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Des mesures de sécurité renforcées pour le festival de Mayotte

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Dans le cadre du festival de Mayotte à Mamoudzou du 19 au 22 octobre, organisé par l’office culturel départemental, le Département a pris en lien étroit avec la mairie de la ville chef-lieu et avec les différentes autorités, comme l’État et la police nationale, des mesures destinées à sécuriser le bon déroulement de cette manifestation. À titre d’exemple, le nombre d’agents de sécurité recrutés pour les concerts a ainsi été considérablement renforcé afin d’assurer la sécurité des festivaliers.

Tout un processus qui peut entraîner quelques désagréments durant les quatre jours de spectacle. Le stationnement sera interdit sur le grand parking face au marché couvert ainsi que sur celui du ponton de plaisance et celui de l’amphidrôme « quai Colas », mais aussi sur la place de la République et sur l’espace piéton attenant au marché couvert et à l’office de tourisme. Concernant les entrées et les sorties des barges des véhicules légers, elles se feront du côté du 5/5-camion rouge, où se trouvera une zone d’attente pour les voitures au départ de Grande-Terre. Les points taxis seront quant à eux positionnés au parking sud et Zakia Madi.

Pour entrer à la manifestation, des demandes d’ouverture de sacs seront effectuées par les agents de la police municipale sur les quatre lignes d’accès. Les objets susceptibles d’être dangereux seront prohibés. Par ailleurs, il est interdit de vendre des boissons alcoolisées à emporter dans les cafés, les restaurants et les points de vente à sauvette et de consommer sur la voie publique, sauf restauration encadrée et autorisée se trouvant dans le périmètre de sécurité.

Visite d’une délégation mahoraise à la MCCI Business School de Maurice

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La MCCI Business School (MCCIBS), la première institution de formation privée à l’île Maurice, a accueilli, le jeudi 13 octobre, le chef de cabinet du président du conseil départemental, Mouhamadi Assani, ainsi que des représentants de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) et de l’agence de développement et de l’innovation de Mayotte (ADIM). Ces derniers étaient présents dans le pays à l’occasion de la 13ème édition du Forum Économique des Îles de l’Océan Indien.

Cette rencontre s’est inscrite dans le cadre du partenariat qui existe depuis 2017 entre d’une part, la CCI, le conseil départemental et l’agence de l’Outre-mer pour la mobilité et d’autre part la MCCIBS pour accueillir des jeunes de Mayotte pour leurs études tertiaires dans le cadre d’un programme de mobilité afin de répondre aux besoins en compétences des entreprises mahoraises.

Tous les représentants ont émis le souhait de poursuivre et de renforcer cette collaboration afin d’offrir aux jeunes mahorais des compétences croisées capables de leur garantir un niveau d’employabilité. À ce jour, le dispositif a vu la participation d’une cinquantaine d’étudiants et a été un véritable succès tant au niveau du taux de réussite, de la poursuite d’études, mais également en termes d’insertion professionnelle alors que certains jeunes se sont lancés dans la création de leurs propres entreprises.

Des ateliers de concertation pour l’élaboration du programme Leader 2023-2027

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L’association pour le développement du GAL Est mahorais a été créée en 2017 par les élus des communes de Mamoudzou, de Dembéni, de Dzaoudzi-Labattoir et de Pamandzi. Elle compte à ce jour six membres adhérents : les collectivités et les deux établissements publics de coopération intercommunale de son territoire (CCPT et Cadema). Sa mission : gérer et mettre en œuvre le programme LEADER qui vise à promouvoir le développement local des zones rurales. À ce titre, elle accompagne des porteurs de projets, publics et privés, dans la structuration de leurs projets et la constitution de leurs dossiers de demandes de subventions.

Alors que la période 2014-2022 arrive à son terme, l’autorité de gestion lance un appel à candidature pour le partage de la programmation 2023-2027. Des ateliers de concertation sont organisés avec tous les acteurs afin de définir les axes à soutenir : une phase de diagnostic du territoire le mercredi 26 octobre et une phase d’élaboration de la stratégie de développement le lundi 21 novembre. Le matin (8h-10h) est consacré à l’intercommunalité de Petite-Terre et l’après-midi (14h-16h) à la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou.

Pour rappel, la stratégie de développement de la programmation actuelle disposait de dix fiches actions autour des thématiques suivantes : patrimoine et savoir-faire ; produits locaux et circuits courts ; professionnalisation et tissu économique ; culture et lien social.

Rendez-vous jusqu’à vendredi pour le forum de l’emploi et de la formation à Bandrélé

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Le centre communal d’action sociale (CCAS) de Bandrélé organise le forum de l’emploi et de la formation depuis ce mardi 18 jusqu’au vendredi 21 octobre, dans l’ancien foyer des jeunes de la commune, en partenariat avec Pôle Emploi, la préfecture, le conseil départemental et l’intercommunalité du Sud.

L’ouverture du forum s’est déroulée en présence de Zamimou Ahamadi, la conseillère départementale du canton de Dembéni, de Rifcati Omar Foundi, adjointe au maire chargée des finances et de l’administration générale, de Michel Santoro, délégué du préfet en charge de la politique de la ville, de Salime Farssi, directeur de Pôle Emploi, sans oublier un public venant des quatre coins de l’île.

À travers ce forum, un « concours de création » est organisé pendant trois jours, sous l’égide de la Boutique de Gestion (BGE) : des personnes seront orientées dans les formations adaptées à leur parcours scolaire ou professionnel pour mieux intégrer le marché du travail. L’objectif est aussi d’apprendre à créer une entreprise et à monter des projets, qui seront présentés devant un jury à la médiathèque de Bandrélé ce vendredi, lors de la clôture du forum. Cinq lauréats se verront distingués à l’issue de ce challenge. L’événement se traduit également à travers de nombreuses initiatives telles que des job dating, différents stands d’informations et des conférences thématiques.

Récit d’un sauvetage en mer au large de Mayotte

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Le 19 juillet dernier, un navire de commerce, le STH Montréal, signale qu’un membre de son équipage est malade. Une évacuation d’urgence est demandée, alors que le vraquier de 200 mètres de long se trouve entre Mayotte et Madagascar, en plein océan Indien.

Heureusement pour le malade, une embarcation atypique se trouve non loin, avec un médecin à son bord : le Marion Dufresne II, le plus grand navire de la flotte océanographique française. En mission de recherches, il transporte 75 étudiants scientifiques, des métiers maritimes ou en formation artistique, pour « échanger et apprendre autour des enjeux de l’océan de demain ».

Quelques heures à peine après l’appel à l’aide du STH Montréal, le Marion Dufresne II arrive sur zone. Trois membres de son équipage montent à bord du navire de commerce. La station de la société nationale de sauvetage en mer de Dzaoudzi, à Mayotte, est mise en alerte pour qu’elle se prépare à une éventuelle évacuation.

Quelques minutes plus tard, le verdict du médecin tombe. Le malade doit être hospitalisé le plus rapidement possible. Le SNS 976 Tamani rejoint alors les deux navires pour prendre en charge le quinquagénaire. Une fois à bord, les sauveteurs bénévoles le ramènent rapidement à Mayotte, où le SAMU l’attend déjà.

La qualité des eaux de baignade sous surveillance

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L'eau de la plage des Trois Baobabs a un niveau de qualité insuffisant selon l'ARS

L’agence régionale de santé réalise des prélèvements tous les mois pour contrôler la qualité de l’eau sur 30 sites de baignade. Fin septembre, l’eau de la plage de Sakouli était ainsi jugée impropre. Elle a depuis retrouvé un niveau de qualité propice à la baignade. Sur le territoire, trois plages ont toutefois un niveau insuffisant et 18 sites sont mêmes interdits à la baignade.

« À Mayotte, la qualité des eaux de baignade est un véritable enjeu de santé publique », assure l’agence régionale de santé (ARS). En 2021, sur les 48 sites que compte l’île, 18 ont été interdits à la baignade, à l’instar des plages de Mbouini village, de Sada village, Acoua village, de celle des pêcheurs à Petite-Terre ou encore de la cascade de Soulou. Sur certains, la baignade est interdite « en raison de non-conformités récurrentes pendant quatre années consécutives », indique l’institution sanitaire. Au total, l’ARS en contrôle 30. « En l’absence d’aménagement permettant de garantir la sécurité des agents préleveurs, tous les sites de baignades ne peuvent pas être contrôlés », poursuit l’agence de santé. Parmi les plages contrôlées, trois ont une qualité jugée insuffisante. Il s’agit de la plage des Trois Baobabs, Ambato et Koungou collège. Pour le reste, sept sites ont une qualité jugée suffisante, 11 plages ont une « bonne » qualité de l’eau et neuf sont jugées « excellente ».

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« Le contrôle sanitaire des eaux de baignade fait l’objet d’une réglementation européenne depuis 1976, mise à jour en 2006 », précise Natacha Metayer, responsable eaux de loisirs, hygiène et sécurité sanitaire à l’ARS. « Elle a pour but de protéger la santé des baigneurs, en vérifiant la conformité des eaux de baignades. Et vise aussi à informer les baigneurs sur les risques liés à la baignade. »

Des indicateurs de contaminations fécales

Des préleveurs sont ainsi chargés de réaliser des prélèvements sur les 33 sites surveillés. Ces échantillons sont ensuite envoyés au sein du laboratoire vétérinaire d’analyse départementale de Kawéni. « Ils prennent en compte des paramètres bactériologiques comme l’Escherichia coli (une bactérie qui réside dans le tube digestif de l’homme et des animaux à sang chaud NDLR.) ou l’entérocoque intestinal. Ce sont deux indicateurs de contaminations fécales. » Ces bactéries ne sont pas forcément pathogènes, mais elles peuvent l’être si elles sont présentes en grande quantité.

Les prélèvements sont ensuite comparés aux valeurs seuils. S’ils les dépassent, les communes prennent la décision d’interdire la baignade. « Elles doivent au moins informer les baigneurs », souligne la responsable des eaux de loisirs. Un nouveau test est ensuite programmé jusqu’à sept jours après le premier prélèvement. Les résultats arrivent, quant à eux, 48 à 72 heures après l’envoi de l’échantillon.

Des maladies ORL, des gastro-entérites, des démangeaisons de la peau…

Ces pollutions de l’eau sont liées à différents facteurs. « Elles peuvent être dues à des dysfonctionnements des réseaux d’assainissement, à des ruissellements suite à de forts épisodes de pluie ou à la présence d’animaux autour des sites de baignade », confie Natacha Metayer. 80% des mauvais résultats sont constatés entre novembre et avril, selon l’ARS. « Les pluies ont tendance à lessiver les ravines et les canaux d’eaux pluviales accueillant déchets et rejets d’assainissement. De plus, les rivières sont chargées en matières organiques donnant une couleur marron au lagon. Il est donc recommandé d’éviter la baignade au cours des 72 heures qui suivent un épisode pluvieux. »

Quant aux conséquences sur la santé des baigneurs, elles dépendent, bien sûr, du niveau de pollution, mais aussi de l’état de santé des personnes et du temps de baignade. « Les pathologies les plus fréquentes sont les maladies ORL, qui concernent les oreilles, le nez et la gorge. Se baigner dans une eau de mauvaise qualité peut provoquer des otites, des rhinites, mais aussi des gastro-entérites ou des démangeaisons de la peau », énumère la responsable des eaux de loisirs.

Archives [3/5] Tourisme : Un diagnostic pour une vraie politique

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En parcourant les pages du hors-série « Mayotte en 2002 », édité par la Somapresse, on se rend compte que certaines choses changent, d’autre pas, malheureusement. Plongée dans l’île au lagon d’il y a deux décennies, avec quelques extraits choisis du Mayotte Hebdo de l’époque : avec 24.000 touristes pour la saison 2001 et une capacité d’accueil de seulement 250 lits, Mayotte est le parent pauvre du tourisme dans l’océan Indien. L’île au lagon, qui attire essentiellement des touristes venus de La Réunion, souffre d’un manque d’image et d’un déficit de promotion à l’extérieur. La visite du secrétaire d’Etat au Tourisme Léon Bertrand fin novembre a confirmé l’intention du Comité du tourisme de Mayotte : il s’agit d’établir un diagnostic des possibilités de l’île afin d’envisager une véritable politique du tourisme, secteur moteur du développement de Mayotte.

Selon le Comité du tourisme, la fréquentation touristique à Mayotte est en augmentation de 5 à 7% depuis trois ans et s’établit approximativement à 24.000 touristes pour la saison 2001. Ces chiffres sont à mettre en parallèle de ceux enregistrés à Maurice, La Réunion ou les Seychelles qui voient chacune défiler environ 500.000 touristes chaque année.

« Pour le moment, le tourisme n’est pas encore perçu comme étant un facteur de développement susceptible de créer de vrais emplois. D’ailleurs, cela va plus loin : repérer, valoriser et protéger les richesses naturelles et culturelles ne fait pas encore partie des priorités », souligne René Girod, directeur du Comité du tourisme. La visite du secrétaire d’État fin novembre 2002 avait justement pour objectif d’établir au plus vite un diagnostic clair des possibilités qu’offre l’île, afin d’appliquer les bons remèdes à l’île en mal de touristes.

Diagnostic des spécialistes…

Dans notre île, les touristes proviennent à 40% de métropole et à 54% de La Réunion ; 30% sont de passage ou d’agrément. Le Comité du tourisme relève par ailleurs que les effectifs de croisiéristes ne progressent plus : 30 paquebots ont acheminé 6.600 touristes vers les côtes mahoraises en une année. En moyenne, la durée d’un séjour tourne autour de 12,5 jours.

Du côté de l’hébergement, les infrastructures restent modestes. Mayotte ne dispose en effet que de six établissements hôteliers, soit une capacité de 252 chambres ; le reste des structures (chambres d’hôtes, gîtes, etc.) offrant une capacité d’environ 100 chambres.

Après une visite éclair de 24 heures, pas de grandes révélations de la part de Léon Bertrand, mais un séjour qui aura permis de clarifier les rôles de chacun dans le grand chantier du tourisme. Peu d’infrastructures, déficit de personnel mahorais formé, pas de réglementation claire dans le domaine maritime, absence de promotion à l’extérieure de l’île au lagon… Point par point, le secrétaire d’État a tenté de donner des modes d’emplois pour les professionnels, les élus et l’administration.

… Et prescriptions de remèdes

« Rien ne sert de courir, il faut partir à point », dit le proverbe. De même, rien ne sert de construire de nouveaux hôtels, alors que ceux en place affichent un taux de remplissage de 55% en moyenne cette année. Augmenter la capacité d’accueil est une chose, mais il faut qu’elle s’accompagne d’une classification et d’une promotion extérieure.

L’attribution des fameuses étoiles de référence ainsi que la réhabilitation des équipements hôteliers (par le biais de la défiscalisation, d’exonérations, du redéploiement du Contrat de plan) font partie des priorités du délégué régional du tourisme (DRT) de La Réunion, dont les compétences viennent d’être étendues à Mayotte. Par ailleurs, il est important que Mayotte joue sa propre carte touristique, complémentaire des autres secteurs de l’océan Indien. Le banga mahorais revu et mis aux normes fait partie des concepts originaux à étudier. Et ce dans le but non pas de provoquer un tourisme de masse, mais bel et bien un tourisme « de niche » ou un éco-tourisme s’appuyant sur les atouts naturels (nature et lagon) et le savoir-faire traditionnel.

Et pour véhiculer une telle image de Mayotte en France et à l’étranger, rien de tel que des professionnels des salons et brochures touristiques. Léon Bertrand est venu avec le directeur marketing de la Maison de la France, organisme spécialisé dans l’analyse des marchés, la promotion commerciale et la réalisation de campagnes de communication. Mayotte sera bientôt intégrée au sein d’un Club de l’Outremer chargé de la promotion de chaque Dom Tom. Pour le reste, à chacun son rôle : le secrétaire d’État attend les propositions en matière de formation ; le DRT est attendu sur l’île à partir de janvier 2003 pour « des rencontres techniques » avec les différents acteurs ; le préfet doit aborder avec les professionnels les problèmes de dédouanement, de sécurité, de réglementation maritime…

Quant à la desserte aérienne, condition sine qua non à l’accueil de touristes, le dossier relève de la compétence de Brigitte Girardin, ministre de l’Outremer.

Retrouvez l’intégralité du dossier « 2002-2022, Mayotte 20 ans après » dans le Mayotte Hebdo n°1015, à retrouver gratuitement ici.

 

Enfin du 4 étoiles à Mayotte

Plus heureux que du côté de la Pointe Koungou, M. Tarrery a vu cette année son projet hôtelier aboutir. Initié en 1992, plus de 6 millions d’euros ont été investis dans le « Sakouli hôtel, la pointe aux dauphins », qui a ouvert ses portes en juillet 2002.

archives-tourisme-diagnostic-vraie-politique30 bungalows, restaurant gastronomique panoramique, une cave remarquable, en bord de plage avec vue sur l’ilot Bandrélé, jacuzzi, piscine, activités nautiques… si le « Sakouli » n’existait pas, il faudrait dès maintenant l’inventer. Un hôtel de niveau 3, voire 4 étoiles, cela faisait cruellement défaut dans une île au lagon qui veut aussi miser sur le tourisme pour son développement. Depuis son ouverture en juillet. 34 employés y travaillent et 2.000 couverts ont été servis pour le seul mois d’octobre.

L’établissement a quasiment affiché complet en octobre et des centaines de personnes ont déjà été accueillies dans les spacieux bungalows aménagés « dans une logique de 4 étoiles », sans compter les déjeuners ministériels (Brigitte Girardin, Léon Bertrand, les présidents du CG lors des 25 ans du CG…) et les dîners d’affaires dans le restaurant panoramique. Le gérant de l’hôtel, Didier Marchand, en est aussi le chef cuisinier, et le Sakouli n’a pas tardé à se tailler une réputation de « bonne table de Mayotte ».

Quant à l’avenir, Didier Marchand l’envisage avec sérénité : « Nous avons confiance dans les perspectives de développement de Mayotte annoncées avec notamment la desserte aérienne plus propice à la venue de touristes. » L’heureux gérant du Sakouli espère également que d’autres projets hôteliers voient le jour, afin de « donner plus de poids avec une capacité hôtelière plus importante ». « Cette ouverture va créer une dynamique », affirmait-il à l’ouverture du Sakouli, de quoi donner de l’espoir à Aziz Sam (Pointe Koungou), Alain Le Bihan (projet d’hôtel à Hamaha et de résidence hôtelière et camping à lloni qui traînent depuis 1996 pour cause de « bureaucratie »), Hassani M’laraha (projet de résidence hôtelière sur Milouani plage à Bandrélé, en quête de financement) … Et d’autres porteurs de projets hôteliers en souffrance.

Plus de 330 tonnes de déchets dangereux envoyés en métropole

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Ce mercredi, un navire spécialement arrivé de Belgique, chargera 25 conteneurs d’anciennes batteries, de déchets électroniques et d’huiles minérales usagées pour se diriger vers la métropole. Des ordures considérées comme « dangereuses », qui patientaient sur le territoire depuis près d’un an à cause des perturbations du fret maritime. Car Mayotte ne dispose d’aucun centre de traitement sur l’île.

330 tonnes de déchets électroniques, de batteries usagées, d’ampoules, de déchets hospitaliers ou d’huiles minérales s’apprêtent à transiter par les mers jusqu’en métropole. « Ce sont des déchets dangereux que nous sommes obligés d’envoyer dans des États développés pour qu’ils soient traités (comme le stipule la Convention de Bâle, qui contrôle les mouvements transfrontaliers des déchets dangereux NDLR.). Nous ne pouvons pas les envoyer dans des pays de la région qui ne seraient pas à même de les traiter dans le respect de l’environnement ou dans de bonnes conditions de travail », indique Maxime Ahrweiller, la secrétaire générale pour les affaires régionales de Mayotte.

Cette opération est une première sur l’île. D’ordinaire ces déchets partent au fil de l’eau, ils prennent place sur les bateaux de la compagnie MSC. Mais, à la suite de difficultés et en lien avec les perturbations qu’a connues le fret maritime pendant la crise sanitaire, l’armateur n’a pas pu transférer de déchets dangereux pendant plus d’un an. « Ils se sont donc accumulés à Mayotte », poursuit la secrétaire générale. Ces derniers se sont notamment entassés au sein de l’Écopôle de la société Star Mayotte, filiale du groupe Suez ainsi que chez ses clients, comme Total.

Une subvention de 130.000 euros de l’État

Pour s’en débarrasser, Star Mayotte qui récupère les déchets du centre hospitalier de Mayotte, les anciennes batteries ou les déchets électroniques, s’est associé à la société Enzo, également spécialisée dans le traitement des déchets, pour affréter un navire jusqu’en métropole. Ce bateau, qui transportera 25 conteneurs, est arrivé de Belgique pour l’occasion. « Nous n’avons pas trouvé de porte-conteneurs plus près, disponibles pour réaliser ce trajet », regrette Sébastien Suchy, dirigeant de Star Mayotte, qui expédie à lui seul 245 tonnes d’ordures. Une fois en Hexagone, les batteries seront démantelées, les huiles pourront être utilisées par des cimenteries et les autres déchets seront traités dans des centres spécifiques.

Star Mayotte et Enzo financent cette opération, mais bénéficient d’une aide de 130.000 euros de l’État. « Si nous avions attendu la reprise des transferts avec la compagnie MSC, nous aurions mis des années à nous séparer de ces déchets, et nous aurions été submergés », souligne la secrétaire générale pour les affaires régionales de Mayotte. D’ordinaire, chaque mois, un bateau part du 101ème département avec ce type d’ordures.

35% des déchets dangereux expédiés selon le gouvernement

Malgré les transferts réguliers, seulement 35% des déchets dangereux de Mayotte étaient expédiés vers la métropole en 2014, selon le gouvernement. « Il y a une problématique de collecte », confirme Maxime Ahrweiller. « Malheureusement, on ne récupère pas 100% des déchets dangereux, comme on peut le voir sur le bord des routes. » Les batteries usagées seraient l’un des principaux déchets échappant à la collecte. Mais les huiles seraient également concernées. « Celles qui proviennent des garages non officiels par exemple », poursuit la secrétaire générale des affaires régionales.

Le Groupement d’intérêt public « l’Europe à Mayotte » a d’ailleurs lancé à appel à manifestation d’intérêt, en septembre 2022, pour expédier 80% des déchets dangereux à partir de 2023. « Ces derniers présentent un risque sanitaire ou un risque pour l’environnement », stipule le GIP. Les entreprises productrices ou détentrices de déchets dangereux et les opérateurs intermédiaires qui assurent la collecte ou le transport ont ainsi jusqu’en décembre pour se manifester. « Le gisement de ces déchets est trop faible pour permettre un traitement local et assurer un équilibre économique. L’export est donc incontournable », insiste le GIP. Mais si les contraintes réglementaires sont les mêmes qu’en Europe continentale en matière de déchets dangereux, le produit intérieur brut par habitant est plus de quatre fois inférieur à la moyenne nationale française. D’où l’idée d’apporter des aides publiques pour le transport, les coûts de manutention ou les frais de stockage.

Déchets abandonnés à Mamoudzou : 500.000 euros pour « s’attaquer à un Himalaya »

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Philippe Moccand, le directeur schéma industriel et outre-mer chez Citeo, a pour ambition de signer une autre convention comme celle de ce mardi 18 octobre, avec une autre collectivité de Mayotte d’ici la fin de l’année.

La convention signée entre la ville de Mamoudzou et Citeo ce mardi 18 octobre a pour ambition de lutter contre les pollutions issues des déchets abandonnés. D’un montant de 500.000 euros, l’enveloppe doit permettre le recrutement d’une trentaine d’agents et la mécanisation des outils, mais aussi mettre l’accent sur la sensibilisation de la population.

« En paraphant ce genre de mariage, nous pourrons d’ici 2030 concevoir des résultats significatifs. » Dhinouraine M’Colo Mainty ne cache pas son plaisir de signer avec Citeo ce mardi 18 octobre une convention pour lutter contre les déchets abandonnés d’emballages ménagers. Synonymes de pollution des sols et de multiplication des gîtes larvaires contribuant à la circulation d’épidémies telles que la dengue. « L’environnement, c’est aussi la santé ! », insiste le premier adjoint au maire de la ville chef-lieu en charge de la propreté urbaine, cause communale pour les dix années à venir.

Si la municipalité doit formaliser le déploiement de son plan propreté 2020-2030, ce partenariat implique d’autres axes d’engagement tels que l’identification d’un référent qui puisse coordonner la quarantaine d’actions mises en place avec les différents acteurs locaux ainsi que la cartographie des « hot spots » ou points chauds où s’accumulent les immondices ciblées.

Renforcer les moyens matériels et humains

L’accompagnement financier se chiffre à 500.000 euros, dont 20% a déjà été versée. Cette enveloppe doit permettre de recruter une trentaine de nouvelles personnes en lieu et place des agents PEC (parcours emploi compétences), « amenés à disparaître petit à petit », mais aussi d’améliorer la mécanisation du système « pour apporter plus d’efficacité à moindre coût », précise Philippe Ramon, le directeur général des services de la commune. « Nous sommes conscients de nous attaquer à un Himalaya ! »

L’autre enjeu repose tout naturellement sur la sensibilisation de la population. « Culturellement ou historiquement, les habitants ont pris l’habitude de jeter leurs déchets au bord des routes alors que la benne de la déchèterie mobile de la Cadema (communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou) se trouve à seulement cinquante mètres. » Face à ce constat, Dhinouraine M’Colo Mainty rappelle l’importance de prendre le taureau par les cornes et de travailler en lien avec le rectorat dans le but de « faire évoluer les mentalités dès la maternelle ».

« Mettre quelques coups de règle sur les doigts »

Un changement de vision indispensable qui passe également par la répression ! Il apparaît inévitable aux yeux de Philippe Ramon de « mettre quelques coups de règle sur les doigts », comme des contraventions. « Nous devons décider une bonne fois pour toute de passer aux choses sérieuses et faire en sorte que chacun y mette du sien », poursuit le premier adjoint. Et le temps presse dans la mesure où l’île aux parfums ne trie que 5% des déchets produits à Mayotte, contre 95% en métropole !

Plus largement, Mamoudzou fait figure de précurseur dans le domaine de la propreté urbaine. « Vous êtes la deuxième commune de France après Saint-Denis à La Réunion à vous saisir d’un tel dispositif », félicite Philippe Moccand, le directeur schéma industriel et outre-mer chez Citeo. Avant d’inviter les autres collectivités à emboîter le pas et à définir un plan coordonné sur l’ensemble du territoire. « À terme, l’objectif est de signer des conventions pluriannuelles. » Encore faut-il que le niveau de service des prestataires soit efficace pour encourager le recyclage des concitoyens… Car comme le démontrent les chiffres, la marge de progression se révèle significative.

Une résidence artistique aux Archives départementales

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À travers sa direction des archives départementales et de la documentation scientifique, le conseil départemental de Mayotte lance un appel à manifestation pour une résidence de création artistique valorisant les patrimoines iconographiques des archives départementales.

Cette résidence, portée par l’Iconothèque historique de l’océan Indien (IHOI) et financée par l’Union européenne, s’inscrit plus largement dans un ensemble de six résidences artistiques qui auront lieu simultanément aux Comores, à Madagascar, à Maurice, à Mayotte, au Mozambique, à La Réunion et aux Seychelles.

Les artistes sont invités à présenter un projet de création en tenant compte des disciplines mentionnées ci-après et faisant écho aux collections des Archives départementales de Mayotte, notamment à celles diffusées en ligne sur le site www.ihoi.org. À la fin de la résidence, les œuvres réalisées feront l’objet d’une exposition virtuelle. Une restitution en ligne sera organisée de manière à permettre les échanges avec les artistes. En sus des œuvres exposées, l’exposition mettra en lumière une partie de la documentation produite – journal écrit, photo, extraits audio.

Pour participer, il faut être un artiste individuel et vivre de son arts, mais aussi habiter l’un des territoires partenaires du projet, à savoir Madagascar, Maurice, Mayotte, le Mozambique, La Réunion et les Seychelles. Une bourse de création sera attribuée au candidat retenu : le montant total de la résidence est de 4.500 euros.

Le 14ème numéro de la Voix du Département en ligne

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Le nouveau magazine la Voix du Département est désormais disponible en ligne sur le site www.cg976.fr. Sur 12 pages, ce quatorzième numéro propose un dossier consacré aux sports, avec un zoom sur le sport au féminin. Au sommaire : l’émergence d’un projet concerté relatif au schéma d’aménagement régional (SAR) entre le conseil départemental et les communes, un retour sur des événements culturels comme la distinction du Mawlida Shengé au niveau national ou le premier prix de photographie obtenu par des collégiens de Dzaoudzi-Labattoir, et également un sujet sur la récente baisse du prix du carburant à Mayotte.

Retrouvez aussi des portraits et témoignages, ainsi qu’une rétrospective sur la visite ministérielle de la fin du mois d’août dernier. Dans son éditorial, le président du Département, Ben Issa Ousseni, revient sur les questions de sécurité, et commente sa position vis-à-vis du récent Appel de Fort-de-France, qualifiant cette déclaration d’appel à une prise de conscience politique au plus haut niveau de l’État.

Le magazine sera prochainement disponible dans sa version papier, édité à 5.000 exemplaires et diffusé sur les principaux lieux publics (mairies, intercommunalités, siège et services départementaux).

Un appel à projets pour installer un porteur de projet agricole sur un terrain d’un hectare

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Vous êtes à la recherche d’un terrain pour votre projet agricole ? L’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (EPFAM) lance un appel à projets, ouvert du 18 octobre au 18 novembre, pour attribuer à un agriculteur une parcelle d’un hectare, située sur la commune de Bandrélé. Rendez-vous le mardi 25 octobre à 8h30 à la mairie de la commune pour une visite du terrain.

Pour répondre à l’appel à projets, il suffit de compléter le dossier de candidature, disponible sur le site internet de l’EPFAM (www.epfam.fr, rubrique Actualités) ou le retirer en version papier à l’Hôtel de ville de Bandrélé et au siège de l’EPFAM (boulevard Marcel Henry, Cavani – Mamoudzou). Le dossier complété et les pièces justificatives sont à envoyer par mail à contact@epfam.fr ou à déposer au siège de l’EPFAM le 18 novembre à midi au plus tard. Pour tout complément d’informations, les personnes intéressées peuvent envoyer un mail à l’adresse contact@epfam.fr ou téléphoner au 02.69.63.39.60 (demander M. Moussa).

La maison d’un marchand de sommeil détruit à Majicavo-Koropa

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Une maison édifiée sans droit, ni titre, rue Chehoulillah à Majicavo-Koropa, était louée illégalement depuis des années à des familles qui y habitaient dans des conditions indignes : surpopulation, aucun accès à l’eau, alimentations électriques dangereuses, insalubrité.

Faisant suite à une réquisition du procureur de la République, l’agence régionale de santé avait constaté l’insalubrité et la dangerosité des locaux, ce qui avait amené le préfet, en juin 2020, à prendre un arrêté d’insalubrité irrémédiable rendant le lieu interdit à l’habitation, et demandant aux personnes ayant construit la maison sur un terrain appartenant à la commune de Koungou, de reloger les occupants.

Constatant que la situation perdurait, le délégué du gouvernement a mis en demeure ces personnes pour danger imminent à deux reprises en 2021. Sans aucun résultat ! Raison pour laquelle, ce lundi 17 octobre, une opération d’évacuation et de destruction de cette maison a été menée conjointement par Assani Saindou Bamcolo, le premier magistrat de Koungou, et Thierry Suquet, le préfet.

La mairie a procédé à la destruction de la maison. Un projet de construction d’une mairie annexe est programmé sur site. L’État a mis les occupants à l’abri. Les personnes à l’origine de cette construction illégale risquent d’être sanctionnées financièrement et pénalement. « On ne peut pas louer des logements insalubres et impropres à l’habitation, même si ces logements ont été construits en dur et depuis des années ! »

Des entreprises recherchées pour accueillir des alternants en CAP agriculture des régions chaudes

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Le lycée agricole de Coconi met en place une formation en alternance d’une durée de deux ans pour la préparation d’un CAP agriculture des régions chaudes (CAP ARC). Les personnes en formation, signent un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation et jonglent entre l’organisme de formation (une semaine) et l’entreprise (trois semaines).

Le groupement d’employeurs pour l’insertion par la qualification (GEIQ) Hazi Misomo est associé à ce projet pour prendre en charge la partie administrative, et ainsi, faciliter la tâche aux entreprises qui souhaitent accueillir un alternant. Pour postuler, il faut qu’il y ait un tuteur pour encadrer le salarié. Le « maître d’apprentissage » doit avoir au moins le CAP agricole ou trois ans d’expérience dans le domaine agricole.

Le groupe d’opposition du conseil départemental vole en éclat

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L’élection de Mariam Saïd Kalame et Soula Saïd-Souffou, sur le canton de Sada le 2 octobre dernier, a obligé la révision de la composition des groupes politiques du conseil départemental lors de l’assemblée plénière de ce lundi 17 octobre. Coup de théâtre : avec seulement six conseillers départementaux dans ses rangs, l’opposition n’obtient pas un nombre suffisant de voix pour exister, conformément à l’article 50 du règlement intérieur de la collectivité.

Une redistribution des cartes ! Tel est le résumé de l’assemblée plénière du lundi 17 octobre, synonyme d’installation des deux conseillers départementaux, Mariam Saïd Kalame et Soula Saïd-Souffou, victorieux deux semaines plus tôt sur le canton de Sada (voir Flash infos n°5311 du 3 octobre) face à Tahamida Ibrahim et Mansour Kamardine. Une première séance qui prévoit de modifier la délibération n°2021-207 du 19 juillet 2021 relative à la composition des groupes politiques composant l’assemblée départementale.

L’occasion parfaite pour l’« opposition constructive », constituée de 11 élus puis de 9 (à la suite de la bascule vers la majorité de Farianti Mdallah et d’El Anrif Hassani), d’intégrer le nouveau binôme, confortablement installé à ses côtés, et ainsi de pouvoir prôner et défendre l’union départementale. « Nous ne demandons pas une unité de façade, mais une coopération véritable et efficiente […]. Les élus du Département ont là une opportunité réelle et unique de changer de méthode pour le bien commun, pour développer Mayotte et transformer son image de l’intérieur comme de l’extérieur », soumet Hélène Pollozec en bonne présidente et porte-parole de ses troupes.

« Certaines commissions ont été boudées »

De quoi susciter l’indignation de Zaounaki Saindou. Si l’élue de Tsingoni trouve « légitime de revoir le mode de fonctionnement », il aurait été « préférable d’en discuter bien avant, nous en avons eu largement le temps (la convocation remonte à 12 jours), nous avons toujours été disponibles comme c’est le cas depuis le début de notre mandature. » Un coup de gueule appuyé par le chef de file de l’exécutif, Ben Issa Ousseni : « Il ne faut pas faire croire à la population que nous recommençons tout le processus. »

Un message bien assimilé par Daniel Zaïdani qui pointe néanmoins du doigt l’absence de considération. « Nous ne refaisons pas le match, mais il est regrettable que sous prétexte que certains élus soient de l’opposition, ils ne puissent représenter le CD. Il en va de l’efficience du Département. […] Si nous ne sommes pas capables de nous dire qu’il faut améliorer les choses, c’est grave. » En d’autres termes, l’ancien président du conseil général milite pour une répartition plus juste. Une revendication tuée dans l’œuf par Ben Issa Ousseni qui rappelle que « certaines commissions, jugées non intéressantes, ont été boudées le 19 juillet ».

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Sept élus pour composer un groupe

Des débats aussi bien houleux que frontaux, notamment au moment d’adresser la liste des noms du groupe d’opposition. « Vous deviez [la] composer et me l’amener… Vous ne l’avez pas fait ! », s’indigne-t-il encore une fois. « Ça se prépare », s’emporte pour sa part Salime Mdéré, le 1er vice-président en charge de l’aménagement du territoire, des infrastructures et du foncier. Prise de court, l’opposition requiert une suspension de séance de cinq minutes pour retomber sur ses jambes.

Un délai accordé mais trop court pour inverser la tendance. Seuls Laïna Abdallah Boina, Hélène Pollozec, Maymounati Moussa Ahamadi, Alain Sarment, Elyassir Manroufou et Daniel Zaïdini la jouent collectif. Nadjima Saïd, Mariam Saïd Kalame, Sidi Nadjayedine et Soula Saïd-Souffou préfèrent ne pas trancher et siéger comme non-inscrits, tandis que Soihirat El Hadad prend la poudre d’escampette pour rejoindre les rangs de la majorité.

Une fâcheuse nouvelle dans la mesure où le 3ème paragraphe du chapitre 5 de l’article 50 du règlement intérieur stipule qu’un groupe doit au minimum réunir sept conseillers départementaux… Face à ce résultat, Hélène Pollozec supplie le président du Département de revoir ce chiffre à la baisse, sachant qu’il était de cinq sous Soibahadine Ibrahim Ramadani. « Si certains ont fait le choix de ne pas rejoindre de groupe, ce n’est pas de mon fait », jubile Ben Issa Ousseni, qui émet pour autant l’éventualité de modifier ce rapport ultérieurement. La suite au prochain épisode.

 

Soula Saïd-Souffou à la commission sports, culture et jeunesse par défaut

Si Mariam Saïd Kalame a intégré la commission aménagement du territoire, infrastructures et foncier sans trop sourciller, son binôme Soula Saïd-Souffou a affiché plus de réticence à l’idée de rejoindre celle des sports, culture et jeunesse. « Je ne veux pas faire du sport. Vous avez parlé de travailler ensemble, j’attends vos propositions », a-t-il lancé à Ben Issa Ousseni, avant de se tourner vers Bibi Chanfi, à la tête du développement économique et de la coopération décentralisée, thématique qui l’intéresse davantage : « Est-ce que Madame la présidente a une offre à faire ? » Silence de cathédrale… Le chef de la majorité a alors pris la décision de l’inscrire quand même. « Nous aurons le temps de retravailler le sujet lorsque la commission permanente sera installée. » Ce qui n’a pas totalement convaincu le nouveau conseiller départemental ! « Dans ce cas, j’insiste, je vais temporairement rejoindre la culture. » Ambiance !

Bo Houss revient pour « mettre en valeur la musique urbaine de l’océan Indien »

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Le rappeur mahorais Bo Houss s'est entouré de neuf artistes réunionnais, mahorais et comoriens pour faire renaître son album Shimaore Tu, sorti en 2010.

Le rappeur Bo Houss s’est entouré de neuf artistes réunionnais, mahorais et comoriens pour faire renaître son album Shimaore Tu. Après une semaine en résidence de création à La Réunion, ils donneront quatre concerts à Mayotte, à partir de mercredi.

« C’est une équipe de foot de la musique urbaine que l’on a réuni. On vient de différents endroits, avec différents talents et on est à l’image de l’océan Indien. » Le rappeur mahorais Bo Houss s’est entouré de neuf autres artistes venus de La Réunion, de Mayotte et des Comores pour faire renaître son album Shimaore Tu, sorti en 2010. Après avoir passé une semaine sur l’île Bourbon pour organiser une résidence de création via des répétitions et un travail scénique, les dix artistes se produiront lors de quatre concerts, du 19 au 22 octobre.

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Bo Houss et son ami Willy Ramboatinarisoa ont mis au point un spectacle pour mettre en valeur les musiques urbaines de l’océan Indien.

Parmi eux : cinq musiciens, à la basse, la batterie ou à la guitare, mais également cinq rappeurs, qui chantent dans leur langue maternelle. « L’idée est également de mêler différents styles, il n’y a pas de frontières entre les genres ni les régions », souligne Bo Houss, aujourd’hui installé à La Réunion. Le premier concert aura lieu sur le plateau de Mayotte la 1ere et sera diffusé à la télé, les suivants seront donnés en live, à Labattoir, à Cavani et à Bambo Beach.

« L’offre culturelle s’est effondrée avec les grèves de 2011 »

« En organisant cet événement, le but est de redynamiser l’offre culturelle à Mayotte. Nous voulons planter une graine et montrer le champ des possibles », insiste Willy Ramboatinarisoa, le directeur artistique, également fondateur de l’École des musiques actuelles de La Réunion. Selon lui, les grèves contre la vie chère, qui ont duré 44 jours à l’automne 2011 ont été « un véritable tournant dans l’histoire de la scène musicale mahoraise. Énormément d’artistes ont fui Mayotte à ce moment-là. Ils se sont sentis en danger et l’offre culturelle s’est effondrée ». Ces événements ont en effet perturbé l’organisation des concerts que devait donner Bo Houss, après avoir sorti son album.

Pourtant, cette même année, le rappeur mahorais remportait le prix « Musiques de l’océan Indien ». Une rampe de lancement, sur la scène internationale. Dix ans après, l’objectif est donc de donner un nouveau souffle à l’album Shimaore Tu. « 2022 va en effet marquer le retour de l’artiste sur le devant de la scène, après des années de silence », souligne l’association Austral, qui organise la tournée Shimaore Tu tour. Pour Bo Houss, qui prépare ce projet depuis trois ans, « il est logique d’organiser ces concerts à Mayotte, pour continuer à faire la promotion du Shimaore et mettre en avant les échanges interculturels ». D’autres dates pourraient donc bientôt suivre.

« Une effervescence culturelle à travers l’île »

L’association Austral organisation, qui chapeaute également le Festival Maore Jazz 2022, porte et finance cette tournée. « L’idée est de mettre en valeur la nouvelle génération d’artistes qui révolutionne la musique urbaine de l’océan Indien, en alliant tradition et modernité », précise-t-elle. Pour sa présidente, Sara Pelee de Saint Maurice, « les mesures mises en place pour freiner la propagation du Covid-19 ont eu d’énormes répercussions sur le secteur culturel, qui connaissait déjà des difficultés structurelles profondes ». La levée des restrictions en 2022 permet un retour à la normale, accompagnée d’une certaine effervescence culturelle avec la multiplication des concerts à travers l’île. C’est donc dans le déferlement d’énergies créatives que sort des cartons le Shimaore tu tour.

 

Rendez-vous le 20 octobre à l’ACL de Labattoir, le 21 octobre au Voulé à Cavani et le 22 octobre à Bambo Beach. Tarif : 15 euros.

Archives [2/5] Port de Longoni : le chantier du second quai débute enfin

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En parcourant les pages du hors-série « Mayotte en 2002 », édité par la Somapresse, on se rend compte que certaines choses changent, d’autre pas, malheureusement. Plongée dans l’île au lagon d’il y a deux décennies, avec quelques extraits choisis du Mayotte Hebdo de l’époque : l’agrandissement du port de Longoni permettra à Mayotte de jouer le rôle de port d’éclatement dans les activités de transport maritime régional. La Collectivité ambitionne à terme de concurrencer le département de La Réunion et la République de Maurice dans cette zone.

Le projet de construction du port de Longoni a été initié en 1977. Les travaux de construction commenceront 12 ans plus tard, en 1992. Comme l’histoire a une fâcheuse tendance à se répéter, entre l’idée d’agrandir le port en construisant un 2ème quai nécessaire et le début du chantier, il se passera six ans. L’option de ce deuxième quai s’est imposée en 1997. Depuis, l’État, la préfecture, la DE, le Conseil général, la Chambre professionnelle et la mairie de Koungou peaufinent les études techniques, affinent les orientations.

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Selon les pouvoirs publics, le coût de construction de la nouvelle infrastructure est évalué à 100 millions de francs, alors que l’enveloppe disponible, une mise de l’État inscrite dans le Contrat de plan, se situe à hauteur de 40 millions.

Pourquoi tant de temps perdu ? Le coût de construction de la nouvelle infrastructure est évalué à 100 millions de francs, or l’enveloppe disponible, une mise de l’État inscrite dans le Contrat de plan, se situe à hauteur de 40 millions, répondent les pouvoirs publics. Six ans après moult tractations, le dossier juridique est enfin ficelé et le plan de financement bouclé. M. Debien, directeur de l’Equipement, tout sourire, peut alors annoncer que le chantier a commencé. Heureusement, car la situation devient critique.

Une situation critique

Le trafic débarqué à Longoni s’élevait à 239.000 tonnes aux entrées et de 54.000 tonnes aux sorties, soit 293.000 tonnes pour l’année 2000 et 317.000 tonnes en 2001, hors hydrocarbures. La croissance, depuis sa création, est très forte, de l’ordre de 17% l’an. Suivant les études de prospective, ce trafic global atteindrait tous trafics confondus 800.000 tonnes en 2010. La décomposition de ce trafic par nature et conditionnement est actuellement la suivante : ciments : 33.000 tonnes ; conteneurs 232.000 tonnes (environ 17.000 conteneurs pleins) ; 40% de conteneurs sont en transbordement. Les armateurs ont multiplié par deux leurs lignes et nombres de touchers en deux ans.

Citer ces chiffres, c’est permettre de toucher du doigt la réalité. « Le quai actuel se trouve saturé aujourd’hui du fait du développement et de l’hétérogénéité du trafic », souligne-t-on à la DE, avant de préciser que les études pour l’agrandissement du port ont commencé en 1997. Elles ont consisté à : actualiser le Plan directeur du port ; étudier la faisabilité d’un terminal à conteneurs et à sa mise en concession ; établir l’avant-projet définitif.

Le nouveau quai d’une longueur de 200 mètres (-12 mètres de profondeur d’eau) sera séparé du quai actuel reconverti en quai à vracs. Des options sont prévues pour porter le quai à 220 mètres avec des fonds à 14 mètres. Le nouveau quai sera conçu pour recevoir des portiques à plus ou moins long terme en fonction de l’évolution du trafic des conteneurs – superstructures considérées comme non rentables avant que le trafic n’atteigne au minimum 50.000 conteneurs.

35 millions hors superstructures

Une première phase de travaux d’extension de terre-pleins représentant environ quatre hectares est en cours de réalisation pour un montant global de 4.5 millions d’euros. Les travaux ont débuté en septembre 2002. Pour la suite du projet (quai et complément de terre-pleins) un appel de candidatures a été lancé mi-2002 pour le choix d’un maître d’œuvre délégué. L’analyse des offres est en cours. Les prochaines étapes sont les suivantes : lancement de l’appel d’offres pour la réalisation du nouveau quai au 2nd trimestre 2003 ; début des travaux au 3ème trimestre 2003 ; mise en service du nouveau quai fin 2005. Le financement global de l’opération (hors superstructures) qui ressort à 35 millions d’euros est en cours de montage avec une participation sollicitée dans la Convention de développement à hauteur de 15 millions d’euros.

Les enjeux pour la Collectivité sont d’importance. Il s’agit, premièrement, de répondre à la croissance du trafic maritime captif de Mayotte liée à l’explosion démographique et à la croissance du pouvoir d’achat des habitants et donc du niveau – s’intégrant dans le projet global de consommation. Parallèlement, de permettre à Mayotte de jouer le rôle de port d’éclatement dans les activités de transport maritime régional. Enfin, de prévoir l’avenir pour la manutention par portiques au port de Longoni des conteneurs sur navires non gréés fréquentant les lignes de l’océan Indien. Ces équipements sont déjà en service à l’île de La Réunion et à Maurice. Avec le nouveau port, Mayotte se place résolument dans la concurrence par rapport à ces deux îles.

Retrouvez l’intégralité du dossier « 2002-2022, Mayotte 20 ans après » dans le Mayotte Hebdo n°1015, à retrouver gratuitement ici.

Toute une semaine dédiée à la sensibilisation de l’allaitement maternel

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La 25ème édition de la semaine mondiale de l’allaitement maternel se tient du 17 au 23 octobre, sur le thème « GO pour l’allaitement ! Éduquer, promouvoir, soutenir ». Cette semaine permet de sensibiliser la population aux bienfaits de l’allaitement maternel.

Bien que largement adopté à Mayotte, l’allaitement exclusif est souvent délaissé dès les premières semaines de l’enfant au profit du lait industriel qui est perçu à tort comme moderne et donc meilleur que le lait maternel. Alors qu’il est recommandé d’allaiter son bébé de façon exclusive jusqu’à six mois pour favoriser son bon développement, on constate un sevrage trop précoce sur l’île aux parfums.

La composition du lait maternel s’adapte aux besoins du nourrisson, c’est un aliment complet qui apporte tout ce dont il a besoin pour grandir et lui apporte également des anticorps pour se protéger des infections. Mais allaiter ne sert pas seulement à nourrir le bébé, cela répond aussi à ses besoins de chaleurs, d’amour et de sécurité.

Si vous souhaitez plus d’informations, les sage-femmes, les professionnels de santé, ainsi que le Réseau Périnatal de Mayotte sont à votre disposition. Rendez-vous le mardi 18 octobre à la PMI de M’Tsangamouji, le mercredi 19 octobre à Tsingoni en partenariat avec la Croix-Rouge, et le jeudi 20 mobile à l’école Koropa 3 de Majicavo Dubai avec l’antenne Répémobile.

Seconde promotion de la réserve opérationnelle de la direction territoriale de la police nationale

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Depuis le 10 octobre, les six élèves (quatre hommes et deux femmes) de la seconde promotion de la réserve opérationnelle ont démarré leur apprentissage au sein du service territoriale du recrutement et de la formation de Kaweni. Ils ont été sélectionnés pour une suivre formation qui va durer jusqu’au 21 octobre, puis du 14 au 18 novembre et entrecoupée par un stage dans les services opérationnels. Pendant leur formation, ils vont se familiariser avec l’ensemble des techniques de travail, ainsi que le maniement de l’arme. À l’issue de leur formation, début décembre, ils pourront intégrer les rangs de la police nationale au sein de leur brigade d’affectation à Mayotte.

Mayotte, future terre d’accueil du forum économique de l’océan Indien ?

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Une délégation mahoraise a pris part au 13ème forum économique de l’océan Indien à Maurice, avec à sa tête la présidente de l’agence de développement et d’innovation de Mayotte et conseillère départementale de Dembéni Zamimou Ahamadi. Dans son propos de clôture, celle-ci a proposé que l’île aux parfums accueille en novembre 2023 la 14ème édition, prolongeant ainsi les nombreuses initiatives partenariales que prend le 101ème département dans le domaine économique. Elle a insisté sur l’importance de ce moment fort où se rencontrent des délégations venues de toute la région, ouvrant des perspectives de business dans de nombreux domaines. Fierté supplémentaire, le premier prix du concours entreprendre dans l’économie bleue et le tourisme durable a été remporté par Hassanati Anli, également lauréate du concours de l’innovation à Mayotte le 8 octobre dernier.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes