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Gel des subventions aux associations de parents d’élèves

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La location des manuels scolaires des lycéens va passer de 55 euros à 100 euros pour la rentrée 2017. Une nouvelle qui a provoqué un tollé, et une réaction immédiate de l’Association des parents d’élèves du lycée Younoussa Bamana.

 

Mercredi, les parents d’élèves accompagnés d’élèves eux-mêmes ont manifesté à Mamoudzou suite au refus du Conseil Départemental de poursuivre la subvention des manuels scolaires de tous les lycéens de Mayotte. D’après Mariame Said, élue chargée de l’éducation, de la formation et de l’insertion, cette décision a été prise suite aux éventuels “remaniements” et “contrôle de la légalité”. Un compromis est en cours entre le Conseil Départemental et les familles, Mariame Said a ajouté être “bien consciente des besoins”. Les élèves pénalisés Suite à l’augmentation de la location des manuels, certains élèves se verront désavantagés. En effet, selon la présidente de l’Association des parents d’élèves du lycée Younoussa Bamana, Hasna Hariti, les factures de 2016 n’ont pas pu être réglées et les commandes de 2017 restent en suspens. Par conséquent des élèves risquent de débuter la prochaine année scolaire sans manuel. “Notre activité principale est de louer les livres aux parents, à la rentrée les livres vont passer de 55 euros à 100 euros les parents ne pourront pas louer des livres à 100 euros” a-t-elle déclaré. “Tout élève peut réussir”, avait dit le célèbre psychologue William Glasser. Réussir c’est aussi participer au succès des élèves en leur donnant un maximum de moyens. Un leitmotiv que l’association explicite sur la toile : “OEuvrer dans l’intérêt des élèves pour leurs droits, leur sécurité, leur épanouissement personnel et leur réussite, et dans l’intérêt des familles. Gérer les manuels scolaires du lycée (achat, location…) l’association a l’obligation de répondre aux dispositions d’ordre social, éducatif et culturel suivantes : l’existence et le respect de dispositions statutaires garantissant la liberté de conscience; le respect du principe de non-discrimination; un fonctionnement démocratique; la transparence de la gestion de l’association; l’égal accès des hommes et des femmes et l’accès d’un élève du lycée Younoussa Bamana au conseil d’administration de l’association”. Houdah Madjid

Commémoration | Frédéric d’Achéry nous a quittés il y a un an

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Homme politique mahorais qui avait été un des compagnons de route de Younoussa Bamana, cela fait déjà un an jour pour jour que Frédéric d’Achéry s’en est allé.

 

Le « bakoko » est décédé d’un arrêt cardiaque le 4 avril 2016. Mais beaucoup retiennent que, l’homme, âgé de 84 ans, avait été victime d’une violente agression à coups de marteau quelques jours auparavant, à son domicile. Il était par la suite sorti du centre hospitalier, alors que son état de santé s’était amélioré. Il restait cependant très affecté par cette terrible agression. L’enquête pour déterminer l’identité de l’agresseur est toujours en cours et une information judicaire a été ouverte en avril dernier.

Issu d’une famille de colons implantée dans la commune de Koungou, Frédéric d’Achéry et sa famille se sont adaptés à la décolonisation du territoire et sont entrés pleinement dans la transformation du territoire en Outremer français. 

Ouvert et tolérant, Frédéric d’Achéry recevait fréquemment chez lui des réunions politiques, il avait reçu en 2013 les réunions du Parti radical valoisien, après avoir longuement adhéré au RPR l’ancêtre de l’actuel parti de droite Les Républicains.

Parlant parfaitement le shimaoré, Frédéric d’Achéry incarnait à sa manière le combat de Mayotte française. Républicain et élu au Conseil général de 1997 à 2004, il avait aussi été l’un des premiers maires de la commune de Koungou de 1983 à 1995. Durant son mandat de conseiller, il faisait équipe avec Younoussa Bamana, envers qui il avait beaucoup d’estime.

 

 

 

 

 

 

 

Incendie volontaire à la prison de Majicavo : 6 mois ferme

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Hier matin, un jeune homme a comparu devant le tribunal correctionnel de Mamoudzou pour avoir mis le feu à sa cellule lorsqu’il était à la prison de Majicavo.

Les faits remontent au 20 juillet 2016. Un jeune homme d’une vingtaine d’années a provoqué un feu dans sa cellule de la prison de Majicavo et était sur le banc des accusés mercredi 3 mai au tribunal correctionnel de Mamoudzou. La justice lui reproche la « destruction du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes ». Placé à la prison  »Le Port » à La Réunion, le procès du jeune homme s’est déroulé par visioconférence. Dans un premier temps, le juge annonce les faits qui lui sont reprochés : le 20 juillet 2016 au centre pénitentiaire de Majicavo, il aurait mis le feu à sa cellule, détruit un matelas et placé le frigo contre la porte afin de bloquer tout accès à sa cellule. Le jeune homme reconnait les faits et se défend :  »J’étais malade et personne ne voulait m’écouter, je voulais mourir, mais aujourd’hui je ne veux plus. Ce n’est pas normal ce que j’ai fait et ça m’a causé beaucoup d’ennuis. J’ai décidé de changer, toutes ces erreurs sont derrière moi. Je regrette et je suis fatigué d’être en prison. » En effet, il voulait travailler au sein du centre pénitentiaire et avait fait plusieurs lettres pour effectuer une formation, mais celles-ci étaient restées sans réponse. Lorsque le feu a été déclenché, les surveillants et le personnel de la prison sont intervenus tandis que le jeune homme était couché au sol avec un linge humide sur le visage après avoir ouvert la fenêtre de sa cellule.  »Lorsque l’on veut mourir, on ne se met pas un linge humide sur le visage, on n’essaie pas de se protéger. Vous avez été condamné déjà plusieurs fois pour violence sur des personnes dépositaires d’autorités publiques, pour menace de mort et pour violence avec arme » formule le président du tribunal correctionnel. La Procureure de la République, madame Prampart exprime ses opinions :  »Les faits que nous reprochons à monsieur sont des faits particulièrement violents et ça aurait pu avoir des conséquences beaucoup plus graves, il ne pense qu’à sa petite personne. Il savait ce qu’il faisait, c’est une véritable dégradation de la cellule », le jeune homme encourt 10 ans d’emprisonnement, mais la procureure annonce ses réquisitions qui sont de 6 mois fermes.

Après quelques instants de délibérément du tribunal, celui-ci déclare le jeune homme coupable avec jurisprudence des tribunaux. Le président conclut la séance :  »Vous avez mis une population en danger qui ne peut pas fuir, c’est comme commettre un incendie dans un avion. Je suggère qu’il faut à présent transformer vos paroles en actes pour ne plus être violent. » Le jeune homme à dix jours pour faire appel. 

Cagoulés, ils s’en prennent au proviseur

Cagoulés, ils s’en prennent au proviseur adjoint du lycée de Tsararano

Vendredi dernier au lycée de Tsararano (commune de Dembeni), deux individus aux visages dissimulés par un linge se sont introduit dans l’enceinte de l’établissement scolaire et ont commis des violences avec armes sur l’adjoint du proviseur avant de quitter les lieux. Selon la gendarmerie, personne n’a été blessé. Le lendemain, un des deux agresseurs a été interpellé et placé en garde à vue à la gendarmerie de Mamoudzou. A l’issue de sa détention provisoire, il a fait l’objet d’une convocation au tribunal de grande instance de Mamoudzou.

Plus de 300 voix ont été annulées à Mayotte

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Après les pétitions qui se montent de part et d’autre pour demander des explications quant aux milliers de procurations qui ne sont pas arrivées à destination et aux électeurs qui ont été rayés des listes électorales sans en être informés, le Conseil constitutionnel a décidé le 26 avril dernier d’annuler des milliers de voix.

 

La faute à des irrégularités observées dans certains bureaux de vote. 333 bulletins à Mayotte n’ont ainsi pas été comptabilisés. Par décision du 26 avril dernier, le Conseil constitutionnel a déclaré l’annulation de plusieurs milliers de voix exprimées le 23 avril dernier lors du premier tour de l’élection présidentielle au motif que plusieurs irrégularités ont été constatées dans certains bureaux de vote. Parmi ces bulletins de vote qui n’ont pas été comptabilisés dans le résultat final du scrutin figurent 333 votes mahorais. En effet, les bureaux de vote n° 25 d’Acoua et n° 155 de M’tsamboro ont vu l’ensemble des suffrages émis dans leur urne, tout simplement annulé. Dans le premier cité, le procès-verbal des opérations électorales n’a pas été transmis à la préfecture après le dépouillement du scrutin en méconnaissance de l’article L. 68 du code électoral. “Ce manquement rend impossible le contrôle de la régularité et de la sincérité du scrutin”, estime le Conseil constitutionnel. Pour le second bureau cité, le procès-verbal des opérations électorales dans lequel 183 suffrages ont été exprimés ne comporte pas la mention des résultats obtenus par les candidats à l’issue du dépouillement. Ces résultats ne figurent pas non plus sur le procès-verbal du bureau centralisateur de la commune. Ce manquement rend impossible le contrôle de la régularité et de la sincérité du scrutin. “Il y a donc lieu d’annuler l’ensemble des suffrages émis dans ce bureau de vote”, explique le Conseil dans sa déclaration. Depuis quelques jours, des voix s’élèvent dans toute la France pour demander des comptes aux autorités quant aux milliers d’électeurs qui se sont vus tout bonnement privés de droit de voter. Une pétition apolitique circule sur internet pour “signaler ces dysfonctionnements” : http :/www. mesopinions.com/petition/politique/faire-entendre- voix-prives-vote/29792. Une cartographie a également été réalisée pour recenser toutes les personnes qui estiment avoir été lésées dans ce processus électoral. 

L’épidémie de bronchiolite se poursuit à Mayotte

Des épidémies de bronchiolite sont observées depuis plusieurs semaines à La Réunion et à Mayotte comme nous vous l’annoncions dans nos éditions de février dernier. Dans l’île au lagon, l’épidémie se poursuit et se caractérise par une durée beaucoup plus importante que les années précédentes, et de ce fait par un nombre de passages aux urgences plus important. La bronchiolite est une maladie virale des petites bronches très contagieuse et qui touche principalement les enfants de moins de 2 ans. Devant cette situation, l’ARS Océan Indien rappelle les bons gestes à adopter par les parents d’enfants en bas âge en cette période à risque.

6 mois avec sursis pour avoir expulsé sa locatrice comorienne

La propriétaire d’une habitation à Boueni a été condamnée ce matin par le tribunal correctionnel à 6 mois de prison assortis du sursis simple pour avoir expulsé illégalement sa locatrice et ses enfants d’origine comorienne le 15 mai dernier.

Elle a été reconnue coupable de discrimination, violation de domicile et expulsion illégale. Un stage de citoyenneté et l’obligation de verser 21 000 € aux victimes au titre du préjudice moral et matériel ont été prononcés par le juge. 

La locatrice et ses enfants étaient en situation régulière. Elle disposait d’un bail et d’un contrat de travail en bon et due forme. Sa propriétaire la soupçonnait d’héberger des clandestins ce qui n’a jamais pu être prouvé. L’expulsion s’est produite en pleine crise dite des « décasages » des immigrés clandestins principalement comoriens. 

La prévenue a annoncé son intention de faire appel de la décision du tribunal. Une cinquantaine de personnes portant des t-shirts « Je suis Salama » (du prénom de la propriétaire) étaient venus la soutenir devant le palais de justice. Un important dispositif policier avait été mis en place pour éviter tout débordement. Le collectif a d’ores et déjà expliqué qu’il mènera des actions sans préciser leurs modalités. 

 

Les holothuries, aspirateurs de la mer

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Que sont donc ces grosses saucisses brunes qui arpentent lentement les platiers et les fonds sablonneux de nos lagons ? Ce sont des holothuries, ou « concombres de mer » : les inlassables nettoyeurs des océans… 

L’animal marin que le baigneur a le plus de chances de côtoyer de très près n’est certainement pas un poisson. Si vous mettez la tête sous l’eau à l’une des plages de Mayotte (ou d’ailleurs !), les gros animaux les plus visibles et les moins farouches seront sans doute les concombres de mer. Mais qu’est-ce que ces animaux sans queue ni tête fabriquent dans notre monde ? 

Les holothuries n’ont en effet pas de tête, et c’est d’ailleurs une caractéristique commune à tout leur groupe, puisqu’elles constituent l’une des cinq classes d’échinodermes, avec les oursins, les étoiles de mer, les ophiures et les crinoïdes. Tous sont composés d’un gros corps central organisé non pas en avant/arrière et gauche/droite, mais selon un plan d’organisation rayonnant selon une symétrie centrale d’ordre 5, en étoile, avec la bouche et l’anus au centre de chacune des faces. Cette organisation est très visible chez les étoiles de mer et les ophiures, plus ou moins chez les oursins, subtile chez les crinoïdes et assez difficile à percevoir chez les holothuries, puisqu’elles sont les seules à vivre sur le côté. Pourtant, celles-ci sont bien pourvues de cinq rangées de petits pieds à ventouses le long du corps (parfois réduites ou fusionnées). Leur bouche est munie d’un nombre de tentacules buccaux multiple de cinq, et l’orifice opposé a lui aussi une forme d’étoile. De même, à l’intérieur leur système nerveux est composé de 5 fibres parcourant l’ensemble du corps : vous ne pourrez donc jamais leur « couper la tête » – mieux, certaines se reproduisent en se coupant par le milieu. Les holothuries sont des détritivores : elles se nourrissent en ingérant des grandes quantités de sédiment grâce à leurs tentacules buccaux, qu’elles digèrent ensuite dans un très long tube digestif où s’ébat une importante flore intestinale. Il en ressort un sable bien blanc, purifié de sa fraction organique, contribuant ainsi à la salubrité des lagons ! Leur rôle semble primordial en particulier dans les herbiers. Ces déjections sont tellement propres que c’est aussi par l’anus que les holothuries respirent, raison pour laquelle il est souvent béant. Certains animaux y trouvent même refuge, crevettes ou poissons, mais les concombres du genre Actinopyga ont trouvé la parade grâce à des… dents anales. Une intimité inviolable !

On recense au moins 27 espèces différentes d’holothuries à Mayotte, mais l’inventaire est encore incomplet. On en trouve de toutes les tailles et couleurs, mais les deux plus courantes sont l’holothurie noire (Holothuria atra), allongée et irrégulière, généralement couverte de sable avec des zones circulaires nues, et l’holothurie à ocelles rouges (Bohadschia atra), à la surface lisse et ponctuée de taches rouges arrondies. Cette dernière a un moyen de défense particulier : quand elle se sent menacée elle expulse par l’anus de longs filaments blancs, urticants et collants (les « tubes de Cuvier »), capables de brûler la peau d’un prédateur ou de ligoter un gros crabe ! Evitez de provoquer ce phénomène, car sans ces tubes l’animal devient vulnérable, et met du temps à les reconstituer. Les trois autres espèces de ce genre présentes à Mayotte (plutôt nocturnes) et quelques-unes du genre Holothuria utilisent aussi ce moyen de défense, tandis que d’autres se contentent d’être toxiques pour la plupart des prédateurs. 

►L’holothurie à ocelles rouges (Bohadschia atra), une des espèces les plus communes à Mayotte. Importunée par le photographe, elle commence à éjecter ses tubes de Cuvier.

Mais les holothuries ont beau être toxiques, cela ne dissuade pas certains prédateurs spécialisés comme les « tonnes » (de gros coquillages), et surtout… Les Asiatiques ! On trouve des holothuries dans toutes les mers du monde mais il n’y a vraiment que les Chinois (et plus marginalement les Malais et Indonésiens) pour en manger : pour les rendre moins toxiques elles sont vidées, bouillies et séchées avant d’être cuites… Ce qui ne dissout pas les spicules calcaires qu’elles ont dans la peau, et surtout ne contribue pas à donner le moindre goût à ces mangeurs de détritus. Mais c’est sans doute plus en raison de leur forme que de leur saveur que les Chinois en raffolent tellement, comme tant d’autres êtres à l’aspect vaguement viril. Toujours est-il qu’il n’est jamais bon d’avoir un milliard de consommateur sur le dos, et les holothuries sont tellement braconnées dans l’Indo-Pacifique que plusieurs espèces ont totalement disparu de l’essentiel de leur aire de répartition et sont en grand danger d’extinction. La pêche des holothuries a été interdite à Mayotte depuis 2004, mais le braconnage sévirait encore dans le sud, comme pour les tortues. L’élevage existe, mais n’est pas encore développé à Mayotte, qui serait pourtant propice. 

Avec notre lagon aux eaux déjà surchargées de boue et de micro-algues, il serait bien dommage de nous priver de ces aspirateurs des mers si efficaces, d’autant que leur croissance est lente et leur reproduction faible. 

 

Un rapport alarmant sur le système éducatif à Mayotte

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Le Conseil économique, social et environnemental de Mayotte (CESEM) a présenté hier une étude lancée en 2015 portant sur le système éducatif du 101ème département français et intitulée : “L’école de la République à Mayotte, une exigence d’égalité”. Et les chiffres rapportés par le document sont sans appel.

 

Un tiers des plus de 15 ans jamais scolarisés ; 74 % de taux de réussite au baccalauréat à Mayotte contre 93 % en Guyane ou à La Réunion ; 85 % des élèves originaires du 101ème département qui échouent en première année d’études supérieures contre une moyenne nationale à 54 % ; 74 % des jeunes Mahorais qui connaissent des difficultés de lecture… Le constat que dresse l’étude menée depuis 2015 par le Conseil économique, social et environnemental de Mayotte (CESEM) “après 30 ans d’une politique éducative consacrée au “rattrapage”” et présentée hier au Conseil départemental fait froid dans le dos. Si le CESEM reconnaît que les investissements de l’État pour l’éducation à Mayotte sont en progression constante (117 millions d’euros en 2003 contre 337 millions d’euros en 2015), la jeune institution remarque que les dépenses publiques par élève à Mayotte sont largement inférieures à la moyenne nationale (en 2015, l’État investissait en moyenne 7760 euros par élève en France et seulement 4132 euros par élève mahorais). Et malgré ces investissements, le retard dans le domaine de l’éducation reste considérable à Mayotte. Selon le président du CESEM, A bdou Soimadou Dahalani, “Mayotte cumule encore beaucoup de handicaps et appelle à des mesures exceptionnelles”. Pour le CESEM, ce retard est essentiellement imputable à trois causes : des établissements en nombre insuffisant et aux équipements inadaptés, un manque de formation des enseignants et des élèves fatigués et insuffisamment nourris.

 

9 propositions pour refonder l’éducation

 

Au-delà du constat, hélas bien connu, le CESEM établit 9 préconisations générales dans son rapport afin de garantir aux élèves du territoire les mêmes chances de réussite que n’importe quel autre élève de France. Ainsi, le CESEM propose d’abandonner le système éducatif particulier de Mayotte en transformant le vice-rectorat en rectorat de plein exercice dirigé par un recteur (chancelier des universités et non par un inspecteur pédagogique régional), en dotant les établissements en équipements aussi exceptionnels que la démographie scolaire est en pleine progression pour atteindre les objectifs une division / une classe / un maître ou encore en rectifiant les rotations et les rythmes scolaires. Autre proposition : améliorer les conditions d’accueil dans les établissements. Pour ce faire, le CESEM conseille de décliner un plan de rattrapage et de rénovation des équipements éducatifs financé par un emprunt de l’État auprès de la Banque européenne d’investissement et remboursé par la dotation spéciale de construction et d’équipement des établissements scolaires. Il préconise également de mettre en oeuvre une véritable restauration scolaire pour l’ensemble des élèves et de créer autant d’internats que de collèges et lycées professionnels (26 sur le territoire) en s’inscrivant dans le référentiel national “L’internat de la réussite pour tous”. En outre, sur ce volet, le CESEM met en avant la nécessité de préscolariser de manière obligatoire tous les enfants dès 3 ans afin de résorber les difficultés des élèves en amont et de renforcer les dispositifs d’accueil des nouveaux arrivants tels le CASNAV (Centre Académique pour la Scolarisation des Nouveaux Arrivants et des Voyageurs). Autre préoccupation de la jeune institution, l’urgence qu’il y a à favoriser la venue de professionnels certifiés à court terme pour accompagner la professionnalisation d’enseignants locaux. Pour cela, il paraît important au CESEM de renforcer la formation continue des titulaires et d’accompagner en formation initiale les contractuels, de créer sur l’île une école supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE) autonome, de décliner à Mayotte un dispositif “cadre avenir” propre à l’Éducation nationale et de dispenser à tous les enseignants du territoire en amont de l’année scolaire une initiation aux principales langues vernaculaires et aux cultures de Mayotte.

 

Développer l’enseignement privé musulman

 

La famille étant partie prenante de l’éducation des enfants, le CESEM préconise de les intégrer au processus en formant par exemple chaque année des parents élus délégués ou en proposant un système de tutorat des élèves par des parents volontaires. Si le CESEM souhaite abandonner le système éducatif particulier à Mayotte, il désire toutefois adapter la pédagogie aux spécificités du territoire et suggère pour cela de développer les compétences “lireécrire” dans le 1er degré en langue maternelle en lien avec le socle commun de compétences et de culture, d’enseigner le shimaoré et le kibushi dès la maternelle en l’articulant avec les premiers apprentissages et en adaptant les méthodes d’enseignement du français à l’école en choisissant des méthodes didactiques et pédagogiques appropriées. Autre proposition : faire cohabiter l’enseignement laïc et confessionnel en développant notamment l’enseignement privé musulman sous contrat d’association avec l’État, au primaire puis au secondaire, en se projetant à 10 et 15 ans. Le projet pédagogique de ce type d’enseignement sera à définir avec l’ensemble des acteurs éducatifs religieux (cadis, imams, présidents des associations de madrassa, parents d’élèves, etc.) D’autres propositions complètent encore ce rapport qui sera à disposition des élus. Abdou Soimadou Dahalani espère “que les autorités locales s’approprieront ce projet”, mené durant deux ans par le CESEM pour garantir l’égalité réelle entre les enfants de Mayotte et ceux de métropole.

La qualité de l’air sera mieux mesurée à l’avenir

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Ce mercredi se déroulait l’assemblée générale ordinaire de l’association Hawa Mayotte au siège de Electricité de Mayotte (EDM). L’occasion de revenir sur les actions de l’organisation en 2016 et de parler projets pour les mois à venir.

L’association Hawa Mayotte organisait son assemblée générale ordinaire au siège social de EDM ce mercredi. Les principaux sujets étant le retour sur les avancées de l’organisation en terme d’analyse de qualité d’air et les projets à venir. Hawa Mayotte se donne pour missions d’assurer la surveillance de la qualité de l’air, la sensibilisation de la population et le soutien des collectivités et de tout autres demandeurs qui visent à améliorer la qualité de l’air. Monsieur Mouslim Abdourahman, président de l’association a tenu à revenir sur les faits marquants qui ont ponctué l’année 2016 pour Hawa Mayotte. Effectivement, la mise en route de l’évaluation préliminaire de la qualité de l’air a débuté le 15 février 2016. Une action qui permet d’évaluer les futures surveillances à mettre en place pour s’assurer que la qualité de l’air ne dépasse pas le seuil de la norme sanitaire. “La réussite a également été matérialisée par le renouvellement de l’agrément du ministère de l’Environnement”, ajoute le président de l’organisation. “L’air est une ressource précieuse qu’il faut protéger”, c’est en suivant cette vision que l’association a donc mis en place début 2016 des évaluations de la qualité de l’air sur différents sites de l’île aux parfums. Durant cinquante semaines, 10 sites ont subi des mesures. Pour que l’évaluation prenne tout son sens, les mesures ont été prises sur des environnements variés : sites urbains, sites ruraux, zones industrielles, zones de trafics… Les résultats montrent donc qu’en dehors des deux zones de trafics, tous les sites sont tout à fait dans les normes requises par la directive européenne. Un seul point de surveillance sera donc suffisant pour contrôler la qualité de l’air. Pour continuer à aller dans ce sens et protéger notre air, l’association tient à sensibiliser la population, elle a donc participé à différents événements : la journée technique de l’air, La Fête de la Science à Chiconi ou encore à la Semaine de l’Environnement à Tsimkoura.

 

Des projets pour l’avenir

 

C’est grâce aux subventions de Electricité de Mayotte (EDM ) ainsi que de la DEA L, que l’association Hawa Mayotte souhaite pérenniser son activité. En effet, l’organisation souhaite investir dans un deuxième laboratoire mobile qui permet l’étude de la qualité de l’air, qui lui pourra être subventionné à 80 % par l’État. En outre, elle souhaite également développer ses actions de sensibilisation. Puis, développer son équipe pour pouvoir continuer à poursuivre ses objectifs. Et un renouvellement de l’agrément par le ministère de l’Environnement en 2017 sera un aboutissement de tous ces projets.

Beach Foot 2017 | Le graal pour MCTP

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Dimanche à Sakouli, MCTP a remporté le Beach Foot Entreprises 16ème édition. En finale, l’entreprise sadoise de BTP a battu la Colas, tenante du titre aux tirs aux buts, privant celle-ci d’un quatrième titre dans le tournoi.

 

Encore un tournoi réussi pour l’agence Angalia. L’organisateur du Beach Foot Entreprises a regroupé ses 40 équipes habituelles sur la plage de Sakouli pour une grande journée de football de plage, mixée entre autres de voulé de toutes parts. Une journée à laquelle aurait souhaité prendre part d’autres entreprises : 30 entreprises précisément (!), inscrites sur la liste d’attente au soir de la fermeture des inscriptions en mars dernier. Malheureusement pour elles, aucune des entreprises ayant participé à l’édition 2016 ne s’est désistée. “Il y a une équipe qui attend depuis quatre ans de pouvoir participer”, a relevé, désolé, le directeur d’Angalia Laurent Mounier, au tirage au sort d’avant tournoi. Le Beach Foot Entreprises est bel et bien victime de son succès ! Et au vu de l’organisation de ce dimanche, une fois de plus, irréprochable, la sollicitation des entreprises ne pourra que s’intensifier. “Nous réfléchissons à des solutions que nous mettrions en place dès 2018, afin de satisfaire le maximum d’entreprises”, a souligné Laurent Mounier. En attendant, autour des terrains agencés pour l’occasion, l’affluence a sans doute été sans précédent. Et sur les terrains, les équipes ont encore pris beaucoup de plaisir à partager quelques matchs entre collègues. Le côté convivial et festif du Beach Foot Entreprises l’a emporté. Cela n’a pas empêché quelques entreprises férues de compétition de se disputer intensément la grande coupe du vainqueur. Et à ce jeu, c’est l’entreprise sadoise Mayotte Constructions et Travaux Publics (MCTP) qui l’a emporté. Celle-ci a réalisé un parcours digne d’un grand champion, avec notamment quatre victoires en quatre matchs de poule. En finale, MCTP a fait tomber la Colas aux tirs aux buts, triomphant pour la première fois en seulement deux participations. La jeune entreprise de BTP inscrit ainsi son nom dans le prestigieux palmarès du Beach Foot Entreprises.

 

Evénement : demandez le programme du Fatma

La 10ème édition du “Festival des arts traditionnels de Mayotte” (FATMA) se tiendra du 27 au 29 avril 2017 selon le programme détaillé ci-dessous. L’objectif de cette action est de mettre en lien des artistes et rompre les frontières qui séparent leurs arts, de transmettre aux jeunes générations, un patrimoine et une identité culturels en déperdition.

Programme :

→Jeudi 27 avril 2017, de 08h00 à 18h00 : Place de La République – Artisanat d’art – “Au fil des tenues”, Art et mode – Saveur et savoirs culinaires – Ateliers de danse et chant traditionnels – Jeu Facebook “Trésors de mon patrimoine.”

→Vendredi 28 avril 2017, de 15h00 à 20h30 : Salle de cinéma Alpa Joe – Conférence sur le patrimoine immatériel (étude de pratiques, langues mahoraises et analyse de contes mahorais) – Échange-débat sur La Commémoration de l’abolition de l’esclavage à Mayotte – Théâtre : “Les dits du bout de l’île” avec la compagnie Ari Art.

→Samedi 29 avril 2017 de 09h00 à 16h00 : Musée de Mayotte à Dzaoudzi – Conférence sur “La Traite clandestine à destination de Mayotte, Comores et Madagascar” – Exposition sur l’esclavage (archives) – A teliers de médiation et d’animation. Avec la participation de nos partenaires : Foundi Distribution, Hair diffusion, Mayotte 1re, la mairie de Mamoudzou, la mairie de Sada.

Retour des agressions dans les bus scolaires

Il y avait longtemps qu’une agression dans un bus scolaire n’avait pas défrayé la chronique. La campagne de communication du transporteur Matis contre les violences dans et autour des cars scolaires avaient eu son effet. Mais malheureusement le 7 avril dernier vers 17h30, à Mamoudzou sur la route de Vahibé, deux élèves et un chauffeur de bus ont été agressés à l’arme blanche (couteau et tournevis). Leurs jours ne sont pas comptés. Selon la police, ce fait divers serait lié à un différend entre bandes rivales de Tsoundzou et Vahibé. L’auteur de l’agression est un mineur. Il a été interpellé et placé en garde à vue.

Les 130 000 euros non distribués par Ibrahim Aboubacar

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En mars dernier, le tableau de répartition de la réserve parlementaire 2016 a été publié sur le site de l’Assemblée nationale, député par député. Mais surprise, le nom d’Ibrahim Aboubacar ne figure pas dans la liste. Le député de Mayotte n’a pas utilisé les 130 000 euros de subvention d’Etat mis à sa disposition en 2016. En cause, un certain manque d’organisation… 

 

130 000 euros. C’est le montant de la réserve parlementaire, que les députés peuvent distribuer chaque année aux associations ou collectivités de leur choix, pour des projets spécifiques.

En mars dernier, le tableau de répartition de la réserve parlementaire 2016 a été publié sur le site de l’Assemblée nationale, député par député.

Mais surprise, Ibrahim Aboubacar, ne figure pas dans la liste. Un détail qui a éveillé notre curiosité : est-ce juste une erreur informatique ou l’un des deux députés de Mayotte n’a-t-il pas utilisé sa réserve en 2016 ? Interrogé par nos soins, Ibrahim Aboubacar confirme qu’il n’a pas utilisé les subventions d’Etat mises à sa disposition en 2016.

« J’avais ventilé ma réserve à la fin de l’année 2015 », explique-t-il. « Mais les dossiers des intéressés n’ont pas pu être déposés à temps, notamment parce qu’à l’époque je n’avais plus de collaborateur à Paris pour pousser les dossiers. »

Ce manque d’organisation a-t-il suscité parmi les associations ou collectivités qui devaient recevoir une subvention des déceptions, voire des plaintes auprès du député ? Car 130 000 euros représentent une somme non négligeable pour aider les acteurs de la société mahoraise.

« Non, nous n’avons eu aucun retour », affirme la nouvelle assistante parlementaire d’Ibrahim Aboubacar à Paris. « D’autant que cette année-là, le député n’avait pas reçu beaucoup de dossiers. »

Pour 2017, Ibrahim Aboubacar assure avoir bien distribué sa réserve. Cela aurait été fâcheux de ne pas le faire en cette année d’élections législatives (11 et 18 juin). Le Sadois est en effet candidat à sa réélection…

 


→ Dans le tableau de répartition de la réserve parlementaire 2016 sur le site internet de l’Assemblée nationale, le député Aboubacar est absent de la liste.

 

La réserve parlementaire, comment ça marche? 

Tous les ans à l’occasion du vote de la loi de finances pour l’année à venir, une partie du budget de l’Etat est consacrée à la réserve parlementaire. Cette enveloppe financière spéciale est accordée à chaque député avec pour double objectif d’apporter un soutien à l’investissement des collectivités territoriales et au fonctionnement des associations. Les Sénateurs disposent également d’une enveloppe similaire, mais uniquement aux fins d’aider les projets des collectivités territoriales. Un même projet n’a pas vocation à être financé par deux parlementaires, il convient d’être vigilant sur ce point. Une fois votée, son montant est inscrit sur les budgets des différents ministères, en fonction de la nature des projets. Si la réserve parlementaire est accordée au nom du député ou du sénateur, il n’en est en aucun cas le financeur au sens strict puisque c’est bien l’Etat qui attribue les subventions, sur proposition de ce dernier. Il lui appartient en revanche d’effectuer une sélection parmi les dossiers qu’il a reçus en fonction des critères imposés d’une part et des domaines comme des actions qu’il entend privilégier d’autre part. Il est libre d’apprécier la somme qu’il souhaite leur voir attribuer, dans la limite du montant qui lui est accordé par son groupe politique, de l’ordre de 130 000 euros pour un député depuis 2013. Une fois l’exercice budgétaire clos, la répartition est rendue publique.

 

Comment l’autre député et les sénateurs de Mayotte ont-ils utilisé leur réserve? 

Voici les tableaux respectifs du député Boinali Saïd (réserve parlementaire 2016) et des sénateurs Thani (réserve parlementaire 2015) et Abdourahamane Soilihi (réserve parlementaire 2015). 

 

Deux vedettes de la scène dancehall française actuelle à Mayotte le 20 mai prochain

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Les artistes guyanais Bamby et Jahyanai King seront en concert au Koropa club le 20 mai prochain. Célèbre dans le monde de la dancehall franco-caribéenne, le duo cartonne depuis un peu plus d’un an avec plusieurs millions de vues sur la plateforme musicale Youtube. Leurs chansons « Real wifey », « Run di place » ou encore « Fix up » sont de véritables tubes dans leur domaine. Plus d’informations sur le concert  au 06 39 00 51 13.

 

Des contrats régionaux pour attirer plus de médecins dans l’île

La préfecture a publié au début du mois au registre des actes administratifs l’arrêté de l’agence régionale de santé (ARS) concernant l’approbation de contrats de types régionaux pour Mayotte et La Réunion organisant les rapports entre les médecins libéraux et l’Assurance maladie. Concrètement, ces contrats doivent permettre d’améliorer l’attractivité du territoire en termes d’installation de professionnels de santé.

 

Voilà une nouvelle qui va peut-être rassurer les habitants de l’île. Alors qu’il y a quelques semaines, les urgentistes tiraient la sonnette d’alarme sur le manque de personnel dans leur service et une situation qui risque de s’aggraver, l’ARS a signé un arrêté le 29 mars dernier instaurant des contrats régionaux pour inciter des médecins libéraux à s’installer dans les zones sous dotées (en termes de dotations de l’État) dont Mayotte de manière durable ou d’effectuer des missions temporaires. 4 types de contrats ont ainsi vu le jour. Le premier, le Caim (contrat d’aide à l’installation des médecins) comme son nom l’indique il vise à favoriser l’installation des professionnels de santé libéraux. Le second contrat, le Cotram (contrat régional de transition et de coordination) a pour but d’assurer la transition entre un médecin qui part à la retraite et son successeur. Le troisième, le Coscom (contrat de stabilisation et de coordination médecin) concerne les médecins installés dans les zones sous dotées, dont Mayotte. Le quatrième contrat porte sur la solidarité territoriale médecin (CSTM ). Il est mis en place en faveur des médecins s’engageant à réaliser une partie de leur activité toujours des zones sous dotées comme le 101ème département. “Ces contrats sont publiés en format type sans les majorations”, précise l’ARS. “Nous allons réfléchir avec nos partenaires (Caisse de sécurité sociale et les médecins) sur les modulations (avenants, primes, etc.)”, ajoute l’agence. L’objectif pour l’institution de santé est clairement de stabiliser les effectifs sur Mayotte, donc réduire les départs et favoriser de nouvelles installations. “Mais nous n’avons pas la main sur la venue des professionnels de santé”, explique l’ARS. Autrement dit, l’agence ne peut pas annoncer un objectif sur le nombre de médecins à convaincre de venir dans l’île au lagon pour 2017 ou une période à compter de l’année en cours. Par ailleurs, aucun budget particulier n’a été fléché pour ce plan d’attractivité. Le coût de ce dispositif ne pourra être éventuellement évalué annuellement qu’après la signature des premiers contrats. En espérant qu’ils permettent réellement de faire venir des professionnels de santé notamment spécialisés, car l’île manque cruellement de médecins dans certains domaines comme l’ophtalmologie ou l’orthodontie.

Le Codaf interdit les achards, jus et autres piments en bouteille

La mesure risque de faire grincer des dents dans le milieu agricole. Le Comité opérationnel de lutte contre les fraudes (Codaf) a réalisé un contrôle mercredi dernier au marché couvert de Mamoudzou.

 

Le service de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (CCRF ) de la Dieccte Mayotte a procédé au retrait de la commercialisation d’environ 500 kg de préparations artisanales telles que piment, achards et jus, contenues dans des bouteilles en plastique de réemploi. Au total, une quinzaine de commerçants est concernée. Cette décision concernant des préparations embouteillées dans des récipients issues de la récupération très prisées des locaux, n’a pas de grande chance d’être bien perçue au sein de la population. Exaspérés par des règles de plus en plus restrictives depuis la départementalisation de l’île, les habitants voient ainsi de nouvelles mesures entrer concrètement en vigueur. Mais l’État indique que c’est dans un but sanitaire que ces opérations sont menées. “Il est rappelé aux consommateurs que le réemploi d’emballages plastiques pour un usage alimentaire est strictement prohibé par la réglementation de l’hygiène alimentaire”, précise la préfecture avant d’ajouter “de plus, ces préparations doivent être commercialisées avec un étiquetage permettant d’identifier le produit, sa composition, sa date limite de consommation et le responsable de la mise sur le marché”.

Y a-t-il un poisson-pilote dans le lagon ?

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Mayotte est connue pour ses gros animaux marins : tortues, raies manta, dugongs, etc. Mais ceux-ci ne font pas que le bonheur des baigneurs : ils sont aussi bien utiles à un étonnant groupe de poissons, les rémoras, aussi appelés poissons-pilotes ou poissons-ventouses.

 

Il est fréquent que les baigneurs de N’Gouja, plage célèbre pour sa belle population de tortues, racontent y avoir croisé « un bébé requin ». Pourtant, aucun bon connaisseur des récifs mahorais ne vous rapportera jamais un tel témoignage de cet endroit ; en revanche on y trouve un assez gros poisson dont la présence est liée à celle des tortues : le rémora.

 

Les rémoras constituent une étonnante famille de poissons (les Echeneidés), à la morphologie très particulière : ce sont des poissons au corps fuselé, aux nageoires pectorales et pelviennes bien développées et triangulaires (un peu comme celles des requins), avec une petite tête aplatie et pointue, une longue queue très souple (oui, comme les jeunes requins), et pratiquement pas de nageoire dorsale sur l’essentiel du corps (contrairement aux requins !), celle-ci laissant place à un dos très aplati, et pourvu d’un gros organe strié fonctionnant comme une ventouse. C’est grâce à celui-ci que les rémoras peuvent s’accrocher fermement, par le dos, à toutes sortes d’animaux plus gros qu’eux : tortues, raies manta, dugongs, baleines, requins, ou certains très gros poissons. On les trouve rarement sur les dauphins, car ils tolèrent mal leurs acrobaties hors de l’eau, et préfèrent des hôtes plus placides. Les rémoras vivent ainsi une bonne partie de leur journée accrochés à un hôte, où les prédateurs hésiteront à aller les importuner, et peuvent en changer au gré des rencontres et suivant leur humeur, chacun de ces véhicules ayant ses avantages et ses inconvénients. Ils se nourrissent de ce qui passe, ainsi que des restes des repas de leur hôte (les requins ne mangent pas très proprement), et peuvent aussi profiter du labourage provoqué par les tortues ou dugongs pour attraper au passage de petits invertébrés qui se croyaient à l’abri dans le sable.

 

Ce mode de vie très particulier a valu à ces poissons de nombreux surnoms : poisson-ventouse (en raison de leur organe d’attachement), poisson-pilote (qui devrait cependant être réservé à la carangue Naucrates ductor, qui nage souvent juste devant les gros requins), en latin remora (qui signifie « retard, obstacle »), et en grec echeneis (« qui retient les bateaux »). Ces deux derniers noms sont liés au fait que ces poissons ne voient aucun inconvénient à s’accrocher aux coques des bateaux pour se faire transporter gratuitement de port en port : voilà bien un hôte particulièrement pacifique, et d’où tombe bien souvent une nourriture miraculeuse. C’est ainsi que, comme sur notre photo, on peut parfois retrouver plusieurs centaines de rémoras sous la coque d’un gros navire, nageant à la recherche de plancton quand le bateau est à l’arrêt, ou fermement accrochés par le dos quand celui-ci est en marche (moins facile à photographier vous en conviendrez). Ce comportement a été à l’origine de nombreuses légendes sur ces poissons, dont témoignent leurs noms grec et latin : de l’antiquité à la Renaissance, on les croyait capables d’arrêter complètement un bateau en pleine course ! Aristote, Pline, Ovide et bien d’autres auteurs anciens nous racontent ainsi comment les dieux les auraient envoyés immobiliser des flottes entières pour retourner des batailles. Cyrano de Bergerac leur attribue même (comiquement) la glaciation des pôles, tant leur symbolique d’immobilité fut forte.

 

Pourtant, la plupart des capitaines ne se rendent même pas compte quand une bande de ces passagers clandestins s’est invitée sous leur coque, et leur forme très hydrodynamique fait qu’ils ne semblent même pas gêner particulièrement les tortues – même si ces encombrants camarades compromettent quelque peu leur intimité. Quand les rémoras sont nombreux et leur hôte peu propice, il peut arriver que l’un d’eux s’accroche à un baigneur à proximité. Il paraît que la ventouse fait un peu mal (une scène est visible dans Le Monde du Silence de Cousteau), mais elle est sans danger, et l’animal est assez facile à faire fuir ; le cauchemar d’une centaine de rémoras s’accrochant à un malheureux baigneur pour l’emporter vers les abysses n’a aucune attestation sérieuse, et ils demeurent des poissons assez craintifs. 

 

→ CREDIT MARC ALLARIA « Deux rémoras accrochés à une tortue verte, à N’Gouja ».

Beach Foot Entreprises 2017

La 16ème édition du Beach-Foot Entreprises se déroulera ce dimanche 16 avril à la plage de Sakouli dans la commune de Bandrélé. Comme pour l’année précédente, tournoi va rassembler 40 équipes autour de cet évènement sportif interentreprises N°1 à Mayotte. Ci-dessous le résultat du tirage au sort des poules qui s’est tenu le vendredi au restaurant Zean Eat à Kawéni.

 

Retour sur le concert de MHD à Mayotte

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Samedi soir, le phénomène MHD était en concert sur l’île au stade d’Iloni et sa prestation a fait l’unanimité auprès des jeunes. Près de 3.000 personnes ont repris en choeur ses principaux titres, surprenant le jeune chanteur.

 

Après des semaines d’attente, les fans de MHD ont enfin pu rencontrer leur star. Le concert se déroulait au stade d’Iloni, dans le centre de l’île. Les abords du stade étaient sérieusement sécurisés par les forces de gendarmerie, à l’intérieur la sécurité était aussi irréprochable, le stade était bâché et près de 3.000 personnes se sont déplacées samedi soir. Néanmoins, des centaines de jeunes écoutaient le concert de l’extérieur et faisaient de leur mieux pour essayer d’apercevoir MHD et nombreux étaient ceux qui dansaient et chantaient dans les rues. Dans le stade, la partie à gauche de la scène était réservée aux VIP et organisateurs et celle de droite aux familles. Des buvettes et des toilettes étaient installées sur le site et, pour assurer plus encore la sécurité, un arrêté préfectoral a interdit l’alcool à partir de 18h00. Laura, 17 ans, jeune fan de l’artiste, nous raconte comment elle a vécu sa soirée : “Je suis très heureuse d’avoir vu MHD, ça faisait très longtemps que j’attendais ce moment et malgré l’attente ce soir pour le voir, je ne suis pas du tout déçue. Je me suis bien amusée”. Effectivement, avant l’arrivée du tant attendu et avec deux animateurs de choc, les chanteurs de la première partie ont mis l’ambiance dans le stade pendant plus de deux heures. Ils étaient nombreux dont 2-nivac, N-programe, Erazed, K-16, Phénomène J (de l’île Maurice), mais aussi un groupe de danseurs, Vaguemonster. De nombreux t-shirts “’Ganga la puissance”’ ou “’Fais le mouv”’ ont été distribués au public avant que l’artiste n’arrive. Après plusieurs heures d’attente pour certains, le chanteur MHD est enfin arrivé sous les acclamations du public avec comme première chanson “La moula”’. L’artiste a su faire bouger le public et de jeunes filles et garçons sont montés sur scène afin de faire, à tour de rôle, quelques pas sur la chorégraphie de la chanson “’Fais le mouv”’ devant une foule enthousiaste et pleine d’énergie, reprenant en choeur tous les titres. Le jeune artiste a beaucoup remercié sont public en finissant sur une phrase qui n’a pas laissé son public indifférent : “Mayotte, c’est la Champions League !”.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes