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59 salariés de Cananga remerciés

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Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

« On ne se remet pas d’une telle séparation », reconnaît Mahamoud Mdallah. Le délégué du personnel et représentant syndical CGT – MA était pourtant aux premières de la longue procédure de restructuration de Cananga qui devait déboucher inexorablement à ce dénouement fatal.

Si tout le personnel des deux enseignes du groupe (Méga et Batimax) s’attendait donc à ce licenciement massif, « nul ne savait quand cela allait arriver ni sur qui. C’est ce qui a été le plus dur à gober », affirme Mahamoud Mdallah, bien mal à l’aise devant cette situation.

Soilih Ahamada, l’un des 59 salariés qui ont reçu leur lettre de licenciement mardi avec effet immédiat, n’est pas du même avis que le syndicaliste. « Ils (direction et syndicat ndlr) ont négocié ensemble, ils savaient tout et maintenant ils font semblant d’être surpris. Ils ont décidé de se passer des anciens pour laisser la place aux jeunes », accuse-t-il. Après 17 années dans la même boite, c’est un homme abattu qui s’est présenté ce mercredi pour faire ses cartons. Comme tous les autres, Soilih Ahamada est rentré à la maison sans idée claire de ce qu’il va advenir avec comme seul réconfort, une indemnité de licenciement dont il n’a pas souhaité révéler le montant.

Absent du territoire, Gamil Kakal aura échappé aux journalistes qui ont fait le siège dans la cour déserte du site pour recueillir les explications de la direction. Ces derniers se sont finalement rués que Mahamoud Mdallah, qui pour sa part, assume l’action de son syndicat.

« J’ai assisté personnellement à toutes les négociations pour m’assurer que les textes soient appliqués et qu’il n’y ait pas de dérapages. Les services de contrôle (Dieccte, Dtefp, Pôle emploi, etc.) ont fixé des critères et tous les paramètres ont été appliqués. Nous nous sommes battus pour sauver le maximum de gens, mais l’enjeu était la survie même de l’entreprise. Dans ce contexte, le licenciement était inévitable », affirme-t-il. Pour le syndicaliste, cet enjeu a été compris par tout le personnel, « c’est pourquoi vous n’avez pas assisté à un mouvement social, comme c’est souvent le cas », analyse- t-il.

Une cellule de reclassement désignée par Cananga, en l’occurrence l’ACE, a rencontré mardi les personnels licenciés pour les inciter à faire la démarche d’adhérer.
Pour les 49 salariés qui ont survécu à cette vague de licenciement, leur destin dépendra de la nouvelle stratégie qu’adoptera le groupe qui vient de se passer de Méga pour concentrer son activité sur Batimax.

Kamal’Eddine Saindou

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