Dès 6 heures, ce mardi matin, une opération de relogement a eu lieu aux abords du stade de Cavani où, selon le recensement réalisé par la préfecture, 320 migrants issus d’Afrique continentale vivent dehors. À 9 heures, cette opération encadrée par les forces de police et de gendarmerie est terminée. 110 personnes, essentiellement des femmes et des enfants ou des couples avec enfants, ont pu être relogées grâce à quelques possibilités d’hébergements d’urgence. Le sous-préfet délégué à la lutte contre l’immigration clandestine, Frédéric Sautron, déclare : « Comme le préfet de Mayotte s’y était engagé, on continue de proposer des logements autant que possible. Il y a toujours une grande tension sur les disponibilités. Tous les moyens sont mis pour endiguer cette situation ».
Plusieurs centaines de personnes sont encore regroupées dehors, boulevard Marcel-Henry, bien plus que le nombre recensé. Dans la foulée, une nouvelle opération de nettoyage par des agents techniques doit avoir lieu pour des questions de salubrité, en application de l’arrêté municipal pris le 20 mars par la Ville de Mamoudzou.
110 personnes ont été relogées ce mardi matin
Le transporteur de fonds confondait sa poche et le distributeur
Absent à la barre, un homme de 45 ans devait répondre d’abus de confiance, ce mardi, au tribunal correctionnel de Mamoudzou. Il aurait détourné à dix-sept reprises de l’argent des distributeurs automatiques de billets qu’il approvisionnait quotidiennement pour le compte de son employeur. Le tribunal s’est donné deux mois pour analyser de nouvelles preuves fournies par la partie civile.
Un ancien responsable de l’approvisionnement en liquidité des gabiers de Mayotte devait comparaître, ce mardi, au tribunal correctionnel. Ce « dabiste », employé depuis une quinzaine d’années par la Brink’s Réunion au moment des faits, est suspecté d’avoir, entre 2019 et 2021, détourné 132.750 euros au préjudice d’établissements bancaires implantés sur l’île. Un logiciel espion et une enquête menée conjointement par l’entreprise qui emploie des convoyeurs de fonds et une banque présente localement ont fini par mettre à jour l’étonnant manège mis en place par le technicien pour parvenir à ses fins. Une manœuvre difficile à détecter, dont il est tenu pour seul responsable dans la prévention.
A dix-sept reprises, le technicien oisif aurait falsifié des bordereaux après avoir inséré des enveloppes de cash fournies par sa société de transport de fonds. Lors des opérations, alors qu’il était seul, l’homme aurait ainsi retiré frauduleusement de l’argent déjà présent dans les automates avant de faire rentrer les liquidités remises par son employeur. Il modifiait ensuite au rabais le solde du gabier consultable par l’établissement bancaire.
Un prévenu déjà condamné
« Les bordereaux étaient falsifiés pour correspondre aux retraits illégaux d’espèces », a rapporté, lors de l’audience, maître Mélanie Raymond, avocate de l’employeur. Selon la robe noire, il est désormais impossible de commettre de nouveau l’infraction compte-tenu des dispositions prises par les établissements bancaires. Un des anciens supérieurs du prévenu a par ailleurs souligné à la barre que les « dabistes » ne transportent pas de fonds au cours de leurs missions. Ils en manipulent uniquement dans les pièces des établissements bancaires situées derrière les distributeurs automatiques de billets.
Le tribunal s’est donné deux mois pour analyser de nouvelles pièces qui prouveraient le délit d’abus de confiance – elles ont été remises par la partie civile à l’audience – et jugera l’affaire le 2 juillet. Notons que cet ex-salarié de la Brinks, âgé de 45 ans, avait déjà écopé d’une peine de huit mois de prison avec sursis dans un premier procès intenté par une des banques flouées. Plus de 11.000 euros avaient été détournés au préjudice de l’établissement bancaire, le 28 décembre 2020 et le 13 janvier 2021. L’accusation n’avait cependant pas réussi à caractériser le deuxième fait.
Le prévenu avait été condamné à payer 11.000 euros à son ex-employeur, dont 4.000 euros pour le préjudice moral et 2.000 euros pour les frais d’avocat.
« Initiative Mayotte » prête à étendre son champ d’intervention

Près de 300 dossiers ont été instruits depuis la création de la plateforme « Initiative Mayotte » en 2018. Ce mardi matin, avait lieu l’assemblée générale annuelle dans les locaux de la CCI à Mamoudzou. Il en est ressorti un besoin criant de moyens financiers pour aller de l’avant.
Association de loi 1901affiliée à « Initiative France », la structure locale fait partie d’un réseau de 200 plateformes réparties sur tout le territoire national. Créée en 2018, « Initiative Mayotte » a pour vocation d’octroyer à des porteurs de projets, des entreprises qui souhaitent se développer et aux repreneurs d’entreprises des prêts à taux zéro dans une fourchette de 5.000 à 20.000 euros. Le candidat pour ce type d’aide a la possibilité de s’adresser directement à la plateforme pour monter son dossier ou s’adresser à d’autres services de la chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCI), comme la boutique de gestion, Créa pépites, un cabinet d’expertise privé pour réaliser son dossier et l’envoyer à la plateforme. Une fois la demande réceptionnée, un comité d’agrément est alors convoqué pour décider de la suite à lui donner. « Ce comité d’agrément se compose de chefs d’entreprises, de banquiers et de techniciens du Département de Mayotte qui vont auditionné le porteur du projet, le laisser présenter son dossier et le défendre avant que ne soit prise la décision de lui accorder ou non le prêt à taux zéro », explique Ali Ousséni, le président d’« Initiative Mayotte ». En cas d’obtention du prêt, le bénéficiaire aura cinq ans pour le rembourser intégralement. La situation économique globale du territoire détermine le nombre de dossiers soumis à l’appréciation de la plateforme. Au lendemain de la crise du Covid-19, ce sont près de 142 dossiers de demande d’aides qui ont été soumis à l’appréciation du jury. « À cette époque, notre plateforme a eu à gérer le fonds Covid mis en place par l’État et le Département de Mayotte. Précédemment, il en a été de même au cours de la crise sécuritaire de 2018 où nous avons eu à nous prononcer sur une certaine de demandes de financement. Il s’agissait à ce moment-là du fonds de relance des entreprises. »
Un suivi constant
Par expérience, la plateforme se voit solliciter pour gérer un fonds à chaque fois qu’une crise sévit sur l’île. En dehors des périodes particulières, c’est sur une vingtaine de demandes de prêt classique qu’elle est appelée à statuer. Les entreprises bénéficiaires du prêt à taux zéro font l’objet d’un suivi automatique parce qu’elles sont de facto affilié à la structure et deviennent d’office adhérents de l’association loi 1901. « Chaque nouvel adhérent est suivi par un ancien qui devient son parrain, il fait aussi l’objet d’un suivi direct et d’une attention particulière de la part de nos collaborateurs qui l’appellent régulièrement, se déplacent au siège de l’entreprise ou le lieu d’exploitation afin de s’assurer de son existence et de la poursuite de son activité, qu’il ne rencontre pas de difficultés particulières », tient à préciser Ali Ousséni. Face à multiplication des crises économiques et sociales sur le territoire, des structures telles que la plateforme « Initiative Mayotte » octroyant des prêts à taux zéro devraient être nombreuses. Or, il n’en existe encore qu’une seule à ce jour. « Il nous faut aller plus loin, notre champ d’intervention est à étendre pour atteindre deux et même trois fois sa taille actuelle, de même que le nombre de nos bénéficiaires. Les autres régions françaises, s’appuient sur le Fonds Social Économique (FSE) géré par le Groupement d’intérêt public (GIP) L’Europe à Mayotte, ce qui n’est pas encore le cas de notre département. Actuellement, nous sommes accompagnés par la CCI, le conseil départemental de Mayotte et un tout petit peu de la préfecture. Il faut que cela aille bien au-delà », rajoute Ali Ousséni. Il estime que pour se faire, sa structure doit disposer de moyens suffisants pour assurer son fonctionnement normal, le suivi des prêts qu’elle octroie et du fonctionnement des entreprises qu’elle accompagne. Un objectif actuellement impossible à atteindre au regard des enjeux économiques qui se posent au territoire. « Nous espérons que les années 2024 et 2025 seront synonymes de performance et de meilleure structuration économique », émet comme souhait le président d’« Initiative Mayotte ».
La boussole des jeunes inaugurée

Le centre régional d’information jeunesse (Crij) a inauguré l’accès à la boussole des jeunes à Mayotte, ce mardi 30 avril, à Cavani. Le dispositif digital national vise à faciliter l’insertion professionnelle.

C’est un nouveau dispositif digital qui se déploie à Mayotte : la boussole des jeunes. Il a été mis en place par le centre régional d’information jeunesse (Crij) après avoir remporté un appel à projet de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru). Inauguré dans les locaux du Crij, à Cavani, ce mardi 30 avril, l’outil est accessible sur le site internet déjà existant au national (boussole.jeunes.gouv.fr). Il consiste à mettre en relation des jeunes de 15 à 30 ans avec des professionnels afin de trouver des informations sur des formations. C’est, en effet, cet unique volet qui est pour le moment disponible sur le site après avoir indiqué habiter Mayotte, en raison de « moyens limités et au regard de la priorité locale », précise le président du Crij, Saïd Assani. Il suffit de remplir un formulaire en quatre étapes afin de renseigner sa situation, son motif de recherches et le domaine professionnel qui intéresse.
Une fois formulée par le postulant, la demande d’informations, supervisée par une équipe de conseillers au Crij, est transmise sur la plateforme aux structures destinataires, dont beaucoup sont des centres de formations. Elles ont sept jours pour valider le traitement du dossier une fois reçu, et prendre contact avec ces jeunes. « Il y a 30 % de chômage à Mayotte. C’est possible de renverser la courbe », maintient le directeur du Crij, Mohamed Nassor. Maisons relais Koungou, RSMA (régiment du service militaire adapté), Ladom (l’Agence de l’Outremer pour la mobilité), IRTS (Institut régional du travail social), Anaf (Association des apprentis de France) … De nombreux partenaires sont déjà référencés.
« On ne pourra pas tous être formé »
« En une semaine, j’ai déjà trente personnes en attente », témoigne un représentant de l’OIDF (Organisation ingénierie développement formation). « Ça vient répondre aux besoins du territoire. Les jeunes sont sur leurs smartphones. » Le Crij a par exemple 10.000 abonnés sur les réseaux sociaux.
« On sait que l’offre n’est pas assez diversifiée à Mayotte », nuance le directeur de Ladom Mayotte, Mohamadi Madi Charif, un des partenaires. « Il y a beaucoup de jeunes et malheureusement pas assez de place pour tout le monde. La mobilité sur le territoire devient une nécessité. On ne pourra pas tous être formé et trouver un poste sur le territoire », souligne-t-il. Un autre volet pourrait s’ajouter cette année pour accompagner les jeunes sur le site internet : l’emploi, le logement (tel que le Crous) ou encore peut-être la mobilité.
Comores : Le pays sous le choc après une semaine d’intempéries
Dans les trois îles comoriennes, les dégâts engendrés par les pluies de ces jours-ci ne sont pas encore évalués financièrement, mais leur ampleur devrait réveiller les autorités sur les dangers qui guettent de nombreuses localités à chaque fois que des intempéries frapperont.
Depuis le 26 avril, les habitants de l’Union des Comores sont sur le qui-vive après l’annonce du passage d’un cyclone au nord de Madagascar et dont l’influence aurait des effets dans les îles voisines. Effectivement, les prévisionnistes avaient vu juste. Au cours de cette dernière semaine, les Comores ont fait face à des pluies torrentielles, qui ont causé d’importants dégâts dans plusieurs régions, que ce soit à Anjouan, Mohéli ou à la Grande Comore, où une localité dénommée Bangwa se hisse en premier place parmi les villages inondés. Jusqu’au samedi dernier, la direction générale de la sécurité civile (DGSC) avait recensé près de 337 personnes sinistrées, dont plus de 163 évacuées, 64 maisons inondées. Mardi, devant une délégation conduite par le chef de l’État comorien, le chef du village de cette localité a indiqué que 27 familles représentant 72 personnes dont deux femmes enceintes avaient dû être relogées. Jusqu’au mardi 30 avril, cinq familles de Bangwa, située au centre de la Grande Comore, restaient sans toits. Douze personnes blessées sont venues s’ajouter à ce bilan. Et ce n’est pas tout. Les cultures, des citernes et une école ont tous été ravagés par les eaux. A quelques de kilomètres du village, une autre ville, dénommée Mdjoyezi où est originaire l’ancien gouverneur de la Grande Comore, Mohamed Abdoulwahab, a dû affronter la fureur des eaux. A Mohéli, l’aérogare et le centre hospitalier ont été inondés. Des habitants ont dû abandonner leurs maisons, sans oublier les éboulements constatés dans certaines régions. A Anjouan, c’est le village de Vuani qui a subi de plein fouet des inondations sans oublier le décès d’un enfant de 7 ans emporté par les eaux à Mjamawe. C’est la seule victime pour l’instant répertoriée.
Un porté disparu
En revanche, au moment où nous écrivions ces lignes, la ville de Mitsoudjé avait lancé un avis de recherche pour retrouver un habitant que la communauté n’a toujours pas vu depuis lundi. Sa famille a indiqué qu’il devait se rendre aux champs. Jusqu’à ce jeudi matin, les villageois n’avaient toujours pas eu de ses nouvelles. Au niveau de la Grande Comore, mis à part ces trois localités mentionnées un peu plus haut, aucune ville n’a subi de dégâts considérables nécessitant des déplacements de sinistrés. Seulement, le lundi, comme ce fut le cas à Gnoumadzaha, ville voisine de Mitsoudjé, un cours d’eau avait débordé durant toute la matinée au point de rendre inaccessible la route. Ces crues avaient été observées dans certaines zones de la route nationale menant au sud de l’île. Cela fait presque une semaine que les îles sont en alerte après l’annonce du passage du cyclone Gamane, au nord du canal de Mozambique. Le service météorologique comorien n’arrêtait pas rassurer la population sur la faible probabilité que le pays soit frappé par un cyclone. Toutefois, la météo de l’agence nationale de l’aviation civile et de la métrologie (ANACM), mettait en garde contre les risques de voir l’archipel se faire surprendre par des pluies torrentielles et des vents. Selon le dernier bulletin publié le 30 avril, une dépression tropicale pourrait être formée à environ 380km au Nord-Est de la Grande Comore avec une vitesse du vent pouvant atteindre 55km/h. Ce même système de tempête évoluera jusqu’au vendredi 3 mai. « Des pluies presque continues sont attendues ce jeudi après-midi mais le vent sera modéré », ont conclu les prévisionnistes comoriens. Le problème, en dépit de ces alertes, le pays ne dispose pas des moyens de résilience. Le gouvernement et la société de télécommunications Telco ont certes distribué des kits alimentaires et des matelas, mais cette aide demeure insuffisante. Le mardi après-midi, le président comorien, Azali Assouamani accompagné de plusieurs ministres ont rendu visite aux sinistrés de Bangwa, Mitsoudjé et Mdjoyezi.
Comme d’habitude, l’on a promis un accompagnement. Les autorités disent attendre l’évaluation des dégâts avant de sortir un plan d’intervention d’aide aux familles touchées par ces inondations qui sont loin d’être les plus dévastatrices des Comores (voir encadré).
Classé à grand risque de catastrophes naturelles
En 2012, les Comores avaient connu des inondations spectaculaires, accentuées par la fragilité des îles, qui font partie des pays les plus vulnérables face aux effets du changement climatique. En 2009, l’Organisation des Nations Unies avait classé les Comores parmi les pays à grand risque de catastrophes naturelles. Une étude réalisée en 2011 sur la vulnérabilité aux aléas climatiques et géologiques avait répertorié onze régions considérées comme à risque d’inondations avec des effets néfastes sur la population et les biens. Treize ans plus tard, à regarder les localités touchées par les inondations de ces derniers jours, on se rend compte que cette enquête était prémonitoire. Il suffit que les décideurs mettent en place des mesures de contingence en guise de prévention puisque ces phénomènes extrêmes se répèteront tous les ans.
Le dernier rapport de la Cimade montre un effet Wuambushu au CRA de Pamandzi
Rendu public ce mardi 30 avril, le dernier rapport de la Cimade compile les chiffres des différents centres de rétention administrative (CRA) répartis sur tout le territoire national. Sans surprise, le centre de Pamandzi demeure celui où il y a plus de placements. Il y en a eu 28.180 en 2023, soit 60% du total des CRA français. C’est davantage qu’en 2021 (26.485) et 2022 (26.020). Le centre est aussi, et de loin, celui où le nombre d’expulsions est le plus élevé avec 24.467. Cela représente environ 80% de tous les départs mis en application par les autorités françaises.
Alors que l’opération Wuambushu avait pour but d’expulser davantage de personnes en situation irrégulière, les services de l’État s’étaient organisés en conséquence, montre le rapport. « Le lancement de l’opération et les interpellations massives qui étaient projetées ont motivé l’ouverture et la création de locaux de rétention administrative. En effet, la loi permet au préfet, si la situation l’exige, de créer des LRA de manière permanente ou provisoire. Cela a notamment donné lieu à deux arrêtés en date du 2 mai 2023 qui modifiaient la capacité d’accueil de deux LRA les faisant passer de douze places chacun à quarante places, impactant ainsi les conditions de rétention », note la Cimade. La MJC de M’tsapéré, par exemple, avait été transformée un temps en LRA. Le recours à des places supplémentaires a cependant vite atteint ses limites avec le blocage des départs vers les Comores.
Un focus est fait également sur l’enfermement des enfants. Le CRA mahorais en concentre 40 fois plus que tous les autres. En 2023, il y en avait 3.262 enfants retenus à Pamandzi, contre 87 dans tout l’Hexagone. La loi Asile et immigration devrait d’ailleurs poser quelques problèmes aux services préfectoraux, puisqu’il sera bientôt interdit de placer des enfants en rétention, la disposition s’appliquant à Mayotte au 1er janvier 2027. Enfin, il est à noter que malgré un nombre plus important de placements au CRA, le nombre de saisines du juge des référés est en nette diminution. Il y en a eu 126 en 2023 (aboutissant à 46 suspensions d’OQTF) contre 204 en 2021 (112 suspensions) et 242 en 2022 (134 suspensions).
La Cimade et ses partenaires renouvellent leur demande de respect des droits des personnes faisant l’objet d’une décision d’éloignement du territoire et/ou d’un placement en rétention.
Lire le rapport ➡️ https://t.co/12nG09w4Lc#RapportRétention #FermerLesCRA
— La Cimade (@lacimade) April 30, 2024
Choléra : trois nouveaux cas détectés selon l’Agence régionale de santé
Le nombre de cas recensés à Mayotte a doublé au cours du week-end des 27 et 28 avril. De treize malades venant de l’extérieur, on est passé à 26 dont maintenant des personnes ayant attrapé la bactérie sur le territoire. Lundi, dans la soirée, l’Agence régionale de santé a indiqué que trois nouveaux patients ont été comptabilisés. Elle ajoute que 220 contacts proches ont été traités et que 2.601 ont été vaccinés (la vaccination est restreinte à l’environnement proche faute de doses suffisantes à l’échelle mondiale). A Koungou, où la majorité des cas ont été recensés, un centre de dépistage a vu le jour dans l’école élémentaire Koungou mairie, de 8h30 à 15h, pendant ces vacances scolaires.
L’ARS recommande à ceux souffrant de diarrhées aqueuses aigües ou d’une déshydratation sévère de s’isoler, d’appeler le 15 et de s’hydrater. C’est d’autant plus souhaitable si vous avez récemment voyagé en Afrique continentale ou aux Comores, où l’épidémie fait rage. La bactérie se transmettant par les matières fécales, il est impératif de bien se laver les mains après avoir été aux toilettes et de boire de l’eau potable.
Concerts de Sexion d’Assaut : un an de prison avec sursis retenu contre Daniel Zaïdani

Le tribunal correctionnel de Mamoudzou a tranché, ce mardi 30 avril. L’ex-président du conseil départemental de Mayotte, Daniel Zaïdani, est condamné à un an de prison avec sursis dans l’affaire des concerts de Sexion d’Assaut en 2012. La peine est assortie d’une privation des droits civils et civiques pendant trois ans et de 25.000 euros d’amende. Il peut perdre ses fonctions de conseiller départemental du canton de Pamandzi s’il ne fait pas appel dans les dix jours.
Le sourire affiché aux côtés de Marine Le Pen, il y a une quinzaine de jours, est désormais crispé. Ce mardi matin, Daniel Zaïdani, ex-président du conseil départemental de Mayotte, a été condamné à un an de prison avec sursis. L’exécution provisoire n’a pas été retenue par le tribunal correctionnel de Mamoudzou, l’élu garde donc son mandat de conseiller départemental du canton de Pamandzi s’il fait appel dans les dix jours suivant sa condamnation. La justice lui reprochait de détournements de fonds publics et des contournements des marchés publics en 2012 et 2013, quand il était à la tête du tout jeune département français (de 2011 à 2015). Il y a d’abord cette série de concerts du groupe de rap Sexion d’Assaut à Madagascar, Comores et Mayotte. L’organisation se fait de manière opaque, sur des deniers publics. « Il fallait organiser une tournée, on s’est assuré qu’ils puissent venir à Mayotte », s’est défendu le Pamandzien, lors de son procès, le mardi 19 mars. A l’époque, une subvention signée avec le producteur des rappeurs, assurait le cachet des trois représentations à hauteur de 45.000 euros. Une autre a servi à financer les billets d’avion. Alain Kamal Martial (voir encadré), alors directeur du service culturel départemental, a imputé l’opération à Daniel Zaïdani, qui est parti à Madagascar à l’époque pour assister au festival à Diego-Suarez.
Deuxième fait qui a suscité l’intérêt des juges, l’organisation d’un foutari au domicile du chef de la collectivité, le 12 août 2012, avec l’argent du contribuable (5.000 euros). Si pendant le ramadan, il était de coutume que le Département organise un repas de rupture du jeûne, il se fait généralement de manière publique avec les représentants des autorités locales. Là, les 200 invités, si certains étaient des notables locaux, avaient le point commun d’être des soutiens de l’élu mahorais. En outre, Catherine Vannier, la présidente du tribunal correctionnel, avait relevé que Saïd Omar Oili, ex-président du conseil général et rival politique de Daniel Zaïdani, avait organisé aussi ce type d’événement chez lui, mais à ses frais. Pour la localisation de la cérémonie, le mis en cause avait souligné que « la seule habitation [du conseil général] disponible était celle à Kani-Kéli ». « C’était beaucoup plus excentré, la grande majorité des personnes se trouvent à Mamoudzou et en Petite-Terre. » Cassandre Morvan, la substitute du procureur de la République, y a vu plutôt une fête financée sur des fonds publics qui n’était rien d’autre qu’un achat de voix électorales. « Ces personnes ont bien été régalées aux frais du conseil départemental », a noté la magistrate.
Un an de prison avec sursis était requis
L’achat de deux véhicules du CD était également visé dans la prévention. Sans passation de marché public, pourtant obligatoire lorsque le montant de l’achat dépasse les 15.000 euros, les deux SUV [pour Sport utility vehicule, en anglais] ont été acquis au sein de la concession Peugeot mahoraise. « Des élus se sont étonnés de ces acquisitions compte-tenu des difficultés du Département », avait souligné la juge Catherine Vannier. Choisis par Alhamid Aboubacar (voir encadré), les deux véhicules ont coûté 39.100 euros pour l’un et 31.600 euros pour l’autre. Outre le fait d’avoir confié l’achat à un collaborateur plutôt que le service « logistique et moyens », il est reproché à l’élu une utilisation non prévue des véhicules. En effet, l’enquête de la section de recherche de la gendarmerie a permis d’établir que des élus utilisaient le parc automobile à des fins privés. Daniel Zaïdani aurait même sollicité à plusieurs reprises un des chauffeurs pour aller chercher sa femme et ses enfants. Tenant compte de l’ancienneté des faits, la substitute du procureur a requis un an d’emprisonnement avec sursis à l’encontre de l’ancien président de la collectivité mahoraise. Elle a demandé aussi qu’il soit privé de ses droits civils et civiques pendant cinq ans et interdit d’exercer toute fonction publique pendant la même durée, ainsi qu’une amende de 40.000 euros.
Le tribunal a suivi le Parquet pour la peine de prison avec sursis. En revanche, la durée de la privation des droits civils et civiques est réduite à trois ans et l’amende à 25.000 euros.
Les deux présumés complices relaxés
Aux côtés de Daniel Zaïdani, Alain Kamal Martial Henry et Alhamid Aboubacar étaient jugés pour complicité, respectivement pour les concerts de Sexion d’Assaut et l’achat des véhicules. L’ex-directeur du service culturel départemental, aujourd’hui représentant du Département de Mayotte au Mozambique, est relaxé. C’est la même chose pour Alhamid Aboubacar, l’ancien collaborateur qui avait supervisé l’achat des deux véhicules.
La présidence du GIP L’Europe à Mayotte confiée à Ben Issa Ousseni
C’était un accord signé entre l’ex-préfet de Mayotte, Jean-François Colombet, et l’ex-président du Département de Mayotte, Soibahadine Ramadani. A partir de 2024 et jusqu’en 2027, la collectivité territoriale récupère la présidence du GIP L’Europe à Mayotte dont le but est d’accompagner les porteurs de projet mahorais dans la recherche de financements européens. Ce lundi matin, Ben Issa Ousseni a mis cette volonté à exécution en prenant officiellement la fonction de président dans les locaux du GIP, à Tsingoni. Une trentaine de personnes, issues du Département, de la préfecture et des contractuels, y assurent le suivi des dossiers, notamment pour la nouvelle programmation 2021-2027. L’autorité de gestion demeure la préfecture, sauf pour le programme Interreg Canal du Mozambique assuré maintenant par le Département.
L’objectif est désormais de pérenniser un directeur à la tête de la structure. Car, depuis l’éviction d’Ali Soula en 2023, Adrachi Velou assurait l’intérim. Il rejoindra bientôt la municipalité de Dembéni.
Le film « Koungou » était en avant-première ce lundi
« J’ai pleuré, même sur des scènes que j’ai jouées », exprime, surpris et touché après diffusion, Jaloud Aboubacar qui incarne l’un des deux personnages principaux, Hakim, dans le film « Koungou ». Ce lundi 29 avril, lui, une partie des autres jeunes passés à l’écran ainsi qu’un premier grand public ont pu découvrir le film lors d’une avant-première. Dans une salle comble, l’équipe technique et l’un des deux réalisateurs, Naftal Dylan, étaient aussi présents. Tous les spectateurs ont applaudi et se sont levés, émus. Même le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, aurait fait une apparition.
« On a tous un Abdel à protéger. On a tous aussi un Isaak à soutenir et à protéger. Et un Hakim à préserver », détaille un des participants du film dans une vidéo des coulisses projetée après ce long-métrage. Un film commandé par la mairie de Koungou qui traite de la délinquance juvénile et surtout, la possibilité de s’en sortir. « Ma fierté c’est aussi d’avoir vu des jeunes de Koungou et de Majicavo tourner le film », réagit dans le même esprit d’optimisme un éducateur de la jeunesse dans la deuxième commune de Mayotte. « Merci, c’est ce Mayotte qu’on a envie de voir », déclare également la responsable communication de l’association Mlezi Maoré, Kassandrah Chanfi. « Souvent on oublie qu’on a besoin de gens pour accompagner la jeunesse », ajoute une autre personne du public.
Le film sortira en salles officiellement au cinéma Alpa Joe, ce mercredi 1er mai. Puis jeudi au cinéma du pôle culturel de Chirongui. Il pourrait aussi être projeté dans plusieurs villes de métropole lors d’une tournée de deux à trois semaines, une fois le visa d’exploitation obtenu par le centre national du cinéma (CNC).
Ladom : des bons voyage sur les vols French Bee et Air Caraïbes
Moins d’un an après la mise en place d’une offre dédiée aux publics Ladom (L’Agence de l’Outre-mer pour la mobilité), le Groupe Dubreuil (French Bee et Air Caraïbes) réitère son action. L’offre commerciale avantageuse avait notamment été proposée pour faciliter la mobilité des résidents d’outre-mer à une période d’inflation générale des prix. Le ministère de l’Intérieur et des Outremer s’était félicité d’une telle démarche. Cette année, sur une période donnée, French Bee, qui opère à La Réunion, et Air Caraïbes abonderont les bons voyage d’aide à la continuité territoriale de Ladom à hauteur de 150 euros. Cette action permettra d’offrir des tarifs plus avantageux aux voyageurs des zones Antilles-Guyane et Réunion desservies par ces compagnies. Ainsi, les résidents d’outre-mer éligibles aux dispositifs « bon voyage grand public » de Ladom pourront s’ils le souhaitent, bénéficier de cette offre additionnelle valable sur 1 A/R pour un départ entre le 25 avril et le 31 juillet 2024 et un retour le 30 juin 2025 au plus tard. Ils devront pour ce faire, une fois leur demande en ligne déposée et validée par Ladom, se rapprocher des compagnies concernées pour l’application de l’offre. En outre, ces mêmes compagnies proposeront sur période donnée, un tarif spécial pour les étudiants de moins de 26 ans qu’ils soient ou non bénéficiaires des dispositifs de Ladom. L’État encourage les actions des acteurs du secteur aérien visant à réduire les prix des billets d’avion et reste engagé à soutenir les Ultramarins dans leurs projets de mobilité.
Une semaine dédiée à l’environnement à Tsingoni
La MEJ (l’espace jeunes) de Tsingoni ainsi que la mairie organisent une semaine dédiée à la propreté de la ville, pour un « Tsingoni sans déchets ». Ce lundi, avait lieu un nettoyage de plusieurs quartiers. Ce mardi, le rendez-vous est donné à 8 heures place de la Mosquée pour le nettoyage de la rivière. Jeudi, la plage et la mangrove Didrioni sont la cible de l’opération et le public est convié à 8 heures place Mariage en face de la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC). Vendredi, de nouveau rendez-vous place de la Mosquée à 8 heures pour une visite et un nettoyage de la retenue collinaire de Combani. Le bilan de cette semaine s’effectuera ce samedi 4 mai autour d’un repas festif dès 9 heures, place Mariage.
Le court-métrage Laka sélectionné pour le prix Unifrance à Cannes
Le court-métrage mahorais « Laka », réalisé par Germain Le Carpentier, a été sélectionné pour le 22ème prix Unifrance, qui se déroule pendant le Festival de Cannes. Unifrance est l’organisme chargé de la promotion du cinéma et de l’audiovisuel français à l’international. Un jury constitué de diffuseurs, d’exploitants et de cinéastes remettra plusieurs prix dans le cadre de ce concours le 23 mai, pendant le festival. « Après un passage très remarqué au Festival international du film de l’océan Indien, cette nouvelle marque un tournant dans l’histoire de notre département. C’est la première fois qu’un film mahorais représentera son territoire et sa culture sur la croisette », déclare l’équipe de production du film dans un communiqué. Le court-métrage sera diffusé dans le programme Outre-mer Tous Courts, le vendredi 3 mai, à 23 heures, sur Martinique la 1ère, puis sera disponible en replay sur la plateforme en ligne de France Télévisions.
La laverie solidaire d’Hajangoua inaugurée ce jeudi
Une laverie solidaire est sur le point d’être inaugurée, ce jeudi 2 mai, au marché couvert d’Hajangoua. Cette initiative de la Communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou (Cadema) vise à mettre en place une alternative afin de limiter le déversement des produits de lavage polluants dans les rivières, où il arrive à certains habitants, souvent vulnérables, de laver leur linge. « Cette installation a par ailleurs pour objectif d’apporter un mieux-être aux populations avec un accès à l’eau et à un lessivage sécurisé », indique la Cadema dans un communiqué. Cette installation doit aussi favoriser le lien entre les habitants et la cohésion sociale. Il s’agit de la deuxième laverie solidaire inaugurée dans la communauté d’agglomération.
Une cérémonie pour les retraités du Département ce mardi
Un pot de départ est organisé pour les retraités de l’année 2022 du conseil départemental de Mayotte. Cet événement aura lieu ce mardi 30 avril à partir de 9 heures dans la salle de cinéma Alpajoe, à Mamoudzou. L’objectif de cette action est d’honorer les agents qui prennent leur retraite et de renforcer la cohésion entre les agents encore en activité. Une cinquantaine d’agents sont conviés pour l’occasion. Le public sera accueilli dès 8 heures et bénéficieront d’une animation musicale (shigoma) de 8h30 à 9h. Des trophées et cadeaux seront remis pendant le reste de la matinée, avant un cocktail le temps du midi.
Course de pneus : 300 jeunes qualifiés à Mamoudzou
La dernière phase de qualification communale de la course de pneus de Mamoudzou s’est tenue ce dimanche, à M’tsapéré. Ils étaient près de 400 participants, jeunes, adultes et seniors, à disputer des circuits de 350 mètres et 1 kilomètre selon les catégories. À l’issue de la course des jeunes, 300 (100 filles et 200 garçons) âgés de 8 à 12 ans se sont qualifiés. Ils composeront la sélection communale lors de la quarantième édition de la course de pneus de Mamoudzou, qui aura lieu le 30 juin 2024.
Les sirènes se feront entendre ce premier jeudi du mois au lieu de mercredi
L’ensemble des sirènes du SAIP (Système d’alerte et d’information des populations) réparties sur les communes de Mayotte concernées, seront déclenchées simultanément depuis le SIDPC (service interministériel de défense et de protection civile) de Mayotte tous les premiers mercredis du mois. Exceptionnellement suite aux directives nationales, le prochain déclenchement des sirènes est prévu pour le jeudi 2 mai, à 12h20.
Une réunion pour les aspirants créateurs d’entreprise à Chirongui
La municipalité de Chirongui, en partenariat avec la BGE (Boutique de gestion espace) Mayotte, organise, ce mardi, à 9 heures, une réunion d’information destinée à toute personne souhaitant créer une entreprise. Le rendez-vous a lieu à l’espace numérique de Poroani. Pour toute information complémentaire, il est possible de contacter Echati Kassim au 06 39 96 57 71 ou Boustoini Nourdine au 06 39 71 81 97.
« Des aspirations légitimes parce qu’elles portent sur la justice »

Quoi de mieux qu’une visite de terrain pour comprendre des situations qui lui sont remontées depuis des années par les maires de Mayotte. David Lisnard, le président de l’Association des maires de France et maire de Cannes (Les Républicains), plaide pour un changement de doctrine au Quai d’Orsay dans le traitement de la question migratoire à Mayotte, où il était, ces dimanche et lundi.
Un conteneur de la métropole pour « donner le sourire aux enfants »

Killian Guibert, professeur d’éducation physique et sportive au collège de Kwalé, à Tsoundzou 1, dans la commune de Mamoudzou, a lancé une cagnotte en ligne pour permettre de faire venir un conteneur de dons depuis la métropole, à destination des enfants. Il espère parvenir à une distribution en décembre maximum.

« En cours d’EPS, je remarque des enfants qui portent des tongs voire de temps en temps pas de chaussures, des vêtements tachés, troués ou toujours les mêmes vêtements… », témoigne Kylian Guibert, professeur d’éducation physique et sportive au collège de Kwalé depuis septembre, à Tsoundzou 1, dans la commune de Mamoudzou. Alors « au lieu de ne rien faire » pendant la période des barrages et l’impossibilité pour lui de se rendre au travail, il lance l’idée de récupérer des dons en métropole et de les acheminer par conteneur à Mayotte. Une idée qu’il avait déjà en tête avant d’arriver sur l’archipel mahorais et qui s’est renforcée en voyant un collègue faire de même fin 2023.
Fin janvier, il met donc en ligne une cagnotte « Pour les enfants de Mayotte » afin de récolter 5.000 euros : 2.000 euros pour l’achat du containeur, 2.000 pour l’acheminement de la métropole vers l’archipel et 1.000 autres pour le transport intra-métropole. Ce jeudi 25 avril, 1.345 euros ont déjà été récoltés.
« Je savais que je n’allais pas être seul », déclare ce porteur de projet. Utilisant le statut de l’association sportive du collège sur les conseils de ses collègues et accord de sa direction pour être plus crédible, cet originaire de Manosque, dans le sud-ouest de la France, se rapproche d’abord de sa famille, ses amis et le directeur d’établissement de son ancien lieu de travail en Seine-et-Marne, pour organiser « de loin » différents points de collecte sur l’Hexagone (Marseille, Manosque, Paris…).
30 mètres-cube de vêtements, fournitures scolaires et de loisirs
Objectif : remplir un containeur de 20 pieds soit environ 30 mètres-cube de vêtements, chaussures, matériel sportif pour le collège à destination des élèves (comme des ballons, des plots, des coupelles voire des tee-shirts que des clubs sportifs n’utiliseraient plus), matériel scolaire, sanitaire (savons, serviettes, serviettes hygiéniques) et de loisirs (livres, jouets, vélos) … « Tout ce qui peut donner le sourire aux enfants et leur servir », résume celui qui signale également qu’il est aussi possible de faire des dons à Mayotte en prenant contact avec lui. « J’irai les chercher avec plaisir. »
Les premiers destinataires seront les enfants, pas seulement les collégiens, de Tsoundzou 1 et Tsoundzou 2. Mais selon ce qui aura été récolté, le jeune homme espère aussi faire des distributions à Tsararano où il habite. Aussi à Hajangua où il a créé du lien avec « 70 gamins » pendant les vacances scolaires de février en organisant, avec un collègue, pour les occuper, des tournois de football et de rugby tous les jours. Une distribution pourrait aussi avoir lieu au lycée de Tsararano et celui des Lumières, à Mamoudzou.
« J’avais dans l’idée que le conteneur partirait en avril de métropole mais avec les démarches je me dis ce sera un envoi en décembre maximum pour distribuer sur l’année 2024, 2025 », détaille celui qui découvre en tant que débutant la procédure avec la préfecture à réaliser pour conférer le statut d’utilité publique à l’association et ainsi convaincre des entreprises de réaliser des dons défiscalisés. Pour cette fois-ci, voire, dans d’autres temporalités si le projet peut, comme Killian Guibert le souhaiterait, devenir pérenne.
Lien de la cagnotte : Pour les enfants de Mayotte – Leetchi.com. Contacts : 07.70.03.02.97 ou solidaritepourmayotte976@gmail.com. Instagram : LesEnfantsDeMayotte