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Guerre au Congo : Félix-Antoine Tshisekedi cherche du soutien à Moroni

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Le dirigeant congolais Félix-Antoine Tshisekedi dénonce une guerre injuste imposée par son voisin, le Rwanda. Il a donc rencontré dernièrement Azali Assoumani qui, sauf surprise de dernière minute, doit prendre la tête de l’Union Africaine pour un mandat d’un an, à l’issue du prochain sommet de l’institution panafricaine prévu à Addis-Abeba (Éthiopie), à partir du 18 février.

 A moins de deux semaines de sa prise de fonction à la tête de l’Union Africaine, Azali Assoumani, sait déjà ce qui l’attend. Durant son mandat d’un an, qui doit normalement commencer le 19 février prochain, le président comorien aura à gérer de très lourds dossiers à l’instar du conflit armé de l’Est de la République démocratique du Congo. Le pays est en proie à une guerre depuis plusieurs années. Pendant sa visite de moins de 24h de ce jeudi, le président de la RDC, Félix-Antoine Tshisekedi, a plaidé sa cause auprès de son homologue comorien. Officiellement, le dirigeant congolais était venu renforcer la coopération bilatérale avaient indiqué des sources de Beit-Salam. Mais personne ne doutait que le dirigeant congolais profiterait de sa venue pour parler de la guerre qui sévit dans le nord-Kivu. « C’est un vrai frère qui avait cherché à venir me voir. En tout cas, j’attendais cette visite qui est arrivée à point nommé car dans le cadre des responsabilités que l’Afrique, plus particulièrement mes frères de l’Afrique de l’Est ont accepté que j’occupe ce mois-ci  de février, il est venu m’assurer de sa solidarité et de son soutien et m’exprimer ses souhaits de bonne réussite », a déclaré, le président comorien, lors de la conférence de presse conjointe. Les discussions portaient aussi sur les problèmes qui touchent le continent a ajouté Azali Assoumani. Il a cité entre autres les conflits inter-étatiques, le terrorisme ou encore changements de constitution. « Ce sont tous des problèmes qui préoccupent l’Afrique. On a intérêt à trouver des solutions. Ainsi, nous avons passé en revue tous les conflits. Bien sûr, nous ne pouvions pas ignorer le cas de la région des grands lacs », a précisé le chef de l’État comorien qui, sauf surprise de dernière minute, doit prendre la tête de l’Union Africaine dans les jours qui viennent et succéder à Macky Sall.

Guerre barbare

 Sans langue de bois, le président congolais, Félix Tshisekedi qui foulait pour la première fois le sol de l’archipel, a reconnu avoir discuté de la situation sécuritaire de son pays avec son homologue. « Il n’y a personne aujourd’hui dans ce monde qu’un Congolais n’aborderait sans lui parler des problèmes de ce pays. Partout où je suis passé d’ailleurs, je reviens de Cape Town, en Afrique du Sud, où se tenait une conférence minière, l’African Mining Indaba, j’ai quand même saisi de cette occasion et profité de la tribune pour parler de mon pays, de cette guerre barbare et injuste que nous impose le Rwanda », a-t-il révélé. Du prochain président de l’Union Africaine, Azali Assoumani, seul candidat en lice, Tshisekedi qui a déjà dirigé l’instance panafricaine en 2021, attend qu’il aide à ramener la paix. « Parce que nous ne voulons pas de guerre avec les pays de la région. C’est très mauvais et horrible. On sait quand elle commence mais jamais lorsqu’elle se termine. Vous voyez ce qui se passe en Ukraine. Moi, je veux me consacrer au développement de mon pays, ma région et celui de mon continent », a plaidé, le successeur de Joseph Kabila, jeudi soir, à Beit-Salam, avant de reprendre le vol. Tshisekedi qui dirige le Congo depuis 2019, ne se leurre pas et admet qu’en un an de mandature à la tête de l’Union Africaine, on ne peut tout résoudre. Toutefois, a-t-il poursuivi, il est possible d’impulser des initiatives que les prochains dirigeants de l’institution pourraient pérenniser.

Visite du ministre rwandais en janvier

Dans le sérail comorien, on refuse de faire des promesses particulières. « Le président Azali appuiera les mécanismes mis en place pour la reprise du dialogue incontournable pour mettre fin aux conflits ici et là. Ses engagements s’inscrivent dans les démarches entreprises dans le cadre régional », a glissé un ministre comorien. Dans l’Est de la RDC, de nombreux groupes armés à l’instar du M23 sévissent depuis plusieurs années obligeant des milliers de congolais à fuir la région du nord Kivu. La plupart de ces réfugiés rejoignent les pays de la zone : Angola, Zambie, Rwanda. Selon les Nations Unies, ces hostilités ont contraint plus de 520.000 personnes à se déplacer pour échapper les atrocités. Les autorités congolaises ont toujours dénoncé des ingérences étrangères, notamment Rwandaises et Ougandaises. Paul Kigali a toujours nié toute implication. Sauf que depuis fin décembre dernier, des experts mandatés par les Nations Unies ont rendu un rapport dans lequel ils affirment que des troupes des forces de défense rwandaises (RDF) apportaient un soutien à la rébellion du M23. Les preuves récoltées couvraient la période de novembre 2021 à octobre 2022. Des révélations qui ont ravivé les tensions entre les deux voisins. L’Union Européenne et les États Unis n’arrêtent pas d’ailleurs d’appeler le Rwanda a cessé de soutenir les rebelles. Voulant préserver son image, le pays des Mille collines ne se laisse pas faire et veut éviter toute condamnation dans les instances internationales et régionales. C’est pour cette raison que le chef de la diplomatie rwandaise, Vincent Biruta, avait été dépêché à Moroni en janvier pour plaider la cause auprès d’Azali Assoumani, futur président de l’Union Africaine.

Le bureau de La Poste à Dzoumogné de nouveau ouvert

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Après quatre mois de travaux, le bureau de poste de Dzoumogné, situé 303, rue François-Mitterrand, achève sa transformation. Il a ouvert ses portes le lundi 6 février. Dans cet espace totalement métamorphosé et moderne, La Poste propose une offre de services adaptée aux habitants. « Les clients sont accueillis dans un bureau de poste modernisé et totalement repensé, avec un nouveau design et un espace lumineux et fonctionnel. Pour l’éclairage, l’utilisation de LED permet une consommation minimum. Pour compléter, un sol effet parquet apporte une touche contemporaine et chaleureuse à cet espace climatisé. Dès son arrivée, le client est accueilli par un chargé de clientèle facilement identifiable grâce à sa nouvelle veste noire aux couleurs de La Poste et de La Banque Postale », indique La Poste.

Deux conseillers bancaires reçoivent désormais les clients en toute confidentialité avec un accès réservé. Les clients peuvent au choix échanger avec leur conseiller à distance ou en face à face. Pour les opérations bancaires nécessitant du conseil et un accompagnement, un accueil dédié dans l’espace commercial a été installé. Un distributeur automatique de billets situé à l’extérieur du bureau de poste permet également aux clients de retirer des espèces en toute autonomie.

Les travaux ont aussi permis de créer un espace confidentiel dédié à l’accompagnement des démarches France services. Au-delà des services de La Poste, les habitants de la commune de Bandraboua pourront bénéficier des services de différents opérateurs, comme, la CSSM, le RSMA, la DRFiP, Pôle emploi et les services des ministères de la Justice et de l’Intérieur. Au total, 400.000 euros ont été investis dans cette modernisation. Ils ont été en totalité financés par le fonds postal de péréquation territorial et engagés par la Commission Départementale de Présence Postale Territoriale de Mayotte, au titre de la mission de service public d’aménagement du territoire confiée à La Poste. Le bureau de Dzoumougné est ouvert du lundi au vendredi de 8h à 12h et 13h à 15h, le samedi de 8h à midi.

Dembéni cède son terrain au Centre universitaire

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Le maire de Dembéni, Moudjbou Saïdi, le directeur du Centre universitaire de formation et de recherche de Mayotte (CUFR), Abal-Kassim Cheik Ahamed, ont signé une convention de cession de terrain communal au profit du CUFR de Mayotte, ce mercredi après-midi. « C’est pour moi une grande émotion et un grand plaisir de signer cette convention de cession de terrain communal au CUFR de Mayotte, car j’y ai validé ma licence de gestion en 2006 ! », s’est exprimé le maire lors de la cérémonie.

Mayotte cherche ses Cadres d’avenir

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Le dispositif Cadres d’avenir pour Mayotte recrute sa promotion 2023-2024. Le dispositif Cadres d’avenir pour Mayotte vise à promouvoir la formation de cadres locaux pour soutenir le développement de Mayotte. Des étudiants et des professionnels à fort potentiel sont sélectionnés pour effectuer une formation universitaire dans l’Hexagone ou à la Réunion dans un secteur jugé prioritaire, pour une durée maximale de 5 ans et avec une obligation de revenir exercer à Mayotte. Peuvent postuler, avant le lundi 1er mai 2023 : les bacheliers ayant obtenu une mention Très bien, les étudiants de L3 du CUFR ayant obtenu une admission en master, les étudiants de L2 du CUFR ayant un projet professionnel réel et sérieux, les étudiants déjà en mobilité et les professionnels du secteur public, privé ou associatif souhaitant reprendre des études. Les lauréats bénéficieront d’une formation au départ et d’un accompagnement renforcé durant leur parcours de formation. Ils pourront également prétendre à plusieurs aides financières : prime d’installation (jusqu’à 800 euros), aide aux transports, allocations mensuelles (jusqu’à 808 euros pour les étudiants, et 1433 euros pour les professionnels). Les candidatures sont à effectuer en ligne, via le lien suivant : https://www.demarches-simplifiees.fr/commencer/cadre-d-avenir-mayotte-candidature

Soulaïmana Noussoura va recevoir la médaille de l’engagement

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Le syndicaliste et écrivain mahorais Soulaïmana Noussoura va être distingué, ce mardi 14 février, à 15h30. Connu pour ses nombreux combats pour Mayotte, le Sadois de 55 ans a notamment écrit quatre plaidoyers, dont « Plan Marshall pour Mayotte » et « Mobilisation pour Mayotte ». C’est à quelques mètres de chez lui, place de l’Artisanat, à Sada, qu’il recevra la médaille de l’engagement ultramarin, ce mardi. Cet honneur revient à ceux qui se sont distingués à l’occasion de services remarquables, par la qualité exceptionnelle de leur initiative ou de leur engagement au profit des outre-mer, ou en ayant contribué par leur action ou engagement personnel au développement et/ou rayonnement des outre-mer.

Le chômage a augmenté fortement à Mayotte en 2022

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La population en âge de travailler est de plus en plus nombreuse à Mayotte. Mais comme l’offre d’emplois ne suit pas, la montée du chômage est logique.

Département avec le plus fort taux de chômage, ce triste classement ne devrait pas bouger avant un moment. La part de chômeurs dans la population est en hausse et représente 34% de la population en 2022. Selon l’Insee, c’est autant la population en âge de travailler qui augmente que la baisse du nombre d’emplois qui expliquent ce phénomène. Retour en chiffres.

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C’est le paradoxe mahorais. Le département français qui connaît la croissance économique la plus forte détient toujours le record du taux de chômage. En septembre 2022, les Comptes économiques rapides pour l’Outre-mer (Cerom) ont démontré que de 2011 à 2019, le produit intérieur brut (PIB) augmente de 7,5 % en moyenne par an. En parallèle, le taux de chômage tournait toujours autour de 30% pour les 15-64 ans. Pire, il est même monté à 34% en 2022 (il est à 7,4% en métropole), révèle l’Insee, ce jeudi 9 février, dans sa dernière enquête. « Il y a une forte hausse du chômage. Il a augmenté de quatre points par rapport à 2019, la dernière année avant la crise », constate Bertrand Aumand, le chef de service régional de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) à Mayotte.

2.000

Alors qu’il y a 50.000 personnes ayant un travail sur l’île, 2.000 emplois manquent à l’appel, par rapport à 2019. Avec une population en âge de travailler qui augmente d’année en année du fait de la croissance démographique, c’est donc logique que le chômage soit en hausse. « Il faudrait créer presque 10.000 emplois par an pour tenir le rythme », fait remarquer le cadre de l’Insee.

 33.000

Les inactifs désignent toutes les personnes ayant l’âge de travailler, mais qui ne recherchent pas activement un travail. Pouvant inclure les étudiants, des hommes ou femmes au foyer, des personnes avec un problème de santé, ils sont à différencier des chômeurs. Cependant, et c’est une autre particularité de Mayotte, leur important (33.000), conjugué au nombre de chômeurs (27.000), représente 70% de la population mahoraise. 

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Dans les catégories les plus touchées par le chômage, l’Insee met en exergue celle des hommes de 30 à 49%. Elle a perdu onze points pendant les trois ans de pandémie (53%). Autre catégorie fortement touchée, les étrangers qui travaillent sont en recul (-5 points) et représentent désormais 21% de la population étrangère sur l’île.

21.200

Sur l’île, il y avait 21.200 personnes travaillant dans la fonction publique (infirmiers, forces de l’ordre, enseignants, employés de collectivités). Il s’agit de la part la plus importante de travailleurs, elle représente 40% de l’emploi ici. Les chiffres de l’Insee montrent qu’elle est stable depuis quelques années maintenant. En revanche, s’il y a bien une catégorie qui a beaucoup perdu avec cette crise, c’est celle des emplois à domicile (femmes de ménage, jardiniers, nourrices,…). Entre 2019 et 2022, 1.200 emplois de ce type ont disparu.

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Et l’économie informelle ? Si le chômage est important à Mayotte, la part d’emplois liée à cette économie n’est sans doute pas à occulter. Du fait d’embauches de personnes en situation irrégulière dans plusieurs secteurs de l’économie mahoraise, elle est sans doute sans équivalence sur le reste du territoire français. L’Insee le reconnaît et s’est penché sur le sujet. Une publication est prévue en avril, soit dans trois mois. Bertrand Aumand prévient toutefois : « C’est difficile d’avoir des résultats satisfaisants ».

La méthode change en 2023

La méthodologie pour calculer les chiffres relatifs à l’emploi mahorais va connaître une refonte, tout comme celle en cours du recensement. Dans un souci de se rapprocher des standards de métropole, l’Insee local passe à la méthode en continue. Jusqu’à maintenant, l’institut se basait sur une enquête réalisée au deuxième trimestre de chaque année. Près de 3.000 personnes devaient répondre par téléphone ou en face à face (3.140 en 2022). Sur une semaine en particulier, les sondés devaient dire s’ils travaillaient, ou alors s’ils cherchaient ou non un travail. En 2023, avec les nouvelles enquêtes, les mêmes personnes vont être sollicitées à chaque trimestre pour donner leur situation. Les premiers résultats attendus avec ces enquêtes sont attendus en 2024.

Une convention pour un meilleur accès aux financements pour les agriculteurs

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Ce lundi 6 février, a eu lieu la signature de la convention entre le Conseil départemental et la caisse régionale du Crédit agricole. La cérémonie s’est tenue au Pôle d’excellence rural (PER) de Coconi, en présence de la cinquième vice-présidente chargée du développement économique et de la coopération décentralisée, Bibi Chanfi, du président du Crédit Agricole Mutuel de la Réunion-Mayotte, Pascal Quineau, du Directeur général du Crédit agricole de la Réunion, Didier Grand, du président de la Caisse locale de Mayotte, Aktar Djoma et de Léa Chanuc, directrice des agences de Mayotte. Cette signature a pour objectif l’élargissement de l’accès au financement des agriculteurs, et « de permettre d’accroître rapidement les prêts au secteur agricole pour les années avenir », renseigne le communiqué. Un changement de nom est en cours pour marquer cette collaboration : le Crédit agricole de la Réunion s’appellera très prochainement « Crédit Agricole Mutuel de La Réunion – Mayotte ». « Le mécanisme de financement des projets agricoles que nous mettons en place à compter de ce jour est votre initiative, […] et vise à profondément transformer le secteur agricole mahorais », a déclaré Bibi Chanfi.

Lancement d’une commission d’enquête sur la cherté en outre-mer

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Un projet de résolution porté par le député martiniquais Johnny Hajjar a été adopté ce jeudi matin, par l’Assemblée nationale. Celle-ci acte la création d’une commission d’enquête sur le coût de la vie dans les départements et régions d’Outre-Mer. Député de Mayotte, Mansour Kamardine et ses collègues des Républicains ont voté en faveur de cette résolution. « Notre collègue Johnny Hajjar a eu la pertinence et l’intelligence de s’attarder sur cette question et de nous proposer, cette solution de création d’une commission d’enquête sur la vie chère dans les départements et régions d’outre-mer », confirme le Sadois. Il rappelle qu’on trouve à Mayotte « des revenus beaucoup plus faibles qu’en métropole. Pour mémoire, le Smic à Mayotte est inférieur de 20% au Smic national, la pension de retraite moyenne est de 276€ ». L’inflation sur les produits alimentaires serait de 29% sur un an et « les dotations aux collectivités clairement inférieures à celles de droit commun, notamment en raison d’un calcul de la population Insee inférieur de 30% à la population réelle ».

Même s’il ne siège plus au conseil portuaire, il montre que le conflit qui l’oppose à Ida Nel, la PDG de Mayotte Channel Gataway, n’est pas terminé pour autant. Accusant le port de Longoni, seule porte d’entrée sur l’île avec l’aéroport, de gonfler les prix, il décrit la MCG comme « une entreprise qui masque ses comptes à la collectivité départementale et applique des tarifs sur des bases dont la légalité interroge jusqu’à la cour des comptes ! […] Mes chers collègues, à Mayotte, à chaque élection, l’argent venu de Longoni, à la barbe et au nez du procureur de la République, se répand comme un cancer, qui pour faire élire untel, qui pour faire battre untel », fulmine le député mahorais. C’était d’ailleurs l’une des raisons, selon lui, qui a engendré sa défaite lors de l’élection départementale en septembre 2022.

Du changement à la tête de Caisse de sécurité sociale

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Ymane Alihamidi-Chanfi quitte la direction de la Caisse de sécurité sociale de Mayotte, le 1er mars. La Mahoraise a intégré la CSSM en 2003. Après un passage par l’Action sociale de la Caf (Caisse d’allocations familiales) à l’île de la Réunion, cela faisait huit ans qu’elle était directrice de la CSSM. Elle prendra ses nouvelles fonctions à la direction de la Caf de la Sarthe au 1er mars. C’est un autre cadre de la Caf, Philippe Féry, qui la remplace au centre Kinga, à Kawéni. Il est jusqu’à la fin du mois de février le directeur de la Caf de Guyane.

Covid-19 : les règles changent avec la baisse du nombre de cas

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Au cours de la semaine du 30 janvier au 5 février 2023, l’agence régionale de santé a comptabilisé seulement deux cas de Covid-19 parmi les patients domiciliés à Mayotte, soit un taux d’incidence de 0.7 cas pour 100.000 habitants. « Dans un contexte épidémique favorable, marqué par une très faible circulation virale, la direction générale de la santé (DGS) a annoncé plusieurs changements concernant la gestion de la crise sanitaire prenant effet au 1er février 2023 », indique l’agence mahoraise.

Ainsi, l’isolement systématique des cas positifs, et la réalisation d’un test au bout de deux jours pour leurs contacts, ne seront plus requis. En revanche, comme pour toute maladie à infection respiratoire aiguë, il reste fortement recommandé aux personnes testées positives au Covid-19, ainsi qu’aux personnes ayant été exposées à une personne contagieuse et susceptibles de développer la maladie, de respecter les gestes d’hygiène, de se faire tester et d’éviter le contact avec les personnes fragiles. « Les arrêts de travail dérogatoires, sans jour de carence pour les personnes testées positives, ne seront désormais plus possibles », ajoute l’ARS.

Miss Mayotte : Anchya Bamana demande au Département son retour

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Les six candidates de Miss Mayotte 2021. (crédit : Black Ä)

Lors de la dernière élection Miss France en décembre 2022, aucune candidate ne portait l’écharpe du territoire mahorais. Une particularité due à l’absence de concours Miss Mayotte au niveau local en 2022. En effet, le comité mahorais ne disposait plus de délégué régional, l’an dernier. Franck Servel, qui en assurait la fonction depuis des années, a présenté sa démission en janvier 2022. « Comme beaucoup de Mahorais, j’ai mal vécu l’absence d’une représente de Mayotte à l’édition de 2022. J’espère de tout cœur que les dispositions seront prises pour éviter que notre département loupe une fois de plus cette manifestation majeure de valorisation de la vie culturelle et touristique de nos régions. Invitée à participer au concours Miss France que très récemment, Mayotte se doit de confirmer sa place, forte de ses richesses naturelles et de la beauté de la femme mahoraise », réclame Anchya Bamana, présidente de Maore Solidaire et potentielle candidate à l’élection sénatoriale en septembre de cette année. L’ex-maire de Sada et fille de Younoussa Bamana espère avec ce concours de beauté sortir Mayotte de cette image violente véhiculée dans les médias nationaux ces derniers mois. Elle en appelle à Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental, pour que le concours mahorais soit remis sur pied. « Monsieur le Président, vous comme moi avons besoin de voire Mayotte être présentée et vu de l’extérieur sur son vrai visage : la beauté de ses paysages terrestres et maritimes, la richesse et sa faune et flore, ses traditions de bon accueil, la richesse de sa culture. Pour toutes ses raisons, je vous invite à prendre et à soutenir toute initiative de nature à relancer l’élection de Miss France à Mayotte, en collaboration avec le Comité Miss France », souhaite la présidente de Maore Solidaire. Un pilotage du projet par la collectivité éviterait, selon elle, « tout dérapage », avant de faire référence à l’affaire du pin’s de mars 2022. Anna Ousseni, Miss Mayotte 2021 et candidate de l’île au concours Miss France 2022, s’était présentée au vernissage d’une exposition à Kawéni en arborant sur sa robe un pin’s aux couleurs des Comores. Le tollé provoqué en raison des tensions historiques entre Mayotte et le reste de l’archipel l’avait poussé à s’excuser et à se faire discrète depuis sur la scène médiatique mahoraise.

Catégorie Sportif de l’année

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Raphaël Mohamed – 24 ans – Athlétisme (sprint)

Racing Club Mamoudzou

Originaire de Hagnoundrou, Raphaël Mohamed, spécialiste du 110 mètres haies a connu en 2022 les joies d’une sélection en équipe de France, dans le cadre des Jeux Méditerranéens, en juin et juillet derniers en Algérie. « 2022 est ma meilleure année car je reviens d’une grave blessure à la cheville contractée l’été 2021 et qui m’a laissé sur le côté durant de longs mois. J’ai travaillé dur tout l’hiver pour revenir à mon meilleur niveau, jusqu’à y parvenir. » En effet, en juin dernier à Caen, Raphaël Mohamed termine quatrième de la finale des championnats de France Élite en plein air avec un chrono de 13’57″, à un centième de son record personnel. Le sprinteur du Racing Club de Mamoudzou a intégré la sélection de Mayotte pour les Jeux des Îles de l’océan Indien, l’été prochain à Madagascar. Sélection pour laquelle il concourra dans son épreuve de prédilection et espère décrocher la médaille d’or. Il sera par ailleurs membre du 4×100 mètres au sein d’une équipe extrêmement prometteuse pour ces Jeux.

 

Rifki Saïd – 32 ans – Basket-Ball

Vautour Club Labattoir

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À 32 ans, Rifki Saïd s’est imposé comme l’un des plus grands basketteurs mahorais de sa génération. Présent aux Jeux des îles 2011 (Seychelles), 2015 (La Réunion) et 2019 (Maurice), il fait partie des cadres de la sélection de Mayotte. Cadre, il a été également dans tous les clubs par lesquels il est passé, et notamment son club actuel, les Vautours de Labattoir, avec qui il a remporté le championnat de Mayotte 2022, ainsi que la finale de zone océan Indien pour une qualification aux championnats de Frane Nationales 3. Cette rencontre inter-îles, à domicile face au BC Dyonisien, l’intérieur l’a survolé avec 30 points et 10 rebonds. « C’est un match qui restera dans les mémoires pour son scénario. On est mené de 15 points et on renverse la situation. Je fais le match parfait sur le plan individuel certes, mais c’était une très grande victoire collective. » Une seizième année de carrière a particulièrement riche en émotions pour Rifki Saïd, bien décidé à réitérer ses performances en club et à disputer ses quatrièmes JIOI consécutifs.

 

Adifane Noussoura – 30 ans – Football

Football Club M’tsapéré

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Arrivé chez les Diables Rouges avec le statut de recrue vedette après une saison 2021 exceptionnelle avec M’zouasia (champion de Mayotte, vainqueur de la Coupe régionale de France, 16ème de finaliste de la Coupe de France), le capitaine de la sélection de Mayotte – médaillé de bronze aux derniers Jeux des îles – a répondu aux attentes et aux exigences du FC M’tsapéré. « Je suis arrivé dans un autre environnement et il m’a fallu un temps d’adaptation, mais j’ai très vite pris mes marques. » Titulaire indiscutable dans le onze de son entraineur Glassman, le milieu offensif a enchainé les performances convaincantes, et est naturellement devenu l’un des leaders de l’équipe. De part son leadership, ses qualités techniques, de part ses nombreuses passes décisives aussi, Adifane Noussoura a été l’un des grands artisans du championnat de Mayotte 2022 et du titre de champion acquis par le FCM.

 

Zouhairi Lassira – 24 ans – Handball

Combani Handball Club

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En 2022, le Combani Handball Club est sorti du lot grâce à un collectif bien rodé et des individualités qui ont su sortir le grand jeu dans les rencontres décisives. À l’instar de Zouhaïri Lassira, omniprésent lors du match d’appui du championnat de Mayotte Nationales 3, qui a vu la qualification du CHC pour les Finalités ultramarines, aux dépens de l’ASC Tsingoni. L’arrière gauche combanien s’est illustré à de nombreuses reprises. C’est encore lui qui a pris ses responsabilités en demi-finale de coupe de Mayotte contre le HCB à Bandrélé. Sur la dernière action du match, et alors que les deux équipes se dirigeaient vers les prolongations, Zou est allé seul crucifier l’équipe en inscrivant le but de la victoire, le but de la qualification pour la finale. Finale que le CHC a par la suite remportée, effectuant ainsi le doublé Championnat-Coupe de Mayotte, puis le triplé avec la Supercoupe de Mayotte. Une année triomphante pour le cadre de Combani et membre de la présélection pour les Jeux des îles 2023.

 

Fadhul Braham – 25 ans – Football

Diables Noirs Combani

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Les Diables Noirs de Combani ont fait de la coupe régionale de France leur compétition favorite. En 2022, ils ont encore triomphé de cette épreuve tant prisée par les footballeurs mahorais et ont pu, une nouvelle fois, représenter Mayotte au septième tour de la Coupe de France, en novembre en métropole. Dans l’effectif rondement mené par l’Entraineur de l’année 2021 Djamaldine Ali, un homme est sorti du lot : « Lastik ». De son vrai nom Fadhul Braham, l’attaquant combanien a guidé son équipe au fil des tours, et éclaboussé de son talent la finale régionale face à l’AS Rosador, avec notamment deux passes décisives. Face à la Ligue 2 d’Annecy, au septième tour, il a entretenu l’espoir d’un exploit en réduisant le score à 2-1. « C’était spécial pour moi parce que ce n’est pas donné à tout footballeur amateur de marquer contre des professionnels. Malgré la défaite, je garderai un très bon souvenir de mon but et de cette rencontre. »

Vous pouvez voter et retrouver l’ensemble des catégories et des portraits sur le site sportif.yt. Attention, les votes seront clos ce dimanche 12 février !

Mlezi Maoré parsème ses chantiers d’insertion sur l’île

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Halide Malide, en insertion au sein du chantier « bâtiment », montre à ses collègues comment courber une barre de fer.

Le service d’insertion par l’activité économique (SIAEA) de Mlezi Maoré a accompagné 101 salariés en 2022, à travers quatre ateliers et chantiers. Pour poursuivre son action sur le territoire, l’association vient d’en créer un cinquième à Combani, tourné vers la mécanique automobile. Celui-ci sera inauguré ce vendredi 10 février.

Dans les ateliers du service d’insertion par l’activité économique (SIAE) de Bandrélé, Halide Malide s’affaire. Une barre de fer à la main, il montre aux salariés qui travaille à ses côtés comment réaliser une courbure afin de confectionner un garde-corps. L’homme de 33 ans a été embauché il y a huit mois par l’association Mlezi Maoré. Avant cela, il n’avait pas d’emploi depuis plusieurs années. « J’espère ensuite trouver un poste de soudeur, j’ai déjà postulé à plusieurs emplois », confie le jeune homme, qui terminera bientôt son contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI) d’un an. A ses côtés, Ginette Orela Marizafy suit attentivement les explications de son collègue. Originaire de Madagascar, la jeune femme est arrivée à Mayotte il y a treize ans mais, malgré plusieurs formations, elle n’a jamais trouvé d’emploi. Alors, exercer une activité lui redonne le sourire. « J’apprends énormément de choses tous les jours, je suis vraiment contente », lance-t-elle.

Comme eux, dix autres personnes travaillent actuellement pour le chantier bâtiment du SIAE de l’association. Et ils ont récemment été rejoints par quatre nouveaux salariés. Mlezi Maoré vient, en effet, de créer un nouveau chantier centré sur la mécanique automobile à Combani (il sera inauguré ce vendredi, 8h30). Locataire des locaux, l’association a investi dans du matériel pour transformer le bâtiment en véritable garage. « Nous avons sélectionné des demandeurs d’emploi de longue durée, âgés de 22 à 36 ans, qui avaient une première expérience de mécanicien », souligne Brahim Dasse, chef de service d’insertion. Depuis le mois de décembre 2022, ces quatre hommes réparent les véhicules de l’association Mlezi Maoré. « Puis, nous espérons signer des contrats avec d’autres structures du territoire, comme l’agence régionale de santé (ARS) ou de la Croix-Rouge. A terme, peut-être que nous ciblerons également les particuliers », souligne le chef de service, qui a entrepris un travail de prospection.

Basculer vers un garage solidaire

Dans quelques mois, la nouvelle structure espère d’ailleurs basculer vers un garage solidaire. « Nous avons récupéré plusieurs véhicules au sein de notre association qui ne fonctionnent plus. Notre objectif est de les réparer et de les mettre à disposition des salariés en insertion ou des personnes en difficulté que nous accompagnons », poursuit Brahim Dasse, qui envisage également de créer un garage mobile, capable d’intervenir partout sur l’île. Pour la création de ce chantier, Mlezi Maoré a identifié un nouveau besoin sur le territoire. « Il existe beaucoup de petits garages informels et les voitures sont de plus en plus nombreuses et perfectionnés. Il y a donc une forte demande », indique le chef de service. L’objectif à terme est d’ailleurs que les salariés puissent ouvrir leur propre centre de réparation automobile, et accompagner de nouvelles personnes en insertion.

A côté de la mécanique et du bâtiment, le SIAE chapeaute trois autres chantiers et a accompagné 101 personnes en insertion en 2022. L’un d’eux se consacre à la préservation du patrimoine forestier. Deux équipes de douze salariés y travaillent, dont une de personnes placées sous la main de justice. « Nous avons un contrat avec le service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip) », précise le chef de service. Les salariés de ce chantier assurent le délianement en forêt ou l’entretien des chemins de randonnées pour le compte de l’organisation national des forêts (ONF). Le quatrième atelier gère, quant à lui, l’entretien d’espaces verts et d’aménagements paysagers pour le compte de collectivités, grâce à huit salariés. « Nous avons également une pépinière, nous proposons la vente de plantes mais également un service de location pour des événements par exemple », détaille Brahim Dasse. Enfin, le SIAE dispose d’une exploitation agricole à Kahani où travaillent 18 personnes. Salades, tomates, concombres… Tous les fruits et légumes cultivées sont ensuite vendus à la coopérative agricole Copac.

Au moins 18 ans et une carte de séjour

Sur tous ces chantiers, les salariés en insertion signent des contrats de 26 h, qui peuvent durer de quatre à 24 mois. Leur emploi du temps intègre une formation technique de trois heures mais également un accompagnement professionnel pour la rédaction de CV et la réponse aux offres d’emploi. Tous ont au moins 18 ans et recherche un travail depuis plusieurs mois. Le SIAE travaille avec Pôle emploi, la Mission locale ou le centre d’hébergement et de réinsertion sociale, qui trient au préalable les profils pouvant accéder aux contrats d’insertion. « L’un des pré-requis est également qu’ils soient en situation régulière. Même si 50 % d’entre eux ont une carte de séjour et ne peuvent donc pas aller en métropole pour des stages ou pour être formés », indique le chef de service. Autre problématique : le taux d’illettrisme est important. Une formatrice d’alphabétisation intervient donc pour les accompagner. Le SIAE est financé dans le cadre du GIP Europe, mais également du Spip. « 85 % des salaires des personnes en insertion sont couverts par les subventions que nous percevons », souligne Brahim Dasse. « Mais nous assurons des activités économiques, l’objectif est d’être de moins en moins dépendants de ces aides. »

Un bilan parcellaire de l’état des populations de poissons à Mayotte

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La première étude de l’Ifremer sur l’état des populations de poissons pêchés en outre-mer manque encore de données issues du terrain. Mais on y apprend que le thon albacore (151 tonnes), le thazard rayé (19 tonnes) et le thon obèse (3 tonnes) sont « sur-pêchés et dégradés » à Mayotte.

Ce jeudi 9 février et pour la première fois, l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) rendait un bilan annuel de l’état des populations de poissons pêchés en outre-mer. Toutefois, les données relatives à Mayotte sont peu parlantes, puisque seules huit espèces font l’objet d’une évaluation.

1.184 tonnes : c’est la quantité de poissons débarqués par les embarcations de pêche françaises à Mayotte en 2021, selon le bilan rendu par l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), ce jeudi, au cours d’une visioconférence de presse. En effet, chaque année, l’institut rend son diagnostic sur l’état des populations de poissons pêchées en France, sobrement intitulé « Comment vont les poissons ? », et qui permet de segmenter – selon des indicateurs précis – les différentes espèces en cinq catégories : « en bon état », « reconstituable », « sur-pêchée », « sur-pêchée et dégradée » ou « effondrée ». Pour la première fois, ce bilan a été élargi aux départements d’outre-mer, dont Mayotte.

On y apprend ainsi que le listao (112 tonnes pêchées à Mayotte en 2021), la thonine orientale (16 tonnes), le voilier indo-pacifique (3 tonnes) et l’espadon (1 tonne) sont des stocks considérés « en bon état », c’est à dire ne souffrant pas d’une pression de pêche particulière, et disponibles en quantité suffisante dans nos eaux. A l’inverse, le thon albacore (151 tonnes), le thazard rayé (19 tonnes) et le thon obèse (3 tonnes) sont « sur-pêchés et dégradés ».

74% d’espèces non évaluées

Pour autant, les données sont incomplètes : 74 % des débarquements recensés dans le département (soit 879 tonnes) concernent des espèces non évaluées, tels les empereurs ou les vivaneaux. En effet, si les huit espèces citées plus haut font l’objet d’une évaluation de la Commission des thons de l’océan Indien, « aucun diagnostic n’est encore disponible pour les espèces côtières ou récifales », renseigne l’institut. « Globalement, nous manquons de connaissances sur une grande partie des populations de poissons », explique Alain Biseau, biologiste des pêches et coordinateur des expertises halieutiques à l’Ifremer. « Pour la plupart des espèces côtières, les données réglementaires de pêche – les quantités de poissons débarquées – restent trop souvent lacunaires et peu exploitables scientifiquement. Il faut ainsi renforcer le suivi de ces populations pour permettre la mise en place d’une gestion durable », argue-t-il.

Ce premier diagnostic en outre-mer, réalisé par l’Ifremer à la demande de l’État dans le cadre des financements européens attendus pour renouveler la flottille de pêche, permettra, à l’avenir, « d’étudier l’évolution de l’état de ces populations », conclut le biologiste.

Un job-dating organisé par le Crédit agricole le 7 mars

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Les événements dédiés à l’emploi « Youzful Job dating » continuent sur cette nouvelle année. Le Crédit agricole La Réunion poursuit son engagement auprès des jeunes du territoire et fait escale à Mamoudzou, le 7 mars, de 9h à 12h. Avec un très fort taux de chômage, 30% en 2021, Mayotte est une région où l’emploi des jeunes représente un véritable défi. Grâce à son dispositif, la banque dit souhaiter agir localement en leur faveur en proposant des postes en CDI et CDD. Le job-dating regroupera une dizaine d’entreprises de la région dont le Groupe Cananga ou encore Mayco CCBA. 60 à 80 candidats sont attendus pour l’occasion. Ils pourront échanger de manière privilégiée autour d’un buffet sur les différents postes proposés en CDI et CDD. Les secteurs représentés lors du job dating seront la banque, le commerce, la distribution…

« Le Crédit Agricole souhaite plus que jamais accompagner les jeunes mahorais dans leur recherche d’emploi et s’appuie pour cela sur l’expertise de WIZBII. Ensemble, les deux entités, poursuivent un même objectif : faire matcher entreprises et candidats de types et profils différents. C’est pourquoi les événements du dispositif « Youzful Job dating » sont ouverts à tous et adaptés à la pluralité des profils, expériences professionnelles et niveaux d’études », note le Crédit agricole dans un communiqué. Un espace en ligne est également disponible avec des offres d’emploi dédiées aux jeunes : https://wiz.bi/3X6PVSv

Deux tortues sauvées le week-end dernier

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Au cours de leur suivi hebdomadaire, l’association des Naturalistes de Mayotte ont procédé à deux sauvetages de tortues, le vendredi 3 février dernier. « La première, sur la plage dite de Majicavo 2, était coincée sur le flanc, piégée entre un arbre et un rocher et blessée en ayant tenté de se libérer. Après l’avoir découverte, un groupe de bénévoles, dont Michel Charpentier, président et co-fodateur de l’association, a réussi à faire bouger le rocher, permettant à la tortue de se dégager », détaille l’association dans un communiqué. Une deuxième tortue en difficulté a été repérée sur la plage de Saziley, le même jour. « Là aussi, remise dans le bon sens, elle a rapidement regagné la mer, saine et sauve », précisent les Naturalistes. Ils conseillent en cas de découverte d’une tortue en détresse, blessée ou échouée de « contacter le Remmat (réseau échouage mahorais de mammifères et tortures marines) au 06 39 61 41 41, avant tout contact avec l’animal ».

Outre les sauvetages, les Naturalistes ont pu observer sur le même week-end la première ponte de l’année d’une tortue imbriquée sur la plage de Saziley. Cette espèce est l’une des deux qui a pris l’habitude de pondre sur l’île avec la tortue verte. « Elle est retournée à l’eau en un temps record, après avoir pondu 107 œufs, qui devraient éclore d’ici environ deux mois », a pu observer l’association. La tortue imbriquée est la plus menacée dans le monde, elle est classée en danger critique d’extinction.

33 Malgaches interpellés au large de Mayotte

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Dans la nuit du 3 février, un kwassa transportant 33 Malgaches a été intercepté par la gendarmerie de Mayotte. Après vérification de leur état de santé et dans l’attente des décisions de justice des recours formulés par certains d’entre eux, 24 ont été éloignés dans leur pays d’origine, le samedi 4 février matin par un vol dédié.

74 kwassas ont été interceptés depuis le début de l’année. « Le préfet de Mayotte salue l’engagement de la brigade nautique de la gendarmerie et de la police aux frontières en mer qui assurent jour et nuit la surveillance de nos frontières », indique la préfecture dans un communiqué.

Département : Ben Issa Ousseni rencontre les ministres à Paris

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Président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni fait partie de la délégation d’élus mahorais qui assisteront à l’inauguration de la Délégation de Mayotte à Paris, ce jeudi 9 février. Il profitera de ce voyage en métropole pour rencontrer certains ministres. Une réunion avec Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer, ce jeudi. Les deux hommes se sont vus pas plus tard que la semaine dernière pour discuter d’une future loi Mayotte prévue à l’horizon fin 2023 ou début 2024. Le président mahorais verra également Jean-François Carenco, le ministre délégué à l’Outre-mer, ce vendredi, ainsi que Charlotte Caubel, la secrétaire d’État chargée de l’Enfance.

La cité scolaire de Bandrélé bloquée par les parents en colère

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Pas de cours, ce mercredi matin, à la cité scolaire de Bandrélé. Sous la pression des parents, celle-ci était fermée.

Les élèves des collège et lycée de Bandrélé n’ont pu se rendre dans leurs établissements, ce mercredi 8 février. Leurs parents ont manifesté pour réclamer davantage de sécurité aux abords de la cité scolaire, la sauvegarde des CAP existants et des sanitaires en meilleur état. Ce jeudi matin, l’établissement est à nouveau ouvert. 

C’était la pagaille devant la cité scolaire de Bandrélé, ce mercredi matin. Des parents d’élèves ont bloqué les lieux dans la matinée et provoquer l’annulation des cours. « Ils ont interdit aux bus scolaires de déposer les jeunes et de rentrer dans le parking de l’établissement », raconte une professeure. L’objet de leur courroux, trois points, la sécurité, l’état des bâtiments et l’offre de formations. Pour la première, la cité scolaire connaît des tensions villageoises comme il en existe partout sur l’île. Celles-ci ont été exacerbées depuis les décasages récents. La gendarmerie est d’ailleurs sollicitée « au moins une fois par semaine », nous a-t-on dit. Pour résoudre ce problème et mettre les élèves en sécurité, l’idée des parents est de laisser les bus allés jusqu’au pied de l’établissement et compter sur une plus grande présence des forces de l’ordre. Le chef d’escadron Laurent Seurin, commandant de la compagnie de gendarmerie départementale, a convenu « une plus grande présence dès demain matin, 5h. On va faire ça sans détricoter le système actuel de surveillance des établissements ». La police municipale de Bandrélé va être aussi mise à contribution pour sécuriser le hub pendant les deux heures qui séparent l’arrivée des premiers élèves et l’ouverture de la cite scolaire. 

Des CAP supprimés, d’autres prendront la suite

Concernant l’état des sanitaires, Pascal Lalanne dit être « tout à fait d’accord avec les parents d’élèves ». Le conseiller du recteur pour les établissements et la vie scolaire a rencontré les parents dans la matinée. S’il déplore que le moyen retenu soit le blocage de la cité scolaire, il s’est engagé sur la réalisation prochaine de travaux, « dès la fin de semaine prochaine », soit le début des vacances scolaires. « L’entreprise va rénover les sanitaires et en construire de nouvelles. » Le cadre du rectorat a demandé que des urinoirs soient d’ailleurs installés et a promis de revoir l’organisation de la maintenance et l’entretien avec l’établissement. Autre sujet qui inquiète les parents, la suppression prochaine de deux CAP (certificat d’aptitude professionnelle). L’un va disparaître au niveau national, tandis que le deuxième, le CAP Esthétique cosmétique parfumerie rejoint Kawéni où il fera partie d’un pôle dédié. « Les parents ont l’impression qu’on appauvrit l’offre à Bandrélé. Que tout est concentré sur Mamoudzou », analyse Pascal Lalanne. S’il y a bien deux suppressions, le rectorat mise sur la création d’un pôle des métiers liés à l’hygiène et l’environnement. Un CAP, qui intègrera ce pôle, devrait même ouvrir dès la rentrée prochaine, promet le conseiller, qui a accepté l’idée de faire un suivi avec les parents. 

La réunion, ainsi que les demandes satisfaites, ont ramené le calme et surtout les élèves en classe, ce jeudi.  

Des affrontements violents devant le lycée Bamana

La police a dû intervenir à plusieurs reprises devant le lycée Younoussa-Bamana, à Mamoudzou, ce mercredi matin. Les tensions entre les différents villages seraient à l’origine des affrontements. Un élève aurait été blessé à la tête avec une arme blanche, avant de réussir à se mettre à l’abri dans l’établissement. A midi, heure de sortie des classes le mercredi, la peur n’était pas retombée et un mouvement de foule des élèves lié à des jeunes qui voulaient en découdre a été observé par des témoins. D’après nos informations, sept interpellations ont eu lieu. 

En Petite-Terre, 900 enfants apprendront à nager gratuitement d’ici août

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L’école municipale de natation devrait bénéficier à 900 enfants d’ici le mois d’août.

Lancée en novembre dernier, l’école municipale de natation de la Petite-Terre apprend gratuitement aux enfants à nager et leur permet de passer leurs premiers certificats de natation. Des cours sont donnés tous les mercredis après-midi sur la plage du Faré. Nous y avons rencontré les apprentis nageurs, et leur encadrant, Alain Baron, à l’initiative du projet.

« Allez ! Le I… le A… la grenouille ! », déclame Alain Baron de sa voix tonitruante, mimant à ses jeunes élèves les gestes successifs à faire pour nager une brasse réussie. Dans l’eau, une poignée d’enfants, âgés de 7 à 11 ans, tente d’appliquer les consignes, armée de planches et de frites flottantes. Pendant une bonne heure, ce mercredi après-midi, ils mettent la tête sous l’eau, battent des pieds et avancent tant bien que mal successivement en crawl, en brasse et sur le dos. Difficile d’imaginer qu’il y a quelques semaines, la plupart d’entre eux avaient peur de l’eau.

Depuis le mois de novembre dernier, en Petite-Terre, une école municipale de natation accueille gratuitement les enfants désireux d’apprendre à nager. Les cours sont dispensés sur la plage du Faré, par Alain Baron, maître-nageur, et son adjoint Raoui Subra, tous les mercredis. Des stages intensifs sont proposés pendant les vacances.

Initié par le premier, le projet est porté par les deux municipalités de la Petite-Terre, via la l’intercommunalité (CCPT). « Je suis parti d’un constat simple : 13 % de réussite au « savoir-nager » (certificat d’aisance nautique passé par les classes de 6ème et mis en place par l’Éducation nationale en 2015, NDLR) à Mayotte. Pour moi, c’est aberrant d’être entouré d’eau et de ne pas savoir nager ! », estime-t-il, prévoyant d’instruire 900 enfants d’ici la fin du mois d’août. « C’est d’abord une question de sécurité ! » En France, les noyades sont la deuxième cause de mortalité des jeunes enfants, rapporte l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

 

« Une peur de l’eau ancestrale »

« Pour inciter à savoir nager, il faut casser les tabous, car la peur de l’eau est ancestrale ici. On travaille dessus avec les enfants, mais aussi avec les parents. On essaie de leur donner confiance petit à petit », explique le maître-nageur, tout en exerçant le petit groupe. La jeune Laila, 11 ans, reconnaît être arrivée avec de beaucoup d’appréhension. « Mais j’ai vraiment bien progressé », admet-elle, sous l’œil approbateur de l’encadrant. « Maintenant, j’aimerais continuer la natation en club ».

« Soyons honnêtes, l’objectif in fine, c’est de récupérer ces jeunes dans les clubs », abonde le fondateur de cette école, qui y voit un socle de base pour favoriser la structuration de la filière de la natation sur l’île, et un vecteur d’emploi. « Familiariser les enfants avec l’eau dès le plus jeune âge, c’est se donner toutes les chances de former, par la suite, des surveillants de baignade ou des maîtres-nageurs mahorais ! », argue-t-il, plaidant pour une prise de conscience de la problématique par les élus locaux.

Après une bonne heure d’exercices pratiques, la voix d’Alain résonne à nouveau « Allez, tout le monde dehors, c’est terminé pour aujourd’hui ! ». « Oh nooon ! Déjà !? », rouspète le petit groupe, qui serait volontiers resté barboter un peu plus longuement.

 

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes