place. Les dossiers complets sont à remettre en personne à la mairie de Chiconi. L’administration se réserve le droit d’examiner les dossiers déposés pour son avis quant à l’acceptation ou le refus des dossiers complets soumis à la commission des affaires scolaires. Les parents seront informés à l’issue de cette inscription du lieu d’affectation de l’enfant de même en cas de refus d’inscription avec un avis défavorable de la commission.
La Poste adapte ses horaires pendant le mois de Ramadan
Le mois de Ramadan approchant, La Poste informe que les horaires des bureaux de poste et des établissements Courrier changent pendant la période de Ramadan. Tous les bureaux de poste ouvriront du lundi au vendredi de 8h à 14h30 et le samedi de 8h à 12h. Le Carré Pro de Kawéni sera ouvert du lundi au vendredi de 7h à 14h et le samedi de 8h à 12h. Le guichet Courrier et colis de Chirongui sera ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 13h30 et de 8h à 12h.
Guerre d’Algérie et combats en Tunisie et au Maroc : cérémonie du souvenir ce dimanche
Dans le cadre de la journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc célébrée le 19 mars, une cérémonie sera menée par Thierry Suquet, préfet de Mayotte. La célébration aura lieu le dimanche 19 mars dès 8h30, place de France à Dzaoudzi.
Mamoudzou devient chef-lieu de Mayotte
C’était une évidence pour tout le monde, mais la chose n’a jamais été officialisée. Dzaoudzi était toujours chef-lieu du département mahorais et pas Mamoudzou, sa capitale économique. Le vice-président du conseil départemental en charge de l’administration, Ali Omar se montrait plutôt discret à ce sujet. Et il y a de quoi. L’élu de Dzaoudzi-Labattoir ne se voyait pas pénaliser sa commune qui touche des subsides pour assurer ce rôle. « Cet oubli » a fini par être rectifié en séance du conseil départemental de Mayotte, ce mercredi matin. Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, dans la salle quelques minutes plus tôt, n’a pas pu assister au vote de la délibération. Mais c’est désormais officiel, sa ville est bien le chef-lieu de Mayotte. Tous les élus ont voté pour, sauf Ali Omar qui a préféré émettre un avis négatif. Sa colistière en 2021, Maymounati Moussa Ahamadi, a choisi de s’abstenir, demandant toutefois « une compensation » pour la perte du statut de sa commune.
Football : Ismaël Boura refuse la sélection des Comores
Le sélectionneur des Comores, Younes Zerdouk, a choisi Ismaël Boura, originaire de Bandrélé, pour faire partie de l’équipe lors de la fenêtre internationale de fin mars, et participer aux deux rencontres prévues à la fin du mois contre la Côte d’Ivoire, dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2023 (Coupe d’Afrique des nations). Cependant, le défenseur du Racing Club de Lens – actuellement troisième de Ligue 1 – a décidé de décliner l’invitation de la sélection. Il s’est dit surpris de se voir inclus dans la liste, affirmant qu’il n’a pas donné son accord et qu’il l’a découvert sur les réseaux sociaux comme tout le monde.