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Crise de l’eau : les retenues collinaires annoncées vides « fin octobre »

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A peine arrivé, mercredi matin, Philippe Vigier a assisté à la distribution d’eau à des personnes vulnérables, dans le quartier de M’gombani, à Mamoudzou. Ici, en compagnie de la directrice du CCAS de Mamoudzou, Anziza Daoud, et du maire de la commune, Ambdilwahedou Soumaïla.

Le retour de Philippe Vigier, le ministre délégué aux Outre-mer, ces mercredi et jeudi, a encore pour thème la crise de l’eau que subit Mayotte. Annonçant « un mois d’octobre compliqué », il compte sur les travaux en cours sur les fuites, les rivières et les forages pour assurer une production de « 20.000 m3 par jour » en novembre, dès que les retenues de Dzoumogné et Combani seront entièrement vides. Le passage à une alimentation en eau réduite à trente heures par semaine (contre soixante actuellement) a été évoqué rapidement et pourrait intervenir durant le mois d’octobre.

« Franchement, le mois d’octobre va être compliqué », a admis Philippe Vigier, devant le comité de la ressource en eau, ce mercredi après-midi. Alors qu’il a salué « la résilience des Mahorais » à plusieurs reprises, le ministre délégué aux Outre-mer voulait faire preuve de « transparence » en invitant exceptionnellement la presse à l’une de ces réunions où les institutions (préfecture, Agence régionale de santé, syndicat des Eaux de Mayotte, SMAE, Dealm, Météo France) font le point régulièrement sur la crise de l’eau et y prennent les décisions comme les coupures d’eau supplémentaires. Le matin-même, il avait rencontré des bénéficiaires de la distribution gratuite de bouteilles d’eau dans le quartier M’gombani, à Mamoudzou. Alors qu’il y a 51.000 personnes vulnérables recensées auprès des CCAS (centre communal d’action sociale) de l’île, leur nombre pourrait « être élargi à 80.000 », a annoncé le ministre. Des commandes ont été faites pour assurer un ravitaillement hebdomadaire des foyers. « J’ai promis aux habitants qu’il n’y aurait pas de rupture », a-t-il poursuivi.

Des trous, toujours des petits trous

Lors de la réunion du comité, le niveau actuel des retenues collinaires à été rappelé. Celle de Dzoumogné est à 7,5% et Combani à 16%. Avec une consommation journalière de 27.000 m3, leur vidange complète est prévue « fin octobre », soit à quelques semaines de la saison des pluies annoncée comme « normale ». Un délai qui impose des alternatives pour la production d’eau potable que le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, souhaiterait voir « à 20.000 m3/jour » en novembre, tandis qu’en attendant, il a été rapidement évoqué un passage à trente heures d’eau par semaine, contre soixante en ce moment. Ni de date ni de planning (2×15 heures ? 3×10 heures ?) n’ont été donnés. « Beaucoup de travaux sont en cours, il y a 35 millions d’euros, on fait des forages, on cherche les fuites. Et tout cela, ce sont des milliers de mètres-cube complémentaires qu’on aura d’ici la fin de l’année », a confirmé le ministre.

Le ministre veut élargir la liste des personnes fragiles bénéficiant d’une distribution gratuite de bouteilles d’eau.

Il y a d’abord le prélèvement en rivière, qui représente 50% de la production à Mayotte (30% pour les retenues). Celles-ci ont moins de débit du fait de la sécheresse, mais 600 m3 supplémentaires venant de celle de la rivière de Soulou sont prévus « à la fin octobre » et iront en direction de l’unité de potabilisation de Miréréni (Chirongui). Les recherches de fuite sont faites quotidiennement afin de faire des travaux d’urgence. Le directeur général des services du syndicat des Eaux de Mayotte, Ibrahim Aboubacar, indique que « 75% de la production est assurée en temps normal ». Avec le système de coupures de 48 heures en Grande-Terre et les coupures nocturnes de Petite-Terre, ce taux a baissé à 65% en raison du réseau dégradé. Ainsi, lorsque la production quotidienne atteint 27.000 m3, 15.500 autres prennent littéralement la fuite. « On a un programme de six millions d’euros, c’est énorme », a rappelé Philippe Vigier.

Ô forages, ô derniers espoirs

Le ministre a également insisté sur les forages. Avec bien des années de retard, la sixième campagne a commencé le lundi 4 septembre à Coconi. L’eau trouvée à 140 mètres de profondeur pourrait être injectée dans le réseau à la mi-novembre. Ce sont 500m3/jour qui sont attendus. Pareil à Bandrélé, où des travaux d’urgence cette fois, avec de l’eau à 75 mètres, ont lieu. Les deux forages ont bénéficié d’un coup de pouce pour les analyses de l’eau en métropole, puisqu’elles ont pu être faites en priorité. Un troisième forage, d’urgence là aussi, devrait rapidement suivre une nouvelle fois à Coconi.

Le comité de suivi de la ressource en eau est exceptionnellement ouvert à la presse, dans l’hémicycle Bamana du conseil départemental, ce mercredi après-midi.

A Pamandzi, l’unité de dessalement, où le ministre s’est rendu en fin de journée, est actuellement en travaux pour passer d’une production de 3.500 m3 pour les bons jours à 4.700m3 début décembre. Des travaux d’interconnexion permettront d’envoyer le surplus en Grande-Terre (actuellement seule Grande-Terre peut envoyer de l’eau sur l’autre île).

Jimawéni, c’est fini

C’était l’un des projets phares du ministre il y a trois semaines, sur le site de Jimawéni, au sud de Sada, un osmoseur capable de dessaliniser l’eau de mer d’une capacité de 1.000 m3 par jour devait voir le jour. Il n’en sera rien. Le sujet a été abordé en réunion du comité, le coût (passé de quatre à huit, puis à douze ou treize millions d’euros) et « les incertitudes » sur les résultats font que le projet tombe à l’eau. Le président du syndicat, Fahardine Ahamada, acquiesce. Il a alerté le ministre sur les difficultés du projet et demandé à ce que les crédits alloués soient basculés sur d’autres projets.

Pour le directeur général du syndicat, le site reste cependant candidat à l’installation d’une autre usine de dessalement de 10.000 m3/jour qui viendra en complément de celle d’Ironi Bé, de la même capacité et annoncée « fin 2024 ».

Alors que le centre hospitalier de Mayotte (CHM) est en plan blanc de niveau 2, une rencontre a eu lieu avec les représentants du personnel. Philippe Vigier a promis de faire remonter leurs revendications à Paris au sujet de l’attractivité, l’insécurité et la formation.

Pas de baisse du prix des bouteilles

La solution pour que la population ait de l’eau potable reste aussi la distribution de bouteilles d’eau. Si celle-ci est gratuite pour les personnes vulnérables, il faudra toujours payer le prix fort pour les autres. Interrogé sur le prix de bouteilles d’eau à Mayotte, le ministre a rappelé qu’un gel des prix est en cours depuis juillet. Cependant, il botte à chaque fois en touche dès que la presse lui parle d’une baisse. « Mayotte a des difficultés, comme d’autres territoires ont des difficultés », s’emporte-t-il. Pareil pour des chèques à destination des habitants pour les aider à payer des packs qui dépassent rapidement les cinq ou six euros en fonction des marques, « ce n’est pas envisagé pour le moment ». A la réunion du comité de suivi, alors que Roukia Lihadji et la conseillère départementale Maymounati Moussa Ahamadi ont demandé aussi une baisse, il a de nouveau changé de sujet en parlant de la lutte contre la spéculation qui s’est intensifiée.

Concernant les factures d’eau, objet de plus en plus de contestations, le ministre reconnait : « Payer des factures d’eau alors qu’il n’y a pas plus d’eau au robinet, c’est un peu incompréhensible ». Il a promis de « regarder ce sujet-là ».

Le ministre a reçu des mains du président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni, en présence de Thierry Suquet, le préfet de Mayotte.

Loi Mayotte : les propositions remises au ministre

Les conseillers départementaux ont approuvé un texte, lundi, contenant 120 propositions qui pourraient être intégrées à la future loi Mayotte promise par le gouvernement. Ce mercredi, une réunion d’une heure a eu lieu entre le ministre et le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni. « Il a été question pour nous de balayer l’ensemble des sujets du territoire, d’abord l’inspection générale qui a eu lieu sur le fonctionnement du Département et les projets du territoire comme la piste longue et le port de Longoni », explique ce dernier. Outre la question de l’eau, le contenu du prochain texte gouvernemental a bien sûr été abordé. Saluant « le vrai travail fait par les élus de Mayotte » et « des choses intéressantes », Philippe Vigier dit vouloir « écrire à quatre mains » le projet de loi.

En parallèle, il annonce que le nouveau contrat de convergence est de 834 millions d’euros, « c’est plus 250 millions par rapport au contrat précédent ». Un effort sera fait pour les écoles, les routes et les infrastructures liées à l’eau.

 

Crise de l’eau : « On veut de l’eau ! » scandent les manifestants

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1- Environ 500 personnes se sont rassemblées pour la manifestation contre la crise de l’eau vécue à Mayotte ce mercredi, sur la place de la République, à Mamoudzou.

Afin d’exprimer leur mécontentement face à l’absence d’eau potable sur l’île, une manifestation était organisée, ce mercredi matin, à l’initiative du Collectif des citoyens de Mayotte 2018 et de la CGT-Ma, auquel s’est ajouté le mouvement « Mayotte à soif ». Au départ installés place de la République, les manifestants ont pris la direction du syndicat Les Eaux de Mayotte, puis de la SMAE, à Kawéni.

Dès 8h ce mercredi matin, les premiers manifestants faisait leur arrivée sur la place de la République. A l’appel du Collectif des citoyens de Mayotte 2018, de la CGT, ainsi que du mouvement « Mayotte à soif », ce sont environ 500 habitants de l’île qui se sont réunies pour manifester leur mécontentement face à l’absence d’eau potable à Mayotte.

Comme lors de la première mobilisation qui avait eu lieu le samedi 9 septembre dernier, mais qui n’avait pas rencontrer le succès escompté, tous les participants de ce jour n’avaient qu’un objectif, celui d’interpeller les pouvoirs publics face à la crise de l’eau et demander des solutions rapides, concrètes et pérennes.

« Où va l’argent ? »

L’un des objectifs principaux de cette manifestation était « d’interpeller les pouvoirs publics afin de leur signaler que tous les responsables de cette crise seront traduits en justice, quoi qu’il arrive », affirme Racha Mousdikoudine, coordinatrice du mouvement « Mayotte à soif ». Cette manifestation était également l’occasion pour le groupement de recueillir les documents et dossiers juridiques des manifestants, afin de réaliser une mise en demeure collective travaillée avec deux avocats.

Après s’être réunis au cœur du chef-lieu, les manifestants ont formé un cortège et se sont rendus en direction du syndicat Les Eaux de Mayotte, à Kawéni. Tout au long du parcours entre la barge et Kawéni, les automobilistes ont pu montrer leur soutien en klaxonnant les participants. Une fois sur site, il était possible d’entendre « Où va l’argent ? », proclamé à plusieurs reprises par la foule réunie dans l’enceinte du siège du syndicat. Quelques manifestants, une fois à l’intérieur du bâtiment, se sont fait entendre à l’aide de bouteilles vides et en proclamant « on veut de l’eau ! ».

Un échange tendu

Peu de temps après l’arrivée du cortège, le président du syndicat, Fahardine Ahamada, ainsi que le directeur général des services, Ibrahim Aboubacar, ont fait leur apparition en traversant la foule. Après quelques échanges, le président s’est décidé à prendre la parole devant les manifestants (en shimaoré). A la suite de cette allocution, Haoussi Boina Hedja, secrétaire départemental CGT-Ma a pris la parole pour compléter. « Aujourd’hui, nous n’avons pas d’eau potable à boire. Donc aujourd’hui, la première question que nous lui posons c’est quelle réponse a-t-il à nous donner pour que nous, aujourd’hui ou demain, dans nos foyers, on ait de l’eau potable au quotidien et tout de suite ! ». Faute d’entente et de microphone, les échanges n’ont pas continué. Le président était enclin à recevoir et discuter avec une délégation de représentants, mais une partie des manifestants en a décidé autrement en demandant qu’il s’adresse à tout le monde. L’échange s’est alors clôturé et les manifestants sont partis en direction de la Société mahoraise des eaux (SMAE). Après un bref arrêt devant leurs locaux, la manifestation est repartie en direction de la place de la République.

Cet appel à manifester coïncide avec l’arrivée du ministre délégué aux Outre-mer, Philippe Vigier, en visite à Mayotte pour effectuer un point d’étape sur les chantiers annoncés lors de sa précédente venue début septembre. Une arrivée animée pour le ministre, avec l’accueil en Grande-Terre par quelques manifestants et leurs pancartes, mais qui n’a pas débouché sur un échange.

Pas d’absence spéciale Maoulide pour les policiers mahorais

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Les policiers nationaux font grise mine. Ils avaient pour habitude de prendre un jour d'absence spéciale Maoulide, mais les besoins du service ont modifié la donne.

Chaque année, une souplesse administrative permet aux fonctionnaires de la direction territoriale de la police nationale (DTPN) de Mayotte de prendre un jour d’absence afin de fêter le Maoulide, sans qu’il soit décompté. Ce ne sera pas le cas, cette année, à cause des contraintes de service, dont la visite du ministre Philippe Vigier.

C’est une note de service qui n’a pas plu au sein du commissariat. Ce lundi, les policiers ont appris que le jour d’absence lors de ce jeudi, jour de la fête du Maoulide, « sera décompté sur Géopol au titre des autorisations d’absence ». En clair, un agent peut s’absenter certes, mais il doit poser un jour de congé. Cette décision provoque la la colère de l’intersyndicale Alliance Police/Unité SGP/Unsa qui y voit « un abus de pouvoir » allant à l’encontre des traditions religieuses et culturelles locales.

Des besoins avec la visite ministérielle

Interrogé, le commissaire Laurent Simonin justifie cette note par l’activité du service, notamment les affrontements récurrents entre jeunes de Cavani/Doujani et ceux de Mandzarsoa et la visite mahoraise pendant deux jours de Philippe Vigier, le ministre délégué aux Outre-mer, qui mobilisent ses effectifs.

Il rappelle que dans les textes, cette autorisation d’absence sans décompte n’existe pas pour cette journée. Elle était donnée par habitude. D’ailleurs, le directeur de la police nationale estime qu’il aurait pu accorder cette autorisation d’absence spéciale s’il n’y avait pas eu de visite ministérielle.

Huit appels à projets pour l’Interreg du Canal du Mozambique

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En qualité d’autorité de gestion du programme opérationnel Feder Cte dit Interreg VI Canal du Mozambique 2021-2027, le conseil départemental de Mayotte lance les premiers appels à projets dudit programme. Celui-ci est doté d’une enveloppe de 10.228.700 euros, et comprends quatre priorités déclinées en huit objectifs spécifiques. Le programme Interreg VI Canal du Mozambique vise à établir une coopération entre Mayotte, la Réunion, le Mozambique, Madagascar, et les Comores. Aussi, il soutiendra des projets visant à promouvoir le développement économique, la lutte contre le changement climatique, la protection et promotion de l’environnement, la mise en œuvre d’un socle européen des droits sociaux, et la gouvernance Interreg.

Le Conseil Départemental de Mayotte invite l’ensemble des acteurs œuvrant dans la coopération à prendre connaissance de huit appels à projets, qui portent sur : renforcer la croissance durable et la compétitivité des PME et la création d’emplois dans les PME, y compris par des investissements productifs ; favoriser l’adaptation au changement climatique, la prévention des risques de catastrophe et la résilience, en tenant compte des approches fondées sur les écosystèmes ; favoriser la transition vers une économie circulaire et efficace dans l’utilisation des ressources ; améliorer la protection et la préservation de la nature et de la biodiversité et renforcer les infrastructures vertes, en particulier en milieu urbain, et réduire toutes les formes de pollution ; améliorer l’égalité d’accès à des services de qualité et inclusifs dans l’éducation, la formation et l’apprentissage tout au long de la vie grâce au développement d’infrastructures accessibles, notamment en favorisant la résilience dans le domaine de l’enseignement et de la formation à distance et en ligne ; garantir l’égalité d’accès aux soins de santé et favoriser la résilience des systèmes de santé, y compris les soins de santé primaires, et promouvoir le passage d’une prise en charge institutionnelle à une prise en charge familiale ou de proximité ; renforcer le rôle de la culture et du tourisme durable dans le développement économique, l’inclusion sociale et l’innovation sociale ; le renforcement des capacités institutionnelles des pouvoirs publics, en particulier ceux chargés de gérer un territoire spécifique, et des parties prenantes (tous les volets).

Les structures intéressées par ces appels à projets sont invitées à présenter par courriel au dpgfe@cg976.fr leurs pré-projets au plus tôt afin qu’un compte Esynergie CTE sur la plateforme de demande de subvention leurs soit ouvert. Les dossiers de demandes de subventions Interreg 2021-2027 devront être déposés sur la plateforme E-Synergie CTE avant la date limite de remise des propositions c’est-à-dire au plus tard au 25 novembre 2023. Les appels à projets sont publiés sur le site Internet du Conseil départemental : https://www.mayotte.fr/services-en-ligne/aides-et-subventions/appels-a-projets

Une longue coupure d’électricité en Petite-Terre

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Ce lundi, les villages de Pamandzi et de Labattoir ont eu une très longue coupure dans la journée. « Un poste privé a cessé de fonctionner et a endommagé le réseau. Il a donc fallu plusieurs heures pour intervenir », explique Électricité de Mayotte (Edm). L’installation électrique du collège de Labattoir étant endommagée, l’établissement était fermé ce mardi.

L’Epfam lance le forum « Ville mahoraise durable » les 2,3 et 4 octobre

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L’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam) et ses partenaires organisent le forum « Ville mahoraise durable » les 2, 3 et 4 octobre 2023 au conseil départemental de Mayotte à Mamoudzou, au sein de l’hémicycle Younoussa Bamana. « Ce forum est à destination des acteurs de l’aménagement : élus, professionnels et experts », prévient l’organisateur. Ce forum vise à réunir des parties prenantes de l’aménagement, de la ville et du territoire en vue de coconstruire des réponses. Ces moments de rencontre non ouvert au grand public donneront la parole à des acteurs de Mayotte et d’ailleurs (élus, experts, professionnels) à travers des interventions et des débats, une exposition et des ateliers. Il s’agit de (re)découvrir ensemble des concepts (aménagement urbain, culture, économie, environnement, social) au cœur de la ville durable, de sensibiliser aux défis qui y sont associés et d’échanger dans la perspective de la « Ville mahoraise durable ». « Une attention particulière sera portée sur la densité, la chaleur en ville ou encore la gestion alternative des eaux pluviales », précise l’Epfam. Le lundi 2 octobre, le forum sera introduit par des allocutions d’ouverture, puis suivra différentes thématiques : aménagement urbain durable, culture dans la ville (mahoraise) durable, économie dans la ville (mahoraise) durable, le social dans la ville, le quartier et l’alimentation dans la ville durable et enfin, des réalisations et la densité à Mayotte. Le jour suivant, seront abordés l’environnement, les matériaux pour construire un toit pour tous, la chaleur, les eaux pluviales et la mer. Un atelier clôturera la journée. Le dernier jour sera rythmé par des interventions portant sur la restitution des ateliers de la veille et les conclusions.

Stabilité en août des prix à la consommation à Mayotte

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En août 2023, d’après l’Insee, les prix à la consommation sont stables à Mayotte. Les prix des produits manufacturés et de l’alimentation reculent. À l’inverse, les prix des services augmentent à nouveau. Quant aux prix de l’énergie et du tabac, ils sont stables. Sur un an, les prix augmentent de 4,4 % à Mayotte, soit un peu moins qu’au niveau national.

En août, les prix des services augmentent de 0,5 %, après la forte hausse de 1,5 % en juillet. En revanche, les prix des services de transports reculent de 1 %, après la forte hausse saisonnière des prix du transport aérien en juillet. Aussi, les prix de l’énergie et du tabac sont stables. L’alimentation et les produits manufacturés voient leurs prix baisser (0,2 % et 0,4 %).

Sur un an, à Mayotte, les prix augmentent de 4,4 %, soit un peu moins qu’au niveau national (+4,9 %). L’inflation sur un an est moins forte à Mayotte pour l’énergie, les produits manufacturés, l’alimentation et le tabac. À l’inverse, les prix des services y augmentent davantage qu’au niveau national.

« Quand ce n’est pas l’eau, c’est la violence »

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Le lycée Younoussa-Bamana, à Mamoudzou, a fermé ses portes en fin de matinée, ce mardi. Le personnel n’a pas voulu continuer le travail en raison d’une nouvelle rixe violente aux abords.

Depuis la rentrée, les jours sans heurts aux abords du lycée Younoussa-Bamana se comptent sur les doigts de la main. C’était encore le cas, ce mardi matin, vers 7h, ce qui a entrainé la fermeture de l’établissement de Mamoudzou (ce sera le cas ce mercredi et possiblement vendredi). Remontés, des élèves ont rencontré les représentants du rectorat, les parents d’élèves, les directeurs des polices nationale et municipale, à la mairie de Mamoudzou. Cependant, ils en ressortent sans la sensation d’avoir été écoutés.

Une cinquantaine de jeunes qui s’affrontent en se lançant des pierres ou en se baladant machettes ou barres de fer à la main, c’est devenu le quotidien des élèves qui se rendent au lycée Younoussa-Bamana, au centre de Mamoudzou. C’était encore le cas, ce mardi matin, avant 7h, au rond-point Baobab. Effrayés, les lycéens qui passaient par là (originaires de Cavani, M’tsapéré et Doujani) sont vite montés jusqu’à leur établissement,… qu’ils ont trouvé fermé en raison d’un confinement. Dans la confusion et alors que les élèves ont pu commencer à rentrer, l’alerte anti-intrusion a retenti et les policiers sont intervenus rapidement pour disperser ceux qui étaient devant l’établissement à l’aide de grenades de désencerclement.

Même s’il s’agit d’un événement déjà connu, la tension et parfois la peur dans l’établissement ont atteint un niveau important, ce mardi. « On a récupéré des collègues en larmes, des élèves traumatisés », raconte un professeur, qui a suggéré l’ouverture d’une cellule d’écoute psychologique. Les élèves ne disent pas autre chose. « On vit ça et on doit aller en cours comme si de rien n’était », disent-ils d’une même voix. Celle-ci d’ailleurs, ils ont voulu la faire entendre en demandant une réunion avec les autorités concernées. A 15h30, ils ont pu obtenir un rendez-vous avec les parents d’élèves, des professeurs, des représentants du rectorat de Mayotte, Laurent Simonin, le directeur territorial de la police nationale, ainsi que le directeur de la police municipale de Mamoudzou, Chaharoumani Chamassi. L’échange, qui a eu lieu à la mairie de Mamoudzou, a duré deux heures.

« On nous a dit ce qu’on sait déjà »

Si tout le monde a eu le droit à la parole, le dialogue constructif n’était apparemment au rendez-vous. « On nous a dit pendant deux heures ce qu’on sait déjà », regrette Salami. Le jeune de terminale craint, comme ses camarades, le retour au lycée sans solutions à présenter aux autres élèves. « A chaque fois qu’on proposait quelque chose on nous a dit : « On ne peut pas », « on n’a pas de solutions » », poursuit-il. Résultat des courses, une autre réunion est déjà prévue, le mercredi 4 octobre, au lycée. « C’est dommage qu’ils disent cela. Les élèves ont été écoutés », analyse de son côté le directeur de la police municipal, qui annonce un renforcement des effectifs sur ce secteur.

Pour davantage de vidéosurveillance, par contre, le cadre législatif empêche pour l’instant toute évolution. L’initiateur des parents-relais sur la commune de Mamoudzou plaide pour élargir son dispositif devant le lycée. « Lorsque les parents s’impliquent, ça change la donne », défend Chaharoumani Chamassi. Il admet que la difficulté demeure au vu de la situation du lycée qui rassemble des élèves sur une plus grande zone géographique où il est moins aisé de mobiliser les parents, contrairement aux écoles et collèges.

Des départs en « bateau »

De son côté, le commissaire Laurent Simonin, le directeur de la police nationale à Mayotte, a promis également de renforcer les effectifs et a révélé que le lycée fait l’objet d’une étroite surveillance, notamment par drone. Il a aussi proposé l’idée de faire sortir les lycéens par vagues en fonction des quartiers afin d’éviter que les groupes ne se rencontrent. Celle-ci a été retenue et devrait être appliquée lundi à la reprise des cours (voir encadré), même si les élèves sont circonspects parce qu’ils l’appliquent déjà. En effet, ne voulant pas être isolés en cas d’attaque par des bandes, ils s’attroupent et forment ce qu’ils appellent des « bateaux ». Partant à heure fixe depuis le quartier où ils résident ou du lycée, ces groupes peuvent ainsi circuler plus sereinement grâce à la force du nombre. « Le dernier « bateau » du mercredi pour les élèves de Doujani part à midi. Il y en a qui préfère sécher les cours l’après-midi que de le louper », fait remarquer Dahalami, élève en BTS.

Quelles sanctions ?

Les élèves aimeraient revenir au lycée sans craindre pour leur intégrité physique ou suivre une scolarité normale. « Quand ce n’est pas l’eau, c’est la violence », s’attriste Narma, en référence à la fermeture récente due à un problème sur le réseau d’eau. Mais ces affrontements impliquent des jeunes qu’ils fréquentent parfois dans les couloirs, en quoi est-ce si dur de les identifier ? Les élèves interrogés admettent en connaître une partie. Cependant, la peur rend difficile de les dénoncer sans craindre pour leur propre sécurité. Pour cela, ils ont notamment demandé qu’une « ligne d’écoute anonyme » soit mise en place pour aider à identifier les participants aux rixes. Ils ont aussi souhaité que des exclusions soient plus rapides pour les auteurs de faits de violence. L’établissement et le rectorat ont répondu que les procédures ne peuvent se faire sur une simple dénonciation.

Au cours de la réunion, Soula Saïd-Souffou, le conseiller départemental, a fait un discours remarqué sur « terroristes », « les enfants du juge » pour qualifier les participants aux rixes et surtout en insistant sur la responsabilité des parents. Un discours qui n’a pas plu ni auprès des élèves, encore moins aux parents, furieux d’être ainsi pointés du doigt. Car les bandes ne sont pas seulement constituées de lycéens. Selon les élèves rencontrés, certains gravitent à l’intérieur, mais « le noyau est déscolarisé ». L’élu a aussi promis de se renseigner pour qu’un bus achemine les élèves de Doujani, une mesure que le Département de Mayotte n’a jamais fait appliquer malgré les nombreuses demandes.

« De toute façon, Ils attendent qu’il y ait un mort pour réagir », lâche une lycéenne, désabusée.

Vers une fin de semaine banalisée ?

Avant la réunion à la mairie, une autre a eu lieu entre le rectorat de Mayotte, la direction du lycée, les professeurs et le personnel de l’établissement. Ces derniers n’ont pas souhaité reprendre le travail, ce mercredi, et veulent exercer un droit de retrait. « Je comprends leur émotion. Ils ont besoin de souffler », reconnaît Benjamin Lazare-Peillon, le directeur de cabinet du recteur. Le personnel lui a demandé un doublement des EMS (équipes mobiles de sécurité) et des AED (assistants d’éducation). Ce jeudi étant férié, ils ne devraient pas non plus revenir le vendredi. En effet, des élèves sont prêts à bloquer le lycée et au vu de tensions actuelles, cela peut faire craindre des menaces sur la sécurité aux abords de l’institution. Le samedi, où des réunions de parents d’élèves sont prévues, pourrait se dérouler normalement. C’est donc dès lundi que les autorités sont particulièrement attendues pour « casser la spirale de la violence », selon l’expression du collaborateur du recteur.

« La e-santé c’est bien, mais avec un médecin, c’est mieux »

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Martine Eutrope présente le sac a dos de téléconsultation, muni d’un ordinateur qui permet d’avoir un médecin en ligne.

Le manque de médecins à Mayotte a peut-être trouvé son remède. C’est ce à quoi aspire lassociation Ensemble pour votre santé, en proposant un nouveau dispositif de téléconsultation accompagnée, qui tient dans un sac à dos.

Et si la télémédecine venait à bout du problème de pénurie de praticiens sur l’île ? C’est en tout cas une partie de solution qui est proposée par l’association Ensemble pour votre santé (EVPS), qui s’est donné pour but de développer la téléconsultation sur le territoire mahorais. Alors que depuis la pandémie de Covid-19, cette pratique est devenue courante, elle s’est aussi montrée efficace pour pallier au manque de médecin et aux longues périodes d’attente avant d’obtenir un rendez-vous. Mais comme le souligne le docteur Martine Eutrope, qui a créé l’association en 2019 : « La e-santé c’est bien, mais avec un médecin, c’est mieux ».

C’est pour assurer une meilleure prise en charge des patients que l’association vient de présenter le prototype d’un sac à dos qu’elle a conçu spécialement pour les téléconsultations. Sûrement une première en France. D’un poids de huit kilogrammes, le sac contient, entre autres, de quoi faire des électrocardiogrammes, un otoscope (ce qui permet de voir l’intérieur de l’oreille) et de quoi ausculter. Mais surtout, un ordinateur connecté qui permet d’avoir un médecin en direct. L’infirmière en visite à domicile, aidée d’un assistant de téléconsultation, peut donc être les mains du médecin, qui grâce à une bonne résolution d’écran et à un casque peut examiner le patient a distance. « De nombreux médecins de métropole de notre réseau sont disponibles pour assurer ces consultations, y compris des spécialistes », ajoute le docteur Eutrope.

« Ce sont les infirmières qui nous ont suggéré l’idée »

Ce projet, financé par l’Agence régionale de santé (ARS), a connu de multiples rebondissements. L’EVPS avait d’abord présenté ce dispositif sous forme de malle rigide à roulette, qui se trainait comme une valise. « Seulement, les infirmières nous ont fait remarqué que ce n’était pas pratique pour aller dans les bangas », souligne la médecin. Puis, l’année dernière, il a pris la forme d’une mallette, dont le modèle était basé sur les anciennes mallettes de médecin. Seulement, le personnel soignant avait peur de passer pour des transporteurs de fonds avec. « C’est pour cela qu’on avait émis des réserves, on a jugé que ça pouvait être dangereux », explique El Habib Ismael, vice-président de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) Infirmiers Océan Indien.

« Cela va casser l’isolement »

« Ce sont les IDE (infirmiers diplômés d’État) qui nous ont suggéré l’idée du sac à dos », précise le docteur Martine Eutrope lors de sa présentation. Avec ce nouveau modèle, El Habib Ismael estime que les IDE sont prêts à se lancer dans les téléconsultations. « On s’occupe de personnes grabataires, qui n’ont pas vu de médecin depuis dix ans, cela va casser cet isolement et nous aider à être le relais entre le patient et le médecin », estime-t-il.

Ce dispositif s’ajoute aux stations fixes de téléconsultation avec examen clinique de l’association. Douze de ces sacs à dos ont été financés par l’ARS et sont en cours de fabrication. Ils devraient arriver d’ici novembre. D’une valeur de 10.000 à 15.000 euros, cet outil sera prêté gratuitement au personnel médical le désirant. « C’est un projet particulièrement innovant, cela va nous apporter et à nous, et au patient », conclut El Habib Ismael.

Trois ans de prison ferme pour des agressions sexuelles sur sa belle-fille

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A plusieurs reprises, une adolescente de 17 ans a été agressée sexuellement par son beau-père, à Kani-Keli, à partir de 2008. L’homme de 55 ans aujourd’hui, qui reconnaît les faits, met le compte de ses actes sur sa consommation excessive d’alcool, voire qu’il l’a confondue avec son épouse. Le tribunal correctionnel de Mamoudzou l’a condamné à une peine de quatre ans de prison, dont une année de sursis, ce mardi.

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Crise de l’eau : Ange Dusom au secours des agriculteurs mahorais

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Ange Dusom reçu à l'Élysée le 18 septembre par François de Kerever, conseiller du président de la République pour l'Outre-mer.

Président Outre-mer du syndicat des Jeunes agriculteurs, Ange Dusom (ancien vétérinaire installé comme éleveur à Mayotte) annonce avoir négocié avec le ministère de l’Agriculture à Paris un paquet de mesures en faveur des agriculteurs locaux. 

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Le représentant syndical aux côtés du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, le 8 juin, au début des discussions autour des problématiques de Mayotte.

Comme indiqué il y a quelques jours par le référent mahorais des JA (Jeunes agriculteurs), Soumaïla « Anwar » Moeva, Ange Dusom multiplie les rencontres à Paris avec les hautes autorités de l’État pour les sensibiliser les différents ministères sur les conséquences désastreuses de la sécheresse actuelle sur l’activité agricole à Mayotte. Ainsi, après un premier déplacement au ministère de l’Agriculture en mai de cette année, celui qui est président Outre-mer du syndicat a de nouveau été reçu le 5 septembre par Simon Laporte, responsable Outre-mer au sein du cabinet dudit ministère, avec lequel il a eu deux réunions de travail aux fins du classement de notre île en « zone de calamité agricole ». La procédure permettrait de faire débloquer des aides rapides au profit des agriculteurs mahorais pour leur permettre de faire face à la crise actuelle de l’eau. Celle-ci touche tous les secteurs d’activités sur le territoire et inquiète au plus haut point les agriculteurs et les éleveurs dont en dépend la survie de leurs exploitations. La rencontre du jeudi 21 septembre, à Dzaoudzi, entre le préfet Thierry Suquet, les services de la Daaf (direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt), la Capam (la chambre d’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte), les syndicats agricoles et autres organisations de producteurs (voir encadré), s’inscrirait dans le cadre de ces rencontres d’Ange Dusom avec les cabinets ministériels.

Selon l’éleveur de Combani, il a eu un entretien le 18 septembre avec François de Kerever, le conseiller Outre-mer du chef de l’État, Emmanuel Macron, avant d’être reçu à nouveau, le lendemain, au cabinet du ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, pour faire le point sur les différentes propositions formulées au profit de nos agriculteurs (et d’autres régions ultramarines). Leurs discussions auraient en particulier porté sur les investissements et la mise en place de l’hydraulique agricole à Mayotte à l’instar de ce qui se fait partout ailleurs sur le reste du territoire national. Des investissements qui n’existent pas encore sur le territoire et que le syndicat des Jeunes agriculteurs souhaite voir porter par l’État. Le principe acté par les parties en présence a porté sur la réalisation de forages à différents endroits de l’île pour alimenter les agriculteurs mahorais en eau. Le modèle de base, à dupliquer, est un dispositif expérimental situé dans la région de Kahani, au centre de l’île, au lieu-dit « Haboué ». Sa réalisation aura coûté 2,8 millions d’euros. Ange Dusom note cependant l’existence de problèmes juridiques liés au fait que cet équipement a été réalisé sur un terrain privé alors qu’il a vocation à servir de nombreuses exploitations aux alentours. L’absence d’une personne morale chargée de l’entretien du réseau demeure un autre handicap pour ce dispositif. D’autant plus qu’il serait également à coupler avec des réservoirs de stockage d’eaux (de pluies ou de forage) utilisables en période d’étiage.

Des agriculteurs mahorais exclus des dispositifs

Lorsqu’on parle de l’hydraulique agricole, il s’agit d’un réseau de distribution d’eau identique à celui actuellement géré par la Sogea pour la consommation des ménages mahorais. L’exception étant que les agriculteurs qui demande à en bénéficier ne sont pas soumis au même niveau de facturation que pour l’eau courante. Selon le représentant syndical, la mise en place d’un réseau hydrographique agricole à Mayotte ne devrait pas coûter plus de 40 millions d’euros, un chiffre qui peut paraître énorme pour un non initié, « mais ailleurs, l’État (et d’autres pouvoirs publics) est habitué à financer des problématiques agricoles pour le triple de cette somme ». Pour lui, ces mesures d’urgence acceptées par le gouvernement en faveur des agriculteurs locaux sont une victoire syndicale, « une très bonne chose pour ceux qui vont pouvoir en bénéficier ».

Il déplore cependant la complexité des fonds de secours Outre-mer qui seraient trop difficiles à conjuguer, de sorte qu’un nombre très important d’agriculteurs mahorais n’y auront pas droit parce qu’ils ne pourront pas remplir les conditions exigées, notamment l’obligation d’être à jour de ses impôts, et des cotisations sociales MSA (mutualité sociale agricole), « ce qui loin d’être le cas pour tous ». Pour pallier cette situation, le syndicat plaide pour une aide forfaitaire individuelle (comme celui accordé aux secteurs des fruits et légumes depuis plusieurs années) qui tiendrait compte des coûts de production particulièrement importants dans le secteur animal.

Ce dernier point n’a pas été validé par les interlocuteurs élyséens de d’Ange Dusom. Il lui aurait été répondu qu’un dispositif d’aide existe déjà à Mayotte, que l’État préfère tester d’abord son efficacité avant d’imaginer son évolution.

Un fonds de secours et une mission d’enquête

Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, a demandé la mise en œuvre du fonds de secours et une mission d’enquête pour évaluer les dégâts sur la production agricole. Face à la situation exceptionnelle de sécheresse à laquelle est confrontée Mayotte, des actions de court terme seront déployées rapidement : un dispositif exceptionnel d’aide pour le secteur des fruits et légumes qui sera très prochainement ouvert jusqu’au 27 octobre : il s’agit d’un forfait de 240 € par hectare déclaré à la PAC en 2022 et pourrait bénéficier à environ 1 300 producteurs ; le versement de l’aide de minimis pour les bovins d’ici décembre ; l’ouverture au secteur agricole du dispositif d’aide aux coûts fixes annoncé par le ministre délégué aux Outre-mer ; l’étude de solutions pragmatiques pour aider à l’accès un minimum d’eau dans les situations les plus sensibles, notamment pour les petits élevages non branchés au réseau et qui n’ont plus de ressources sur leur exploitation ; l’activation de la procédure du Fonds de secours pour l’outre-mer (FSOM) avec la désignation d’une mission d’enquête d’ici fin septembre 2023. Le rôle de la mission d’enquête est d’objectiver les dégâts sur la production agricole et de constituer le dossier nécessaire à l’arbitrage gouvernemental d’activation du Fonds de secours pour l’outre-mer ou d’un dispositif équivalent pour les producteurs éligibles. La mission d’enquête se rendra sur le terrain pour déterminer notamment quels sont les agriculteurs touchés et pour quelles productions végétales ou animales, dans quelles parties du territoire et avec quelle intensité.

Des actions de moyen et long terme sont par ailleurs engagées entre les services de l’État, le Conseil départemental et les professionnels : l’engagement des agriculteurs à la régularisation de leur situation vis-à-vis du droit au prélèvement de l’eau pour l’irrigation ; le développement de systèmes d’économie d’eau (goutte-à-goutte…) et la recherche de solutions visant tant à diversifier les sources d’eau à finalité agricole et à assurer un partage équilibré de la ressource disponible (ex : récupération d’eau de pluie, plantation de haies ou de reboisement, développement de l’hydraulique individuelle ou collective). Le FEADER pourra venir au soutien à l’investissement de ces projets dès lors que les porteurs de projets se mobilisent. « De prochains rendez-vous seront organisés dans les semaines à venir pour réaliser la mission d’enquête et affiner le plan d’actions », conclut la préfecture par communiqué.

Et ainsi l’agence Sud Mayotte Développement est née

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Le séminaire final portant sur la préfiguration de l’agence intercommunale de développement économique du sud de Mayotte s’est déroulé, ce mardi matin, au Jardin Maoré, avec en ouverture le discours de Ali Moussa Moussa Ben, président de la communauté de communes du Sud.

Après presque un an de travail sur la préfiguration de l’agence intercommunale de développement économique du sud, portée par la communauté de communes du sud de Mayotte, un dernier séminaire a eu lieu pour présenter le nom et les locaux de cette agence spécialisée. C’est dans ce cadre que se sont réunis élus, partenaires et parties prenantes du projet, ce mardi matin, au Jardin Maoré.

Monter une équipe dédiée à développer le tissu économique du sud de Mayotte, c’est la démarche de création de la nouvelle agence intercommunale. Celle-ci permettra l’accompagnement des entrepreneurs et porteurs de projets souhaitant s’implanter dans le sud ou ceux qui sont déjà implantés dans le territoire. Ce travail est porté par l’intercommunalité, en appui avec le CNER (Fédération des agences d’attractivité, de développement et d’innovation) Un premier séminaire de présentation du dispositif avait eu lieu en mars dernier à Bouéni. Ce mardi matin, au Jardin Maoré, les élus de la communauté de communes du sud de Mayotte (CCSud), partenaires et entrepreneurs se sont réunis afin d’assister au séminaire final de la préfiguration de ce projet, qui présentait la gouvernance, les locaux et son nom. « Ce séminaire est une étape fondamentale avant la création officielle de cette agence, qui ne peut exister sans les acteurs du territoire », annonce Ali Moussa Moussa Ben, président de la CCSud et maire de Bandrélé.

Fonctionner avec une pluralité d’acteurs

Une agence de développement économique a pour rôle d’être un interlocuteur flexible et réactif du monde économique, d’associer une pluralité d’acteurs via sa gouvernance et d’assurer la promotion économique et le marketing territorial du territoire. « L’idée c’est qu’avec cet outil, le territoire puisse avoir plus de proximité avec ses acteurs économiques, qu’ils soient porteurs de projets ou déjà en activité. Cela va aider le territoire », explique Gérard Lombardi, expert du CNER. Le président de l’intercommunalité a tenu à souligner que « l’agence de développement économique du sud ne va pas se soustraire aux organismes existants. Au contraire, notre agence se veut être un guichet territorial unique ».

Les missions de l’agence de développement économique du sud seront d’apporter du conseil en entreprise, de l’employabilité, mais aussi de l’attractivité et de la promotion économique au sein du territoire. A cela, s’ajoute un volet observatoire qui permettra « la recherche et la collecte de données pour donner les informations nécessaires à la collectivité pour faciliter sa prise de décisions en matière de stratégie économique », complète Kaouthara Abdou Soilihi, chargée de mission à la CCSud. Dernier point essentiel pour la finalisation du projet, le choix du statut juridique. Celui-ci s’est porté sur le statut associatif. Ce choix permet de créer une structure légère et réactive, à la fois entre le secteur public et le secteur privé, dont la collectivité assure le contrôle et qui est capable de vendre des prestations. D’après l’expert du CNER, « 90 % des agences françaises sont des associations ».

Un sondage pour le nom

Afin de répondre à l’objectif de trouver un nom fonctionnel, des critères et des premiers noms ont été définis par l’intercommunalité. Après une première sélection, trois propositions ont été soumises à un sondage, auquel 91 personnes ont répondu. Les sondés pouvaient ainsi contribuer à doter l’agence d’une identité marketing. A 47 %, les répondants ont voté pour « Sud Mayotte Développement ». Virginie Palomares, consultante en marketing territoriale au CNER, « nous préconisons de suivre les résultats du sondage ». Il a donc été décidé de suivre cette recommandation et cette proposition d’intitulé a été retenue. L’agence de développement économique du sud portera donc le nom « Sud Mayotte Développement », avec comme signature « Entreprendre et réussir au sud ». Le local provisoire de cette agence sera installé à M’zouazia, dans la commune de Bouéni. L’intercommunalité souhaitant implanter les locaux dans la commune de Chirongui, les bureaux déménageront « au sein même de la ZAC de Malamani, où une opportunité de position de l’agence s’est dessinée », ajoute la chargée de mission.

Pour la gouvernance de ce projet, le choix a été fait d’associer des élus et le monde de l’entreprise. Ainsi, neuf titulaires de la CCSud, quatre élus du conseil départemental de Mayotte et quatre membres actifs (CCI de Mayotte, Cress, Mayotte in Tech et Medef) représenteront la gouvernance. Pour valider ce partenariat entre public et privé, une signature de conventions entre les différents partenaires a eu lieu en fin de séance.

Qui souhaite devenir juré d’assises ?

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Jusqu’à la fin du mois d’octobre, il est possible de candidater pour devenir juré de la Cour d’assises de Mamoudzou. Plusieurs conditions s’imposent : être âgée d’au moins 23 ans, être de nationalité française, savoir lire et écrire en français, jouir de ses droits civiques et ne pas avoir été condamné. Les jurés d’assises reçoivent une indemnité et sont défrayés pour le transport. Il y a huit sessions d’assises par an de dix jours chacune, les affaires peuvent donc retenir les jurés d’assises plusieurs jours, dans le cas où ils sont retenus. Pour candidater, il faut adresser une lettre de candidature et de motivation avant le 1er novembre, en précisant adresse, profession, coordonnées, à l’adresse suivante : Tribunal Judiciaire, M. Le Procureur de la République, Route Nationale 1, Kaweni, BP106, 97600 Mamoudzou.

Crise de l’eau : une nouvelle manifestation ce mercredi

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Une deuxième manifestation est organisée ce mercredi 27 septembre, dès 8h sur la place de la République à Mamoudzou. « Nous invitons toute la population à manifester contre l’absence d’eau potable sur le département de Mayotte et à dénoncer les critères discriminatoires relatifs à la distribution des 600.000 litres d’eau livrés par l’État », annonce les organisateurs de la manifestation. Cette manifestation est organisée en collaboration avec le Collectif Loi 2018 ainsi que les syndicats.

L’objectif de cet appel à manifester est d’organiser une mobilisation générale en vue d’interpeller les pouvoirs publics afin de leur signaler que tous les responsables de cette crise seront traduits en justice quoi qu’il arrive. La manifestation pendra son départ sur la place de la République, puis les participants se rendront devant la Mahoraise des Eaux. Le retour en direction de la barge se fera par la Route nationale via le rond-point C’tam, puis celui de SFR.

« Nous profiterons de la manifestation pour recueillir les mandats signés pour l’avocat, ainsi qu’une copie des pièces d’identité et des factures d’eau des manifestants présents », averti le collectif dans un communiqué de presse. Ce dernier rappelle que la mission principale de l’avocat est « d’exiger le gel des factures auprès de la SMAE, ainsi que la fourniture gratuite de packs d’eau, en quantité suffisante, pour tous, sans discrimination, tant que toute la population n’aura pas accès à l’eau potable ». Aussi, un appel aux dons sera lancé afin de financer les actions en justice. Chacun sera invité à y contribuer selon ses moyens.

Des travaux de rénovation rue de la Mairie et avenue M’chindra Saïd à Mamoudzou

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Les travaux de la rue de la Mairie et de l’avenue M’chindra Saïd (anciennement rue Mamawé) vont prochainement reprendre, informe la ville de Mamoudzou par communiqué. Ces travaux ont lieu « en vue d’améliorer le cadre de vie dans le quartier ». Pour garantir la sécurité de tous durant ces travaux, certaines routes seront fermées temporairement.

Phase 1 : Fermeture de la rue de la Mairie du 25 septembre au 25 octobre. Pendant cette période, la rue de la Mairie sera fermée à la circulation des véhicules et des piétons. Aucun stationnement ne sera autorisé dans cette zone.

Phase 2 : Fermeture de la partie basse de l’avenue M’chindra Said du 25 octobre au 20 novembre. Pendant cette phase, la partie basse de l’avenue M’chindra Said sera fermée à la circulation des véhicules, mais restera accessible aux piétons.

Phase 3 : Fermeture de la partie haute de l’avenue M’chindra Said du 20 novembre au 10 février. Au cours de cette période, la partie haute de l’avenue M’chindra Said sera fermée à la circulation des véhicules, mais restera accessible aux piétons. Des itinéraires de déviation seront mis en place pour faciliter la circulation pendant ces périodes de fermeture.

Deux spectacles au pôle culturel de Chirongui en octobre

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Après une ouverture de saison festive, le pôle culturel de Chirongui organise de nouveaux rendez-vous spectacle pour ce mois d’octobre, en partenariat avec le festival TamTam, organisé par le théâtre des Alberts de La Reunion. Le mercredi 4 octobre, aura lieu la représentation de « Fenwar » (photo) de la Compagnie Aberash, un théâtre d’ombres et marionnette bunraku. Ce spectacle est ouvert dès 13 ans. Fénwar est une immersion dans les nuits d’Ève et Leïla, deux adolescentes réunionnaises qui sot’ baro tous les soirs pour caler avek. Tahaa Lopez et Mathilde Bigan, comédiennes et marionnettistes de la compagnie Aberash, ont mené un travail de création en territoire scolaire. Le projet Fénwar est un projet de recherche et de création en théâtre d’ombres, autour du monde absurde et merveilleux des rêves et des cauchemars. Fénwar est une immersion dans un voyage nocturne, dans ses sensations troublantes, floues, dérangeantes. Les spectateurs pénètrent le cauchemar dans lequel les comédiennes, les rêveuses sont piégées. Un spectacle authentique et fort, porté par deux comédiennes engagées.

Le samedi 14 octobre, se tiendra à 18h30, le spectacle « Jeu » de la compagnie A Kan La Dérive. Ce théâtre – spectacle de marionnettes est ouvert à partir de 3 ans. « C’est le premier jour d’école de Basile, une étape importante de sa vie. Au petit déjeuner, sur le chemin, dans la cour de récréation et même en classe, chaque petit rien capte son attention, les objets prennent vie et tout devient jeu. Mais cette imagination débordante peut être encombrante, et le mettre en difficulté dans sa vie de tous les jours… Ce spectacle plein d’humour et d’inventions scéniques aborde avec tendresse les obstacles que peuvent rencontrer certains enfants « dys » (dyslexiques, qui présentent des troubles de l’attention…). L’histoire, racontée presque sans parole par deux comédiens marionnettistes, s’inspire de faits réels. Elle valorise le pouvoir de l’imaginaire, possible passerelle permettant à chacun de faire un pas vers le monde de l’autre.

La réservation des places est obligatoire. Pour le mercredi 4 octobre : https://yurplan.com/events/FENWAR-Cie-Aberash/109872 et pour le samedi 14 octobre : https://yurplan.com/events/JEU-cie-A-kan-la-derive/109873 

Nouvelle campagne de rattrapage vaccinal à l’école

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Début 2023, l’Agence régionale de santé et le Rectorat de Mayotte lançaient, en collaboration avec la réserve sanitaire de Santé publique France, l’association Mlezi Maore et la caisse de sécurité sociale de Mayotte, une opération de rattrapage vaccinal en milieu scolaire. Ce lundi 25 septembre, marque la seconde phase de cette campagne. Les équipes de rattrapage vaccinal proposeront à l’ensemble des élèves de l’île un rattrapage des doses manquantes en vaccins contre la diphtérie-tétanos-poliomyélite-coqueluche (DTPc), contre la rougeole-oreillons-rubéole (ROR) et, pour les élèves de plus de 11 ans, contre l’infection à papillomavirus (HPV). « Cette opération d’envergure s’inscrit – dans l’esprit du conseil national de la refondation en santé – dans un travail collaboratif avec l’ensemble des partenaires acteurs de la vaccination sur le territoire », informe l’Agence au travers d’un communiqué. L’objectif est de proposer, par un projet conjoint, une solution concrète permettant de garantir, à terme, le maintien de ces taux à des chiffres suffisants. Une consultation médicale d’évaluation du statut vaccinal sera proposée à tous les enfants. La signature de l’autorisation parentale sera nécessaire, de même que la présentation des carnets de santé : les établissements le rappelleront régulièrement aux parents et enfants.

En début d’année, pendant huit semaines, l’opération « collège » aura permis de relever la couverture vaccinale de l’ensemble des collégiens de Mayotte, mais également de proposer à ceux de plus de 11 ans la vaccination contre le papillomavirus, très peu réalisée à Mayotte jusque-là, malgré le poids très important des cancers induits par une infection à HPV sur le territoire. Cette première phase aura permis de vacciner 17.193 enfants sur les 23 collèges de l’île, et ainsi d’augmenter la couverture vaccinale de l’ensemble des collégiens. Celle-ci est finalement passée de 27,1% à 66,3% pour le DTPc et de 83,3% à 91,7% pour le ROR. La couverture vaccinale en 1ère dose de vaccin contre HPV parmi l’ensemble des collégiens inscrits à Mayotte est quant à elle montée à 46% en 8 semaines de campagne, là où elle était quasi-nulle auparavant. Au total, ce sont 28.942 doses vaccinales qui ont été injectées : 11.713 doses DTPc, soit 67,5% des enfants vus ; 3.478 doses ROR, soit 20,1% des enfants vus ; 13.751 doses HPV (1ère dose), soit 79,3% des enfants vus.

Coupe régionale de France : l’AS Rosador sort les Jumeaux de M’zouazia

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Le finaliste de la dernière Coupe régionale de France, l’AS Rosador de Passamaïnty (photo, lors de la finale 2022), continue d’être aussi coriace en coupe. Le club du sud de Mamoudzou a éliminé, ce samedi après-midi, les Jumeaux de M’zouazia, aux tirs au but (0-0, 3-2), en quart de finale.

Pas de miracles pour le FC Sohoa et les Étincelles d’Hamjago, les deux clubs de Régionale 3 n’ont pas réussi à battre leurs adversaires de R1. Le premier a été sorti par le Bandrélé FC (0-2), tandis qu’Hamjago a été éliminé dans le derby contre les Abeilles de M’tsamboro (0-1). Le tombeur du FC M’tsapéré au tour précédent, l’ACSJ Mliha, est le dernier représentant de R3. Le club de M’tsangamouji a battu les Enfants de Mayotte (0-1) et recevra Bandrélé en demi-finale. Le Rosador retrouve donc l’autre de club de R1, les Abeilles.

Crise de l’eau : Mansour Kamardine souhaite un plan Orsec

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Jugeant les mesures insuffisantes pour faire face à la crise de l’eau qui sévit sur le territoire, le député Mansour Kamardine veut le déclenchement d’un plan Orsec (pour Organisation de la réponse de sécurité civile). « Nous sommes à l’orée d’une grave humanitaire, sanitaire et économique, à un horizon de quelques jours, comme en atteste l’émergence de maladies hydriques, la multiplication des hospitalisations pour déshydratation et les fermetures multiples d’écoles en raison de la non-potabilité de l’eau distribuée. La rupture de la continuité des services publics guette ! », alerte le parlementaire mahorais. Il demande qu’un plan Orsec soit donc déclenché. Celui-ci permet une mobilisation commune des moyens (préfecture, ministères, sécurité civile,…) pour faire face à l’urgence. S’il a déjà été utilisé plutôt après une tempête ou des inondations, un Orsec eau potable existe dans chaque département.

« L’approvisionnement des populations et des autres usagers en eau destinée à la consommation humaine (EDCH) issue du réseau d’adduction publique peut être affecté par des ruptures qualitatives ou quantitatives, de plus ou moins longue durée selon l’évènement qui en est la cause. Ces ruptures entraînant l’impossibilité d’une consommation de l’eau potable, il est alors nécessaire de trouver des solutions d’alimentation de substitution adaptées à la situation », indique une instruction interministérielle datant de 2017, issue du ministère de l’Intérieur et celui des Solidarités et de la Santé. C’est ce recours aux grands moyens que souhaite ainsi le député pour le département. « Seule une mobilisation de crise tous azimuts de l’État au niveau central sera à même protéger la population de l’assoiffement. Le préfet ne pourra rien sans la participation, au niveau national, de la sécurité civile, de l’armée, de la marine à minima », considère-t-il.

Circulation alternée : pas de contrôle ce mercredi 27 septembre

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Exceptionnellement, ce mercredi 27 septembre, les contrôles liés à la circulation alternée n’auront pas lieu. « Cette décision fait suite à une demande des organisateurs du rassemblement lié à la crise de l’eau », informe le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, lors de son discours à l’inauguration du parking relais de Passamaïnty. Ce rassemblement se tiendra place de la République, à Mamoudzou, à 8h.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes