Projet estimé à près de 900 millions d’euros, le conseil départemental de Mayotte est invité à présenter son dossier d’organisation de la concertation avec le public dans le cadre de la définition du tracé du futur BUM (boulevard urbain de Mamoudzou). La Commission nationale de débat public (CNDB) auditionnera le premier vice-président du conseil départemental, Salime Mdéré, en charge des infrastructures et les équipes du chargé de mission dédié, ainsi que Jean-Michel Lehay, le mercredi 5 avril prochain. « La Commission nationale du débat public est l’autorité indépendante chargée de garantir le droit de toute personne vivant en France à l’information et à la participation sur les projets ou les politiques qui ont un impact sur l’environnement. Ce droit est inscrit à l’article 7 de la Charte de l’environnement », rapporte la collectivité mahoraise.
La route, qui pourrait mesurer environ 11,5 km de longueur, contournera Mamoudzou par le sud et l’ouest. « En plus du boulevard lui-même, des voies de raccordements sont à prévoir ; en fonction de l’itinéraire choisi, elles pourraient représenter entre 2,6 et 5,2 km. Ces voies sont essentielles pour relier le BUM à la RN1 et la RN2, pour desservir les quartiers et pour raccorder les réseaux réalisés à l’occasion du chantier du BUM », poursuit-elle.
« La concertation permettra, le moment venu, de savoir si la population partage le choix du boulevard urbain à large emprise. L’objectif du conseil départemental est de lancer les travaux du BUM à l’horizon de la fin d’année 2025 », rappelle le CD.
La préfecture de Mayotte a communiqué les nouveaux tarifs des carburants pour ce mois d’avril. Au rayon des bonnes nouvelles, les prix du gazole (1,55 euro par litre) et de la bouteille de gaz de 12 kg (27 euros la bouteille) baissent respectivement de deux centimes et de cinquante centimes. « Ces baisses sont principalement expliquées par la diminution des cours mondiaux des produits pétroliers (- 5 % pour le gazole et – 6 % pour le butane) par rapport au mois de mars », précisent les services de l’État. Par contre, la dépréciation de la parité euro-dollar ( – 1 %) a comme conséquence une augmentation d’un centime pour le supercarburant sans plomb (1,82 euro par litre).
La prison de Majicavo ne cesse de battre des records d’occupation. En sept mois, elle compte une centaine de détenus en plus.
Les transferts vers La Réunion et la métropole ne suffisent pas à désengorger la prison de Majicavo où le taux d’occupation atteint les 210%. La situation est telle que même la deuxième prison (qui pourrait ne pas voir le jour avant dix ans) et l’extension de l’actuelle ne suffiraient pas à retrouver une capacité normale.
Éric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice, a visité le centre pénitentiaire de Majicavo en mars 2022. Il en était ressorti en annonçant la construction d’une deuxième prison et avait confié la mission au préfet de Mayotte d’en trouver l’emplacement.
A Mayotte, à défaut des retenues collinaires, c’est la prison qui se remplit. Elle vient de dépasser la barre des 600 détenus en ce mois de mars, soit un taux d’occupation de 210%. Difficile d’en vouloir aux magistrats (qui bénéficient d’un coup de pouce d’une brigade venue de métropole jusqu’en août), l’activité est telle qu’il faut bien arrêter et mettre au frais les personnes arrêtées. Pour autant, le centre pénitentiaire, qui date de 2015, montre déjà ses limites.« En l’espace de sept mois on est passé de 500 personnes détenues hébergées à 600 », déplore Force ouvrière Justice, dans un tract daté de ce jeudi. Les murs n’étant pas extensibles, les matelas par terre se multiplient dans l’enceinte prévue pour 278 prisonniers (164 en maison d’arrêt et 114 en centre de détention). Ils souvent à quatre ou cinq dans des cellules prévues pour deux.
L’administration* a beau opéré des transferts (environ deux par semaine vers La Réunion et deux autres tous les quinze jours vers la métropole), la population carcérale n’arrête pas d’augmenter. Pire, à La Réunion, un syndicat de surveillants s’est offusqué de ce flot venu inlassablement de Mayotte. Seuls le quartier des mineurs d’une trentaine de places et celui des femmes (elles sont trois pour six places) échappent à cette surpopulation. « Il nous faut un plan massif de transfèrement vers la métropole pour faire redescendre les effectifs à un niveau raisonnable », demande le syndicat, qui s’inquiète également d’un surplus attendu avec l’opération Wuambushu prévue à la fin du mois.
Une deuxième prison dans le sud ?
Promis par Éric Dupond-Moretti en mars 2022, le nouvel établissement pénitentiaire de l’île n’a pas de destination connue. Fin janvier, le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, nous confiait « qu’il y avait plusieurs pistes étudiées ». Selon nos informations, le sud de l’île où le foncier nécessaire est davantage disponible serait privilégié. Un établissement de « 300 à 400 places » pourrait voir le jour. Alors que c’est la maison d’arrêt (où sont les détenus qui attendent leurs condamnations) qui souffre le plus de la surpopulation, il aurait davantage la fonction de centre de détention (où les condamnés exécutent leurs peines). Majicavo ferait ainsi office de maison d’arrêt grâce à sa proximité avec la future cité judiciaire de Kawéni.
Autre solution apportée, l’administration pénitentiaire a aussi bien voulu entendre les remarques des syndicats locaux concernant l’extension de l’actuel centre pénitentiaire. Un nouveau bâtiment devrait voir le jour sur le site. Les bureaux d’étude, qui ont participé au projet initial, ont été approchés. Les agents demandent également des recrutements. Car si la population de détenus augmente rapidement, ce n’est pas le cas du nombre de personnes qui les entourent.
*L’administration pénitentiaire, dont la direction pour les outre-mer est en région parisienne, n’a pas souhaité répondre à nos questions malgré nos relances.
Une visite du futur lieu d’implantation du projet « centre-bourg » de Koungou, menée par Mélanie Guilbaud, DGA développement urbain, a eu lieu en présence de la gouvernance du groupe Action Logement.
Pendant quatre jours, la gouvernance du groupe Action Logement rencontre les acteurs du logement abordable et durable à Mayotte, afin d’évaluer les besoins spécifiques et les solutions à mettre en place dans le 101e département. Dans ce contexte, ce vendredi après-midi, après une courte visite sur le site « centre-bourg » de Koungou, un protocole de partenariat a été signé entre la ville et Al’Ma Action Logement.
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Carla Baltus (présidente de Al’Ma), Bruno Arcadipane (président du groupe Action Logement), Assaini Saindou Bamcolo (maire de Koungou), Phillipe Lengrand (vice-président du groupe) et Yasmine Nidhoire (adjointe au maire) ont fait part de leur fierté de s’engager pour un travail partenarial.
En milieu d’après-midi ce vendredi, un protocole d’accord a été signé entre la ville de Koungou et Action Logement.
A Chiconi, sur un terrain de cinq hectares, l’Al’Ma et la commune portent un projet d’écoquartier de 200 logements environ avec des structures sportives, éducatives, etc...
Face aux défis à relever dans le domaine de l’habitat abordable et durable, la ville de Koungou a décidé de mettre en place différents projets urbains structurants, notamment celui du « centre-bourg ». Ces opérations sont menées afin de « répondre à des besoins évidents de logements sur la commune », explique Yasmine Nidhoire, adjointe au maire de Koungou. A l’occasion de la venue de Bruno Arcadipane, Phillipe Lengrand et Nadia Bouyer, respectivement président, vice-président et directrice générale du groupe Action Logement, la ville de Koungou et le groupe, au travers de Al’Ma, ont signé un protocole d’accord pour un travail partenarial sur ces projets urbains.
Livrer des logements rapidement
Ce protocole signé entre la ville de Koungou et Action Logement, engage les deux parties « à plusieurs années de travail et de collaboration entre les structures », affirme Bruno Arcadipane. De son côté, le maire de la commune, Assaini Saindou Bamcolo, concède que les deux parties « ont compris l’objectif et l’importance de cette convention que l’on signe aujourd’hui ». Cette signature permettra de livrer des logements rapidement et de proposer des loyers modérés, tout en répondant à l’évolution des besoins sociétaux. Pour l’adjointe au maire, il est important de « développer des services, des commerces, des parcs et des équipements, tant qualitatifs que quantitatifs ». C’est avec l’objectif de répondre à ces enjeux qu’est programmé le projet de cœur urbain de Koungou. Il s’agit là de développer la ville et de produire du logement abordable et durable. « Cet engagement doit être exemplaire dans ces conditions de réalisation, pour l’écologie et notre pays », affirme le président du groupe Action Logement.
Un site de 3,5 hectares au cœur de Koungou
Sur un ancien site de maraîchage de 3,5 hectares, jouxtant la rivière Kirissoni, le terrain accueillera 200 logements. Ce projet sera un réel levier de développement urbain, avec « une gestion de l’eau raisonnée et une valorisation de site importante », explique Mélanie Guilbaud, DGA développement urbain à la maire de Koungou. Cette zone « centre-bourg » est un cœur urbain à fort potentiel, qui, une fois finalisée proposera des espaces piétons, des espaces végétalisés avec un circuit de promenade, un groupe scolaire, du stationnement et un terrain de sport couvert.
« Le foncier est le socle de tous les projets d’aménagement », confie la DGA. Dans le but de concrétiser les projets, des médiateurs fonciers avaient été déployés en 2022 sur le village de Majicavo-Koropa. Dans les années à venir, la ville de Koungou projette la construction de 3.000 logements, allant de Longoni à Majicavo-Koropa.
La première édition de la semaine des métiers du tourisme aura lieu dans l’Hexagone et à Mayotte, du lundi 3 au dimanche 9 avril 2023.
La première semaine nationale des métiers du tourisme aura lieu du lundi 3 au dimanche 9 avril prochain. À cette occasion, l’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM), Pôle emploi, les offices de tourisme intercommunaux et les acteurs du secteur se mobilisent pour proposer des ateliers, des portes ouvertes et des immersions aux quatre coins de l’île.
Une panoplie d’activités seront proposées en immersion et pourront être découverte lors du forum des métiers le mardi 4 avril, place de la République.
Parti du constat que le secteur du tourisme a subi une forte baisse de ses effectifs et de son attractivité, la première édition de la semaine nationale des métiers du tourisme est organisée du lundi 3 au dimanche 9 avril 2023, pour mettre en valeur le secteur touristique, ses filières, ses formations et ses entreprises. À Mayotte, cette semaine se tient « pour relancer l’attractivité du secteur », explique Julie Fournereau, responsable promotion et communication à l’AaDTM.
Le tourisme en France représente environ 8 % du Produit intérieur brut (PIB) et deux millions d’emplois. Ce secteur a connu une chute de ses effectifs avec la disparition de 230.000 emplois entre 2020 et 2021. C’est une réalité, les entreprises du tourisme rencontrent des difficultés de recrutement, notamment dans l’hébergement – restauration, malgré une reprise d’activités en 2022. Avec l’objectif de lutter contre le manque d’attractivité de la profession, cette semaine est organisée pour informer sur les domaines variés qu’offrent le tourisme, les offres, les formations. À Mayotte, le manque de professionnels dans le tourisme est plus marqué que dans l’Hexagone. Actuellement, de forts enjeux tournent autour de ce secteur. « Il y a une filière qui est en train de se structurer, avec une croissance d’établissement hôteliers, de prestataires et une augmentation des touristes », note Julie Fournereau. Ce secteur est l’un des axes de développement du territoire, c’est également « un secteurporteur, avec énormément de débouchés possibles », affirme-t-elle.
« Des métiers qui n’existent pas encore à Mayotte »
La semaine des métiers du tourisme est organisée par l’AaDTM, en partenariat avec les offices de tourismes des communautés de communes du centre-ouest, du sud, de Petite-Terre et de la Cadema. Cet événement est l’occasion de faire « la promotion du tourisme », en présentant les professionnels du territoire, faire connaitre les prestations proposées et « susciter des vocations vers ces métiers, qui sont très passionnants », espère la responsable promotion de l’AaDTM. Une grande partie des domaines du tourisme seront mis en avant. « On a essayé d’être le plus représentatif possible », explique-t-elle. Hébergement, restauration, centre de plongée, prestataires d’activités, telle est la panoplie d’activités qui seront proposées en immersion. Pour la responsable de promotion, « l’important est de bien faire connaitre les métiers du tourisme, car beaucoup de métiers de demain à Mayotte n’existe pas encore aujourd’hui ».
L’un des temps forts de la semaine est le forum organisé le mardi 4 avril par l’AaDTm, Pôle emploi et les offices de tourisme de la communauté de communes du sud et de la Cadéma (communauté. S’adressant à un public très large, allant des jeunes en recherche de projet de formation, à ceux qui veulent concrétiser un projet, mais aussi aux demandeurs d’emplois et les personnes en reconversion professionnelle, cette matinée les aidera « à trouver les bons interlocuteurs pour concrétiser leur projet professionnel », complète la responsable. En complément, différents ateliers et immersions seront mis en place pour faire connaitre les métiers sous leurs différentes formes.
Des ateliers, immersions et un forum
L’événement débutera le lundi 3 avril par une journée portes ouvertes à l’office de tourisme de Petite-Terre. Par la suite, deux immersions sont prévues : à Lagon Aventure, prestataire nautique et au restaurant le Moya. Mardi 4 avril, en parallèle du forum des métiers du tourisme (de 8h à 12h, place de la République), se tiendra deux immersions : Moya Résidence by MD et au sein de Nymba club, centre de plongée. Le lendemain, mercredi 5 avril, les participants pourront découvrir l’hôtel Ibis style et le restaurant le Maracana. Jeudi, l’office de tourisme du centre ouest, ouvrira ses portes de 8h à 13h. Également, la résidence Vili Vili, Mayeride (prestataire de sorties en trotinette) et le Mekong seront à découvrir via des immersions. Samedi matin, place à la découverte du métier de guide touristique avec la 3CO. Samedi et dimanche, le Jardin Maoré ouvrira ses portes pour faire découvrir l’hôtel, le restaurant et le centre de plongée. Pour les ateliers immersions en Petite-Terre, l’inscription est obligatoire « pour assurer un accueil de qualité », note la responsable promotion et communication de l’AaDTM.
Malgré l’acquisition, il y a cinq mois, de deux nouveaux groupes électrogènes, d’une valeur de 3,144 millions d’euros, la société nationale d’électricité des Comores n’est toujours pas capable d’éclairer le pays, laissant de nombreuses régions dans le noir, surtout pendant la rupture du jeûne, en ce mois de ramadan.
A chaque ramadan, le même désenchantement. Pourtant, l’État comorien n’arrête pas débourser des milliards de francs comoriens tous les ans dans l’unique but de garantir une stabilité énergétique. Sauf que les résultats ne sont pas au rendez-vous. La société nationale d’électricité des Comores (Sonelec) peine à fournir du courant à la population, ne serait-ce que le temps de rompre le jeûne. A l’instar de la plupart des musulmans de la région océan Indien, les fidèles de l’archipel ont commencé le ramadan depuis le 24 mars. Ce mois, considéré comme le plus « béni » par la communauté est celui durant lequel, les Comoriens attendent avec impatience dans la mesure où les autorités déploient tous les moyens pour leur faire oublier le calvaire des délestages quotidiens. Malheureusement, cette année encore, la société nationale qui produit l’électricité ne parvient pas à honnorer ses engagements. A la Grande Comore, ou encore sur l’île d’Anjouan, nombreuses sont les régions qui déplorent l’absence de courant ces jours-ci. A tel point que lorsque les habitants de Hamahame, une région située au nord-est de Ngazidja, ont pu rompre le jeûne ce jeudi sans bougies, l’heure était à la fête dans certaines localités. « Pour la première fois depuis que le ramadan a commencé, on nous envoyait du courant pendant le ftour. Certains jubilaient. Car d’habitude ils nous alimentent de 9h à 15h, parfois de minuit à 6h du matin », témoignait une habitante de la région.
Stocker les produits carnés
Pour cette cadre d’une société d’État, ces longues coupures de courant affectent économiquement les citoyens, déjà fragilisés par la flambée des prix des denrées alimentaires. « Personne n’ose faire un stock alors que les foyers en ont besoin. Qui remplirait son réfrigérateur de produits carnés au risque de les voir pourrir le lendemain ? Tout le monde est obligé d’acheter tous les jours son poisson pour la consommation quotidienne. Ce qui nous revient encore plus cher dans une période où l’inflation bat des records », déplore notre source. A Anjouan, la désillusion est la même. Dans le Nyumakele, par exemple, région la plus dense de l’île, les habitants n’ont eu droit qu’à une seule journée où le courant était au rendez-vous au moment de la rupture du jeûne. « Ils ont publié un calendrier de la fourniture, mais il n’est jamais respecté. Rien que jeudi, ils ont bipé le courant à cinq reprises. Le plus déplorable, c’est que même dans la journée, nous ne sommes pas éclairés », regrette Mohamed, habitant du Nyumakele. Il ajoutera quelques conséquences : « Le poisson est là, mais nous ne pouvons pas le conserver car il n’y a pas d’électricité. Autrement dit, manger frais et sain devient un privilège pour la majorité des ménages de la région, pourtant ça ne devrait pas l’être, surtout en cette période ».
Mohéli et pièces de révisions
La seule île mieux lotie jusqu’ici est Mohéli. D’après des témoignages recueillis auprès des personnes vivant sur place, la direction régionale de la Sonelec tient plutôt ses promesses. « Les quelques coupures constatées interviennent seulement pendant les périodes d’entretien », a souligné un responsable de l’entreprise publique. A la Grande Comore, seules quelques régions s’en sortent, comme le Mitsamihuli, au nord, Mbadjini Est au sud de l’île pour ne citer que celles-là. Dans le reste de l’île, les délestages font partie du quotidien en dépit des milliards déboursés chaque année pour l’achat de groupes électrogènes. A noter que pas plus tard qu’en novembre 2022, la Sonelec s’était dotée de deux moteurs à hauteur de 3,144 millions d’euros. Toutefois, il apparait clairement que malgré ces sommes débloquées, la société n’est pas en mesure de remplir ses missions. A la veille du ramadan, le directeur général de la Sonelec, Soilihi Mohamed Djounaid, avait prévenu qu’en raison de la forte demande constatée pendant une telle période, il y aurait des coupures volontaires. Mais ce n’est pas tout. On évoque également des retards liés à la livraison des pièces commandées depuis l’extérieur. « Nous avions prévu de procéder à des révisions deux mois avant le ramadan. Mais ce n’est que mercredi dernier que leséquipements destinés aux centrales thermiques d’Itsambuni et de Vwadju sont arrivés », assure un cadre du service logistique interrogé, ce samedi.
Ce dernier a préféré ne pas s’hasarder à donner des dates pour la reprise de la fourniture de l’électricité.
Depuis 2021 et la mise en place d’un projet de restauration et de gestion de l’espace naturel sensible (ENS) départemental de la presqu’île de Bouéni, financé par l’Office français pour la biodiversité (OFB) via le plan de relance, les Naturalistes de Mayotte ont restauré près de quatre hectares de friches et padza en réalisant notamment pas moins de vingt journées de chantiers de restauration écologique en partenariat avec différentes structures : les Apprentis d’Auteil, Nayma, les ambassadeurs de l’environnement de la CCSud, le Comité jeunes de Bouéni, le RSMA et également les bénévoles de l’association. Au total, ce sont plus de 7.100 plants (indigènes et fruitiers) qui ont été plantés pour aider le milieu à se régénérer et garantir le maintien de la ressource en eau ainsi que limiter l’érosion des sols. Après un travail de recensement des exploitants historiques installés sur les parcelles propriétés du département et plusieurs réunions de concertation, ceux/celles-ci ont montré leur inquiétude quant à l’agrandissement progressif d’un padza et l’asséchement croissant d’un cours d’eau essentiel dans leurs pratiques agricoles (abreuvage des cheptels, arrosage des cultures) situé en aval de ce padza.
Après un travail de recensement des exploitants historiques installés sur les parcelles propriétés du département et plusieurs réunions de concertation, ceux/celles-ci ont montré leur inquiétude quant à l’agrandissement progressif d’un padza et l’asséchement croissant d’un cours d’eau essentiel dans leurs pratiques agricoles (abreuvage des cheptels, arrosage des cultures) situé en aval de ce padza. Cette action collaborative inédite témoigne d’une volonté commune de préserver le couvert forestier et la ressource en eau avec des solutions innovantes bénéfiques à tous L’ENS de la presqu’île de
Bouéni – Boungoudranavi, identifié comme site pilote dans le schéma départemental des ENS (SDENS) pour Mayotte en 2019, est une zone clé pour la biodiversité, abritant végétation naturelle sèche et espèces remarquables de reptiles et d’oiseaux. Soumis aux contraintes démographiques, aux espèces exotiques envahissantes et à la fragmentation des habitats, il est urgent de préserver ce site naturel des inclusions anarchiques de l’agriculture, de la monotonisation des paysages et de la biodiversité.
A partir de ce samedi 1er avril, le seuil minimal pour appliquer un octroi de mer sur un colis postal est réhaussé. En effet, alors qu’une taxe était en vigueur dès lors que deux particuliers s’envoyaient un colis dont la valeur dépassait 200 euros, celle-ci va être modifiée en vertu de « l’Oudinot du pouvoir d’achat ». Le plafond est désormais remonté à 400 euros, a confirmé Jean-François Carenco, ce jeudi 30 mars. « Ça a un peu traîné, mais je m’y étais engagé », a reconnu le ministre délégué aux Outre-mer.
En y regardant de plus près, les services de l’information et de la communication, de la finance et de l’assurance et des services immobiliers, ne regroupent que 5 % des salariés du secteur privé marchand, ainsi que l’industrie (13 %). Le commerce et la construction sont les deux secteurs qui emploient le plus de salariés (20 % chacun). Côté rémunérations, le salaire brut moyen de 1 500 euros par mois dans le secteur privé marchand gagnent en moyenne un salaire brut de 1 500 euros par mois. « Ce salaire moyen reste bien inférieur à celui des autres régions françaises, même si le salaire minimum (Smic) augmente de 2 % par an en moyenne à Mayotte entre 2011 et 2019 suite à la départementalisation et à la politique d’alignement au niveau national », note l’étude. Il y a cependant une différence en fonction du domaine d’activités. « De 700 euros par mois en moyenne pour les salariés de l’agriculture à 2.500 euros pour les salariés des secteurs de l’information et de la communication, de la finance et de l’assurance et des services immobiliers », comptabilise l’Insee.
« L’engagement des territoires ultramarins dans le projet sportif fédéral de l’Ufolep au niveau national est remarquable et le comité Ufolep Mayotte présente de vraies dynamiques, notamment au regard des besoins très spécifiques connues sur notre territoire », revendique le comité mahorais.
La cheffe de cabinet de Jean-François Carenco, ministre des Outre-mer, a montré un grand intérêt autour des actions portées par l’Ufolep, notamment autour du sport et de la santé, également autour de la formation professionnelle et l’insertion des jeunes. Présents lors d’une assemblée générale nationale, Ufolep Mayotte va ainsi rencontrer le ministre, « soit le 13 avril, soit le 17 avril ». Dans l’attente de cette confirmation ministérielle, des échanges sont déjà programmés avec le sénateur de Guadeloupe, Dominique Théophile qui s’est vu confier par la Élisabeth Borne, une mission d’évaluation des politiques publiques du sport en Outre-mer. Cette rencontre physique aura lieu le 13 avril dans les locaux de l’Ufolep nationale à Paris en présence de deux inspecteurs généraux associés à cette mission. « Le comité Ufolep Mayotte confirme ici s’engager à défendre l’intérêt de notre département en général et des activités éducatives et sportives en particulier », fait valoir l’organisation sportive.
Mercredi soir, une patrouille de police a été prise pour cible alors qu’elle circulait à Tsoundzou 1, un secteur qui connaît un regain de tensions ces dernières semaines. « La police a été victime de jets de projectile. Elle a fait reculer les assaillants en faisant usage de moyens intermédiaires jusqu’à un retour au calme », confirme le commissariat. La tenue d’un mouringué serait à l’origine de cette attaque.
A Savines-le-Lac (Hautes-Alpes), ce jeudi 30 mars, Emmanuel Macron a dévoilé un plan eau, en compagnie de Christophe Béchu, le ministre de la Transition énergétique. Alors que les parlementaires mahorais s’inquiétaient ces derniers jours que Mayotte soit oubliée, il y a eu un mot pour les Outre-mer. Promettant 180 millions d’euros d’investissements chaque année au niveau national « pour résorber nos fameux points noirs », le président de la République française a évoqué les cas de Mayotte et de la Guadeloupe. « Ils ont une situation tout particulièrement difficile. Je pense à la Guadeloupe et à Mayotte sur lesquelles on a lancé il y a maintenant quatre ans des plans massifs de réinvestissement. On va débloquer 35 millions supplémentaires par an pour les Outre-mer, parce que nous avons un besoin accru pour accélérer le travail sur les réseaux », a-t-il admis.
Plusieurs affrontements violents ont eu lieu début février à Mamoudzou. Au cours de l’un d’eux, un policier de la brigade anticriminalité de Mamoudzou a fait usage de son arme.
Un fonctionnaire de police du commissariat de Mamoudzou a utilisé son arme à feu lors d’une intervention devant le lycée Younoussa-Bamana, le 8 février. Alors que celui-ci a déclaré qu’il avait simplement tiré en l’air pour disperser les jeunes qui s’affrontaient, il s’avère que le membre de la brigade anticriminalité (Bac) a pointé l’arme droit devant lui. La balle a fini dans le mur du lycée, alors que les élèves sortaient de l’établissement à ce moment-là. Une enquête est en cours, confirme le Parquet.
Sur cette image, on voit le policier (en bas à droite) pointer son arme à feu et tirer vers les jeunes qui s‘enfuient.
Des affrontements violents ont eu lieu à l’approche des vacances scolaires devant le lycée Younoussa-Bamana, à Mamoudzou. Le mercredi 8 février, un élève a été blessé à la tête avec une arme blanche, avant de réussir à se mettre à l’abri dans l’établissement. A midi, heure de sortie des classes ce jour-là, la peur n’était pas retombée et une nouvelle rixe a eu lieu. La police est intervenue pour disperser les deux groupes qui s’affrontaient. Toutefois, des images de la vidéosurveillance que nous avons pu visionner montrent qu’un des policiers a surgi et tiré en direction d’un groupe de jeunes qui s’enfuyait. La balle a ricoché sur le mur, à quelques centimètres de l’un de ses derniers. Une trace est toujours visible sur le mur de l’établissement. Du côté de la direction territoriale de la police nationale, il n’y a pas de commentaires. « Les faits ont été soumis au parquet en temps réel. Il est seul juge de l’opportunité des poursuites », a simplement répondu le commissaire Laurent Simonin. Le Parquet justement a confirmé qu’une enquête est en cours.
Le doute était institué sur la trajectoire du tir qui serait davantage tourné vers le ciel (c’est tout du moins la version du policier). Pourtant, au vu des images, « il n’y aucune légitime défense ni pour lui ni pour autrui. Il n’y a pas de simultanéité entre le lancement de la pierre et son tir, aucune proportionnalité. Et de plus, il est interdit de faire usage de son arme à feu sur la voie publique en tirant l’air », nous explique un policier. Le fonctionnaire concerné pourrait être poursuivi pour violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique. S’il a maintenu sa version d’un tir en l’air dans son rapport et au cours de son audition, il pourrait aussi être poursuivi pour faux en écriture et parjure.
Les circonstances de l’intervention, ainsi que sa préparation les heures précédentes, font l’objet d’une enquête de la gendarmerie depuis. L’usage de l’arme à feu par le policier (par ailleurs neveu d’un député local), le guet-apens organisé sur la voie publique en plein après-midi et l’interpellation la veille de celui qui a servi d’informateur (il aurait été détenu illégalement au poste) ont été faits hors cadre de la procédure, selon nos informations. En outre, lors de l’assaut, le 13 juillet, un journaliste de Mayotte la 1ère aurait été également présent dans un deuxième véhicule de la Bac qui suivait la voiture du suspect. Lui, comme les membres de la Bac travaillant ce jour-là, ont été placés en garde à vue et entendus par les gendarmes, il y a quelques mois.
L’enquête confiée à un juge d’instruction du tribunal judicaire de Mamoudzou est toujours en cours.
Un « baqueux » transféré pour un vol de noix de coco
A la Bac, il n’y a pas que cette histoire de tir qui fait des vagues. Il y a deux semaines, un vendeur de noix de coco a été interpellé et emmené au commissariat de Mamoudzou. Voulant récupérer sa marchandise à la sortie, il s’est aperçu que l’un des policiers l’avait déjà revendue à sa place. Le fonctionnaire a alors été retiré des effectifs de la Bac et placé au sein des équipes de police secours. Une amende de cent euros lui aurait été aussi infligée.
Dans sa classe de CM2 de l’école T17 de Labattoir, Mme Leprévost dirige une activité en langue anglaise à l’aide de l’agent conversationnel “Captain Kelly”, un logiciel qui interagit avec les élèves. L’objectif de l’outil : venir en appui des professeur des écoles, qui ne sont pas forcément linguistes, et permettre aux élèves d’appréhender de l’anglais véritable dès l’école élémentaire.
Saynètes en espagnol, jeux en anglais ou encore conversations avec un robot… Le recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, s’est rendu en Petite-Terre pour assister à plusieurs activités organisées par les établissements scolaires dans le cadre de la semaine des langues vivantes.
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Accueilli au collège Boueni Mtiti de Labattoir, le recteur, Jacques Mikulovic, a pu assister à un spectacle en espagnol, réalisé par les élèves de 6ème de M. Garcia.
Le jeu pour apprendre : ici, les élèves doivent s’emparer du plot à l’appel – en anglais – de leurs chiffres respectifs.
Les élèves de l’école T17 ont réservé un accueil multilingue à la délégation du rectorat.
Jacques Mikulovic, recteur de Mayotte depuis ce mois de janvier.
Interrogé, il ne ferme pas totalement la porte à l’apprentissage des langues régionales shimaore et kibushi dans les écoles mahoraises.
Flash Infos : Se déroulent en même temps la semaine des langues vivantes, et la semaine de l’éducation aux médias. Quels en sont les objectifs ?
Jacques Mikulovic : Cette superposition de la semaine des langues vivantes et de la semaine de l’éducation aux médias est intéressante parce qu’elles ont ceci en commun : il s’agit de s’ouvrir aux autres, et de prendre conscience que l’on n’est pas soi-même le centre du monde… que partout ailleurs, on parle d’autres langues et les codes sont différents. Ce qui nous interpelle à Mayotte, c’est le travail que nous pouvons faire sur les mobilités. Pourquoi pas un voyage à Barcelone regroupant des jeunes de Pamandzi et de Labattoir ? Je suis sûr que, dans ce cadre, les conflits de voisinage s’estomperaient… L’ouverture aux autres contribue à apaiser les tensions sociales.
F.I. : Toutes les activités présentées aujourd’hui placent le jeu au centre de l’apprentissage. Le jeu est-il idéal pour apprendre les langues ?
J.M. : Le jeu est une excellente entrée en matière. Quand on débute, le jeu est peut-être la seule pédagogie qui permet de mobiliser les quelques ressources existantes de l’élève, et de créer chez lui une appétence pour ce qui lui est enseigné.
F.I. : A Mayotte, territoire multilingue, les langues étrangères peuvent-elles être un terrain d’excellence pour nos jeunes ?
J.M. : Il est démontré que le plurilinguisme est un atout pour l’acquisition d’autres langues, et même d’autres compétences de manière générale. La problématique singulière de Mayotte réside dans le fait que la langue vernaculaire n’est pas la même pour tout le monde ! On a du shimaore, du kibushi… mais ce qui permet de faire l’unité, c’est la langue française. Il ne faut pas s’interdire d’utiliser ces langues vernaculaires comme langues passerelles si l’approche est structurante, et donc structurée. Si c’est de l’à peu près, on rate notre cible, qui est l’acquisition des savoirs fondamentaux, et notamment la maîtrise du français.
FI : Peut-on imaginer le shimaore et le kibushi enseignés dans les écoles de l’île dans les prochaines années ?
J.M. : Effectivement, shimaore et kibushi sont reconnus langues régionales. Il n’y a donc pas d’opposition à les utiliser comme langues passerelles au cycle 1 (N.D.L.R. école maternelle). Il n’y a pas non plus d’opposition à ce qu’elles soient enseignées, mais encore faut-il avoir les enseignants qualifiés. Nous allons avoir une vraie réflexion sur ce sujet, en mettant en place un conseil académique des langues régionales. Cela permettra de faire état des projets en la matière. Je pense aux langues bretonne ou basque : on a l’impression qu’elles sont très ancrées dans la culture dans leurs régions, mais lorsque l’on a proposé un Capes (N.D.L.R. certificat d’aptitude au professorat du second degré) en basque, seuls deux étudiants étaient intéressés. Donc si on mettait un Capes en shimaore, aurait-on suffisamment de candidats ? Tout cela doit être réfléchi au mieux pour accompagner l’épanouissement et l’autonomie des élèves.
Le président de la commission nationale consultative des droits de l’homme, Jean-Marie Burguburu, interpelle Gérald Darmanin (ici à Bouéni, le 1er janvier) pour le dissuader de mener l’opération Wuambushu à Mayotte.
Dans une lettre adressée à Gérald Darmanin, Jean-Marie Burguburu a demandé que le ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer « renonce à la mise en œuvre » de l’opération Wuambushu. Initialement prévue en avril (voir encadré), celle-ci a pour objectif la destruction d’un millier de cases en tôle à Mayotte et l’expulsion de milliers de personnes en situation irrégulière dans une période de trois mois.
Les grandes manœuvres prévues par le ministère de l’Intérieur et de l’Outre-mer ne manquent pas de faire réagir en métropole. Doublement des effectifs des forces de l’ordre, campagnes de destruction d’habitat illégal, réquisitions des gymnases, expulsions de milliers de personnes en situation irrégulière, les méthodes annoncées n’ont pas échappé à la commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). Son président, Jean-Marie Burguburu, a écrit une lettre à Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer, le 17 mars. « La CNCDH tient à vous exprimer en urgence ses graves préoccupations sur les risques d’un tel projet, à double titre : l’aggravation des fractures et des tensions sociales dans un contexte déjà très fragilisé, d’une part, et l’atteinte au respect des droits fondamentaux des personnes étrangères dans le cadre d’expulsions massives, d’autre part », alerte l’avocat parisien. Celui qui a été nommé à la CNCDH par le Premier ministre Édouard Philippe en 2020 relèvent deux tensions particulièrement importantes pour expliquer ses inquiétudes. Il pointe « un secteur social à la peine, doublé d’une crise de l’eau et de la vie chère, mais aussi l’épuisement des populations à la suite d’une campagne de démolitions réalisée dans le cadre de la loi Elan ». Il rappelle qu’en marge des opérations de décasage, il y a souvent des déchainements de violence. Il y voit « un risque d’un embrasement inter voire intracommunautaire non maîtrisable par des forces de l’ordre ».
« Les nombreuses expulsions n’ont réglé aucun problème »
Institution nationale française, la Commission nationale consultative des droits de l’homme se veut critique de la politique migratoire à Mayotte. « Les nombreuses expulsions pratiquées jusqu’à maintenant (N.D.L.R. environ 20.000 par an), en hausse d’ailleurs depuis le début de l’année, n’ont réglé aucun problème : depuis plus dix ans un très grand nombre de personnes expulsées reviennent sur l’île au péril de leur vie », poursuit son président. Il craint des possibles écarts faits au droit en procédant à des mesures d’expulsions massives. « L’article 4 du protocole numéro 4 de la Convention européenne, qui interdit les expulsions collectives des étrangers, exige d’après la Cour européenne des droits de l’homme que les mesures d’expulsions soient prises à l’issue et sur la base d’un examen raisonnable et objectif de la situation particulière de chacun des étrangers concernés », rappelle-t-il. Cet avertissement sur le cadre légal, il le complète en évoquant l’obligation faite par la loi Elan de proposer des solutions d’hébergement aux personnes en situation régulière. « La majeure partie des personnes et des familles ne bénéficieront pas de relogement », fait-il remarquer.
Pour conclure sa lettre, il mentionne un avis de 2017 sur les politiques migratoires dans les Outre-mer. « La CNCDH reconnaît que la réponse à apporter n’est pas simplement juridique mais bel et bien politique. Elle appelle à un changement radical des politiques migratoires et encourage le gouvernement à promouvoir une nouvelle dynamique prenant en compte le contexte d’exception, mais dans une logique d’accompagnement des mouvements et non de coercition. »
L’opération annulée ou reportée ?
C’est la question qu’on peut se poser au regard de l’actualité en Hexagone. Notre confrère des Nouvelles de Mayotte a annoncé, ce lundi, que l’opération Wuambushu n’aurait sans doute pas lieu. Selon nos informations, les gendarmes préparent toujours l’opération qui doit débuter dans moins d’un mois maintenant. Mais les manifestations contre la réforme des retraites en métropole mobilisent fréquemment les escadrons de gendarmes mobiles amenés normalement à soutenir les quatre escadrons déjà présents sur l’île (300 hommes et femmes environ). Ce qui pourrait induire une annulation ou tout du moins un report de l’opération qui est en préparation depuis six mois maintenant.
Pour leurs actions conduites en faveur du développement des sports, de l’éducation populaire, de la culture et de la danse, ainsi que de la protection de l’environnement à Mayotte, dix-huit figures locales ont reçula médaille de la jeunesse, des sports et de l’engagement associatif, ce mercredi, à Dzaoudzi.
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Pas moins de dix-huit personnes se vues décernées, mercredi après-midi, la médaille de la jeunesse, des sports et de l’engagement associatif, à la Case Rocher, siège préfecture de Mayotte. Issus pour la plupart des milieux sportifs mahorais, à travers les disciplines du football, basketball, judo, rugby, de la plongée subaquatique et l’athlétisme. D’autres récipiendaires se vus honorés pour des actions qu’ils ont menées dans les domaines de la danse et la musique, de la protection de l’environnement mais également du social à travers l’éducation populaire. On citera pèle mêle, Hakim Ali Abdou, l’actuel président de la ligue de basket-ball de Mayotte (médaille de bronze), Némati (Toumbou Dani) Douillard, fondatrice du premier club de football féminin sur le territoire, très engagée depuis de longues années dans la pratique des sports collectifs (médaille de bronze), Saïd Houssene Abdourraquib, joueur de football émérite dans l’équipe nationale des Comores, mais également à Mayotte où sa passion des sports l’a conduit à participer activement à la création et au développement de la pratique du football et basketball. Ces hauts faits ne se comptent pas tant il s’est fortement impliqué tout au long de sa vie (et continue encore de nos jours) dans le développement des sports dans le département. Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, qui a eu l’honneur de lui remettre la médaille d’argent de la jeunesse, des sports et de l’engagement associatif, n’a pas caché sa fierté d’avoir été l’élève de ce géant du sport mahorais.
Michel Charpentier honoré
En dehors des disciplines sportives, on retiendra la distinction de Michel Charpentier, le président de l’association des naturalistes de Mayotte depuis 2004, qui sensibilise la société mahoraise à la préservation de son environnement. Le développement du hip-hop et l’encadrement des jeunes ont valu une médaille de bronze à Abdallah Haribou et Sophie Huvet. Plusieurs instituteurs de renom tels qu’Archimède Saïd Ravoy, Actoibi Laza et Ali Marthadi ont été décorés pour leur forte implication dans le développement des Ceméa à Mayotte. À souligner que cette cérémonie qui s’est déroulée à la case Rocher à Dzaoudzi a été présidée par le sous-préfet Cédric Kari Herkner. Furent aussi invités à remettre les décorations aux récipiendaires, Madi Vita, président de la ligue du Cros (Comité régional olympique et sportif), Jacques Mikulovic, recteur de l’académie de Mayotte, et Sidi Nadjayedine pour le conseil départemental de Mayotte.
Cette opération est appelée à se répéter tous les ans selon les services de la jeunesse et des sports qui souhaitent vulgariser dans le département cette médaille de la jeunesse, des sports et de l’engagement associatif.
Ce jeudi après-midi, la délégation sénatoriale aux outre-mer a présenté les conclusions de son rapport d’information portant sur la continuité territoriale en outre-mer.
À l’issue de trois mois de travaux, 38 auditions, 111 personnes auditionnées et deux déplacements en outre-mer, la délégation sénatoriale aux outre-mer a rendu son rapport sur la continuité territoriale ultramarine. Ce jeudi après-midi, Stéphane Artano, président de la délégation sénatoriale aux outre-mer, Catherine Conconne et Guillaume Chevrollier, sénateurs et rapporteurs, ont présenté leurs conclusions et donner des recommandations. L’idée d’un tarif résident, pour éviter la volatilité des prix des billets en juillet-août, a été évoquée.
Pendant trois mois, la délégation sénatoriale aux outre-mer a donc mené des travaux d’auditions pour permettre l’élaboration d’un rapport d’information sur la continuité territoriale, présenté ce jeudi lors d’une conférence de presse. L’objectif de ce rapport est « de faire en sorte que cette continuité territoriale ne soit pas vécue comme un handicap structurel pour nos territoires, mais bel et bien un atout », affirme Stéphane Artano. Un atout, qui permettrait aux ultramarins de pouvoir voyager plus aisément en métropole et inversement. Ce rapport d’information dense, réalisé dans le but d’établir un diagnostic précis sur la situation, car « il est clair qu’en matière de continuité territoriale, l’État n’accomplit pas son devoir, comme il le devrait », lance Catherine Conconne. Ledit rapport comporte douze recommandations pour « alimenter le débat national », note le président de la délégation.
Voyager est devenu un luxe
Pour les habitants en outre-mer, voyager pour se rendre en métropole n’est pas une fantaisie, mais est devenu un luxe. C’est une réalité, le mode de transport aérien n’est pas option, mais une nécessité première pour les outre-mer, au même titre que le droit à la santé ou à l’éducation. « La continuité territoriale intervient sous plusieurs angles », notifie Guillaume Chevrollier. En effet, elle permet la mobilité des citoyens des territoires ultramarins vers l’Hexagone, la mobilité des ultramarins dans leurs territoires d’origine et la possibilité de se déplacer entre territoires ultramarins. Pour Stéphane Artano, la continuité territoriale est « un facteur de cohésion sociale pour nos territoires et un facteur d’attractivité, qui deviennent des handicaps structurels pour tous nos territoires ».
Le rapport fait état d’un « effort budgétaire annuel de l’État qui demeure comprimé entre 35 et 52 millions d’euros selon les années ». Il finance plusieurs types d’aides s’adressant à des publics différents, comme les étudiants, sportifs, personnes en formation, continuité funéraire ou le grand public. Il précise également que cet effort budgétaire en faveur de la continuité territoriale aérienne en outre-mer s’élève à seize euros par habitant. En complément, depuis début mars 2023, le montant de l’ACT (aide à la continuité territoriale) a été revue à la hausse. En parallèle, à Mayotte, entre février 2022 et février 2023, la hausse des prix au départ de l’île vers toutes destinations confondues s’élève à 24,4 %. Sur les prix des billets d’avion, « on ne peut pas faire porter uniquement la responsabilité sur les compagnies aériennes, l’État doit compenser », fustige la sénatrice. Pour elle, l’Agence de l’outre-mer pour la mobilité (Ladom) « doit totalement penser à sa réforme ».
L’idée d’un tarif résident
Au total, le rapport propose douze recommandations réparties en quatre thèmes : la continuité territoriale au service des transports, des aides renforcées pour les ultramarins, proposition d’un tarif résident et une réforme de Ladom. Parmi les lignes de force « très importantes à pointer », selon Guillaume Chevrollier, la première qui en ressort est l’instauration d’un tarif résident. Comme le précise le rapport, l’une des spécificités outre-mer est la volatilité plus forte des tarifs en haute saison avec une augmentation de 25 % en juillet-août par rapport aux moyennes annuelles. De plus, les prix des billets « n’ont pas vocation à baisser dans les prochaines années », concède le rapporteur. Mettre en place un tarif résident permettrait « de palier à des volatilités de prix et notamment à la saisonnalité », complète-t-il.
En parallèle, un deuxième point est mis en avant par Guillaume Chevrollier, celui des plafonds de revenus. « Quelques soient les territoires ultramarins, le constat est que le plafond de ressources est bas et limite pour un certain nombre d’avoir accès au dispositif », regrette-t-il. Le rapport pointe des conditions de ressources qui « sont très strictes et limitent fortement les publics bénéficiaires ». Le sénateur explique qu’une politique de continuité territoriale représente un lien pour la formation professionnelle, initiale, continue, mais aussi pour la mobilité professionnelle et surtout, l’accès aux soins. Le sénateur a rappelé que les travaux menés ont été réalisés « pour nourrir le travail de Ladom, pour aller au plus près des attentes de nos concitoyens ultramarins ». Un avis partagé par la sénatrice, qui ajoute que le rapport est « une contribution essentielle et partenariale, afin de corriger ce qui doit être corrigé, avec une équité ».
L’émission « J’irai Futari Chez Vous » sera à Dzaoudzi – Labattoir ce samedi 1e avril 2023. Dans ce cadre, le pôle animation de Dzaoudzi – Labattoir, en partenariat avec Mayotte la 1e, l’épicerie solidaire (Le P’ti t’espoir), l’office de tourisme de Petite-Terre, ainsi que les associations de la commune convient les habitants de la commune à un grand futari. L’événement aura lieu le samedi 1e avril, à partir de 18h, place de la mairie à Dzaoudzi.
La première édition du concours de debaa à Koungou aura lieu le vendredi 28 avril 2023 sur la place publique de Trévani, de 10h à 16h. Le rendez-vous sera marqué pour une session de debaa au rythme des chants et des pas de danse. Ce jeudi 30 mars est le dernier jour pour inscrire son association. L’inscription se réalise à la bibliothèque municipale de Koungou, ou par téléphone au 0269 64 05 08. Cinq associations seront choisies pour concourir et offrir le plus beau des spectacles. Le debaa fait partie intégrante du patrimoine immatériel français, c’est une très belle occasion de vous mêler à la culture mahoraise et de profiter d’un échange convivial et festif.
La semaine nationale des métiers du tourisme se déroulera du 3 au 9 avril prochain. A cette occasion l’AaDTM, Pôle Emploi, les Offices de Tourisme intercommunaux et les acteurs du secteur se sont mobilisés pour proposer des ateliers, des portes ouvertes et des immersions aux quatre coins de l’île. Ouverts à tous et gratuits, les événements permettront de découvrir les métiers du tourisme, les formations proposées à Mayotte ainsi que les offres d’emploi du secteur.
La semaine débutera avec des portes ouvertes à l’office du tourisme de Petite-Terre lundi. Le lendemain, mardi 4 avril, se tiendra le forum des métiers du tourisme à l’agence d’attractivité et de développement du tourisme de Mayotte (AaDTM), avec Pôle Emploi et les offices de tourisme du Sud et de la Cadema. Ce forum aura lieu de 8h à 12h, place de la République à Mamoudzou. Tout au long de la semaine auront lieu des immersions, en Petite-Terre (sur inscription par mail à maira.attoumani@tourisme-petiteterre.fr), à Chiconi, Kani-Kéli et Coconi.