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24/11/08 – Le GTHN reporté

Le quatrième round de négociations entre les délégations française, comorienne et mahoraise du Groupe de travail de haut niveau aurait du avoir lieu ces mercredi 19 et jeudi 20 novembre à Moroni. Il a finalement été "reporté" in extremis. "Il n'est pas opportun de travailler ensemble en ce moment, nous attendons un climat plus serein", annonce la préfecture de Mayotte. Les récentes manifestations à Moroni à l'occasion de la Journée Maore, ainsi que les propos du président Sambi enjoignant la France à ne pas tenir de référendum pour la départementalisation constitueraient ce climat pour le moins impropice à la négociation.

21/11/08 – Indice des prix : +0,5% en octobre

Les prix ont augmentés de 0,5% au mois d'octobre. Cela porte la hausse des prix à la consommation à 4,8% depuis le début de l'année. Les produits alimentaires et boissons n'ont progressé "que" de 1% ce mois-ci, contre 3% le mois dernier. Cela est dû à la diminution des prix des produits céréaliers. Cependant, les produits frais et les viandes et volailles continuent d'augmenter, avec respectivement +2,2% et +2% pour le mois d'octobre. Petite hausse également des prix des produits manufacturés qui ont progressés de 0,7%. Le tabac, quand à lui, a augmenté de 5,9% au mois d'octobre. Seul les prix du poste "audiovisuel, photo et informatique" ont diminué.

21/11/2008 – Politique : Quel indice pour fixer ses indemnités ?

Depuis le 1er janvier 2008, Mayotte a adopté l’identité législative sauf pour 6 matières explicitement citées dans la loi DSIOM du 21 février 2007. Pour les maires nouvellement élus en mars, cela signifie que tous les textes concernant la fonction publique s’appliquent à eux. “Nous nous sommes appuyés sur la réglementation du Code général des collectivités territoriales (CGCT) et notamment sur l’indice brut terminal indiciaire de la fonction publique qui s’appliquent tous les deux à Mayotte”, a indiqué Ibrahim Boinahery, président de l’Association des maires de Mayotte (AMM) avant son envol pour le congrès de l’ACCD’OM en Guyane. D’ailleurs, en vue de l’audience du 4 décembre, l’AMM a consulté le service juridique de l’Association des maires de France pour essayer de contrer l’argumentation de la préfecture.

Les 17 communes sont visées par la requête de la préfecture. Celle-ci, en effet, considère que les maires n’ont pas pris le bon indice pour calculer leurs indemnités. “Ils se sont appuyés sur l’indice de la fonction publique de Métropole. Nous nous basons sur un indice de la fonction publique de Mayotte, ainsi que le prévoit l’article L2570 du CGCT. La loi DSIOM prévoit l’identité législative sauf dans 6 matières et les finances communales font partie de ces 6 spécialités législatives. Le paiement des indemnités des élus relève des finances communales”, argumente Christophe Peyrel, secrétaire général de la préfecture.

Un rattrapage des salaires rapide mais progressif

Ca c’est pour l’argumentation juridique car indirectement vient aussi un argument financier. Pour une commune de moins de 10.000 habitants, le maire toucherait 2.551 € bruts mensuels avec l’indice métropolitain contre 1.438 € bruts mensuels si on se base sur l’indice de Mayotte. “La différence est importante”, reconnaît Christophe Peyrel. Mais pour lui, cette différence de traitement n’est pas faite pour désavantager les élus et par extension les fonctionnaires mahorais. “Nous sommes dans un processus de départementalisation et de rattrapage rapide, mais progressif, y compris dans le secteur privé avec un Smig équivalent”, précise Christophe Peyrel.

Par ailleurs les élus doivent effectuer une bonne gestion de leurs finances et à l’heure actuelle celles-ci ne sont pas au mieux. “Il est normal que les maires et leurs adjoints reçoivent des indemnités vu le temps et les responsabilités énormes qui leur incombent”, reconnaît Christophe Peyrel. Mais il y a une limite qui ne doit pas être dépassée. Le 10 novembre dernier, le préfet Denis Robin s’est entretenu avec les maires à ce sujet. “Tout s’est bien passé, même si nous n’étions pas d’accord sur tout”, a confié le secrétaire général de la préfecture. Reste maintenant à savoir si le tribunal administratif interprétera le litige en faveur des communes ou de la préfecture. Réponse attendue après le 4 décembre.

Faïd Souhaïli

 


 

Des indices très différents

Le salaire d’un fonctionnaire ou l’indemnité des élus sont calculés en fonction d’un indice et des points correspondant à son grade. Ainsi, dans la fonction publique métropolitaine l’indice le plus bas est égal à 290 points. Un point vaut 4,5708 €. Le plus bas salaire est donc de 1.325 € bruts par mois.

Dans la fonction publique de Mayotte, l’indice le plus bas est égal à 1094. Un point vaut 0,8855 €, donc le salaire du fonctionnaire étant à l’échelon le plus bas dans ce cas-là s’élève à 946 €.

L’indemnité du maire s’élève à 55% du montant de l’indice qui lui est appliqué. Les maires mahorais se sont appuyés sur l’indice métropolitain, soit 1015 pour les communes de moins de 10.000 habitants. A 100%, ils toucheraient 4639 €, mais à 55%, cela donne 2551 €.

L’indice mahorais lui est égal à 3022. A 100%, les maires toucheraient 2615 €, mais à 55% cela donne 1438 €.

21/11/2008 – Le diabète, une maladie encore honteuse pour certains

« L’idée reçue à Mayotte est que le diabète est une punition de dieu. On se bat donc pour intégrer ces enfants à l’école et dans une vie professionnelle », explique Joëlle Rastami, présidente du club qui regroupe une vingtaine d’enfants. En effet, le diabète est encore une maladie honteuse à Mayotte. Beaucoup de gens cachent leur maladie pour ne pas subir de railleries, en particulier les enfants qui ne sont pas toujours en mesure de comprendre pourquoi la vie est si injuste avec eux et pas avec les autres.

Pourtant, il suffit de voir cette petite fille de six ans se faire elle-même son injection d’insuline pour comprendre que ces enfants ont grandi plus rapidement que les autres. La maman de la fillette refuse qu’on cite son nom ou qu’on la prenne en photo, de peur qu’on se moque d’elle ou de sa fille. Il n’y a pourtant pas de quoi rire lorsqu’on sait qu’un enfant de moins de huit ans en pleine crise d’hypo ou d’hyperglycémie peut mourir en quelques heures. Il y a encore du chemin à faire à Mayotte !

Pour cette autre maman, Andilati, il a été très difficile d’accepter la maladie de son fils de huit ans, Fayane. « On a découvert sa maladie à l’âge de deux ans, j’ai appris à vivre avec. Au début, je n’ai pas cru les laboratoires de Mayotte. Je suis partie en Métropole et on m’a donné les mêmes résultats. C’était très dur de devoir le piquer pour les contrôles et les injections tous les jours », explique-t-elle. Aujourd’hui, Fayanne part à l’école avec le matériel indispensable à sa vie et sa maman vit beaucoup mieux le fait qu’il soit diabétique.

Comme l’explique Magali Rolin, infirmière, diabétique depuis deux ans, « c’est un coup de masse sur la tête. Il faut apprendre à se réorganiser, à intégrer de nouvelles données. Il faut réapprendre son corps, le comprendre pour pouvoir acquérir une nouvelle liberté ». Mais elle ajoute aussitôt que cela l’empêche de rien faire. « Je suis une diabétique qui ne se prive pas, il n’y a pas d’aliments interdits, il faut juste faire attention. Au début, c’est une contrainte, mais maintenant j’oublie et ça permet à toute la famille de manger équilibré ».

Ne pas faire d’excès, manger varié et faire du sport

Le diabète de type I est celui qui touche les enfants, adolescents et parfois les jeunes adultes comme Magali. On ne connaît pas son origine donc rien ne peut être fait pour le prévenir. Cependant il y a des signes précurseurs qui peuvent mettre la puce à l’oreille. Ainsi, si une personne urine beaucoup, boit beaucoup et ressent de la fatigue, il est plus que conseillé de faire un contrôle de glycémie (une petite piqûre au bout du doigt). Toutefois, il est possible d’éviter les autres types de diabète en respectant les bases de la bonne nutrition. En résumé, il ne faut jamais faire d’excès, manger varié et faire du sport.

D’ailleurs, lors de cette journée, plusieurs activités sportives ont été mises en place et animées par cinq sportifs de bon niveau qui ont, à l’issue de cette journée, parrainé chacun deux enfants afin « d’offrir un accompagnement à ces enfants », indique Joëlle Rastami. Ainsi, nombreux sont les enfants qui ont pu faire du saut de haie, du javelot et du foot.

Par ailleurs, un stand proposait de nombreux fascicules d’information sur cette maladie encore trop méconnue et le public pouvait effectuer des contrôles de glycémie à l’aide d’un appareil qui lit les informations contenues dans notre sang.

L’opération prend 30 secondes. On se pique un doigt, on dépose une goutte de sang sur une bandelette qu’on insère dans la machine, et l’on sait si l’on est en hyper ou hypoglycémie.

Cela à l’air anodin, mais c’est à geste que les jeunes diabétiques doivent leur salut car c’est ce taux de glycémie qui leur indique comment réagir. Ils doivent répéter ce geste plutôt désagréable six à huit fois par jour, en plus des quatre injections d’insuline. Ces enfants, du fait de leur maladie, sont obligés d’être plus autonomes, ce qu’ils apprennent auprès de l’association.

Le club espère que cette journée aura contribué à changer les mentalités, à exposer cette maladie aux non-diabétiques et que cela pourra faire changer les choses. Céline Boulineau, infirmière et membre du club, explique qu’en Métropole les traitements ont beaucoup évolué, ce qui n’est pas le cas à Mayotte. « On attend les progrès », soupire-t-elle.

Julie Baron

21/11/2008 – « Arrêtons le massacre. Boire ou conduire, il faut choisir »

« Ahmed avait trop bu, pourtant il a choisi de prendre la route. » Un spot de 30 secondes, deux jeunes qui zigzaguent sur leur scooter, des flash-back d’un voulé où l’on voit le conducteur du scooter vidant une canette de bière, et soudain l’accident, le jeune homme étendu à côté du véhicule renversé, sa copine en pleurs sur le corps. Sous cette dernière image, on peut lire que de 2006 à 2007, le nombre d’accidents de la route causés par l’alcool est passé de 9 à 20%. S’ensuit un constat sans appel : « Arrêtons le massacre. Boire ou conduire, il faut choisir. »

Le spot ressemble en tout point à ceux que l’on peut voir régulièrement sur nos écrans de télévision : rapide, violent, un message clair. La particularité de celui-ci, c’est qu’il est écrit, tourné et réalisé par des élèves du collège de Kani-Kéli. Un spot 100% mahorais destiné aux Mahorais, qui sera diffusé en français, shimaore et kibushi sur RFO, dans le cadre de la Semaine de la prévention routière, en même temps qu’un autre clip du même genre, qui montre comment, victime d’un chauffeur ivre, une petite fille terminera sa vie en fauteuil roulant.

A l’origine de ces créations, un appel à projets lancé par la préfecture en mars dernier, pour sensibiliser les jeunes. Correspondant pour la sécurité routière au collège de Kani-Kéli, Antonio Da Silva Melendo travaille sur le projet avec sa classe de 3e7 qui propose plusieurs idées, dont des clips réalisés par les élèves avec l’objectif, en plus de la sensibilisation, de leur faire découvrir le monde de l’audiovisuel et les métiers existants. La préfecture valide leur projet et les élèves se mettent au travail, sous la houlette de M. Da Silva Melendo et Mlle Valérie Calles, pour aboutir à la rédaction de cinq scénarii.

Avec ce beau projet, ils ont tous gagné en assurance

Les enseignants se mettent à la recherche d’une société de production audiovisuelle qui se chargera de la partie technique. Le choix s’arrête sur Clap, grand spécialiste du travail avec les jeunes. Les collégiens rencontrent donc Mickaël Guez, directeur de Clap, qui les aide à retravailler les scénarii. Il est décidé que d’eux d’entre eux seront réalisés pour la Semaine de la sécurité. Si le travail est concluant, ils tourneront les trois autres.

Enseignants et collégiens ont sacrifié leurs vacances de la Toussaint au tournage des deux spots. Pendant une semaine, ils travaillent tous les jours de 7h à 17h. La voiture du collège permet à Antonio et Valérie d’aller chercher et de ramener les élèves à leur domicile. Vacances ou tournage ? Pour les élèves le choix est unanime : « tournage ! D’habitude pendant les vacances on ne fait rien, on regarde la télé toute la journée, là on a fait plein de choses, c’est nous qui avons travaillé pour la télé ! » Les jeunes sont d’ailleurs impatients de voir leurs créations diffusées sur RFO, pour faire découvrir leur travail à leurs parents, parfois étonnés et méfiants de les voir travailler pour le collège pendant les vacances.

Mardi, à la veille de la grande journée de la sécurité à M’gombani, la 3e7 découvrait ses œuvres avec la réalisatrice de Clap Gaëlle, l’occasion de voir avec elle toute la procédure de réalisation, les métiers liés à l’audiovisuel et les parcours d’études qui y amènent. L’expérience aura peut-être suscité quelques vocations. Certains ont préféré jouer, d’autres manier la caméra, ils sont en tout cas tous impatients de tourner le troisième spot demandé par la préfecture, visiblement satisfaite du résultat.

Le lendemain, la moitié de la classe présentait son travail à la MJC de M’gombani où les spots ont connu un fort succès. Très fières, quelques filles de la classe sont intervenues en direct sur RFO Radio pour expliquer leur démarche. Comme tous l’ont fait remarquer, le tournage aura eu comme premier effet de leur faire gagner en assurance.

Hélène Ferkatadji

 


 

La 3e7 de Kani-Kéli, une classe qui se bouge

Ce n’est pas la première fois que les élèves de la 3e7 du collège de Kani-Kéli font parler d’eux. Il y a un mois, ils recevaient dans leur établissement une écrivain (MH n°399), Véronique Massenot, avec qui ils ont travaillé par correspondance toute l’année précédente, un projet mis en place par leurs professeurs d’espagnol et d’histoire, Valérie Calles et Antonio Da Silva Melendo, déjà eux. « C’est une classe très dynamique », observent les deux enseignants, « et très engagée dans ses projets. Ils sont tous venus tous les jours des vacances pour le tournage. La préparation du projet s’est faite sur des après-midi où ils n’ont pas cours et ils étaient tous toujours présents. »

Avec ce tournage les élèves ont affirmé avoir gagné en assurance, pour preuve la semaine dernière, une élève a téléphoné à l’association des Naturalistes pour demander un transport afin que ses camarades et elle-même puissent se rendre à la conférence de l’historien Jean Martin à Mamoudzou. N’ayant pas la possibilité de les satisfaire, les Naturalistes ont donc importé la conférence au collège afin qu’elle profite à toute la classe. Enfin, pour ne pas rester inactifs entre deux projets, les 3e7 travaillent également à la rédaction d’un article pour le journal réalisé pour la semaine de la presse, Soma.

21/11/08 – Indice des prix : +0,5% en octobre

Les prix ont augmentés de 0,5% au mois d'octobre. Cela porte la hausse des prix à la consommation à 4,8% depuis le début de l'année. Les produits alimentaires et boissons n'ont progressé "que" de 1% ce mois-ci, contre 3% le mois dernier. Cela est dû à la diminution des prix des produits céréaliers. Cependant, les produits frais et les viandes et volailles continuent d'augmenter, avec respectivement +2,2% et +2% pour le mois d'octobre. Petite hausse également des prix des produits manufacturés qui ont progressés de 0,7%. Le tabac, quand à lui, a augmenté de 5,9% au mois d'octobre. Seul les prix du poste "audiovisuel, photo et informatique" ont diminué.

21/11/2008 – Politique : Quel indice pour fixer ses indemnités ?

Depuis le 1er janvier 2008, Mayotte a adopté l’identité législative sauf pour 6 matières explicitement citées dans la loi DSIOM du 21 février 2007. Pour les maires nouvellement élus en mars, cela signifie que tous les textes concernant la fonction publique s’appliquent à eux. “Nous nous sommes appuyés sur la réglementation du Code général des collectivités territoriales (CGCT) et notamment sur l’indice brut terminal indiciaire de la fonction publique qui s’appliquent tous les deux à Mayotte”, a indiqué Ibrahim Boinahery, président de l’Association des maires de Mayotte (AMM) avant son envol pour le congrès de l’ACCD’OM en Guyane. D’ailleurs, en vue de l’audience du 4 décembre, l’AMM a consulté le service juridique de l’Association des maires de France pour essayer de contrer l’argumentation de la préfecture.

Les 17 communes sont visées par la requête de la préfecture. Celle-ci, en effet, considère que les maires n’ont pas pris le bon indice pour calculer leurs indemnités. “Ils se sont appuyés sur l’indice de la fonction publique de Métropole. Nous nous basons sur un indice de la fonction publique de Mayotte, ainsi que le prévoit l’article L2570 du CGCT. La loi DSIOM prévoit l’identité législative sauf dans 6 matières et les finances communales font partie de ces 6 spécialités législatives. Le paiement des indemnités des élus relève des finances communales”, argumente Christophe Peyrel, secrétaire général de la préfecture.

Un rattrapage des salaires rapide mais progressif

Ca c’est pour l’argumentation juridique car indirectement vient aussi un argument financier. Pour une commune de moins de 10.000 habitants, le maire toucherait 2.551 € bruts mensuels avec l’indice métropolitain contre 1.438 € bruts mensuels si on se base sur l’indice de Mayotte. “La différence est importante”, reconnaît Christophe Peyrel. Mais pour lui, cette différence de traitement n’est pas faite pour désavantager les élus et par extension les fonctionnaires mahorais. “Nous sommes dans un processus de départementalisation et de rattrapage rapide, mais progressif, y compris dans le secteur privé avec un Smig équivalent”, précise Christophe Peyrel.

Par ailleurs les élus doivent effectuer une bonne gestion de leurs finances et à l’heure actuelle celles-ci ne sont pas au mieux. “Il est normal que les maires et leurs adjoints reçoivent des indemnités vu le temps et les responsabilités énormes qui leur incombent”, reconnaît Christophe Peyrel. Mais il y a une limite qui ne doit pas être dépassée. Le 10 novembre dernier, le préfet Denis Robin s’est entretenu avec les maires à ce sujet. “Tout s’est bien passé, même si nous n’étions pas d’accord sur tout”, a confié le secrétaire général de la préfecture. Reste maintenant à savoir si le tribunal administratif interprétera le litige en faveur des communes ou de la préfecture. Réponse attendue après le 4 décembre.

Faïd Souhaïli

 


 

Des indices très différents

Le salaire d’un fonctionnaire ou l’indemnité des élus sont calculés en fonction d’un indice et des points correspondant à son grade. Ainsi, dans la fonction publique métropolitaine l’indice le plus bas est égal à 290 points. Un point vaut 4,5708 €. Le plus bas salaire est donc de 1.325 € bruts par mois.

Dans la fonction publique de Mayotte, l’indice le plus bas est égal à 1094. Un point vaut 0,8855 €, donc le salaire du fonctionnaire étant à l’échelon le plus bas dans ce cas-là s’élève à 946 €.

L’indemnité du maire s’élève à 55% du montant de l’indice qui lui est appliqué. Les maires mahorais se sont appuyés sur l’indice métropolitain, soit 1015 pour les communes de moins de 10.000 habitants. A 100%, ils toucheraient 4639 €, mais à 55%, cela donne 2551 €.

L’indice mahorais lui est égal à 3022. A 100%, les maires toucheraient 2615 €, mais à 55% cela donne 1438 €.

21/11/2008 – Le diabète, une maladie encore honteuse pour certains

« L’idée reçue à Mayotte est que le diabète est une punition de dieu. On se bat donc pour intégrer ces enfants à l’école et dans une vie professionnelle », explique Joëlle Rastami, présidente du club qui regroupe une vingtaine d’enfants. En effet, le diabète est encore une maladie honteuse à Mayotte. Beaucoup de gens cachent leur maladie pour ne pas subir de railleries, en particulier les enfants qui ne sont pas toujours en mesure de comprendre pourquoi la vie est si injuste avec eux et pas avec les autres.

Pourtant, il suffit de voir cette petite fille de six ans se faire elle-même son injection d’insuline pour comprendre que ces enfants ont grandi plus rapidement que les autres. La maman de la fillette refuse qu’on cite son nom ou qu’on la prenne en photo, de peur qu’on se moque d’elle ou de sa fille. Il n’y a pourtant pas de quoi rire lorsqu’on sait qu’un enfant de moins de huit ans en pleine crise d’hypo ou d’hyperglycémie peut mourir en quelques heures. Il y a encore du chemin à faire à Mayotte !

Pour cette autre maman, Andilati, il a été très difficile d’accepter la maladie de son fils de huit ans, Fayane. « On a découvert sa maladie à l’âge de deux ans, j’ai appris à vivre avec. Au début, je n’ai pas cru les laboratoires de Mayotte. Je suis partie en Métropole et on m’a donné les mêmes résultats. C’était très dur de devoir le piquer pour les contrôles et les injections tous les jours », explique-t-elle. Aujourd’hui, Fayanne part à l’école avec le matériel indispensable à sa vie et sa maman vit beaucoup mieux le fait qu’il soit diabétique.

Comme l’explique Magali Rolin, infirmière, diabétique depuis deux ans, « c’est un coup de masse sur la tête. Il faut apprendre à se réorganiser, à intégrer de nouvelles données. Il faut réapprendre son corps, le comprendre pour pouvoir acquérir une nouvelle liberté ». Mais elle ajoute aussitôt que cela l’empêche de rien faire. « Je suis une diabétique qui ne se prive pas, il n’y a pas d’aliments interdits, il faut juste faire attention. Au début, c’est une contrainte, mais maintenant j’oublie et ça permet à toute la famille de manger équilibré ».

Ne pas faire d’excès, manger varié et faire du sport

Le diabète de type I est celui qui touche les enfants, adolescents et parfois les jeunes adultes comme Magali. On ne connaît pas son origine donc rien ne peut être fait pour le prévenir. Cependant il y a des signes précurseurs qui peuvent mettre la puce à l’oreille. Ainsi, si une personne urine beaucoup, boit beaucoup et ressent de la fatigue, il est plus que conseillé de faire un contrôle de glycémie (une petite piqûre au bout du doigt). Toutefois, il est possible d’éviter les autres types de diabète en respectant les bases de la bonne nutrition. En résumé, il ne faut jamais faire d’excès, manger varié et faire du sport.

D’ailleurs, lors de cette journée, plusieurs activités sportives ont été mises en place et animées par cinq sportifs de bon niveau qui ont, à l’issue de cette journée, parrainé chacun deux enfants afin « d’offrir un accompagnement à ces enfants », indique Joëlle Rastami. Ainsi, nombreux sont les enfants qui ont pu faire du saut de haie, du javelot et du foot.

Par ailleurs, un stand proposait de nombreux fascicules d’information sur cette maladie encore trop méconnue et le public pouvait effectuer des contrôles de glycémie à l’aide d’un appareil qui lit les informations contenues dans notre sang.

L’opération prend 30 secondes. On se pique un doigt, on dépose une goutte de sang sur une bandelette qu’on insère dans la machine, et l’on sait si l’on est en hyper ou hypoglycémie.

Cela à l’air anodin, mais c’est à geste que les jeunes diabétiques doivent leur salut car c’est ce taux de glycémie qui leur indique comment réagir. Ils doivent répéter ce geste plutôt désagréable six à huit fois par jour, en plus des quatre injections d’insuline. Ces enfants, du fait de leur maladie, sont obligés d’être plus autonomes, ce qu’ils apprennent auprès de l’association.

Le club espère que cette journée aura contribué à changer les mentalités, à exposer cette maladie aux non-diabétiques et que cela pourra faire changer les choses. Céline Boulineau, infirmière et membre du club, explique qu’en Métropole les traitements ont beaucoup évolué, ce qui n’est pas le cas à Mayotte. « On attend les progrès », soupire-t-elle.

Julie Baron

21/11/2008 – « Arrêtons le massacre. Boire ou conduire, il faut choisir »

« Ahmed avait trop bu, pourtant il a choisi de prendre la route. » Un spot de 30 secondes, deux jeunes qui zigzaguent sur leur scooter, des flash-back d’un voulé où l’on voit le conducteur du scooter vidant une canette de bière, et soudain l’accident, le jeune homme étendu à côté du véhicule renversé, sa copine en pleurs sur le corps. Sous cette dernière image, on peut lire que de 2006 à 2007, le nombre d’accidents de la route causés par l’alcool est passé de 9 à 20%. S’ensuit un constat sans appel : « Arrêtons le massacre. Boire ou conduire, il faut choisir. »

Le spot ressemble en tout point à ceux que l’on peut voir régulièrement sur nos écrans de télévision : rapide, violent, un message clair. La particularité de celui-ci, c’est qu’il est écrit, tourné et réalisé par des élèves du collège de Kani-Kéli. Un spot 100% mahorais destiné aux Mahorais, qui sera diffusé en français, shimaore et kibushi sur RFO, dans le cadre de la Semaine de la prévention routière, en même temps qu’un autre clip du même genre, qui montre comment, victime d’un chauffeur ivre, une petite fille terminera sa vie en fauteuil roulant.

A l’origine de ces créations, un appel à projets lancé par la préfecture en mars dernier, pour sensibiliser les jeunes. Correspondant pour la sécurité routière au collège de Kani-Kéli, Antonio Da Silva Melendo travaille sur le projet avec sa classe de 3e7 qui propose plusieurs idées, dont des clips réalisés par les élèves avec l’objectif, en plus de la sensibilisation, de leur faire découvrir le monde de l’audiovisuel et les métiers existants. La préfecture valide leur projet et les élèves se mettent au travail, sous la houlette de M. Da Silva Melendo et Mlle Valérie Calles, pour aboutir à la rédaction de cinq scénarii.

Avec ce beau projet, ils ont tous gagné en assurance

Les enseignants se mettent à la recherche d’une société de production audiovisuelle qui se chargera de la partie technique. Le choix s’arrête sur Clap, grand spécialiste du travail avec les jeunes. Les collégiens rencontrent donc Mickaël Guez, directeur de Clap, qui les aide à retravailler les scénarii. Il est décidé que d’eux d’entre eux seront réalisés pour la Semaine de la sécurité. Si le travail est concluant, ils tourneront les trois autres.

Enseignants et collégiens ont sacrifié leurs vacances de la Toussaint au tournage des deux spots. Pendant une semaine, ils travaillent tous les jours de 7h à 17h. La voiture du collège permet à Antonio et Valérie d’aller chercher et de ramener les élèves à leur domicile. Vacances ou tournage ? Pour les élèves le choix est unanime : « tournage ! D’habitude pendant les vacances on ne fait rien, on regarde la télé toute la journée, là on a fait plein de choses, c’est nous qui avons travaillé pour la télé ! » Les jeunes sont d’ailleurs impatients de voir leurs créations diffusées sur RFO, pour faire découvrir leur travail à leurs parents, parfois étonnés et méfiants de les voir travailler pour le collège pendant les vacances.

Mardi, à la veille de la grande journée de la sécurité à M’gombani, la 3e7 découvrait ses œuvres avec la réalisatrice de Clap Gaëlle, l’occasion de voir avec elle toute la procédure de réalisation, les métiers liés à l’audiovisuel et les parcours d’études qui y amènent. L’expérience aura peut-être suscité quelques vocations. Certains ont préféré jouer, d’autres manier la caméra, ils sont en tout cas tous impatients de tourner le troisième spot demandé par la préfecture, visiblement satisfaite du résultat.

Le lendemain, la moitié de la classe présentait son travail à la MJC de M’gombani où les spots ont connu un fort succès. Très fières, quelques filles de la classe sont intervenues en direct sur RFO Radio pour expliquer leur démarche. Comme tous l’ont fait remarquer, le tournage aura eu comme premier effet de leur faire gagner en assurance.

Hélène Ferkatadji

 


 

La 3e7 de Kani-Kéli, une classe qui se bouge

Ce n’est pas la première fois que les élèves de la 3e7 du collège de Kani-Kéli font parler d’eux. Il y a un mois, ils recevaient dans leur établissement une écrivain (MH n°399), Véronique Massenot, avec qui ils ont travaillé par correspondance toute l’année précédente, un projet mis en place par leurs professeurs d’espagnol et d’histoire, Valérie Calles et Antonio Da Silva Melendo, déjà eux. « C’est une classe très dynamique », observent les deux enseignants, « et très engagée dans ses projets. Ils sont tous venus tous les jours des vacances pour le tournage. La préparation du projet s’est faite sur des après-midi où ils n’ont pas cours et ils étaient tous toujours présents. »

Avec ce tournage les élèves ont affirmé avoir gagné en assurance, pour preuve la semaine dernière, une élève a téléphoné à l’association des Naturalistes pour demander un transport afin que ses camarades et elle-même puissent se rendre à la conférence de l’historien Jean Martin à Mamoudzou. N’ayant pas la possibilité de les satisfaire, les Naturalistes ont donc importé la conférence au collège afin qu’elle profite à toute la classe. Enfin, pour ne pas rester inactifs entre deux projets, les 3e7 travaillent également à la rédaction d’un article pour le journal réalisé pour la semaine de la presse, Soma.

UNE Mayotte Hebdo N°405 – Vendredi 21 novembre 2008

UNE Mayotte Hebdo N°405 - Vendredi 21 novembre 2008 Gestion des déchets

Les ordures à nos portes

 > Evénement – 10ème conférence des EPL
 > Politique – Rififi dans la paye des élus
 > Sport – Foudre rêve d'un 8ème tour

 

20/11/08 – Air Austral s’accroche à ses prix

La compagnie régionale a "une posture idéologique et complètement fermée" sur la question du prix des billets d'avion, a déclaré vendredi, le délégué interministériel français, relate le JIR. Le délégué interministériel Patrick Karam a affirmé vendredi qu'il sentait "enfin une éclaircie" pour la baisse des prix des billets d'avion entre la métropole et les départements d'outre-mer de la part des compagnies aériennes, sauf pour Air Austral, qui dessert La Réunion et Mayotte. "Je sens enfin une éclaircie sauf peut-être Air Austral, qui a une posture idéologique et complètement fermée sur cette question". Le délégué interministériel a présenté récemment avec le secrétaire d'État à l'Outremer, Yves Jégo, aux quatre compagnies aériennes desservant les Dom (Air France, Corsair, Air Caraïbes et Air Austral) un projet de convention destiné à faire baisser le prix des billets. Les choses sont en bonne voie selon lui avec Air France, Corsair et Air Caraïbes. Reste donc à surmonter les réticences d'Air Austral car la convention doit être signée par toutes les compagnies.

"Une compagnie financée par le conseil général et régional n'est pas seulement là pour faire des bénéfices mais là aussi pour assurer une vraie continuité territoriale, au service des Réunionnais", a-t-il déclaré. M. Karam a rappelé que la baisse du prix des billets d'avion entre la métropole et l'outre-mer était "un engagement" pris dès 2006 par Nicolas Sarkozy.

20/11/08 – Air Austral s’accroche à ses prix

La compagnie régionale a "une posture idéologique et complètement fermée" sur la question du prix des billets d'avion, a déclaré vendredi, le délégué interministériel français, relate le JIR. Le délégué interministériel Patrick Karam a affirmé vendredi qu'il sentait "enfin une éclaircie" pour la baisse des prix des billets d'avion entre la métropole et les départements d'outre-mer de la part des compagnies aériennes, sauf pour Air Austral, qui dessert La Réunion et Mayotte. "Je sens enfin une éclaircie sauf peut-être Air Austral, qui a une posture idéologique et complètement fermée sur cette question". Le délégué interministériel a présenté récemment avec le secrétaire d'État à l'Outremer, Yves Jégo, aux quatre compagnies aériennes desservant les Dom (Air France, Corsair, Air Caraïbes et Air Austral) un projet de convention destiné à faire baisser le prix des billets. Les choses sont en bonne voie selon lui avec Air France, Corsair et Air Caraïbes. Reste donc à surmonter les réticences d'Air Austral car la convention doit être signée par toutes les compagnies.

"Une compagnie financée par le conseil général et régional n'est pas seulement là pour faire des bénéfices mais là aussi pour assurer une vraie continuité territoriale, au service des Réunionnais", a-t-il déclaré. M. Karam a rappelé que la baisse du prix des billets d'avion entre la métropole et l'outre-mer était "un engagement" pris dès 2006 par Nicolas Sarkozy.

19/11/08 – Les reconduites à la frontière suspendues

Les reconduites à la frontière d'immigrés clandestins comoriens sont suspendues à Mayotte depuis le 7 novembre à la suite du refus des autorités comoriennes de continuer à accueillir leurs ressortissants, selon le correspondant de l'AFP. L'arrêté préfectoral de reconduite à la frontière en vigueur dans la collectivité départementale reste cependant valable et les procédures habituelles de lutte contre l'immigration clandestine continuent de s'appliquer. Les clandestins interceptés à leur arrivée en kwassa-kwassa sont conduits au centre de rétention de Pamandzi, dont la capacité n'est que de 60 places. Selon une lettre d'information locale, 143 personnes y étaient retenues lundi 10 novembre, dont une vingtaine d'enfants. Après cinq jours de rétention, les clandestins doivent être reconduits à la frontière. Mais comme l'île autonome d'Anjouan, d'où la plupart proviennent, a de nouveau suspendu les liaisons aériennes et maritimes, la police aux frontières les relâche et ils disparaissent aussitôt dans la nature. Les passeurs sont pour leur part arrêtés, jugés et condamnés à la prison pour mise en danger de la vie d'autrui.

19/11/08 – Les reconduites à la frontière suspendues

Les reconduites à la frontière d'immigrés clandestins comoriens sont suspendues à Mayotte depuis le 7 novembre à la suite du refus des autorités comoriennes de continuer à accueillir leurs ressortissants, selon le correspondant de l'AFP. L'arrêté préfectoral de reconduite à la frontière en vigueur dans la collectivité départementale reste cependant valable et les procédures habituelles de lutte contre l'immigration clandestine continuent de s'appliquer. Les clandestins interceptés à leur arrivée en kwassa-kwassa sont conduits au centre de rétention de Pamandzi, dont la capacité n'est que de 60 places. Selon une lettre d'information locale, 143 personnes y étaient retenues lundi 10 novembre, dont une vingtaine d'enfants. Après cinq jours de rétention, les clandestins doivent être reconduits à la frontière. Mais comme l'île autonome d'Anjouan, d'où la plupart proviennent, a de nouveau suspendu les liaisons aériennes et maritimes, la police aux frontières les relâche et ils disparaissent aussitôt dans la nature. Les passeurs sont pour leur part arrêtés, jugés et condamnés à la prison pour mise en danger de la vie d'autrui.

18/11/08 – Forte hausse du tourisme à Mayotte

L'Insee a publié son enquête sur les flux touristiques sur l'île en 2007 et le constat est clair : Mayotte a battu son propre record. Il y a eu l'an dernier 40.672 touristes, dépassant ainsi les chiffres de 2005 (38.763 visiteurs). La hausse la plus impressionnante concerne le tourisme d'agrément qui a fait un bond de 79% entre 2006 et 2007. Cette hausse est attribuée au chikungunya qui avait frappé l'île en 2006, privant le lagon de visiteurs venus découvrir Mayotte. Le tourisme d'affaires et le tourisme affinitaire augmentent également mais la hausse est moindre, respectivement +25% et +18%. Cela met aujourd'hui les trois formes de tourisme sur un pied d'égalité. Un autre constat, relativement alarmant pour le milieu hôtelier, est que près de la moitié des touristes de 2007 ont dit avoir résidé principalement chez des parents ou amis durant leur séjour, privant dans le même temps les hôtels de clients.

Cependant, si les hôtels vivent une faible diminution de fréquentation, ce n'est pas le cas des gîtes et des locations meublées qui ont vu le nombre de clients doubler l'an dernier. Aussi, il a été noté que 45% des visiteurs sont résidents à la Réunion. Les métropolitains ne sont pas en reste puisqu'ils constituent 38% des touristes. Enfin, il faut souligner que 45% des gens qui ont visité Mayotte en 2007 posaient le pied sur l'île pour la première fois. Ces visiteurs de 2007 sont restés en moyenne une vingtaine de jours, autant qu'en 2006 mais plus qu'en 2005 (16 jours en moyenne). Il faut par ailleurs noter les différences de durée du séjour entre les trois types de tourisme puisque les touristes d'agrément et ceux venus visiter leur famille ou amis restent en moyenne une dizaine de jours de plus que ceux venus pour affaires.

17/11/08 – Une grève générale jeudi ?

Suivant le mouvement national, les syndicats enseignants du primaire, du secondaire et des personnels non enseignants appellent à la mobilisation le jeudi 20 novembre. Dans la liste des revendications, outre les demandes de l'intersyndicale du primaire encore non satisfaites, la suppression des bonifications des retraites outremer, la réforme des lycées, la suppression des Rased, les nouveaux dispositifs de mutations, ainsi que la dégradation du pouvoir d'achat et les suppressions de postes dans le servie public. "Nous appelons tous nos collègues du service public à se mettre en grève ce même jour contre les attaques du gouvernement. Nous sommes tous touchés par la dégradation du pouvoir d'achat", précise l'appel à la grève signé par les syndicats SE CGT Ma, Sud Education, Sima Snudi FO, SE Unsa, Snes FSU, Snuipp FSU, Snuep FSU, Snep FSU, Scden CGT, SN FO LC, Spasen-FO. Le rassemblement est prévu place mariage à partir de 8h30.

14/11/08 – Une conférence sur la colonisation

A l'initiative des Naturalistes de Mayotte, le professeur Jean Martin, spécialiste de l'histoire de Mayotte et des Comores, donne une conférence ce vendredi à 17h30 à la salle de cinéma de Mamoudzou sur le thème "Les débuts de la colonisation dans l'archipel des Comores". Vers 1840, la France, l'Angleterre et Zanzibar s'intéressent à l'archipel des Comores. A Mayotte, le sultan Andriansouli, contesté à l'intérieur comme à l'extérieur, se place en 1841 sous la protection de la France qui prend officiellement possession de l'île en 1843. De leur côté, les Anglais envisagent de s'installer à Anjouan. Dans les deux autres îles, l'influence française passe par deux puissants colons : Lambert à Mohéli, Humblot en Grande Comore. La France s'installe durablement dans l'archipel à partir de 1886 en signant un premier traité de protectorat avec les différents souverains des trois îles. En 1912 l'ensemble de l'archipel devient colonie française, sous la dépendance de Madagascar.

Historien, spécialiste reconnu d'histoire coloniale, professeur des Universités, Jean Martin est le grand spécialiste de l'histoire de Mayotte et des Comores au XIXe siècle. C'est la première fois depuis de longues années qu'il revient à Mayotte pour une conférence. Il est notamment l'auteur de l'ouvrage : "Comores, quatre îles entre pirates et planteurs, fin XVIIIe-1912" (L'Harmattan, 1983).

14/11/08 – Changement de plaques d’immatriculation l’an prochain

Dès le 1er janvier 2009, les voitures neuves porteront des plaques d'immatriculations elles aussi toutes neuves et qui seront attribuées au véhicule durant toute la vie de celui-ci. Ces nouvelles plaques rendront le système d'immatriculation plus simple, plus sûr et plus performant, selon le Gouvernement. Pour les voitures d'occasion, le changement commencera le 1er mars 2009 et aucune date butoir n'est posée. Seul un changement de propriétaire après le 1er mars permettra de donner une nouvelle identité aux véhicules.

Les nouvelles plaques comporteront sept caractères : deux lettres, un tiret, trois chiffres, un tiret et deux lettres. Le coin à droite sera destiné à accueillir le logo de la région du propriétaire qui pourra ainsi afficher ses racines.

14/11/08 – Chakires en concert au M’biwi Café

Après six ans d'absence sur l'île, Chakires revient avec dans ses bagages son "best of", une compil de ses trois premiers albums. Le troubadour s'est produit en concert ces lundi 10 et mercredi 12 novembre au Caribou et au Moana. Son dernier show est prévu ce samedi 15 au M'biwi Café.

De son vrai nom Sakira Issoufo M'dziani, Chakires, la quarantaine, est né à Diego Suarez de parents grand-comoriens et n'a eu de cesse, pendant sa carrière, de mélanger les styles pour que sa musique représente parfaitement le concept du "Baswar", nom de son deuxième album, qui mêle rythmes bantous, swahilis et arabes, ponctués d'harmonies européennes.

Cet autodidacte a commencé sa carrière tout jeune, au milieu des années 80, à Moroni. Il fait sa première scène en 1987 dans le cadre d'une association musicale. Il débarque à Mayotte en 1994 pour continuer dans la musique et rencontre de nombreux musiciens avec qui il fonde une formation acoustique : Chakires et Oulanga.

En 1999, il sort son premier album, "Al Kamar". "A l'époque, on a bénéficié de beaucoup d'opportunités, notamment grâce au Centre mahorais d'animation culturelle (Cmac, devenu depuis 2002 le Service culturel). Nous avons notamment joué pour les 10 ans de RFO, les 20 ans d'Air Austral. On a fait pas mal de choses. Puis les choses se sont dégradées. Plusieurs musiciens clé sont partis, la plupart étant des salariés sous contrats. De plus, il y a eu des pressions politiques", explique l'artiste.

Trois albums et un "best of"

En effet, en 2002 il va participer à un festival aux Seychelles où on lui demande de rester pour un concours qui a lieu trois semaines plus tard. Il doit représenter les Comores alors qu'il réside toujours à Mayotte en tant qu'artiste. "Les gens n'ont pas aimé que je représente les Comores alors que Mayotte n'était pas représentée. J'ai pas supporté, alors je suis retourné à Moroni".

C'est justement à Moroni que sa carrière fait à nouveau un bond. En 2003, il participe à une audition de présélection pour participer à un festival de l'océan Indien lors duquel il recevra le prix "Jeune découverte" à l'île Maurice. "J'ai rencontré un manager qui m'a proposé de faire quelques dates, notamment au Portugal pour le Festival musiques du Sud, puis en Hollande et en Allemagne où je suis resté deux mois". Il rentre ensuite à Moroni où il enregistre son deuxième album, "Baswar", en 2004, puis le troisième, "Comment tu vois", en 2006.

Cette année, il sort un "best of". "Je suis rentré à Mayotte pour participer à un festival qui a finalement été annulé, mais un cousin a fait en sorte que je puisse revenir. J'ai accompagné des groupes comme Trio, puis on m'a proposé de faire les premières parties des concerts." Le revoilà donc en solo, accompagné de sa guitare, pour partager sa musique.

UNE Mayotte Hebdo N°404 – Vendredi 14 novembre 2008

UNE Mayotte Hebdo N°404 - Vendredi 14 novembre 2008 Entretien avec Jean Martin

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Le journal des jeunes