Mayotte Nature Environnement (MNE) invite toutes les associations ayant un lien avec l’environnement les 16 et 17 janvier de 8h à 12h à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de Bouyouni pour les associations du Nord, et le 18 janvier de 8h à 12h à la MJC de Mroalé pour les associations de l’Ouest. Ces sessions seront dédiées à la présentation d’un dispositif d’accompagnement adapté aux besoins de chaque association. Elles pourront également échanger entre elles sur les initiatives en cours. L’association Mayotte Nature Environnement est une fédération d’associations environnementales. En 2023, MNE rassemblait 24 associations adhérentes.
Loi Mayotte : Yaël Braun-Pivet : « Il faut qu’on arrive à adopter cette fameuse loi »
En visite jusqu’à samedi sur l’île dans le cadre d’un « Tour de France des territoires », la présidente de l’Assemblée nationale reconnaît qu’il y a « du travail à faire ». Yaël Braun-Pivet félicite tout de même des « avancées sur le plan législatif », notamment dans les dispositions de la loi Immigration. Entretien.
Les perspectives du projet gazier mozambicain présentées à Yaël Braun-Pivet

Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, venue pour trois jours à Mayotte, a visité le port de Longoni, dans la commune de Koungou, ce jeudi matin. L’intérêt de l’intégration de Mayotte dans le projet gazier de Total au Mozambique et les autres perspectives pour le port de Longoni lui ont été longuement présentés.
Ce jeudi matin, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a continué ses visites à Mayotte. La journée a commencé à la base vie de la Sécurité civile à Longoni et s’est poursuivie sur le site de gestion des déchets de Citéo. Le thème de l’attractivité de Mayotte a ensuite été mis sur la table sur le quai n°1, actuellement en travaux, du port de Longoni.
La députée Estelle Youssouffa s’est entretenue une vingtaine de minutes avec le quatrième personnage de l’État, notamment sur le projet gazier de Total au Mozambique, dans lequel le port de Longoni pourrait jouer un rôle bénéfique à l’économie mahoraise. En effet, étant politiquement stable et située à 500 kilomètres du futur site d’exploitation de gaz naturel mozambicain, Mayotte pourrait être une base arrière pour Total. Il est par exemple question que le centre hospitalier de Mayotte s’occupe des premiers soins lors des évacuations sanitaires. Mais pour intégrer ce projet, le quai n°1 doit être réhabilité. « Ce port, c’est notre poumon économique. [Notre but] est probablement d’arriver à ancrer Mayotte dans la locomotive gazière de la région. […] Une miette de l’immense gâteau suffit pour Mayotte », insiste l’élue mahoraise.
« Des kilomètres de pipeline, ça créé des emplois »
Vincent Liétar, directeur développement et infrastructures à Mayotte Channel Gateway (MCG), qui prenait également part à la conversation, est revenu sur l’impact positif que pourrait avoir la participation de Mayotte au projet. « Ce sont des kilomètres de pipeline, ça créé des emplois, il y a des équipages qui vont tourner, de l’accueil au niveau de l’hôtellerie, des transports en avion, etc. Les retombées pour Mayotte pendant plusieurs années seraient donc une véritable dynamique », indique celui dont l’entreprise assure la délégation du port pour le conseil départemental de Mayotte.
Estelle Youssouffa a également amené la conversation sur le sujet de l’immigration clandestine. « La deuxième chose très importante, c’est que dans la loi de programmation militaire, on a demandé à travailler sur la question d’avoir un quai et une partie qui soit militaire [pour] donner à la lutte contre l’immigration clandestine une base dans le nord de l’île et non en Petite-Terre », détaille-t-elle.
Après avoir écouté ces exposés pendant une vingtaine de minutes, la présidente de l’Assemblée nationale s’est dirigée vers le quai n°2. Elle a continué à s’entretenir avec Vincent Liétar et un membre de la Compagnie Maritime d’Affrètement – Compagnie Générale Maritime (CMA-CGM), notamment sur le trafic au sein du port ou encore la perspective de doubler la capacité d’accueil de celui-ci. « L’arrivée des conteneurs pour les distributions d’eau en bouteilles ont-elles perturbé votre activité ? », demande-t-elle au représentant de la CMA-CGM. « Non, cela a un peu augmenté notre activité », répond-il. Une opération de distribution d’eau en bouteilles attendait d’ailleurs Yaël Braun-Pivet plus tard dans la matinée, vers 11h, à Tsingoni.
Crise de l’eau : « On a retardé la distribution pour que vous puissiez voir la réalité »

La distribution générale des bouteilles d’eau perdure à Mayotte en raison des coupures, qui passeront bientôt à un jour sur deux à partir de lundi. En marge du déplacement de Yaël Braun-Pivet, venue assister à une distribution de packs d’eau à Tsingoni, on a fait le point sur un dispositif qui est prolongé jusqu’en mars.
Au point de distribution du village de M’roalé, sur la commune de Tsingoni, ce jeudi 11 janvier, les habitants patientent gentiment sous le chapiteau pour recevoir leurs packs d’eau. Il est 11 heures, les militaires déchargent les conteneurs. « On a retardé exceptionnellement la distribution pour que vous puissiez voir la réalité », avoue Badirou Abdou, responsable du service animation jeunesse de la ville, transformé en épaule du directeur général adjoint de Tsingoni, pour les opérations de distribution, en s’adressant à la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. En visite à Mayotte du 10 au 12 janvier, elle était plus tôt dans la journée au port de Longoni.
« Combien d’agents mobilisez-vous en tout ? », s’enquiert la présidente. « Une quinzaine », répond le responsable, aux côtés du député de la circonscription, Mansour Kamardine, du préfet délégué à l’eau, Christophe Lotigié, et de la file d’habitants qui présentent tour à tour une carte personnelle délivrée par la commune, ce lundi*, avant d’obtenir leurs bouteilles d’eau. Parmi eux, une jeune fille venue de Combani. Comme chaque habitant, elle a le droit à un pack d’eau par semaine. Mais c’est elle qui est chargée d’approvisionner sa famille. « Comment tu fais alors ? », s’intéresse la présidente. « Je me lève à 7 heures pour venir à 8 heures et je prends le taxi », lui répond celle qui réserve à cet effet une matinée par semaine. « Donc ça te coûte de l’argent pour venir », traduit Yaël Braun Pivet. « Et qu’est-ce que vous faites des packs non distribués ? », demande-t-elle à Badirou Abdou. « Tout le monde vient », lui assure-t-il.
« On devrait sortir ce dispositif courant mars »
« On a compris que les problèmes d’eau à Mayotte sont multifactoriels », s’adresse ensuite à la presse la présidente, citant par exemple la vétusté du réseau. « Ce manque d’eau est choquant, mais c’est une réalité à laquelle il faut faire face », déclare-t-elle, saluant à de multiples reprises l’engagement de tous les acteurs qui participent à ces distributions. « On voit que ça se passe bien, l’organisation est efficiente. »
Depuis le début des opérations, 17 millions de bouteilles d’eau ont été distribuées avec un rythme de croisière de 400.000 par jour, six jours sur sept. « On a des difficultés d’acheminement, mais pas de difficulté de disponibilité de ressources », nuance Christophe Lotigié. Il nous confie : « On peut estimer, en fonction des éléments qu’on a [N.D.L.R. tours d’eau, pluviométrie grâce à un point fait deux fois par jour avec Météo France, niveau des rivières et réserves collinaires, forages], qu’on devrait sortir en sifflet de ce dispositif courant mars, mi ou fin mars. C’est-à-dire limiter puis arrêter la distribution au grand public car l’eau sera revenue aux robinets. »
Le remplaçant de Gilles Cantal indique cependant « boucler la boucle » en conservant la distribution « au public vulnérable et en grande difficulté, comme au début ». Tout en préservant un stock stratégique de bouteilles d’eau qui devrait, « même en fin de crise », « rester en demeure sur le territoire ». Pour rappel, dès lundi 15 janvier, l’eau coulera un jour sur deux, pendant 24 heures.
Quid des retenues collinaires et du réseau ?
« Le niveau des deux retenues collinaires a progressé. On doit être pas loin de 30 % pour Dzoumogné et 14% à Combani », renseigne le préfet en charge de la mission eau, Christophe Lotigié. Des ressources auxquelles « on fait attention de ne pas toucher car on en aura besoin lors de la prochaine saison sèche ».
Aujourd’hui, la production d’eau quotidienne s’élève à 29.000 mètres cubes. Lorsque les tours passeront à 24 heures, dès ce lundi 15 janvier, « on sera à peu près à 34.000 mètres cube ». « Et si on produit à plein, on pourrait atteindre 40.000 mètres cube », détaille-t-il.
Sur les 800 kilomètres de réseau, le sous-préfet indique qu’il est « fuyard » à 30 %. La moitié à peu près aurait été investiguée. « Des équipes s’occupent de la détection et d’autres de réparer au fur et à mesure. » Mais il admet qu’il « faudra des années pour qu’il soit remis à neuf ».
Le dessalement à Ironi Bé, « un compromis »
Le Canard Enchaîné a publié cette semaine un article critique sur le projet d’usine de dessalement à Ironi Bé, qui serait la deuxième de l’île, dont la livraison est prévue en 2025. Un biologiste anonyme y évoque « un processus irréversible de destruction de la vie dans le lagon, corail compris ». Christophe Lotigié n’a pas souhaité réagir, sa prise de fonction remontant seulement au 19 décembre. Jérôme Josserand, à la tête de la direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer de Mayotte (Dealm), a lui suivi de près le projet porté par le syndicat Les Eaux de Mayotte. « On a fait une analyse multicritère sur trois ans et on a réduit le nombre de sites qui étaient jouables. Le site Ironi Bé est un compromis avec les impacts environnementaux. De toute façon, il y en a forcément », riposte-t-il. La zone du port de Longoni était de fait écartée, une installation Seveso classée seuil haut s’y trouvant.
« Là où l’usine s’installe, on pourra alimenter le nord et le sud. » Dans un premier temps, l’usine plafonnera à 10.000 mètres cubes produits (sur les 45.000 mètres cubes de consommation estimés à horizon 2025) afin de limiter les rejets en eau salée chargée à 50% de sel en plus et permettre une dilution « correcte » dans le lagon, « dans une zone où il y a pas mal de sédiments, de la boue, et donc pas d’effets sur les coraux », études de courantologie également à l’appui. « C’est pour ça que l’on adapte la taille de l’usine », explique-t-il. Des bassins de décantation seront installés pour éviter l’erreur commise en Petite-Terre où de l’eau turpide avait encrasser les filtres.
À terme, l’usine pourrait produire jusqu’à 30.000 mètres cubes. « Là, il faudra des installations de rejet beaucoup plus loin, peut-être au-delà de la barrière de corail », éclaire-t-il. L’usine sera alimentée grâce à l’électricité produite sur l’île, provenant de des centrales des Badamiers et Longoni, fonctionnant à l’heure actuelle à 85% avec du fioul, mais qui, à partir de 2027, devraient passer au bioliquide de colza.
Une épidémie de conjonctivite sévit actuellement à Mayotte

Il n’y a pas encore de signaux d’alarme déclenchés par les autorités sanitaires, mais il se confirme un début d’épidémie de conjonctivite dans le département mahorais. Des résultats d’analyses en cours vont permettre de connaître le statut exact de cette maladie aux variations multiples, son ampleur réelle et son lieu de provenance.
« Maladie pleurée » pour les Mahorais, « matso-matso » pour les Comoriens, l’appellation importe peu, ce qu’il convient de savoir est qu’une épidémie de conjonctivite s’est déclarée sur l’île depuis peu. L’Agence régionale de Santé de Mayotte confirme avoir connaissance de premiers signaux sanitaires, mais indique ne pas encore disposer de suffisamment d’éléments pouvant lui permettre de qualifier la maladie, selon qu’elle soit virale, classique ou violente avec des risques de saturation des services de soins. Des analyses seraient en cours et confiées à un laboratoire. Il faudra patienter jusqu’au début de la semaine prochaine pour obtenir des résultats et savoir la forme exacte de cette conjonctivite. Plusieurs pharmaciens de la place admettent une recrudescence de délivrance de médicaments à cette fin, ces jours-ci, sur présentation d’ordonnances médicales. Toutefois, ils se disent dans l’incapacité de fournir une quelconque statistique, « nous n’avons pas de diagnostics posés donc nous ignorons complètement la nature et la forme de la maladie ». Des remontées d’informations depuis les professionnels de santé (centre hospitalier de Mayotte ou libéraux) seront également nécessaires à l’ARS Mayotte pour déterminer la marche à suivre car pour l’heure, les services sanitaires aux frontières n’auraient donné une quelconque alerte au sujet d’une importation éventuellement de cette épidémie d’un pays étranger. « Il en existe plusieurs types et à défaut de données épidémiologiques, on peut difficilement se positionner sur le sujet », explique un pharmacien détenant une officine à Mamoudzou.
Ce qui est certain c’est que l’île voisine d’Anjouan, est frappé par un phénomène de ce type depuis plusieurs semaines déjà et que de très nombreux cas ont été notés dans différentes catégories de la population, à de très fortes proportions même si les autorités sanitaires locales n’ont pas été amenées à mettre en place un dispositif particulier de gestion de cette épidémie. Des médecins et personnels soignants contactés par nos soins confirment cette situation. Le pic étant estimé à la période des fêtes de fin d’année. « La tendance serait même à la baisse du côté d’Anjouan, avec un déplacement sur Mohéli », nous a déclaré un soignant à l’hôpital de Bambao.
Jeune résident des hauts de Kawéni, Mohamed Idrisse revient tout juste d’un séjour à Moroni où il est allé effectuer une démarche administrative. « Au niveau de la Grande-Comore, la conjonctivite a fait son apparition depuis très peu. En revanche, c’est sur Anjouan et Mohéli où elle est très notable. Il suffit d’un petit moment passé à discuter avec une ou plusieurs personnes pour que vous choppiez le matso-matso. »
Une transmission très rapide
Abdoul-Malik, lui, est entrepreneur du côté de Combani ; il a choisi de passer les fêtes de fin d’année sur l’île de Mohéli. Ce sont ses enfants qui ont contracté en premier la maladie. « Nous n’avions eu aucune information préalable au moment où nous avons quitté Dzaoudzi. En arrivant à Mohéli, le lendemain via Mutsamudu (chef-lieu d’Anjouan), notre fille cadette s’est plainte d’avoir mal à la tête, dans les heures qui ont suivi c’était les yeux qui lui brûlaient. Et le lendemain matin, le blanc de ses yeux avait progressivement viré au rouge. C’est alors que sa mère a soupçonné la maladie pleurée », explique-t-il. Confirmation leur a été faite par des amis que la conjonctivite sévissait sur l’île depuis plusieurs jours favorisée par le mouvement de personnes entre les deux îles. « Chacun se débrouille comme il peut là-bas, selon ses moyens. Avec trois enfants, il nous était impossible de poursuivre nos vacances dans de telles conditions, nous avons préféré rentrer au plus vite pour nous soigner ici. »
L’ARS comme les officines pharmaceutiques mettent en garde sur des conclusions hâtives quant au lieu d’origine et sur les causes de déclenchement d’une telle épidémie. Un pharmacien de Dzaoudzi-Labattoir abonde dans le sens : « sans études médicales fiables, il est très difficile de déterminer le lieu de provenance exacte de l’épidémie. Beaucoup de facteurs peuvent justifier son développement à un endroit précis plutôt qu’à un autre, mais cela ne signifie pas pour autant que le premier cas s’est déclaré là. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a un lien de causalité entre un point de part et d’arrivée, la conjonctivite se transmettant très rapidement d’une personne à un autre ».
Un médecin et pas les recettes de grand-mère
Comment gérer les cas avérés de conjonctivite ? Un autre pharmacien de Petite-Terre explique « qu’il faut régulièrement nettoyer les yeux avec des antibiotiques sur la base d’une prescription médicale et au sein d’un réseau sécurisé de délivrance de médicaments ». La remarque est loin d’être anodine car grande est la tentation de recourir au système D et aux recettes de grand-mère. Sur les réseaux sociaux, certains internautes n’hésitent pas à s’ériger en « médecins de fortune », préconisant l’usage d’extraits liquides de « moringa » obtenu par trituration de jeunes feuilles de cet arbuste très répandu dans l’île et la région. Il est présenté comme le médicament miracle aux vertus thérapeutiques multiples et variées. L’aloé Véra est un autre remède recommandé par d’autres internautes comme ayant des effets efficaces et rapides contre « les yeux rouges ».
À ce sujet, des pharmaciens font remarquer que s’il est avéré que certaines plantes ont bel et bien des vertus thérapeutiques, il est néanmoins plus que jamais indispensable de consulter un médecin plutôt que se laisser aller à une automédication.
« Les mois à venir placés sous le signe de l’engagement citoyen »

Davantage que les grands projets portés par la mairie de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla a défendu l’engagement des habitants de sa commune, dans sa traditionnelle cérémonie des vœux, ce jeudi 11 janvier. En visite pour trois jours sur le territoire, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, était au premier rang.
« Une année, je nous la souhaite, de tous les espoirs », a-t-il émis comme souhait Ambdilwahedou Soumaïla. Le maire de Mamoudzou aurait pu parler du stade de Tsoundzou qui avance, de Kawéni qui continue sa mue grâce à l’Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine), la circulation alternée qui réduit le trafic quotidien, des caméras de surveillance qui se multiplient ou du nouveau poste de la police municipale de Passamaïnty. Il a choisi d’occulter finalement les projets de la municipalité, ce jeudi après-midi, à la MJC de M’gombani. En effet, avant que la pluie ne vienne perturber la technique, le maire de Mamoudzou a eu le temps d’adresser ses traditionnels vœux aux élus locaux, aux différents services de l’État, aux employés de la mairie, quelques habitants, des ténors du parti les Républicains (dont fait partie le maire) et surtout à Yaël Braun-Pivet, hôte de marque en visite pendant trois jours à Mayotte.
Faisant un retour sur l’année 2023, il a rappelé qu’elle était celle de l’excellence sportive, du nouveau gymnase Jean-François à M’gombani aux Jeux des Iles de l’océan Indien en septembre à Madagascar, en passant par le Jeux olympiques 2024 qui feront l’objet de nouveaux événements cette année. Puis, il a toute de suite voulu souligner la participation des habitants aux manifestations de la municipalité. « Vous vous êtes mobilisés par milliers pour participer aux différents temps fort pour votre ville et nous vous remercions », a-t-il lancé. Que ce soit le carnaval, Novembre Vert marqué par le dixième Urahafu Na Ounono, les réunions publiques, les Journées du Vivre ensemble et les Assises de la Reconquête foncière, beaucoup de résidents de Mamoudzou se sont impliqués, malgré les difficultés. Il a rappelé également que 6.000 personnes étaient présentes au défilé du 14-Juillet et qu’il y avait 50.000 personnes au festival Sanaa. Médiateurs, conseils citoyens, parents relais, conseil municipal des jeunes, tous ont été évoqués lors du grand rendez-vous. « C’est fort de tous ces constats que nous avons choisi de placer les mois à venir de l’engagement citoyen. Nous sommes convaincus que le développement harmonieux de notre cité passe par votre implication et votre participation à la vie communale », a-t-il insisté.
« Le sang bleu blanc rouge coule dans nos veines »
Ce n’est pas un message d’amour envers l’État, mais presque. Le maire a profité de la venue de Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, pour rappeler l’attachement des Mahorais à la République française. « Le sang bleu blanc rouge coule dans nos veines », a assuré par deux fois Ambdilwahedou Soumaïla. S’adressant à la cheffe de l’Assemblée nationale, il a repris la devise nationale en faisant remarquer à quel point les Mahorais et les Mahoraises « aspirent à la liberté, à l’égalité pleine et entière, car nous sommes ici fraternels ». Dans son viseur, la loi Mayotte (voir par ailleurs) qui se fait toujours attendre. Car il voit dans cette loi de programme, un moyen d’assurer « l’essor économique, social et sécuritaire » de l’île.
Convenant qu’elle avait vu un profond attachement des Mahorais à la France, elle a repris à son compte le thème du discours de l’élu mahorais en lui remettant la médaille de l’Assemblée nationale. « Elle récompense votre engagement. Car je le rappelle, le premier engagé d’une commune, c’est le maire », a-t-elle fait valoir.
Élections aux Comores : Un opposant accusé de tentative de déstabilisation
Achmet Saïd Mohamed, se trouverait en garde à vue, selon le procureur de la République de Moroni. Poussé à l’exil depuis 2019, le leader du mouvement Hury, opposant déclaré du régime en place, n’est rentré au pays qu’au mois de juillet 2023.
Après deux jours de silence et à moins de quatre jours du premier tour de la présidentielle, les autorités judiciaires des Comores viennent enfin de se prononcer sur l’affaire de déstabilisation qui agite l’archipel depuis mardi. Le 9 janvier, le pays a appris, dans la matinée, l’arrestation de l’opposant Achmet Saïd Mohamed. Mais personne n’osait avancer le motif de son interpellation. Voilà que ce jeudi, le procureur de la République de Moroni, dans un communiqué transmis à la presse, donne quelques informations sur les charges qui pèsent sur le leader du mouvement Hury.
« Il se trouve qu’Achmet Saïd, qui est parmi les personnes impliquées dans les événements troublants qui ont ébranlé notre pays courant 2019, a entrepris des démarches tendant à récidiver. Des éléments portés à notre connaissance indiquent des préparations et des manœuvres visant à commettre des crimes graves, allant jusqu’à menacer la sûreté de l’État « , a affirmé le procureur, Ali Mohamed Djounaid.
D’après ce dernier, Achmet, dont la candidature pour l’élection en cours avait été recalée par la cour suprême, faute d’avoir résidé de façon permanente au pays durant les 12 mois précédant l’élection, fomentait une déstabilisation. Dans un enregistrement audio qui circule sur les réseaux sociaux et dont l’authenticité n’a pas été confirmée par le parquet, on entend une voix, présentée comme celle de l’opposant, en train de tracer un plan visant à attaquer des institutions à l’instar de la cour suprême.
Longue garde à vue
Le chef du parquet, citant la loi contre le terrorisme, prédit que l’intéressé, qui a toujours été très critique envers le président Azali Assoumani, pourrait passer jusqu’à 15 jours de garde à vue. Il a ajouté qu’il se porte bien. Sa famille, elle, a rapporté que l’opposant avait entamé une grève de la faim. L’affaire rappelle l’épisode de 2019.
À l’époque, alors que des élections anticipées se tenaient dans une période où la répression s’abattait sur les voix critiques, ce même Achmet ainsi que d’autres opposants avaient été poussés à l’exil. Certains comme l’ancien gouverneur de la Grande Comore, Hassani Hamadi, se sont d’abord réfugiés à Mayotte avant de s’envoler pour la France. Achmet, lui, était visé par les mêmes accusations de déstabilisation. Il n’est rentré à Moroni qu’au mois de juillet 2023 après la publication, par le ministère de l’Intérieur, d’une note invitant les exilés à revenir.
Encore très récemment, le leader du mouvement Hury, très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur X (anciennement Twitter), avait déjà dû répondre à une convocation du parquet. En cause, l’accueil en fanfare de ses partisans, alors qu’il était en visite sur l’île de Molehi, en septembre.
Pour les échéances en cours, après le rejet de sa candidature, Achmet a décidé d’apporter son soutien au Docteur Salim Issa, le candidat désigné par le parti Juwa, pour affronter Azali Assoumani le 14 janvier prochain. Au moment où nous écrivions ces lignes, le Juwa de l’ancien président Sambi n’a pas réagi aux dernières révélations faites par la justice. De son côté, le procureur a souligné que cette mesure d’arrestation n’est pas un simple mandat d’arrêt mais une action nécessaire pour préserver la sécurité et l’intégrité de l’État dans ce contexte électoral délicat. L’enquête est en cours.
Ancien ministre de l’Outre-mer, Louis Le Pensec est décédé
Attaché à l’Outre-mer, le Breton est resté à la tête du ministère y afférant pendant tout le second mandat de François Mitterand (1988 à 1995), après avoir été ministre de la Mer par deux fois. C’est rue Oudinot que l’élu socialiste du Finistère, décédé ce mercredi à l’âge de 87 ans, s’est fait davantage connaître. Il a même été porte-parole du gouvernement de Michel Rocard de 1989 à 1991, à cette période.
Les 16 et 17 décembre 1988, le ministre a réalisé son premier voyage à Mayotte (photo à Mamoudzou) où il a rencontré notamment les Chatouilleuses Zaïna Mairesse, Zena M’déré ou encore Adrien Giraud. L’année d’après, il a fait passer une loi propre à Mayotte qui permettait au gouvernement à agir par ordonnance pour moderniser et adopter le droit applicable aux personnes et aux biens. En effet, la justice mélangeait à l’époque les droits coranique, coutumier et certaines lois de la métropole.
En novembre 1992, le ministre avait effectué un nouveau déplacement à Mayotte, après un passage par La Réunion. D’après les archives du Monde, « M. Le Pensec s’est rendu ensuite à Mayotte, où il s’est entretenu avec les élus de cette collectivité territoriale du problème de la « départementalisation » souhaitée par eux ». Ministre délégué chargé de l’Outremer jusqu’à lundi dernier (la démission d’Élisabeth Borne entraînant automatiquement la sienne), Philippe Vigier a salué « son engagement envers les territoires ultramarins et nos citoyens, son esprit visionnaire et son sens du dialogue qui resteront gravés».
Le compte personnel de formation s’ouvre au permis moto
A partir de ce vendredi 12 janvier, le catalogue des formations pour les permis de conduire éligibles au compte personnel de formation (CPF) accueillera le permis moto. En effet, la liste s’agrandit et accueillera le permis moto A1 (pour une cylindrée de 125 cm3) et A2 (moto de puissance intermédiaire). Notez que différentes conditions sont exigées pour obtenir le droit de dépenser les crédits. Les aspirants motards doivent notamment expliquer en quoi le permis de conduire une moto leur permettra de sécuriser ou développer leur parcours professionnel.
Athlétisme : Raphaël Mohamed en stage aux Canaries
Le hurdler mahorais Raphaël Mohamed est actuellement à l’entraînement à Ténérife (Espagne). Il participe à un stage aux Canaries avec son groupe d’entraînement du Pôle France de Poitiers. Son club, le Racing club de Mamoudzou, indique que la première sortie hivernale de l’athlète d’Hagnoundrou âgé de 25 ans sera à Aubière (Puy-de-Dôme) le 20 janvier, sur un 60m plat.
Raphaël sort d’une excellente année 2023 où il a remporté deux médailles aux Jeux des Iles de l’océan Indien, au 110m haies (or) et 4×100 mètres (argent), amélioré son record aux 110m haies en juin à Poitiers (13’’49) et fini l’année par un stage avec l’équipe de France en Afrique du Sud.
Stade de Cavani : Zouhourya Mouayad Ben : « l’urgence est de clôturer le site »

La quatrième vice-présidente du conseil départemental de Mayotte en charge des sports, de la culture et de la jeunesse déplore l’absence de consensus entre l’État et le Département pour éviter l’implantation durable d’un camp de migrants au stade Cavani. Un collectif de manifestants sollicite une intervention avant vendredi, faute de quoi les locaux du Département resteront cadenassés (voir encadré).
Flash Infos : Vous vous êtes entretenus avec le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, le mardi 9 janvier, au sujet du camp de migrants dit du stade Cavani. Le 26 décembre, le tribunal administratif de Mamoudzou a rejeté la demande du Département visant à faire expulser les occupants, en estimant que l’urgence n’était pas caractérisée. Quelles sont les solutions avancées pour décanter la situation ?
Zouhourya Mouayad Ben : Pendant cette réunion, le préfet nous a présenté en détail le trajet de ces personnes-là [N.D.L.R. les migrants]. Ce n’est pas le plus important. Ce qui compte, c’est de les faire partir de Cavani. C’est à la préfecture de trouver des solutions car nous, au Département, on n’en a pas. Nous voulons rouvrir les portes de nos services (voir encadré). Il faut que les gens puissent aller travailler. Les manifestants nous disent qu’ils rouvriront les portes lorsqu’on aura réussi à faire partir les migrants de Cavani. Parmi les solutions évoquées lors de la réunion du 9 janvier, on nous a proposé de mettre à disposition des locaux du Département. Chose que nous n’acceptons pas. Hors de question que le Département mette à dispositions des locaux. Nous-mêmes, on n’a pas assez de locaux. Cela n’est pas possible.
F.I. : Qu’est-ce que le Département a proposé de son côté ?
Z.M.B. : La solidarité nationale. Il faut que ces gens-là puissent partir de Mayotte, parce que la majorité ne souhaite pas rester sur le territoire. Ce que nous dit la préfecture, c’est qu’il faut faire des vérifications au cas par cas dans le camp de migrants afin de voir qui a la possibilité de voyager. Tout ça, c’est la préfecture qui doit le faire. S’ils en ont la volonté, ils le feront.
F.I. : La question d’une évacuation du stade a été évoquée lors de cette réunion ? Vous estimez [voir le Flash Infos du 9 janvier] que les travaux pourraient reprendre en mars 2024. Selon quelles conditions ?
Z.M.B. : Non, la question de l’évacuation n’a pas été évoquée. Pour les services de l’État, il n’y a pas urgence. On a saisi le conseil d’Etat et le dossier a déjà été déposé [par maître Laurent Tesoka, avocat du Département]. On sait très bien que les travaux n’avancent pas à cause de l’insécurité, des jeunes qui dorment dans les tribunes et volent le peu de matériel qu’on installe… L’urgence est de clôturer le site. Si on ne clôture pas, les travaux n’avanceront pas. L’attente de la population est très forte.
F.I. : Quelles sont les prochaines échéances ? Avez-vous obtenu une date d’audience au conseil d’État ?
Z.M.B. : Nous n’avons pas encore de date en ce qui concerne le conseil d’État. De son côté, le préfet dit que ses services doivent vérifier les identités des personnes qui sont dans le camp de migrants. C’est quelque chose qui m’étonne un peu, car si ces gens ont un statut de réfugié, les services de l’État ont tous les éléments nécessaires. Quoiqu’il en soit, la population nous a donné un délai. Si d’ici vendredi, rien n’est fait, les manifestants vont passer à une autre étape, d’après ce qui nous a été rapporté. On veut que l’État sache que tout ce qui va arriver sera de sa responsabilité. Dès le 19 mai 2023, le Département a signalé ce qui se passait à Cavani. Ensuite, j’ai appelé le préfet à ce sujet. Le maire de Mamoudzou a organisé un sitting devant le stade… Malgré cela, l’État s’est muré dans son silence. Aujourd’hui, on ne sait même pas où la séance de réunion prévue avec la présidente de l’Assemblée nationale [N.D.L.R. ce jeudi après-midi, une autre est prévue le lendemain matin] se tiendra, car le conseil départemental est cadenassé.
Des manifestants lancent un ultimatum
Dans la nuit du lundi 8 au mardi 9 janvier, un collectif de manifestants, notamment composé de participants aux sittings organisés quotidiennement sur le parking du stade Cavani, a cadenassé les entrées du conseil départemental de Mayotte, à Mamoudzou, ainsi que celle de ses annexes. Depuis, les agents ne peuvent plus accéder à leurs bureaux. La condition sine qua none à la « libération » des accès est l’évacuation du stade Cavani.
« Quand on est parent, l’avenir des enfants est quelque chose de viscéral »
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, s’est intéressée à la jeunesse mahoraise ce mercredi. Elle a rencontré d’un côté les premiers concernés à Kawéni, et leurs parents, à M’gombani.
La jeunesse était au centre de l’attention de la présidente de l’Assemblée nationale, ce mercredi en fin d’après-midi. Après une cérémonie en l’honneur de Zéna M’déré (voir encadré), Yaël Braun-Pivet s’est rendue à la Maison de la Jeunesse et de la Culture (MJC) de Kawéni, à Mamoudzou, où elle a pu échanger avec plusieurs enfants et adolescents. Des jeunes du régiment du service militaire adapté (RSMA) étaient présents.
La présidente a beaucoup questionné les Mahorais qu’elle a rencontré. « Comment avez-vous choisi parmi les 22 formations proposées ? », a-t-elle par exemple demandé aux pensionnaires. « Moi, je veux devenir charpentier », a répondu l’un d’eux. Après l’avoir questionné sur les bois qu’il pouvait travailler à Mayotte, elle les a tous encouragé à poursuivre leurs efforts pour se former et rappelé la « chance » qu’ils avaient de pouvoir suivre ces formations.
Les inquiétudes des parents
Elle s’est également enquise des rêves des Cadets citoyens de la gendarmerie et de celles et ceux en Service national universel (SNU), avant que ces derniers présentent un chant militaire. Les jeunes danseurs de l’association Hip Hop Évolution étaient également présents. Sa directrice Sophie Huvet, a rappelé à la présidente de l’Assemblée nationale le manque de structuration du secteur de la culture et l’absence du statut d’intermittent du spectacle sur le territoire. Les aspirants danseurs professionnels ont ensuite livré une démonstration de leur art.
Puis, Yaël Braun-Pivet a poursuivi sur la thématique de la jeunesse en allant à la rencontre de parents d’élèves à la MJC de M’gombani, toujours à Mamoudzou. Ils lui ont notamment fait part de leurs inquiétudes concernant la problématique de l’insécurité, des classes surchargées et du niveau scolaire. Cela a aussi été l’occasion pour elle d’en apprendre davantage sur les actions mises en place, comme le dispositif de parents relais. « A travers cet échange, les parents nous ont ainsi relaté leurs inquiétudes. Quand on est parent, l’avenir des enfants est quelque chose de viscéral. Il était important qu’ils puissent nous relater leur vécu », a déclaré la présidente de l’Assemblée nationale à l’issue de cette réunion qui marque sa première journée sur l’île.
Yaël Braun-Pivet rend hommage à Zéna M’déré

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a entamé ce mercredi après-midi une visite officielle de trois jours à Mayotte jusqu’à samedi. En comptant les jours précédents à La Réunion, il s’agit de sa deuxième visite en Outre-mer (après la Guyane l’année dernière) et la deuxième dans notre département où elle s’y était déjà rendue en 2018. Accueillie à sa descente d’avion à l’aéroport Marcel-Henry par son collègue Mansour Kamardine, député de la deuxième circonscription de Mayotte, l’élue des Yvelines est accompagnée dans ce déplacement de Bertrand Plancher, président du groupe Liot (Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires) auquel est affilié Estelle Youssoufa. Cette dernière est venue à sa rencontre à son arrivée à Pamandzi, en compagnie du maire, Madi Madi Souf, des conseillers départementaux de Petite-Terre et de très nombreuses personnalités locales. Après un accueil populaire et une minute de silence en la mémoire de la Chatouilleuse Zéna M’déré, la présidente de l’Assemblée nationale a rappelé les exploits politiques de la fondatrice du Mouvement populaire mahorais (MPM) et souligné l’immense pouvoir dont elle jouissait sur le territoire bien qu’elle n’ait jamais exercé d’autre mandat politique que celui de conseillère municipale de Pamandzi.
L’Union des associations mahoraises en Gironde à la peine financièrement

Pour cette nouvelle année, l’Union des associations mahoraises en Gironde (UAMG) est contrainte de faire un appel aux dons sur le site helloasso. Sans financement, l’association risque de mettre la clé sous la porte.
« Valoriser l’île est notre objectif principal et devoir s’arrêter parce qu’on n’a pas assez de fonds nous fait très mal au cœur. C’est pour cela que nous faisons un appel aux dons », nous confie avec émotion Chamssidine Assani, président de l’UAMG. Chaque année, l’Union accueille plus d’une centaine de Mahorais fraîchement arrivés dans le département de la Gironde. Son objectif est de valoriser la culture mahoraise et la pratique d’activités sportives. Pour cela, elle accompagne les étudiants et la communauté mahoraise de Bordeaux métropole en organisant des événements culturels et des activités sportives nécessitant un budget conséquent pour une petite association. Selon Assani Chamssidine, le budget des évènements peut varier. Pour la journée culturelle mahoraise du 11 mars 2023 organisée à Bordeaux par exemple, 7.123 euros ont été déboursés.
A quoi serviront les dons ?
Pour cette année, l’association girondine prévoit une rencontre avec des institutions de la République, une journée de cuisine mahoraise et une journée culturelle ultramarine. « Après avoir fait plusieurs demandes de subvention auprès de la FAMM (N.D.L.R. Fédération des associations mahoraises de métropole) et du ministère des Outre-mer, on n’a toujours pas de réponses alors que la commission a déjà eu lieu il y a trois mois », selon le président de l’UAMG. Il ajoute à cela : « la fédération a cœur de servir toutes les associations sans se mettre en danger lui-même ».
Pénalisées par les Jeux des Iles
Oussoudine Kassidi Abdou, trésorier de la FAMM, nous explique : « En 2023, le conseil départemental de Mayotte a pris la décision de ne pas soutenir les associations en métropole à cause des Jeux des Iles de l’océan Indien à Madagascar. Le manque d’engagement du conseil départemental n’a pas permis la mise en place de plusieurs projets ». Il affirme également que la FAMM n’est pas une agence de financement, mais une association qui travaille en partenariat avec le conseil départemental. Elle subvient donc aux exigences de la métropole en collaborant avec les associations en métropole pour atteindre des objectifs comme la lutte contre l’isolement.
L’isolement reste l’un des plus grands fléaux des Mahorais à l’Hexagone. En 2022, deux jeunes Mahorais ont perdu la vie dans des conditions difficiles dues à l’isolement. Depuis 2018, l’UAMG lutte contre l’isolement des étudiants à travers des activités pluridisciplinaires.
Aidez-nous à continuer nos actions en donnant selon vos moyens https://t.co/xLJNr4ZX5v@MayotteHebdo @Interieur_Gouv @ASSOCIATION MAHORAISES EN METROPOLES pic.twitter.com/88hI41ZBkx
— chamssidine (@chamssidinenou1) January 9, 2024
Lien pour la cagnotte : www.helloasso.com/associations/union-association-mahoraises-en-gironde/formulaires/1
Mamoudzou repart pour six mois de circulation alternée
Du lundi 15 janvier au 7 juillet, la commune fera de nouveau appliquer un arrêté instaurant la circulation alternée aux habitants des autres communes en fonction de leurs numéros de plaque. Alors que l’hypothèse était émise que le dispositif s’étende aux vendredis et samedis, la municipalité a fait le choix de garder les quatre premiers jours de la semaine.
À l’heure où les élèves reprendront le chemin de l’école, des voitures ayant des plaques d’immatriculation paires devront rester au garage, ce lundi. La circulation alternée reprend ses droits, comme l’avait annoncé la municipalité de Mamoudzou. Elle sera appliquée jusqu’aux grandes vacances scolaires, soit le jeudi 4 juillet (l’arrêté est en vigueur jusqu’au 7 juillet). Le principe reste le même. Les personnes extérieures à Mamoudzou ne peuvent s’y rendre que s’ils ont des véhicules dotés d’une plaque d’immatriculation impaire les lundis et mercredis, de 5 heures à 19 heures, et pour ceux avec des plaques paires, les mardis et jeudis, de 5 heures à 19 heures.
Les contrôles de police auront lieu régulièrement pour s’assurer que l’arrêté est bien respecté, notamment sur les trois axes principaux concernés : la Nationale 1 du rond-point Carrefour Mamoudzou au rond-point Passot, la Nationale 2 du rond-point Passot au rond-point Dinga Dingani et sur la route traversant Passamaïnty, du carrefour Croix rouge au rond-point du collège. Les véhicules utilisés par les professionnels des services de secours et de sécurité, des services publics, des services médicaux sur présentation de la carte professionnelle, professionnels (voitures utilitaires, poids lourds…) sur présentation de la carte grise, transportant des personnes à mobilité réduite sur présentation d’une carte de mobilité inclusion ou les personnes attestant d’une activité professionnelle ayant des horaires à cheval sur plusieurs journées calendaires en sont exemptés.
Pas d’extension aux vendredis et samedis
« Les précédentes périodes d’expérimentation de la circulation alternée ont contribué à fluidifier le trafic routier réduisant ainsi les temps de déplacement. Cette amélioration des conditions de circulation ont été plébiscitées par les forces de sécurité et de secours ainsi que par les acteurs socio-économiques », se félicite la municipalité. Il a même été envisagé que celle-ci soit étendue aux vendredis et samedis, deux autres jours de la semaine où le trafic est particulièrement important. Cependant, la mairie a choisi de rester comme tel et préféré continuer à encourager d’autres modes de transport alternatif, comme la marche, le vélo, l’autopartage ou le bus.
En effet, voulant réduire les bouchons amplifiés par les travaux du Caribus, la Cadema (communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou) a mis en place, depuis décembre 2022, des navettes permettant aux personnes de se rendre à Mamoudzou tout en laissant leurs véhicules sur des parkings-relais comme à Hanjangoua ou Tsararano. La municipalité promeut d’ailleurs ce moyen de transport, 13.000 voyageurs ayant déjà pu bénéficier des navettes gratuites.
Élections aux Comores : Un scrutin déjà plombé par les risques de violence et de fraude
Cinq gardes à vue en cours après les émeutes du week-end dernier à Hamouro
Les gendarmes de la brigade de recherches ont « tapé » tôt, ce mercredi matin. Cinq personnes, suspectées d’avoir participé à des caillassages à Hamouro, le village de la commune de Bandrélé, dans le courant du week-end dernier, ont été placées en garde à vue, d’après la gendarmerie. Leurs interpellations donnent suite à « des barrages et des caillassages dans le secteur », rajoute le général Lucien Barth, commandant de la gendarmerie de Mayotte.
En ce début d’année, les services d’enquête de la gendarmerie souhaitent travailler davantage sur la judiciarisation des violences commises sur la voie publique. Les gardes à vue des mis en cause devraient durer jusqu’à jeudi avant que le parquet ne décide des suites à donner.
Lundi 8 janvier, un jeune homme a écopé de huit mois de prison ferme en comparution immédiate pour avoir eu un rôle au sein d’un groupement qui a érigé une « barricade » avant de caillasser des automobilistes et des gendarmes à Koungou. Les faits s’étaient produits trois jours plus tôt, le 5 janvier, dans un contexte d’affrontements entre bandes de Majicavo-Koropa et de Kawéni à Talus 2, un bidonville.
Pour son premier jour à Mayotte, Yaël Braun-Pivet rend hommage à Zéna M’déré

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a entamé ce mercredi après-midi une visite officielle de trois jours à Mayotte jusqu’à ce vendredi 12 janvier. En comptant les jours précédents à La Réunion, il s’agit de sa deuxième visite en Outre-mer (après la Guyane l’année dernière) et la deuxième dans notre département où elle s’y était déjà rendue en 2018. Accueillie à sa descente d’avion à l’aéroport Marcel-Henry par son collègue Mansour Kamardine, député de la deuxième circonscription de Mayotte, l’élue des Yvelines est accompagnée dans ce déplacement de Bertrand Plancher, président du groupe Liot (Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires) auquel est affilié Estelle Youssoufa.

Cette dernière est venue à sa rencontre à son arrivée à Pamandzi, en compagnie du maire, Madi Madi Souf, des conseillers départementaux de Petite-Terre et de très nombreuses personnalités locales. Après un accueil populaire et une minute de silence en la mémoire de la Chatouilleuse Zéna M’déré, la présidente de l’Assemblée nationale a rappelé les exploits politiques de la fondatrice du Mouvement populaire mahorais (MPM) et souligné l’immense pouvoir dont elle jouissait sur le territoire bien qu’elle n’ait jamais exercé d’autre mandat politique que celui de conseillère municipale de Pamandzi.
Alors qu’elle vient d’arriver sur le territoire, Yaël Braun-Pivet n’a pas fait de grandes déclarations, mais a souligné qu’elle s’inscrit dans le cadre d’une politique d’ouverture de la troisième institution politique française qu’elle a engagé dès le début de sa mandature. En d’autres mots, il s’agit ici de sa 35ème halte « d’un tour de France, à la rencontre des élus et des citoyens ».
Crise de l’eau : l’eau au robinet un jour sur deux à partir du lundi 15 janvier

La préfecture de Mayotte desserre la vis. Réuni ce mercredi matin, le comité du suivi de la ressource d’eau annonce dans la foulée que la période de distribution de l’eau sera étendue à partir du lundi 15 janvier. « L’eau sera désormais distribuée au robinet un jour sur deux », peut-on lire dans un communiqué. Une bonne nouvelle annoncée compte-tenu de l’ « amélioration météorologique » qui, avec « la vigilance quant à la ressource », a permis de « stabiliser les ressources en eau du département qui avaient atteint un niveau critique », explique la préfecture de Mayotte, au terme d’une réunion impliquant le syndicat les Eaux de Mayotte, la Société mahoraise des eaux, la Dealm (direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer), l’Agence régionale de santé et Météo France. Selon les services de l’Etat, l’ouverture de la distribution d’eau interviendra entre 16h et 18h, tandis que la fermeture s’effectuera le lendemain, entre 14h et 16h.
Pour rappel, cela fait quatre mois que Mayotte vit au rythme d’une distribution d’eau un jour sur trois (sauf la zone industrielle de Kawéni), en raison de la sécheresse de l’an dernier et du manque d’infrastructures pour produire de l’eau potable. Depuis le vendredi 22 décembre, la plage horaire des distributions s’est élargie légèrement pour atteindre 24 heures (16h à 16h).
Le planning des tours d’eau allégés sera communiqué ultérieurement par la Société mahoraise des eaux (SMAE).
Le maire de Mamoudzou adressera ses vœux à la population ce jeudi
Ce jeudi à 14h, la population est conviée à la cérémonie des vœux du maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, sur le parvis de la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de Mamoudzou. Il en profitera pour délivrer des vœux sous le signe de l’engagement citoyen à l’ensemble des habitants, usagers, acteurs économiques, publics et privés.
Une première semaine de 2024 épargnée pas les non-conformités de l’eau
L’Agence régionale de Santé (ARS) a publié son nouveau bulletin d’information hebdomadaire. Dans la semaine du 1er au 7 janvier, 44 prélèvements ont été effectués, dont 42 font état d’une eau conforme. En revanche, deux prélèvements ont révélé une contamination microbiologique faible, sans que cela ne donne pour autant lieu à une alerte de non-conformité. Le bulletin revient également sur les alertes concernant la présence de métaux lourds qui avaient été émises les 14 et 21 décembre 2023. Les mesures de vigilance renforcée ont été levées le 4 janvier après que les résultats des analyses ont indiqué que cette présence était due à des robinets utilisés. Deux prélèvements sont en attente de re-contrôle.