L’évènement « Journée pour entreprendre » a été initié par la chambre de commerce et d’industrie de Mayotte dans l’objectif de partir à la rencontre des porteurs de projet et des entrepreneurs du territoire. Il s’inscrit dans le cadre du projet de structuration des filières économiques à Mayotte cofinancé par le fonds européen de développement régional.
La CCI Mayotte mobilisera l’ensemble des acteurs de l’accompagnement à la création et au développement d’entreprises afin de créer une synergie permettant de proposer aux entrepreneurs et aux créateurs d’entreprise un accompagnement optimal correspondant à leurs besoins, notamment sur les trois volets suivants : démarches de création/reprise d’entreprise ; financement de projets ; mise en réseau des acteurs.
Pour cette 2ème édition, l’événement est organisé en partenariat avec la communauté de communes du Centre-Ouest (3CO) et la mairie de Tsingoni à la MJC de Mroalé le 15 mars de 8h à 16h. Le public pourra aussi compter sur la participation du GIP l’Europe à Mayotte pour rappeler son rôle, ses outils en faveur des entreprises et son ambition pour le développement du territoire. Pour tout complément d’information, envoyez un email à filieres@mayotte.cci.fr.
À la suite d’un conseil de défense et de sécurité nationale présidé par Emmanuel Macron, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a annoncé une bonne nouvelle aux Mahorais. « Nous avons partagé un constat positif : la chute de l’épidémie se poursuit […]. Nous venons de lever l’état d’urgence sanitaire en Guyane et à Mayotte. » Le décret pris en conseil des ministres « met un terme anticipé à cet état d’urgence » sanitaire, qui avait été déclaré le 5 janvier 2022 et prolongé jusqu’au 31 mars 2022. À Mayotte l’état d’urgence sanitaire permet au préfet de prendre des mesures au sein du département. Celui-ci ayant été levé, seules les mesures nationales s’appliquent désormais sur le territoire.
Inaugurée ce mercredi, la nouvelle IRM est en fonction en réalité depuis octobre.
La nouvelle IRM (imagerie par résonance magnétique) du groupement d’intérêt économique comprenant le centre hospitalier de Mayotte et le cabinet d’imagerie médicale du Lagon a été officiellement inaugurée, ce mercredi soir. En service réellement depuis octobre, elle remplace la machine tombée en panne l’an dernier.
Flash Infos : Quel est l’intérêt de ce nouvel équipement ?
Docteur Thierry Pelourdeau, chef du service de radiologie du CHM : Il remplace l’ancien tombé en panne. Il est plus rapide, plus moderne. Surtout, il fonctionne avec une cuve scellée qui n’a besoin que de sept litres d’hélium liquide (N.D.L.R. Contre 1.500 litres nécessaires pour l’ancienne machine). Cette technologie devrait nous permettre d’éviter de grosses indisponibilités dues aux gazages. Comme ordre de grandeur, nous passons à 72 heures d’indisponibilité au lieu de 72 jours. Une longue période qui était liée à la nécessité de faire venir une grande quantité d’hélium.
Le chef du service de radiologie du CHM, le docteur Thierry Pelourdeau (au centre), explique l’intérêt du nouvel équipement.
FI : De quelle manière l’ancienne IRM est-elle tombée en panne ?
T. P. : Pendant la prise en charge d’un patient en réanimation, un pousse-seringue amagnétique a été sorti par un réanimateur. Il y a eu un effet missile immédiat, le pousse-seringue est parti dans l’aimant. Nous avons dû arrêter l’aimant. Et sur cette technologie là, ça ne pas se faire autrement qu’en faisant un dégazage complet de l’hélium. Nous avons fini par remplacer la machine en octobre-novembre.
FI : Le service s’est retrouvé sans machine pendant combien de temps ?
T. P. : Après la panne, le plus long moment sans IRM a été trois mois d’affilée.
FI : Quelles solutions ont été trouvées pour pallier ce manque?
T. P. : Nous avons dû faire des scanners, ce qui est moins rapide et moins efficace. Pour un accident vasculo-cérébral (AVC) par exemple, nous sommes fixés plus rapidement avec un scanner (N.D.L.R. un autre scanner a été acheté pour compenser en partie l’absence d’IRM). C’est la même chose avec les factures d’os ou de tendons. Nous les voyons plus facilement avec l’IRM.
FI : Y a-t-il une évolution du nombre de patients avec la nouvelle IRM ?
T. P. : Comme la nouvelle machine est plus rapide, elle nous permet de prendre en charge une trentaine de patients par jour. Ce qui est quand même un progrès par rapport aux 20-25 patients sur l’IRM précédente.
FI : Combien coûte la nouvelle machine ?
T. P. : C’est compliqué à chiffrer puisqu’il s’agit d’une location. Mais c’est un investissement à hauteur de 1.5 million d’euros. C’est coûteux, mais indispensable. Je me bats depuis plusieurs années pour la redondance, soit avoir tous les gros équipements technologiques en deux fois (N.D.L.R. une nouvelle demande pour un deuxième IRM est d’ailleurs en cours). À La Réunion par exemple, ils ont quinze IRM. Donc si nous le rapportons à la population mahoraise, nous pourrions en avoir cinq.
L'auteur du tir sur le conjoint violent a été condamné à six mois de prison avec sursis.
Deux hommes ont comparu, ce mercredi, au tribunal de Mamoudzou. L’un pour des violences sur sa compagne, le 16 décembre dernier, l’autre pour être intervenu à l’aide d’une arme. Si la légitime défense vis-à-vis de la jeune femme n’a pas été retenue, le deuxième a été condamné à six mois de prison avec sursis. Le conjoint violent, lui, a écopé de neuf mois de prison ferme.
L’homme de 52 ans n’en démord pas. Pour lui, il n’a fait que son devoir en intervenant dans une dispute du couple voisin. “Je voulais défendre la fille”, répète-il d’un ton las au tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mercredi. Quelques mois plus tôt, le 16 décembre, dans le quartier de Kwalé, à Tsoundzou 1, un énième esclandre éclate. Ivre, le compagnon de 23 ans reproche à sa future épouse de ne pas s’occuper de leur enfant de quelques mois. Alors que le mariage, “arrangé” selon elle, approche, ces moments de tension sont récurrents. Des premiers coups sont donnés. Frappée sur le haut du corps, la jeune femme se réfugie dans les toilettes. Puis, c’est au moment où elle ressort qu’il lui donne un coup avec le manche d’une pelle. La victime aurait alors appelé son voisin selon ce dernier.
Muni de son pistolet à billes, il quitte la terrasse où il s’entraîne (il est membre d’un club de tir de Mamoudzou) pour intervenir. “J’ai vu le compagnon avec une pioche qu’il tenait des deux mains au-dessus d’elle”, explique-t-il aux policiers lors de son audition. “À une dizaine de mètres”, il tire sur le jeune homme au niveau du torse, le blessant légèrement. Ce dernier fuit vers le stade de Kwalé et prévient la police. Quelques minutes plus tard, les forces de l’ordre interpellent le plombier. “Je me suis rendu”, précise-t-il ce mercredi, avant de rappeler qu’il a toujours reconnu les faits.
Le conjoint était-il tenu ?
Si les versions divergent sur le geste ou non avec la pioche, les conditions dans lesquelles le quinquagénaire a appuyé sur la détente ne sont pas claires non plus. Pour les deux membres du couple, un copain de l’homme armé était aussi présent et tenait le futur mari au niveau de la gorge quand le coup est parti. Une version que réfute toujours le prévenu de 52 ans. “Pourquoi j’aurais tiré s’il était maîtrisé ?”, fait valoir le plombier, niant la présence d’un ami à ses côtés. Les deux versions qui s’opposent à la sienne ont été relevées par la substitut du procureur, Sarah Mbuta. “La jeune femme n’avait aucun intérêt à ne pas dire la même chose que vous”, fait-elle remarquer, avant de rappeler “qu’il n’appartient pas au citoyen de se faire justice lui-même”. Maître Luc Bazzanella, pour la défense, lui répond dans la foulée : “Il serait bien que justice soit faite […]. C’est à cause de cet homme que l’agression sur cette femme a été arrêtée. Ne pas intervenir aurait été une non assistance à personne en danger.” En outre, il argue que l’homme est armé depuis la fois où il a dû sauver sa famille de l’incendie volontaire de sa maison en juin 2016 et que la blessure du compagnon “n’est pas bien méchante”.
Alors que la substitut du procureur demande la même peine pour les deux prévenus, soit huit mois de prison ferme, le juge Kamel Souhail décide de ne pas suivre les réquisitions du ministère public. Le tribunal de Mamoudzou condamne finalement le compagnon pour les violences sur sa concubine à neuf mois de prison ferme et une interdiction de port d’arme de cinq ans. L’auteur du tir écope, lui, de six mois avec sursis, ainsi que d’une interdiction de port d’arme pendant trois ans, pour violence avec usage d’une arme.
Du 26 février au 6 mars 2022, l’association saveurs et senteurs de Mayotte anime un stand au sein du salon international de l’agriculture à Paris. L’occasion pour le 101ème département de présenter au grand public ses produits et son savoir-faire uniques.
Vanille, café, chocolat, achards, moringa, ylang-ylang… L’île aux parfums regorge de fragrances et d’arômes uniques. Loin de leurs racines, les agriculteurs mahorais viennent exposer leur savoir-faire et leur terroir dans la capitale. “Il est important pour nous de partager nos produits”, affirme Soumaila Anwar Moeva. “Le salon nous permet de donner de la visibilité à notre travail. C’est une fierté pour Mayotte d’être représenté à Paris et de faire connaître ses productions au plus grand nombre.” Au total, six passionnés soucieux de faire rayonner le 101ème département font vivre le stand du 26 février au 6 mars.
L’édition des retrouvailles
Après une édition 2021 avortée, le salon international de l’agriculture revient en 2022 pour mettre en avant les acteurs du monde agricole. En effet, avec plus de 600.000 visiteurs en 2019, cet événement s’impose comme le rendez-vous inratable des professionnels du secteur. Au beau milieu des huiles et des épices, Julie Moutet, coordinatrice au sein de l’association saveurs et senteurs de Mayotte, est fière de parler du produit qui fait battre son cœur : la vanille ! “Notre venue à Paris est l’occasion de vendre nos produits, mais aussi de participer à des conférences en marge de l’événement”, explique l’ingénieure agronome. La semaine dernière la délégation mahoraise a pu rencontrer ses homologues guadeloupéens et tahitiens lors de la conférence des vanilles françaises. Une réunion pour réfléchir ensemble à la structuration de la filière et ses objectifs. Par ailleurs, pour promouvoir l’or noir, les exposants mahorais doivent animer ce vendredi 4 mars au sein de leur stand un atelier portant sur “la diversité des vanilles françaises.”
Récompenses et médailles
Si l’on connaît les prix décernés chaque année aux plus beaux bovins du salon international de l’agriculture, nos amies Montbéliardes ou encore Limousines ne sont pas les seules à être primées lors de cet événement. Parmi les nombreuses festivités mises en place pour l’occasion, l’association saveurs et senteurs de Mayotte participe au concours des produits catégorie Vanille Fragans. Une médaille qui pourrait bien propulser la vanille mahoraise sur le devant de la scène si elle venait à grimper sur l’une des troismarches du podium. “Les prix permettent de valoriser les produits aux yeux du grand public et sont un gage de qualité”, affirme Julie Moutet. Alors envie de voir briller votre île ? Verdict demain pour la remise des prix.
En partenariat avec l’agence régionale de santé, le Département et la préfecture, la commune de Bandrélé a signé ce mercredi 2 mars un contrat local de santé afin d’améliorer et d’adapter les réponses apportées aux besoins spécifiques du territoire en matière de prévention et de politique de soins.
Un dispensaire, deux PMI, un médecin généraliste, deux infirmiers libéraux… Voilà en quelques chiffres la (triste) réalité sanitaire sur Bandrélé, territoire de plus de 10.000 habitants. À travers la signature, ce mardi 2 mars, d’un contrat local de santé, Ali Moussa Moussa Ben espère bien inverser la tendance et redynamiser un secteur de soins, principalement concentré sur Mamoudzou. « Par notre engagement commun, nous confirmons notre volonté de travailler en coordination afin d’améliorer et d’adapter les réponses apportées aux besoins de santé, de manière globale, de la population », se réjouit le maire de la commune. Une griffe en bas de page qui n’est pas non plus pour déplaire au directeur de l’agence régionale de santé, Olivier Brahic, dont la mission prioritaire se résume à la réduction des inégalités de santé et au renforcement de l’accès aux soins.
La feuille de route du CLS se décompose en quatre axes majeurs et trente-et-une actions, comme structurer et coordonner les réseaux d’acteurs sur la santé sexuelle, planifier des ateliers de théâtre pour prévenir les addictions (tabac, alcool), informer des dangers des constructions d’habitat informel, aménager les BFM (évacuation des eaux, plantations d’arbres, bancs), intervenir dans les quartiers cibles en faveur des enfants non scolarisés, créer un document unique pour promouvoir les offres médico-sociales, organiser un café santé pour dynamiser le partenariat entre les forces vives… Autant de « démarches concrètes au profit de la population », souligne le successeur de Dominique Voynet, avant d’insister également sur « l’attractivité des professionnels de santé libéraux pour que Mayotte rattrape son retard ».
Cohérence entre le local et le régional
Ce nouvel outil vient en complément des projets déjà portés par le centre communal d’action sociale de Bandrélé. Fonctionnel depuis 2016, il promeut la pratique d’une activité physique et l’équilibre alimentaire, le dépistage du diabète dans ses locaux à destination des personnes âgées ou ayant une maladie chronique avec Redyab Ylang mais aussi des cancers via les tournées de l’association Rédéca, ou encore l’organisation d’ateliers autour de la parentalité pour les parents ayant des enfants âgés de zéro à six ans. « Nous allons mettre en cohérence la politique locale de santé avec le schéma régional de santé », dévoile Ali Moussa Moussa Ben, convaincu par l’importance de fédérer l’ensemble des acteurs de prévention.
Mais toute cette dynamique ne peut se concrétiser sans la responsabilisation des habitants. « Il ne faut pas que cela reste un document papier », insiste pour sa part Olivier Brahic. En ce sens, le conseil départemental entend bien apporter sa pierre à l’édifice, en débloquant « des moyens financiers pour la santé de proximité », assure l’élu du canton de Dembéni, Madi Moussa Velou. Tout comme la préfecture qui compte suivre ce dossier de près. « La santé va enrichir d’autres politiques publiques que nous menons », se félicite Jérôme Millet, le sous-préfet en charge de la cohésion sociale. Ne reste plus qu’à traduire les paroles des quatre signataires par des actes forts.
Salime M’Dere, le 1er vice-président du Département en charge de l’aménagement du territoire, des infrastructures et du foncier, se rendra avec une délégation de techniciens à Bruxelles courant mars pour mobiliser des fonds européens dans le cadre des projets de transports à Mayotte
Une trentaine de personnes représentant les 23 associations membres (adhérentes Hakizawanatsa) étaient présentes ce samedi 26 février, sur le site de Mstangabeach. L’occasion de présenter le nouveau bureau de l’association, les anciens et nouveaux référents « Convention Internationale des Droits de l’enfant », les jeunes ambassadeurs des droits auprès des enfants, de revenir sur la campagne #wamitoo (toutes les infos sur le site wamitoo.yt), ses outils, son bilan et son prolongement vers une campagne 2022.
Un rendez-vous aussi pour revenir sur ce mois de février, particulièrement dense, avec le comité de pilotage du nouvel observatoire départemental de la protection de l’enfance le 8, l’invitation au comité de direction de l’aide sociale à l’enfance le 16, les rencontres avec la direction de l’observatoire régional de santé et la dommission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants le 25, sans oublier les diverses sensibilisations en milieu (extra)scolaire.
Une dizaine de groupes de travail sont à nouveau sur pied, le travail de promotion de la charte et de la BD « Des cailloux sur la mer » ainsi que du questionnaire en ligne se poursuit, pendant qu’un effort de remontée d’indicateurs se met en place, en attendant l’enquête professionnelle qui sera menée prochainement sur le territoire.
Une réflexion sur l’adaptation des outils de sensibilisation à destination des personnes en situation de handicap est par ailleurs en cours, de même qu’un focus sur l’outil numérique et l’accompagnement à la parentalité.
Le choix de poursuivre et mutualliser, cette année encore, ses efforts autour de l’article19 de la CIDE (la protection contre toute forme de violence physique et mentale) avec un focus sur les violences sexuelles faites aux enfants lui semble pertinent et fédérateur. L’objectif premier est de prévenir un maximum de drames en amont, en intensifiant, en visibilisant et en mutalisant les outils et actions en lien avec l’ éducation à la vie affective et sexuelle.
Il convient également d’interroger la chaîne allant de l’identification au traitement des informations préoccupantes et signalements, avec un focus sur la prise en charge des personnes victimes et des mis en cause, mais aussi les enjeux de la parole intime à Mayotte (cf. colloque du 20 novembre 2021) dans le but de mieux comprendre les rouages de ce phénomène, à la fois universel et spécifique à chaque société. Le but ? Permettre d’inverser la tendance, pour qu’enfin la peur et la honte changent de camp. Une vaste mission certes, mais qui n’a d’égal que notre détermination.
Les prix à la consommation augmentent de 0.4% en janvier 2022 à Mayotte. Dans les services, les prix augmentent fortement (+1.1%). À la forte hausse des prix du transport aérien (+3.1%), s’ajoute notamment la hausse des tarifs de la restauration (+0.9%) et des services financiers (+0.3%). Les prix de l’alimentaire croissent aussi (+0.5%), en particulier ceux des produits frais (+1.6%). En revanche, les prix de l’énergie reculent en janvier (-1.3%) : les tarifs des produits pétroliers diminuent (-2.7%), avec la baisse concomitante des carburants et de la bouteille de gaz.
Sur un an, à Mayotte, les prix augmentent de 3.1%, comme en décembre 2021. C’est un peu plus qu’en France hors Mayotte, où les prix augmentent de 2.9% en glissement annuel. La forte hausse des prix de l’énergie ralentit temporairement : +11.7% sur un an, après +14.5% le mois précédent. Les prix des produits manufacturés augmentent également moins vite sur un an que le mois dernier (+0.4% contre +1.1%). À l’inverse, la hausse des prix des services sur un an est plus forte en janvier (+2.6%) qu’en décembre (+1.8%), en lien avec une augmentation des prix plus prononcée dans les transports. Par ailleurs, la hausse des prix sur un an se maintient pour l’alimentaire (+4.4%) et le tabac (+9.1%).
L’Assemblée national a enregistré le mardi 22 février une proposition de loi déposée par la députée Ramlati Ali et tendant à l’amélioration des conditions de vie à Mayotte. Les dix articles portés par la parlementaire viennent à répondre à des besoins concrets et concertés. Ils sont le fruit des auditions et réunions engagées pendant cinq ans avec les partenaires socio-économiques et institutionnels mobilisés sur le terrain et portent la voix des concitoyens du 101ème département.
Ladite proposition de loi introduit des mesures complémentaires au projet de loi – avorté – pour un développement accéléré de Mayotte travaillé par le gouvernement. Elle a ainsi pour finalité d’augmenter le pouvoir d’achat, les conditions de travail et de logement des Mahorais et des petites entreprises, tout en recherchant à faciliter les conditions d’accès à la propriété. Il s’agit en outre d’améliorer les conditions de circulation entre Mayotte et la France métropolitaine.
La première partie du texte pose les jalons en faveur d’une égalité sociale et économiques tandis que la seconde porte quelques mesures en faveurs de l’amélioration des conditions et du cadre de vie des populations.
« Il s’agit par exemple de rendre applicable le dispositif du droit au logement opposable (DALO) à Mayotte, mais aussi les différentes conventions collectives non ratifiées, pour sécuriser les salariés. Est également proposée une mesure expérimentale conçue pour lutter contre l’oisiveté de la jeunesse et la délinquance associée. Autre point essentiel, le développement du foncier économique. Il est ainsi proposé d’instaurer un juge foncier pour répondre à la problématique des titrements suite au passage du droit coutumier au droit commun. Enfin, d’autres dispositions appellent la remise de rapports du gouvernement afin de fournir les données techniques utiles pour prévoir une convergence des droits sociaux dans les meilleurs délais », détaille Ramlati Ali sur sa page Facebook.
Pour inciter massivement les Français à s’inscrire sur les listes électorales et participer aux scrutins de l’élection présidentielle les 10 et 24 avril prochains, le gouvernement a lancé jeudi dernier une grande campagne d’information de proximité et multicanale.
Alors que l’engouement démocratique souffre depuis plusieurs années d’une participation électorale en baisse, le premier ministre a missionné le ministère de l’Intérieur et le service d’information du gouvernement (SIG) pour repenser la communication gouvernementale afin de répondre aux enjeux de mal inscription, mais aussi d’information et de (re)mobilisation des Français.
Pour ce faire, un double dispositif de simplification et d’information a été conçu. Le premier pour proposer un accès simplifié aux démarches et à l’information avec elections.interieur.gouv.fr. Depuis le 24 janvier, cette plateforme permet notamment de vérifier sa situation électorale, trouver son bureau de vote, s’inscrire sur les listes (jusqu’au 2 mars en ligne, 4 mars pour les inscriptions en mairie) et de donner procuration même en dehors de sa commune de résidence. Le second pour s’adresser à tous les Français grâce à une grande campagne d’information de proximité et multicanale, avec un message fort et inclusif : « Les 10 et 24 avril, allons voter ! ». Le gouvernement s’est tourné vers le typographe Tyrsa, pour penser et dessiner cette signature qui accompagnera l’ensemble de la campagne. Quentin Deronzier, artiste visuel de renommée internationale, livrera dans une nouvelle création sa vision de l’engagement qui portera la seconde partie de la campagne gouvernementale.
Un plan média sera lancé en digital (plus de 600 sites internet) ainsi que dans la presse quotidienne nationale et la presse quotidienne régionale, en métropole et dans les territoires d’Outre-mer. Les services de l’État (préfectures, services déconcentrés de l’État, réseau consulaire), mais aussi de nombreux acteurs tels que META, Snapchat, Google, La Poste, ou encore des fédérations professionnelles s’associeront à cette campagne d’intérêt général. Avec ce dispositif, le gouvernement encourage l’ensemble de la société, entreprises, acteurs de proximité, plateformes, médias, associations, individus à se faire le relai de cette grande campagne pour favoriser la participation de tous à la vie démocratique.
Malgré une réouverture des frontières malgaches, le 23 février, les compagnies aériennes sont toujours dans l'attente des conditions à respecter.
L’État malgache a confirmé, le mercredi 23 février, que ses frontières seront de nouveau ouvertes dès samedi prochain. Problème, il n’a toujours pas annoncé dans quelles conditions cette ouverture se fera. Pour la compagnie mahoraise Ewa Air, dont la majorité des vols se fait sur Madagascar, l’impatience se fait sentir.
C’est une bouffée d’air espérée depuis deux ans maintenant. Le 23 février, au sortir d’un conseil des ministres, le gouvernement malgache a déclaré que ses frontières seront ouvertes à partir de ce samedi 5 mars. Un soulagement pour Ayub Ingar, le directeur d’Ewa Air. En effet, 60% du trafic aérien de la compagnie aérienne mahoraise se fait sur les lignes rejoignant Antanarive, Diego et Nosy Be. “On est impatient de reprendre, le personnel dans les aéroports comme celui dans les airs”, indique-t-il.
Toutefois, son enthousiasme est pour l’instant douché par les fameuses “conditions” que Madagascar compte mettre en place avec cette réouverture. ”Dans peu de temps, les détails sur les conditions à respecter par les compagnies de transport étrangères qui transportent des personnes à l’intérieur et à la sortie de Madagascar seront publiés, ce qui sera discuté avec le ministère des Affaires étrangères et celui du Tourisme”, prévient ainsi Madagascar. Les compagnies sont donc dans l’attente des consignes. “On ne sait pas du tout quelles seront les conditions, si elles sont sanitaires ou non”, s’inquiète le directeur. Pour rappel, même si une décrue est observable, le ministère de la Santé malgache annonce, dans son dernier bilan, 208 nouveaux cas et 16 décès en une semaine.
“Je suis harcelé de demandes”
Ce nouveau contretemps s’ajoute à celui de la Tanzanie, où là non plus les vols ne sont toujours pas autorisés. Aux Comores, la situation est un peu différente avec une ligne Dzaoudzi-Moroni qui est la seule active. “Il n’y a toujours pas de vols internationaux pour Anjouan. Il y a que les compagnies comoriennes qui ont le droit d’assurer les vols nationaux”, constate Ayub Ingar.
Il compte donc sur un retour à Madagascar pour que ses avions soient de nouveau opérationnels. Il se dit prêt même si les conditions décidées par le gouvernement malgache arrivent tardivement. ”Je suis harcelé de demandes”, reconnaît-il. Et ce n’est pas le seul, les groupements du secteur privé malgache ont aussi plaidé pour une réouverture totale des frontières, dans un communiqué transmis le même jour que la décision de son gouvernement. Dans celui-ci, le secteur privé avance que “Madagascar a perdu 90% de son trafic aérien international et régional entre 2019 et 2021”.
Demandé par les manifestants de M'Tsapéré, le couvre-feu pour les mineurs ne sera pas en vigueur à Mamoudzou.
C’est l’une des propositions mises sur la table par le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, jeudi 24 février. Les maires ont la possibilité de mettre en place un couvre-feu dans leurs communes respectives. À Mamoudzou, la décision a été prise de ne pas faire appel à une telle mesure. Une déception pour les habitants de M’Tsapéré qui ont porté cette proposition pendant leur semaine de manifestations.
Voilà dix jours que les habitants de M’Tsapéré le demande. Jeudi dernier, Thierry Suquet, préfet de Mayotte l’a expliqué aux premiers magistrats, ils peuvent demander un couvre-feu sur leur territoire s’il est “sectorisé” et soumis à l’aval des autorités. Une proposition qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Le maire de Pamandzi, par ailleurs président de l’association des maires, s’était dit prêt à le mettre en place “dès que possible”. Une parole jointe au geste, dès ce lundi. De 20h à 5h, tous les mineurs non accompagnés d’un parent ou d’un tuteur légal n’ont plus le droit de circuler dehors dans la commune. Dans un communiqué daté de ce lundi, la mairie annonce que la mesure sera appliquée “six mois”. À Mamoudzou, sur les barrages de M’Tsapéré et Vahibé, l’idée d’un couvre-feu pour les plus jeunes était récurrent également au cours de la semaine dernière. Pourtant, après y avoir réfléchi, la commune n’a pas souhaité le mettre en place, l’estimant trop compliqué à faire appliquer.
Une revendication des habitants
À M’Tsapéré, ce couvre-feu, comme d’autres mesures annoncées par Thierry Suquet, trouvait pourtant un écho favorable. “On attend de voir. Mais ça va dans le bon sens”, estimait Taki, devenu l’un des visages du collectif. Omar se dit “dépité” en apprenant que sa commune avait choisi de ne pas appliquer un couvre-feu. “On avait pourtant parlé de quatre secteurs avec le préfet”, rappelle le M’Tsapérois de 48 ans. Ils se contenteront donc dans un premier temps des deux autres mesures “urgentes” annoncées par le délégué du gouvernement. Depuis vendredi soir, la vente à emporter d’alcool et sa consommation sur la voie publique est interdite à partir de 18 h. Et des renforts de gendarmerie et du Raid – pour Recherche, assistance, intervention, dissuasion – sont arrivés ce week-end sur l’île. Taki espère d’ailleurs voir cette unité d’élité “en action” dans son village ces prochains jours.
M’Tsapéré et Vahibé : les barrages levés le week-end dernier
Le village de M’Tsapéré, comme celui de Vahibé, ont retrouvé leur calme. Si les stigmates du mouvement de colère sont encore présents, les innombrables barrages de poubelles, d’arbres, de pneus ou de caillebotis ont été enlevés par la municipalité de Mamoudzou, ce week-end. Les habitants, qui estiment avoir été en partie entendus, ont décidé de rendre la rue à la circulation “pour l’instant”. “60% de nos demandes sont satisfaites”, estime un riverain de M’Tsapéré, ce dimanche. La veille, la délégation d’une dizaine de personnes du village a rencontré Thierry Suquet dans les locaux de la préfecture à Mamoudzou. Au cours de l’échange, parfois tendu, l’ensemble des participants s’est accordé sur plusieurs mesures (voir ci-dessus). Cependant, l’ouverture d’un poste de police à M’Tsapéré ou le transport en bus des élèves de Doujani n’ont pas été retenus.
Pour le reste, les habitants veulent donner une chance à l’État de répondre à leurs attentes, mais promettent “d’ouvrir l’œil”. Une nouvelle réunion avec les mêmes parties est prévue dans une semaine et demie.
Revalorisation de la dotation globale de fonctionnement (DGF), prise en compte réel du recensement, installation d’une cellule en charge des cofinancements, reconnaissance des compétences régionales… Les élus du conseil départemental de Mayotte ont évoqué ce lundi 28 février en assemblée plénière les solutions pour dégager de nouvelles sources de financement en cette période sanitaire instable.
Si le Département entend maintenir une situation financière « saine », il ne faut pas crier victoire trop vite en raison du contexte sanitaire selon Tahamida Ibrahim, la deuxième vice-présidente en charge des finances et des affaires européennes, à l’occasion du débat d’orientation budgétaire organisé ce lundi 28 février. Pour la partie fonctionnement, le résultat prévisionnel de 2022 est évalué à environ 30 millions d’euros (323 millions d’euros de recettes pour 293 millions d’euros de dépenses), contre 51 millions d’euros un an plus tôt. « Notre budget s’inscrit dans une maîtrise des dépenses, mais des incertitudes peuvent apparaître », concède Ben Issa Ousseni, le président de la collectivité, particulièrement attentif à une éventuelle évolution de la sur-rémunération, qui pourrait passer de 40 à 53%. De quoi provoquer une « inquiétude » et de possibles répercussions de l’ordre de « dizaines de millions ».
36 millions d’euros de créances douteuses
D’autant plus que le spectre d’une nouvelle baisse de la péréquation des droits de mutation à titre onéreux (manque à gagner de 6.5 millions d’euros entre 2020 et 2021 sur les échanges immobiliers) plane toujours. Comme il ne faut pas oublier les 36 millions d’euros de créances douteuses, dont 14 d’entre eux sont considérés comme complètement irrécouvrables… En ce sens, le chef de l’exécutif joue la carte de la prudence et insiste pour « stabiliser le train de vie du conseil départemental ». À l’instar de la masse salariale du budget principal qui s’élève à 113 millions d’euros depuis deux ans. « Lorsque trois agents de catégorie C nous quittent, nous faisons le choix de créer un poste d’ingénieur territorial pour monter en compétences. »
Une DGF inférieure à hauteur de 50%
Mais ce n’est pas tout : des doutes persistent concernant la dotation globale de fonctionnement, en diminution entre 2018 et 2020, suite à la recentralisation du RSA en 2019. Ainsi, Ben Issa Ousseni continue de demander au gouvernement que les recettes de Mayotte s’inscrivent dans le droit commun. À titre d’exemple, la DGF par Mahorais se chiffre à 125 euros, contre 250 euros en moyenne pour un autre ultramarin. De ce fait, l’élu du canton de Tsingoni milite pour une prise en compte réelle du recensement. « Considérer que nous sommes 270.000 habitants, et non pas 450.000, nous fait au minimum perdre dix millions d’euros chaque année. » Enfin, il exige une reconnaissance à part entière des compétences régionales exercées par le Département pour recevoir des deniers supplémentaires et ainsi permettre de mettre le paquet sur l’insertion professionnelle et l’aménagement du territoire.
160 millions d’euros d’investissements
Pour la partie investissement, le conseil départemental vise une enveloppe de l’ordre de 160 millions d’euros en 2022 (contre 95 en 2021). « Les dépenses d’équipement mobilisées représentent en moyenne 32 millions d’euros sur la période 2014-2021. L’effort reste faible au regard des besoins du territoire. La collectivité s’engage à redéfinir son mode de financement, en vue de planifier son programme d’investissement », indique Tahamida Ibrahim. En ligne de mire : poursuivre la mise à niveau et la professionnalisation de l’administration départementale ; optimiser la cohésion sociale et la prise en charge de l’enfance ; amorcer une dynamique économique ; planifier un aménagement équilibré ; affirmer l’identité mahoraise par la promotion de la culture, de la recherche et du sport ; renforcer l’ancrage régional… « Au-delà d’une gestion rigoureuse, le dynamisme doit être perceptible », insiste l’élue de Sada. Ainsi, la collectivité compte installer une cellule interne qui aura pour mission la recherche de cofinancement (contrat de convergence, financements européens, etc.) en lien avec les partenaires, tels que le rectorat. Et par la même occasion réduire ses risques financiers, comme l’attribution de 400 millions d’euros de subventions accordés aux communes entre 2018 et 2021. Une stratégie assumée dans l’espoir de rattraper « le manque criant d’infrastructures », la priorité de la mandature en cours. Rendez-vous dans deux mois pour le vote du budget de l’année en cours !
L’aéroport de Dzaoudzi rebaptisé en l’honneur de Marcel Henry
C’est dans l’air du temps depuis plus de six mois : l’aéroport de Dzaoudzi pourrait bel et bien prendre le nom de Marcel Henry, ancien sénateur (25 septembre 1977 – 30 septembre 2004) décédé le 30 août dernier à l’âge de 94 ans. « Il s’agit de [lui] rendre hommage », concède Ali Omar, troisième vice-président du Département en charge de l’administration général, du transport et de la transition écologique.
Une possibilité déjà évoquée au lendemain de la disparition de l’ancien sénateur par les ministres des Outre-mer et des Transports, Sébastien Lecornu et Jean-Baptiste Djebbari. Pour rappel, le conseil municipal de Pamandzi avait rédigé une motion le 3 décembre 2013, appuyé par le conseil départemental le 6 février 2014. À travers le rapport n°2022-001176, la collectivité espère définitivement convaincre l’État d’aller au bout de ce processus. Membre fondateur du Mouvement populaire mahorais, Marcel Henry « a marqué l’histoire du territoire de part son engagement ».
À l’occasion de la journée mondiale des zones humides, le groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte (GEPOMAY) proposait samedi 26 février de découvrir le lac Karihani et son résidant emblématique : le crabier blanc.
Jumelles, longue vue, fiche d’identification… Les ornithologues amateurs commencent leur balade direction le Dziani Karihani. Après une centaine de mètres, le petit groupe atteint une clairière luxuriante où la prairie se fond avec l’étendu calme du seul lac naturel d’eau douce de l’île. Dans ce lieu hors du temps, le chant des poules d’eau ou “Kariha”, qui ont donné leur nom à ce bassin naturel, rythme les journées. Avec une superficie de 8.5 hectares, le lac Karihani abrite plus de 57 espèces d’oiseaux recensées par le groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte (GEPOMAY).
1 de 3
Le crabier blanc star du jour
Plumage brun ou blanc, bec gris-vert ou bleu, le crabier blanc est un as de la mu et sait se faire remarquer pendant la saison des amours. Alors qu’au mois de février cette période se termine, les observateurs du jour ont la chance d’apercevoir des spécimens encore dans leur tenue d’apparat. Dans le lac, le crabier vient se nourrir et se reposer sur les branches des nombreux arbres. Si le spectacle s’avère majestueux, cet animal emblématique de l’océan Indien figure sur la liste rouge de l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et est classé en danger d’extinction au niveau mondial. À Mayotte, on retrouve près de 20% de la population globale de crabier blanc. De plus, depuis 2000 un arrêté préfectoral protège les 280 couples recensés en 2019.
Protection et passion
Derrière sa longue vue, Nadjima Issouffou cherche du regard les oiseaux du lac Karihani. “Regardez là un Drongo ! Et ici un couple de Guêpiers de Madagascar !” Captivés, les visiteurs apprennent à reconnaître les oiseaux qu’ils côtoient parfois tous les jours, mais auxquels ils ne font jamais attention. Originaire de l’île aux parfums et soucieuse de préserver la biodiversité unique de ce territoire, Nadjima a décidé de devenir animatrice nature pour le GEPOMAY. “Au quotidien, je réalise de la sensibilisation auprès du grand public et des scolaires”, explique la guide du jour. Avant d’ajouter : “J’ai décidé de me lancer dans ce projet et de mettre la main à la pâte pour agir en faveur de la biodiversité. À mon sens, le seul moyen de rendre l’île propre est de sensibiliser la population en leur montrant les richesses de celle-ci. Le message passe beaucoup plus facilement lorsque nous voyons les choses et que nous apprenons à connaître la nature qui nous entoure.”
Après plus d’une dizaine d’années en métropole, celle qui étudiait la physique en France métropolitaine s’est rendue compte qu’il manquait une part de nature dans sa vie. “J’ai découvert le métier d’animateur nature à Angers et j’ai adoré. Moi-même je ne m’intéressais pas à la nature lorsque je vivais à Mayotte. Nous n’avons rien à envier au reste du monde et nous devons être fiers et tout mettre en place pour sauvegarder cette biodiversité unique”, confie avec beaucoup de douceur la jeune maman. Un objectif vertueux que poursuit le GEPOMAY au sein du 101ème département en proposant à tous de venir s’immerger dans les océans de nature qu’offre l’île.
La labellisation Ramsar
Afin d’accroitre la protection du crabier blanc à Mayotte, le lac Karihani devrait prochainement obtenir la labllisation Ramsar. Chaque année au mois de février, les zones humides sont mises en avant afin de sensibiliser le grand public à leur importance pour l’homme et la biodiversité. Le 2 février 1971, 171 pays ont signé la convention Ramsar, aussi appelée « Convention relative aux zones humides d’importance internationale ». Son objectif est d’assurer la conservation et l’utilisation durable des zones humides, en engageant les pays à enrayer leur dégradation ou disparition. En France, 50 sites ont déjà été labellisés Ramsar.
Le conseil départemental de l’habitat et de l’hébergement (CDHH), co-presidé par le 7ème vice-président Madi Moussa Velou et le préfet de Mayotte Thierry Suquet, a été officiellement relancé en ce 25 février. Rappelons qu’il s’agit d’un organe de concertation essentiel dans la construction et la mise en œuvre des politiques publiques de l’habitat et de l’hébergement autour de quatre points : accès au logement social, amélioration de l’habitat, accession à la propriété et rénovation urbaine.
Une présentation a permis un bilan du plan logement Outre-Mer 2, autour des outils de connaissance et de planification notamment, mais aussi des différents opérateurs dans ce domaine, comme Mlézi Maoré… La politique contre la lutte de l’habitat indigne a également été évoquée en lien avec les intercommunalités. Le vice-président du conseil départemental a, de son côté, détaillé les co-financements mobilisés par la collectivité sur tous ses dispositifs comme le FASUL (aide sociale pour le logement d’urgence) ou le FSL (fonds solidarité logement). Prochaine réunion de cette instance dans le second trimestre.
Ce jeudi 24 février a eu lieu la signature d’une convention dite de « financement et de partenariat » entre le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, et la directrice de la caisse de sécurité Sociale de Mayotte, Ymane Alihamidi-Chanfi, en présence du 7ème vice-président en charge de la solidarité, de l’action sociale et de la santé, Madi Moussa Velou, et de la 2ème vice-présidente en charge des finances et des affaires européennes, Tahamida Ibrahim.
Cette convention vise à assurer la prise en charge par l’assurance maladie, des prestations, activités de planification et d’éducation familiales réalisées par les services départementaux de protection maternelle et infantile (PMI), destinés aux assurés sociaux et leurs ayants droits. La précédente convention ayant pris fin en 2019, cette situation a donné lieu à une perte de ressources potentielles au niveau du conseil départemental et ces soins étaient entièrement à sa charge.
Cette nouvelle convention a deux objectifs : fixer les conditions de la participation financière de la CSSM aux actions de prévention et de santé publique conduites par le service départemental de protection maternelle et infantile et définies conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur, et de définir des actions de prévention médico-sociale complémentaires à mener conjointement. Le président qui a fait de la santé l’un des axes majeurs de la mandature, concrétise ainsi la volonté du conseil départemental d’offrir à la population mahoraise des services de protection de santé de qualité.
La circulation du virus SARS-COV-2, responsable de la Covid-19, poursuit sa diminution à Mayotte depuis le pic épidémique enregistré lors de la première semaine de janvier. En effet, le nombre de cas enregistrés au cours de la semaine 7 était de 43 cas, soit une incidence de 15.4 cas pour 100.000 habitants. Les derniers résultats de criblage font état d’une circulation évocateurs du variant Omicron à 100%.
Cette baisse des indicateurs épidémiologiques s’observe sur l’île aux parfums depuis six semaines consécutives. Au niveau national, le taux d’incidence était également en baisse en S07 (-39,6%), atteignant 845 cas pour 100.000 habitants. En Outre-mer, le taux d’incidence avait diminué dans l’ensemble des territoires. Mayotte est à ce jour le département avec le plus faible taux d’incidence.
Comme le taux d’incidence, le taux de positivité a continué à diminuer au cours de la semaine 7, pour atteindre 1.39%. Idem pour le taux de dépistage qui a reculé de 4.6% et s’établit à 1.107,1 tests pour 100.000 habitants.
Au 24 février, le nombre d’hospitalisations est aussi en nette diminution avec seulement trois cas au centre hospitalier de Mayotte, dont deux en réanimation. Depuis l’identification du premier cas de Covid-19, le 13 mars 2020, 2.051 patients avec un diagnostic Covid ont été hospitalisés au CHM (toutes causes, toutes durées, sans notion d’imputabilité de l’infection sur l’hospitalisation), dont 325 patients ont été admis en réanimation. À ce jour, Mayotte recense 207 décès de patients infectés (162 au CHM, 13 à domicile, 30 en milieu hospitalier à la suite d’une évacuation sanitaire et 2 sur la voie publique). Le dernier en date remonte au 15 janvier dernier.
Autre information : au 22 février, 158.965 personnes ont reçu au moins une dose de vaccin tandis que 135.867 en ont bénéficiées de deux et 32.236 d’une dose de rappel, soit des taux de couverture vaccinale en population générale respectifs de 56.9%, 28.6% et 11.5%.
En 2019, à Mayotte, 20% de la population de 15 ans ou plus est concernée par un syndrome dépressif : 14 % par un syndrome modéré, et 6% par un syndrome sévère. L’état dépressif y est deux fois plus répandu qu’en France métropolitaine et qu’à La Réunion, et également un peu plus qu’aux Antilles.
Le statut face à l’emploi est un facteur associé au risque de dépression, toutes choses égales par ailleurs : les syndromes dépressifs affectent moins fréquemment les personnes ayant un emploi que les autres. En effet, si 13% des personnes en emploi sont concernées, c’est le cas de 26% des retraités et des autres inactifs (personnes au foyer). Les étudiants constituent également une population vulnérable, 23% d’entre eux étant concernés par un syndrome dépressif. Le niveau de diplôme est un autre facteur associé à la dépression : les personnes diplômées du supérieur sont bien moins concernées (8%). Cela pourrait être lié au fait que les personnes plus diplômées sont souvent mieux informées et sensibilisées à une certaine hygiène de vie, et aux soins auxquels elles peuvent accéder.
À Mayotte, le recours à des professionnels de la santé mentale (psychologue, psychothérapeute ou psychiatre) est très faible : 2% de sa population en a consulté un dans l’année précédant l’enquête, contre 3% en Guyane, 5% en Guadeloupe, 6% à La Réunion, et 7% en Martinique et dans l’Hexagone.
Le très faible recours aux soins de santé mentale à Mayotte pourrait tout d’abord s’expliquer par le fait que la très grande majorité des personnes souffrant d’un syndrome dépressif n’en ont pas conscience. De plus, le renoncement aux soins est fréquent à Mayotte, notamment pour des questions financières. Ainsi, 12% des habitants ayant eu besoin d’un suivi psychologique dans l’année précédant l’enquête n’ont pas pu se le payer. Une part importante de la population majeure de Mayotte ne bénéficie pas d’une complémentaire santé, ni même de la sécurité sociale, ce qui complique l’accès aux soins. Par ailleurs, il est fréquent à Mayotte de faire appel à des médecins traditionnels, notamment des fundi, afin de soulager des problèmes de santé, y compris ceux de la sphère psychique, plutôt en substitution de la médecine conventionnelle.
La route menant à la prison de Majicavo est un lieu familier des contrôles de gendarmerie.
Gendarmerie et police municipale ont réalisé une série de contrôles sur six points de l’île, ce vendredi. Si les infractions type défaut d’assurance ou de permis de conduire sont relevées, les forces de l’ordre restent attentifs au contenu des véhicules (objets pouvant servir d’armes, contrebande, etc.).
Plusieurs véhicules longent la petite route qui mène à la maison d’arrêt de Majicavo-Koropa. Pas franchement rassurés, les automobilistes tendent leurs papiers à la dizaine de gendarmes ou de policiers municipaux de Koungou qui opèrent, ce vendredi. Ce contrôle, comme ceux faits sur cinq autres axes de l’île, “des passages obligés” dixit les forces de l’ordre, ne se limite pas aux infractions au code de la route. “On les fait contre toutes les formes de délinquance”, prévient le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, présent sur place. Le jour et l’heure, en fin d’après-midi, ne sont pas un hasard non plus. C’est le dernier jour d’école des élèves avant les vacances et la circulation est particulièrement dense à cette heure. “On fait aussi ça pour faire baisser les tensions, montrer qu’on est là”, concède le colonel Olivier Capelle, commandant de la gendarmerie de Mayotte.
Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, en compagnie du colonel, Olivier Capelle, commandant de la gendarmerie de Mayotte, et du chef d’escadron, Laurent Seurin.
Des contrôles pas limités aux infractions routières
Lors de la dernière opération similaire, plus de 400 contrôles ont été réalisés, avec 70 infractions repérées. “Je ne fixe pas d’objectifs”, rappelle cependant le militaire. Parmi les voitures arrêtées, s’il dit qu’il n’y a “pas de typologie”, les plus vieillissantes et un peu cabossées sont plus souvent stoppées. Permis de conduire, certificat d’assurance et date du contrôle technique sont vérifiés, mais pas que. “Vous seriez surpris de savoir ce qu’on peut trouver dans les coffres”, confirme le chef des gendarmes. Objets de contrebande ou pouvant être utilisés comme armes sont recherchés. Des contrôles d’identité sont aussi assurés. “Pour ceux qui n’ont pas de légitimité à être sur le territoire, on peut engager une procédure administrative”, explique le colonel.
Sur ce type de contrôle, gendarmes et policiers municipaux sont régulièrement associés
Ce vendredi, les contrôles se passent relativement bien. Une dame transportant quatre enfants est autorisée à repartir. “Mais tu te moques de moi ! “, s’emporte un gendarme à l’attention d’un des enfants à l’arrière qui n’a pas sa ceinture attachée. On s’en sortira avec une remontrance pour cette fois.
Un dernier jour d’école agité sur l’île
Plusieurs incidents ont eu lieu, vendredi dernier, dernier jour avant les vacances. À Chirongui, un lycéen a été agressé à l’arme blanche. Il a été transporté à l’hôpital de Mamoudzou, mais son pronostic vital n’est pas engagé. À Tsimkoura, un autre élève a été blessé. À Tsararano et à Kahani, ce sont des callaissages qui ont émaillé la fin des classes.
À Mamoudzou, la sortie d’école s’est faite sous surveillance policière, en fin d’après-midi. Ce qui a limité, mais pas évité, les affrontements entre jeunes de Doujani et M’Tsapéré. “Les jeunes de Doujani sont partis vers Séna, mais ont été repoussés par les habitants de M’Tsapéré en colère”, a indiqué une source policière. Toujours à Doujani, plusieurs altercations avec la police ont eu lieu, mercredi soir. Deux fonctionnaires ont été blessés, l’un à la cheville, l’autre à la main par un jet de pierre. Sa blessure nécessite 35 jours d’ITT (Interruption de travail temporaire). L’auteur du jet de pierre a été interpellé. Quatre interpellations en tout ont été effectuées à Doujani, cette nuit-là, a confirmé la police.