Les élèves licenciés à l’UNSS (Union nationale du sport scolaire) de l’AS de Kawéni 2, Lazamary Aboudou et Diane Pommier Mauran, seront les invités de l’Assemblée nationale, ce vendredi soir. Ils assisteront à la cérémonie de remise du Prix national Ethic’action. Cette récompense est attribuée aux initiatives réalisées dans le cadre de la lutte contre les discriminations et le harcèlement. Les deux élèves seront accompagnés de leur professeur Hugo Mayon.
Football : duels de haut de tableau en Régionale 1
La journée du samedi 19 novembre aura une importance particulière dans la course au titre de champions de Mayotte. Les quatre premières équipes se retrouvent sur les deux mêmes terrains à 15h. L’actuel leader, l’ASC Kawéni (37 points), reçoit son dauphin, le FC M’tsapéré (36 pts). Cette bataille de Mamoudzou peut être décisive alors qu’il ne restera que quatre matchs ensuite (dont les 12e et 13e journées qui ont été reportées). Grande surprise du championnat de Régionale 1, l’AJ Kani-Kéli (36 pts) va défier les Jumeaux de M’zouasia (32 pts) sur leur terrain. Les champions en titre, un peu à la traîne pour le moment, n’ont pas dit leur dernier mot. Ils viennent d’arracher deux nuls contre leurs concurrents directs, Kawéni (1-1) et M’tsapéré (0-0). Quant aux Diables noirs de Combani (28 pts), ils sont à bonne distance, mais ont l’avantage d’avoir déjà réussi leur saison en remportant la coupe de France régionale, il y a un mois.
Le rectorat veut construire un collège aux abords du stade de Cavani

A l’état de projet depuis deux ans maintenant, un collège de 600 élèves pourrait voir le jour en 2025, rue des écoles à Cavani. Le rectorat de Mayotte pousse en tout cas en ce sens et le conseil départemental de Mayotte pourrait voter prochainement la cession des terrains. A proximité, un autre établissement de 1.000 places doit suivre à Cavani sud ou à Bonovo (voir ci-dessous).
« On a besoin d’un collège à Cavani », confirme le recteur de Mayotte, Gilles Halbout. D’un coût estimé à 25 millions d’euros et pouvant accueillir 600 élèves, celui-ci pourrait bien s’implanter dans la rue des écoles. Un espace entre la tribune du stade, la bibliothèque et l’école primaire Cavani stade fait figure d’emplacement favori. La prochaine réunion du conseil départemental, la semaine prochaine, pourrait entériner le vote en faveur de la cession des terrains. Cela fait deux ans que le rectorat planche sur ce projet de près de 11.000 mètres carrés qui comprend un long bâtiment comprenant salles de classe et vie scolaire, un autre avec l’accueil et les bureaux administratifs, un troisième réunissant le réfectoire et la cuisine. Les places de parking sont réparties entre la rue du stade, un emplacement à proximité du rond-point du stade et un autre qui sera créé entre la bibliothèque et la tribune. Ce sera le seul établissement avec un effectif aussi réduit, les collèges de Mamoudzou accueillent généralement plus de 1.500 élèves (sauf K1 qui est en-dessous). Le recteur n’hésite pas à parler de « collège à taille humaine ».

Un lieu dédié au sport
Comme le collège M’gombani accueille des filières dédiées à la musique, celui de Cavani stade sera axé davantage sur le sport. L’enceinte pourrait accueillir la section sportive d’excellence, aujourd’hui au collège de M’gombani (voir Flash infos du 8 septembre 2022). Les élèves/joueurs de football fréquentent déjà le quartier puisqu’ils logent au centre Abdallah Mamy, en face du stade où ils s’entraînent. Cependant, ils doivent rejoindre chaque jour le quartier de M’gombani, comme des centaines d’élèves de Cavani. Ces problèmes de sécurité pourraient ainsi être résolus en 2025, date pour l’instant à laquelle est prévue l’ouvrage. En outre, le stade situé à côté pourrait disposer du réfectoire, d’un club house et d’un espace presse, annonce le recteur, qui veut lier encore davantage le monde du sport et celui de l’école (des terrains de tennis sont ainsi prévus).

La Ligue de football inquiète pour son enceinte
Ces derniers éléments n’ont toutefois pas convaincu la Ligue mahoraise de football, qui utilise le stade. La tenue de matchs officiels sur le terrain de Cavani ne pouvant se faire que sous certaines conditions, l’une d’elles suppose un accès particulier des officiels et des arbitres dans l’enceinte sportive. La construction du parking du collège entre la bibliothèque et la tribune pourrait donc avoir une incidence sur la classification du stade. Le président de la Ligue mahoraise de football, Mohamed Boinariziki, ne peut s’opposer à la vente des terrains du Département, mais il n’hésite pas à dire « qu’il n’est pas favorable » au projet. « Comment on fait si une rencontre a lieu un jour où le collège fonctionne ? », s’interroge-t-il. « Il n’y a pas un projet en métropole à La Réunion ou en métropole où l’accès est mutualisé avec un collège. »
De son côté, Gilles Halbout précise que le projet se fait en concertation avec le Département et la Fédération française de football. « Si la Fédération nous dit qu’il y a des points bloquants, on arrêtera tout court. »
Un autre établissement prévu dans le secteur
S’il ne souhaite pas faire une grande enceinte à l’ouest de Mamoudzou, le rectorat se prépare tout de même à y construire un deuxième établissement dans la foulée. Celui-ci serait « à Cavani sud ou dans la cuvette de Bonovo ». Le terrain n’a pas encore été trouvé, mais l’espace devra être suffisant pour accueillir un millier d’élèves. D’autres projets sont en cours à Pamandzi, Longoni, Koungou, Bandrélé et Vahibé, confirme le recteur. Un autre devrait voir le jour au sud de Sada ou Chirongui.
Un mort et de violentes agressions dans le quartier Bonovo

Le week-end des 12 et 13 novembre, dans ce quartier situé sur les hauteurs de M’tsapéré, a été émaillé de plusieurs faits de violence. Le plus grave a été la mort par arme blanche d’un jeune homme âgé d’une vingtaine d’années. Le procureur de la République, Yann Le Bris, confirme qu’une enquête est en cours.
La mort d’un jeune homme d’une vingtaine d’années a été le point d’orgue de violentes agressions dans le quartier Bonovo, samedi soir. Selon nos informations, cinq actes au moins auraient été perpétrés dans le secteur du pont enjambant la rivière Mro oua Majimbini. Dans le cas le plus grave, la victime se rendait en scooter au domicile de sa copine à Doujani quand il a été attrapé vers 23h. Ses agresseurs, qui l’ont dépouillé, étaient munis de couteaux et de machettes quand ils l’ont mortellement blessé. Il serait décédé avant son arrivée au centre hospitalier de Mayotte (CHM). Le procureur de la République, Yann Le Bris, indique qu’une enquête confiée à la police de Mamoudzou est en cours.
« Beaucoup de personnes ne croient pas à sa mort »
Originaire de Kawéni, la victime connue sous le pseudonyme de « Skini » commençait à se faire connaître dans le milieu du rap. Sa mort a provoqué des heurts dans le village au nord de Mamoudzou dans la journée de dimanche et fait craindre des actes de représailles à Bonovo. « Cette mort nous a traumatisé à Kawéni. Beaucoup de personnes même n’y croient pas », nous raconte un jeune homme qu’il le connaissait bien. « Son grand frère était un délinquant, mais lui, c’était quelqu’un de tranquille. Il vivait pour la musique. »
Une hausse des faits de délinquance sur tout Mayotte
Le dernier baromètre de la délinquance publié par la préfecture de Mayotte montre que les faits de délinquance ont progressé nettement dans la zone gendarmerie (+20%) et en zone police (soit la commune de Mamoudzou, +2.3%), en moyenne sur les dix premiers mois des années 2021 et 2022. Dans le détail, les coups et blessures volontaires (176 faits sur toute l’île en octobre 2022), ainsi que les violences non crapuleuses (240), restent nombreux. Pour les atteintes aux biens, il y a une disparité entre la zone police où elles sont en baisse (-26.5% en comparant octobre 2021 à octobre 2022) et celle de la gendarmerie (+22.6%).
Une première entreprise adaptée aux personnes handicapées voit le jour à Mayotte

L’île aux parfums est le second territoire d’outre-mer à se doter d’une entreprise adaptée, après la Guyane. Une solution pour les demandeurs d’emplois handicapés, qui peinent à s’insérer sur le marché du travail.
« Au niveau national, le taux de chômage des personnes en situation de handicap est deux fois plus important que le pourcentage de demandeurs d’emploi global. Il atteint 16% », rappelle Bibi Echati Moussa, directrice de l’association pour les adultes et jeunes handicapés (Apajh), à Mayotte. Sur l’île, où le taux de chômage atteint 30%, le phénomène serait le même. Le nombre d’actifs en situation de handicap en âge de travailler et reconnu par la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) serait évalué à 5.500 par cette structure. Parmi elles, 300 sont accompagnées par l’Apajh afin de suivre des formations, via la plateforme des parcours renforcés d’accès à la professionnalisation (Pprap). « Nous fonctionnons avec des contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens, qui délimitent le cadre et le nombre de personnes accompagnées », souligne la directrice. Mais même après avoir été accompagnés, certains restent sans solution. « Il y a parfois des problèmes que l’on a du mal à résoudre. » D’autant que 90% des entreprises du territoire sont des TPE. Elles n’ont donc pas l’obligation d’employer 6% de travailleurs handicapés, qui concerne les entreprises de plus de vingt salariés.
Pour favoriser l’insertion de ces personnes, l’Apajh vient donc d’annoncer la création de la première entreprise adaptée de Mayotte, qui n’emploiera que des personnes handicapées. « Seule la Guyane s’était dotée de ce type d’entreprise dans les Outre-mer », assure la directrice de l’Apajh mahoraise.
Treize personnes en situation de handicap recrutées
A son lancement, d’ici la fin d’année, treize personnes en situation de handicap devraient être recrutées. « Nous sélectionnerons les profils selon leurs compétences et leurs talents », précise Jean-Louis Garcia, président de l’Apajh. Un lancement soutenu par l’État qui accorde 115.000 euros à cette société la première année. « C’est un modèle d’entreprise vertueux qui concilie à la fois le développement économique et l’inclusion des personnes dans l’emploi », souligne Thierry Suquet, le préfet de Mayotte. Ces salariés travailleront notamment pour le service d’aide à domicile du centre hospitalier de Mayotte. « Ils porteront assistance aux personnes vulnérables, qui sortent d’hospitalisation, pour effectuer les tâches ménagères notamment », souligne Bibi Echati Moussa.
Un accompagnement de 24 mois avant l’insertion
L’entreprise adaptée travaillera également avec les sociétés Hop&Go et Transport Salim pour l’entretien et le nettoyage de véhicules. Elles représentent, toutes deux, une flotte de quarante bus. « Nous commençons petit afin de prouver que cette société va être utile pour le territoire. Une entreprise n’embauche pas des travailleurs handicapés, elle cherche des compétences pour faire tourner sa structure, donc il faut que ça marche », souligne le préfet. L’idée sera ensuite de trouver davantage de clients sur le territoire pour gonfler les effectifs de l’entreprise adaptée. « Les travailleurs qui l’intégreront seront accompagnés pendant 24 mois. Le but est ensuite qu’ils s’insèrent dans des entreprises classiques. Et de pouvoir former de nouvelles personnes », poursuit la directrice de l’Apajh à Mayotte.
Comores : Moroni disposé à restituer 49 kilos d’or à l’État malgache ?
Les 28 lingots saisis à l’aéroport de Hahaya, fin décembre 2021, sont gardés à la Banque centrale des Comores. Les autorités comoriennes ont toujours contesté la thèse selon laquelle le métal jaune proviendrait de la Grande île. Mais d’après la presse malgache, les deux pays voisins seraient sur le point de trouver un accord pour la remise de l’or évalué à 2.52 millions d’euros. Une information qu’aucun officiel comorien ne confirme.
Revirement en vue dans le dossier des lingots d’or saisis à l’aéroport de Hahaya ? Deux semaines après la fin du procès qui a vu la condamnation de plusieurs personnalités comoriennes de haut rang, dont l’ex-directeur des aéroports, Moroni pourrait accéder à une autre requête d’Antananarivo et non pas des moindres. L’État comorien ne serait pas opposé à restituer les 49 kilogrammes d’or qu’il garde dans les coffres de la Banque centrale, d’après le journal malgache Midi- Madagasikara. Dans un article paru ce lundi, le quotidien évoque en effet un possible rapatriement du métal jaune, rapportant une déclaration de l’ambassadeur comorien auprès de Madagascar, Caabi El Yachroutu Mohamed. Le diplomate a reconnu que la Grande île a de fortes chances de récupérer l’or qu’il a toujours réclamé. « Je pense que les requêtes de Madagascar concernant le rapatriement des lingots d’or saisis ont de fortes probabilités d’aboutir », aurait-laissé entendre l’ambassadeur, vendredi dernier, en marge de la cérémonie marquant la commémoration de l’armistice de 1918, à la résidence de France à Ivandry. Le représentant comorien a souligné, selon le journal local, que si jamais Moroni devait accéder à une telle doléance, ce serait uniquement pour des raisons d’état.
Les ressortissants rendus, pas les lingots
Nous avons contacté l’ambassadeur via la messagerie électronique WhatsApp pour en savoir un peu plus sur cette sortie médiatique, en vain. Ce dernier a-t-il divulgué par inadvertance un secret d’une haute sensibilité et préfère laisser le vent passer ?
Loin de là nous répond une source interne de la chancellerie qui confirme que l’ambassadeur « ne se reconnaîtrait pas du tout » dans les propos relayés par le journaliste de Midi-Madagasikara. L’auteur du papier a-t-il colporté des mensonges pour éveiller la conscience collective sur le sujet comme le sous-entend un diplomate ? Si tel est le cas, on devrait avoir droit à un démenti. En tout cas, Flash Infos a essayé d’avoir une réaction des autorités comoriennes, mais aucun officiel n’a souhaité s’exprimer. Le porte-parole du gouvernement a indiqué qu’il n’était pas au courant d’une telle histoire. Du côté du ministère des Affaires étrangères, silence radio, pas même le chef de la diplomatie qui avait pourtant accueilli la délégation malgache dépêchée à Moroni, début janvier. Si l’équipe conduite par l’ex-ministre de la Justice malgache a obtenu l’extradition de ses deux ressortissants en moins de quatre jours, elle n’a malheureusement jamais réussi à ramener l’or. Les autorités comoriennes gardent le métal jaune au motif qu’il proviendrait du Mali, selon la justice. Pourtant, le parquet de Moroni avait reconnu après l’éclatement de l’affaire que le métal sortait illégalement de Madagascar avant d’arriver sur les côtes anjouanaises.
En attendant, « toutes les demandes malgaches liées à cette affaire ont été satisfaites. On n’a pas reçu de nouvelles requêtes », assurait, à l’époque, Houmed Msaidié, porte-parole du gouvernement. Alors mensonge ou bourde de l’ambassadeur ? On devrait avoir une réponse dans les prochaines vingt-quatre heures.
Un précédent en Afrique du Sud
En 2020, en Afrique du Sud, les douanes aéroportuaires ont intercepté trois Malgaches avec en leur possession 73.5kg d’or. Mais la Nation arc-en-ciel refuse toujours de le restituer. En guise de représailles, l’État malgache a fermé son ciel aux vols en provenance de Johannesburg. En juillet, la Grande île a également suspendu ses liaisons aériennes avec l’archipel des Comores, qualifié de zone rouge, où le risque de trafic d’or serait élevé, d’après le ministre malgache des Transports. Une décision qui avait suscité incompréhension à Moroni.
Légère augmentation des cas de Covid-19 à Mayotte
« Le nombre de cas confirmés et le taux d’incidence sont en augmentation par rapport à la semaine dernière », prévient l’Agence régionale de santé de Mayotte, ce jeudi 10 novembre. Il y a 76 nouveaux cas détectés du 31 octobre au 6 novembre. Le taux d’incidence (nombre de cas pour 100.000 habitants) est donc remonté à 25.4, contre 6.4 la semaine précédente.
« Dans ce contexte, il est primordial de rester mobilisé et vigilant. L’ARS rappelle l’importance de se faire dépister dès les premiers symptômes ou au moindre doute, et de respecter l’isolement quand cela est nécessaire afin de limiter la propagation du virus sur le territoire. De plus, face à l’évolution des indicateurs épidémiologiques, il est important d’appliquer les gestes barrières afin de se protéger, que l’on soit en famille, entre amis ou entre collègues : lavage fréquent des mains, aération des lieux clos, distance entre les personnes, port du masque si nécessaire », rappelle l’agence. Les centres mobiles de vaccination seront : ce lundi à M’tsangamouji – dans le village de Mliha ; mardi 15 novembre à Kani-Kéli – dans le village de Mronabéja ; mercredi 16 novembre à Bandrélé, dans le village de Dapani ; jeudi 17 novembre à M’tsamboro – sur la place de la mairie et le vendredi 19 novembre à Koungou – Trévani – à côté de la mosquée.
Des étudiants malgaches en visite au lycée agricole de Coconi
Dans le cadre de son programme de coopération régionale en formation agricole (financement Interreg transfrontalier Mayotte-Comores-Madagascar), le lycée agricole de Coconi a organisé toute une semaine d’échanges et de visites à Mayotte avec ses partenaires malgaches et comoriens. Au programme, découverte des filières à haute valeur ajoutée, avec la vanille et l’ASSM, le chocolat et café avec l’association Café Cacao mahorais, le lait et sa transformation avec Uzuri wa dzia. Également des échanges techniques sur des pratiques agroécologiques, notamment dans le cadre des rencontres Ecophyto, ainsi que des visites chez des exploitants agricoles et des formations sur le PIF (méthode de multiplication des bananiers) et les PNPP (préparations naturelles, alternatives aux pesticides). Les partenaires malgaches sont le Centre d’appui et de formation professionnelle agricole (Cafpa) et la ferme école de Tombontsoa à Antsirabé, centre de formation, le Conseil expérimentation formation en fruits et légumes (Ceffel) à Antsirabé, centre d’expérimentation et d’accompagnement technique, le Relais à Fianarantsoa, entreprise d’insertion avec un volet agricole. Le partenaire comorien est Dahari, une organisation non gouvernementale (ONG) de développement agricole et de préservation des ressources naturelles (daharicomores.org/)
Le deuxième cross des pompiers a lieu, ce samedi, à la Combani
La nouvelle édition du cross départemental des pompiers est prévue, samedi 19 novembre. Les participants s’élanceront de la retenue collinaire de Combani, à 9h. Les résultats sont attendus vers 11h30. Ils auront leur importance puisque des qualifications sont possibles pour le cross national des pompiers organisé en mars en métropole.
Un tournoi multisport sur le plateau de Dembéni, ce samedi
Fort du succès des précédentes éditions du tournoi multisport et sur demande des jeunes de la commune de Dembéni, le service animation et vie étudiante de l’AEJM et ces partenaires (Mésso, la Croix-Rouge, les associations sportives de la commune de Dembéni, les services animation et politique de la ville de Dembéni) organisent une nouvelle édition du tournoi multisport le samedi 19 novembre, de 8h à 15h sur le plateau polyvalent du village de Dembéni.
Le tournoi multisport est ouvert aux jeunes de 13 à 20 ans originaires de la commune de Dembéni et aux étudiants. Il est placé sous le signe des échanges, du partage et de la cohésion. Tout au long de cet évènement, les services prévention santé et insertion professionnelle de l’AEJM animeront des stands afin d’échanger avec les jeunes sur des sujets qui les intéressements. Cette action a été financée par le Département de Mayotte et la DRAJES dans le cadre de la programmation de la Maison des Étudiants.
Six kilos de résine de cannabis saisis à l’aéroport de Dzaoudzi
Le dimanche 6 novembre 2022, à l’arrivée du vol en provenance de l’aéroport Charles-de-Gaulle, les agents de la brigade des douanes de Pamandzi sélectionnent un passager portant une valise et un sac cabine, sortant de la salle de livraison des bagages de soute par la file « rien à déclarer ». Le jeune homme originaire de Mamoudzou et résidant en métropole déclare au service venir à Mayotte pour rendre visite à sa mère. La fouille douanière permet de découvrir 61 savonnettes de résine de cannabis pour un poids total de 6003 grammes. Ces savonnettes, soigneusement emballées dans plusieurs couches de papier aluminium, sont attachées par un scotch et dissimulées au milieu de vêtements féminins.
Placé en retenue douanière, l’intéressé déclare avoir été abordé par un inconnu au départ de Roissy CDG qui lui a confié l’enregistrement du bagage de soute, invoquant un excédent de bagages, ne pouvant être enregistré par la compagnie aérienne. Il déclare également qu’il devait être contacté à Mayotte par le propriétaire de la valise, et avoir été rémunéré 200 euros pour ce transport. Sur instructions de la permanence du ^parquet de Mamoudzou, l’intéressé et les produits stupéfiants sont remis pour les suites judiciaires à la section de recherche de la gendarmerie de Mayotte. L’individu a été condamné, le mardi 8 novembre, à dix-huit mois d’emprisonnement et à une amende douanière de 3.000 euros.
Total pas encore prêt à retourner au Mozambique
Le grand projet Total d’exploitation de gaz naturel au large de Mozambique est au point mort depuis l’arrivée des djihadistes dans le nord du pays. Cette situation a des répercussions locales puisque Mayotte et le port de Longoni doivent en être la base arrière, tandis que l’hôpital de Mamoudzou est censé accueillir le personnel blessé. Auditionné par l’Assemblée nationale, le mercredi 9 novembre, Patrick Pouyanné, le PDG du groupe pétrolier, a annoncé qu’il n’enverrait personne au Mozambique tant que lui-même ne pouvait s’y rendre. Il évoque « le premier trimestre 2023 » pour une future visite sans toutefois donner de certitudes. Sur place, seul le groupe italien Eni a pu commencer sa production (leur site est plus au sud). Le troisième acteur présent dans le secteur est le géant américain ExxonMobil.
Le patron du groupe français a été également interrogé par la députée Estelle Youssouffa sur le prix du kérosène aérien. « Nous avons demandé une diminution du tarif de vente du kérosène aérien. Selon les opérateurs de l’aéroport de Dzaoudzi, Total le vend plus cher qu’ailleurs et cela renchérit considérablement le coût des billets d’avion », a fait valoir la représentante de la première circonscription. Répondant « ne pas être au courant », il a promis une réponse par écrit sans toutefois formuler de promesse.
Thani Mohamed-Soilihi devient vice-président de la commission des lois
Présidée par François-Noël Buffet (Les Républicains), la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d’administration générale a certes un nom un peu pompeux, mais reste l’un des plus importants composants du Sénat. A ce titre, tous les groupes politiques ont le droit de nommer un ou deux de ses membres aux places de vice-présidents. Dans celui du Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants, c’est le sénateur mahorais Thani Mohamed-Soilihi (La République en marche) qui remplit dorénavant cette fonction, au moins jusqu’aux élections sénatoriales de l’an prochain. Au Sénat depuis 2011, l’élu Sadois en a déjà été vice-président de 2017 à 2020.
Nouvelle agression de randonneurs à Saziley
Un groupe de quatre randonneurs s’est fait attaquer sur la pointe de Saziley, sur la commune de Bandrélé, ce vendredi 11 novembre, aux alentours de 11h. « Trois individus armés de machettes et d’un pistolet nous ont obligés à nous mettre à genoux et à jeter nos sacs par terre. Ils ont par la suite pris nos téléphones et nous ont obligés à les déverrouiller », raconte une des victimes. Le 2 octobre dernier, c’est un groupe de douze personnes des Naturalistes qui s’était fait agresser au Mont Bénara. La gendarmerie avait alors annoncé la mise en place de patrouilles dans les différents sites de randonnées. « On a croisé aucune patrouille aujourd’hui », poursuit sous le choc la victime. L’opération « Matembezi ya ounafassi » mise en place par la gendarmerie ne semble pas suffisante au regard de la recrudescence des agressions sur les différentes sites touristiques ces derniers temps.
Le FC M’tsapéré remporte la coupe de Mayotte féminines
Heureux dénouement pour les filles du Football club M’tsapéré, elles ont gagné aux tirs aux buts la coupe de Mayotte, ce vendredi, au stade municipal de Bandraboua, ce vendredi 11 novembre. Leurs adversaires, le club d’Unicornis (Passamaïnty), n’ont pourtant rien lâché puisqu’il y avait 4-4 avant l’épreuve fatidique. Ces dernières pourront toutefois prétendre à un meilleur sort dans les années à venir. En effet, l’avenir est tout tracé avec les U16 du club, qui ont battu le Feu du centre (3-2) au cours de la finale précédente. Plus tôt, ce sont les joueuses du Bandrélé Foot féminines qui ont ravi le titre en U13 contre le Miracle du sud (3-2 après la séance des pénaltys).
Cérémonie du 11-Novembre : les morts honorés place Zakia-Madi
En hommage au million de morts français durant la Première Guerre mondiale, la date du 11 novembre, jour de signature de l’armistice, est fériée. Ce vendredi, place Zakia-Madi, une cérémonie était présidée par le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, en présence du président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni. À cette occasion, le premier a lu le message de la ministre déléguée auprès de la ministre des Armées. Deux élèves du collège Zakia-Madi de Dembéni et Bouéni ont procédé à la lecture d’une lettre d’un Poilu. « Souvenons-nous de ces jeunes hommes morts loin de leur famille tel que du tirailleur mahorais Moussa Mouraba, un natif du village de M’tsapéré, décédé le 4 mai 1918, après des blessures contractées lors des combats du Mont-de-Choisy en 1918 », rappelle le conseil départemental.
Un ressortissant bangladais arrivé le 12 octobre renvoyé dans son pays
Le lundi 7 novembre, les services de l’État mettaient en place un éloignement par voie aérienne à destination de Dacca (Bangladesh). Le retenu avait été intercepté en mer, le 12 octobre, à bord d’une embarcation en provenance des Comores dans le ressort des eaux territoriales françaises et placé au centre de rétention administratif (CRA) de Pamandzi. Les services CRA et de la préfecture se sont mobilisés pour mettre en place son éloignement, en sollicitant immédiatement, auprès des autorités bangladaises à Paris, afin d’obtenir la délivrance d’un laissez-passer consulaire pour l’éloignement de l’intéressé dans son pays d’origine (l’individu étant dépourvu de tout document de voyage).
Finalement, les escorteurs de la police aux frontières et le ressortissant bangladais ont quitté Mayotte le 7 novembre et sont arrivés à Dacca le 9 au matin. « L’État reste pleinement mobilisé pour contrer les nouveaux flux de l’immigration irrégulière qui concernent le département de Mayotte », prévient la préfecture de Mayotte.
A la mairie de Chirongui, on veut définitivement tourner la page

Six mois sont passés depuis l’élection de Bihaki Daouda à la mairie de Chirongui. Le contexte tendu autour de la condamnation de son prédécesseur, Andhounani Saïd (il a fait cependant appel), n’est toujours pas dissipé. Le nouveau premier magistrat de la commune du sud regrette cette situation, alors qu’il souhaite faire repartir des projets abandonnés.
Le maire de « la capitale du sud » et ses nouveaux collaborateurs ont voulu faire un point sur l’après-Andhounani Saïd et remettre les choses à plat alors qu’une scission du conseil municipal est en cours.
Un passif toujours entre les mains de la justice
Voyages aux frais de la mairie sans justification donnée, recrutement de proches sans qualification requise, marchés publics douteux, le fonctionnement de la mairie de Chriongui époque Andhounani Saïd avait fait la Une des journaux (voir Flash Infos du 28 avril). Est-ce qu’avec les condamnations de l’ancien maire, un de ses adjoints et de ses plus proches collaborateurs (ils ont tous fait appel) toutes les irrégularités avaient été corrigées au sein de l’hôtel de ville ? Le maire depuis six mois, Bihaki Daouda, n’en était pas certain. Il a donc demandé qu’un audit soit fait. Et les résultats montrent que les faits reprochés sont sans doute plus importants que prévus. « Il y a eu d’autres signalements », prévient l’élu, arguant que la justice n’en a pas encore fini Chirongui.
Le nouveau maire au tribunal administratif
Absent pour cause de congrès des maires, Bihaki Daouda sera jugé toutefois le 16 novembre, au tribunal administratif. En effet, la majorité formée en mai par Maesha, l’équipe de Roukia Lihadji, un élu de la droite solidaire et les Républicains s’est effritée au fil des mois. Ces derniers, proches de l’ancien maire, ont choisi de se dissocier de la nouvelle équipe et ont même attaqué le nouvel édile en justice en demandant qu’on lui retire ses délégations. Celui-ci « n’est pas inquiet ». Il a refusé dernièrement que ses anciens alliés ne fassent voter une délibération au conseil municipal sur ce même sujet et a retiré les délégations de deux des protestataires. Cependant, il dit ne pas fermer à la porte aux moins virulents d’entre eux. « Il y a des meneurs. Et pour les autres, il y aussi des effets de groupe. »
Les comptes financiers à nettoyer
Dans nos colonnes, le 22 septembre, le maire a évoqué ces quatre millions d’euros de factures impayées, laissées par l’ancienne équipe. Factures d’eau, d’électricité, de chantiers pourtant structurants pour Chirongui, la priorité du nouvel homme fort a été de remettre les comptes à plat. Selon ses dires, ce n’est pas facile, mais c’est bientôt le cas. « Les 4,5 millions d’euros sont quasiment soldés. » Le centre communal d’action sociale (CCAS), par exemple, a connu un important déficit. Sa charge salariale a considérablement augmenté avec les embauches sous le mandat d’Andhounani Saïd. Bihaki Daouda insiste sur l’aide apportée par les partenaires, dont les services de l’État, pour résoudre les problèmes de trésorerie de la commune aux 10.000 habitants.
Des services en pleine réorganisation
L’ancien directeur général des services, qui avait été maintenu à son poste en raison de l’appel de sa condamnation, a finalement présenté sa démission. C’est Issa Issa Abdou, candidat malheureux à la députation en juin, qui a repris cette fonction. Ce dernier doit mettre en place des fiches de poste pour chaque salarié. Ce, afin de ne pas reproduire les erreurs du passé. En tout, une centaine de salariés avaient été embauchés par l’ancienne équipe, parfois sur la simple base de liens familiaux. « Il y avait un recours massif aux CDD (contrats à durée déterminée) et en contournant parfois les règles de l’administration », a constaté le nouveau maire. Il assure que la cinquantaine d’agents recrutés avec ce type de contrat ne sont pas restés. « Le directeur général adjoint est aussi parti. Il est retourné au Département », poursuit l’élu. Enfin, une directrice en charge de la recherche du foncier a été recrutée. Elle a pour objectif d’aider la commune dans sa recherche de terrains nécessaires à ses projets.
Les projets « abandonnés » sont repris
Marché couvert de Chirongui, plateau sportif de Tsimkoura, plusieurs chantiers stoppés ont redémarré. Et ceux envisagés sont en bonne voie, explique le maire. A Miréréni par exemple, le projet de première clinique privée portée par les Réunionnais de Clinifutur et l’implantation d’une unité d’accueil et d’hébergement pour les enfants et les adolescents polyhandicapés de l’Alefpa sont toujours sur les rails. En tout, en comptant tous les projets prévus dans les zones d’activité économiques de la commune (qui dépendent de la communauté du sud), « il y aurait 1.000 emplois prévus ».
Une électricité mahoraise garantie sans carburants fossiles ?

La transition énergétique n’est pas une chimère pour Électricité de Mayotte (EDM). Après des tests concluants, l’usage du fioul pourrait rapidement devenir un vieux souvenir dans les centrales de Longoni et des Badamiers. Le basculement de ce combustible fossile vers un biocarburant pourrait être effectif en 2024 et comporter plusieurs avantages pour la population mahoraise.
Le département de Mayotte s’apprête à emboiter le pas à l’île voisine de La Réunion qui prévoit de passer à l’usage des biocarburants dès l’année prochaine. Le choix d’Électricité de Mayotte (EDM), entreprise publique, d’opérer cette transition énergétique très prochainement, en ayant recours à un combustible bioliquide en 2024, est à considérer comme un signal fort donné par les pouvoirs publics du 101ème département français qui ne veulent pas être à la traine dans ce domaine. L’objectif affiché dans ce projet est de parvenir dans des délais relativement courts, à produire 100 % d’énergie vert, sans polluants, réduire autant que possible les rejets de polluants dans l’atmosphère et leurs impacts sur la santé des Mahorais. Des tests réalisés dans les centrales de Longoni et Badamiers en Petite-Terre durant le mois juin 2022 ont mis en évidence une baisse significative de ces rejets nocifs dans l’air. Sur le plan technique, rien n’empêcherait ce changement de cap d’après Echat Nourdine, l’une des personnes en charge de ce dossier au sein d’EDM.

Pour cesser définitivement de recourir au fioul, le choix s’est porté sur un combustible bioliquide obtenu à partir du colza (voir ci-dessous), une culture très largement répandue en métropole. Autrement dit produire sur le département une électricité non polluante, 100 % made in France, avec l’assurance d’un approvisionnement garanti toute l’année, sans risques d’interruption pour cause de problèmes politiques et géostratégique comme c’est le cas actuellement avec les approvisionnements de gaz naturel en provenance de Russie remis en cause avec la guerre en Ukraine. La société a besoin de 100.000 tonnes de ce biocarburant pour faire tourner les deux centrales durant toute l’année, une quantité que ses futurs fournisseurs (à choisir dans le cadre d’un appel d’offres) seraient en parfaite capacité de fournir.
Pas d’investissements supplémentaires
A l’instar des carburants fossiles, le cours de ce produit bioliquide peut être fluctuant sur le marché national ou mondial, et même atteindre parfois le double du prix du fioul, mais la décision publique de prioriser la préservation de l’environnement et la santé publique sur l’île sera irréversible. Mais que le contribuable mahorais se rassure, en pareilles circonstances, un mécanisme de péréquation est prévu par les pouvoirs publics pour amortir le choc et éviter qu’il ne se répercute dans le porte-monnaie des usagers. Autre élément d’intérêt capital, EDM n’aurait pas besoin d’investir dans l’acquisition de nouveaux moteurs, les équipements actuels des deux centrales seraient parfaitement compatibles avec ce biocarburant, un simple rinçage à l’eau serait préalablement nécessaire. Il en serait de même pour les installations de Total Mayotte qui ne sera pas fournisseur de ce nouveau combustible, mais qui continuera à en assurer le transfert (par pipeline) du bateau transporteur vers les cuves et le stockage sur les deux sites (Longoni et Badamiers), sachant toutefois qu’une cuve supplémentaire serait à construire en Grande-Terre. Cette conversion bioliquide des centrales EDM devra patienter jusqu’à la validation du plan pluriannuel d’énergie (PPE) de Mayotte, d’abord par la préfecture et le conseil départemental de Mayotte, ensuite par les instances du ministère de la Transition énergétique à Paris. Mme Echat Nourdine se veut confiante quant à la première phase de validation de ce PPE et espère qu’elle interviendra avant la fin de cette année.
EDM jette son dévolu sur le colza
Le colza est une plante cultivée en Europe depuis de très nombreuses années pour l’alimentation animale et l’industrie agroalimentaire. Seulement 44 % du cycle de la production industrielle est affectée à l’extraction de combustible bioliquide. A l’inverse du gazoil, l’utilisation à Mayotte de carburant vert à base de colza ne gênera pas de déchets hautement dangereux et cancérigènes qu’il faudra faire traiter hors du territoire et évacuer dans le respect de normes et réglementations draconiennes. Les résidus issus de l’utilisation de ce biocarburant choisi par EDM seront entièrement biodégradables et sans impact sur la nature.
L’orientation post-bac, un parcours d’autant plus difficile à Mayotte

Le salon de l’orientation se déplace actuellement dans les différents lycées de Mayotte. L’occasion pour les élèves de terminale de découvrir les formations présentes sur le territoire, de construire leurs projets et de s’informer sur les bourses et les aides disponibles. Pour autant, la sélection est rude et les freins nombreux pour ceux qui veulent poursuivre leurs études.
« Pour devenir infirmier, on peut aussi commencer comme aide-soignant puis changer de métier grâce à la formation continue. » Dans une des salles de classe du lycée de Dembéni, 27 élèves assistent à la présentation de l’Institut de formation en soins infirmier (IFSI). « Les élèves font la queue, la salle ne désemplit pas », assure Roukia Halifa, professeur en BTS services et prestations des secteurs sanitaire et social (SP3S) au sein de l’établissement. Ce jeudi 10 novembre, le lycée accueillait le salon de l’orientation. Cet événement itinérant se déplaçait dans les différents établissements de Mayotte jusqu’au 14 novembre. L’occasion pour les élèves de terminale de découvrir les formations présentes sur le territoire, de construire leurs projets et de s’informer sur les bourses et les aides disponibles.

Abdillah Hikimata, en classe de terminale STL (sciences et technologies de laboratoire), rêve de devenir infirmière depuis qu’elle a fait un stage dans un cabinet médical à Mramadoudou, un village de la commune de Chirongui. « J’aimerais bien partir à La Réunion. Mais ça me fait un peu peur parce que la formation est très sélective. » A Mayotte, seulement 85 places sont disponibles – tous bacs confondus – et 35 personnes formées sur le territoire. Les autres doivent partir en métropole ou à La Réunion. Sans compter que certaines places sont réservées aux professionnels qui se reconvertissent. « Il y a beaucoup de demandes », souligne, sans surprise, Bérénice Bêche, formatrice de l’Ifsi.
Jusqu’à 1.600 candidatures pour 27 places
Et l’institut ne fait pas figure d’exception. L’offre de formation serait en effet insuffisante sur le territoire. Le BTS services et prestations des secteurs sanitaire et social reçoit, par exemple, jusqu’à 1.600 candidatures par an pour 27 places disponibles. « Il n’y a pas assez de choix. Une part importante des candidats se retrouvent donc sans formation », indique la professeure, Roukia Halifa.
De nombreux bacheliers sonnt également en situation irrégulière. Et donc dans l’incapacité de poursuivre leurs études. « C’est la plus grosse partie des jeunes qui ne peuvent pas continuer », poursuit la professeure. Sur sa classe de trente bacheliers, cinq n’ont rien eu l’année dernière.
« Des formations en lien avec les besoins du territoire »
« On n’a pas autant de capacités d’accueil qu’il y a de bacheliers chaque année », confirme Sylvie Malo, déléguée régionale à l’information et à l’orientation au sein du rectorat de Mayotte. « Mais on progresse. » Selon elle, une vraie politique stratégique est menée depuis trois ans pour ouvrir davantage de cursus et permettre aux bacheliers de poursuivre leurs études sur le territoire tout en diversifiant l’offre de formations. Trois classes préparatoires ont ainsi été créées depuis 2020. Une en sciences au lycée Younoussa-Bamana à Mamoudzou et deux autres centrées sur l’économie et le commerce dans les lycées de Sada et des Lumières à Kawéni. Un parcours préparatoire au professorat des écoles et une licence axée sur la santé au Centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) de Dembéni ont également vu le jour. « On sait bien qu’il y a des enjeux dans le domaine médical et dans l’enseignement. L’idée était donc d’ouvrir des formations en lien avec les besoins du territoire », souligne la déléguée régionale. Pour le rectorat, l’objectif est également de préparer les élèves à un départ à La Réunion ou en métropole avec la question du financement des études, du logement ou du transport. Ces départs concerneraient environ 2.100 bacheliers chaque année.
Reste qu’à Mayotte ou dans l’Hexagone, le taux d’échec est important. « Il y a par exemple des niveaux de français qui ne sont pas suffisants pour réussir des études », souligne Bérénice Bêche. « En première année de droit, le taux d’échec atteindrait 80 % car les élèves n’ont pas le niveau », assure, de son côté, la professeure Roukia Halifa. N’ayant pas d’autres choix, ils se retrouveraient dans ce type de formations par dépit, pour ne pas arrêter l’école.