Suite à l’annulation pour cause d’intempéries il y a quelques semaines, la septième édition de l’événement national les Nuits de la Lecture aura lieu le samedi 4 février au sein de l’AJP (Association des Jeunes de Pamandzi), à partir de 16h.
Transport scolaire : des perturbations dans le nord, ce vendredi
Le Réseau Halo informe l’ensemble des usagers, qu’en raison des dégâts occasionnés suite à huit caillassages de véhicules du réseau Halo ce jour dans la zone Nord, les services de la zone Nord seront fortement perturbés, ce vendredi 3 février. « Le retour à un fonctionnement habituel devrait être effectif à compter du lundi 6 février », prévient Transdev, le délégataire du Département de Mayotte.
Les Atsem de Sada en grève illimitée à partir de lundi
L’Union interprofessionnelle CFDT Mayotte annonce qu’un préavis de grève a été déposé à partir de ce lundi 6 février. « Monsieur le maire, nous vous annonçons la volonté commune des Atsem (agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles) de votre collectivité à se mettre en grève illimitée à partir du lundi 6 février, suite aux retenues de salaires auxquelles certains d’entre eux sont victimes », écrit Balahachi Ousseni, dans un communiqué. Les agents dénoncent « un manque de dialogue social, une dégradation de leurs conditions de travail » et réclame la préservation des droits professionnels. Une porte de sortie avant le début de mouvement est quand même proposée. L’Union dit « rester ouverte à toutes négociations préalables ».
Festival « Les Mycéliades » : rendez-vous à Chirongui
La première édition du festival « Les Mycéliades », festival de science-fiction a lieu jusqu’au 15 février. Plus de cinquante couples de salles de cinéma et de médiathèques se réunissent autour d’une même mission intergalactique : faire vivre la science-fiction un peu partout en France ! Pour cette première édition, le pôle culturel de Chirongui et la médiathèque y participent. Jusqu’à ce dimanche 5 février, la médiathèque vous proposera une animation de réalité virtuelle, avec thème « voyage dans l’espace », un concours de dessin sur les astres et un atelier de fabrication d’instruments de musique en matériaux de récupération. Ces ateliers sont sur inscription, avec un nombre de place limité.
Du côté du 7e art, le pôle culturel diffusera le film d’animation Wall-E, le chef d’œuvre intemporel La planète des Singes et l’incontournable Le Cinquième Élément. En parallèle, le cinéma diffusera le planning habituel des films à l’affiche.
Des dépistages pour la journée mondiale contre le cancer à Miréréni – Combani
Samedi 4 février est la journée mondiale contre le cancer 2023. A cette occasion, le centre régional de coordination des dépistages des cancers (CRCDC) de Mayotte organise une journée de prévention. De 8h à 13h, à la MJC de Miréréni – Combani, chacun pourra se renseigner sur les facteurs de risque des cancers, s’informer sur les moyens de prévention, bénéficier d’une consultation gratuite par des sage-femmes pour débuter ou poursuivre un parcours de dépistage du cancer du sein ou du cancer du col de l’utérus. L’objectif de cet événement est de mieux informer et ainsi mieux comprendre le cancer. Un fitness collectif clôturera la matinée de prévention.
Un nouveau label pour la French Tech Mayotte
La French Tech Mayotte vient de recevoir le label de Communauté par la Mission French Tech pour une durée de trois années. Cette labellisation vient confirmer le dynamisme de l’écosystème Tech de la région. Le rôle de La French Tech Mayotte sera de l’animer et d’assurer la continuité de l’action de la Mission French Tech sur le territoire. La French Tech Mayotte est l’une des 32 communautés à être labellisées. Les Communautés French Tech en France sont des regroupements d’entrepreneuses et entrepreneurs bénévoles qui reposent sur l’engagement collectif de leurs membres.
Elles ont pour vocation d’animer la communauté entrepreneuriale locale, d’intensifier les collaborations entre start-up, catalyseurs privés et acteurs publics et d’assurer la visibilité de cet écosystème sur tout le territoire national. Elles participent à certaines actions phares de leur Capitale French Tech de référence et proposent leurs propres initiatives en fonction des enjeux de leur communauté. « Nous tenons à remercier l’ensemble des start-up locaux qui forment la communauté French Tech Mayotte ainsi que tous les partenaires qui ont soutenu la candidature de Mayotte », tient à faire remarquer la structure.
La première « task force » de magistrats est arrivée à Mayotte
Treize magistrats volontaires ont pris leurs fonctions, ce mercredi 1er février, au tribunal de Cayenne (Guyane) et de Mamoudzou, pour une durée de six mois. Ils aideront les deux institutions d’outre-mer qui croulent sous les dossiers. Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice, avait annoncé en septembre 2022 lors d’un déplacement en Guyane la mise en place de dispositifs d’urgence, « afin d’améliorer les conditions d’exercice pénal des juridictions ultramarines ». Le premier des dispositifs expérimentaux a vu le jour, ce mercredi, sous la forme d’une « task force ». Les magistrats mobilisés dans le cadre de cette mission de soutien seront en poste durant six mois, puis retrouveront celui auquel ils sont affectés en métropole à leur retour. Venu à Mayotte en mars 2022, le ministre souhaite que « cette solidarité entre l’Hexagone et les outre-mer puisse apporter une première solution concrète aux difficultés rencontrées en Guyane et à Mayotte ».
Le déploiement de cette expérimentation a été piloté par la direction des services judiciaires du ministère de la Justice, qui assure un accompagnement et un suivi individualisé des magistrats. Frais de transport et de résidence, fourniture d’un logement meublé et équipé, mise à disposition de véhicules et démarches administratives sont ainsi du ressort de cette direction. Celle-ci a également mis en place un réseau de « mentors » à la disposition des magistrats. En lien avec le Conseil supérieur de la magistrature, un bilan sera réalisé à l’issue de cette expérimentation, « afin d’évaluer l’opportunité de renouveler ce dispositif et d’envisager son éventuelle extension à d’autres territoires (Corse et outre-mer) ». Ce n’est pas le seul dispositif qui a été créé pour donner un coup de main à ces deux territoires. Un concours national spécifique en Guyane et à Mayotte doit permettre aux deux juridictions de recruter des greffiers. Ils feront aussi l’objets de missions temporaires, comme les magistrats, « dès mi-mars 2023 ».
Éviction d’Ali Soula : « si on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage »
Directeur du GIP L’Europe à Mayotte, Ali Soula s’est vu signifier la fin de ses fonctions par le préfet de Mayotte, Thierry Suquet. Celui-ci invoque un détournement de fonds de l’ancien inspecteur des finances mahorais. Mais, au vu des éléments portés à notre connaissance, cela ressemble davantage à une sanction contre un directeur n’acceptant plus certaines pratiques du secrétariat général aux affaires régionales (Sgar).
Qu’est-ce qu’on reproche à Ali Soula ?
Un détournement de fonds, c’est ce que reprocherait la préfecture de Mayotte* et qui a justifié la fin des fonctions d’Ali Soula au GIP L’Europe à Mayotte, jeune entité de presque deux ans. Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet l’a rencontré au cours du mois de janvier et lui a signifié « qu’il n’avait plus confiance en lui ». Contacté mardi, le directeur du GIP L’Europe à Mayotte nous avait répondu qu’il ne voulait pas s’exprimer, demandant simplement qu’on arrête de « salir son nom ». Du côté de ses proches, cette affaire leur fait plutôt penser au fameux dicton : « si on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage ». Recruté en 2021, l’homme originaire d’Iloni était alors inspecteur divisionnaire à la DRFIP d’Ile-de-France. Parti de rien (il n’y avait même pas de local), le GIP s’est étoffé jusqu’à compter une cinquantaine de personnes avec un objectif essentiel à Mayotte, retrouver la confiance de la Commission européenne sur sa capacité à utiliser des fonds octroyés par l’Union européenne. Et la démarche n’est pas aisée, car en juillet 2022, la Commission a carrément suspendu les fonds, après un audit réalisé par ses services au cours du deuxième semestre de 2020.
Son neveu a-t-il reçu un traitement de faveur ?
C’est le point central. A la recherche d’un cadre aux ressources humaines, le GIP mahorais a lancé un appel aux candidatures. Le neveu d’Ali Soula, qui remplissait cette fonction dans une commune du sud de Mayotte, a alors postulé auprès du conseil départemental et a été recruté par ce dernier, avant d’être rattaché au GIP. Alors que cet homme décrit comme « compétent » perdait un montant conséquent sur le plan salarial en arrivant au Département, son oncle Ali Soula a entamé les démarches pour qu’un complément de salaire lui soit versé. Le ministère des Finances a bien validé la demande comme indiqué sur une note arrivée au GIP en juillet 2021. « Le versement d’un complément de rémunération est possible au plan juridique au profit des agents mis à disposition », souligne alors le ministère.
Pourquoi le Sgar se retrouve mêlé à cette affaire ?
En charge de la gestion des fonds européens, le Sgar et ses mauvais résultats ont débouché sur la création du GIP. La nouvelle structure est chargée de trouver et d’accompagner les porteurs de projets sur le territoire mahorais. L’organisme se veut indépendant. Dans les faits, le Sgar dirigé par Maxime Ahrweiller est resté très largement à la manœuvre. Une situation qui allait à l’encontre de la convention de subvention globale signée par le GIP et la préfecture de Mayotte. « Le directeur du GIPEAM assure le fonctionnement du groupement, sous le contrôle de l’assemblée générale, vis-à vis de laquelle il est responsable. A cet effet, il structure l’activité et le fonctionnement du GIP et a autorité sur le personnel du groupement », est-il écrit à l’article 19. Pourtant, recrutement, hausse particulièrement élevée de certains salaires (une contractuelle est passée de 1.900 euros sans majoration à 4.600 euros majoration incluse), prise en charge ou approbation de tel ou tel dossier, beaucoup de choses se décidaient encore à la préfecture de Mamoudzou. C’est donc à force de se retrouver les mains liées qu’Ali Soula a décidé à la fois de ne plus se laisser faire et de « servir de caution mahoraise », selon un proche.
Est-ce qu’Ali Soula a tenté de se défendre ?
Une note, que nous nous sommes procuré, a été envoyée au président du conseil départemental et au préfet. Celui-ci pointe les problèmes du GIP au cours de sa montée en puissance. « Les résultats enregistrés par le GIPEAM, sont très encourageants, mais de nombreux dysfonctionnements d’origine exogène perturbent gravement son fonctionnement et risquent, s’ils perdurent, de compromettre sa pérennité », est-il rapporté. Celui-ci défendait son indépendance vis-à-vis du Sgar en s’appuyant sur les statuts du GIP, la convention de subvention globale, le descriptif du système de gestion et contrôle (DSCGC), le règlement intérieur du comité de programmation et les délibérations de l’assemblée générale. « A ce jour, force est de constater qu’aucun de ces textes n’est réellement respecté par la Sgar », déplorait-il.
D’où vient cette histoire d’employés qui refusent d’aller à Tsingoni ?
Le GIP L’Europe à Mayotte est composé de contractuels recrutés directement par le GIP, de fonctionnaires du Département rattachés et d’autres venant de la Préfecture. Selon nos informations, trois personnes travaillant à la préfecture de Mamoudzou ont refusé catégoriquement de venir travailler à Longoni, dans des bureaux provisoires, puis à Tsingoni. Pourtant, ils sont bien dans l’organigramme du GIP et dépendent donc de sa direction. Alertés, ni le Sgar ni le préfet n’ont trouvé à redire. Cette liberté donnée à quelques agents n’est pas sans conséquence sur le fonctionnement du GIP. « Que dire de l’instrumentalisation de la cellule contrôle interne (ou plutôt externe ?) du GIP. Initialement mise en place pour sécuriser les dossiers instruits par les différents pôles, cette dernière est devenue le bras armé de l’autorité de gestion, permettant de prioriser certains dossiers au détriment d’autres », se sont plaint les syndicats du GIP, dimanche 29 janvier. Sur les deux contrôleuses internes restées à Mamoudzou, une a même disparu depuis « fin novembre ». La direction du GIP a même dû faire un signalement.
Quelles difficultés cela a engendré ?
Sur le poste de responsable de système d’information (SI) et d’évaluation des programmes, par exemple, personne à Tsingoni n’a vu l’employé en question. Celui-ci refuse d’effectuer la moindre tâche pour le GIP, son employeur. Un prestataire a même dû être rémunéré 34.000 euros pour faire son travail, rappelle la note adressée au préfet. Très récemment, l’un des amis du responsable a été également recruté en dépit des procédures. L’homme a eu une chance incroyable, le poste de responsable SI (pour lequel il n’avait pas les qualifications) est devenu subitement un travail de technicien informatique et la catégorie requise par le GIP (A) est passée à B. Mieux, alors que d’autres candidatures avaient été reçues, il s’est retrouvé être le seul candidat présent le jour où le jury de recrutement s’est réuni. Le Sgar avait d’ailleurs prévenu : « un seul candidat sera convoqué ».
Le Département a-t-il son mot à dire ?
Composant pour moitié la structure, les membres du Département n’ont pas voulu entériner le départ d’Ali Soula. L’assemblée générale de mardi matin a été donc annulée. Les résultats positifs du GIP (voir encadré), et le fait qu’il soit un des rares Mahorais avec le parcours nécessaire pour prendre ce poste majeur pour le territoire, plaident en sa faveur. Les Femmes leaders ont d’ailleurs manifesté leur mécontentement devant la Préfecture de Mayotte, ce mardi. Elles étaient également au Département, mercredi soir. Elles espéraient y rencontrer le préfet, mais il s’est vite éclipsé après avoir discuté avec sept conseillers départementaux. Le collectif souhaite, comme les conseillers départementaux (tous bords confondus), le départ de Maxime Ahrweiller, afin que le GIP L’Europe à Mayotte retrouve de la sérénité. Les élus départementaux estiment, comme le préfet avec Ali Soula, « ne plus avoir confiance en elle ». Le représentant du Gouvernement a indiqué « qu’il allait parler avec elle », ce qui a semblé loin de satisfaire les Femmes leaders.
Que va devenir Ali Soula ?
Selon des employés sur place, il continue de venir travailler comme directeur. Mais l’ambiance à Tsingoni est morose. Des banderoles ont été affichées en soutien, mais les salariés sont devenus méfiants, voire démotivés. Le son de cloche est le même chez les porteurs de projet. « Ça fait un an que ça bouge et ils nous cassent tout », nous confie l’un d’eux.
*Contactée, la préfecture de Mayotte a fait savoir « qu’elle ne s’exprimera pas ».
Une tête coupée en pleine année charnière
La décision du préfet de Mayotte a jeté un froid dans les locaux du GIP L’Europe à Mayotte, situés à Tsingoni. Si les salariés sont méfiants à l’approche de curieux, les slogans accrochés ne laissent guère de doutes sur leur sentiment concernant l’éviction de leur directeur. Le départ de celui-ci semble incompréhensible au regard des résultats du GIP au cours de sa seule année existence et des encouragements récents de la Commission européenne. « D’ici quelques mois, si tout va bien, les paiements pourront reprendre », notait avec optimisme Mario Gerhartl, DG Régio de la Commission européenne, le 19 janvier, lors d’une réunion dans la MJC de M’gombani.
Fin de la programmation 2014-2020, début de celle 2021-2027, Mayotte n’a pas le droit à l’erreur en 2023, si elle compte revoir des fonds européens afflués. On est en pleine « année charnière », a rappelé le préfet de Mayotte, à M’gombani, il y a à peine deux semaines. Ali Soula, le visage fermé, était alors en bout de table.
L’Anru en visite à Mayotte : « le plus important, c’est la sécurité ! »

La présidente et la directrice générale de l’Agence nationale de la rénovation urbaine (Anru), Catherine Vautrin et Anne-Claire Mialot, sont actuellement à Mayotte, pour deux jours de visite de terrain sur les différents sites relevant de programmes de rénovation urbaine (PRU). Nous avons suivi la délégation, qui découvrait jeudi matin le site du PRU de Majicavo-Koropa.
« On n’a pas fait douze heures de vol pour rester en bas ! », tranche Anne-Claire Mialot, directrice générale de l’Agence nationale de la rénovation urbaine (Anru), en grimpant le talus sur lequel s’imbriquent les habitations précaires destinées à être démolies dans les prochaines semaines dans le cadre du programme de rénovation urbaine (PRU) de Majicavo-Koropa – et pour lequel l’agence participe à hauteur de 27,5 millions d’euros, auxquels s’ajoutent divers accompagnements de l’État (45 millions d’euros).
Pleine immersion donc, pour la directrice et sa présidente, Catherine Vautrin, qui ont pu évaluer – au cours de la visite guidée par Mélanie Guilbaud, DGA développement urbain à la mairie de Koungou – la problématique de l’habitat insalubre sur le site. « Les maisons tombent », leur explique-t-on. « Le plus important, c’est la sécurité des administrés. Le danger est imminent, et il s’agit de répondre à l’urgence », abonde Assani Saindou Bamcolo, maire de Koungou, qui précise que les démolitions sont prévues pour mi-février.
« Quand il y a démolition, il doit y avoir reconstruction ! »
La visite se poursuit et l’on découvre un exemple d’offre de relogement pour ménages décasés : trente maisonnettes en dur, propres mais sommaires, qui permettent à autant de familles d’avoir un toit, à un tarif abordable. Construits pour 42.000 euros l’unité, les logements se louent une cinquantaine d’euros par mois. Les cadres de l’ANRU prennent le pouls, échangent avec une habitante, qui se dit très satisfaite. A quelques mètres, un petit attroupement contenu par la police municipale manifeste sans bruit, banderoles et pancartes en main, contre la démolition programmée de leurs habitations.
« Quand il y a démolition, il doit y avoir reconstruction ! », rassure le maire Assani Saindou Bamcolo, précisant que la Société immobilière de Mayotte (Sim) est pressentie pour construire 60 logements sociaux sur la parcelle concernée par le PRU, avec des travaux qui devraient être lancés avant la fin d’année. Des volontaires pourront être relogés temporairement dans un bâtiment modulaire d’une capacité d’accueil de dix ménages, construit spécialement pour ce type d’opérations dites « tiroirs » (démolition – relogement temporaire – reconstruction), et où la visite matinale s’est conclue.
La délégation s’est ensuite rendue sur les sites du PRU de Kawéni (rue SPPM), puis de Mgombani. Elle visitera, ce vendredi matin, le site de La Vigie en Petite-Terre.
Une démarche « spécifique à Mayotte »
Au cours de la visite, puis lors de sa prise de parole en fin de matinée, Catherine Vautrin, présidente de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine, a souligné l’approche spécifique à Mayotte en matière de rénovation urbaine : « On voit parfaitement ici la nécessité qu’il y a de traiter plusieurs sujets. Le premier, c’est la mise en sécurité d’un certain nombre de personnes qui vivent en situation de danger avec la résorption de l’habitat indigne. Le deuxième c’est de régulariser le foncier. […] Le troisième, c’est que lorsqu’on résorbe de l’habitat indigne, il faut apporter une réponse de logement, d’où l’importance de ce qui est fait en matière de relogement temporaire, puis de reconstruction. […] Nous nous inscrivons ici dans une démarche d’urbanisme de transition. C’est une approche spécifique à Mayotte, mais qu’il serait intéressant d’appliquer en métropole. »
Catégorie dirigeant de ligue
Haïroudine Anzizi – Handball
Ligue Régionale de Handball de Mayotte
Haïroudine Anzizi dirige la Ligue mahoraise de handball, l’une des trois plus grandes ligues sportives de l’île avec le football et le basket-ball. La LRHM fait partie de cette poignée de ligues et comités sportifs locaux suffisamment structurés pour salarier. Déjà munie d’une secrétaire administrative et d’un chargé de développement, le dirigeant a renforcé son équipe en septembre 2022 avec le recrutement d’un conseiller technique fédéral. La LRHM, c’est la signature d’une convention avec le Rectorat et l’USEP permettant d’inclure le handball dans les établissements scolaires du premier degré. C’est aussi la création de sélections dont les dernières ont brillé, en décembre à Maurice, lors des Jeux de la CJSOI, avec deux finales et deux médailles d’argent. En parallèle de la LRHM, Haïroudine Anzizi est membre du Conseil International des Jeux (CIJ) et préside l’Association Handball Océan Indien (AHBOI), organisatrice de la Coupe des clubs champions de l’océan Indien de handball.
Sébastien Gaudillière – Rugby
Comité Territorial de Rugby de Mayotte
Sébastien Gaudillère dirige la commission santé et sécurité du Comité Territorial de Rugby de Mayotte depuis 2018. Une commission constituée entre autres de trois kinésithérapeutes, trois médecins ou encore d’un infirmier, et qui tourne à plein régime. « Nous avons en charge de mettre en place les protocoles de santé et de sécurité autour des actions du Comité. Par exemple, nous sécurisons les rencontres de rugby et sommes présents pour intervenir en cas de blessure, ou alors nous accompagnons les sélections de Mayotte lors de compétitions hors de l’île. » La commission santé et sécurité s’est illustrée sur le territoire en se munissant d’un camion santé. Cette salle de consultation ambulatoire est présente à tous les événements rugbystiques. Elle permet notamment aux clubs de réaliser les certificats médicaux de leurs adhérents. Un autre point fort de la commission réside en ses nombreuses formations. Parmi ses objectifs : former les bénévoles du rugby mahorais aux premiers secours par le biais d’intervenants professionnels extérieurs. Par ailleurs, en 2022, quatre membres de la commission ont participé à la formation de secouristes World Rugby niveau 1 à la Réunion.
Hakim Ali Abdou – Basket-Ball
Ligue Régionale de Basket-Ball de Mayotte
Hakim Ali Abdou est à la tête de la Ligue mahoraise de basket-ball et de ses plus de 2.000 licenciés. La LRBBM, c’est 34 clubs et quasiment autant d’écoles de basket, qui œuvrent pour le développement de la pratique chez les plus jeunes. C’est aussi de la formation, avec notamment la venue en novembre du conseiller technique sportif de la LRBBM, Florent Dechaumet, pour une formation de cadres. Celui qui est par ailleurs vice-président du CROS Mayotte en charge du service Sport, éducation et citoyenneté, a également su chercher et trouver les bons partenaires dans l’Hexagone pour mettre les sélections mahoraises seniors dans les meilleures conditions. « Notre collaboration avec Christian Devos, sélectionneur de Mayotte et président du BCM Gravelines Dunkerque, nous ouvre de grandes portes. Nous avons la chance de collaborer avec un club de la Betclic Élite et de bénéficier de l’ensemble de ses infrastructures sportives pour la préparation des Jeux des îles 2023. »
Matthieu Gouzou – Badminton
Ligue Mahoraise de Badminton
Ancien président du Mamoudzou Badminton Club, Matthieu Gouzou a fait ses preuves en qualité de dirigeant de club. Avec l’ancien champion de Polynésie Jeunes à sa tête, le MBC a débordé en termes d’adhérents ces dernières années. Matthieu Gouzou a souhaité une plus large pratique de sa discipline et a co-créé la Ligue Mahoraise de Badminton. Il porte désormais la politique de développement du badminton à l’échelle territoriale, en qualité de président de ligue. Reçu au siège de la Fédération Française de Badminton en mai dernier, celui qui est toujours joueur et membre de la sélection de Mayotte pour les prochains Jeux des îles voit son travail porter ses premiers fruits, avec la venue d’un conseiller technique sportif par le biais de la ligue réunionnaise de badminton, pour une formation GEO (gestion et organisation de compétition), en novembre dernier.
Ibrahim Hassani – 36 ans – Football
Ligue Mahoraise de Football
Devant la crise sanitaire du Covid-19, tandis qu’une large majorité des ligues partout en France voyaient leur nombre de jeunes licenciés chuter, la Ligue Mahoraise de Football faisait le constat inverse. Pour cause, une nouvelle réforme de la commission des jeunes constituant à encourager la création d’écoles de football au sein des clubs. Résultat : +20% de licenciés dans les catégories U7, U9 et U11 en 2022. Pour valoriser le travail des clubs dans ce domaine, Ibrahim Hassani, président depuis 2018, et ses collègues de la commission relaient sur le territoire les Label Jeunes et Label Féminin FFF. Pour chaque label, trois clubs ont été distingués l’an dernier. La commission des jeunes, c’est aussi l’organisation de formations en direction des éducateurs de football. Partis se former à la Réunion, trois d’entre eux sont revenus avec le Brevet d’éducateur de football en poche, spécifique pour le développement du football dans les catégories jeunes. Parmi les nombreuses missions incontournables de la commission des jeunes figure également le développement du Programme éducatif fédéral (PEF), qui consiste à former les jeunes licenciés aux règles du jeu et de la vie. « Tout ce travail est mené conjointement avec le comité directeur, la direction technique et les différentes commissions de la Ligue », souligne Ibrahim Hassani.
Vous pouvez voter et retrouver l’ensemble des catégories et des portraits sur le site sportif.yt
La parentalité dans les outre-mer : à Mayotte, « il reste beaucoup de chemin à faire »

La délégation sénatoriale aux outre-mer et la délégation aux droits des femmes vont mener, dans les prochains mois, un travail commun portant sur le rapport d’information de la parentalité en outre-mer. C’est dans ce cadre que, ce jeudi matin, les deux délégations ont entendu des représentants du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA), ainsi que de l’Institut nationale d’études démographiques (INED).

La thématique de la parentalité dans les outre-mer aborde différents sujets comme les spécificités des structures familiales, la répartition des rôles parentaux ou encore les politiques familiales et sociales menées. Les cinq départements et régions d’outre-mer (DROM), que sont la Guyane, la Martinique, la Guadeloupe, La Réunion et Mayotte, connaissent un certain nombre de réalités communes sur ces sujets, ce qui les distingue de la métropole. C’est donc dans l’objectif de mieux comprendre les sujets liés à la parentalité dans les outre-mer qu’a eu lieu cette audition. Pour la présidente de la délégation aux droits de la femme, Annick Billon, « faire converger nos approches, croiser nos regards et nos analyses constituera une grande richesse ».
« Ce sont les enfants de Mayotte »
Un rapport mené par le HCFEA, publié en mars 2022, met en évidence les spécificités des structures familiales. « L’ambition est de sortir de cette vision uniformisante des DROM et faire sortir des aménagements spécifiques de chaque territoire », explique Claude-Valentin Marie. Cette étude montre que les Antilles font état d’une décroissance rapide des populations. « A l’inverse, en Guyane et à Mayotte, nous sommes dans un processus totalement inversé, avec une croissance exceptionnelle des populations », concède le conseiller.
Dans le 101e département, l’enjeu majeur est la recomposition interne de la population, « qui combine des dynamiques migratoires très intenses et une natalité particulièrement vive ». D’après le rapport du HCFEA, 75 % des naissances sont issues de mères étrangères, principalement comorienne (70 %) et pour une petite minorité, de mères malgaches (4 %). « Ce sont les enfants de Mayotte, que deviendront-ils dans les 10 à 15 ans ? », s’interroge Claude-Valentin Marie. L’une des conséquences du nombre grandissant d’enfants nés sur le territoire est une scolarisation moins précoce, ce qui conduit à une part importante de jeunes étant en difficulté de lecture voire d’illettrisme. En réponse à cette problématique, l’INED, qui publiera au printemps sa deuxième édition de l’enquête « migration, famille et vieillissement dans les DROM », préconise lors de son exposé, d’appliquer la scolarisation dès 3 ans à Mayotte.
Un écart de vie médian très important
Outre la problématique de la recomposition de la population, la diversité des contextes et la précarité sont des défis pour les développements ultramarins. « A Mayotte, le niveau de vie représente un sixième de celui de l’Hexagone », affirme Michel Villac, président de l’INED. Un écart de niveau de vie médian très important et pourtant, « seul un tiers de la population est couverte par les prestations sociales », ajoute-t-il. Pour lui, il « reste beaucoup de chemin à faire ». Au cours de la présentation a également été abordé le sujet de la scolarité, avec un développement prioritaire des écoles, qui nécessiterait un investissement des collectivités.
Pour l’INED, il faudrait verser les mêmes prestations familiales sociales aux familles, quel que soit le territoire où elles habitent, mais aussi développer des programmes d’accompagnement de la parentalité, notamment sur la prévention des grossesses précoces et non-désirées. En conclusion de cette étude en ressort un impératif, « investir fortement pour réduire les écarts avec la métropole », affirme le président de l’institut. « Les territoires ultramarins sont les plus inégalitaires de la France », lance Nassimah Dindar, sénatrice de La Réunion en fin de présentation et ajoute, « vous nous donnez la réalité que les territoires vivent actuellement ».
Lutte contre le cancer : La socio-esthétique et la socio-coiffure, un soutien bienvenu

A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre les cancers, inscrite le 4 février au calendrier, l’association mahoraise pour la lutte contre le cancer (Amalca) organise une conférence sur le thème de la socio-esthétique et socio-coiffure. Cette matinée d’échanges se déroulera le lundi 6 février à l’hémicycle Bamana à Mamoudzou. Elle est mise en place en faveurs des malades, des familles et des professionnels de la beauté.
Les cancers et leurs traitements ont souvent un impact sur le corps et sur la peau des malades qui en sont atteints. L’estime de soi est alors malheureusement malmenée, la socio-esthétique et la socio-coiffure deviennent alors un soutien bienvenu dans la vie du malade. A Mayotte, « ces métiers n’existent pas », confie Nadjlat Attoumani, présidente d’Amalca. L’idée de cette rencontre est de faire découvrir ces métiers aux esthéticiens et coiffeurs de l’île, « déjà en exercice ou en cours de formation », ajoute-t-elle.
Reprendre confiance en soi
Amalca a pour objectif d’accompagner les malades avant, pendant et après leur traitement et ainsi leur offrir la possibilité de mieux vivre la maladie. C’est dans cet optique que l’association souhaite proposer ces soins supports à l’avenir. « C’est un plus que l’on voudrait apporter aux malades afin de contribuer à leur guérison », explique la présidente. Ces soins peuvent apporter un bien-être corporel, psychique, émotionnel et physiologique. « Avec la perte des cheveux, des sourcils ou encore des cils, avoir les conseils d’un professionnel d’esthétique ou de coiffure, c’est important. C’est un moment pour soi où l’on peut reprendre confiance en soi », admet-elle. Soulager les effets secondaires des traitements, maintenir une énergie positive ou encore apprendre l’utilisation de foulards et de prothèses sont les potentiels bénéfices de ces soins supports.
La découverte des deux métiers de socio-esthétique et socio-coiffeur aura donc lieu lors de cette matinée d’échanges et de partage. Plusieurs membres de l’association réunionnaise « Un autre regard », spécialisée dans ces soins spécifiques, seront présents aux côtés d’Amalca. Les socio-esthéticiens et socio-coiffeurs « ont eu une formation supplémentaire, de contact avec les malades, l’écoute active ou encore l’utilisation de produits qui vont en adéquation avec la chimiothérapie », complète la présidente de l’association. Cet événement sera également l’occasion de mettre en lumière les services de bien-être que ces spécialistes proposent aux malades atteintes de cancer.
Voix des Outre-Mer : ce samedi, grande finale pour Lollia et Antone
Pour sa cinquième édition, le concours « Voix des Outre-mer » organise sa finale nationale, ce samedi 4 février, à l’amphithéâtre de l’Opéra Bastille, à Paris. Après Chaïma Assani et Eddy Haribou, ce sont Lollia Aiiaoui et Antone Boinali qui vont défendre l’île de Mayotte lors de cette grande finale.
Depuis plusieurs années, le concours « Voix des Outre-mer » met en lumière les voix originaires des territoires ultramarins. Imaginé et organisé par le chanteur lyrique Fabrice di Falco et Julien Leleu, ce concours a pour objectif « de célébrer la musique sous toutes ses formes par la promotion du chant lyrique », explique l’organisation.
Cette année, ce sont donc les deux jeunes mahorais, Lollia Aiiaoui et Antone Boinali qui monteront sur scène pour tenter de remporter l’un des deux prix en compétition. Sélectionnés lors de la finale territoriale mahoraise le 19 novembre dernier, les deux finalistes ont été préparés et formés par l’ensemble des équipes artistiques du concours et suivi par Fabrice di Falco, président des voix des outre-mer et lui-même chanteur lyrique.
Lutter contre la discrimination dans la musique
En offrant une formation gratuite et un suivi des finalistes, ce concours « représente un outil formidable d’accès à l’art pour des régions et départements d’outre-mer qui n’ont pas ou peu accès aux conservatoires, formations et structures adéquates afin de lutter contre la discrimination dans le monde de la musique et notamment à l’opéra », complète les organisateurs.
Les jeunes chanteurs mahorais seront face à dix autres finalistes. Au total, ce sont onze territoires qui seront représentés sur la scène de l’amphithéâtre : la Guadeloupe, la Guyane, l’Île-de-France, la Martinique, Mayotte, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie Française, La Réunion, Saint-Martin/Saint-Barthélemy, Saint-Pierre et Miquelon et Wallis et Futuna.
Cette cinquième édition du concours « Vois des Outre-mer » représente 820 heures de cours pratique vocale et de plusieurs master-class, avec la participation de 14 professeurs de chant et pianistes. Ce samedi soir, amateurs et professionnels de chant se produiront devant un jury prestigieux présidé par Richard Martet, critique d’art lyrique. Deux prix seront remis, le grand prix et le prix Jeune Talent.
Ce samedi 4 février à l’amphithéâtre de l’Opéra Bastille de Paris, grande finale nationale du concours Voix des Outre-mer. Le concert sera diffusé en direct sur les réseaux Voix des Outre-mer, Office culturel de Mayotte et La1ère.
Le lycée de Coconi se dote d’un internat de cent places

La première tranche des travaux, débutée en 2019, devrait s’achever en octobre 2023. Le lycée agricole pourra ainsi loger une centaine d’élèves. Une seconde tranche devrait ensuite lui permettre d’héberger cent lycéens supplémentaires.
«Le lycée agricole de Coconi faisait figure d’exception. En métropole, la quasi-totalité des établissements de ce type dispose d’un internat », assure Christophe Bretagne, le directeur d’établissement. Sur ce site, le projet d’internat est né en 2002. Mais faute de financements, les travaux n’ont démarré qu’en 2019. Ils devraient s’achever en octobre 2023 et permettre au lycée d’inaugurer 5.000 m² de nouveaux bâtiments. Cent places d’hébergement pour les étudiants devraient voir le jour, tout comme une salle polyvalente, un faré, trois logements de fonction pour les enseignants et un nouveau bâtiment administratif. « Cela nous permettra de réorganiser les services administratifs du lycée et le faré servira d’extension au réfectoire », détaille le directeur d’établissement qui a vu ses effectifs augmenter de 60 % en trois ans. Aujourd’hui, le lycée compte 450 élèves, certaines infrastructures ne sont donc plus adaptées. D’autant que leur nombre devrait continuer de croître dans les années à venir. « On pourrait bientôt atteindre 600 lycéens », anticipe le secrétaire général du lycée.
« Les places attribuées en fonction des conditions de vie des élèves »
Des élèves qui viennent parfois de loin. « Certains habitent en Petite-Terre », assure le directeur d’établissement. Avec cet internat, ils pourront donc vivre sur place. Mais, au-delà d’offrir un hébergement à ceux qui sont éloignés du lycée, l’objectif de l’établissement est de permettre aux lycéens qui ne peuvent pas étudier chez eux, de se concentrer sur leurs études. « Les places seront également attribuées en fonction des conditions de vie des élèves. Ceux qui vivent dans un contexte difficile, même s’ils sont à proximité, pourront être hébergés. »
Vingt millions d’euros investis
Actuellement, une quinzaine d’ouvriers des sociétés de gros œuvre Colas et GTA s’affairent sur le chantier. Ils seront bientôt rejoints par des salariés du constructeur de maisons en bois Bioclimatik, installé à La Réunion. « Les bâtiments seront recouverts de bois et de briques en terres cuites. Nous travaillons avec des matériaux locaux et sur un système de ventilation naturelle. Nous avons donc opté pour plusieurs bâtiments, traversants, plutôt qu’une seule grosse infrastructure », détaille Christophe Bretagne. Au total, vingt millions d’euros ont été investis dans ces travaux. Un projet financé par l’agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), le fonds européen de développement régional (Feder), le conseil départemental ainsi que l’État. Un budget qui comprend également une mise en conformité du réseau d’eaux pluviales.
Pour le lycée, il ne s’agit d’ailleurs que de la première tranche des travaux. Une seconde devrait lui permettre de se doter de cent places supplémentaires au sein de son internat. « Nous garderons d’ailleurs quelques places pour les élèves du lycée de Kahani, qui viennent parfois de loin », souligne le directeur.
L’Udaf cambriolé dans la nuit de mercredi, les locaux saccagés
Le siège de l’Union départementale des associations familiales (Udaf), situé à Doujani 2, a été saccagé et cambriolé dans la nuit du premier au 2 février, par un groupe d’individus déguisés en femmes, selon les témoins de la scène. Du matériel informatique (PC, téléphone, casque audio) a été dérobé, le système d’alarme détruit, les portes dégondées et abîmées. L’Udaf, déjà ciblée par les cambrioleurs l’année dernière, indique qu’une plainte sera déposée.
La première »task force » de magistrats est arrivée à Mayotte

Treize magistrats volontaires ont pris leurs fonctions, ce mercredi 1er février, au tribunal de Cayenne (Guyane) et de Mamoudzou, pour une durée de six mois. Ils aideront les deux institutions d’outre-mer qui croulent sous les dossiers.
Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice, avait annoncé en septembre 2022 lors d’un déplacement en Guyane la mise en place de dispositifs d’urgence, « afin d’améliorer les conditions d’exercice pénal des juridictions ultramarines ». Le premier des dispositifs expérimentaux a vu le jour, ce mercredi, sous la forme d’une « task force ». Les magistrats mobilisés dans le cadre de cette mission de soutien seront en poste durant six mois, puis retrouveront celui auquel ils sont affectés en métropole à leur retour. Venu à Mayotte en mars 2022, le ministre souhaite que « cette solidarité entre l’Hexagone et les outre-mer puisse apporter une première solution concrète aux difficultés rencontrées en Guyane et à Mayotte ».
Véhicule à disposition et fourniture de logement
Le déploiement de cette expérimentation a été piloté par la direction des services judiciaires du ministère de la Justice, qui assure un accompagnement et un suivi individualisé des magistrats. Frais de transport et de résidence, fourniture d’un logement meublé et équipé, mise à disposition de véhicules et démarches administratives sont ainsi du ressort de cette direction. Celle-ci a également mis en place un réseau de « mentors » à la disposition des magistrats. En lien avec le Conseil supérieur de la magistrature, un bilan sera réalisé à l’issue de cette expérimentation, « afin d’évaluer l’opportunité de renouveler ce dispositif et d’envisager son éventuelle extension à d’autres territoires (Corse et outre-mer) ».
Ce n’est pas le seul dispositif qui a été créé pour donner un coup de main à ces deux territoires. Un concours national spécifique en Guyane et à Mayotte doit permettre aux deux juridictions de recruter des greffiers. Ils feront aussi l’objets de missions temporaires, comme les magistrats, « dès mi-mars 2023 ».
Encombrants, électroménagers, meubles usagés, le ramassage désormais possible à Bandrélé
Le maire de Bandrélé, monsieur Ali Moussa Moussa Ben informe ses administrés que le Sidevam 976, vient de se doter des moyens matériels qui luSi permettent de venir en aide, à la population, pour la collecte d’encombrants, électroménagers, meubles usagés, ferraille, branchages, troncs d’arbres… . Aussi, pour bénéficier de ce service, il suffit d’appeler « ALLO URAHAFOU » au 06 39 27 44 44 et prendre rendez-vous.
Télécommunications : Maore mobile aux abonnés absents
L’opérateur Maore mobile ne s’est jamais lancé sur le marché mahorais, malgré l’acquisition de fréquences en ce sens ces dernières années. « Détenue à 86,61 % par la société SAS Altrnativ.com et à 13,39 % par la Société Mahoraise de Commerce » selon l’Autorité de régulation des communications électroniques, elle a ou avait vraisemblablement son siège social à Kawéni.
Problème, avoir des fréquences dans les bandes 900 MHz et 1800 MHz implique le financement d’organismes indépendants auxquels l’Arcep demande des campagnes de mesures « relatives à la qualité de service et à la couverture mobile sur le territoire de Mayotte ». Tous les opérateurs mettent donc la main à la poche, sauf, la société Maoré Mobile qui n’a jamais répondu aux lettres de relance. Pareil pour la couverture promise du territoire en téléphonie mobile qui est toujours « à 0% ». « Il y a lieu de mettre en demeure la société Maore Mobile de fournir, d’ici le 15 mars 2023, tous les justificatifs permettant d’attester du paiement des prestataires en charge des mesures relatives à la qualité de service et à la couverture mobile pour les années 2019, 2020 et 2021 », a donc décidé de l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), le 15 décembre 2022.
Le Medef Mayotte lance sa page Facebook
Le Mouvement des entreprises en France (Medef) de Mayotte a créé sa propre page Facebook pour communiquer sur ses actions et ses événements. « Chères adhérentes, chers adhérents. Afin de vous donner la possibilité de suivre plus facilement nos activités, la page Facebook du Medef Mayotte est disponible. Cette page est aussi la vôtre ! Retrouvez toute l’actualité Medef Mayotte via le lien suivant www.facebook.com/MEDEFMayotte », informe le syndicat des patrons mahorais.
GIP Europe : l’opposition départementale demande le départ de la Sgar
« Nous vous écrivons pour vous faire part de la grande inquiétude qui nous gagne quant à la gestion des fonds européens à Mayotte », prévient le groupe « Le choix des Mahorais », dans leur courrier adressé au président du Département, Ben Issa Ousseni. Les élus de l’opposition ont constaté l’éviction du directeur du GIP L’Europe à Mayotte, Ali Soula, sur ordre de la préfecture de Mayotte. Ils rappellent le bilan du directeur : « En un an d’exercice, preuve de son efficacité, le GIPEAM a accompagné 136 porteurs de projets tous fonds confondus sur l’année 2022 (FEDER, FSE, FEDER CTE), pour un total de 127 millions d’euros programmés et 31 millions certifiés. Aussi, sous la commande du directeur M. Ali Soula, de sérieux moyens ont été mis en place pour renforcer les équipes du GIP, afin de finir le PO 2014-2020 et lancer le PO 2021-2027 ». Ils ajoutent : « Bien que le GIPEAM soit finalement sur une trajectoire ascendante, les conditions de travail des agents se sont dégradées pour aboutir à une situation délétère où Mme Maxime Ahrweiller, la Secrétaire générale aux affaires régionales, intervient dans le fonctionnement administratif du GIP sans l’aval de la direction ni des responsables des services ». Une situation dénoncée aussi par les syndicats du GIP. La structure réunissant le Département et la préfecture, les conseillers départementaux du groupe d’opposition demandent donc au président « d’exiger le départ de la secrétaire générale, car son maintien en fonction menace l’intégrité de la gestion des fonds européens à Mayotte et le bon fonctionnement du GIPEAM ».