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Le Département visite un abattoir bovin dans le sud de Madagascar

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Dans le cadre de la coopération territoriale européenne pour le développement et la structuration des filières viande, à travers le programme INTERREG V couvrant la période 2014-2020, le conseil départemental de Mayotte conduit une mission pour faire un point d’étape sur ce programme très attendu. La délégation, composée de techniciens et élus du Département, de la Chambre d’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte (Capam), du Groupement de défense sanitaire de Mayotte et de la communauté de communes du Sud, a rencontré les gouverneurs des régions d’Anôsy et d’Androy, ainsi que le conseiller technique du président de la République de Madagascar. A Fort-Dauphin, la visite du site de Bovima, soutenu par l’Union européenne et la Banque mondiale, est l’occasion pour la CCSud de mesurer les attendus du projet d’abattoir que nous portons sur le pôle agricole de Mromouhou, dans la commune de Bandrélé.

Outre signataire de cet accord de coopération européenne aux côtés du Département et du Gouvernement malgache, la CCSud porte ce projet d’abattoir bovin, caprin et ovin très attendu par les éleveurs et consommateurs mahorais et dont les études sont entièrement financées par le conseil départemental. Prévu sur une emprise foncière de 1,5 ha, cet abattoir devrait tenir sur 1.100 m2 de locaux pour un investissement estimé à 4.8 millions d’euros grâce aux fonds européens pour la période de programmation 2022-2027.

La CCSud se distingue encore grâce à son environnement

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Déjà gagnante lors des Trophées de l’environnement, dans la catégorie collectivités, la communauté de communes du Sud est aussi lauréate du Plan Paysage 2022, un appel à projets lancé par le ministère de la Transition écologique. Une belle reconnaissance pour ce territoire riche en diversité paysagère. Selon le ministère, « l’édition 2022 comporte un volet généraliste et un volet thématique consacrés aux stratégies territoriales de transition énergétique et écologique. Au titre du volet généraliste, les quinze territoires lauréats bénéficieront d’un soutien technique et financier du ministère de la transition écologique. Au titre du volet thématique, les candidats pourront solliciter une aide directement auprès de l’Ademe. Les lauréats de l’appel à projets « Plans de paysage » intégreront le club Plans de paysage, qui regroupe tous les territoires lauréats. La vocation du club est de créer une dynamique de réseau pour favoriser le partage d’expérience et l’intelligence collective entre ses membres ». Le prix sera décerné, le lundi 28 novembre, à Paris, à l’Hôtel de Roquelaure en présence de la secrétaire d’État à l’écologie, Bérangère Couillard.

Justice : le concours de greffiers spécial Mayotte est lancé

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Avec un budget 2023 en hausse de 8 % pour la troisième année consécutive, le ministère de la Justice poursuit ses efforts de recrutement et renforce notamment le corps des greffiers des services judiciaires en proposant près de 650 postes par le biais du concours national. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 9 janvier 2023. Nouveauté cette année, le ministère organise un concours national externe et interne à affectation locale (CNAL) en Guyane et à Mayotte. Ce nouveau dispositif annoncé par Éric Dupond-Moretti, il y a un mois, permettra aux lauréats inscrits au CNAL d’être affectés dans ces deux départements à l’issue de leur formation. Ces derniers connaissent un manque cruel de greffiers dans la plupart des services. Des sites web spécifiques ont même vu le jour (lajusticerecrute.fr/actualites/devenez-greffier-mayotte).

« Le greffier a un rôle indispensable : il enregistre les affaires, prévient les parties des dates d’audience et de clôture, prépare les dossiers pour les magistrats, prend note du déroulement des débats, rédige les procès-verbaux et met en forme les décisions. Spécialiste de la procédure, il est garant de l’authenticité des actes juridictionnels, et tout acte accompli en son absence peut être frappé de nullité. Le greffier est aussi chargé de renseigner, d’orienter et d’accompagner les usagers dans l’accomplissement des formalités ou procédures judiciaires », précise le ministère.

Les lauréats des concours externe et interne suivront une formation rémunérée de 18 mois alternant cours théoriques à l’Ecole nationale des greffes à Dijon et stages sur le terrain en juridictions. A l’issue de la formation et selon le rang de classement, les greffiers stagiaires seront appelés à choisir leur poste, à partir d’une liste nationale établie par l’administration. Seuls les lauréats remplissant toutes les conditions d’accès aux concours pourront être nommés. Le ministère rappelle que le salaire d’un greffier est compris entre 1.770 et 2.762 euros nets par mois. Il est de 1.956 à 4.500 euros nets par mois pour un directeur ou une directrice des services de greffe.

Pour passer le concours externe, il faut être de nationalité française, être titulaire d’un titre ou diplôme classé au moins au niveau III (Bac + 2 minimum) ou d’une qualification reconnue équivalente à l’un de ces titres ou diplômes (sauf pour les parents d’au moins trois enfants, qui en sont dispensés) et justifier, au plus tard à la date de la première épreuve écrite, soit au mardi 14 mars 2023 du titre ou diplôme classé au moins au niveau III. Alors que dans le cadre du concours interne, le candidat doit être de nationalité française, être à la date du début des épreuves écrites, soit au mardi 14 mars 2023, en activité, en détachement, en congé parental, en cours d’accomplissement du service militaire, et justifier, au 1er janvier de l’année au titre de laquelle est organisé le concours soit au 1er janvier 2023, de quatre années au moins de services publics.

Site web pour s’inscrire au concours : lajusticerecrute.fr/devenez-greffier

Les communes d’Outre-mer clôturent leur congrès en Martinique

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Le congrès de l’ACCD’OM (Association des communes et collectivités d’Outre-mer) a été clôturé, ce vendredi 18 novembre, à Schoelcher, en Martinique. Il a réuni 315 élus et techniciens de tous les Outre-mer qui ont travaillé sur de nombreux sujets. Une résolution générale, élaborée au fil des ateliers et séances de travail, a été adoptée à l’unanimité. Les élus ont convenu de se retrouver l’année prochaine en Nouvelle Calédonie. Le Conseil d’administration ainsi que le bureau ont été renouvelés pour 2023 et 2024. A retenir de nombreux projets pour l’année prochaine dont, l’organisation d’un colloque sur la santé en partenariat avec les ARS et les comités locaux de santé et un autre sur le sport/culture pour l’insertion en partenariat avec le groupe UP, l’organisation du trophée des Outre-mer de la transition énergétique en partenariat avec l’Itedom, le lancement d’une étude pour les Outre-mer relative à l’état des lieux de leurs systèmes logistiques (infrastructures et solutions), à l’évaluation de leur performance logistique et à l’élaboration de leurs stratégies logistiques en partenariat avec les territoires.

Jeux des îles : Mayotte prépare soigneusement sa candidature pour 2027

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Après Maurice en 2019 (photo) et Madagascar, l’an prochain, est-ce que Mayotte organisera les Jeux des îles en 2027 ?

Alors que le conseil international des Jeux a enfin annoncé la tenue des Jeux de Madagascar, du 23 août au 15 septembre 2023 (voir ci-dessous), à Mayotte, on prépare activement la candidature mahoraise à ceux de 2027. Une réunion était organisée, à Combani, ce samedi, avec tous les acteurs du dossier.

En même temps qu’il pense aux Jeux des îles 2023, le comité régional olympique et sportif (Cros) de Mayotte a aussi les Jeux de 2027 en ligne de mire. En effet, après une première tentative pour 2023, l’institution avait finalement préféré se concentrer sur 2027 en ayant l’assurance du soutien de l’État. En cours d’élaboration, le dossier avance par l’intermédiaire de nouvelles réunions, dont l’une d’elles s’est tenue au restaurant le Diwan, à Combani, ce samedi 19 novembre. Outre le Cros Mayotte, il y avait les représentants des ligues et comités sportifs en conseil d’administration élargi, ainsi que ses partenaires institutionnels.

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Le Cros Mayotte, les partenaires institutionnels et les représentants des disciplines sportives mahoraises ont fait le point, ce samedi, à Combani, sur la candidature de Mayotte qui doit être bouclée d’ici la fin de l’année.

Madeleine Delapierre, qui à la tête de la Drajes (délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports), a réaffirmé que l’État soutenait la candidature mahoraise. Acteur-clé du dosser, le Département avait choisi d’y venir en nombre. Le président du conseil départemental, Ben Issa Ousséni, le président du nouvel Office départemental des sports, El Anrif Hassani, et Salim M’déré, le vice-président en charge de l’aménagement du territoire, étaient ainsi présents. Ils ont rappelé à quel point la construction de nouvelles infrastructures sportives rentrait dans le cadre de ces Jeux.

Salim M’déré, El Anrif Hassani et Toiyifou Ridjali, adjoint au maire de Mamoudzou en charge de l’excellence sportive, ont assuré que « les travaux de construction d’installations sportives iront à leur terme pour répondre aux besoins de la communauté sportive mahoraise, avec ou sans l’obtention de l’organisation des Jeux 2027 ». Le Cros a également présenté la phase technique du projet en présentant les enjeux, les objectifs, le planning de la mission et le point de situation, en relatant les ateliers réalisés (les sites, le logement, le transport, la restauration, le budget, la sécurité, les secours, les soins…) ou en évoquant l’héritage d’une telle organisation, le logo de la candidature, le lien avec le parcours de la flamme et Paris 2024.

« Les différents aspects abordés ont fait l’objet de temps d’échanges fructueux entre le mouvement sportif mahorais et ses partenaires », fait remarquer le Cros.

 

Le CIJ confirme que les Jeux de 2023 auront lieu en août et septembre

Le monde sportif commençait à s’inquiéter. Prévus à Madagascar en 2023, les Jeux des îles ne faisaient pas l’objet d’une communication très encourageante. Surtout, au regard du nombre de disciplines prévues, une vingtaine, beaucoup de ligues ou de comités sont en attente des réglementations pour savoir quels champions ils enverront sur la Grande île. Maintenant que les dates sont connues, ils devraient en savoir plus après une nouvelle réunion du conseil international des Jeux, en décembre.

Football : le FC M’tsapéré remporte un derby crucial à Kawéni

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Kawéni laisse sa place de leader à M’tsapéré

Le malheur des uns a fait le bonheur des autres, ce samedi. En s’imposant à Kawéni (37 points), le FC M’tsapéré (39 pts) retrouve la tête du championnat à quatre journées de la fin. Dans l’autre choc du jour, celui du sud de Mayotte, l’AJ Kani-Kéli n’a pas fait le poids face aux champions sortants, les Jumeaux de M’zouasia (0-2). La première reste à la troisième place (36 pts), mais voit la formation de Bouéni se rapprocher dangereusement (35 pts). Cinquièmes, les Diables noirs de Combani (29 pts) n’ont pris qu’un point à M’tsangamouji (1-1).

Dans les rencontres restantes, le club de Kani-Kéli semble avoir le plus gros morceau, puisqu’il recevra Kawéni (le 10 décembre) et ira défier le FC M’tsapéré (le 17 décembre). De son côté, l’AS Kaweni doit également rejouer son match contre Bandraboua, qui se disputait initialement le dimanche 13 novembre. En effet, les choses se sont envenimées quand des grigris ont été découverts dans le but du club de Mamoudzou. Les supporteurs des deux camps se sont retrouvés sur le terrain. Et même si la situation s’est améliorée, l’arbitre n’a pas voulu reprendre la rencontre.

Sciences : les lycéens de Petite-Terre ont pu rencontrer l’animateur Jamy Gourmaud

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Le journaliste scientifique Jamy Gourmand apparaît à l’écran. Il restera discuter avec les lycéens de Petite-Terre pendant plus d’une demi-heure, ce vendredi après-midi.

Connu pour ses émissions de vulgarisation scientifique, dont la célèbre « C’est pas Sorcier », le journaliste Jamy Gourmaud était invité par visio-conférence à la fête de la Science du lycée de Pamandzi, ce vendredi. Le scientifique Hubert Reeves l’était de la même manière un peu plus tard dans l’après-midi.

Lunettes rondes et polo, Jamy Gourmaud a pu communiquer en toute décontraction depuis chez lui, ce vendredi. Son auditoire du jour ? Une cinquantaine d’élèves du lycée de Petite-Terre, de tous les niveaux, venus à la fois par intérêt pour la science et la possibilité de rencontrer une célébrité de la télévision française. « Je veux bien avouer que Mayotte fait partie des choses à faire », admet rapidement l’animateur connu pour avoir été « le Géo Trouvetou » de l’émission emblématique C’est pas sorcier. Invité d’ores et déjà à la fête des Sciences de l’an prochain, il tempère un peu, mais avoue qu’il a failli venir l’an dernier. « On a fait une émission sur les volcans et on s’est rendu chez vos voisins réunionnais. On n’avait pas le temps pour venir ici, mais on a parlé du volcan sous-marin près de Mayotte », explique-t-il. Fasciné lui-même par ce phénomène, le parrain de la fête de la Science fait remarquer aux élèves que « pour les volcanologues, c’est quelque chose d’extraordinaire de voir la naissance d’un volcan ».

« Un trait d’union entre les sachants et vous »

En terminale avec une spécialité physique-chimie, Amil s’avance pour poser sereinement sa question. Il en profite pour glisser que le journaliste scientifique « a bercé son enfance ». Fan de l’émission qui passait sur France 3, il suit également les nouveaux formats sur les réseaux sociaux et les conférences du journaliste, nous raconte-il. Il admet que c’est davantage la science que de parler en public qui l’attire. Jamy Gourmaud a d’ailleurs rappelé qu’il n’est pas un scientifique à la base. « J’ai commencé à travailler avec des journaux scientifiques et pour une émission. C’est là que j’ai compris qu’il y avait beaucoup de choses à expliquer », raconte-il à la jeune assistance et à leurs professeurs. Passionné lui-même par le sujet, il se voit plutôt comme « un trait d’union entre les sachants et vous. La culture scientifique n’est d’ailleurs pas l’apanage des scientifiques, elle est à diffuser partout ».

Informé qu’Hubert Reeves, l’astro-physicien, allait se tenir dans le même écran quelques heures plus tard, il avoue que « c’est une des personnes qui [lui] a fait aimer les sciences ». Affable et disposé « à répéter d’une autre manière si besoin », le journaliste essaye de faire passer son amour pour la science aux élèves, quitte à aller jusqu’au bout du temps autorisé par le logiciel de visio-conférence.

Un homme gravement blessé à proximité de l’école Bonovo

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Un homme en scooter a été violemment agressé sur les hauteurs de Bonovo, à M’tsapéré. Ce sont les habitants du quartier à proximité de l’école qui ont fait fuir les jeunes qui le pourchassait.

La commune de Mamoudzou a connu des épisodes de grande violence, ce week-end. Les perpétuels conflits entre bandes ont débouché sur des rixes à Doujani, Majicavo, M’tsapéré, Cavani et Kawéni. Face à cette situation, la mairie de Mamoudzou demande une réponse forte de l’État.

Des heurts ont éclaté à Doujani et dans le quartier Bonovo, à M’tsapéré, ce samedi 19 novembre. Selon les témoins, il s’agit de jeunes de Kawéni venus en découdre après la mort d’un des leurs, un jeune rappeur appelé « Skini », la semaine précédente. D’après nos informations, des jeunes de Doujani avait attrapé le jeune homme dans le quartier de Bonovo, l’ont tué à l’arme blanche et lui ont découpé le bras.

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Sur les hauteurs de Cavani, de la fumée était visible ce dimanche soir.

Ce samedi, lors de ces représailles, les assaillants munis de machettes ont violemment pris à partie un scootériste et poursuivi dans ce quartier de M’tsapéré. A proximité de l’école Bonovo justement, ce sont les habitants qui l’ont défendu et ont repoussé les jeunes. Mais cet habitant de Passamaïnty, gravement blessé, a été pris en charge par les pompiers et emmené au centre hospitalier de Mayotte (CHM). Il présentait de nombreuses coupures sur le corps, selon des témoins. Son deux-roues, ainsi qu’un banga ont également été incendiés sur les hauteurs. Cet épisode n’a pas été le seul ce week-end par les habitants de Mamoudzou. Les bandes de Majicavo, Doujani et Kawéni se sont de nouveau affrontées le dimanche, obligeant les forces de l’ordre à devoir couvrir plusieurs fronts à la fois.

« Notre réponse doit changer de dimension »

Excédée par ces violences sur son territoire, la commune de Mamoudzou a souhaité réagir par un communiqué daté de ce dimanche. « Laissée sans répit, la population de Mamoudzou a de nouveau subi les actes de terrorisme qui sévissent sur notre territoire. Cette fois-ci, ce sont les habitants du quartier de M’tsapéré, Mroahandra et Bonovo, qui en sont victimes au premier plan. Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, apporte son soutien aux victimes et réaffirme sa ferme volonté de combattre les responsables de ces agissements », déclare la collectivité.

Et la mairie attend une réponse ferme de l’État dont l’une des missions est le maintien de l’ordre. « Notre réponse face à ces actes de barbarie et de terrorisme doit changer de dimension. Cette situation n’a que trop duré. L’ensemble des acteurs institutionnels et politiques ont la responsabilité de se mettre vent debout face à ces actes perpétrés continuellement sur le territoire communal en particulier, et au niveau de tout Mayotte en général. »

Le maire demande « le déploiement sans délai du GIGN et des militaires pour mettre hors d’état de nuire ces terroristes et ainsi ramener une paix pérenne à Mayotte ». La veille déjà, des gendarmes étaient venus en soutien des policiers à Doujani. « Il est plus que temps que la peur change de camp alors c’est ensemble que doit être menée cette guerre sans merci contre la criminalité ! »

Le mouvement de grève des internes en médecine reconduit

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Démarré fin octobre, le mouvement de grève des internes en médecine du CHM se poursuit. En cause : le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), qui prévoit une quatrième année d’internat pour les généralistes, dans les déserts médicaux.

« Quand on voit les chiffres du mal-être en médecine et le nombre de médecins sous anti-dépresseur, je trouve aberrant qu’on nous impose une quatrième année d’internat, dans un endroit que l’on a pas choisi et en autonomie », s’agace Margaux Servant, interne en médecine générale en deuxième année, au CHM. Comme elle, 25 des 40 internes en médecine de l’hôpital se sont à nouveau mobilisés ce jeudi 17 novembre. Ils poursuivent le mouvement débuté fin octobre pour protester contre le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), amendé pendant cinq jours, puis adopté en première lecture par les sénateurs le 15 novembre. Ce projet prévoit en effet la création d’une quatrième année d’internat pour les médecins généralistes afin qu’ils soient détachés dans un désert médical en dernière année.

« Nous craignons que cela se termine comme le dispositif des docteurs juniors, éclaire Pierre-Antoine Jubault, interne en pneumologie, à Mayotte depuis début novembre et représentant du syndicat des internes de l’océan indien. Cette «  année de transition », mise en place il y a deux ans, devait préparer les internes à être totalement autonomes. Mais dans les faits, ils ont les mêmes responsabilités que les chefs, ne sont pas supervisés et conservent leur salaire d’interne. »

« Supprimer la liberté d’installation »

Mayotte fait partie des zones sous-dotées. Pour autant, venir exercer sur le territoire doit être un choix selon les futurs médecins. « Beaucoup d’étudiants ne veulent pas venir en raison de l’insécurité. Sur le plan médical, c’est un territoire intéressant mais avec son lot de complexité. Il manque des spécialistes, il n’y a pas de neurologues ou de rhumatologues. Pour avoir leur avis, il faut contacter les professionnels de La Réunion. Il vaut donc mieux venir en connaissance de cause », souligne Margaux Servant.

Dans le même temps, le projet de loi vise à « simplifier et renforcer la coordination de l’installation des professionnels de santé. » Pour les internes en grève, il s’agit tout simplement de « supprimer la liberté d’installation. » « C’est un métier qui est déjà difficile et on veut nous dégoûter », poursuit l’étudiante en médecine.

« Nous ne voulons pas d’une grève illimitée »

Anticipé, le mouvement de grève n’aurait toutefois pas eu d’influence sur l’activité du CHM. « Les médecins seniors se sont organisés. Nous avons manifesté ce jeudi mais nous ne voulons pas nous mettre en grève illimitée. Nous estimons que l’on perdrait en crédibilité. L’idée est qu’il y ait un vrai retentissement et que cela puisse toucher l’opinion publique », insiste Pierre-Antoine Jubault. Les internes mobilisés, qui demandent le retrait des mesures évoquées, espèrent toutefois ne pas avoir à reconduire ce mouvement. « Cela peut être délétère pour les patients », convient le représentant du syndicat.

Le ministre de la santé, François Braun sera en visite dans l’Océan Indien les 28 et 29 novembre, à La Réunion puis à Mayotte. Une visite très attendue par les internes.

Une conférence avec Dominique Wolton ce vendredi au CUFR

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Le chercheur et docteur en sociologie Dominique Wolton est à Mayotte, jusqu’au samedi 19 novembre. Spécialiste des médias, de l’espace public, de la communication politique, et des rapports entre sciences, techniques et société, il s’est beaucoup déplacé dans les Outre-mer, territoires qui l’ont toujours fasciné. A cette occasion, Il donnera une conférence publique intitulée « Diversité culturelle et mondialisation » dans l’amphithéâtre du centre universitaire de formation et de recherche (CUFR), à Dembéni, ce vendredi 18 novembre, à 13h. Docteur en sociologie, il a créé au sein du CNRS le laboratoire Information, communication et enjeux scientifiques, ainsi que l’Institut des sciences de la communication du CNRS. Il a également fondé en 1988 la revue Hermès, une revue de rang international en sciences de l’information et de la communication. Il est l’auteur de plus de 35 ouvrages, traduits en 23 langues, avec comme thèmes centraux, la communication politique, la mondialisation et la diversité culturelle. Il est notamment l’auteur de l’ouvrage Pape François. Politique et société (Éditions de l’Observatoire, 2017), publié après deux ans d’échanges et de rencontres régulières avec le Saint-Père. La liste est longue des organisations qui ont bénéficié au cours de sa carrière de la pensée qu’il a formée : conseil d’administration du Groupe France Télévisions, conseil d’administration de l’Agence universitaire de la Francophonie, conseil scientifique de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, conseil de l’Éthique publicitaire, de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité, conseil scientifique du CNRS, commission nationale française pour l’Unesco, Haut Conseil de la Francophonie comité d’éthique du CNRS, comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé… Il est également membre de l’Académie des technologies et de l’Académie des sciences de l’Outremer. Il a reçu le Prix Georges-Pompidou et le Prix du livre France Télévisions.

La chanteuse Zily invitée du festival international Visa For Music

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L’artiste mahoraise Zily a été sélectionnée parmi plus de 500 artistes de talent pour participer à la neuvième édition de Visa For Music (VFM) qui se déroule en ce moment et jusqu’à ce samedi 19 novembre à Rabat (Maroc). Festival et marché professionnel pionnier des musiques d’Afrique et du Moyen-Orient depuis 2014, l’événement réunit les professionnels du secteur musical venus du monde entier et contribue à mettre les artistes sous le feu des projecteurs. C’est aux côtés d’artistes tels que Shan’L ou Mr Leo que Zily aura l’honneur de se produire le vendredi 18 novembre, représentant les couleurs de Mayotte, dont elle est si fière. C’est également une première pour le tout jeune 101e département français, qui sera donc représenté grâce à l’une de ses ambassadrices les plus talentueuses. Avec cette participation au festival VFM, l’artiste confirme le virage professionnel qu’elle amorce depuis maintenant un an grâce au lancement de son label Yeka Music et la sortie de son EP Imani Na Amani (Paix et Foi). Cet EP, sorti le 8 mars 2022 est une ode à la femme, combattante et résiliente. Il s’agit aussi d’un étendard de la culture de Mayotte, mélange de civilisations bantoue, malgache et Arabo-shirazi. Il sera donc présenté pour la première fois à la communauté internationale à l’occasion de ce festival.

Agression à Majicavo-Koropa : le droit de retrait des chauffeurs de bus perdure

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La tension n’est pas retombée chez les chauffeurs de bus, après l’agression de l’un d’eux, ce mercredi, à Majicavo-Koropa. Des dizaines de jeunes s’en sont pris au véhicule qui revenait de Dzoumogné et sont montés à l’intérieur pour agresser à l’arme blanche les élèves. « Le Réseau Halo informe l’ensemble des usagers, que le droit de retrait exercé par certains conducteurs est reconduit jusqu’à nouvel ordre. Des fortes perturbations seront à prévoir sur le réseau Halo’, seuls les services desservants la zone Centre et la zone Petite-Terre seront assurés. Nous vous tiendrons informés dès la reprise du service », confirme Transdev, le délégataire du Département de Mayotte. Contact : Transdev Mayotte au 0269 666 360, alertes infos via  www.halo.yt  ou sur la page Facebook «Halo’ Mayotte».

La préfecture appelle les citoyens à se mobiliser contre la délinquance

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Mercredi, vers 13h30, une bande a attaqué un bus du réseau Halo dans le village de Majicavo-Koropa. Le chauffeur et quatre élèves ont été blessés et pris en charge rapidement par les services de secours. « L’État maintient sa pression en renforçant la présence des policiers et gendarmes sur le terrain, en poursuivant la lutte contre l’immigration clandestine et les éloignements, en accélérant les décasages », indique la préfecture de Mayotte.

Le préfet Thierry Suquet appelle les citoyens à s’investir dans la prévention et l’accompagnement des enfants, à renforcer leur investissement dans le tissu associatif sur le terrain. « Nous devons collectivement nous mobiliser aujourd’hui pour vivre dans le calme demain », insiste le représentant de l’État.

Énergie : le renfort électrique arrive par batterie à Longoni

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Les batteries Telsa peuvent contenir jusqu’à quinze mégawatts-heure. Pour donner un ordre de grandeur, Mayotte consomme une soixantaine de mégawatts lors de son pic en journée.

A l’entrée du site d’Électricité de Mayotte, à Longoni, la nouvelle installation d’Albioma encore en phase d’essai a été inaugurée, ce jeudi 17 novembre 2022. Celle-ci peut assurer une puissance de 7,4 mégawatts en cas de besoin.

A quoi ça va servir ?

La batterie a deux avantages, la première concerne l’alimentation générale de l’île. Le nouvel outil pourrait dépanner rapidement en cas de moteur défaillant dans la centrale des Badamiers ou celle de Longoni. En effet, à Mayotte, la consommation atteint une soixantaine de mégawatts le soir (pic le plus haut de la journée). Jusqu’à maintenant, il n’existait aucun moyen de stockage. Électricité de Mayotte a les moyens de produire suffisamment, mais il n’y avait pas de solution aussi rapide si l’un des moteurs lâchait. Autre bonne nouvelle, les périodes de pics pourront être plus facilement anticipées. C’est-à-dire que certains jours, la batterie peut être couplée au réseau comme une variable d’ajustement. « On pourra dire à Albioma : « on va avoir besoin de plus de mégawatts entre 18h50 et 19h20, donc couplez-vous » », donne comme exemple Julien Tisserand, le chef d’agence interventions spécialisées chez EDM, mais précédemment chef du projet.

Quelles sont ses caractéristiques techniques ?

Si le montant exact du projet n’a pas été révélé, « il est de moins de dix millions d’euros » nous a-t-on dit. Le nouvel équipement comprend six grandes armoires remplies de batteries de marque Telsa (avec de la place pour en mettre d’autres si besoin). « Ce sont les mêmes que les voitures, elles sortent de la même usine », explique Romain David, le chef du projet. La capacité de stockage, « le réservoir », est évalué à quinze mégawatts heure. La puissance maximum développée étant de 7,4 MW, la batterie peut fonctionner pendant deux heures à plein régime. « Je n’ai jamais inauguré un outil aussi important », reconnaît Claude Hartmann, le directeur d’EDM.

Qui la gérera au quotidien ?

Tout se fait à distance. « C’est une centrale télécommandée », fait remarquer Frédéric Moyne, le président-directeur général d’Albioma. Romain David ajoute que tout pourra être contrôlé depuis les bureaux de la société à Mamoudzou, voire en métropole.

Comment on recharge la batterie ?

Cela se fera plutôt en heures creuses, suppose Julien Tisserand. Le surplus des deux centrales au fioul (et des 5% d’énergie solaire) pourra ainsi être injecté au fil de la journée dans la batterie.

Est-ce déjà en fonctionnement ?

Albioma est encore en phase d’essais, mais elle devrait très vite être capable d’aider la production quotidienne. Selon les acteurs du dossier, il ne manque les autorisations nécessaires. Julien Tisserand note que « c’est la première fois qu’un projet est dans les temps. Les essais se sont passés à merveille ».

Qu’apporte l’équipement d’un point de vue environnemental ?

Spécialiste du photovoltaïque, le directeur Albioma voit dans l’utilisation de ce nouvel outil « un moyen d’assurer la décarbonation du mix énergétique ». En effet, sans stockage, les centrales tournent en léger surrégime. Pas encore au tout biocarburant (voir Flash Infos du 14 novembre 2022), EDM utilisent des moteurs fonctionnant au fioul. L’usage de la batterie doit donc réduire de 6.000 tonnes le dioxyde de carbone (CO2) dégagé par les usines.

Pourquoi c’est un projet Albioma et non d’EDM ?

Présente déjà sur l’île pour des projets d’énergie solaire, la société Albioma a remporté un appel d’offres en 2019. Total et également la société EDM ont candidaté aussi. « Nous ne sommes pas des concurrents, mais des partenaires », estime Julien Tisserand, qui a travaillé en étroite collaboration avec la société. Total a, de son côté, obtenu un autre marché à Longoni pour un projet également de batterie de quatre mégawatts.

Une campagne de rattrapage vaccinal pour lutter contre la diphtérie et la coqueluche

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Tout au long du premier semestre 2023, l’ARS lancera une campagne de rattrapage vaccinal en milieu scolaire, en collaboration avec le rectorat, représenté par le recteur, Gilles Halbout (à droite) et l’association des maires de Mayotte.

Tétanos, poliomyélite, diphtérie, coqueluche… Ces maladies, que la vaccination prévient, font leur retour sur le territoire. Pour restaurer rapidement une couverture vaccinale suffisante, l’Agence régional de santé (ARS) de Mayotte lance une campagne de rattrapage vaccinal dans les établissements scolaires.

L’enquête de couverture vaccinale menée en 2019 par l’Agence régionale de santé (ARS) et les analyses de Santé Publique France décrivent des résultats « alarmants ». Des maladies comme la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite ou la coqueluche font leur réapparition sur le territoire alors qu’elles peuvent être prévenues grâce au vaccin. Face à ce constat, l’ARS a décidé de mettre en place une campagne de rattrapage vaccinal en milieu scolaire, en collaboration avec le rectorat et l’association des maires de Mayotte (AMM). L’objectif : « restaurer rapidement une couverture vaccinale suffisante pour assurer une protection optimale, en ciblant la population quasiment majoritaire sur le territoire, à savoir les enfants », indique Maxime Jean, chef du département de la sécurité et des urgences sanitaires de l’ARS.

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Au total, près de 70.000 enfants des écoles primaires et collèges seront consultés.

Au total, 300 médecins, infirmiers et sage-femmes se relaieront dans les écoles et les collèges de l’île tout au long du premier semestre 2023. Une consultation médicale d’évaluation du statut vaccinal sera proposée à tous les enfants. « C’est du jamais vu. Nous irons à la rencontre d’environ 70.000 enfants et on estime que 50.000 d’entre eux ne sont pas à jour dans leurs vaccins », souligne le cadre de l’ARS. Une « phase test » sera organisée à la fin du mois de novembre pour ajuster les protocoles et garantir le succès de l’opération.

Seulement 25 % des 14 – 16 ans à jour dans leurs vaccins

Les retards de vaccination sont en effet particulièrement importants chez les 7-16 ans. Selon l’étude, les statuts vaccinaux diffèrent fortement en fonction de la classe d’âge considérée. Globalement, les efforts engagés ces dernières années ont permis d’améliorer la couverture vaccinale des 2-5 ans, qui est aujourd’hui proche de celle constatée au niveau national. A contrario, les statuts vaccinaux des enfants en âge d’être scolarisés au primaire et au collège sont largement insuffisants avec seulement 41,4% des 7-11 ans et un quart des 14-16 ans à jour pour au moins 8 des 12 valences testées, correspondant aux vaccins obligatoires et recommandés du calendrier vaccinal (rougeole, rubéole, pneumocoque, hépatite B, tétanos, coqueluche etc.)

Si les vaccinations contre la rougeole, les oreillons, la rubéole et l’hépatite B sont globalement satisfaisantes, avec une couverture vaccinale de l’ordre de 80%, les rappels contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la coqueluche, après l’âge de 2 ans, sont peu respectés. Ils doivent être fait à l’âge de 6 ans puis entre 11 et 13 ans. « On se rend compte qu’il y a une recrudescence des maladies qui nécessitent un rappel de vaccin. Souvent, les familles ne sont pas informées ou oublient les rappels », estime Maxime Jean. Dans le même temps, les vaccinations méningocoque C et pneumocoque tardent à se mettre en place sur le territoire. Et l’existence de groupes non immunisés constitue des foyers épidémiques potentiels dont les conséquences en termes de santé publique peuvent être importantes.

Des cas de diphtérie en augmentation

Les cas de diphtérie sont notamment en augmentation. « Les risques sont réels. Alors qu’il y avait moins de deux cas par an jusqu’en 2019, on en recense actuellement treize. Cela peut conduire à des décès d’enfants, pour une maladie contre laquelle il existe un vaccin depuis fort longtemps », regrette le chef du département de la sécurité et des urgences sanitaires de l’ARS. « Aujourd’hui, en France, on n’a pas le droit de mourir de diphtérie. » En 2018, Mayotte a également connu une sévère épidémie de coqueluche. « La maladie épuise les nourrissons, qui n’arrivent pas à s’alimenter ou à respirer convenablement », précise le docteur, qui note également des cas de tétanos sur l’île. « Même s’ils sont rares, cette maladie ne devrait plus exister grâce au vaccin », poursuit-il.

Lors de la campagne de rattrapage, le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole sera également proposé, même si la couverture vaccinale est correcte. « Nous proposerons également le vaccin contre le papillomavirus au collège, aux filles mais aussi aux garçons », indique Maxime Jean. « C’est un vaccin qui a du mal à prendre sur le territoire alors que le nombre de cancer du col de l’utérus est en hausse. »

 

Forte hausse des cas de coronavirus à Mayotte

Les indicateurs montrent que le Covid-19 a repris de plus belle sur le territoire. Dans son bilan hebdomadaire adressé ce jeudi, l’ARS révèle que huit personnes sont hospitalisées, dont une est en réanimation. Le nombre de cas relevés sur une semaine glissante est grimpée à 197, il était à 76 au cours de la semaine du 30 octobre au 6 novembre. Résultat, le taux d’incidence (65.8 cas pour 100.000 habitants) et le taux de positivité (17.5% des personnes testées sont positives) augmentent rapidement eux aussi par rapport à la semaine précédente (25.4 cas/100.000 hab et 8.4%). Selon les données de l’application TousAntiCovid, le variant le plus répandu à Mayotte reste Omicron (91.2%).

Le mouvement #Wamitoo clôture sa campagne de sensibilisation ce samedi

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L’association Haki za Wanatsa a organisé une trentaine d'actions, dans les établissements scolaires, notamment, pour sensibiliser aux violences sexuelles sur mineurs.

Débutée le 17 septembre, le deuxième volet de la campagne de sensibilisation aux violences sexuelles se clôture ce samedi 19 novembre. L’occasion de donner la parole à des mineurs victimes de violences sexuelles et de valoriser les projets menés ces derniers mois.

« 37 % des 700 jeunes ayant répondu à notre questionnaire disent avoir déjà avoir subi une agression sexuelle. C’est deux fois plus qu’en métropole, il y a un problème massif à Mayotte », souligne Rehema Saindou, présidente de l’association Haki Za Wanatsa, qui agit pour la défense des droits de l’enfant. Selon cette étude, 82 % des jeunes n’auraient jamais reçu d’éducation sexuelle et plus de 11 % ne seraient pas en mesure de dire s’ils ont été victime ou non d’agression. « Il y a donc urgence à agir », poursuit-elle.

Au moins 68.000 victimes à Mayotte

Ce questionnaire a été diffusé dans le cadre du deuxième volet de la campagne de sensibilisation aux violences sexuelles sur mineurs mené par Haki Za Wanatsa et le collectif de la convention internationale des droits de l’enfant. Durant cette campagne, une trentaine d’actions ont été menés, notamment dans les collèges, les lycées et les écoles primaires. « Au collège, c’est presque déjà trop tard. En moyenne, les violences sexuelles arrivent autour de 10 ans. L’enjeu est donc de sensibiliser les enfants dès l’école primaire », poursuit la présidente de l’association. Selon elle, il y aurait au moins 68.000 victimes à Mayotte, dont 30.000 dans le cadre familial. Pour autant, seulement 1.000 signalements sont recensés par l’Éducation nationale et le conseil départemental de Mayotte chaque année.

Pour tenter d’améliorer la prise en charge des victimes et augmenter le nombre de signalements, 7.000 enfants et parents d’élèves ont pu être sensibilisés cette année. « A chaque intervention dans les milieux scolaires, nous avons de nouveaux signalements », assure Rehema Saindou. Durant cette campagne, dix spots de sensibilisation destinés à la télévision ont été diffusés, tout comme des affiches, une charte contre les violences sexuelles sur mineurs et une bande dessinée. Un site web a également été créé pour recenser les informations et les outils de la campagne.

Deux témoignages de victimes

Ce samedi 19 novembre signe la clôture de cette campagne. L’occasion de donner la parole à deux personnes victimes. « Elles portent des témoignages inédits et poignants sur ce qu’elles ont vécu et sur la manière dont elles regardent ce phénomène aujourd’hui », soulignent les organisateurs. Cet événement, organisé au lycée des lumières de Kawéni, permettra également de valoriser les projets menés avec et pour les enfants durant ces deux mois. Dans un troisième temps, les porteurs du projet et les personnalités officielles de cette campagne exposeront leur point de vue sur ce phénomène.

« Dans la trajectoire des autres départements français, à la suite notamment des mouvements #metoo et #metooinceste, #wamitoo prend toute sa place pour face à ce type de violences et proposer des leviers d’action », estiment les organisateurs. Dans la continuité de la campagne 2021, la campagne #wamitoo 2022 a été financée par la préfecture de Mayotte et l’Agence régionale de santé. Le rectorat soutient cette mobilisation depuis 2018 via un appel à projets dédié.

 

Samedi 19 décembre, dès 9h, au lycée des Lumières à Kawéni, clôture de la campagne de sensibilisation aux violences sexuelles. 9h : introduction, 9h15 : témoignages de personnes victimes, 9h50 : première contribution des enfants, 10h05 : prise de parole Collectif CIDE, bilan de campagne #wamitoo 2022, 10h15 : discours des personnalités officielles, 11h : deuxième contribution des enfants, 11h15 : clôture officielle et cocktail.

Les internes du centre hospitalier de nouveau en grève

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Ils étaient déjà mobilisés à la fin du mois d’octobre, les internes du centre hospitalier de Mayotte (CHM) font de nouveau grève contre le dernier projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Celui-ci inclut pour les étudiants en médecine générale une quatrième année d’internat à effectuer dans un désert médical (voir Flash Infos du 27 octobre 2022). Un non-sens selon les futurs médecins, qui ont choisi une profession libérale pour justement pouvoir s’installer où ils le souhaitent à la fin de longues études. En outre, ils ont l’impression de payer à la place des autres une politique favorisant le développement des déserts médicaux partout en France.

Alors que le contingent d’internes a été renouvelé à Mayotte début novembre, le dernier arrivé a choisi de se mobiliser également en faisant grève à partir de ce jeudi 17 novembre. Pour rappel, fin octobre, l’hôpital avait dû déclencher le plan blanc (des consultations annulées et des médecins réquisitionnés), faute de praticiens disponibles pour assurer un fonctionnement normal au service des urgences (voir FI du 28 octobre).

Lycée des métiers : la copie est à revoir selon la justice

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Évalué à 95 millions d’euros, le futur lycée des métiers du bâtiment doit accueillir 1.800 élèves.

Rififi autour de la construction du lycée professionnel des métiers bâtiments qui doit voir le jour à Longoni. Saisi par un groupement de trois entreprises locales qui s’estime lésé dans l’attribution des travaux de construction des futurs bâtiments, le tribunal administratif de Mayotte a prononcé l’annulation de la procédure de passation de marché relative au lot n°2 (VRD) telle qu’elle a été suivie par le recteur de l’académie de Mayotte et lui enjoint de la reprendre au stade de l’appel d’offres.

En ces temps de crise et de récession économique qui se profile à l’horizon, les acteurs économiques dans l’île ne se font pas de cadeaux. Le projet de construction d’un lycée dédié aux métiers du bâtiment à Mayotte pourrait rencontrer quelque peu un retard suite à une décision de justice rendue par le tribunal administratif de Mayotte en date du 10 octobre 2022. En effet, saisi par un groupement de trois entreprises locales composé de la SAS Mayotte Route Environnement (MRE), la société Mayotte Maintenance Industrielle (MIM) et de la Société d’Aménagement et de Travaux (SAT), le juge des référés (statuant sur la base de l’article L.511-1 du code de justice administrative dans le dernier état de ses écritures) a donné raison aux plaignants. Il a décidé d’annuler ce marché pour non-respect de la procédure en ce qui concerne le lot n°2 VRD (le marché global en contenant 41 lots) relatif à la partie construction du futur lycée telle qu’elle a été suivie par le recteur de l’académie de Mayotte et lui enjoint de la reprendre au stade de l’appel d’offres à moins de l’annuler.

Pour mieux comprendre cette affaire, il est judicieux de retenir que ce groupement avait fait une offre de 14.668.000 euros pour ce lot litigieux alors que les crédits budgétaires alloués pour ces travaux étaient de 10.380.536 euros, auxquels pouvaient s’ajouter potentiellement 551.508 euros, soit un total de 10.932.044 euros. Alors que cette offre avait été classée en deuxième position, le rectorat avait quand même décidé d’attribuer ce marché à la société Colas Mayotte (pour un prix beaucoup plus élevé) au terme d’une procédure d’appel d’offres négocié, faisant valoir le fait que ce montant n’avait pas été réévalué pour la phase de négociation. Selon le tribunal, pour justifier ce recours à une procédure négociée, « le rectorat de Mayotte avait fait valoir que l’appel d’offres avait été déclaré infructueux, seuls des offres inacceptables économiquement ayant été reçus. Le rectorat a par la suite invité les candidats qui avaient soumis des offres conformes aux exigences relatives aux délais et modalités formelles de l’appel d’offres à participer à un premier entretien de négociation par vision conférence le 24 mars 2022 ».

Un projet diminué de 30 % de sa surface initiale

Toujours selon le juge des référés, la société MRE a remis une nouvelle offre à l’issue d’une nouvelle réunion le 25 avril 2022. Le 23 août 2022, elle redépose une offre finale sur la plateforme dématérialisée prévue à cet effet, offre consécutive à une communication d’un nouveau dossier de consultation des entreprises (DCE). « Les sociétés requérantes soutiennent que le rectorat ne pouvait pas, à défaut d’avoir justifié que les offres étaient toutes, soit irrégulières, soit inacceptables, engager une procédure négociée par les dispositions précitées de l’article R. 2124-3 du code de la commande publique », souligne à nouveau la justice, dans ses conclusions aux fins d’annulation et d’injonction.

Au motif que le prix des offres déposées pour ce lot n°2 excédait les crédits alloués au marché, déterminés et établis avant le lancement de la procédure et étaient par conséquent inacceptables, le tribunal administratif a considéré que le rectorat était en droit d’engager une procédure négociée. En revanche, il lui reproche d’avoir engagé cette même procédure dans la mesure alors que le projet initial du lycée des métiers du bâtiment avait été « substantiellement » diminué de 30 % de sa surface et 20 % de sa valeur, aux fins de rentrer dans l’enveloppe budgétaire arrêté. Ce seul constat a donc justifié l’annulation du marché en question sans qu’il n’y ait besoin pour le juge d’examiner d’autres aspects du dossier. « Mais dans les faits, il y a des arguments plus importants, au-delà de la procédure. On voit que bien que malgré un prix plus intéressant qui a été remis par des entreprises locales, le rectorat a attribué le marché à multinationale et c’est cette préférence systématique qui est néfaste pour les entreprises du département, lesquels du coup ne pourront jamais sortir la tête de l’eau. Plus particulièrement, il s’agit ici du rectorat dont la mission est d’assurer l’éducation de et la pédagogie sur le territoire, on constate dans le cas présent qu’il fait tout le contraire en privilégiant sans raison les plus gros », a commenté un connaisseur de ce dossier à l’annonce du jugement, en émettant le vœu que cette première inspire les autres entreprises locales à se mobiliser et à défendre leurs droits.

L’ordonnance du juge des référés condamne également l’État à verser 3.000 euros au titre de l’article L761.1 du code de justice administrative au groupement plaignant (contre 4.000 € initialement demandés), rejette les conclusions présentées par la Colas Mayotte dans sa défense et notifie son arrêt à l’ensemble des parties concernées.

La Préfecture appelle les citoyens à se mobiliser contre la délinquance

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Les gendarmes ont été déployés le long de la route nationale 1, sur la commune de Koungou, en cas de nouvelles attaques.

Ce mercredi, à Majicavo-Koropa, des dizaines de jeunes s’en sont pris au véhicule qui revenait de Dzoumogné et sont montés à l’intérieur pour agresser à l’arme blanche les quatre élèves et leur chauffeur. Un cinquième enfant, choqué, a été pris en charge par les secours. La préfecture de Mayotte a réagi, ce jeudi 17 novembre, par l’intermédiaire d’un communiqué, tandis que les chauffeurs de bus ont décidé de maintenir leur droit de retrait.

« L’État maintient sa pression en renforçant la présence des policiers et gendarmes sur le terrain, en poursuivant la lutte contre l’immigration clandestine et les éloignements, en accélérant les décasages », indique la préfecture de Mayotte

Le préfet Thierry Suquet appelle les citoyens à s’investir dans la prévention et l’accompagnement des enfants, à renforcer leur investissement dans le tissu associatif sur le terrain. « Nous devons collectivement nous mobiliser aujourd’hui pour vivre dans le calme demain », insiste le représentant de l’État.

Le droit de retrait des chauffeurs de bus perdure

La tension n’est pas non plus retombée chez les chauffeurs de bus après l’agression de mercredi. « Le Réseau Halo informe l’ensemble des usagers, que le droit de retrait exercé par certains conducteurs est reconduit jusqu’à nouvel ordre. Des fortes perturbations seront à prévoir sur le réseau Halo’, seuls les services desservants la zone Centre et la zone Petite-Terre seront assurés. Nous vous tiendrons informés dès la reprise du service », confirme Transdev, le délégataire du Département de Mayotte.

Contact : Transdev Mayotte au 0269 666 360, alertes infos via www.halo.yt ou sur la page Facebook «Halo’ Mayotte».

Immigration : « 73% des kwassas détectés sont interpellés » estime la préfecture

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432 barques et 572 moteurs servant aux passeurs ont été détruits, cette année.

En ce mois de novembre, le bilan de l’opération Shikandra sur les dix premiers mois de l’année a été communiqué aux médias. Celui-ci laisse apparaître une diminution du nombre des kwassas détectés (588), mais une hausse du nombre d’interpellés (432) par rapport à la même période en 2021 (respectivement 717 et 382). D’ailleurs, la préfecture de Mayotte fait valoir un meilleur taux d’interception des bateaux par les forces de l’ordre. « 73% des kwassas détectés ont été interpellés », résument les services de l’État. En tout, 5.912 étrangers en situation irrégulière ont été appréhendés en mer.

A terre, ce chiffre atteint 18.108 personnes. Ce qui est un peu en-dessous des dix premiers mois des années 2019 et 2021 (22.886 et 19.060), mais plus que sur la même période d’une année 2020 marquée par l’arrivée du Covid-19 (8.115). Toutes ces interpellations à Mayotte ont mené à 19.959 reconduites pour l’instant, en 2022. Si la large majorité des étrangers expulsés sont Comoriens, il y a également 373 Malgaches, un Mauricien, un Congolais, un Bangladais et sept Sri-Lankais. Les derniers étaient arrivés au large des côtes mahoraises au début du mois d’août, alors que le pays au nord de l’océan Indien était frappé par l’instabilité politique.

Parmi les passeurs, 267 ont été présentés à la justice. 191 ont été condamnés à de la prison avec sursis et 47 à la détention ferme soit au centre pénitentiaire de Majicavo-Koropa ou soit à la prison du Port, à La Réunion. Côté marchandises, « 26.097 cartouches de cigarettes de contrebande ont été saisies et détruites, représentant une valeur marchande d’au moins 854.200 euros », indique la préfecture.

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Mardi 13 mai 2025

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