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Sauvetage de deux pêcheurs par l’équipage du Maria Galanta Express

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Dimanche matin, l’équipage du Maria Galanta Express a procédé au sauvetage de deux pêcheurs en détresse dans un kwassa submergé, durant sa rotation entre Dzaoudzi et Moroni. Âgés de 34 et 42 ans et originaires de Mohéli, ils ont quitté l’île le samedi pour aller pêcher et leur embarcation a pris l’eau au cours de la journée.

Le commandant du Maria Galanta Express a détecté leur signal lumineux en couleur à 4h15, à dix milles nautiques de Chindrini, et a dérouté le navire pour intervenir rapidement. 18 minutes plus tard, l’équipage s’est mobilisé pour réaliser les manœuvres de sauvetage sur place. À 4h38, les deux hommes ont été pris en charge, tout d’abord au sein de l’infirmerie pour les soins urgents. Il leur a été ensuite offerts des vêtements et un repas chaud, avant que les autorités et leurs familles, restées sans nouvelles, ne soient prévenues.

Les centres communaux d’action sociale parrains reçus à Mamoudzou

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Dimanche dernier, une délégation des centres communaux d’action sociale parrains a été accueillie à l’Hôtel de ville de Mamoudzou, par Zoulfati Madi, adjointe au maire, en charge de la politique sociale, par Madi Moussa Velou, le 7ème vice-président du Département en charge des solidarités, de l’action sociale et de la santé, également président de la maison départementale des personnes handicapées, par Zouhourya Mouayad Ben, la 4ème vice-président en charge des sports, de la culture et de la jeunesse, mais aussi par les associations de la commune qui œuvrent dans le domaine de l’insertion et de la lutte contre les exclusions.

Lors de cette rencontre, le vice-président a souligné la volonté du conseil départemental, chef de file de l’action sociale, d’accompagner les CCAS locaux dans leurs missions de propositions de services, d’aides financières ou techniques pour faire face aux situations de précarité ou de difficulté sociale touchant notamment les familles, les personnes âgées, les personnes sans emploi et les personnes en situation de handicap. Il a ainsi rappelé la situation sociale de Mayotte, le plus pauvre département de France, avec un taux de chômage élevé et un taux de natalité exponentiel.

Cette délégation parrainée par convention est composée de onze professionnels du domaine social venant de divers départements nationaux, comme Stéphanie Courtois, coordinatrice Design Palas, représentante de l’union nationale des centres communaux d’action sociale (UNCCAS), Astrid Lelievre, vice-présidente du CCAS de Saumur, Alexandra Thomas, chargée de mission du CCAS de l’union départementale des centres Communaux d’action sociale (UDCCAS), et Nathalie Platini, adjointe aux affaires sociales de la ville de Bar le Duc, conseillère communautaire, administratrice du centre intercommunal d’action sociale (CIAS), et présidente de la commission insertion.

Jeunes en errance à Mayotte : « On voit des gens qui se bougent »

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Le sociologue Bertrand Hagenmüller a animé ce colloque organisé par l’association Mlezi Maoré

Toute une journée était consacrée aux jeunes en errance, ce lundi, au lycée des Lumières à Kawéni. Organisée par l’association Mlezi Maoré, elle a été animée par le sociologue Bertrand Hagenmüller, qui a travaillé sur cette problématique dans l’océan Indien.

Flash Infos : Quel est le but d’une journée comme celle-ci ?

Bertrand Hagenmüller : Nous sommes réunis ici pour parler et réfléchir comment aborder le problème de jeunes en errance. Quelles politiques publiques peuvent être mises en œuvre. La journée doit aussi permettre de donner la parole aux jeunes et aux professionnels qui travaillent avec eux.

FI : Vous avez réalisé les documentaires projetés aujourd’hui. Que souhaitiez-vous montrer ?

B.H. : Ils s’inscrivent dans un projet plus large, portant notamment sur la protection de l’enfance. Nous avons voulu donner la parole à ceux qui travaillent dans ce secteur à La Réunion et à Mayotte. Et également sensibiliser plus largement.

FI : Est-ce qu’il y a beaucoup de paramètres qui amènent vers l’errance ?

B.H. : Je ne suis pas un spécialiste. Mais il y a deux choses qui revenaient très souvent lors des échanges, ce sont la déscolarisation des enfants et la question des sans-papiers. Pour la première, une étude est justement en train de recenser le nombre d’enfants déscolarisés sur le territoire. Celui qui en a la charge, Tanguy Mathon-Cécillon, vient en parler justement.

FI : Quel regard portez-vous maintenant sur le contexte mahorais ?

B.H. : Nous sommes venus ici en mars 2021, après être passés par La Réunion. Donc nous avons eu tout de suite droit aux préjugés et aux fantasmes sur Mayotte. Mais en arrivant, il y a une double surprise. C’est vrai, nous voyons la pauvreté, beaucoup de gens qui vivent dans les bangas. Et à côté, nous voyons qu’il y a des gens qui se bougent, des associations variées. C’est ce que j’ai dit tout à l’heure dans mon intervention, les conséquences de ce qu’ils font auprès des jeunes en errance sont tout de suite visibles.

FI : Il y a beaucoup de monde dans cet auditorium qui travaille sur le sujet. Est-ce qu’il y a un espoir d’endiguer le phénomène ?

B.H. : C’est le paradoxe. Des fois, nous nous disons que nous n’en sortirons jamais. Et puis ensuite, nous nous disons que c’est possible, qu’il y a des gens qui se battent pour ça.

FI : Au cours de votre première intervention, vous avez rappelé que des phénomènes de bandes de jeunes que connaît Mayotte ont déjà existé précédemment.

B.H. : C’est exact. En métropole, nous avons eu les Apaches au début du XXème siècle à Paris, puis les blousons noirs. Il y a toujours eu des cycles plus ou moins comme celui-ci. Évidemment, « le plus ou moins » est important. Il faut que ça n’empiète pas sur la société.

Les documentaires réalisés par Bertrand Hagenmüller seront à retrouver sur le site jeunessedoutremer.com

 

« Il y a plus de 4.000 mineurs non accompagnés sur le territoire »

Plusieurs débats se sont succédé au cours de ce colloque d’une journée. Ont été ainsi abordés la déscolarisation des plus jeunes, l’accès aux droits ou la problématique des mineurs isolés. Comme indiqué ci-dessus par Bertrand Hagenmüller, plusieurs jeunes et professionnels du territoire ont eu l’occasion de prendre la parole et de partager leurs expériences.

En préambule de la journée, plusieurs institutionnels comme le recteur de l’académie de Mayotte, Gilles Halbout, la vice-présidente du conseil départemental de Mayotte, Zouhourya Mouayad Ben, et le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, ont lancé officiellement l’événement, lundi matin. Ce dernier s’est appuyé sur le dernier rapport sénatorial, adopté en septembre 2021, pour évoquer le sujet. « Il y a plus de 4.000 mineurs non accompagnés sur le territoire », a-t-il rappelé, évoquant la pauvreté et l’immigration comme causes principales. Toutefois, selon lui, il ne faut « ni amalgame ni angélisme » sur ce sujet.

Dix étudiants en BTS gestion des petites et moyennes entreprises diplômés de l’ESCGM

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Les étudiants diplômés peuvent désormais occuper des postes d’assistant de direction et de ressources humaines, mais aussi de manager.

Ce lundi 27 juin se déroulait une cérémonie de remise de diplômes à destination de dix étudiants en BTS gestion des petites et moyennes entreprises (GPME) à l’école supérieure de commerce et de gestion de Mayotte. Un moment solennel avant de les laisser voler de leurs propres ailes, que ce soit en licence professionnelle ou directement sur le marché du travail.

Perchée au premier étage du bâtiment H en plein cœur du centre administratif Maharajah à Kawéni, l’école supérieure de commerce et de gestion de Mayotte propose de la formation initiale et continue, mais aussi en alternance. Et c’est le BTS gestion des petites et moyennes entreprises (GPME) qui se trouve à l’honneur ce lundi 27 juin. Ou plutôt les dix étudiants fraîchement diplômés, réunis dans les locaux ce matin-là. « Nous voulions marquer le coup pour les encourager et leur apporter de la reconnaissance », souligne Faïza Ahamada, l’une des coordinatrices pédagogiques au sein de l’établissement. « Cela donne le ton par rapport à la jeunesse de demain ! »

C’est en somme toute la philosophie défendue par l’ESCGM et plus particulièrement par son directeur, Karim Essoulami. « Pour réussir et avancer, il faut être exigeant avec soi-même », rappelle-t-il aux élèves. « Pendant deux années, nous sommes exigeants avec vous pour vous pousser le plus possible. » Un message d’autant plus percutant que la cérémonie solennelle se déroule dans la salle dénommée « exigence ». « Si nous sommes persévérants, nous y arrivons. C’est une équation simple. Et surtout, la persévérance permet d’atteindre l’excellence. »

« Aller le plus loin possible dans les études »

Ne leur reste plus qu’à décider de l’orientation à prendre. L’expérience des années passées démontre que la moitié des diplômés s’envole alors pour la métropole dans le but de poursuivre leurs cursus, tandis qu’un quart s’inscrit au centre universitaire de formation et recherche (CUFR) de Dembéni et que le reste débarque sur le marché du travail. En effet, si certains enchaînent avec une licence professionnelle, d’autres aspirent à rentrer dans la vie active et décrocher un poste d’assistant de direction ou de ressources humaines, ou encore de manager. « Leurs employeurs sont très variés, cela va des PME aux très grandes entreprises », assure Karim Essoulami, qui pousse tout de même ses protégés à « aller le plus loin possible dans les études ».

Ouverte depuis six ans, l’école recense chaque année une bonne centaine d’étudiants toutes filières confondues et leur offre ainsi la possibilité de ne pas prendre le large trop tôt… « Les parents préfèrent que leurs enfants restent ici deux ans pour gagner en maturité avant de partir. » D’autant plus que les diplômes délivrés à Mayotte ont la même valeur qu’au national. Dans ces conditions, mieux vaut faire ses gammes localement ! « L’objectif est de garder une continuité pédagogique et de ne pas les laisser à l’air libre et dans l’oisiveté », insiste Faïza Ahamada. Ainsi, pour ceux qui leur restent des unités d’enseignement à valider, ce n’est que partie remise, comme le rappelle Karim Essoulami. « Vous pourrez retenter l’an prochain. Il ne faut jamais lâcher. Vos familles croient en vous, il n’y a aucune raison que vous ne réussissiez pas. Continuez dans ce sens-là, l’examen n’est pas une fin en soi. D’accord, on y croit ?! » De quoi redonner un coup de peps aussi bien aux déçus qu’aux néo-diplômés.

Grève des agents du lycée de Coconi : la rentrée 2022-2023 menacée

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De nombreuses banderoles tapissaient la grille du lycée de Coconi ce lundi 27 juin.

L’intégralité des agents titulaires du lycée agricole de Coconi se sont mis en grève ce lundi 27 juin pour dénoncer leurs conditions de travail. Si cela faisait bien longtemps que la colère couvait chez les personnels, le suicide de l’infirmière de l’établissement, survenu dans la nuit du 17 au 18 juin dernier, a mis le feu aux poudres. Pour les responsables syndicaux en effet, l’épuisement et le stress au travail sont l’une des causes du drame.

« On se fout vraiment de nous ! », rugit Yazid Mohamed, le délégué syndical UNSA représentant du personnel du lycée de Coconi. Un cri du cœur qui renvoie à l’arrêt maladie déposé par le directeur du lycée, Christophe Bretagne, en fin de semaine dernière. « Nous avons déposé notre préavis de grève le mardi 21 juin dernier. Comme par hasard, il se met en arrêt le vendredi ! C’est une façon de nous dire qu’il refuse le dialogue social ! Mais on le prévient : si aucune entrevue n’est prévue avec la direction avant le début des vacances scolaires, il n’y aura pas de rentrée 2022-2023 au lycée de Coconi ! », tempête le syndicaliste, visiblement excédé.

La grève a été décidée par l’intersyndicale comprenant les syndicats UNSA, FO et Snetap-FSU après l’échec des nombreuses tentatives de négociations avec la direction et les réponses non satisfaisantes données par la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF). Le lycée de Coconi dépend en effet du ministère de l’Agriculture et non de celui de l’Éduction nationale.

Des personnels « au bout du rouleau »

La plus grosse revendication de l’intersyndicale concerne le manque de personnel au sein de l’établissement, ce qui expose ses agents à « une exposition au stress et à l’angoisse avec les risques psycho-sociaux qui représentent une vraie menace pour la santé mentale et physique des employés de l’EPN (établissement public national) de Mayotte ». Pour les organisations syndicales, ces conditions de travail épuisantes font partie des raisons qui ont poussé l’infirmière du lycée de Coconi à mettre fin à ses jours le 18 juin dernier. Selon de nombreux témoins, celle-ci aurait affirmé à de nombreuses reprises « qu’elle n’en pouvait plus » et « qu’elle était épuisée ».

Des symptômes que ressentent également d’autres agents du lycée. « Il faut faire quelque chose, on ne peut pas permettre à d’autres drames de ce genre de se produire », affirme Yazid Mohamed. Outre le fait de renforcer les effectifs, l’intersyndicale souhaiterait également pouvoir bénéficier d’un dispositif type « REP+ » comme cela existe au sein de l’Éducation nationale. Or la DAAF lui a répondu que « cela n’existait pas au ministère de l’Agriculture »… En revanche, elle aurait, toujours selon les dires de Yazid Mohamed, « donné des moyens considérables au lycée de Coconi ». Toutefois, le personnel constate que rien n’a été mis en place pour soulager les agents, tant en termes de moyens humains que matériels.

Le directeur du lycée directement dans le viseur des grévistes

Pour le représentant du personnel, « toute cette pression vient du directeur car c’est lui qui s’occupe du recrutement des contractuels ». « Le lycée de Coconi comporte 420 élèves soit davantage d’effectif que les deux lycées agricoles de La Réunion réunis. Or, ils ont bien plus d’agents par lycée pour gérer leurs élèves ! », s’insurge Yazid Mohamed qui dénonce « un mépris et un manque de reconnaissance du travail fourni ». Par ailleurs, il précise qu’aucune formation n’est donnée aux enseignants pour s’occuper d’élèves non-lecteurs et non-scripteurs qui constituent l’écrasante majorité des élèves du lycée. En termes de matériel, le préavis de grève dénonce « un système informatique obsolète » et « une absence de volonté de la direction de solutionner le problème structurel du réseau informatique (architecture, câblage, etc.) ».

Face à ces attaques virulentes, Christophe Bretagne nous confirme au téléphone la réalité de son problème de santé et affirme que « les personnels devraient apprendre à rester à leur place ». « Je suis bien d’accord avec les grévistes qui affirment que « le stress doit changer de camp » », ironise-t-il. Une position qu’il qualifie lui-même « d’officielle » et qui ne risque pas d’apaiser le conflit. Bref, le torchon brûle entre les deux camps. Ne pouvant donner davantage de détails aux médias au vu de son arrêt maladie, Christophe Bretagne charge son adjoint Ahmed Papa Combo de tenter de calmer les esprits des uns et des autres. Ce dernier confirme que les membres de la direction prennent cette grève très au sérieux et qu’il compte recevoir sous peu les grévistes pour discuter de leurs revendications. D’ici là, le mouvement social se poursuit a minima jusqu’à jeudi et, sans rencontre avec la direction, elle sera reportée à la rentrée 2022-2023 avec de sérieuses menaces de blocage de l’établissement.

Sapeurs-pompiers : le poste avancé de Passi-Kéli, l’entrée dans une nouvelle ère

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Ce vendredi 24 juin, les élus, les dignitaires, les directeurs des différentes administrations, les services partenaires, les gradés ainsi que les sapeurs-pompiers ont été conviés à l’inauguration du poste avancé de Passi-Kéli. Une cérémonie protocolaire qui pose les bases d’une évolution notable au sein du service départemental d’incendie et de secours.

Après de très longues années d’attente, le poste avancé de Passi-Kéli voit enfin le jour.  Réunis vendredi dernier à une cérémonie d’inauguration, les sapeurs-pompiers se dotent d’une nouvelle infrastructure dans l’un des villages les plus reculés du Sud. De quoi réjouir l’adjudant-chef Ardali Hamada, nommé responsable de ce site. « Je dois veiller à son bon fonctionnement », confie fièrement celui qui a reçu le jour-même la médaille d’or d’ancienneté pour ses 30 ans de bons et loyaux services au sein du service départemental d’incendie et de secours. Pour l’épauler dans ce nouveau poste, quatre autres soldats du feu la journée et trois en soirée.

L’implantation de ce nouveau poste avancé doit contribuer à intervenir plus rapidement sur l’ensemble de ce secteur du territoire. En d’autres termes, celui-ci va permettre « d’assurer les secours aux personnes et de lutter contre les incendies sur toute la façade sud de l’île de Mayotte », mais aussi « de gagner du temps par rapport aux pompiers de Chirongui qui se déplaçaient jusqu’à présent », détaille Olivier Neis, le colonel hors classe et chef de corps du SDIS. Pour commencer, ce dernier prévoit de mettre à disposition une ambulance ainsi qu’un véhicule incendie. Des moyens matériels non négligeables qui doivent anticiper le renfort des collègues situés à Mramadoudou « pour garantir une parfaite opération ».

Un poste avancé amené à évoluer

Passi-Kéli n’est qu’un avant-goût du travail entrepris par le SDIS puisque des projets d’amélioration sont encore en cours de réalisation aux quatre coins de l’île. « Les engins vont évoluer en fonction des besoins… Pour le moment, le poste reste tel quel, nous reviendrons sur son évolution une fois que l’ensemble des casernes seront construites », indique Olivier Neis. D’où la présence ce vendredi d’un grand nombre d’officiels et de directeurs de différentes administrations pour marquer le coup et adresser un message d’unité. En témoignent les distinctions adressées aux sapeurs-pompiers afin de mettre en lumière leur travail. « Cette inauguration nous a permis de procéder à une remise de décorations et de galons qui n’avait pas pu se faire à cause du Covid-19, mais aussi et surtout de remotiver l’ensemble des troupes et de montrer que nous sommes une famille unie », conclut le grand patron des soldats du feu.

Onze conventions cadres signées à Tananarive

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À la veille des festivités liées à l’indépendance malgache, le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousséni a signé à Tananarive, ce 25 juin, des convention-cadres de coopération avec onze régions de Madagascar, en présence notamment des gouverneurs, du ministre de l’Intérieur et du directeur général en charge des projets présidentiels. Une suite logique après l’engagement de Madagascar dans le programme Interreg canal Mozambique, porté par Mayotte. Un symbole aussi de la qualité des relations entre les deux îles.

Enseignement supérieur : cérémonie de remise de diplômes

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Ce samedi 25 juin s’est tenue la cérémonie de remise de diplômes universitaires (DU) et des Masters de métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF) des promotions 2020-2021, au lycée polyvalent de Dembéni (Tsararano). À cette occasion, des personnalités locales, notamment le conseil départemental, représenté par Daoud Saindou Malidé, 6ème vice-président, en charge de la formation professionnelle, éducation et insertion, ont remis aux 329 lauréats leurs diplômes. L’élu a rappelé les objectifs de cette formation, à savoir améliorer la pratique d’enseignement à partir de l’analyse des situations vécues dans l’ensemble des lieux de formations, acquérir des connaissances dans les domaines non encore maîtrisés, répondre de manière personnalisée aux besoins spécifiques exprimés par les enseignants stagiaires, et enfin favoriser l’échange de pratiques professionnelles et le travail en équipes plurielles. « Je veux donc aujourd’hui féliciter comme il se doit les lauréats qui se voient remettre leurs diplômes. Leur dire que le conseil départemental sera à leurs côtés parce que Mayotte a besoin de leur expertise, de leurs connaissances pour aller de l’avant. Je redis ma grande fierté de participer à cette cérémonie. »

Environnement : une convention de gestion de l’îlot Bandrélé

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Ce 24 juin a eu lieu la signature officielle de la convention de gestion de l’îlot Bandrélé entre le conservatoire du littoral et la communauté de communes du Sud lors du séminaire de cette dernière, en présence d’El Anrif Hassani, le président du conseil des rivages de l’océan Indien, de Tahamida Ibrahim, la 2ème vice-présidente du Département, d’Ali Moussa Moussa Ben, le président de l’intercommunalité, d’Alain BRONDEAU, le délégué Outre-mer du conservatoire du littoral et de Christian Beillevaire, le responsable d’antenne de la délégation Outre-mer.

L’îlot Bandrélé est, avec l’îlot M’Tsamboro, l’un des deux principaux spots qui fait l’objet d’une importante fréquentation touristique pour la qualité de ses paysages et de ses fonds marins. Protégé par le conservatoire du littoral, il est désormais géré par la communauté de communes. Un premier chantier de plantation et de restauration écologique a été réalisé en 2021 et se poursuivra en fin d’année. La police intercommunale, qui dispose de moyens nautiques, va désormais effectuer des patrouilles de surveillance et de sensibilisation sur ce site très prisé de la population, mais fragile.

10ème édition de l’expo Made in Mayotte

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Couturier, céramiste, bijoutier, transformateur de produits cosmétiques et du terroir, sculpteur, tourneur sur bois, styliste… Les 15 adhérents de l’association Made in Mayotte vous donnent rendez-vous du mardi 5 au samedi 16 juillet dans le hall de l’agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte.

Pour cette 10ème édition, est mise à l’honneur la graine de M’Bouyou en shimaoré, graine de baobab. Artisan d’art depuis 2021, Ali M’Colo réalise depuis plus de 20 ans des sculptures avec les coques des fruits. Chaque pièce est unique, décorée d’une fleur ylang et autres décors typiques de l’île. Également présents ? Des agriculteurs transformateurs pour vous régaler avec leur jus, leur confiture de baobab avec les graines et leur huile de massage. Recette 100% Mayotte 100 vitaminée.

Hadj 2022 : rétablissement du quota de visas pour les Mahorais

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Le nombre de pèlerins autorisés par l’Arabie Saoudite à effectuer le Hadj a été réduit du fait de la pandémie au coronavirus. Pour Mayotte, alors que le nombre de pèlerins avant la crise était de 600, il s’élève pour 2022 à 272. Or, les associations mahoraises organisatrices du pèlerinage ont découvert, à huit jours du départ pour le Hadj, que le quota de visa était réduit à 161, contraignant ainsi 111 Mahorais à ne pouvoir effectuer le voyage de toute une vie et alors que les frais de transport et d’hébergement étaient déjà engagés.

Alerté par les trois associations mahoraises organisatrices du Hadj, le député LR Mansour Kamardine a immédiatement interpelé le ministère des Affaires étrangères pour qu’il sollicite, en urgence, le rétablissement du nombre de visas auprès des autorités saoudiennes. Jeudi 23 juin, à quelques jours du départ, 111 visas supplémentaires ont été accordés. « J’en suis ravi pour les pèlerins et remercie Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, pour l’écoute, la rapidité et l’efficacité de son action, ainsi que les autorités saoudiennes pour leur compréhension. »

Les fonctions de ministre des Outre-mer exercées par Élisabeth Borne

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Un décret du 25 juin relatif à la composition du gouvernement a mis fin aux fonctions de Yaël Braun-Pivet, ministre des Outre-mer. Ceux-ci sont désormais exercées par la Première ministre, Élisabeth Borne.

Le monde économique à l’honneur avec la 8ème édition des trophées mahorais de l’entreprise

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Après trois années d’absence, les trophées mahorais de l’entreprise ont signé leur retour ce samedi 25 juin avec un événement organisé au bar-restaurant le 5/5. Une soirée au cours de laquelle neuf entrepreneurs ont été récompensés. Cette année a aussi permis de lancer la catégorie « formation et compétences ».

Après le régiment du service militaire adapté en 2019, c’est au bar-restaurant le 5/5 à Mamoudzou que la société mahoraise de presse a décidé d’organiser les trophées mahorais de l’entreprise ce samedi 25 juin. « Cela nous fait plaisir de vous retrouver ce soir pour la 8ème édition », s’est réjoui Laurent Canavate, le directeur de publication de Flash Infos et de Mayotte Hebdo, devant un parterre d’invités, avant de passer la main à Thierry Suquet, le préfet. « Avec vous et la course de pneus (qui se déroulait le jour-même), nous avons deux facettes de la force et du dynamisme de Mayotte. Les jeunes qui ont couru aujourd’hui sont vos employés de demain », a indiqué le délégué du gouvernement, qui n’a pas manqué de mettre un point d’honneur sur l’accompagnement de la jeunesse et la formation. « Je voulais vous assurer du soutien de l’État pour lever les obstacles […] et vous apporter une solution de qualité. Marchons ensemble pour faire avancer ce territoire dans la République et dans la France. »

Des propos introductifs plein d’espoir pour un département où le taux de chômage est le plus élevé de la Nation. Et c’est avec la catégorie « entreprise citoyenne » que la soirée a débuté. Lauréat de ce premier prix, Mohamed Ahamada, le directeur d’Ampire Production, une boîte d’audiovisuelle lancée en 2015, a eu toutes les peines du monde pour partager sa satisfaction. Une émotion partagée par Naftal Dylan, à l’origine de la série FBI Mayotte, à retrouver sur la plateforme Youtube depuis maintenant deux semaines. Au détour d’une scène de liesse, le producteur et scénariste a ainsi reçu le trophée de l’entreprise innovante. « Je suis tellement fier de ce que nous avons accompli et nous allons continuer de porter Mayotte le plus haut possible. Je remercie toutes les personnes qui ont cru en moi ! »

« L’impression de faire quelque chose de bien »

Cet événement a également permis de donner la parole à quelques institutionnels. À l’instar d’Ali Soula, le directeur du groupement d’intérêt public « L’Europe à Mayotte », qui accorde les subventions européennes pour la période 2021-2027. « Les fonds européens nécessitent beaucoup de rigueur et nous sommes là pour vous accompagner. Quand vous avez un projet, venez nous voir et nous vous orienterons dans le dénouement de [celui-ci]. » Un message qui a pris tout son sens au moment d’annoncer le prix du bâtisseur de l’année, attribué à l’ITH Datacenter. « Nous avons vraiment l’impression de faire quelque chose de bien pour le territoire. Je suis très honoré », a ainsi avoué Feyçoil Mouhoussoune, le directeur d’Etic Services, à l’initiative de la construction de ce bâtiment qui doit faire entrer l’île aux parfums de plain-pied dans l’ère du digital.

La formation pour Dagoni Services

Nouveauté cette année avec la catégorie « formation et compétences ». Une grande première attribuée à Dagoni Services. « Valoriser l’entrepreneuriat participe au développement de Mayotte. Je tiens à féliciter mes collaborateurs qui se lèvent tous les matins pour aider les personnes âgées et celles en situation de handicap », a confié Mirhane Abdallah, le président. Même son de cloche pour Hachim Abdallah, qui a créé Jua School en 2020. Salué pour son action dans le secteur de l’économie sociale et solidaire, le professeur de mathématiques en a profité pour rendre hommage aux élèves. « Ce prix est pour l’éducation de tous les jeunes. »

Concernant la jeune entreprise de l’année, le trophée est revenu à Omar Soulaimana Madi, un ancien élève du lycée de Coconi, qui a ouvert son exploitation de maraîchage à la fin de ses études en 2018. Installé à Ongojou, il a eu quelques mots pour l’association pour le droit à l’initiative économique (Adie), qui l’a épaulé pour développer son projet. Quant à l’entreprise dynamique, c’est Samani Concept qui a raflé la mise. « C’est un grand honneur pour nous de recevoir ce prix. Nous existons déjà à Madagascar et à Limoges, nous voulons nous exporter à l’international », a confié Dassami Faharidine, l’une des associées.

Deux managers ex-aequo

Fait rare, ce n’est pas un mais deux managers qui sont montés sur le podium ce samedi soir : Bourahima Ali Ousseni, président de la confédération des petites et moyennes entreprises, et Marcel Rinaldy, président du groupe 3M. « Je suis agréablement surpris », a lâché le premier, tandis que le second a particulièrement mis en lumière son épouse, absente de la cérémonie. « Elle est aussi manageuse ! » Pour clôturer ce rendez-vous, le jury a décidé d’attribuer un prix spécial à Sanya Youssouf, à la tête du cabinet mahorais de conseil depuis 2001. « Quel plaisir ! Franchement, je ne m’y attendais pas… Les efforts finissent toujours par payer. » Un ultime discours qui risque bien de donner quelques idées aux autres entrepreneurs de Mayotte !

Les pneus sur smartphone, ça roule !

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La crise sanitaire ayant débuté en 2020 et entraînant plusieurs mesures restrictives a impacté plusieurs secteurs, et notamment ceux du sport et de la culture. Pour trouver une réponse à ces contretemps, Angalia et Orange ont organisé ces deux dernières années une course de pneus numérique, sur smartphone, avec des finales et des lots à la clé. Retour sur une expérience réussie, qui a permis de faire subsister un évènement typique du folklore mahorais… Et qui sera renouvelée chaque année.

pneus-smartphone-ca-roule« La finale de la course de pneus ne pourra malheureusement pas se dérouler cette année, pour cause de crise sanitaire ». Tel tombait le couperet en 2020, année marquée par la première vague de la Covid-19. Le virus, à Mayotte, empêchait d’un coup de nombreuses manifestations sportives, culturelles ou associatives de se tenir sur l’île, à l’instar de la course de pneus. Angalia et Orange avaient néanmoins réagi de fort belle manière, en proposant une compétition virtuelle via le développement d’une application mobile, disponible sur Google Play et l’Apple Store. Après plusieurs dizaines de milliers de téléchargements en 2020 et 2021, cette initiative est une véritable réussite, comme l’affirme Émeric Bigot, responsable du département sponsoring, partenariat et événementiel chez Orange. « Effectivement, nous sommes très contents, se réjouit-il. Nous avons lancé cette initiative avec Laurent [Mounier, d’Angalia, NDLR] en octobre 2020. En tout, sur les deux ans, nous avons eu 31 497 téléchargements, ce qui est quand même énorme sans faire beaucoup de pub. »

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Loin de se reposer sur leurs lauriers, Orange et Angalia mettent en effet le paquet sur la 2ème édition de la course de pneus numérique, l’année dernière. Les joueurs pouvaient désormais emmener Bao, le petit personnage du jeu, sur la barge, à l’ancienne résidence des gouverneurs, à Dzaoudzi, ou encore au pied de la plus vieille mosquée de France en activité, celle de Tsingoni. La grande finale, organisée en live sur Facebook et Twitch mais aussi en présentiel en novembre dernier, avait attiré de nombreux viewers et spectateurs, et permis aux gagnants de recevoir de belles récompenses. « En 2021, nous avons ajouté d’autres régions à la compétition, ajoute Émeric Bigot. En plus de Mayotte, nous avions La Réunion et Madagascar. Notre ambition est de faire rayonner Mayotte au sein de l’Océan Indien. » Ainsi, le développement de l’application a été confié à Sirel 976, une entreprise mahoraise, et sa bande-son est assurée par un artiste de l’île.

Orange numérique

Même si les pneus roulent de nouveau sur le bitume mahorais, l’entreprise reste présente au sein de l’organisation de la course de pneus, et n’abandonne pas sa déclinaison numérique pour autant. « On aura un stand samedi, continue le responsable d’Orange. Et nous allons désormais faire deux évènements dans l’année, puisque nous maintenons la course digitale au mois d’octobre 2022. » Outre le renouvellement de la course de pneus digitale, Orange s’engage donc pour la culture mahoraise, toujours en numérique. La musique et la danse sont notamment au cœur de sa stratégie, avec l’événement « Big Banga », qui verra s’affronter les 10 artistes finalistes ce samedi à 20h15, sur Mayotte la 1ère, pour sa seconde édition.

Mais ce n’est pas tout. Le projet de l’entreprise à Mayotte est global, et ambitionne de rendre accessibles les outils numériques à l’ensemble de la population. C’est en tout cas le but de l’Orange digital center, qui sera lancé à la rentrée dans toute la France, et mené à La Réunion et à Mayotte par Laurence Rezac. « On va proposer un parcours modulaire gratuit, un programme d’ateliers pour accompagner tout le monde dans le numérique, détaille la cheffe de projet. Des partenaires locaux et nationaux nous accompagneront. » Concrètement, plusieurs parcours existeront, adaptés au niveau des personnes intéressées. Celles qui souhaiteront aller plus loin accèderont à une troisième étape, un stage d’une semaine présentant les métiers du numérique, avec des professionnels du secteur.

Enfin, une dernière étape consacrera 24 participants tirés au sort par les organisateurs. « Ils suivront un parcours de design print et seront coachés par des partenaires, afin de travailler sur des problématiques d’entreprise ou de collectivité, et de développer une application, continue Laurence Rezac. Autre particularité, nous faisons travailler nos salariés, qui participeront à ces ateliers sur leur temps de travail. » Un projet global donc, qui aura pour objectif de démocratiser les outils digitaux au sein de la population mahoraise, cette dernière s’adaptant rapidement au numérique, en témoigne le succès de la course de pneus sur smartphone lors de ces deux dernières années.

Retrouvez l’intégralité du dossier consacré à la course de pneus dans le numéro 1005 de Mayotte Hebdo.

 

Le jeu vidéo au service du patrimoine

À l’instar de la course de pneus numérique et des monuments mahorais, de nombreuses initiatives vidéoludiques permettent de mettre en valeur le patrimoine d’une région, voire d’un pays. L’exemple le plus fréquent est celui de reproductions de lieux passés ou présents dans un jeu. Tel est le cas de Call of Duty : Black Ops, qui propose un niveau inspiré de la citadelle de Kowloon, capharnaüm hongkongais détruit dans les années 1990. En France, on peut noter la représentation iconique de Paris dans Assassin’s Creed Unity.

Condamnés à 22 ans de prison pour le meurtre d’un sexagénaire à Chiconi en 2018

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Le meurtre a eu lieu à proximité de la station d’épuration de Chiconi, en juillet 2018.

Quatre voleurs étaient liés à la mort d’un homme de 65 ans, à Chiconi, dans la nuit du 1er au 2 juillet 2018. Le plus jeune, mineur au moment des faits, a étranglé la victime avec un châle. Deux autres lui ont respectivement porté des coups de couteau et maintenu les bras. La cour d’assises les a condamnés à 22 ans d’incarcération. La présence certifiée d’un quatrième, qui n’a pas encore été arrêté, lui vaut une peine de huit ans de détention.

La découverte d’un corps d’un sexagénaire près de la station d’épuration de Chiconi, le matin du 2 avril 2018, avait suscité beaucoup de questions. Comment est-il mort ? Que faisait-il à cet endroit ? D’où proviennent ces multiples blessures ? De mercredi à vendredi, le procès devant la cour d’assises des quatre hommes impliqués a permis d’en apprendre un peu plus sur les faits. Car la victime, un cultivateur de 65 ans, était surtout au mauvais endroit au mauvais moment. La veille de la découverte de son corps, il a croisé une bande bien connue sur l’île pour une série de cambriolages particulièrement violents. Une partie d’entre eux, dont « Sera », étaient d’ailleurs condamnés mardi dernier pour un vol à Sada ayant eu lieu dans la même période.

La victime étranglée avec un châle

Divisé en deux, cette nuit du 1er juillet 2018, la bande de neuf personnes quittait Kahani pour commettre des cambriolages à Sada. Un groupe a alors remarqué cette camionnette dans laquelle se trouvait la victime en compagnie d’une femme. Il lui est tombé dessus pour le voler. Cependant, le père de dix enfants ne s’est pas laissé pas faire. Au vu de l’autopsie, il a tenté de les repousser avec ses pieds. Ils l’ont maîtrisé et c’est finalement la strangulation qui a entraîné sa mort. Parmi les quatre hommes, seuls deux ont admis les coups. Ali Suleimana dit « Kambi » a frappé « deux fois » le sexagénaire avec son couteau. Un jeune homme de 21 ans, mais mineur au moment des faits, l’a étranglé avec un châle. Quant à « Sera », alias de Fady Attoumane, il a tenu la victime selon les autres. Le quatrième, surnommé « Moingolo » et toujours en liberté, aurait maintenu la femme à distance. Les quatre ont volé un téléphone portable et un pistolet qui se trouvait dans la camionnette (N.D.L.R. l’arme a servi à la bande au cours de la même nuit lors d’un autre cambriolage à Sada).

Des « sanctions exemplaires » réclamées

Les réquisitions de l’avocat général, Albert Cantinol, sont lourdes, ce vendredi, conformément aux « sanctions exemplaires » réclamées par l’avocate de la famille de la victime, maître Élodie Gibello-Autran. Il demande qu’une peine de 25 ans soit prononcée contre « Kambi » et le mineur. Il argue que des doutes subsistent sur la minorité de celui qui a étranglé la victime. Il réclame 18 ans contre « Sera », qui a déjà pris six ans de prison en début de semaine, dans le vol de Sada en novembre 2018. Il reconnaît que « Moingolo » avait un rôle moindre et demande six ans de détention pour sa participation. Les trois avocats des accusés présents réclament de « la bonté » ou de « l’indulgence ». Avocate de « Sera », maître Aurore Baudry, fait valoir que « la mort est irréversible, mais l’erreur est humaine ».

Ce vendredi, la cour d’assises les reconnaît finalement coupables de vol avec violences ayant entraîné la mort. « Sera », « Kambi » et celui qui était mineur écopent des peines de 22 ans de prison. Au vu de la gravité de l’acte, les jurés rejettent la demande de maître Saïd Andjilani de prendre en compte la minorité de son client. De son côté, tant que Moingolo n’est pas retrouvé, huit ans de détention l’attendent à Majicavo.

Un clavier pour le shimaore et le kiboushi !

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Rachid Abdou Moussa (à d.) a présenté son application au CCEEM vendredi dernier aux côtés de Rastami Spello, le président de l’association Shimé.

Rachid Abdou Moussa, consultant en stratégie et économie, vient de créer Maoclav-concepts, une application permettant de télécharger un clavier de téléphone spécialement conçu pour écrire les langues régionales de Mayotte, à savoir le shimaore et le kiboushi. D’ores et déjà disponible dans le playstore des androïdes, le jeune entrepreneur cherche des financements pour finaliser la version Apple.

Maoclav-concepts est une start-up créée récemment par Rachid Abdou Moussa, consultant en stratégie et économie. Elle a d’ores et déjà généré une application disponible dans le playstore d’androïd, qui permet de télécharger un clavier spécialement conçu pour écrire le shimaore et le kiboushi. « Je me suis appuyé sur la délibération du conseil départemental de 2020 qui fixe l’orthographe de nos langues régionales, mais aussi sur la décision du ministère de l’Éducation nationale en 2021 de renforcer l’enseignement des langues régionales », déclare le jeune entrepreneur qui souligne la nécessité « d’apporter une portabilité » au shimaore et au kiboushi. « Ce clavier comporte trois lettres qui n’existent pas en français et supprime des lettres de l’alphabet latin que l’on n’utilise ni en shimaore ni en kiboushi, à savoir le Q, le C et le X », ajoute-il. L’avantage étant que l’application permet de passer d’un clavier à l’autre en un clic !

Une initiative soutenue par l’association Shimé

Maoclav-concepts est bien entendu soutenu par l’association Shimé, qui étudie et enseigne les langues régionales de Mayotte depuis 1998, mais également par le conseil de la culture de l’éducation et de l’environnement de Mayotte (CCEEM). C’est d’ailleurs dans les locaux de cette dernière structure que Rachid Abdou Moussa a présenté son application vendredi 24 juin dernier en présence de Rastami Spelo, le président de l’association Shimé et de plusieurs membres du conseil départemental qui ont appris par la même occasion à utiliser ce nouveau clavier. Ce dernier peut également servir à écrire le swahili et tous ses dérivés ainsi que le malgache et tous ses dialectes. L’application a donc un fort potentiel au niveau international que le jeune entrepreneur ne demande qu’à développer.

Il a d’ailleurs insisté sur l’aspect « start-up » de son entreprise et a profité de la conférence de presse de ce vendredi dernier pour faire un appel à financement, notamment pour finaliser la version Apple de son clavier, qui n’est pour le moment pas encore disponible. « Il y a de nombreuses possibilités encore à développer. À terme, j’aimerais pouvoir créer un clavier physique », annonce Rachid Abdou Moussa. L’idée est en tout cas prometteuse pour sauvegarder les langues de Mayotte et nul doute que cet outil trouvera de nombreuses utilisations dans les domaines du tourisme, des sciences, des arts, de l’enseignement, et bien d’autres !

Nominée au Travel Noire Awards, Jane Jaquin reçoit un prix dans la catégorie « Expat de l’année »

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Personnalité connue des Mahorais de par son ancien statut d’animatrice sur le territoire, Jane Jaquin a travaillé pour des marques de prêt à porter de luxe durant quelques années sur Paris avant de revenir poser ses valises sur l’île aux parfums. Les opportunités sont telles qu’aujourd’hui, la femme aux multiples casquettes est directrice de l’association Franco-Zanzibarite en Tanzanie. Influenceuse sur les réseaux sociaux où elle partage son mode de vie, ses voyages ainsi que ses valeurs, elle vient de remporter le prix décerné par Travel Noire dans la catégorie « Expat de l’année ».

C’est avec surprise que Jane Jaquin découvre en mai dernier par le biais de ses abonnés sa nomination au concours organisé par Travel Noire, une plateforme créée par des Noirs Américains pour promouvoir le voyage à travers le monde au sein de la communauté noire. Avec près de 20.000 votes en sa faveur, la Mahoraise fait partie des gagnants parmi les 75 nominés et décroche la première place dans la catégorie « Expat de l’année ».

nominee-travel-noire-awards-jane-jaquin-prix-categorie-expat-anneeInfluenceuse sur les réseaux sociaux, Jane Jaquin transmet un mode de vie, ses valeurs, sa joie de vivre à sa manière. Cette récompense, dont elle est aujourd’hui reconnaissante, est le fruit d’un engagement acharné.  « Pour moi, c’est une fierté ! Je suis très heureuse d’avoir remporté ce prix. Pour le moment, je n’ai pas commercialisé mes réseaux sociaux, il y a une différence entre ma victoire et celle des autres puisqu’ils en vivent, ils en ont fait un business. Cela leur permet de valoriser de façon positive leur entreprise et leur travail. Tandis que moi, mis à part avoir gagné en visibilité notamment sur les plateformes de Travel Noire qui sont suivis par des milliers de personnes, je suis juste ravie d’avoir mis en lumière le territoire que je visite », confie celle qui se fait surnommer Tatie Jane. Ainsi, elle démontre que la toile peut véhiculer de bonnes ondes. « Si on sème du bon, on récolte du positif ! »

Malgré plusieurs critiques des internautes sur les réseaux sociaux, ce prix apporte de la crédibilité à son travail. « Cela montre que ce que je fais aujourd’hui parle à un grand nombre, mais aussi que je peux faire passer des messages en dehors de chez moi, je suis amplement ravie que certains Américains aient pu voir mon Instagram et les différents endroits où j’ai pu aller que ce soit Mayotte, La Réunion et la Tanzanie », affirme Jane Jaquin, qui officie désormais comme directrice de l’association Franco-Zanzibarite.

« Si on a peur d’aller trop loin, on peut commencer par aller chez les voisins »

Après avoir été invitée par Miss Tanzanie en 2019 pour l’élection de Miss Tanzanie, l’hôtel dans lequel elle loge lui propose un poste au sein de l’établissement. Jane Jaquin décide donc de poser ses valises dans ce pays de l’Afrique de l’Est. Mais à la fin de son contrat, le Covid-19 ne lui permet pas de rentrer sur son île natale. Elle décide alors de transformer cet imprévu en opportunité. « J’ai été promu chef de projet responsable marketing de l’établissement. Et les résultats fournis ont été satisfaisants. La direction m’a par la suite attribué la fonction de general manager (directrice générale), sachant que je n’avais jamais fait d’hôtellerie avant », explique l’influenceuse.

Située à un peu plus de cinq heures de vol du 101ème département, la Tanzanie présente toutefois quelques similitudes… « C’est vrai que je n’ai pas choisi un pays où le dépaysement est total. En Tanzanie, il n’y a pas forcément de barrière de la langue mis à part l’anglais puisque ce n’est pas un pays francophone. En termes de culture et de religion, on se sent comme à la maison et c’est plutôt un bel endroit pour commencer à vivre une expérience à l’international », affirme l’ancienne animatrice de Miss Mayotte. « Gagner ce prix montre que toutes les personnes peuvent voyager et partir à l’étranger. Si on a peur d’aller trop loin, on peut commencer par aller chez les voisins », conclut-elle. Un message qui devrait en convaincre plus d’un de sauter le pas !

Course de pneus de Mayotte : un retour triomphal !

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Après deux ans d’absence à cause de la crise sanitaire, la course de pneus a fait son grand retour dans les rues de Mamoudzou samedi 25 juin dernier. Un rendez-vous qui a ravi la population de Mayotte, présente en masse entre le rond-point du Baobab et la place Zakia Madi (ancien marché). L’organisation, au poil, a permis à la course de se dérouler sans le moindre incident et de laisser la bonne humeur inhérente à l’évènement envahir les rues de Mamoudzou.

De retour physiquement, après deux ans de Covid qui avaient donné lieu à sa version numérique, la course de pneus de Mayotte a de nouveau animé les rues de la ville chef-lieu ce samedi 25 juin. 500 enfants (300 garçons et 200 filles) âgés de 10 à 12 ans et 300 adultes, répartis dans différentes catégories, ont parcouru les 1.850 mètres séparant le départ au rond-point du Baobab à l’arrivée place Zakia Madi. Essoufflés, fourbus, mais fiers de leur participation, les coureurs ne se sont pas départis de leur bonne humeur une fois la ligne passée.

Si, cette année, aucun thème précis n’avait été donné, certains participants étaient néanmoins maquillés pour conférer à cette course emblématique un surcroît de folklore. Le public mahorais, friand de cet évènement créé par Jack Passe en 1983 et devenu depuis un véritable symbole pour Mayotte, était bien au rendez-vous ! Des centaines de personnes venues de toute l’île étaient en effet présentes pour encourager les sportifs.

Des personnalités officielles ont remis leurs trophées aux vainqueurs

La remise des trophées s’est déroulée aux alentours de 17h avec, en amont, de nombreux discours des personnalités présentes. L’adjoint à l’excellence sportive, Toiyifou Ridjali, a félicité les organisateurs grâce auxquels la course s’est déroulée en toute sécurité. Il faut dire que ce versant de l’évènement était encadré par le régiment du service militaire adapté qui avait mis à disposition de nombreux engagés volontaires. Le préfet Thierry Suquet était également présent pour « marquer le coup » aux côtés du directeur régional d’Orange et du directeur d’Air Austral. Des présences officielles qui montrent l’importance que revêt ce rendez-vous pour le territoire.

Dans la catégorie enfants, trois garçons et trois filles sont montés sur le podium. Les deux premières, Mounira Ahamadi et Eloïse Ahamada viennent toutes les deux du village de M’tsangaboua. Une fierté pour la présidente de l’UFOLEP, l’association qui organise les championnats dans les villages pour savoir quels jeunes auront la possibilité de participer à la finale. « Avant, seuls les enfants de Mamoudzou pouvaient participer, mais depuis quelques années, nous faisons participer ceux de tous les villages de Mayotte, ce qui est une très bonne chose », affirme-t-elle. « Ça fait un mois environ qu’on s’entraîne Eloïse et moi. C’était super, on a bien rigolé ! », sourit Mounira.

À la question de savoir si elles s’attendaient à gagner, les trois filles ont répondu un « oui » unanime. Une belle confiance en soi que n’ont rien à leur enlever les trois garçons qui ont répondu la même chose ! Les championnats ont en tout cas porté leurs fruits puisque, côté garçons, le vainqueur est de Labattoir et le 3ème de Combani. Mamoudzou rafle quand même la 3ème place chez les filles et la 2ème chez les garçons. Les six vainqueurs de la catégorie enfants sont donc repartis le sourire aux lèvres, très fiers d’avoir remporté cette course qui leur confère une certaine notoriété dans leur village. Sans oublier la joie des cadeaux pour ces enfants issus de familles souvent désargentés : des bons d’achats dans les magasins Jennifer pour les filles et Casal Sport pour les garçons !

Comores : De l’or dissimulé dans des bagages saisi à l’aéroport de Hahaya

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Les deux passagers s’apprêtaient à prendre un vol d’Ethipian Airlines avec le précieux métal vers une destination qui n’a pas encore été dévoilée. Ils sont depuis jeudi placés  en garde à vue à la gendarmerie de Moroni. A l’heure actuelle, rien n’indique que les deux hommes entretenaient des liens avec l’autre réseau de trafiquants d’or démantelé en décembre dernier.

Encore de l’or intercepté à l’aéroport international de Hahaya. Jeudi, les services douaniers épaulés par la police ont interpellé deux hommes qui étaient sur le point de quitter le pays  avec en leur possession une petite quantité d’or. On parle de 3kg selon les informations relayées par le média en ligne CMM dans sa dépêche  publiée sur sa page Facebook, vendredi, 24 juin. Les deux passagers avaient caché leur pactole dans une micro-onde, dissimulée dans les bagages. Ce qui constitue un délit selon le code comorien des douanes  lequel réprime toute exportation de métaux précieux sans déclaration. Très méticuleux comme on le constate dans les photos publiées sur internet, les propriétaires avaient fait preuve d’une ingéniosité hors norme en démontant la micro-onde pour dissimuler l’or.  Mais bien renseignés, les services des douanes travaillant à l’aéroport sont parvenus à intercepter l’or.  » Des passagers ont été interpellés par les douanes et la police au départ d’un vol d’Ethiopian Airlines  de ce 23 juin et leurs bagages sont saisis« , a répondu le lendemain le directeur général de l’aéroport, Maamoune Chakira. Ce dernier n’a pas rajouté d’autres détails.

Des indiens

Les deux individus de nationalité indienne [ ils résident aux Comores ] sont entre les mains de la gendarmerie pour répondre aux questions des enquêteurs.

Placés en garde à vue, ils avaient d’abord été conduits au commissariat central  de police de Moroni, avant d’être transférés à la Gendarmerie  nationale, d’après le Lieutenant Zakaria Abdallah, commandant de compagnie de Ngazidja.  » On poursuit l’enquête. Ils seront par la suite déférés au parquet« , a-t-il poursuivi. Aucune information sur leur destination encore moins sur la provenance de l’or n’a par contre filtré. Mais, tout porte à croire que les deux passagers comptaient s’envoler pour Dubaï abord d’un vol d’Ethiopian Airlines.  » Depuis le mois de mai jusqu’à leur arrestation, les deux hommes auraient  fait plus de trois voyages entre Moroni et Dubaï« , a glissé une source. Ce sont donc ces allers-retours qui ont attiré l’attention des autorités. S’agit-il d’un réseau bien organisé ou pas ? Il est trop tôt pour répondre. Aucun lien en tout cas  n’a été établi avec le groupe de trafiquants propriétaires de l’or saisi à l’aéroport le 28 décembre  2021. Deux malgaches et un comorien avaient été arrêtés ce jour-là avec en leur possession des lingots d’or évalués  à 50kg. Un jet privé les attendait sur le tarmac de Hahaya et était prêt à décoller.

Information judiciaire

On se rappelle du bruit que cette affaire avait suscité. L’Etat malgache qui estimait que cet or provenait de son sous-sol avait dépêché son ministre de la Justice de l’époque à Moroni pour demander l’extradition de ses deux ressortissants impliqués. Une requête à laquelle le gouvernement comorien a  accédé. Quant aux 28 lingots d’or, ils n’ont jamais été restitués. Les autorités malgaches n’ont jamais réussi à prouver que le métal leur appartenait. Quant aux 9 présumés membres comoriens du réseau, ils sont placés en mandat de dépôt et se trouvent depuis le mois de janvier dernier à la prison de Moroni. Parmi eux, l’ex directeur général de l’aéroport Yasser Ali Assoumani et Farid Abodo, douanier et également fils du procureur général près de la cour suprême. Les chefs d’inculpation qui les visent avec leurs complices dont des agents aéroportuaires  vont de participation à un groupe criminel organisé jusqu’à abus d’autorité mais pas que.  Pour le métal jaune saisi jeudi dernier, faudra attendre que le parquet ouvre une information avant de connaitre les charges qui seront retenues.

Un homme d’une quarantaine d’années décède au centre de rétention administrative

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Un homme, né dans les années 70, s’est présenté au centre territorial de la police aux frontières ce lundi 20 juin aux alentours de 20h pour un départ volontaire vers Anjouan. Placé au centre de rétention administrative en vue d’une expulsion le lendemain, il a fait l’objet d’un malaise à 23h30. Un agent a alors immédiatement appelé le 15 avant de tenter un massage cardiaque. Sur place dix minutes plus tard, le Samu a également essayé de le réanimer. En vain. Il a été conclu que son décès était d’origine naturelle. « Il n’y a pas eu d’état de violence parmi les détenus », confirme Nathalie Gimonet, la sous-préfète en charge de la lutte contre l’immigration clandestine. « Il devait visiblement s’agir d’une personne malade. » Aucun obstacle médico-légal n’a été posé à la suite de cet événement. Depuis, le corps a été restitué à la famille et inhumé à Mayotte.

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