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Vers une déchéance de la délégation de service public

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Après l’échec des négociations et alors que le port est bloqué depuis trois jours, Salim Nahouda (CGT-Ma) a indiqué à la sortie d’une réunion entre l’Etat et le Département que ce dernier envisageait d’entamer une procédure de déchéance de la délégation de service public (DSP) du port de Longoni. Ida Nel devrait donc être sommée de partir sous peu mais les blocages continuent.

 

“Rien ne rentre, rien ne sort”. Comme le formule si bien Salim Nahouda, secrétaire général de la CGT -Ma, le port de Longoni est bloqué depuis mardi. Si les marchandises ne sont effectivement pas acheminées, elles sont en tout cas déchargées des bateaux “pour qu’on ne nous accuse pas de faire rerouter les navires”, explique Salim Nahouda. Circulation coupée au nord mardi, marchandises retenues au port, longues files d’attente devant les stations-service, le conflit entre les salariés et la direction de Mayotte Channel Gateway (MCG) – et plus précisément sa présidente Ida Nel –commence à impacter l’économie de l’île.

Avant que la situation n’empire, Salim Nahouda a envoyé un courrier au préfet ainsi qu’au président du Conseil départemental afin qu’ils statuent dans ce bras de fer qui dure depuis plusieurs mois maintenant. Joint par téléphone à la suite de la réunion entre l’Etat et le Département qui s’est tenue hier en présence également des représentants syndicaux et des commerçants, Salim Nahouda a indiqué que le Conseil départemental avait annoncé qu’il allait engager la procédure de la déchéance de la délégation de service public (DSP ) de Longoni ainsi qu’une expertise pour étudier sa faisabilité. D’après le secrétaire général de la CGT -Ma, le président du Conseil départemental a envoyé hier un courrier à Ida Nel signifiant l’échec de la conciliation et donc, le début de la procédure de déchéance.

“Tant qu’Ida Nel n’est pas partie, le blocage continue”, signale Salim Nahouda. Le secrétaire général de la CGT -Ma rassure ses concitoyens : il n’y a aucune raison pour qu’il y ait une pénurie d’essence puisque la route n’est pas bloquée et donc le carburant peut être acheminé. Inutile donc de se précipiter sur les pompes à essence. En outre, les grévistes ont proposé que soit désigné un gestionnaire ou un administrateur temporaire en attendant que la procédure de destitution soit achevée. 

Bernard Laporte souhaite un terrain synthétique dédié au rugby

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Quelques jours après les joueurs de l’équipe de France de rugby, c’est au tour du président de la Fédération Française de Rugby à XV (FFR), Bernard Laporte, de faire un rapide passage à Mayotte. Invité sur le plateau de Mayotte 1ère, il a détaillé la stratégie de la FFR vis-à-vis du territoire mahorais.

En route pour l’Afrique du Sud, où l’équipe de France de rugby jouera le premier de ses trois matchs contre les Springboks le 10 juin à Pretoria, Bernard Laporte a fait un petit détour par Mayotte et a répondu aux questions de nos confrères de Mayotte 1ère. Une venue qu’il justifie par la volonté de développer le rugby dans les territoires d’outre-mer, et donc le besoin de “prendre la température” afin de déterminer les améliorations à effectuer pour pérenniser le rugby mahorais. M. Laporte a convenu du manque d’infrastructures nécessaires à la pratique du rugby sur le territoire, et a mentionné la création d’un terrain synthétique spécialement dédié à la pratique du ballon ovale. Il a également reconnu le travail considérable du cadre technique déjà présent à Mayotte et a expliqué qu’il souhaitait voir un second poste de créé, pour aller dans les milieux scolaires et faire découvrir le rugby aux jeunes Mahorais. Selon lui, le peu de licenciés sur l’île s’explique par le fait que la plupart des jeunes se tournent automatiquement vers le football. Il s’agit donc d’aller dans les écoles pour montrer ce qu’est le rugby, et permettre aux élèves intéressés de s’inscrire en club et de progresser. Pour cela, M. Laporte a expliqué vouloir “créer le cadre permettant d’assurer une formation jusqu’à 18 ans sur place, ici à Mayotte”, suite à quoi les meilleurs partiront dans des centres de formation. “Il faut donc des moyens humains et des infrastructures”, a-t-il précisé.

Mettre en avant le rugby à sept

Toutefois, avant de privilégier le rugby à XV, le président de la FFR juge bon d’axer le développement du rugby mahorais vers la variante se jouant à sept joueurs. “Beaucoup de joueurs sont physiquement formatés pour jouer au rugby à sept, qui est, je pense, le sport de demain, et surtout qui est le sport qui va permettre à ces jeunes de venir au rugby. Rien ne les empêchera d’évoluer vers le rugby à XV par la suite”, a-t-il expliqué. Avant de se rendre en Afrique du Sud, Bernard Laporte fera également une courte escale à l’île de la Réunion, toujours dans le but de faire la promotion de son sport en outre-mer.

Le mérou, roi des poissons

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Rois des mers en Méditerranée, immortalisés au cinéma par le commandant Cousteau et son « Jojo le Mérou » ou plus récemment par Laurent Ballesta, mets de choix sur les cartes des restaurants : on ne présente plus les mérous. Mais sauriez-vous les reconnaître sous l’eau ?

Les mérous figurent parmi les plus gros poissons prédateurs des eaux côtières, surpassés uniquement par les requins, et occasionnellement par un prédateur de haute mer de passage (marlins, thons). Avec leur nage calme et majestueuse, leur énorme gueule à l’air grave et leur regard à la fois solennel et lointain, les gros mérous sont souvent une rencontre marquante pour les jeunes baigneurs et plongeurs.

Pour ceux qui n’auraient pas encore eu cette chance, voici comment les reconnaître. Ce sont des poissons relativement trapus, allongés en obus, avec une très grande bouche, pointue quand elle est fermée mais capable de se projeter en un grand filet circulaire pour happer une proie, produisant une dépression dans l’eau qui attire irrémédiablement celle-ci entre les petites mais nombreuses dents du prédateur. La mâchoire est anguleuse et les lèvres charnues. Les nageoires pectorales sont arrondies, et la queue est puissante et massive ; la nageoire dorsale, souvent repliée, débute par 7 à 12 épines acérées.

Les mérous correspondent à la sous-famille des Epinephelinés, au sein de la famille des Serranidés, qui comporte aussi les serrans qu’on voit en Europe, les anthias (ces petits poissons chatoyants de rouge, d’orange et de jaune qu’on voit souvent en essaim autour des grosses colonies de corail isolées) et les « poissons-savons », également présents à Mayotte. Sur les 87 espèces de la sous-famille des mérous, 41 sont recensées à Mayotte par l’INPN, dont 26 assez courantes d’après le livre des Poissons de Mayotte.

Les mérous mahorais sont répartis en 3 genres majeurs. Tout d’abord les Cephalopholis (11 espèces), mérous de récif allongés, à la robe souvent ponctuée et à la caudale généralement ronde. Ils dépassent rarement 60cm de long, et vivent souvent posés sur une roche, debout sur leurs nageoires pelviennes – on voit régulièrement le très beau mérou céleste (C. argus), avec ses nageoires en ciel étoilé. Le genre Epinephelus regroupe des espèces à la queue plus souvent anguleuse : certains sont petits comme tous les mérous « nid d’abeille » (plusieurs espèces, vivant près du corail à faible profondeur), mais d’autres sont énormes, et se trouveront plus profond, ou dans les grottes et sur les tombants. Plusieurs espèces de ce genre dépassent largement un mètre de long à l’âge adulte, et le mérou lancéolé (E. lanceolatus), peut atteindre 3m et 400kg ! Enfin, ceux du genre Plectropomus ont eux aussi la queue anguleuse, mais le museau plus pointu, avec des lèvres moins marquées, et sont souvent ponctués. Ce sont encore de grosses espèces, même si la plupart sont surtout vus à l’état juvénile, comme le joli mérou sellé (P. laevis). Les quelques genres restants, assez isolés, comptent notamment le magnifique mérou à croissant jaune (Variola louti), gros mérou rouge ponctué de bleu avec des nageoires effilées et marquées de jaune fluo.

Toutes ces espèces sont comestibles, et largement pêchées, notamment à Mayotte. Gros poissons assez placides et curieux, ils font des cibles tristement faciles pour les pêcheurs au harpon, et leur appétit vorace les rend tout aussi vulnérables aux hameçons. C’est pourquoi la rencontre de mérous géants est de plus en plus rare aux abords de l’île aux parfums, mis à part sur certains sites, prisés des plongeurs, comme le « Mérou Palace » de la Passe en S.


►crédit Marc Allaria- Un mérou malabar (Epinephelus malabaricus)

Les mérous naissent tous femelles, et sont matures seulement vers 3 à 5 ans suivant les espèces ; ils deviennent ensuite mâles vers 7 à 15 ans, et certains peuvent vivre jusqu’à plus de 50 ans. En conséquence, la consommation des grosses espèces n’est pas très durable du fait de leur cycle biologique lent qui rend leurs populations fragiles, et surtout pas toujours saine puisque les plus vieux individus accumulent plusieurs décennies de toxines et métaux lourds – ils sont souvent atteints de ciguatera dans le Pacifique, parfois dans l’océan Indien.

Qui d’autre mange de gros mérous ? Seulement les plus gros requins, comme le tigre. Mais les mérous figurent également parmi les principaux prédateurs des requins, jeunes et parfois aussi adultes, pour les plus gros ! Ils contribuent donc à réguler ces animaux et à les éloigner de nos côtes. Enfin les mérous sont aussi rusés : quand ils ont repéré une proie (crustacé ou poisson) inaccessible, ils peuvent aller demander de l’aide à une murène ou un poulpe, qu’ils escortent jusqu’au lieu de chasse. C’est un des rares cas connus de coopération active entre espèces dans la chasse !

 

 

Les enseignants et inspecteurs main dans la main

L’intersyndicale composée du Sien Unsa, du SNU-ipp, du SNPI-FSU et du Snes-FSU a déposé un préavis de grève au vice-rectorat pour ce mardi 6 juin. Enseignants et inspecteurs de l’Education nationale demandent dans un communiqué la sempiternelle amélioration du système éducatif tant décrié dans l’île. Le 19 avril dernier, une intersyndicale, composée de syndicats d’enseignants (1er et 2nd degré) et d’inspecteurs de l’Éducation nationale, présentait une plate-forme intitulée «Pour une nouvelle politique d’éducation». L’intersyndicale appelle les agents à se mettre en grève le 6 juin prochain et donne rendez-vous aux collègues devant le Vice-Rectorat à 9h.

En effet, dans un souci d’améliorer les systèmes éducatifs de Mayotte, l’intersyndicale pense qu’il faut cesser la politique actuelle d’affichage. Mayotte doit faire face à la montée d’effectifs qui ont presque doublé en 10 ans, un plan de constructions d’écoles et d’établissements du second degré doit enfin être décidé. De plus, un plan massif d’équipement numérique des établissements doit être envisagé tout comme l’ouverture de véritables espaces de restauration pour des élèves qui, souvent, cumulent fatigue des transports et faim. De toute façon, comme Mayotte est en réseau d’éducation prioritaire, les élèves doivent pouvoir travailler en effectif réduit. Par ailleurs, pour lutter contre le décrochage, de véritables moyens en temps, en personnels formés et en locaux doivent être attribués. Pour fonctionner correctement, il faudrait davantage d’enseignants, d’inspecteurs, de médecins scolaires, d’infirmières, d’assistants d’éducation et d’assistantes sociales.

L’intersyndicale demande indirectement le départ de la vice-rectrice

Devant le grave déficit en titulaires (50 % de contractuels à la rentrée 2017 dans le second degré), il faut restaurer l’attractivité du territoire en augmentant le taux d’indexation des salaires, en attribuant l’indemnité de déménagement sans condition de durée de service, en instaurant des dégrèvements fiscaux sur les indemnités, en mettant en place l’ITR pour les retraités du premier degré… En outre, pour que les jeunes mahorais puissent s’investir à long terme dans la profession d’enseignant, donnons le temps aux contractuels de se former pour être titularisés et adaptons l’article 48 de la loi égalité réelle qui leur ouvrirait la possibilité de se former au métier (aux frais de l’état avec en contrepartie un engagement à travailler dans le service public d’éducation). Ce n’est qu’en faisant confiance aux personnels chargés de mettre en oeuvre les orientations et en écoutant les organisations professionnelles qu’on pourra changer de trajectoire pour vraiment s’engager sur la voie de la réussite pour les élèves mahorais. Au-delà d’une simple remontée par l’intermédiaire du vice-rectorat, nos propositions doivent être entendues au plus haut niveau. L’intersyndicale, qui souhaite la mise en place d’un rectorat de plein exercice, estime d’ailleurs qu’il faudrait un changement au niveau du management et donc une nouvelle direction capable de rétablir un climat social plus serein. Source: SNES Mayotte

Un braconnier de tortues interpellé à Kani-Keli

Le 30 mai dernier, les inspecteurs de l’environnement de l’Agence française pour la biodiversité (anciennement nommé Brigade nature) ont interpellé un braconnier de tortue sur la plage de Charifou sur la commune de Kani-Keli. Le mis en cause a été remis à la gendarmerie et sera conduit devant les tribunaux pour destruction d’espèce animal non –domestique – espèce protégée, infraction réprimée par 2 ans de prison et 150 000 € d’amende par le code de l’environnement.

Des milliers de tablettes en septembre dans les collèges

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Le vice-rectorat a commandé au cours de l’année scolaire des milliers de tablettes pour équiper les collèges de l’île. Un investissement qui s’inscrit dans le cadre du plan numérique pour l’éducation initiée par le ministère de l’Education nationale.

Souhaitant prendre le train du numérique en marche, le vice-rectorat a commandé plusieurs milliers de tablettes numériques dans le cadre de l’apprentissage des jeunes mahorais aux nouvelles technologies. Deux collèges suivent actuellement une phase expérimentale mais à la rentrée 2017-2018 ce sont l’ensemble des collèges de l’île qui seront équipés de ce matériel. Néanmoins, un retard à l’allumage a été observé concernant l’expérience lancée cette année. La faute à des problèmes de paramétrages. En effet, les mises à jour sur ce matériel sont réalisées par le biais d’une borne wifi ce qui a visiblement apporté quelques complications. Les équipements au du moins une partie, ont dû être renvoyés aux constructeurs pour régler ce soucis de paramétrage. En attendant des enseignants désignés référents numériques ont été formés. Ces derniers vont ensuite intervenir auprès des élèves pour leur apprendre la manipulation des tablettes.

Le plan numérique pour l’éducation quèsaco?

Lancé par l’Etat en mai 2015 à l’issue de la concertation nationale sur le numérique éducatif, le Plan numérique pour l’éducation a pour but “de permettre aux enseignants et aux élèves de profiter de toutes les opportunités offertes par le numérique”. Mieux préparer les élèves à être acteur du monde de demain :

• développer des méthodes d’apprentissages innovantes pour favoriser la réussite scolaire et développer l’autonomie
• former des citoyens responsables et autonomes à l’ère du numérique
• préparer les élèves aux emplois digitaux de demain Sa mise en oeuvre repose sur quatre piliers : la formation, les ressources, l’équipement et l’innovation.

 

 

Contrôle d’identité à Doujani

C’est une opération d’envergure qu’a menée le commissariat de Mamoudzou en collaboration avec la gendarmerie ce jeudi matin à Doujani 1 et 2. Les forces de l’ordre ont effectué plusieurs contrôles d’identité aux abords du collège et de l’autre côté de la carrière. Plusieurs personnes en situation irrégulière ont été interpellées et conduites au commissariat de Mamoudzou. Un individu surpris par cet impressionnant dispositif a déclaré : «On a jamais vu une opération d’une telle ampleur depuis la fin du règne Sarkozy». 

 

Les Assoiffés réclament 7 millions d’euros de préjudice

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Oubliée, la crise de l’eau ? Pas pour tout le monde. Le collectif des Assoiffés du Sud est toujours sur le pied de guerre concernant la question de la facturation de l’eau durant les coupures. Il réclame 7 millions d’euros de préjudice au Syndicat intercommunal d’eau et d’assainissement (SIEAM).

La grande crise de l’eau qu’a traversée Mayotte ces derniers mois s’est a priori apaisée le 5 avril avec le rétablissement de l’eau potable domestique dans les 8 communes concernées par les coupures depuis le 16 décembre 2016. Cependant, les membres du collectif des Assoiffés du Sud sont toujours en alerte par rapport aux factures émises durant la période des “tours d’eau” qu’ils refusent de payer. Deux cas de figure se présentent : les abonnés qui ont d’ores et déjà réglé leurs factures (soit par prélèvement automatique soit parce qu’ils se sont déplacés aux guichets de la Société Mahoraise des Eaux) et ceux qui n’ont tout simplement pas payé. Pour les premiers, les Assoiffés du Sud demandent au Syndicat intercommunal d’eau et d’assainissement de Mayotte (SIEAM ) des avoirs sur les prochaines factures et pour les seconds, la suppression pure et simple des montants supposément dus entre le 16 décembre 2016 et le 5 avril 2017. En outre, le collectif réclame des indemnisations au SIEAM au titre du préjudice subi durant cette période de privation d’eau domestique. Attoumani Farsi Hamada, des Assoiffés du Sud, nous explique que le collectif demande le remboursement de deux litres d’eau par jour et par personne, à raison de 0.27 euros le litre. Le collectif comptabilise 120 jours de coupures pour 120 000 habitants, ce qui donne un total de 7 776 000 euros de préjudice. Un chiffre, toutefois, est en décalage avec les calculs de la Préfecture qui, à l’époque des coupures, estimait que l’eau domestique était coupée à 65 000 habitants et non 120 000. D’après le recensement de l’INSEE de 2012, les populations des 8 communes (Ouangani, Dembéni, Bandrélé, Sada, Chiconi, Kani-Kéli, Bouéni, Chirongui) représentent effectivement 65 000 personnes. Cependant, ce chiffre a certainement évolué depuis 2012 et le prochain recensement devrait apporter plus de précisions.

Le collectif des Assoiffés du Sud a été convié à un comité en présence des dirigeants du SIEAM et de la SMAE le 19 mai dernier pour évoquer ces questions. Le syndicat d’eau et d’assainissement a indiqué au collectif qu’il donnerait une réponse dans trois semaines. Soumise à un droit de réserve jusqu’au 18 juin, la préfecture de Mayotte a toutefois indiqué que la “task force” se réunissait toujours régulièrement afin de faire un point sur l’avancement des travaux prévus dans le cadre du Plan d’urgence “Eau”. Cette task force réunit la préfecture, le SIEAM , la SMAE , l’Agence régionale de Santé (ARS), la Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) ainsi que le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM ).

Conseil départemental | Un budget en équilibre mais des investissements timides

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Hier, le Conseil départemental a voté les différents rapports validant le budget de l’année passée ainsi que le budget primitif de 2017 en assemblée plénière. Deux chiffres à retenir : 115 millions d’euros de masse salariale en 2016 et 27 millions d’investissements réels prévus en 2017.

Le chiffre est conséquent : en 2016, le Conseil départemental a dépensé 115 millions pour sa masse salariale. Réunis hier en assemblée plénière au sein de l’hémicycle Younoussa Bamana, les élus du Conseil départemental ont validé le budget général pour l’année 2016. Sur les 277 millions d’euros de dépenses (pour un budget général de 295 millions d’euros), 115 étaient donc directement imputés à la masse salariale. Le Département affiche ainsi un coefficient de rigidité structurelle –correspondant aux dépenses non compressibles – de 53 % « sachant que le seuil d’alerte est à 50 % », précise le directeur des finances, Vita Ouirdani.

L’année dernière, le préfet avait saisi la Chambre régionale des comptes : en effet, le Conseil départemental avait voté un budget déficitaire, ce qui est strictement interdit par la loi. La Chambre régionale des Comptes (CRC) avait alors émis un rapport dans lequel elle recommandait de diminuer les dépenses salariales en gelant l’indexation (à l’époque à 30 %) et en contenant la masse salariale. Or, hier, le Conseil départemental, en dépit des recommandations de la CRC, a validé un rapport faisant état d’une masse salariale à 115 millions d’euros en 2016, soit beaucoup plus que préconisé par la CRC qui conseillait une réduction à 104 millions d’euros.

Outre les 115 millions d’euros de masse salariale, les autres dépenses de fonctionnement en 2016 concernent entre autres le financement des transports scolaires (26 millions), du RSA (30 millions), des bourses (14 millions) et des formations professionnelles (6 millions). Plus de 3 millions d’euros sont dévolus au paiement des taxes foncières (4 millions).

Cependant, le budget 2016 présenté par le Conseil départemental est à l’équilibre, une embellie obtenue « au prix d’efforts importants », se félicite Ben Issa Ousséni, le 7ème vice-président en charge des finances, avec un excédent de plus de 17 millions d’euros. L’élu reconnaît toutefois que « la masse salariale représente une part très importante du budget » et espère que cette dépense sera bientôt maîtrisée puisque cette année « marque le terme de l’évolution de l’indexation », désormais à 40 % pour l’ensemble des agents.

Autre chiffre dont se réjouit le directeur des finances Vita Ouirdani, la capacité d’autofinancement du département, à 38 millions d’euros en 2016, alors que les années précédentes, cette épargne brute était négative.

Enfin, en 2016, les recettes d’investissement se chiffrent à 31 millions euros (entre les fonds européens, le contrat de plan État-Région, etc.) et les dépenses à 46 millions d’euros (contre 42 millions en 2015). Ces investissements ont pour l’essentiel été dédiés aux routes départementales, à l’électrification, à la rénovation du stade de Cavani ainsi qu’aux voiries rurales.

27 millions de réels investissements

« Nous allons voter un budget en équilibre, le premier depuis que nous sommes arrivés », jubile Ben Issa Ousséni. « C’était précipité de saisir le Préfet », renchérit Soihabadine Ibrahim Ramadani. D’après le directeur des finances, en 2017, les recettes égaleront les dépenses soit 66.8 millions d’euros. Le budget général sera en 2017 de 287 millions d’euros – les 8 millions d’euros en moins par rapport à 2016 étant dus à l’amputation des recettes de l’octroi de mer, transférées du Département aux communes. Parmi ces 66.8 millions d’euros, 27 millions seront investis dans des chantiers (rénovation du stade de Cavani, quais de transfert, etc.), 4 millions concernent l’amortissement de prêts, 7.5 millions le remboursement du capital, 2 millions le financement d’études et 15 millions le budget du Service des transports maritimes (ST M). Ainsi, seuls 27 millions peuvent être considérés comme de réels investissements. En outre, quatre facteurs de risque peuvent grever ce budget prévisionnel : les créances non recouvertes de l’ordre de 40 millions d’euros ; les créances fiscales de l’ordre de 32 millions d’euros que le Département doit à l’État ; et les 10 millions que le Conseil départemental doit à la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) et à Ida Nel dans le cadre du transfert de la gestion du port de Longoni.

Le nouveau code du travail adopté mais avec des réserves

Lors de cette assemblée plénière, le Conseil départemental a émis « un avis réservé » sur le projet d’ordonnance du code du travail qui entrera en vigueur au 1er janvier 2018. Après échanges avec l’administration et les syndicats, la commission chargée d’émettre un avis sur le nouveau code du travail a formulé six réserves : elle a souligné l’absence de certaines organisations syndicales de salariés à la concertation préalable car « elles considèrent (…) que la mise en oeuvre des principales mesures favorables aux salariés est reportée à 2019, 2020 ou 2022 » ; la commission met en doute l’aboutissement du projet de texte au vu de l’application différée d’un certain nombre de dispositions ; elle regrette également de ne pas avoir eu en sa possession l’original du projet d’ordonnance mais qu’un rapport de présentation ; la commission pointe du doigt certaines adaptations ou le maintien de certaines dispositions actuellement applicables à Mayotte qui représentent pour elle « une régression sociale » ; elle se dit préoccupée du passage aux 35 heures « qui risque d’engendrer (…) une baisse d’activité et donc de production pour les entreprises déjà assez fragiles, mais également une perte de pouvoir d’achat pour les salariés » ; enfin, la commission désapprouve de ne pas avoir son mot à dire au sujet de l’adoption de la carte régionale des formations professionnelles.

“Il n’y aura pas de guerre des transports à Mayotte”

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Hier a été signée la convention de coopération entre le conseil départemental et la Communauté d’Agglomération Dembéni Mamoudzou (Cadema) dans le cadre des projets de transports collectifs à Mayotte. Quelques précisions sur les deux réseaux prochainement mis en place ont par ailleurs été apportées.

 

Ce lundi matin, Mohamed Majani, maire de Mamoudzou et président de la Cadema, et Soibahadine Ibrahimi R amadani, président du Conseil départemental de Mayotte, ont tous deux signé la convention de coopération visant à mutualiser les moyens de leurs institutions respectives dans le cadre des projets de transports en commun mahorais. Il s’agit “d’envoyer un message fort à l’État français et à l’Union Européenne disant il n’y aura pas de guerre des transports à Mayotte”, a déclaré M. M ajani. Pour éviter cette “guerre des transports”, l’implantation des réseaux de bus sur l’île devra donc reposer sur la collaboration entre le Conseil départemental et la Cadema, mais également sur l’intégration des taxis, “qui ont leur rôle à jouer dans cette reconstruction” selon Mohamed Moindjie, 2ème vice-président de la Cadema. Alors que le trafic mahorais est de plus en plus saturé, notamment à Mamoudzou, et que le nombre d’accidents de la route augmente toujours plus, il était temps de repenser à un nouveau fonctionnement des moyens de transport à Mayotte.

 

Des réseaux opérationnels en 2019 et 2020

 

Tout d’abord le projet Caribus, initié par la ville de Mamoudzou et repris ensuite par la Cadema, constituera le réseau urbain dont la mise en service est prévue en 2020. Trois lignes sont prévues, de même que 8km de voies “TCSP”, c’està- dire exclusivement réservées aux bus. Afin de désengorger les routes de Mamoudzou, deux parcs relais seront établis, au nord et au sud de la ville. Chacun pourra y garer sa voiture, et ensuite utiliser les moyens de transports collectifs pour se déplacer dans l’agglomération. Une baisse significative du trafic permettra notamment de sécuriser l’axe RN1-RN2 de la Cadema, en proie à une augmentation des accidents graves. Sur les 90 millions d’euros nécessaires au financement du projet Caribus, 9 millions ont déjà été attribués par l’État tandis que “le reste devra être cherché au niveau européen”. Parallèlement à Caribus, et pour “garantir le droit au transport pour tous sur l’ensemble du territoire de Mayotte”, sera également créé un réseau de transport collectif interurbain qui combinera bus et bateaux. Trois grandes lignes de bus “Express” relieront le Nord, le centre et le Sud de l’île à Mamoudzou ; et cinq autres lignes se chargeront de connecter les différents villages entre eux, mais aussi avec ces lignes “Express”. Deux lignes maritimes sont également prévues : depuis Longoni et Dembéni. Ce projet, porté en premier lieu par le Département sera mis en place progressivement, à partir de 2019.

 

La signature de cette convention de coopération marque la réunion de ces deux projets distincts, qui, une fois mis en place, seront amenés à fonctionner conjointement. Le but étant qu’avec un même ticket (dont le tarif n’a pas encore été décidé), les Mahorais puissent emprunter successivement le bus interurbain, le Caribus, et la barge. Il reste toutefois à déterminer la véritable place que trouveront les taxis dans cette nouvelle architecture du transport à Mayotte.

Religion | Des cadis dérapent

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A l’initiative du lycée d’enseignement adapté Espérance, établissement privé géré par les Apprentis d’Auteuil, des cadis, un prêtre et un pasteur ont répondu aux questions des élèves sur les deux grands monothéismes mercredi dernier. Mais lors des échanges, certains cadis ont tenu des propos en contradiction avec les lois et valeurs de la République.

 

L’initiative est excellente, elle provient du lycée d’enseignement adapté (LEA) Espérance, établissement privé géré par la fondation catholique Apprentis d’Auteuil. L’idée : organiser un échange interreligieux en invitant des représentants des religions chrétiennes et musulmanes à répondre aux questions des élèves (entre 11 et 18 ans) sur les deux grands monothéismes. Pourquoi l’islam interdit-il de manger du porc et de boire de l’alcool ? Pourquoi la femme doit-elle être voilée ? Pourquoi la femme représente-t-elle le péché originel dans la religion chrétienne ? Un non-musulman peut-il aller au paradis ? Les enfants ont préparé ces questions sous l’égide de leurs professeurs en vue de l’échange de mercredi  et les réponses qu’ils ont obtenues de la part de certains représentants religieux ont laissé une partie de l’assistance absolument coite.

 

« J’étais venu pour entendre parler de tolérance (…) »

 

Les échanges se sont déroulés dans une ambiance tout à fait courtoise. « Il s’agit d’un échange fraternel » qui vise « à comprendre comment chacun vit sa foi », avait expliqué en préambule le Père Bienvenue. Si l’écoute a été totale et les élèves attentifs, et si certaines questions très généralistes n’ont posé aucun problème, les propos tenus par certains cadis, notamment celui de Pamandzi, ont dus faire l’objet de rectifications de la part de la direction du LEA Espérance.

En effet, à la question posée par une jeune élève : « Pourquoi la femme doit-elle être voilée ? », un des cadis a répondu en substance que lorsqu’une femme « est mal habillée, les garçons la sifflent et lui disent des bêtises ». Un autre représentant de la foi musulmane a ajouté qu’une tenue légère était « une forme de provocation » et que les « voyous » draguaient logiquement « les femmes qui portent des collants serrés ». A ce moment, le directeur de l’établissement, Antoine Duhaut, a estimé devoir intervenir afin de rappeler les valeurs républicaines (notamment l’égalité entre les hommes et les femmes et le droit de s’habiller en toute liberté sans être jugé) et leur primauté sur toute règle religieuse contradictoire.  Julien Dos Santos, professeur d’éducation sportive de l’établissement, avait déjà quitté l’assistance, excédé : « J’étais venu pour entendre parler de tolérance et je n’entends parler que d’interdits depuis le début ».  

Sur la question de la circoncision, le directeur est également intervenu pour contredire les propos d’un cadi qui affirmait que les médecins avaient déclaré que cette pratique « protégeait des maladies sexuelles ». 

 

L’histoire entre Mitterrand et Anne Pingeot « immonde » 

 

Mais le grand tollé a eu lieu au moment de la question « bonus » posée par les adultes et qui concernait la polygamie : « Pourquoi les hommes musulmans sont-ils polygames ? » Réponse d’un des cadis : « L’islam n’a pas froid aux yeux, il sait que l’homme s’éparpille un peu. Plutôt que d’encourager l’adultère, il autorise la polygamie. » Et le cadi de comparer : « Dans la société occidentale, il y a pire. En 2017, les lettres entre Mitterrand, un homme marié, et sa maîtresse, avec qui il a eu un enfant en dehors du mariage, ont été publiées. Toute la France a jubilé sur cette histoire qui est immonde.» Un autre cadi renchérit : « Personne ne peut résister à une seule femme. Avant, les hommes avaient 100 femmes, 300 femmes. L’islam a posé une limite : ce sera 4. » Sur la nécessité de la polygamie : « Il y a des hommes qui ont une grande forme physique. Donc, la polygamie, c’est pour vous sauver, vous, les femmes. » Et le grand final, prenant à partie les jeunes filles de l’assistance : « Est-ce qu’il est préférable d’épouser un homme marié plutôt que de devenir une fille publique ? Si un homme vient vous demander ça, je vous conseille d’accepter. » 

 

Coincés au 7ème siècle

 

Si les autres adultes en présence ont laissé les cadis étayer leur avis sur la question de la polygamie , ils ont très vite repris la main : le directeur du LEA Espérance, en rappelant qu’on pouvait également ne pas se marier et que la polygamie était interdite en France ; le Père Bienvenue en expliquant que pour résister à la tentation de l’infidélité, il y avait également le combat spirituel et les enseignements de Dieu ; et, enfin, le CPE de l’établissement, Mmadi Youssouf, qui a déclaré : « Moi, j’ai une seule femme et cela me suffit », sous les applaudissements des enfants. Le conseiller pédagogique a également recommandé aux cadis « qu’en tant que responsables de l’éducation des enfants, vous mettiez les loupes de maintenant et non les loupes du 7ème siècle », avant de clore le débat. 

« Il y a des divergences mais l’important est d’échanger », a tempéré Antoine Duhaut, « mais avec les valeurs de la République, l’égalité entre les hommes et les femmes, et entre les peuples ». A ce titre, et au vu des échanges, l’on est en droit de se demander comment sont formés les 19 cadis payés par le Conseil départemental et s’ils suivent le Diplôme universitaire « Valeurs de la République et religions » proposé au centre universitaire de Dembéni. 

 

 

 

 

 

Code du travail | Encore des adaptations qui font grincer des dents

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Le dernier projet d’ordonnance concernant l’alignement du code du travail à Mayotte sur le droit commun a été présenté à la commission consultative de travail (CCT) composée d’organisations patronales et de représentants syndicaux le 18 mai.

 

Les syndicats ne cachent pas leur mécontentement devant un texte qui comporte encore de nombreuses adaptations. “Un code du travail vidé de tout droit pour les salariés de Mayotte” pour la CGT -Ma, un “projet scélérat (…) osant favoriser le report à 2019, 2020 voire 2022 d’une grande partie des dispositions législatives concernant les droits des salariés à une formation professionnelle, le droit à une justice prudhommales, le droit à une médecine de travail, le droit à une prévention sécurité au travail…” pour Force Ouvrière, le dernier projet d’ordonnance concernant l’alignement du code du travail de Mayotte sur le droit commun ne suscite pas l’entière adhésion des syndicats. Ce projet d’ordonnance a été présenté le 18 mai à la commission consultative de travail (CCT) composée d’organisations patronales et de représentants syndicaux, sous l’égide de la Direction du travail de Mayotte (Dieccte). Du côté du Medef, l’accueil réservé au projet d’ordonnance est également mitigé. Si le délégué général de l’organisation patronale à Mayotte, Julien Czaniecki, se réjouit d’avoir été entendu sur certains points tels que les délais accordés dans la mise en conformité d’outils et d’équipement de travail et l’application du compte pénibilité, il regrette que certaines remarques concernant “de nombreux points importants tels que la durée légale du travail” n’aient finalement pas été retenues. Ainsi, l’organisation patronale reste sceptique sur les compensations promises par l’État “pour les entreprises “faisant baisser le temps de travail de leurs salariés””. Le patron des patrons de Mayotte, Thierry Galarme, quant à lui, estime que “rien ne justifie d’attendre 2022 pour installer un Conseil des Prudhommes à Mayotte” et a envoyé un courrier en ce sens au député Ibrahim Aboubacar, expliquant que les assesseurs pourraient très vite s’adapter à la mise en place d’une telle instance et qu’en tout cas, “les partenaires sociaux sont prêts”.

Ce qui va changer en 2018 (ou pas)

Un des enjeux principaux de cet alignement du code du travail de Mayotte sur le droit commun concerne le passage aux 35 heures. En effet, les entreprises de plus de 20 salariés seront assujetties aux 35 heures à partir du 1er janvier 2018, celles de moins de 20 salariés au 1er janvier 2019. “Une compensation par l’État”, indique l’ordonnance, devrait accompagner financièrement les entreprises qui paieront au 1er janvier leurs employés 39 heures pour 35 heures de travail effectives. Le projet d’ordonnance prévoit également l’ajout de “4 jours fériés liés à la culture musulmane” ainsi que l’ajout de la commémoration de l’abolition de l’esclavage, fixée le 27 avril. Très attendu, le conseil des prud’hommes n’entrera en vigueur qu’au 31 décembre 2021 et la mise en place du dispositif de médecine du travail ne sera rendue possible qu’au 1er janvier 2019 en raison de l’adaptation actuelle du code de la sécurité sociale.

Pas avant 2036

Si le chantier de l’alignement du code du travail mahorais sur le droit commun a malgré tout bien avancé, l’adaptation du code de la sécurité sociale prend davantage de temps. Ainsi, le projet d’ordonnance du nouveau code du travail stipule que les taux et seuils “spécifiquement adaptés pour tenir compte de la situation économique et sociale de Mayotte”, tels que le régime d’indemnisation du chômage ou les allocations de retraite, seront maintenus. En effet, ces taux et seuils dépendent du code de la sécurité sociale qui fixe les taux de cotisation jusqu’en 2036, taux ne permettant pas encore la convergence vers ceux de métropole. Un délai d’application substantiel qui pourrait mécontenter les syndicats. “Le Medef s’attend à une situation sociale tendue”, avoue le délégué général de l’organisation patronale à Mayotte. D’autant que la réforme du code du travail au national, qui sera vraisemblablement entérinée par le nouveau gouvernement, risque de chambouler mécaniquement la date de parution des ordonnances ainsi que leurs dates d’application

Les lames du fond : les poissons-chirurgiens

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Les poisson-chirurgiens constituent l’un des principaux groupes de poissons récifaux, essentiels à la survie du corail. Mais d’où peut bien venir leur nom, alors que leurs couleurs variées et souvent vives semblent bien loin des blouses blanches ? 

On connaît souvent de nom les poissons-chirurgiens, mais ces animaux sont plus difficiles à reconnaître que les poissons-ballons ou les poissons-clowns quand on n’en a pas l’habitude. Leur famille, celle des acanthuridés, ne compte pas moins de 35 espèces à Mayotte, réparties en 5 genres (Acanthurus, Ctenochaetus, Naso Paracanthurus et Zebrasoma). Que partagent-ils, qui les réunit ainsi sous cette même bannière en dépit de leur diversité visible ? La réponse se trouve dans le nom scientifique de la famille : ils ont « des piquants dans la queue ». Plus précisément, la partie charnue de leur queue, appelée pédoncule caudal et précédant la nageoire caudale proprement dite, est équipée de chaque côté d’une fine lame rétractile extrêmement tranchante, et enduite d’un mucus venimeux. C’est ce poignard, aiguisé comme un rasoir ou plutôt un scalpel, qui a donné son nom à ces poissons. 

Ne vous inquiétez pas, on n’a jamais entendu parler d’un chirurgien utilisant son redoutable canif contre un baigneur, et leur réponse à la menace est toujours la fuite. Ils ne s’en servent que s’ils sont happés par un prédateur, pour lui déchirer les mâchoires, ou surtout pour les combats nuptiaux ou territoriaux entre mâles : on en voit souvent arborer de terribles balafres sur les flancs (et pas seulement le « chirurgien-bagnard » !). Il peut arriver qu’un pêcheur les décrochant de sa ligne se fasse couper, mais c’est très rare étant donné que ces poissons sont végétariens, et ne mordent généralement pas aux hameçons – ce qui les prémunit largement de la consommation humaine : de toute façon, aucune espèce n’est considérée de bonne valeur commerciale, leur chair étant peu abondante et pleine d’arêtes. 

Vous reconnaîtrez donc les poissons-chirurgiens à ces lames : chez la plupart des espèces, elles se signalent par un trait en relief sur le pédoncule caudal, souvent marqué d’une couleur différente. Chez les représentants du genre Naso, qui sont souvent assez gros, ces lames sont au nombre de deux par côté et non rétractiles, ce qui permet de bien les voir – d’autant qu’elles sont souvent vivement colorées (orange vif chez Naso elegans), en signe d’intimidation. Les chirurgiens partagent tous une silhouette ovale très aplatie latéralement, avec une toute petite bouche et des nageoires dorsale et anale longues mais peu épaisses, très simples. L’œil est assez haut, les ouïes basses et les écailles minuscules ; ils mesurent entre 15 et 30cm de long, mais les plus gros Naso dépassent 1 mètre. Si on veut distinguer les différents genres, les Acanthurus sont les chirurgiens « réguliers », et comptent 14 espèces à Mayotte, assez diverses. On y ajoute le très proche Paracanthurus hepatus, bleu et noir avec la queue jaune, seul de son genre mais sans doute le plus célèbre des chirurgiens vu qu’il s’agit de Dory, héros de Disney vu dans Le Monde de Némo ! Les Ctenochaetus (3 espèces à Mayotte) sont plus discrets, mais assez courants : ils sont de couleur sombre, avec des nageoires pointues à l’arrière. Les Zebrasoma (3 espèces) sont de silhouette plus haute, en losange, avec une bouche pointue : ils sont fréquents dans les aquariums. Enfin, les Naso (13 espèces à Mayotte) sont les plus gros chirurgiens, de silhouette allongée. Ils doivent leurs noms de « nasons » ou de « poissons-licornes » au fait que plusieurs espèces portent une longue corne sur le nez, mais comme ce n’est pas le cas de tous il vaut mieux se fier aux 4 lames caudales pour les identifier avec certitude. 

Nous l’avons dit, les chirurgiens sont végétariens, à part quelques espèces planctonivores : parmi les poissons récifaux, ils sont sans doute les principaux brouteurs d’algues, rivaux des oursins. Cela les rend extrêmement importants à l’équilibre du lagon : c’est grâce à leur broutage que les algues n’étouffent pas le corail, et que le récif peut se développer ! Le corail grandissant plus lentement que les algues, une diminution du broutage entraînerait un bouleversement complet de l’écosystème et la mort du corail au profit des algues. C’est donc tant mieux si ces poissons ne sont pas pêchés, et leurs populations sont très suivies par les biologistes. 

N’ayez donc pas peur des bistouris, et plongez à la découverte des paisibles gardiens de la bonne santé du lagon !


►Un chirurgien couronné (Acanthurus dussumieri), avec sa lame argentée sur fond noir | Crédit photo : Gabriel Barathieu

 

Une partie des agents du CHM en grève illimitée

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Hier matin, à l’appel de la CFDT Mayotte, une cinquantaine d’agents du Centre hospitalier de Mayotte (CHM) manifestaient devant l’entrée principale de l’hôpital pour protester contre la surcharge de travail et le turn-over du personnel. Ils ont déposé auprès de la direction un préavis de grève illimitée, une réaction qui surprend la nouvelle directrice du CHM qui a reçu plusieurs heures durant les partenaires sociaux la semaine dernière.

« On est arrivés à l’intolérable ». Ousséni Balahachi, secrétaire général de la Cisma-CFDT, ne mâche pas ses mots. A l’instar d’une cinquantaine d’agents regroupés hier matin devant l’entrée principale du Centre hospitalier de Mayotte (CH M), il manifeste contre « la charge de travail et le turn-over » qui « n’ont pas cessé d’augmenter » alors que « les conditions de travail et l’effectif n’ont pas évolué », indique le préavis de grève illimitée déposé le 12 mai auprès de la direction de l’hôpital. Les agents grévistes demandent un état des lieux des effectifs dans les services afin d’enclencher un recrutement adéquat, notamment en médecins et agents médicaux. Ousséni Balahachi pointe du doigt la dégradation des conditions de travail des agents et les défaillances dans la prise en charge des usagers que cela peut induire. Le syndicaliste exemplifie son propos en énumérant des décès inexpliqués, selon lui, qui seraient advenus ces dernières semaines suite à une « mauvaise prise en charge » des patients : une femme d’une trentaine d’années originaire de M’tsamboro ayant consulté plusieurs fois après un accouchement et décédée subitement ; une autre femme de Tsoundzou, âgée d’une trentaine d’années également, suivie pour « un problème particulier nécessitant des soins réguliers » et décédée brutalement ; un homme mort suite à une intervention chirurgicale, etc. « Non à la maltraitance des usagers et des agents ! », s’énerve le syndicaliste.

Les grévistes exigent un « changement de directeur »

Autre revendication des agents grévistes : un « changement de directeur pour une nouvelle politique de management », spécifie le préavis de grève, ainsi qu’une Agence régionale de santé (ARS ) qui serve « autre chose que les intérêts de La Réunion », tempête Ousséni Balahachi. En outre, le personnel hospitalier mécontent demande à ce que soient respectés les protocoles de fin de grève et les accords signés. Cette dernière revendication concerne explicitement les moyens promis par le ministère de la Santé suite à la grève de septembre 2015 soit le recrutement de plus d’une centaine d’agents dont des sages-femmes et 4 médecins, dénonce le représentant de la CFDT Mayotte. Une seule réunion a eu lieu suite au protocole de sortie de grève et aucun bilan n’a été établi, affirme encore le syndicaliste.

Véritable cacophonie dans le dialogue social

Une négociation préalable a pourtant bien eu lieu la semaine dernière entre les syndicalistes et la direction de l’hôpital. Interrogée hier par téléphone, la directrice de l’hôpital, Catherine Barbezieux, a indiqué avoir reçu les partenaires sociaux durant plus de cinq heures la semaine passée. « Je suis très surprise par ce qu’il s’est passé ce matin », s’étonne la nouvelle directrice, « pas en phase avec la courtoisie dont tout le monde a fait preuve durant les échanges de la semaine dernière », a-t-elle ajouté. En outre, si le secrétaire général de la CFDT affirmait hier matin qu’il n’avait pas reçu la synthèse des échanges promis à la suite des réunions de la semaine dernière, il a concédé plus tard dans la journée que la directrice l’avait effectivement envoyée vendredi dernier. Se disant très ouverte au dialogue social, Catherine Barbezieux recevra de nouveau ce matin les grévistes afin de refaire un point sur les revendications du syndicat CFDT Mayotte, revendications désormais « différentes de celles présentées en réunion » la semaine dernière, souligne la directrice de l’hôpital. Catherine Barbezieux a également rappelé que 114 postes avaient été créés l’année dernière – soit une augmentation de 6% des effectifs « en quelques mois » – et que des financements avaient été trouvés pour l’ensemble de ces postes, actuellement tous pourvus. Malgré cela, Balahachi Ousséni a confirmé que la grève se poursuivrait aujourd’hui.

Outre les échanges d’aujourd’hui, une réunion est d’ores et déjà prévue avec l’ensemble des partenaires sociaux début juin. « J’estime que j’ai le devoir de faire un état des lieux au démarrage de ma prise de fonction en tant que directrice de l’hôpital », a déclaré Catherine Barbezieux.

5ème édition de la Webcup

Les programmateurs et webmasters à l’honneur

La 8ème édition (5ème à Mayotte) de la Webcup a lieu ce samedi et ce dimanche à la CCI Mayotte. Jusqu’à 10 équipes tenteront de réaliser et de développer un site internet en 24 heures non-stop. Présentation.

Votre mission si vous l’acceptez: créer un site internet en 24 heures. La 8ème édition (5ème à Mayotte) de la Webcup se tient ce samedi 20 mai et ce dimanche 21 mai à la CCI Mayotte. Jusqu’à 10 équipes composées de développeurs, de webdesigners et de graphistes (amateurs, étudiants ou professionnels) tenteront donc à partir de ce samedi à 11h de réaliser et de développer en 24 heures non-stop un site web sur un sujet tenu top secret et révélé au top départ de la compétition. Les participants réalisent le site de la manière dont ils le souhaitent, autant d’un point de vue technique que graphique. Au terme des 24 heures, un jury composé de professionnels se verra accorder un délai de plusieurs jours pour délibérer et nommer un vainqueur. Une soirée de remise de prix aura lieu quelques jours plus tard. Plusieurs prix sont attribués selon différents critères : graphisme, ergonomie, etc. Cette année encore, le Gemtic (Groupement des Entreprises Mahoraises des TIC) et la CCI Mayotte s’occupent de l’organisation de l’évènement avec le soutien de l’association Webcup. La compétition est ouverte au public (accès gratuit). La Webcup porte une dimension régionale, dans la mesure où l’événement se tient en simultané, outre à Mayotte, à Maurice, Madagascar, La Réunion, les Seychelles, les Comores, et à Rodrigues. Les équipes qui remporteront le Grand Prix du Jury sur chaque île (1er prix) se retrouveront à la fin de l’année pour la “Finale Internationale de la Webcup” organisée sur l’un des territoires participants. La Webcup est une manifestation créée en 2010 par l’association Webcup basée à la Réunion qui a pour but la promotion des acteurs de l’internet autour d’une manifestation, d’un concours annuel ludique et pédagogique.

Qu’est-ce que le Gemtic ?

Le Gemtic (Groupement des Entreprises Mahoraises des Technologies de l’Information et de la Communication), est une association régie par la loi 1901 créée en octobre 2012, à l’initiative de la CCI Mayotte. Le Groupement s’est fixé 8 missions: encourager l’initiative économique en rendant accessible la création d’entreprises auprès des jeunes dans le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication; structurer la contribution des professionnels de la filière dans la stratégie territoriale en matière de développement des Nouvelles Technologies; assurer une veille juridique, réglementaire et économique pour l’essor de la filière à Mayotte; constituer un véritable groupe d’influence auprès des pouvoirs publics locaux, nationaux et européens; permettre à Mayotte d’être en phase avec les évolutions technologiques; pouvoir faire bénéficier au territoire de l’appui nécessaire à l’intégration des évolutions technologiques dans les pratiques professionnelles; organiser des actions de valorisation et de promotion des compétences et actions dans le domaine des TIC etc.; et nouer et de développer des liens de partenariat pour participer au développement économique et social du canal de Mozambique, de Madagascar à l’Afrique. Le Gemtic compte actuellement 35 adhérents. 

Le maire de Koungou stoppe les inscriptions en maternelle

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Devant le nombre de plus en plus importants d’élèves à scolariser, le maire de Koungou a décidé de clôturer les inscriptions en maternelle “car il n’y a pas assez de classes”. Explications.

Le vice-rectorat a annoncé les chiffres : plus de 2700 élèves supplémentaires sont attendus à la rentrée prochaine, ce qui représente une hausse de 6,7 % en 2017 contre une augmentation de 6,3 % en 2016. Ainsi, en août, plus de 97 600 élèves seront scolarisés, soit près de 46 % de la population totale selon le dernier recensement de 2012. Ces chiffres qui donnent le tournis, les maires de l’île en éprouvent la réalité tous les jours. C’est pourquoi Assani Saindou Bamcolo, le maire de l’une des plus importantes communes de l’île, Koungou, a pris la décision de clôturer les inscriptions en maternelle, faute de places disponibles. “On reçoit tous les enfants des îles voisines et on a également eu un surnombre au moment des décasages”, explique l’élu qui se demande comment le nouveau président de la République compte mettre en place certaines des mesures pour l’éducation qui figurent dans son programme. En effet, Emmanuel Macron souhaite des classes à douze élèves en CP et en CE1 dans les écoles relevant de l’Education prioritaire, c’est-à-dire toutes les écoles de Mayotte, département intégralement classé en REP. Douze élèves par classe, Mayotte et ses écoles qui fonctionnent en rotation en sont encore bien loin.

Pas de construction de classes depuis trois ans

“Tous les jours, on reçoit cinq familles qui viennent scolariser leurs enfants”, explique Boinaidi Hamidani, responsable des affaires scolaires de la mairie de Koungou qui précise que depuis trois ans, aucune salle de classe n’a été construite. Ainsi, les 47 salles de classe de maternelle et les 119 salles de primaire ne sont plus en capacité d’accueillir l’ensemble des élèves qui en font la demande. Depuis la dissolution du syndicat mixte d’investissement et d’aménagement de Mayotte (SMIAM), les chantiers sont à l’arrêt, notamment celui de l’école des Maraîchers, à Koungou. Selon le responsable des affaires scolaires, entre problèmes de passation de marchés publics et discordes sur le foncier, aucune école n’a été créée depuis plusieurs années, ni à Majicavo, ni à Koungou, ni à Trévani, ni à Longoni.

L’Insee recherche désespérément plus de 500 recenseurs

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L’institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a réalisé vendredi dernier un point d’étape sur sa campagne de recrutement en vue du recensement qui sera opéré dans toute l’île du 5 septembre au 2 octobre. Depuis le mois d’avril dernier, l’Insee n’a reçu qu’une centaine de candidatures alors qu’elle espère engager 530 agents recenseurs d’ici ce samedi 20 mai. L’institut va probablement prolonger sa phase de recrutement pour arriver à son objectif initial.

 

En décembre 2017, Mayotte saura enfin son nombre réel d’habitants actuel. Un “sujet controversé” comme l’admet Jamel Mekkaoui, directeur de l’Insee Mayotte, et qui déchaîne les passions depuis 2012 année du dernier recensement officiel. Officiellement nous sommes 212 000, mais ce chiffre a sûrement augmenté en 5 ans au point que de nombreux Mahorais sont persuadés que plus de 300 000 voire plus de 400 000 personnes résident actuellement sur le territoire. “Le but de notre opération est de faire de la pédagogie et de montrer une transparence sur nos méthodes de recensement afin qu’après la sortie des résultats on ne vienne pas contester nos statistiques”, explique Jamel Mekkaoui. Si la tâche de comptabiliser l’ensemble de la population semble fastidieuse vue de l’extérieur, pour l’Insee celle-ci n’est en fait “pas aussi phénoménale” qu’on le pense. Elle explique travailler depuis 2015 sur le sujet, mais c’est depuis juin 2016 que le top départ de ce programme a été lancé, date à laquelle le partenariat avec les mairies a été acté. En effet, chaque municipalité a nommé un référent communal consacré à ce dossier du recensement. Il sera par exemple mobilisé dans le cadre des entretiens d’embauche des recenseurs. Après ce recensement qui est le dernier du genre, ce sont bien les communes qui vont prendre le relais en devenant garant de cette prérogative. La nouvelle loi sur l’égalité réelle des outremers prévoit à partir de 2018 des recensements annuels, mais partiels. Autrement dit à l’instar du système mis en place en métropole, chaque année une partie différente de l’île sera l’objet d’un recensement afin de mettre à jour le chiffre total. 1,7 million d’euros de budget En attendant, l’Insee aura besoin pendant un mois et demi de 530 agents en CDD pour réaliser son dernier recensement exhaustif. Par groupe de 10, ils seront coordonnés par un observateur lui-même recruté parmi les agents recenseurs. “Ils auront notamment pour responsabilité de contrôler les données récoltées par les agents”, explique le directeur. “Si un agent constate qu’un bâti répertorié dans notre cartographie réalisée en 2016, n’existe plus, il doit le signaler”, ajoute-t-il. L’Insee espérait ainsi d’ici samedi recruter 530 recenseurs, mais force est de constater que le compte est loin d’être bon. “Nous avons à ce jour obtenu une centaine de candidatures, mais c’est normal d’une certaine manière, car notre campagne s’est inscrite dans une conjoncture un peu particulière avec les nombreux jours fériés de ces dernières semaines et le contexte des élections présidentielles”, tempère Jamel Mekkaoui. Quant au budget alloué à cette opération, il culmine à 1,7 million d’euros. C’est désormais une course contre la montre dans laquelle est lancé l’Insee pour que d’ici décembre 2017 le chiffre tant attendu par l’ensemble de la population soit enfin révélé afin de couper court à une polémique qui dure depuis maintenant 5 ans.

 

Les conditions pour postuler à une offre d’agent recenseur

— Déposer sa candidature à Pôle Emploi ou à sa mairie.
— Être au minimum diplômé d’un baccalauréat général ou technique (ou en cours d’obtention du diplôme).
— Habiter sur zone, autrement dit habiter dans le village ou le quartier recensé.
— Maîtrise du français et du shimaore (à l’exception de quartiers comme Haut-Vallons où la pratique du français peut être suffisante).
— Le contrat dure 1 mois et demi et la rémunération correspondra au Smic (mais pour un agent contrôleur, la rémunération mensuelle sera de 2 000 €).
Le recenseur sera payé à la tâche le but étant de s’assurer de l’assiduité des agents en question.

 

 

 

Un enfant décède après avoir été renversé à Kahani

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Un accident de la route a coûté la vie à un enfant âgé entre 10 et 11 ans hier vers 14h à Kahani.

La victime a été renversée par une voiture alors qu’elle traversait la route nationale entre l’école primaire et le collège. Elle est morte sur le coup. Impossible à l’heure actuelle de savoir si la vitesse ou si l’état de l’automobiliste sont mis en cause. Cette portion de route est connue pour son risque accidentel. Dans la foulée de ce drame, les riverains ont bloqué la route pendant environ 3 ou 4 heures. Ils souhaitaient manifester leur colère concernant le manque de sécurité routière autour de ce tronçon à proximité duquel se trouve une zone d’habitations. Le maire de Ouangani s’est rendu sur place afin de rencontrer les habitants et afin de calmer la tension. Celui-ci a tenu à rappeler que la gestion de la route nationale est une compétence du Département. « Je réclame depuis quelques temps l’installation de dos d’âne, mais nous n’avons toujours rien obtenu », explique exaspéré l’élu municipal. L’autre problème concerne la fontaine d’eau qui se trouve de l’autre côté de la route et qui oblige certaines personnes ne disposant pas de l’eau courante dans leur logement de devoir traverser la route. « Nous allons voir avec la Smae ce que nous pouvons faire pour rapprocher la borne des habitations », ajoute le maire. La question reste de savoir combien d’accidents voire de morts va-t-il encore falloir constater avant une meilleure sécurisation des axes routiers de l’île ?

Le n°2 de la gendarmerie gravement blessé au visage

L’adjoint du colonel de la gendarmerie a été sérieusement blessé après avoir reçu un pavé au visage samedi dernier en Petite-Terre. L’agression a été commise lors d’une opération des forces de l’ordre. Matthias Fekl, Ministre de l’Intérieur, et Ericka Bareigts, Ministre des Outre-Mer, ont condamné « la lâche agression ». Le militaire a été transféré d’urgence à l’hôpital de Mamoudzou. Le Ministre de l’Intérieur et la Ministre des Outre-mer ont souhaité adresser leurs voeux de prompt et complet rétablissement et de soutien à sa famille, ses proches et l’ensemble de ses collègues du commandement de gendarmerie de Mayotte. Un peloton de gendarmerie mobile a été engagé en soutien des gendarmes du groupement pour sécuriser les lieux sensibles de Petite-Terre, sur les communes de Pamandzi et de Dzaoudzi- Labattoir. « Tout sera mis en oeuvre pour que les responsables de cet acte odieux soient retrouvés et traduits devant la justice », a conclu le courrier le conjoint des deux ministères.

Fête de la nature et du cocotier ce week-end

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Organisée par la Mairie de Ouangani, la 6ème édition de la fête de la nature aura lieu au cœur du village. Cette année, cet évènement se couple à la fête du cocotier. L’objectif est de sensibiliser la population aux enjeux environnementaux et aux bons gestes pour sauvegarder la biodiversité de l’île. C’est aussi l’occasion de rencontrer les métiers de l’environnement et les associations et institutions qui luttent pour la protection de l’environnement. Ce vendredi 12 mai les scolaires pourront participer à de nombreux ateliers comme reconnaître le chant des oiseaux à Coconi entourés de professionnels, etc. Près de 600 élèves sont attendus.

En ce qui concerne le samedi 13 mai, la journée est totalement gratuite, ouverte au grand public, et a pour objectif de sensibiliser la population à tous les éléments de la nature avec la présence d’associations qui œuvrent pour le développement durable. Afin de faciliter l’accès à la fête, des navettes gratuites seront mises en place de Coconi à Ouangani. L’ouverture de la fête de la nature et du cocotier se fera au centre du village à 9heures suivie d’une présentation de chaque stand, de leurs actions, projets et animations proposées. Plus tard dans la matinée, le public pourra assister à une démonstration de danses traditionnelles de Deba et a une projection sur les tortues marines. La journée sera animée par différentes démonstrations de danses traditionnelles (groupe 5 étoiles, démonstration de chigoma…) et de projections de films.

En ce jour du 13 mai sera également remis les prix pour le concours de photographie (catégorie adulte) qui avait pour thème  »Les phénomènes extraordinaires de la nature ». En effet, après avoir reçu plus de 40 photographies, le jury a délibéré lundi et l’heureux gagnant repartira avec le livre d’un célèbre auteur. Dans la catégorie enfant, c’est 70 bandes dessinés qui ont été envoyées. Puis en fin de journée sera organisé le tirage au sort de la tombola (un billet d’avion à gagner). Pour clôturer la fête, le public aura la chance d’assister au concert du groupe dix-15.

 

Pour plus d’informations, veuillez contacter le 06 39 61 68 88.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes