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« Nous avons ramassé quinze sacs poubelles en une heure »

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Mirella et Myriam Place, avec leurs camarades Elyas Douhouchina et Mary-Afsoi Mchangama, ont participé au ramassage de déchets autour du lycée de Sada, ce jeudi 26 janvier.

Dans le cadre d’un projet sur la protection de l’environnement, 70 élèves de seconde du lycée de Sada ont participé à un ramassage de déchets, ce jeudi 26 janvier. Et le constat est alarmant.

Débris de meubles, pneus, briques de jus d’orange, cannettes de soda… Pendant une heure, 70 élèves de seconde du lycée de Sada ont nettoyé les abords de leur établissement, ce jeudi 26 janvier. « C’était impressionnant, je n’imaginais pas autant de déchets. On a retrouvé des couches sales et des morceaux de machine à laver dans les buissons, dans la rue du lycée… Et on a rempli quinze gros sacs poubelles, ils étaient super lourds », assure Myriam Placi, élève en seconde.

Une action de ramassage qui s’intégrait à un projet plus global sur la protection de l’environnement. « En cours d’anglais, nous avons tout un chapitre sur les enjeux environnementaux. On y parle de la militante écologiste Greta Thunberg, du dérèglement climatique… Mais aborder le sujet ne suffit pas, on voulait agir concrètement », précise Nirina Caramla, professeure d’anglais, qui porte le projet « Lycée vert » aux côtés d’Ahmadou Fall , professeur de l’option journalisme. Les élèves de seconde ont ainsi été consultés pour mettre en place des actions. Et plusieurs propositions ont été retenues.

« On peut se donner les moyens »

 « D’abord, ils ont réalisé des affiches pour sensibiliser leurs camarades à la gestion des déchets. Les prévenir du risque qu’ils terminent leur course dans le lagon, puis qu’ils soient ingérés par des poissons et qu’ils finissent dans notre alimentation », détaille la professeure d’anglais. Exposées au CDI, ces affiches seront ensuite départagées lors d’un concours. Et pour sensibiliser les dirigeants politiques et les inciter à mettre en place des actions concrètes, les lycéens ont préparé des discours leur étant destinés. Après le ramassage, plusieurs élèves ont lu leur texte à leurs camarades et à leurs professeurs. « On voit qu’on peut se donner les moyens de lancer des actions pour sauver notre planète », estime Mirella Placi, l’une des élèves ayant participé à cette matinée. Un constat partagé par son camarade, Elyas Douhouchina, « avec un peu de motivation, on peut faire plein de choses », estime-t-il.

Pour aller plus loin, les élèves envisagent d’organiser un second ramassage de déchets mais avec tous les élèves du lycée cette fois. « Nous aimerions aller à la plage pour récupérer les déchets ramenés par la mer et nettoyer la mangrove », indique Mary-Afsoi Mchangama, en seconde également.

« Un cran dans la violence a été franchi »

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Le docteur Pierre Millot, le président de la commission médicale de l’établissement (CME), demande des moyens « aux accès et abords immédiats de l’hôpital » pour éviter que l’acte du samedi 21 janvier se réitère.

Près de 70 personnes étaient réunies, ce jeudi midi, dans la cour des urgences du centre hospitalier de Mayotte (CHM). Le rassemblement, à l’initiative de la commission médicale de l’établissement, visait à dénoncer l’intrusion et l’agression d’un médecin, le samedi 21 janvier. 

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Environ 70 personnes étaient présentes, ce jeudi midi, devant les urgences de l’hôpital. Le maire de Mamoudzou, Ambdiwahedou Soumaïla, et son premier adjoint Dhinouraine M’Colo Mainti (également président du conseil de surveillance du CHM) étaient là aussi.

Le chirurgien victime d’une séquestration, dans la nuit du samedi 21 janvier au dimanche 22 janvier, était lui-même devant le service des urgences, ce jeudi midi. Lors des faits, il sortait de sa chambre de garde, quand il s’est retrouvé nez-à-nez avec des hommes encagoulés armés « d’une barre de fer ». Ils l’ont enfermé dans la pièce après avoir dérobé des objets électroniques et de la monnaie. Par chance, ils n’ont pas pris son téléphone professionnel et il a pu prévenir le standard. Arrêté une journée, il a repris le travail depuis et ne souhaite pas quitter Mayotte. « J’ai ma vie ici », fait-il remarquer en refusant poliment d’apparaître.  

« Nous sommes là pour exprimer notre soutien devant l’acte ignoble et inadmissible dont a été victime notre collègue chirurgien. Un cran dans la violence a été franchi, vu qu’il s’est fait agresser dans le cadre de son travail, dans sa chambre de garde, entre deux interventions », déplore le docteur Pierre Millot, le président de la commission médicale de l’établissement (CME). A l’initiative de ce rassemblement, il condamne les agressions des professionnels de santé à proximité d’un lieu où tous les malades sont accueillis. 

Une image négative en métropole

Il est vrai que cet acte n’améliore en rien la difficile tâche d’attirer des médecins sur l’île. Le directeur du CHM rappelle que les violents affrontements de novembre 2023, qui ont fait la une de l’actualité en métropole, ont dissuadé des candidats de venir. « Heureusement qu’on a du personnel médical ou paramédical, qui malgré toutes les difficultés, continue de travailler au CHM », reconnaît le directeur général du CHM, Jean-Mathieu Defour.  

L’arrivée tardive des vigiles, « 45 minutes, une heure » après les faits, a provoqué aussi l’indignation parmi les salariés. « Les gardiens ne doivent pas être seulement décoratifs, mais efficaces. Les accès et les abords immédiats de l’hôpital doivent être sécurisés afin que le personnel de nuit vienne travailler sans avoir la peur au ventre », réclame le docteur Pierre Millot.  

Le renforcement des tournées des vigiles, de la vidéosurveillance, des clôtures de l’hôpital est annoncé par le directeur. « C’est dommage parce qu’un hôpital par principe est ouvert. Là, il sera de plus en plus fermé avec des barbelés partout », prévient-il. 

Premier « Dimanche activités physiques pour tous » de l’année à Mamoudzou

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Plan-dimanche-activites-pour-tousLe dimanche 29 janvier, la ville de Mamoudzou organise son premier « Dimanche activités physiques pour tous ». Cette journée sera dédiée au sport en plein air au cœur du chef-lieu. De 8h à 17h, différentes activités seront réparties sur le front de mer de Mamoudzou (boulevard Mawana-Madi), du rond-point Zéna Mdéré jusqu’au croisement entre le boulevard Halidi Selemani et le boulevard Mawana-Madi.

Basketball, arts martiaux, football, vélo, course d’orientation et bien plus d’activités à découvrir pour toutes et tous et à tous âges. En complément de ces activités sportives, de nombreuses associations animeront des stands de sensibilisation sur la nutrition, la santé et autres thématiques.

Attention, des stationnements seront interdits et des interdictions de circulation de voirie seront mises en place tout au long du week-end (voir carte). Des déviations seront mises en place sur tous les accès des diverses voies mentionnées et sur les voies sécantes à celles-ci de façon à ne pas gêner les usagers. Seuls les véhicules de police, de gendarmerie, des secours et d’incendie seront autorisés à circuler et à stationner sur les voies précitées.

Une étude lancée pour six espèces de poissons pêchés à Mayotte

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Afin d’évaluer l’état des stocks exploités et de développer une pêche durable à Mayotte, le Parc marin, les scientifiques et les gestionnaires du milieu marin étudient la biologie de six espèces de poissons démersaux pêchés sur les récifs de l’île. Les poissons démersaux vivent près du fond des mers et sont très mobiles.

L’étude des cycles de vie des espèces est essentielle pour évaluer l’état d’un stock. C’est pourquoi ce projet de recherche vise à acquérir des données biologiques sur six espèces de poissons démersaux de récif, de distinguer différentes populations d’une même espèce et de proposer des critères pour décrire l’état des populations de poissons. Ce sont donc six espèces qui ont été ciblées : carangue bleue, vivaneau job, vivaneau rouillé, vivaneau rubis, vieille rogaa, croissant queue jaune. Depuis septembre, l’équipe de terrain collabore avec les pêcheurs locaux pour échantillonner les espèces définies.

Demerstock est un projet de recherche appliquée dans le domaine de l’exploitation des ressources marines par la pêche. Il vise à contribuer au développement d’une pêche durable à Mayotte.

UNSS : direction la métropole pour l’équipe minime mixte de collège de M’Gombani

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UNSSDans le cadre du championnat de France UNSS Cross-Country, l’équipe minime mixte du collège de M’Gombani, nommée championne d’académie de cross, s’est envolé ce mercredi pour représenter Mayotte. Les courses auront lieu le samedi 28 janvier, au centre universitaire de Dijon à 13h15 pour les minimes filles et à 13h45 pour les minimes garçons. Le retour des six sportifs est prévu à Dzaoudzi le mardi 31 janvier.  Nouveau recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic leur a adressé des encouragements par mail : « Bonne chance à toute cette délégation. Pensez au bonnet, il va faire frais sur Dijon à cette période ».

Lutte contre les cancers : Amalca organise une conférence-échange

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A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre les cancers, qui a eu lieu chaque année le 4 février, Amalca organise différents événements en faveur des malades et familles. A cette occasion, cinq membres de l’association de socio-esthétique et socio-coiffure réunionnaise « un autre regard » feront découvrir leurs métiers, n’existant pas à Mayotte, et partageront leur parcours.

L’association organise le dimanche 5 février, une journée de bien-être en faveur des malades et leurs familles. Le lendemain, lundi 6 février, de 8h à 12h, une conférence-échange se tiendra à l’Hémicycle Younoussa Bamana. Cette conférence aura pour thème « à la découverte des métiers de socio-esthéticien et socio-coiffeur ».

Du changement à l’Insee La Réunion-Mayotte

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L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), qui est à cheval dans l’océan Indien entre La Réunion et le centre Kinga à Kawéni, annonce avoir une nouvelle cheffe du service Études et Diffusion. En effet, Magali Bonnefont remplace à Sébastien Seguin « qui a rejoint la direction générale de l’Insee, en qualité de chef de la division communication externe ». La nouvelle collaboratrice devrait trouver rapidement ses marques, elle avait déjà exercé la même fonction en Corse.

Département : un appel à projets culturels lancé ce lundi

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Dans le cadre de l’appel à projets culturels 2023, le conseil départemental de Mayotte informe les acteurs culturels que le téléservice intitulé « Culture et Patrimoine » est ouvert depuis ce lundi 23 janvier pour le dépôt des dossiers de demandes de subventions. Il le sera jusqu’au mercredi 22 février. La plateforme numérique mise en ligne est accessible sur le lien lecd976soutientmonprojet.fr ou via www.cg976.fr, onglet Subventions.

« Il est fortement conseillé de se conformer aux axes thématiques définis dans l’appel à projets pour s’assurer de la recevabilité de son projet », rappelle toutefois le Département.

Fabien Roussel (PCF) intervient au collège de Kani-Kéli

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Fabien-RousselVia la visioconférence, le secrétaire national du Parti communiste français a rencontré des élèves de 3e du collège des Ylangs-Ylangs et leur enseignant, à Kani-Kéli, ce mercredi 25 janvier, en milieu de matinée. « Alors que Mayotte est une île très éloignée des lieux de décision de notre pays, Fabien Roussel a accepté de répondre aux questions sur la vie politique et les institutions en France sous la Ve République », confirme le cabinet du candidat à l’élection présidentielle de 2022 (il avait récolté 2,28% des voix au premier tour). Son intervention auprès des jeunes visait à « les aider à se projeter davantage dans leur rôle de citoyen de la République ».

La mairie annexe de Passamaïnty a rouvert ce mercredi

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Des travaux avaient nécessité la fermeture de la mairie annexe de Passamaïnty. La Ville de Mamoudzou a indiqué sa réouverture ce mercredi 25 janvier. « Pour rappel, la mairie annexe de Passamaïnty est ouverte de 7h30 à 16h. Vous pouvez dès à présent prendre vos rendez-vous sur l’Espace Citoyen pour les démarches liées aux dépôts et retraits des titres d’identité, les mariages et Pacs (pacte civil de solidarité) », indique la municipalité.

Un rassemblement, ce jeudi, après la séquestration d’un chirurgien

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Le fait divers du week-end dernier a fait réagir le personnel du centre hospitalier de Mayotte. Dans la nuit de samedi à dimanche, des hommes encagoulés et armés sont entrés dans le service des urgences du CHM. Au cours du cambriolage, au troisième étage, ils ont séquestré l’un des chirurgiens. En réponse à cet acte qui a choqué le personnel, un rassemblement aura lieu, ce jeudi midi, dans la cour du service des urgences. C’est la Commission médicale de l’établissement (CME), l’organe de gouvernance médicale du CHM, qui en a fait la demande. « L’hôpital doit rester un sanctuaire protégé et inviolable. Le fait qu’il y ait de l’insécurité hors de ses murs ne signifie nullement qu’il faille accepter la fatalité que celle-ci s’incruste au cœur de l’établissement et que les praticiens et les soignants viennent exercer la peur au ventre », s’indignent les médecins qui composent l’instance.

La direction a également réagi, ce mercredi après-midi, par un communiqué. « La direction du CHM, représenté par Jean-Mathieu Defour, apporte tout son soutien au chirurgien qui a été victime d’une agression durant l’exercice de ses fonctions dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 janvier, aux urgences. Les atteintes envers les professionnels de santé sont inadmissibles », déclare le centre hospitalier. « Une plainte a été déposée par le directeur de l’établissement, ainsi que par la personne visée par cette attaque », ajoute-il.

Un squat démantelé devant l’hôpital de Mamoudzou

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un-squat-demantele-devant-lhopital-de-mamoudzouL’ancienne maison qui accueillait des magistrats, avenue Abdoul Bastoi Omar, à Mamoudzou, a été vidée et les clôtures retirées, ce samedi 21 janvier. L’habitation servait de squat depuis des années maintenant. « On a identifié treize personnes, mais les occupants nous disaient être vingt », affirme Chaharoumani Chamassi, le directeur de la prévention et de la sécurité urbaine de la police municipale de Mamoudzou. Une quinzaine de chiens y était également élevée.

L’état dégradé et les agressions près de ce lieu situé en face des urgences du centre hospitalier de Mayotte ont poussé la collectivité à agir. Une bonne partie de ce qui était dans la maison a été mis dehors. La toiture et les grilles ont été enlevées afin de dissuader les occupants de revenir sur ce terrain qui a été acquis par l’hôpital.

« On serait cinq ou six bailleurs sociaux à Mayotte, ce ne serait pas assez »

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Nizar Assani Hanaffi, le président du comité territorial Action logement, décrit des résultats « encourageants » en 2022. « Nous nous attacherons à faire mieux en 2023 ».

L’ambition n’était pas voilée lors de la cérémonie des vœux du comité territorial d’Action logement, ce mercredi matin, à la Maison pour tous de Dembéni. Récemment créée et siégeant dans la commune, l’Al’ma (pour ESH Action logement Mayotte) compte construire 5.000 logements sur dix ans.

« A Mayotte, Action Logement est relativement récente, mais porte de grandes ambitions afin de répondre aux besoins du territoire en matière de logement et d’emploi », défend Nizar Assani Hanaffi, le président du comité territorial Action logement, ce mercredi matin, à Dembéni. Faisant à la fois du financement et de l’accompagnement, le groupe piloté par des partenaires sociaux (Medef et organisations syndicales) participe depuis 2018 à plusieurs projets sur le territoire. Un plan d’investissement de 99 millions d’euros sur trois ans a d’ailleurs été mis en œuvre, « en grande majorité pour la Société immobilière de Mayotte (Sim) », confirme le gérant d’une agence immobilière.

Les objectifs restent les mêmes en 2023, « proposer du logement abordable aux jeunes », « créer de l’emploi », « favoriser la formation » et « créer de nouveaux centres urbains répartis sur l’ensemble du territoire ». Évoquant des résultats « encourageants » en 2022, il promet de « s’attacher à faire encore mieux en 2023 », et peut compter sur ce point sur Al’ma. Car Action logement s’est diversifié en créant son propre bailleur social l’an dernier, ESH Action logement Mayotte. Une structure présidée par Carla Baltus, qui est devenue de fait la concurrente de la Sim sur le territoire. « Partenaire » ou « complémentaire », préfère-t-elle dire. La présidente du Medef et dirigeante des Transports Baltus y voit « une émulation. De toute façon, on serait cinq ou six bailleurs sociaux, ce ne serait pas assez ».

Une chasse au foncier

L’objectif d’Al’ma est de « construire 5.000 logements sur dix ans ». Sur le territoire, un projet Al’ma Kawéni destiné à des jeunes actifs est, par exemple, déjà sur les rails à Mamoudzou. Mais comme « sa partenaire », le manque de foncier reste le frein le plus problématique. La présidente en appelle d’ailleurs aux élus pour que de nouvelles opérations immobilières voient le jour et aux parlementaires pour « avoir des textes et des situations qui s’adaptent à Mayotte ». Sachant que le bailleur défend « des logements durables et abordables », les élus peuvent y trouver aussi un intérêt.

« J’ai besoin d’actions, j’ai besoin de logements », demande Moudjibou Saïd, le maire de Dembéni, avant de s’éclipser pour rejoindre la cérémonie des vœux du centre universitaire (voir par ailleurs).

Une vingtaine de véhicules mis en fourrière au cours d’un contrôle à Dzaoudzi

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Ce mercredi 25 janvier, une opération de contrôle des deux-roues a été organisée de 16h à 18h30 à la sortie de la barge, quai Issoufali, sur Petite-Terre. Vingt gendarmes et six policiers municipaux ont été déployés pour procéder aux contrôles des usagers. Les forces de l’ordre ont vérifié le bon état des véhicules et la possession des papiers et équipements obligatoires des conducteurs. 22 véhicules ont été mis en fourrière, la plupart pour défaut d’assurance. Le bilan de l’opération est de 253 cyclo contrôlés, 29 étaient en défaut d’assurance, cinq en défaut de permis. En outre, il y avait une alcoolémie trop élevée, quatre véhicules avaient des pneus lisses et une vingtaine d’autres infractions ont été relevées.

Centre de gestion : « honorer les prédécesseurs pour mieux avancer ! »

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Les 23 premiers référents handicap nommés dans les différentes collectivités ont été présentés au cours de la cérémonie.

Depuis 37 ans, le centre de gestion de la fonction publique de Mayotte (CDG976) – autrefois connu sous les acronymes SIGP, puis SMGP – accompagne les collectivités de l’île en matière de ressources humaines. Son président, Youssouf Ambdi, a présenté ses vœux pour l’année 2023, ce mercredi après-midi.

« Ça fait du bien de recevoir un diplôme quand on est un papi ! », blague Saïd Omar Oili, le maire de Dzaoudzi présent, ce mercredi au centre de gestion de la fonction publique de Mayotte (CDG976), en sa qualité d’ancien président. A l’occasion des vœux de cette structure s’occupant pleinement des emplois liés au collectivités, Youssouf Ambdi, le maire de Ouangani et président actuel, a tenu à « honorer et remercier tous [ses] prédécesseurs pour leurs contributions respectives ». Hors l’élu petit-terrien, Daniel Abdou et Ahmed Attoumani Douchima étaient aussi là. Discours retraçant les parcours de chacun, joviales poignées de main et remises de diplômes d’honneur ont égayé l’après-midi dans les locaux du centre, non loin du stade de Cavani.

« Il s’agit de se rappeler de ce qui a été fait pour mieux avancer ! », estime Chamssidine Kalihini, directeur général du CDG976. Plusieurs défis attendent ainsi la structure, à commencer par la construction d’un nouveau siège. « Nous sommes dans ce bâtiment depuis 2014, et le loyer annuel s’élève à 200.000 euros., ce n’est plus possible ! », renseigne le DG. Le centre de gestion vise par ailleurs la digitalisation de son offre de services : inscription des agents aux concours, télémédecine préventive, archivage des documents… tout passera désormais par le numérique. Un nouveau site web sera également mis en service avant la fin du premier trimestre 2023.

« Sensibiliser les collectivités au handicap »

« Nous avons la lourde responsabilité de sensibiliser les collectivités à la question du handicap », renseigne par ailleurs le président, depuis l’estrade. Faisant suite à l’entrée en vigueur – début 2022 – de l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés par les collectivités mahoraises, une convention de trois ans (2022-2025) a été signée entre l’État et le CDG976. Dans ce cadre, le Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) a alloué un montant de 300.000 euros au centre de gestion « pour des actions de sensibilisation, de formation et d’information à destination des employeurs, des gestionnaires RH et des agents pour l’intégration des personnes en situation de handicap » au sein des collectivités de l’île. Les 23 premiers référents handicap nommés dans les différentes collectivités ont ainsi été présentés au cours de la cérémonie. Quelques photos pour immortaliser l’instant, congratulations… « Monsieur le président demande que l’on reporte le conseil d’administration du jour en raison du timing ! ». Approbations joviales de l’assemblée.

« CUFR aujourd’hui, université de Mayotte demain »

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Partenaires, professeurs, étudiants se sont réunis ce mercredi pour la présentation des vœux du centre universitaire.

En début d’année, il est coutume d’organiser la traditionnelle cérémonie des vœux. Ce mercredi matin, c’était au tour du centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) de Mayotte de présenter les siens. Cet événement était l’occasion pour Anrafati Combo, présidente du conseil d’administration, et pour Abal-Kassim Cheik Ahamed, directeur du centre universitaire, de faire un point sur les projets et objectifs de l’établissement.

C’est avec de la musique que le centre universitaire de Mayotte a commencé l’année. En effet, les élèves du pôle culturel de l’établissement ont été mises en lumière et ont démontré leur savoir-faire, en célébrant l’ouverture de cérémonie des vœux autour d’un traditionnel m’biwi. Après plusieurs minutes de prestation musicale, la place était faite aux allocutions. Dès le début de son discours, Anrafati Combo met le doigt sur le manque d’espace qui « pèse dans nos travaux et réflexions, ainsi que dans nos activités quotidiennes, notamment dans le fonctionnement de l’établissement ». Une problématique partagée par le directeur de l’établissement qui avoue que « le déploiement de la stratégie foncière est la priorité de notre action ».

L’université de demain pointe son nez

Afin de combler le manque de place, un projet d’extension sortira de terre à l’horizon 2024-2025. Bien que cette extension soit nécessaire, « elle ne sera pas suffisante pour soulager les tensions induites par la saturation des surfaces allouées à l’enseignement supérieur », concède le directeur. Pour Anrafati Combo, cette cérémonie des vœux est également « un moment unique, qui marque un nouveau départ vers l’université de demain. Nous devons unir nos forces, nos différences, nos savoirs pour donner naissance à une université unique, inclusive et ancrée dans son époque ». L’établissement a vocation à se transformer en université et passera donc certainement par l’installation sur un nouveau terrain. « Deux perspectives d’implantation immobilière sont en discussion, les échanges avec les intercommunalités et les communes concernées aboutiront au premier semestre de 2023 », ajoute Abal-Kassim Cheik Ahamed. En complément à ce projet d’extension et de transformation universitaire, l’établissement scolaire sera locataire de la Technopole à la rentrée prochaine. Le but de cette implantation sera de mettre en lien les organismes scientifiques et le monde socio-économique, dans une dynamique de valorisation des résultats.

Dans le but de définir les orientations dans les domaines de l’enseignement supérieur, de la recherche, et de l’innovation, un schéma régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (SRERI) va être créé et sera « le fil conducteur des actions futures », note le directeur.

« Des méthodes pédagogiques innovantes »

L’un des axes défendus par le centre universitaire est de proposer aux étudiants un site moderne, « qu’ils expérimentent des méthodes pédagogiques innovantes et qu’ils choisissent l’université de Mayotte, sans complexe et sans contrainte », avoue le directeur. Un deuxième axe concerne la vie étudiante et la qualité des services. Dans le 101e département, les œuvres universitaires se développent, avec la naissance en début d’année du Crous Réunion-Mayotte. Pour le directeur, « les mots ont un sens, le nom encore plus ! C’est bien un Crous, de et pour Mayotte, aux moyens dédiés à notre territoire et à ses étudiants ». Cet établissement interviendra sur les dossiers tels que les bourses, la restauration et les aides sociales. « Cette implantation permettra également à moyen terme de proposer une offre de logement sur le futur campus de notre université », espère-t-il.

En conclusion à la cérémonie, Abal-Kassim Cheik Ahamed certifie que ce projet pour Mayotte « se veut ambitieux, offrira à l’île une université à la hauteur des standards de la République et sera le reflet de l’identité mahoraise. CUFR aujourd’hui, université de Mayotte demain ! ». Pour la présidente du conseil d’administration, « l’année 2023 s’écrira dans l’affirmation de notre identité, de notre vision et de nos valeurs pour que notre université soit celle de la qualité et de l’excellence ».

Koungou se dote d’une brigade verte

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La moitié des cas de fièvre typhoïde recensés à Mayotte le sont à Koungou. Une brigade de l’environnement va permettre de prévenir les risques de maladie.

Pour stopper la prolifération des maladies liées à la contamination de l’eau, comme la fièvre typhoïde, la ville de Koungou vient de créer une « brigade verte ». A partir du 6 février, quatorze personnes iront au contact de la population des quartiers informels pour faire de la sensibilisation et tenter de changer les comportements.

« Sur les 47 cas de fièvre typhoïde déclarés au centre hospitalier de Mayotte, 27 ont été recensés à Koungou, soit plus de la moitié. Et tout un quartier s’est retrouvé infecté », s’inquiète Mounirou Ahmed Boinahery, directeur général adjoint des services, en charge du développement humain, économique et social de la Ville de Koungou. Un constat qui a poussé la collectivité à réagir, afin de limiter la prolifération de la maladie, liée à la contamination de l’eau. Avec l’agence régionale de santé (ARS), la ville a décidé de mettre en place une « brigade verte », comme l’a fait Mamoudzou l’an dernier (lire Flash Infos du 28 janvier 2022). L’objectif : aller au contact des populations des quartiers informels afin de les sensibiliser pour éviter qu’ils ne consomment l’eau de la rivière. « Elle est impropre », assure le DGA. « Il y a des élevages de poules à proximité, qui rejettent leurs excréments dans le cours d’eau, les habitants y font également leurs besoins et de nombreux déchets la polluent. »

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Les treize agents et leur encadrant sillonneront les villages pour sensibiliser la population.

« Limiter le volume de déchets dans la rivière »

A partir du 6 février, treize agents et un encadrant auront donc pour mission de prévenir les habitants, mais également de les inciter à ne plus jeter leurs déchets dans les cours d’eau. « L’enjeu est également de sensibiliser à la protection de l’environnement », poursuit Mounirou Ahmed Boinahery. « Avec cette brigade, nous espérons pouvoir limiter le volume de déchets déversés dans la rivière. » Et la municipalité ne souhaite pas se limiter au village de Koungou. A moyen terme, elle envisage d’intervenir à Majicavo, Kangani et Longoni. Ce dernier village étant d’ailleurs celui où le taux d’incidence était le plus élevé pour la fièvre typhoïde entre 2016 et 2019, selon Santé publique France. « Nous n’allons pas attendre qu’il y ait d’autres contaminations dans les autres villages », insiste le DGA. Trois agents supplémentaires devraient ainsi venir renforcer la brigade dans les mois à venir.

Prévenir les problèmes de santé publique

D’autant que les enfants, en allant à l’école, peuvent favoriser la propagation de la maladie en la transmettant à leurs camarades. « Nous craignons que cela provoque un effet boule de neige. La fièvre typhoïde est une maladie très contagieuse. Il s’agit d’un véritable problème sanitaire qui provoque des diarrhées aiguës. » Au-delà de cette maladie, la brigade verte aura pour rôle de prévenir d’autres problèmes de santé publique comme la propagation de la leptospirose, par exemple, qui s’intensifie pendant la saison des pluies.

Un rassemblement, ce jeudi, après la séquestration d’un chirurgien

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Le fait divers du week-end dernier a fait réagir le personnel du centre hospitalier de Mayotte. Dans la nuit de samedi à dimanche, des hommes encagoulés et armés sont entrés dans le service des urgences du CHM. Au cours du cambriolage, au troisième étage, ils ont séquestré l’un des chirurgiens. En réponse à cet acte qui a choqué le personnel, un rassemblement aura lieu, ce jeudi midi, dans la cour du service des urgences. C’est la Commission médicale de l’établissement (CME), l’organe de gouvernance médicale du CHM, qui en a fait la demande. « L’hôpital doit rester un sanctuaire protégé et inviolable. Le fait qu’il y ait de l’insécurité hors de ses murs ne signifie nullement qu’il faille accepter la fatalité que celle-ci s’incruste au cœur de l’établissement et que les praticiens et les soignants viennent exercer la peur au ventre », s’indignent les médecins qui composent l’instance.

« Des atteintes inadmissibles »

La direction a également réagi, ce mercredi après-midi, par un communiqué. « La direction du CHM, représenté par Jean-Mathieu Defour, apporte tout son soutien au chirurgien qui a été victime d’une agression durant l’exercice de ses fonctions dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 janvier, aux urgences. Les atteintes envers les professionnels de santé sont inadmissibles », déclare le centre hospitalier. « Une plainte a été déposée par le directeur de l’établissement, ainsi que par la personne visée par cette attaque », ajoute-il.

Un squat démantelé devant l’hôpital de Mamoudzou

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La demeure en face de l'hôpital de Mamoudzou n'est plus utilisée par les institutions judiciaires depuis des années. Elle était devenue un squat.

L’ancienne maison qui accueillait des magistrats, avenue Abdoul Bastoi Omar, à Mamoudzou, a été vidée et les clôtures retirées, ce samedi 21 janvier. L’habitation servait de squat depuis des années maintenant. « On a identifié treize personnes, mais les occupants nous disaient être vingt », affirme Chaharoumani Chamassi, le directeur de la prévention et de la sécurité urbaine police municipale de Mamoudzou. Une quinzaine de chiens y était également élevée.

L’état dégradé et les agressions près de ce lieu situé en face des urgences du centre hospitalier de Mayotte ont poussé la collectivité à agir. Une bonne partie de ce qui était dans la maison a été mis dehors. La toiture et les grilles ont été enlevées afin de dissuader les occupants de revenir sur ce terrain qui a été acquis par l’hôpital.

Le centre éducatif fermé (CEF) de Mayotte sera en gestion publique

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En août dernier, Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice, annonçait la création d’un centre éducatif fermé à Mayotte. Cette décision entendait ainsi répondre aux demandes des acteurs de la prise en charge des mineurs dans un cadre pénal et aux besoins exprimés par les juridictions en termes de placement judiciaire, face aux enjeux démographiques de l’île. Le traitement de la délinquance des mineurs se trouvera ainsi renforcé dans le département.

Dans un communiqué en date du 23 janvier 2023, le ministre de la Justice annonce avoir « décidé de confier la construction et la gestion du centre éducatif fermé au secteur public de la Justice. Attentif aux remontées du terrain formulées par les acteurs locaux et les parlementaires, le garde des Sceaux a fait le choix d’une gestion publique à Mayotte. Par cette décision, le garde des Sceaux souhaite apporter une réponse immédiate et concrète au besoin d’une implication soutenue de l’État à Mayotte, exprimé par l’ensemble des acteurs du département. » Cette décision est prise dans le but de « mieux affirmer la présence de l’État à Mayotte dans la lutte contre la délinquance », précise le communiqué du ministre.

Ce sera donc l’Agence publique pour l’immobilier de la justice, « déjà missionnée pour la maîtrise d’ouvrage de la construction de la cité judiciaire et du second établissement pénitentiaire », complète le communiqué, qui sera également missionnée pour celle du centre éducatif fermé, avec une mise en service programmée d’ici fin 2025.

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