L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

Octroi de mer : « On met en péril la production locale », s’alarme le Medef local

À lire également

Attaquée de toutes parts à Mayotte, Panima tente de riposter

Entre la polémique sur la qualité des repas livrés aux confinés du RSMA, et la mise à l’arrêt d’une partie importante de son activité à cause du confinement, l’entreprise de restauration collective est sur tous les fronts. Mais face à ces multiples coups durs, son directeur, Gilles Rouinvy, ne baisse pas les bras et répond aux critiques. Entretien.

Les chiffres qui rendent le confinement compliqué à Mayotte

On le sait, le confinement à Mayotte est rendu d’autant plus difficile qu’une grosse partie de la population vit dans des habitations insalubres, dénuées du confort élémentaire. Dans une publication diffusée hier, l’Insee rappelle quelques chiffres parlants. Résumé point par point.

Rachat de Vindemia par GBH : la grande distribution de Mayotte face à la menace d’une concentration inédite

Réunion au sommet ce lundi, entre les différents acteurs économiques et politiques du 101ème département, alors que le rachat de Vindemia, filiale de Casino, par GBH, qui détient 11 magasins Carrefour, doit avoir lieu le 1er juillet. Pour l’instant, ni l’Autorité de la Concurrence, ni le Conseil d’État ne se sont prononcés contre l’opération. Mais après La Réunion, c’est au tour des acteurs mahorais de s’inquiéter de ses conséquences pour la vie économique locale.

Grand mariage / Manzaraka : l’entraide encore privilégiée pour le financement

Le manzaraka, ou grand mariage, est un passage obligatoire pour tout Mahorais souhaitant s'inscrire dans la tradition. Cette cérémonie peut facilement rassembler plus de 300 personnes : colliers de fleurs, mbiwi, mais surtout liasses de billets. Le manzaraka a un coût ! Alors, comment est-il financé ? 

 

Le Conseil départemental n’a pas prolongé certaines exonérations sur l’octroi de mer, accordées aux entreprises locales. Depuis le 1er janvier, la taxation s’est envolée sur des matières premières. « Plusieurs centaines d’emplois sont menacés », selon le Medef de Mayotte. La collectivité aurait oublié de prolonger la délibération mais se serait engagée à rectifier le tir auprès du syndicat patronal.

« J’aime bien donner des exemples précis. » Thierry Galarme, président du Medef de Mayotte, met en exergue les conséquences de l’abandon de certaines exonérations sur l’octroi de mer, une taxe appliquée depuis 2014 à Mayotte. « L’entreprise Tôles de Mayotte était exonérée jusqu’au 31 décembre sur l’importation de sa matière première. Elle ne payait qu’un octroi de mer modique sur sa production. Depuis le 1er janvier, elle est passée d’un taux de 2,5 % à 26 %. » Conséquence : « L’entreprise n’est plus compétitive par rapport à la tôle importée de Chine. »

Des dizaines de sociétés seraient concernées par des hausses conséquentes et « plusieurs centaines d’emplois menacés », selon le représentant du syndicat patronal. « On pénalise le consommateur et on met en péril la production locale. C’est catastrophique pour les industriels. »

Le Medef « n’exclut aucun moyen d’action »

Thierry Galarme a alerté le Conseil départemental sur l’absence de prolongation de la délibération permettant ces exonérations jusqu’au 31 décembre 2017. La collectivité « n’a pas pensé à revoter un arrêté l’an dernier », croit savoir le patron des patrons. « Lors de nos derniers contacts, ils se sont engagés à le faire courant janvier. Il faut que la décision soit prise en assemblée plénière. » La délibération devrait être rétroactive, pour annuler la hausse opérée au 1er janvier. « Si le Conseil départemental ne revient pas sur sa décision, qui ne représente pas des recettes phénoménales, on n’a plus qu’à fermer nos usines. D’autant que s’ajoutent à cela le passage aux 35 heures et l’application du code du travail. »

« Le Medef a confiance dans le Conseil départemental pour trouver une solution par voie amiable, mais n’exclut aucun moyen d’action », poursuit Thierry Galarme. Une référence à l’opération menée début 2016 par le syndicat patronal, qui a « bloqué les services du Conseil départemental avec des camions de chantier et des militants, sans couper la circulation. » A l’époque, le Medef local s’opposait à une hausse de l’octroi de mer sur certains produits. Un accord avait été trouvé après ce bras de fer, qui avait conduit pharmaciens, entreprises du BTP ou encore vendeurs du marché dans la rue. Les exonérations « protègent la production locale, pas si nombreuse à Mayotte », assure Thierry Galarme.

Les principaux secteurs économiques qui bénéficient de l’exonération d’octroi de mer externe sur les matières premières et les biens d’équipements importés « sont l’agriculture, la pêche, l’industrie (une partie), le tourisme, la transformation des produits agricoles, l’aquaculture, l’artisanat et la restauration », indiquait le Conseil départemental dans un communiqué, publié en 2016. Près de 180 activités différentes sont concernées.

 

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1086

Le journal des jeunes

À la Une

Wuambushu 2 : « Ça bouscule les quartiers, parce qu’on va chercher les gens »

Quelques maires et conseillers départementaux de Mayotte ont pu rencontrer François Xavier Bieuville, ce vendredi, en fin de matinée, dans l’hémicycle Bamana du conseil...

Le corps d’un jeune homme retrouvé avec « une plaie au cou » à Tsingoni ce vendredi

Ce vendredi matin, le cadavre d'un jeune homme d'une vingtaine d'années a été découvert à Tsingoni, par la police municipale, sur la voirie. Il...

Migrants à Cavani : « Ça prendra du temps, il faut le reconnaître », estime François-Xavier Bieuville

Après l’opération de recensement de ce mercredi, une autre de nettoyage est intervenue, ce vendredi matin, devant le stade de Cavani, boulevard Marcel-Henry, à...

Trois cas autochtones de choléra confirmés à Koungou

Depuis lundi, trois cas de choléra dits « autochtones » ont été confirmés dans la commune de Koungou. Un homme, une femme et un bébé, qui...

Les migrants de Cavani chassés de la rue

Depuis les environs de 9 heures, ce vendredi 26 avril, un important dispositif de gendarmes et de policiers bloque l’accès au boulevard Marcel-Henry, devant...