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Fin du droit du sol : « Les Mahorais ont accueilli très positivement cette proposition »

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Dans un entretien accordé au journal l’Humanité et publié ce lundi, Emmanuel Macron a confirmé sa volonté de supprimer le droit du sol à Mayotte. Le chef de l’État ajoute que la proposition est « accueillie très positivement par les Mahorais, quelles que soient leurs sensibilités politiques ».

L’annonce faite sur le tarmac de l’aéroport mahorais, le dimanche 11 février, avait fait grand bruit. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outremer, a promis la fin du droit du sol à Mayotte et celle du titre de séjour territorialisé. Il avait soutenu que le président de la République y était favorable. Aux journalistes de l’Humanité, à l’occasion de l’entrée au Panthéon des résistants Missak et Mélinée Manouchian, Emmanuel Macron confirme la démarche dans un entretien paru ce lundi 19 février. A une question sur l’atteinte au principe fondateur de la nation française, il rétorque « qu’il ne faut pas se focaliser uniquement sur le droit du sol. C’est un département français au cœur des Comores. Des familles y circulent et arrivent en France, via Mayotte, où elles ont accès à des prestations complètement décorrélées de la réalité socio-économique de l’archipel. Cela provoque un énorme appel d’air ». Parmi les raisons avancées, il fait remarquer que « Mayotte est la première maternité de France, avec des femmes qui viennent y accoucher pour faire des petits Français ». Il cite également « l’arrivée massive de personnes en provenance de Tanzanie et d’autres pays », même si ces dernières demandent davantage le statut de réfugiés que de bénéficier d’un quelconque droit du sol.

« Pas une attaque à la République indivisible »

Il clame que la suppression de ce droit à Mayotte « n’est pas une attaque à la République indivisible, car la Constitution la reconnaît aussi comme plurielle et décentralisée ». Il rappelle ainsi qu’un régime dérogatoire est possible dans les territoires ultramarins. En effet, le droit du sol est déjà limité à Mayotte aux enfants dont au moins l’un des deux parents est présent de manière régulière sur le territoire mahorais, trois mois avant la naissance. Cependant, et alors même que la modification de 2018 n’a pas donné de résultats probants, « il est légitime de poser cette question car les Mahorais souffrent. Ils ont d’ailleurs accueilli très positivement cette proposition, quelles que soient leurs sensibilités politiques. Nous devons casser le phénomène migratoire à Mayotte, au risque d’un effondrement des services publics sur l’île », estime le président, avant de prévenir, alors que la droite et l’extrême-droite la réclame, que cette restriction « ne signifie pas de le faire pour le reste du pays ».

Emmanuel Macron n’évoque pas la fracture que cette annonce suscite au sein de son camp, tout comme celle créée avec la loi Immigration et Intégration. Il ne parle pas non plus de la fin du titre de séjour territorialisé, la mesure davantage attendue par les Forces vives, qui entraîne un blocage de l’île depuis quatre semaines maintenant.

« Je ne dis pas que j’ai tout réussi »

L’interview très politique du journal de gauche s’est concentré sur le rapport de forces entre le président de la République et celle qui a été battue au second tour de l’élection présidentielle de 2022, Marine Le Pen. Les journalistes de l’Humanité rappellent que la montée des inégalités joue un rôle dans l’ascension des extrêmes. « Je ne dis pas que j’ai tout réussi. Nous avons tous des responsabilités, mais la caricature que vous faites de ma politique est fausse. Les chiffres le prouvent », se défend le chef de l’État, qui dit avoir augmenté « de façon inédite » les budgets de l’Éducation nationale, de la santé, de la justice et de la sécurité. Il a reconnu, cependant, qu’il a été élu deux fois « dans un contexte où il n’y a plus de grandes manifestations comme en 2002 ». « C’est la société qui a normalisé et banalisé l’extrême droite. Elle est invitée sur tous les plateaux de télévision depuis plus de dix ans. Je sais aussi la responsabilité qui est la mienne pour essayer de porter le projet démocrate et républicain, en prenant en compte la pluralité des opinions », fait-il valoir.

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