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Des centaines de touristes américains à Mayotte

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Le paquebot « MS Insignia » était de passage à Mayotte, ce vendredi, à la mi-journée. Les différents partenaires du secteur touristique sur le territoire ont réservé un accueil haut en couleur aux centaines de passagers venus visiter notre île. Il s’agit de l’avant-dernier navire de la saison, le suivant étant attendu pour le 28 avril.

Réglé comme une horloge suisse, le magnifique paquebot de la compagnie Oceania Cruzis a fait son entrée dans la rade de Dzaoudzi, à 11 heures, ce vendredi 14 avril. Une trentaine de minutes plus tard, une première navette est arrivée sur le ponton des croisiéristes en face du marché de Mamoudzou. À son bord, une équipe technique venue au contact des responsables du comité départemental du tourisme. S’en est suivi ensuite un flot incessamment de touristes, des Américains en très grande majorité (77%) et aussi des Canadiens (10 %). Selon Michel Ahmed, directeur du comité de tourisme de Mayotte, ce sont 80 % des 600 passagers de ce navire qui sont partis à la découverte de l’île Hippocampe en l’espace de cinq heures. Parti de l’île Maurice, le bateau de croisière a fait escale à La Réunion avant de venir faire relâche dans notre lagon et faire route ensuite vers Madagascar.

Entre 120 et 150 passagers avaient choisi une formule d’excursions réservées, autrement dit un circuit payé à l’avance au réceptif Baobab tour qui avait mis des guides à leur disposition. Beaucoup de ces touristes d’outre-Atlantique ont pu visiter la pointe Mahabou, un des hauts lieux chargés d’histoire dans la commune chef-lieu. D’autres avaient choisi de visiter la Petite-Terre avec une séquence découverte du lac de Dziani. Il y avait également des sorties sur le lagon en zodiac et des embarcations pour des circuits d’une durée de quatre heures. Le reste des visiteurs était reparti en excursion libre (en individuel ou en groupe) à bord des taxis vanille lesquels avaient précédemment été briefés sur les circuits découverte (jardin botanique de Coconi, jardin Maore, hôtel Sakouli). Cette escale de l’Insignia à Mayotte a semblé une réussite. Il faut dire que le dispositif avait été travaillé en amont au sein du club croisière lequel regroupe l’ensemble des acteurs concernés par ces visites de touristes, qu’ils soient opérateurs privés ou partenaires publics. Il s’agit d’un dispositif unique, spécifique à notre île, qui s’active avant le démarrage de chaque saison touristique et qui porte sur la totalité des navires programmés. Cela a permis le déploiement d’agents de police nationale et municipale pour sécuriser les circuits, ainsi que l’activation du dispositif des « parents relais » dans le périmètre de Mamoudzou, reconnaissables à leurs gilets jaunes.

Doubler ou tripler le volume des navires

Le passage du paquebot de croisière dans le lagon sera suivi d’un autre, le 28 avril. Il marquera la fin de la saison touristique 2022-2023. Les mouvements de bateaux de croisières reprendront ensuite, vers la fin de l’année, dans le courant du mois d’octobre. Pour le comité du tourisme de Mayotte, après une rupture de deux ans pour cause de Covid 19, cette saison qui s’achève aura permis de roder le dispositif d’accueil en place. Il a démontré également que l’île est à présent en capacité de recevoir encore plus de touristes et de bateaux de croisières. Un travail de démarchage auprès des compagnies de croisières va être prochainement engagé dans l’objectif de doubler ou tripler le volume des navires dans l’année, en particulier de navires de grande capacité, avec 1.000 passagers à leur bord. Il se fera au sein du groupe de pays membres du concept des îles vanille. Notre île ambitionne de faire progressivement du tourisme une industrie profitable à l’économie locale avec un impact certain sur beaucoup de domaines d’activités tels que l’artisanat, le commerce et la restauration. Une voie vers laquelle elle s’était engagée avant la crise du Covid-19, avec notamment, l’organisation de marchés artisanaux à l’arrivée de chaque bateau de croisières.

Pour l’heure, le concept d’une escale de cinq heures est plutôt plébiscité par les professionnels du tourisme à Mayotte, parce qu’il permet d’accueillir une catégorie de touristes non conditionnés par les images négatives que la presse nationale ou internationale peut véhiculer sur le département. Il permet aussi de ne pas faire appel aux capacités d’hébergement de l’île.

Trophées mahorais de l’entreprise : Catégorie « entreprise innovante »

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Maison Snoezelen

Le bien-être psychologique est au cœur de toutes les préoccupations ces dernières années. Charabati Said l’a compris, c’est la raison pour laquelle elle a importé le concept Snoezelen à Mayotte. Une approche de soin basée sur la multi-sensorialité.

Le Snoezelen trouve son origine au Pays-Bas. Ceux qui le pratiquent sont invités à se concentrer sur leurs différents sens. « Les propositions sensorielles sont une médiation d’accompagnement centrée sur la personne afin de communiquer autrement. Cette démarche permet d’entrer en relation par les sens et les émotions partagés », explique Charabati Said. Cette dernière est partie se former en métropole afin de pouvoir proposer ces séances bien-être à la population mahoraise. Située à Dzoumogné, sa Maison Snoezelen plonge ses invités dans un univers coloré, et apaisant. Les couleurs fluorescentes sont judicieusement choisies pour stimuler les sens, alors que la musique permet de se relaxer.

Charabati souhaite particulièrement travailler avec les personnes âgées et les handicapées qui perdent leurs sens au fil du temps. Elle se déplace également à domicile, notamment pour ce type de public. Cependant, le Snoezelen est ouvert à tous, adultes comme enfants. Dans un contexte anxiogène, et stressant pour l’ensemble des Mahorais, chacun d’entre nous a besoin d’un moment pour décompresser et se reconnecter avec soi-même. C’est ce que propose la Maison Snoezelen. Il est possible de faire la séance seul ou à deux. Être accompagné, permet d’établir une meilleure communication avec la personne en question.

Le jardin d’Imany

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En plein cœur de la commune de Tsingoni, Soumaïla « Anwar » Moeva, président du syndicat des jeunes agriculteurs de Mayotte, ouvre chaque semaine les portes de son exploitation au grand public. Jardin mahorais mais surtout production d’ylang, sous la canopée, les terres familiales et les essences qu’on y trouve font rêver les néophytes.

« Guerlain a été durant de nombreuses années l’un des principaux acteurs de la filière ylang à Mayotte », peut-on entendre lors de la visite du jardin d’Imany, la filière ylang ayant eu du mal à se relever du départ de la marque de parfumerie, il y a quelques années. Le but de Soumaïla « Anwar » Moeva, agriculteur et propriétaire de l’exploitation, est ainsi de redémocratiser cette petite fleur jaune au parfum inégalable. Convertie en structure agrotouristique, l’exploitation du Mahorais continue ainsi de faire vivre ce précieux patrimoine à travers des excursions dans la nature et des explications données par les professionnels du secteur.

En plus de produire de l’huile essentielle après avoir distillé le produit de la récolte au moyen d’un alambic, le président du syndicat des jeunes agriculteurs de Mayotte permet aux visiteurs de profiter du spectacle de la floraison et de son odeur enivrante, de mars à décembre, lors de « journées immersion ». Une expérience Made in Mayotte qui a le mérite de faire découvrir toute la richesse de la culture mahoraise au travers de ses services et produits artisanaux.

Maoclav concepts

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Créée l’année dernière, l’application Maoclav concepts propose des claviers en shimaoré et kibushi, les deux langues régionales de l’île au lagon. Une belle innovation technologique soutenue par l’association Shimé et permettant d’institutionnaliser un peu plus les langues vernaculaires mahoraises.

Disponible sur le Play Store d’Androïd et l’AppStore d’Apple, l’application Maoclav concepts a été créée en milieu d’année 2022 par Rachid Abdou Moussa, jeune entrepreneur et accessoirement président du comité régional de judo. La start-up permet ainsi aux utilisateurs de télécharger un clavier spécialement conçu pour écrire le shimaoré et le kibushi. « Je me suis appuyé sur la délibération du conseil départemental de 2020 qui fixe l’orthographe de nos langues régionales, mais aussi sur la décision du ministère de l’Éducation nationale en 2021 de renforcer l’enseignement des langues régionales », déclarait l’entrepreneur, soulignant la nécessité « d’apporter une portabilité » au shimaoré et au kibushi. Ce clavier comporte ainsi trois lettres qui n’existent pas en français et supprime des lettres de l’alphabet latin, à savoir le Q, le C et le X.

Maoclav concepts est bien entendu soutenue par l’association Shimé, qui étudie et enseigne les langues régionales de Mayotte depuis 1998, mais également par le conseil de la culture de l’éducation et de l’environnement de Mayotte (CCEEM). Ce clavier peut également servir à écrire le swahili et tous ses dérivés ainsi que le malgache et tous ses dialectes. L’application a donc un fort potentiel au niveau international que le jeune entrepreneur ne demande qu’à développer.

Mayexperinfo

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Depuis 2013, MayExperInfo travaille pour faciliter la tâche des entrepreneurs mahorais. Avec MayGestCaisse, son logiciel phare, l’entreprise basée en Petite-Terre compte bien simplifier la vie des commerçants de l’île aux parfums.

Gérer ses comptes, ses ventes ou encore ses stocks… C’est ce que propose notamment l’équipe de MayExperInfo avec MayGestCaisse, un logiciel de caisse facile d’utilisation et une équipe compétente prête à les accompagner, les conseiller et les former aux quatre coins du territoire. Créée par Issihaka Halidi, diplômé d’un Master 2 Informatique du logiciel à l’université de Bretagne Occidentale, MayExperInfo n’en est pas à son premier coup d’essai. Depuis presque dix ans, la structure est spécialisée dans la création de logiciels de gestion, de sites Internet, d’applications web sur mesure, mais aussi le dépannage informatique ou encore la vente de matériel informatique.

Épicerie, quincaillerie, boutique de vêtements… Le logiciel a su conquérir le cœur des Mahorais et s’inviter dans les locaux d’une quarantaine d’entreprises sur l’île. Suivi du chiffre d’affaires, des documents comptables ou encore des références des produits, tout est centralisé et adapté aux besoins du client. « Nous prenons en charge l’installation et la formation de l’acheteur pour qu’il puisse prendre en main le matériel et cela où qu’il soit implanté sur l’île », affirme Issihaka Halidi. Outre cette réussite, MayExperInfo planche également sur « MayGestFactures », un logiciel d’édition de factures et de devis, de facturation et de suivi des paiements et clients, tout cela en français, shimaoré et kibushi !

Mob’Helios

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Depuis presque trois ans, l’entreprise familiale Mob’helios planche sur un projet à vocation expérimentale et démonstrative en matière de transition énergétique à Mayotte. La location courte et longue durée de vélos électriques est imminente avec l’ouverture du premier module atelier sur le parking de la barge à Dzaoudzi.

Si le projet de l’entreprise familiale Mob’helios a pris près de six mois de retard, le premier module atelier a vu le jour dans un conteneur recyclé sur le parking de la barge à Dzaoudzi. À l’intérieur : huit vélos électriques citadins et tout-terrain pour de la location courte durée. « Sur réservation, nous pouvons en mettre davantage à disposition. », assure Cécile Perron. Parfait pour déambuler le temps d’une demi-journée sur Petite-Terre, grâce à une autonomie oscillant entre 80 et 100 kilomètres en fonction de l’utilisation et du degré d’assistance demandé.

En plus de ce nombre s’ajoute une vingtaine de deux-roues, disponibles également pour une période beaucoup plus longue et à des tarifs relativement bas, qui comprennent le changement à volonté des batteries, la maintenance ou encore les assurances vol et casse. La prochaine étape : le même concept avec des scooters, en attendant le développement de deux stations à charge solaire d’une capacité de 600 mètres carrés à destination des voitures.

L’électrique semble bel et bien avoir le vent en poupe à Mayotte, portée par des initiatives telles que celle de Mob’Helios. Il faut désormais que la population s’accapare cette solution alternative au parc automobile pour les trajets quotidiens de seulement quelques kilomètres.

Des peines de six à huit ans de prison pour des viols à Hauts-Vallons

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Jugés en appel, du mardi 11 au vendredi 14 avril, trois jeunes hommes de 23 et 24 ans ont été condamnés par la cour d’assises de Mayotte. Ils faisaient partis d’une bande impliquée dans plusieurs vols et viols perpétrés dans le quartier de Hauts-Vallons en 2016.

Vendredi après-midi, la sentence est tombée pour les trois accusés. Ils repartent aussitôt à la prison de Majicavo, avec cette fois-ci, une peine moins lourde qu’en première instance. « C’est cadeau ! », commente même l’avocat général, Albert Cantinol. En 2016, alors qu’ils étaient mineurs, ils faisaient partie d’un groupe qui profitait de l’obscurité pour s’en prendre aux automobilistes ou scootéristes, sur ce qui était alors le terre-plein des Hauts-Vallons, à Mamoudzou. Certains portaient des masques, des cagoules, voire un bonnet de père Noël. Agés de 16 et 17 ans, ils opéraient à la lueur de torches armés de pierres, de machettes, de bâtons et de couteaux. Et s’ils dérobaient souvent ce qu’il y a dans les véhicules, ils n’hésitaient pas à s’attaquer sexuellement à leur victime. Le 19 avril par exemple, c’est une prostituée qui sous la contrainte a dû avoir des relations sexuelles avec plusieurs d’entre eux. D’autres fois, des jeunes femmes de 16 et 17 ans étaient mises à l’écart pour subir le même rituel. C’est d’ailleurs le sperme retrouvé sur les victimes qui a permis de confondre au fur et à mesure les auteurs habitant à Kawéni ou Majicavo. S’ils ont toujours reconnu leur participation aux faits des 19 et 24 avril, ainsi que du 7 juillet 2016, leurs rôles étaient à déterminer au cours de ces quatre jours de ce procès. L’intérêt pour les trois accusés nés à Mayotte étant de réduire les peines prononcées en première instance, le 25 mai 2022. Le plus jeune des trois avait eu une peine de douze ans de prison, les deux autres de huit et quatorze ans de réclusion criminelle.

« Pas lieu d’exclure la minorité »

Pour l’avocat général, il n’y avait pas lieu de réduire les premières peines. Il a requis treize ans de prison contre le premier, dix années contre le deuxième et à nouveau quatorze ans contre celui désigné comme un des leaders du groupe. Toutefois, la question de la minorité était à nouveau au cœur des débats, les avocats demandant d’en tenir compte. C’est ce qui a été fait. « Il a décidé qu’il n’y avait pas lieu d’exclure la minorité », a ainsi annoncé Cyril Ozoux, le président de la cour d’assises. Il a aussi précisé que des dégradations datant du 7 juillet 2016 n’ont pas été retenues contre l’un des trois jeunes hommes. Celui-ci hérite de la peine la moins longue, six ans de prison (contre huit en première instance). Les deux autres écopent de huit ans chacun.

Alors que peu de victimes ont suivi ce procès qui arrive sept ans après les faits, une seule s’est constituée partie civile. Elle demande 6.200 euros au titre des préjudices matériel, physique et moral. La cour d’assises donnera sa décision, ce lundi, avant qu’un nouveau procès pour violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner débute.

Attaque du lycée du Nord : cinq ans de prison pour le chef de bande

L’intrusion violente d’une trentaine de jeunes armés de machettes et de bâtons dans le lycée du Nord, à M’tsangadoua, le 4 avril, avait choqué les enseignants, les élèves et leurs parents. Un seul élève avait été blessé dans cette histoire de vengeance. Et des interpellations par la gendarmerie ont rapidement eu lieu suite à ces faits. Le mercredi 12 février, c’est le chef de bande qui était jugé en comparution immédiate. Selon ce jeune de Dzoumogné, il cherchait à venger son frère blessé par une bande de Bandraboua. C’est donc pour une expédition punitive que son groupe a pris la direction du lycée, ce matin-là. Au final, il a été condamné par le tribunal correctionnel de Mamoudzou pour violence avec arme, violence en réunion, dégradation d’un établissement scolaire et dégradation d’un véhicule de gendarmerie. Il écope de trois ans de prison, assortis d’un sursis de deux ans. Des mineurs qui l’accompagnaient seront également jugés ultérieurement.

Des erreurs profitent à un professeur soupçonné de viols

Professeur d’anglais à Kawéni, un homme de 38 ans était en détention provisoire à La Réunion depuis janvier 2022. Il est soupçonné de viols sur deux collégiennes de 14 et 16 ans. Alerté par une collégienne de 12 ans, que l’enseignant avait sollicité par Facebook pour avoir une photo de ses seins, le rectorat de Mayotte avait prévenu la police. Selon Le Monde, au cours d’une perquisition, celle-ci a retrouvé près de 2.000 photos et vidéos illicites stockées dans son téléphone et son ordinateur, dont certaines montrant des viols de très jeunes enfants. Il y avait également sur les images des fellations pratiquées par les deux élèves de 14 et 16 ans. Mis en examen pour « corruption de mineures par personne ayant autorité », « voyeurisme », et « détention et enregistrement d’images à caractère pédopornographique », entre février 2019 et janvier 2022, il a cependant pu obtenir une libération en attendant son procès, ce mercredi 12 avril. En effet, pour une audience début février, la convocation a été envoyée à la maison d’arrêt de Majicavo et pas au centre pénitentiaire de Domenjod, où il se trouvait. Et au lieu de convoquer son avocat, maître Yanis Souhaïli, c’est un ancien vice-président du tribunal de Mamoudzou qui a été sollicité. Si ce dernier s’est manifesté pour alerter les greffiers de leur erreur, cela n’a pas corrigé. L’homme est donc désormais sous contrôle judiciaire en attendant un nouveau procès.

Qu’est-ce que l’engagement en littérature ?

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L’écrivain Bouzongo Ka’ngedi était l’invité de ce café littéraire organisé par Wilfrid Ndemby et Sitty Doihy Soufiani, professeurs au collège K2.

Une cinquantaine de collégiens se sont réunis ce vendredi matin, dans le centre de documentation et d’information du collège Kawéni 2, à l’occasion de la journée du littéraire. Avec comme objectif de mettre en contact des élèves et des écrivains, cette matinée avait pour thème l’engagement.

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Des élèves du collège de K1 et de K2 étaient réunis ce vendredi matin pour la journée du littéraire.

Afin de montrer à quel point la lecture et l’écriture sont importantes dans la vie d’un élève, une journée du littéraire était organisée ce vendredi au collège K2. Au cours des années scolaires allant de la sixième à la troisième « on met plus l’accent sur les notions de langue, notamment l’orthographe, la grammaire ou la conjugaison », explique Wilfrid Ndemby, professeur de lettres classiques au collège K2. Destinée principalement aux élèves en classe de troisième, ce moment a été mis en place afin « de faire en sort que les élèves s’imprègnent de la notion de littérature, comme cela, lors de leur arrivée au lycée, ils seront moins perdus quand on leur parlera de littérature », complète le professeur.

« Un vecteur d’ouverture sur le monde »

Pour le professeur et porteur du projet, la littérature peut se comprendre « sur deux facettes, celle sur la question du style et sur la beauté des mots et du langage. Elle peut également être vue sur le prisme de l’engagement ». L’engagement est d’ailleurs le thème de la journée. « Par l’écriture, vous allez pouvoir exprimer une sensibilité, des idées. C’est aussi un vecteur d’ouverture sur le monde », ajoute le principal du collège, André Derrien. Lors de cette matinée, des élèves du collège voisin, Kawéni 1, étaient également présents. « Comme nos établissements sont côte à côte, nous avons pu faire en sorte qu’il y a un échange inter établissements », note Wilfrid Ndemby.

Dans un premier temps, quatre élèves issus des deux collèges, ont récité leurs discours oratoires, portant sur le thème de l’engagement, de la violence ou encore de la place de la femme à Mayotte. Par la suite, s’est tenu un café littéraire avec l’écrivain Bouzongo Ka’ngedi. Des échanges qui ont permis aux élèves de s’interroger sur « qu’est-ce que l’engagement ? ». Pour lui, « en tant qu’écrivain, je pense qu’il est mieux de parler d’engageant, plutôt que d’engagement ». Un privilège pour les élèves de pouvoir interagir, échanger et poser des questions à cet écrivain.

Un projet, fruit d’un travail collaboratif

Ce projet a été porté par Wilfrid Ndemby, professeur de lettres classiques et par Sitti Doihy Soufiani, professeur d’espagnol, tous deux au collège de Kawéni 2. Ce travail collaboratif entre deux matières a été mené dans le but de conduire vers « une forme d’interdisciplinarité, pour ne pas renfermer le projet uniquement sur l’équipe de lettres », exprime le professeur de lettres. L’idée de ce projet a été initiée au cours de l’année dernière. Une fois l’aval obtenu de la direction de l’établissement, un atelier a été créé. Un groupe qui a permis la préparation à l’oral, l’éloquence. « Nous avons besoin que des jeunes comme vous vous preniez des initiatives et en même temps cela permettra à des élèves de s’inspirer de vous », précise aux élèves, Daoud Saindou-Malide, vice-président du Département. Aussi, amener d’autres discipline dans ce projet a permis à certains collégiens d’être plus à l’aise à l’oral en espagnol qu’en français. Ce mélange de discipline est d’ailleurs compris dans d’autres projets, pour arriver à « plus de symbiose et d’harmonie ». Après des échanges et de nombreux applaudissements de soutien entre élèves, Wilfrid Ndemby espère que ces élèves sortiront de cette action, « ivre de sens et de savoir ».

Comment concilier l’exercice physique et ramadan ?

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A Mayotte, pendant le mois sacré, les fidèles observent le jeûne du lever au coucher du soleil. Mais comment marier cette pratique religieuse avec le sport ?

La période de jeûne peut sembler un obstacle pour les sportifs, en particulier ceux qui ont besoin d’une alimentation et d’une hydratation adéquates pour maintenir leur niveau de performance. « Avant le ramadan, je faisais trois séances d’entraînement. Maintenant, j’en fais deux et j’ai réduit aussi le temps de chaque séance. L’importance n’est pas d’arrêter la pratique », indique par exemple Mohamed « Momo » Attoumani, athlète et membre du Club d’athlétisme de Mamoudzou (CAM).

Sans surprise, les moments les plus propices pour faire du sport pendant le ramadan sont juste après la rupture du jeûne et en début de la matinée. Pendant ces périodes, le corps dispose de suffisamment d’énergie pour soutenir l’activité physique. Ensuite, il est essentiel de s’hydrater correctement pendant les heures de non-jeûne. Il est recommandé de boire suffisamment d’eau pour maintenir une bonne hydratation et manger des aliments riches en nutriments tels que des fruits et légumes.  Ce qui est difficile généralement pour les travailleurs qu’ils doivent assurer normalement leurs tâches quotidiennes. D’où les changements horaires dans tous les secteurs pendant ce mois. L’Orange Bleue, à Mamoudzou, un club privé de fitness et de remise en forme, nous affirme avoir changé aussi les horaires d’activités pour ses membres jeûneurs. Ces derniers font du sport le matin de bonne humeur, la fin de l’après-midi, juste avant la fin du jeûne ou la nuit de préférence. L’observation est la même dans la majorité des équipements sportifs de la commune de Mamoudzou où l’on retrouve les fameux tournois sportifs chaque soir.

Et contrairement aux idées reçues, suivre le ramadan n’est pas nécessairement un frein pour les sportifs. « Le jeûne peut aider à améliorer l’endurance et la concentration, à augmenter le métabolisme, à réduire le taux de graisse corporelle et à améliorer la résistance à l’inflammation. Il ne réduit pas les performances physiques et sportifs. Beaucoup de sportifs de haut niveau nous l’ont prouvé comme Karim Benzema, le ballon d’or français. C’est juste une question de mental », souligne Moustoifa Maouinda, coach du Club d’athlétisme de Mamoudzou (CAM).  Cependant, il est recommandé pour les sportifs amateurs, exerçant des activités en dehors du cadre professionnel, d’être suivis par un coach ou par un médecin pour pratiquer du sport pendant son jeûne.

« J’accorde une attention particulière aux adolescents et aux plus jeunes enfants qui jeûnent pendant cette période. Ils sont les plus vulnérables. On ne doit pas les forcer à le pratiquer ni à faire du sport. Ils peuvent se rattraper après le ramadan. Je leur demande toujours comment ils se sentent avant de débuter une session », poursuit le coach. Si le sportif n’est pas attentif aux recommandations, il encourt des risques potentiels de déshydratation, une carence en nutriments essentiels, voire une perte de la masse musculaire ou des fatigues.

Donc il est recommandé de consulter un médecin surtout pour les personnes ayant des antécédents de troubles alimentaires ou de maladie chroniques.

« L’opération Wuambushu, une réponse à la situation dramatique que vivent les Mahorais »

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Présidente de Maore Solidaire et ancienne maire de Sada, Anchya Bamana réagit aux différentes tribunes de ces dernières semaines concernant l’opération Wuambushu, qui vise à l’expulsion de milliers de personnes en situation irrégulière. Elle évoque notamment celle des soignants, rappelant que « les Français de Mayotte ne jouissent pas de leurs pleins droits au sein de la France sans que cela ne les préoccupe ».

« Après la sortie remarquée dans les médias de la représentation locale du syndicat de la magistrature, c’est autour de 170 soignants du centre hospitalier de Mayotte (CHM) de protéger la grande misère inhumaine bien concentrée dans les 374 km² du département de Mayotte. C’est certain, quand les soignants font de la politique au lieu de soigner, il est légitime que les politiques du territoire s’insurgent ! Par cette tribune, permettez-nous d’apporter un éclairage face au réveil brusque de ces soignants qui ont signé une pétition contre la future opération Wuambushu, tout en faisant la morale aux autorités sur le respect « d’un état de droit ». Faut-il leur rappeler que les Français de Mayotte ne jouissent pas de leurs pleins droits au sein de la France sans que cela ne les préoccupe ? Pour cause, le système de santé de Mayotte est en grande difficulté, car non dimensionné pour les ressortissants de la région d’une part, des mesures de droit commun manquent à l’appel d’autre part pour améliorer les conditions de prise en charge. Et pourtant, aucune initiative de leur part pour les réclamer. Il s’agit en particulier de :

– la non-déclinaison de l’aide médicale d’État (AME) à Mayotte. Pourtant cette manne financière permettrait de soulager les dépenses liées aux soins des Etrangers en situation irrégulière (ESI) sur le territoire. Faut-il leur rappeler que le département prend en charge, sans compensation de l’État, toutes les dépenses liées à la prise en charge des ESI dans les PMI (plus de 70% du public accueilli), de l’aide sociale à l’enfance ? L’AME permettrait aussi le développement de la médecine de ville et la médecine privée nécessaires au territoire.

– la non-application pleine et entière du Code de la santé publique à Mayotte qui laisse persister des dérogations injustes pour le territoire, à l’image du quota autorisé pour l’installation d’une pharmacie : 2.500 habitants au niveau national contre 7.500 pour Mayotte ! Est-ce normal ?

– la non-application du décret du 31 mars 2020 qui permet aux DOM d’être renforcé en professionnels de santé hors Union Européenne dans un contexte de désert médical, sauf pour Mayotte qui est le territoire le plus concerné de la nation ! Et j’en passe…

Comme vous le dites si bien « vous devez garantir la santé des personnes sur le territoire… » ! Faut-il leur rappeler que les ESI vivent, pour une grande majorité d’entre eux, dans des conditions indignes d’un être humain. Ces personnes sont exposées en permanence aux risques naturels, car installées dans les ravines, les mangroves, en bordure de mer et même dans la forêt. Ces zones ne sont pas reliées aux réseaux routiers, donc inaccessibles aux secours. Sortir ces populations de ces zones propices au développement d’épidémies et vulnérables aux catastrophes naturelles relève simplement du bon sens. Les élus locaux ne devraient pas être tenus responsables des drames qui surviendraient suite à un ouragan de type Freddy ou IRMA. Au niveau des besoins primaires, faut-il leur rappeler que l’absence d’eau potable dans ces taudis compromet la santé des personnes qui y vivent. Les résultats des efforts menés pour éradiquer les maladies infectieuses comme des maladies hydriques sont en permanence remis à plat par l’apport de l’immigration illégale (paludisme, tuberculose, lèpre, fièvre typhoïde, hépatite A, gale…).

Pour donner du sens à leur lutte, certains ont besoin de faire une immersion dans ces quartiers où des branchements sauvages en électricité ont déjà endeuillé des familles. Vous rejoindrez certainement le combat des mahorais de mettre fin aux visas territorialisés. Vous serez aussi d’accord de repartir ces populations sur l’ensemble des régions françaises qui disposent de structures adéquates pour les accueillir dans de meilleures conditions.  Vous pouvez aussi donner davantage d’humanité à vos protestations en acceptant de parrainer une famille ou d’accueillir un ou deux enfants pour leur donner de meilleures conditions de vie. Que penser de l’opportunité qu’offre la situation démographique de Mayotte d’apporter des solutions aux départements de l’hexagone qui se sont vidés de leur jeunesse ?  A moins que vous les aimiez mieux cloitrés dans les vastes bidonvilles de Mayotte ! Jamais de réaction de ces soignants face aux agressions que subissent régulièrement les mahorais depuis des années, à l’image de celles perpétrées dans les établissements scolaires, comme celui du Nord ces dernières semaines, ou encore le braquage du cabinet dentaire du carrefour de Chiconi l’année dernière.

Les Mahorais vivent dans la peur depuis des années, beaucoup sont marqués dans leur chair, certains ne peuvent même plus jouir de leurs biens, voire récolter le fruit de leur travail (agriculteurs). Beaucoup ont vécu des agressions gratuites et sont traumatisés à vie. Le rapport de la mission inter-inspections de janvier 2022 estime à 6.600 les jeunes en situation de déshérence, nous proposons aux pétitionnaires de saisir les autorités ministérielles pour plaider en faveur d’une régulation nationale de la gestion des mineurs, en appliquant la circulaire Taubira de 2013. La prise en charge de ces jeunes et leur formation dans les structures appropriées au national, donnerait de réel potentiel de mains d’œuvre dont a besoin la France, de la libre circulation, sur l’ensemble du territoire français, des détenteurs de visas obtenus à Mayotte et d’une déclinaison locale de l’AME.

Enfin, dans un élan de solidarité, nous proposons que chaque signataire de la pétition, comme à tous ceux qui se reconnaissent dans leur démarche, de parrainer deux mineurs isolés ou bien deux enfants de familles nombreuses vivant dans les bidonvilles pour les aider à retrouver une trajectoire d’espoir dans leur vie. Peuple fortement résilient, les Mahorais ont le droit de vivre en paix chez eux, comme tous les citoyens des départements français. Face à la multiplication de réactions anti-mahorais, la situation impose un sursaut de solidarité et d’unité des élus pour défendre les intérêts du territoire.

L’opération Wuambushu est l’une des réponses à la situation dramatique que vivent les Mahorais, nous soutenons l’initiative du gouvernement.

Opération Wuambushu : Des manifestations aux Comores et de la diaspora en Hexagone

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Aux Comores, des opposants à l’expulsion massive d’étrangers en situation irrégulière hors de Mayotte ont défilé dans les rues de Moroni. C’était également le cas dans quelques villes françaises. Parallèlement, un courrier a été adressé à la compagnie exploitant le navire Maria Galanta l’interdisant de transporter tout Comorien expulsé.

 Après les déclarations et les communiqués, des Comoriens sont descendus dans la rue massivement, ce samedi, dans la capitale comorienne pour exprimer leur mécontentement par rapport à l’opération Wuambushu, prévue à partir du samedi 22 avril à Mayotte. Le rassemblement citoyen a eu lieu au foyer des femmes, à Moroni. Malgré le changement de plan, une marche pacifique avait initialement été prévue du Palais du peuple jusqu’à la place de l’Indépendance, la mobilisation était au rendez-vous contre le plan de Gérald Darmanin. Supervisé par le ministre français de l’Intérieur et des Outre-mer, celui-ci est perçu par certains comme la solution qui débarrasserait Mayotte de la délinquance et de la crise sécuritaire qui la secouent. Au total, plusieurs centaines de policiers et de gendarmes sont attendus dans l’île dans les prochains jours. Pendant deux mois, ces unités devront ramener de l’ordre. Toutefois, l’opération suscite de multiples inquiétudes. Des associations craignent des violations des droits humains. Sur le plan géopolitique, le gouvernement comorien a officiellement demandé, lundi dernier, aux autorités françaises d’abandonner l’opération, l’invitant à privilégier le dialogue. 

Refuser l’accueil des reconduites

 Aux Comores, la société civile continue elle d’exprimer son opposition. D’où le rassemblement de ce samedi 15 avril, organisé par le comité Maoré, un collectif qui refuse toujours l’idée que Mayotte est française. « Nous sommes réunis ici ce matin pour faire comprendre aux autorités françaises en prenant la communauté internationale comme témoin que le peuple comorien dans son ensemble est fondamentalement contre le plan appelé Wuambushu », a fait savoir, Hissane Guy, militante d’Adrikini, une des organisations citoyennes présentes au rassemblement, comme les politiciens de tous bords confondus. Une première. Si à Mayotte, les collectifs ont apporté leur soutien au ministre de l’Intérieur, à Moroni, le renvoi des Comoriens en situation illégale à Anjouan passe mal.

Si à l’instar du président comorien, Azali Assoumani, elle reconnait son incapacité à pouvoir stopper Wuambushu, la société civile a tout de même tendu la main aux organisations internationales. En effet, l’Union Africaine, le conseil européen des droits de l’homme ou encore les Nations Unies, ont tous été saisis par la partie comorienne. Le comité Maoré a également écrit aux responsables de l’agence de Mutsamudu qui exploite le navire Maria Galanta. L’objet de la missive est d’interdire au bateau de ramener des reconduites à Anjouan, le temps de l’opération. Une doléance qui ne peut être effective que lorsque les autorités comoriennes auront donné leur aval, comme ce fut le cas en 2018.  « Nous demandons par ailleurs au gouvernement comorien d’abroger sans délai l’accord-cadre de partenariat signé en juillet 2019, à Paris entre les présidents français et comorien et de s’opposer fermement tout acte de déplacement forcé de population de nos îles », a réclamé Youssouf Atick, du comité Maoré, qui ne ferme pas la porte des négociations avec la France.

Notons qu’en plus du rassemblement de ce samedi, la diaspora comorienne organisait simultanément des manifestations dimanche en France et à l’île de la Réunion.

Une augmentation des faits de délinquance en zone police en mars 2023

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Chaque mois, un baromètre mensuel de la délinquance à Mayotte est réalisé. Celui de mars 2023 fait état d’une délinquance générale de 1.122 faits recensés, soit une augmentation de +2,75 % entre mars 2022 et 2023. En zone police, 496 faits sont à relever (soir +30,18 % par rapport à mars 2022) et en zone gendarmerie, 626 faits sont comptabilisés (-11,95 %). Au niveau de l’activité judiciaire, 413 gardes à vue ont eu lieu en mars 2023 (+22,55 % par rapport à mars 2022), ainsi que 75 personnes écrouées (+134,38 %).

Concernant les atteintes volontaires à l’intégrité physique, 398 faits ont été notés en mars 2023, contre 424 en mars 2022. Les faits augmentent en zone police de +24,39 %, passant de 123 à 153. En zone gendarmerie, 245 faits ont été relevés. Les atteintes aux biens ont quant à elles, augmentées de +1,22 % (414 en mars 2023, contre 409 en mars 2022). Une augmentation également présente en zone police (90 à 148) et une diminution en zone gendarmerie (319 à 266). En mars 2023, les vols avec armes blanche ou par destination ont augmenté de +30,30 % en zone gendarmerie (43 faits en mars).

Formation sur la flore mahoraise ce samedi 15 avril

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Mayotte Nature Environnement propose ce samedi 15 avril une formation pour en apprendre plus sur la flore mahoraise. Avec plus de 1.350 espèces végétales, et plus d’une cinquantaine d’espèces endémiques sur notre île de 374km², Mayotte est un point chaud de la biodiversité.

Au travers de cette formation, il est proposé d’en apprendre plus sur le règne des plantes, acquérir des outils de reconnaissance de certaines espèces endémiques, menacées ou envahissantes ainsi que découvrir les enjeux de conservation sur le territoire. L’intervenante sera Houbiate Attoumane, botaniste à Mayotte. La formation sera en partie théorique dans les bureaux de Mayotte Nature Environnement à Mamoudzou et en partie sur le terrain au niveau de la pointe Mahabou. Inscription via l’adresse : contact@mayottenatureenvironnement.com

Tsoundzou 1 : installation de bacs métalliques de collecte

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Dans la continuité de l’amélioration de la collecte des déchets, la communauté d’agglomération de Dembéni – Mamoudzou installe des bacs métalliques sur son territoire, notamment à Tsoundzou 1. Ces bacs métalliques de collecte sont installés dans les zones dans lesquelles l’aménagement des bornes enterrées n’est pas possible. Ce mobilier urbain permet d’améliorer la salubrité publique et d’également prévenir le mauvais usage de ce dernier lors de manifestations ou d’altercations entre les villages. « La gestion des déchets et la salubrité de notre territoire sont des challenges que nous devons collectivement mener afin d’avoir la capacité d’offrir un cadre de vie à nos habitants et par la même occasion de rendre notre territoire attractif. Sans cette salubrité nous ne pourrons développer le tourisme, l’habitat et tant d’autres domaines qui favorisent et notre croissance économique notre rayonnement territorial », a déclaré Madame Nadjati Saïndou Combo, vice-présidente en charge de la collecte et de la valorisation des déchets.

Conception, naissance et parentalité en conférence au centre universitaire de Dembéni

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Dans le cadre du cycle de conférences « Santé, les grands enjeux », une conférence intitulée « Lorsque l’enfant paraît ; contraception, obstétrique, orthogénie, maternité » présentée par Virginie Leboltan, sage-femme, échographe en gynécologie obstétrique et membre de l’ordre des sage-femmes de Mayotte, se déroulera au centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) de Mayotte le vendredi 14 avril de 11h à 12h30 en salle 7. L’entrée est libre, dans la limite des places disponibles.

Le déficit pluviométrique atténue la prolifération des moustiques

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La semaine dernière, 1.802 domiciles ont été visités. Les équipes sur le terrain ont recensé 1.905 gîtes, dont 221 contenaient des larves de moustiques.  Cette semaine, les agents de la lutte antivectorielle seront à Dzoumogné, Hamjago, M’tsamboro et Chirongui.

« Le déficit pluviométrique atténue la prolifération des moustiques », explique l’agence régionale de santé de Mayotte. Le risque est donc plutôt modéré. Toutefois, « les pluies de ces derniers jours vont augmenter la densité de moustiques Aèdes à partir de jeudi/vendredi », complète l’agence.

Pour limiter la prolifération des moustiques et le risque de transmission des maladies, il est important d’appliquer les gestes suivants : éliminer les endroits où l’eau peut stagner, vider les récipients contenant de l’eau, changer l’eau des plantes et fleurs chaque semaine, vérifier le bon écoulement des gouttières, couvrir les réservoirs d’eau hors d’usage.

Le festival international de l’image sous-marine clôture ses inscriptions

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Depuis le 13 février dernier, les inscriptions du festival international de l’image sous-marine étaient ouvertes. Après deux mois passés à réceptionner toutes les productions, les inscriptions pour le concours de films, d’images fixes et des clubs de plongée de Mayotte ferment pour laisser le temps au jury, présidé par Nicolas Barraqué, de sélectionner les grands gagnants des différentes catégories.

Au travers d’un communiqué de presse, l’agence Angalia, organisatrice du festival, « à ce jour, nous avons reçu près de 400 photos, 30 photos imprimées et 30 films, courts et longs métrages confondus ». Le concours de dessin reste quant à lui ouvert jusqu’au lundi 24 avril 2023. En plus de remporter le trophée Jack Passe, trente baptêmes de plongée sont à remporter.

« Les inscriptions se clôturent, mais le festival ne fait que commencer ! », réaffirme l’agence. La 28e édition du festival aura lieu du jeudi 25 au dimanche 28 mai, place de la République à Mamoudzou. Cette année, une nouveauté s’ajoute avec quatre projections uniques qui auront lieu le vendredi 26 et samedi 27 mai au pôle culturel de Chirongui.

Le Département resserre son budget en 2023

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Le vote du budget primitif 2023 a rempli, chose rare, l’hémicycle Younoussa-Bamana au siège du conseil départemental, à Mamoudzou.

La hausse des dépenses de fonctionnement prévue en 2023 (+9%) et un déficit de trente millions d’euros dans la section d’investissement 2022 amènent le conseil départemental de Mayotte à faire des choix pour son budget primitif 2023. Ce jeudi 14 avril, les élus ont donc adopté celui-ci en confirmant plusieurs mesures comme l’arrêt des subventions pour les clubs sportifs ou des cartes de transport scolaire qui passent de dix à cinquante euros.

Le débat d’orientation budgétaire il y a un mois avait donné un aperçu de ce que la majorité départementale comptait présenter, ce jeudi matin, en séance plénière. Le conseil départemental a vu ses dépenses de fonctionnement bondir en 2022 et s’attend à une nouvelle hausse de 9% en 2023 (environ 357 millions d’euros). En cause, l’augmentation de la masse salariale qui est passée de 113 millions d’euros en 2021, à 121 millions en 2022 et qui devrait être de 128 millions en 2023. « C’est le fait de besoin en ingénierie pour les projets d’investissements, mais aussi la prise en compte des évolutions législatives réglementaires », précise Zamimou Ahamadi, la nouvelle vice-présidente en charge des finances. Cependant, les recettes de fonctionnement sont attendues aussi en hausse (375 millions d’euros), avec dix millions en plus prévus grâce au passage de 0% à 5% de l’octroi de mer régional. Celui avait été maintenu aussi bas pour limiter l’inflation en 2022.

Toutefois, la vice-présidence confirme « qu’il y aura « des arbitrages difficiles » à faire. Au premier rang duquel le budget annexe de la santé et protection à l’enfance (SPE). Son fonctionnement coûte 59 millions à la collectivité. Compensé d’habitude par l’État, des discussions sont en cours, confirme Madi Velou, le vice-président du Département. En attendant, la menace de ne prendre que les assurés sociaux dans les PMI (protection maternelle et infantile) est toujours d’actualité. « On ne le fera pas de gaîté de cœur. Ça pose aussi des questions de santé publique », admet le président du Département, Ben Issa Ousseni, qui n’a pas pu aller au bout de la séance pour des raisons de santé.

« Pas sacrifier notre jeunesse »

Dans l’opposition, plusieurs membres ont pris la parole pour dénoncer les coupes annoncées. « Je préconise de soulever davantage de réseaux, de fonds européens, de se rapprocher de l’Agence française de développement », fait valoir Maymounati Moussa Ahamadi, la conseillère départementale du canton de Dzaoudzi-Labattoir. Elle s’inquiète également des subventions qui ne seront pas versées aux clubs sportifs. Elle est rejointe en cela par Soula Saïd-Souffou. « Je vous demande de ne pas sacrifier notre jeunesse », argue le conseiller départemental du canton de Sada-Chirongui, avant de demander également d’aller réclamer « à l’État notre dû » pour la SPE et le transport scolaire. « On ne va pas à Paris avec son seau et il revient rempli », fulmine en réponse Ben Issa Ousseni. Toujours sur la question du transport des élèves, Soula Saïd-Souffou, Hélène Pollozec et Daniel Zaïdani ont imploré la majorité de ne pas augmenter de 400% le tarif des cartes, soit 50 euros à débourser pour les familles. « On va appauvrir les pauvres », constate le premier. « Il y a déjà un tiers des élèves qui ne peut pas payer les cartes de dix euros », poursuit l’élu de Pamandzi. « Il y a le risque qu’ils n’aillent plus à l’école et finissent dans la rue », s’inquiète la benjamine de l’assemblée. Ils font remarquer que le million d’euros de recettes espéré pourrait être à aller chercher ailleurs.

Sur la question des subventions au sport (voir par ailleurs), le président du Département reconnaît « qu’ils demandent un effort aux clubs pour cette année ». Selon lui, ça s’est toujours fait comme ça les années où il y avait les Jeux des îles de l’océan Indien. Car en parallèle, les 2,4 millions d’euros budgétisés pour les sportifs mahorais, qui pourraient atteindre 2,8 millions, doivent permettre à Mayotte d’être compétitive à Madagascar en août et « pas faire de la figuration ».

Un emprunt de 30 millions d’euros

Autre signe que les finances sont justes, un emprunt de trente millions est déjà prévu. Ben Issa Ousseni essaye toutefois de se montrer rassurant. « Ils ne seront débloqués que pour financer les projets », déclare-t-il, en faisant remarquer que des projets comme l’hôtel de région à Mamoudzou ou la cité administrative de Coconi pourraient nécessiter une enveloppe. « Je vous rappelle qu’il n’y a pas de co-financements pour ça », prévient-il.

Au niveau des investissements, le budget est annoncé équilibrer à 110 millions d’euros, après les trente millions de déficit en 2022. Dans les projets notables, 17 millions d’euros vont être consacrés à la réfection des routes et leur sécurisation, 14 autres serviront à la réparation du quai n°1 du port de Longoni et six derniers doivent permettre de terminer les fameux travaux du complexe sportif de Cavani.

Cinq postes supprimés dans l’organigramme

Le nouvel organigramme au conseil départemental a été dévoilé par Abdoul Kamardine, conseiller départemental de M’tsamboro. « L’évolution dans notre organisation s’inscrit pleinement dans un contexte qui oblige à une amélioration continue des services départementaux », annonce-t-il. En tout, sept pôles seront sous la supervision de la directrice générale des services, Christine Ayache. 32 postes sont supprimés contre 27 créés. Cela ne veut pas dire qu’il y des licenciements, certains postes n’ayant jamais été pourvus. Il y aura plutôt des intégrations. C’est le cas par exemple de la direction des achats et de la commande publique qui passe dans la DGA Aménagement, mobilités et Transition écologique. Abdoul Kamardine prévient que trois chantiers suivront avec les agents et les organisations syndicales au sujet « des carrières, des rémunérations et des conditions de travail ».

La motion « Wuambushu » adoptée à l’unanimité

Sur les quatre motions présentées en fin de séance, il y a eu peu de désaccords. Celle présentée par Abdoul Kamardine sur l’opération Wuambushu a fait l’unanimité. Tous les élus ont apporté leur soutien à ce vaste plan de décasages et d’expulsions d’étrangers en situation irrégulière prévue à partir de la fin de semaine prochaine. Madi Velou a aussi présenté une motion pour demander l’extension de la circulaire dite « Taubira » à Mayotte, le seul département à en être exclu. Celle-ci fixe les conditions de prise en charge des mineurs isolés et stipule qu’ils doivent être répartis sur tous les départements. Cette aide serait bienvenue pour un territoire où le nombre de mineurs non accompagnés était évalué à environ 4.500 en 2016 (chiffre de l’Observatoire des mineurs isolés). Autre motion de la majorité qui a été adoptée, celle sur la crise de l’eau demandait notamment la création d’un office de l’eau. S’il n’est pas contre ce texte, le conseiller départemental d’opposition Elyassir Manroufou a toutefois relevé que le Comité de l’Eau et de la Biodiversité de Mayotte existe déjà sur le territoire et invite à ce qu’il n’y ait pas « de doublon ».

Les équipements sportifs seront réalisés, « Jeux des îles ou pas »

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Les clubs sportifs devront faire sans les subventions du Département, cette année.

Dernier volet de notre interview du président du conseil départemental de Mayotte, le sport. Ben Issa Ousseni se veut confiant quant à l’organisation des Jeux des îles de l’océan Indien en 2027.

Flash Infos : Allons droit au but si vous le voulez bien, sommes-nous prêts pour accueillir les Jeux des îles de l’océan Indien en 2027 ?

Ben Issa Ousseni : Si la candidature de Mayotte est retenue, il faut avant toute chose savoir que c’est le pays hôte qui définit les disciplines (N.D.L.R. il y en aura une vingtaine à Madagascar). Effectivement, il y a un minimum à mettre en place, les cahiers des charges sont exigeants, mais nous allons pouvoir rentrer clairement dans les critères instaurés par le comité des Jeux. S’agissant de nos équipements sportifs, sachez que tous ceux qui rentrent dans le cadre de cet événement sont déjà à un niveau bien avancé. Nous sommes prêts à lancer les travaux si notre candidature est retenue. Il s’agit là d’équipements dont Mayotte en a tant besoin, donc quoi qu’il arrive, nous allons les construire. Les gymnases, la piscine olympique de Kawéni, notre jeunesse en a besoin. Le territoire en manque cruellement, donc on va les faire, Jeux des îles ou pas. Cette fois-ci, Mayotte bénéficie du soutien réel de l’État français au niveau de sa candidature et j’ai compris qu’il nous accompagnera également dans le financement de nos projets. Dans un courrier du 22 février 2023, on a reçu l’appui formel du gouvernement « pour développer les projets structurants tant dans le domaine de l’hébergement, des équipements, de la restauration, du transport, de la sécurité et de la santé… ».

Personnellement, je crois en notre capacité réelle de finir ces équipements à temps. Les études sont pratiquement terminées pour la piscine olympique, on va bientôt lancer le marché. Le permis est déjà déposé pour le gymnase de M’tsangamouji, le centre sportif de haut-niveau de Chirongui, là aussi l’opération pourra être lancée dès que nous serons certains que notre candidature est retenue, il reste juste un petit souci à régler avec le syndicat Les Eaux de Mayotte. Nous disposons déjà du dojo, de la salle polyvalente à Ouangani. Donc sur les équipements sportifs eux-mêmes, nous sommes au point. Le Département finance le stade de Tsoundzou 1 qui va accueillir les compétitions d’athlétisme et le football en complément du stade de Cavani. Et nous sommes prêts à abonder son financement. La Société immobilière de Mayotte (SIM) est prête à travailler pour nous au niveau de la construction du village olympique dès que notre candidature sera retenue. Il se situera dans le périmètre de la Cadema (communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou), celle-ci a déjà repéré le site d’accueil et se tient prête à travailler avec la SIM. Tout a été négocié, demeurent les problèmes de mobilité. C’est pour cette raison qu’il a nous a paru préférable de positionner le village olympique du côté sud de Mamoudzou pour pouvoir circuler plus facilement. En termes de lobbying, nous estimons également avoir effectué le travail, la décision interviendra très prochainement en septembre. Nous ne sommes pas seuls, d’autres territoires sont candidats, les Comores, les Maldives, donc il nous faut attendre septembre pour être fixés.

F.I. : Que pensez-vous justement de la concurrence comorienne ? Il est évoqué un financement chinois des équipements sportifs.

B.I.O. : Je vous dis une chose, je ne connais pas la candidature des Maldives parce que je n’ai jamais été dans cet archipel. En revanche, je connais bien les Comores. Si le choix du comité se fait dans la transparence absolue et l’équité totale, Mayotte a une chance réelle de l’emporter face aux Comores. Là, il s’agit d’effets d’annonces lorsque nous, nous sommes dans le concret. Quelle assurance avez-vous réellement sur la certitude du financement de ces projets par la Chine ? Et je m’interroge en contrepartie de quoi la Chine financerait l’ensemble de ces équipements. A notre niveau, toutes les études sont faites, nous sommes suffisamment avancés dans ces projets et le démarrage des constructions est imminent. Le risque pour nous de situe en termes de lobbying. Les Comores ont une certaine influence auprès de l’île Maurice et des Seychelles. Elles partagent avec Maurice la problématique des velléités séparatistes des îles voisines telle que Rodrigues. C’est pour cette raison que je dis que si tout se décide en toute transparence, Mayotte a très largement les moyens de dépasser la candidature des Comores. Nous sommes donc concentrés sur notre candidature, pas sur celle des autres.

F.I. : Concernant les Jeux 2023 à Madagascar, la ligue de volleyball annonce qu’elle ne pourra pas assurer sa présence faute de moyens financiers. Y-a-t-il un moyen pour éviter une telle situation ?

B.I.O. : C’est plus compliqué que cela ! Le problème du volleyball à Mayotte ne relève pas seulement d’une question de subventionnement. À ce jour, la ligue est en redressement, si ce n’est en liquidation judiciaire. Il appartient donc au tribunal de se prononcer là-dessus, j’ignore si c’est déjà fait ou pas. Dans l’ensemble des compétitions prévues à l’occasion de ces Jeux des îles, le volleyball en fait partie. Je rappelle qu’en décembre dernier, le conseil départemental a validé pour la ligue les subventions destinées aux clubs qui vont participer d’abord aux compétitions nationales. Et plus récemment, lors de notre dernière séance, nous avons validé pour cette même ligue des subventions en faveur de « Zanfi » notamment et d’autres, qui vont participer aux Jeux. La question est à poser différemment, sont-ils en capacité d’envoyer des athlètes ou pas ? Les subventions que nous évoquons ici seront-elles utilisées aux fins de ce rendez-vous régional ou vont-elles servir à combler le déficit structurel que connaît la ligue de volleyball ? Pour ma part, j’insiste sur le fait que ces crédits ont bien été fléchés « Jeux des îles » et j’espère que les responsables de la ligue s’inscrivent dans cette démarche-là car je me refuse à ouvrir une boîte de Pandore. Je ne peux pas accorder une mesure d’exception pour la ligue de volleyball et pas pour les autres. On a tous vu ce qui s’est passé pour la ligue d’athlétisme qui avait à un moment complètement disparu parce qu’il y a eu des problèmes similaires.

F.I. : En coupant les subventions au sport, ne craigniez-vous pas de mettre en péril les clubs sportifs mahorais qui ont des projets prévus cette année pour leurs jeunes licenciés ?

B.I.O. : Les choses ne doivent pas être présentées de cette façon. C’est un raccourci un peu rapide. Nous avons dû, exceptionnellement, cette année, renoncer aux subventions sportives compte tenu d’une situation budgétaire complexe. C’est une décision que nous n’avons pas prise de gaîté de cœur mais qui n’a pas vocation à devenir la règle. Le Conseil départemental accompagne d’ailleurs de bien des façons le mouvement sportif : la direction compte pas moins de 65 agents, nous accompagnons l’excellence sportive, nous prêtons des locaux, construisons des équipements ou avons délibéré récemment pour accorder une enveloppe de 2,4 millions pour les prochains Jeux des îles. Laisser penser que nous sacrifions la jeunesse, que nous mettons en péril les clubs, c’est faire preuve de mauvaise foi, même si encore une fois, nous aurions souhaité faire autrement. La réalité budgétaire nous rattrape et nous faisons au mieux… Chacun doit faire des efforts à tous les niveaux.

Lire aussi « Le budget Aide sociale à l’enfance-Petite enfance nous inquiète », « Nous sommes en train de réimaginer le modèle de transport maritime » et « Les usines de dessalement sont la solution au problème de l’eau ».

La cherté du logement en outre-mer discutée à l’Assemblée

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Les membres de la commission d’enquête sur le coût de la vie en outre-mer ont auditionné plusieurs acteurs du secteur du logement, ce jeudi 14 avril.

La commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur le coût de la vie en outre-mer – dont la députée Estelle Youssouffa est vice-présidente – consacrait, ce jeudi matin, une table ronde à la question du logement. De nombreux acteurs (voir encadré), dont CDC Habitat et Action Logement, ont répondu aux questions des députés.

Vous avez sans doute déjà vu ces petites annonces : ici un studio à louer pour 800 euros par mois à Tsoundzou, là un T2 pour 1.200 ou 1.300 euros à Pamandzi… Premier poste de dépense des Français, le logement participe largement de la cherté de la vie à Mayotte, et plus largement en outre-mer. Le sujet était discuté, ce jeudi matin, à l’Assemblée nationale, où la commission d’enquête relative au coût de la vie dans les collectivités territoriales d’outre-mer – présidée par le député Guillaume Vuilletet (RE) – a auditionné pendant deux heures les cadres dirigeants des principales structures du secteur.

La question du logement social a centralisé les débats. S’il s’adresse aux ménages les plus modestes, il demeure plus cher en outre-mer que sur le continent. Sabrina Mathiot, directrice de l’Union sociale pour l’habitat Outre-mer (USHO), rapporte ainsi que le loyer social moyen pointe à 6,05 euros du mètre carré dans l’Hexagone, contre 6,23 euros en Guadeloupe, 5,72 euros en Martinique, 6,44 euros en Guyane, 6,22 euros à La Réunion et … 8,76 euros à Mayotte ! Tour à tour, les intervenants ont tâché d’expliquer les causes de ces prix et de préconiser des solutions concrètes à mettre en place pour les tirer vers le bas.

Des coûts de constructions plus élevés

Autour de la table (et en visioconférence), sont invoqués des coûts de construction plus élevés en outre-mer, gonflés par des salaires rehaussés et des matériaux toujours plus chers à importer dans le contexte inflationniste actuel. « 90 % des produits [de construction] sont d’origine exogène. Quand le fret augmente, on ressent directement l’impact », argue Stéphane Brossard, le président de la commission technique de la Fédération réunionnaise du bâtiment et des travaux publics.

A l’instar de Philippe Pourcel, directeur général adjoint en charge du réseau des outre-mer de CDC Habitat – représenté sur l’île par la Société immobilière de Mayotte (Sim) – plusieurs intervenants  ont plaidé pour la mise en place d’équivalence normatives permettant de contourner les normes CE pour favoriser l’approvisionnement régional. Un « sourcing des matériaux plus ouvert », qui permettrait par exemple « d’acheter le fer sud-africain qui est quatre fois moins cher », selon Frédéric Maillot, le député de la sixième circonscription de La Réunion, qui rapporte que « l’ensemble des députés [ultramarins] est favorable aux échanges avec la zone ».

Par ailleurs, l’application cumulative, dans les territoires d’outre-mer de toutes les normes de construction hexagonales, en sus de celles qui leurs sont spécifiques (sismiques, cycloniques), est aussi désignée comme une cause des coûts élevés de constructions. « L’application brutale des normes d’accessibilité, sur des terrains souvent pentus, nous amène à faire des ouvrages invraisemblables, avec des rampes interminables », rapporte le DGA de CDC Habitat. « Ces exigences régionales vont au-delà des capacités du marché à pouvoir les absorber », considère Stéphane Brossard. Comprenez : tout cela se répercute in fine sur les loyers.

En écho au rapport sénatorial sur la politique du logement en outre-mer de 2021, Sabrina Mathiot pointe l’érosion de la LBU (ligne budgétaire unique), qui regroupe les aides de l’État au logement en outre-mer : 270 millions d’euros étaient crédités en 2010, contre 207 en 2020, « avec une augmentation du périmètre d’action dans le même temps », précise-t-elle. A l’échelle de Mayotte, les crédits ont toutefois quasiment doublé sur la même période (de 21 à 37,8 millions d’euros). La directrice plaide également pour un alignement de l’intervention sociale en outre-mer (aide personnalisée au logement – APL, prêts à taux zéro). « Un couple avec deux enfants, un loyer de 500 euros et 15.000 euros de revenus annuels toucherait 293€ d’APL dans l’Hexagone contre 283 en outre-mer », illustre-t-elle.

Le logement intermédiaire comme vecteur d’attractivité

La question du logement a également été abordée sous le prisme de l’attractivité des territoires. « Comment faire revenir les jeunes ? », interroge Nadia Bouyer, la directrice générale d’Action Logement, qui ambitionne de construire 5.000 logements à Mayotte sur les dix prochaines années. « Il manque ce segment de logement intermédiaire », estime celle qui, il y a dix jours à peine, signait la convention de partenariat avec la ville de Mamoudzou et la Cadema (Communauté d’agglomération de Dembeni-Mamoudzou) qui fera naître une résidence pour les jeunes actifs à Kaweni. « A Mayotte, il faut loger les travailleurs qui ne rentrent pas forcément dans les critères sociaux », abonde Philippe Pourcet. Pour cela, « il faut soutenir les maires bâtisseurs qui désirent construire » en déclinant des règles d’urbanisme adaptées aux spécificités des territoires, préconise la DG d’Action Logement. « On a trois ans avant les fins de mandats, il faut donc agir aujourd’hui ! »

Plus tard dans la matinée, la commission a également auditionné Hervé Mariton, ancien ministre de l’Outremer et président de la Fédération des entreprises des outre-mer (Fedom), et Laurent Renouf, son délégué général. Pour rappel, les travaux de la commission d’enquête sur le coût de la vie en outre-mer se poursuivent jusqu’en août prochain et donneront lieu à la publication d’un rapport d’enquête.

Les participants de la table ronde

  • Sabrina Mathiot, directrice de l’Union sociale pour l’habitat Outre-mer (USHO)
  • Nadia Bouyer, directrice générale d’Action Logement
  • Ibrahima Dia, directeur outre-mer d’Action Logement
  • Philippe Pourcel, directeur général adjoint en charge du réseau des outre-mer de CDC Habitat
  • Anne Frémont, directrice des affaires publiques de CDC Habitat
  • Philippe Robin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) Océan Indien
  • Stéphane Sanz, président de la Fédération des promoteurs immobiliers de La Réunion
  • Stéphane Brossard, président de la commission technique de la Fédération réunionnaise du bâtiment et des travaux publics, représentant la Fédération française du bâtiment

Centre commercial de Combani : un premier job dating a eu lieu ce jeudi

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Les uns après les autres, les candidats ont rencontré les recruteurs dans l’optique d’obtenir un poste.

Le futur centre commercial situé à Combani, où s’installeront les enseignes Carrefour, Monsieur Bricolage et C’Tam, mais aussi 17 boutiques, devrait ouvrir ses portes en novembre prochain. Afin d’anticiper les besoins en recrutement des différents magasins, un job dating organisé par Pôle Emploi a eu lieu, ce jeudi matin, à Combani.

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Beaucoup de monde a afflué dès l’ouverture du job dating, ce jeudi matin, à la Maison France services de Tsingoni.

Avec la future ouverture du centre commercial de Combani, prévue au cours du deuxième semestre 2023, des besoins en recrutement auront lieu, d’où la tenue de ce job dating ce jeudi matin à la maison France services de Tsingoni, organisé par Pôle emploi en partenariat avec la ville de Tsingoni, le Régiment du service militaire adapté (RSMA) et la Mission locale. En plus des enseignes Carrefour, Mr Bricolage et C’Tam, 17 boutiques prendront possession des lieux. Pour ces dernières, l’espace devrait être segmenté avec une partie prêt-à-porter, services à la personne, high-tech et une pour la beauté et les accessoires. « Il y a donc tout un panel de postes qui seront à pourvoir », explique Salim Farssi, directeur d’agence de Pôle Emploi de Mamoudzou.

Pour cette première matinée, deux enseignes (Carrefour market et Canenga)  étaient présentes pour tenter de trouver leurs futurs employés, mais aussi afin d’anticiper les recrutements. « D’autres sessions de recrutement auront lieu, avec d’autres entreprises », prévient le directeur. Le second tour devrait avoir lieu à la fin du mois d’avril. Au global, « le projet initial faisait état de 300 emplois », note Salim Farssi. Sur l’ensemble de ces embauches, il faut compter des recrutements externes, mais aussi potentiellement « des opérations de mobilité interne, sur lesquelles nous pouvons également accompagner », explique ce dernier.

Une cinquantaine de postes

Les offres de postes ont été recueillies il y a deux semaines, diffusées par la suite sur les plateformes de Pôle Emploi. « Chacun a pu se positionner directement sur les offres, mais nous avons également reçu des candidatures du RSMA et de la Mission locale », ajoute le directeur d’agence. Dans un premier temps, un pré-tri a été réalisé par les équipes de Pôle Emploi, en collaboration avec les entreprises, afin de pouvoir sélectionner et convoquer les candidats qui correspondent à 80 % au poste, dans le but « qu’ils participent aux auditions d’aujourd’hui », argumente Salim Farssi. Les uns après les autres, les candidats ont donc rencontré les recruteurs tout au long de la matinée.

Pour l’opération de ce job dating, une cinquantaine de postes était proposée. Hôte(sse) de caisse, employé(e) de rayon, manager de rayon, ouvrier professionnel, animateur de caisse ou encore responsable de caisse, tels étaient les offres pour lesquelles étaient auditionnés les candidats, par les enseignes directement. Dès l’ouverture du job dating, la Maison France services s’est remplie de potentiel candidats. « Une communication a été diffusée, donc forcément on a eu un flux qui n’était pas vraiment attendu », confie le directeur. Capacité d’adaptation et gestion de flux, le tout dans une volonté de ne laisser personne de côté ont alors été les mots d’ordre.

Salim Farssi précise que « les profils qui se rapprochent aux postes concernés » ont pu être également reçus par les recruteurs ou par les équipes de Pôle Emploi mobilisées pour l’occasion.

Opération Wuambushu : « La France a toute légitimité pour défendre son département de Mayotte »

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En août 2022, des émeutiers avaient bloqué Kawéni après une opération de la police aux frontières.

Dans une tribune libre, Abdelaziz Riziki Mohamed estime que l’État français n’a pas à se soucier de l’avis des Comores pour poursuivre son opération de lutte contre l’immigration illégale. Originaire de Mohéli, ce docteur en science politique, avocat et écrivain s’appuie sur des écrits sur l’histoire de l’archipel pour rappeler que les îles ont toujours été indépendantes les unes des autres.

De nouveau, des Comoriens rivalisent en ignorance et en hypocrisie pour prétendre que la France n’aurait pas le droit de chasser de Mayotte les clandestins, multipliant les discours haineux, irresponsables et criminels selon lesquels : « Mayotte est comorienne et le restera à jamais », « les Comoriens sont chez eux à Mayotte », etc. Je vis à Mayotte, et je ne suis pas chez moi ici. Je suis un étranger de Mohéli, muni d’une carte de séjour qui me permet d’y vivre dans la légalité, dans le respect de la France, de ses lois, règlements et autres normes, de ses institutions et de ses autorités. Je le dis haut et fort, et je l’assume car le choix de la France par Mayotte procède légalement du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes : chaque peuple peut choisir librement son destin. Différents points donnent tort à ceux qui veulent rattacher de force Mayotte aux Comores, au nom de la géographie, en ignorant (1) le droit international public, (2) l’Histoire et (3) et la volonté et le choix des Mahorais d’être Français.

  1. Mayotte avait dépêché à Maurice une délégation demandant à la Grande-Bretagne de la placer sous son autorité pour la mettre à l’abri des Anjouanais : « Les craintes d’Andriantsoli étaient sans doute justifiées et sa situation restait des plus précaires. En 1837 déjà il avait écrit au gouverneur de Maurice pour solliciter l’aide anglaise et offrir son île à la couronne. Mais l’année suivante le commandant Craigie lui avait répondu que les autorités britanniques n’entendaient pas se mêler des affaires locales. En novembre 1840, il eut à faire face à un nouvel assaut des Anjouanais qui se portèrent à la rescousse d’Andriannavi. Bloqués au fond de la baie de Boëni, les partisans de ce chef étaient d’ailleurs sur le point de succomber à la famine. Les assaillants s’emparèrent de deux des quatre boutres qui barraient l’accès à la baie mais sur terre, le chef Fiunzana, à la tête de ses contingents sakalava, parvint à repousser les hommes de Salim » : Jean Martin : Comores : quatre îles entre pirates et planteurs. Tome I. Razzias malgaches et rivalités internationales (fin XVIIIème – 1875), L’Harmattan, Paris, 1983, pp. 154-155.
  2. En droit international public, une sentence arbitrale rejette les visées haineuses des Comores – infondées – sur Mayotte : « La souveraineté́, dans les relations entre États, signifie l’indépendance. L’indépendance, relativement à une partie du globe, est le droit d’y exercer à l’exclusion de tout autre État, les fonctions étatiques. Le développement de l’organisation nationale des États durant les derniers siècles et, comme corollaire, le développement du droit international, ont établi le principe de la compétence exclusive de l’État en ce qui concerne son propre territoire, de manière à en faire le point de départ du règlement de la plupart des questions qui touchent aux rapports internationaux. […]. Si un différend s’enlève en ce qui concerne la souveraineté́ sur une partie de territoire, il est d’usage d’examiner lequel des États réclamant la souveraineté́ possède un titre – cession, conquête, occupation, etc. – supérieur à celui que l’autre État peut éventuellement lui opposer. Cependant, si la contestation est basée sur le fait que l’autre partie a effectivement exercé la souveraineté́, ceci est insuffisant pour fonder le titre par lequel la souveraineté́ territoriale a été valablement acquise à un certain moment ; il faut aussi démontrer que la souveraineté́ territoriale a continué d’exister et existait au moment qui, pour le règlement du litige, doit être considéré́ comme décisif. Cette démonstration consiste dans l’exercice réel des activités étatiques, tel qu’il appartient à la seule souveraineté́ territoriale » : Max Huber : Sentence arbitrale rendue le 4 avril 1928 entre les États-Unis et les Pays-Bas, dans le litige relatif à la souveraineté́ sur l’île de Palmas (ou Miangas), Cour permanente de Justice internationale (CPJI) : Affaire de l’île de Palmas (ou Miangas), La Haye, le 8 avril 1928, pp. 8-9.

Or, la plénitude et l’exclusivité de la souveraineté étatique à Mayotte sont de la seule France et n’ont jamais fait l’objet d’une contestation de la part de la population de l’île. Les Comores n’ont jamais, jamais, jamais exercé leur autorité directe sur Mayotte. Jamais !

  1. Il n’y a jamais eu d’État ou de nation aux Comores au XIXème siècle. Quand Mayotte a signé son accord avec la France en 1841, le mot « Comores » n’y apparaît nulle part. Il en est de même pour les autres îles quand elles ont conclu leurs accords avec la France. Chaque île a traité ses affaires avec la France, en dehors de « l’État comorien », inexistant.
  2. Aucun souverain n’a porté un jour le titre de « sultan des Comores ».
  3. Il n’aurait pas été possible d’avoir un État comorien au XIXème siècle quand la seule Grande-Comore comptait entre sept et douze sultanats, dont les roitelets, nonobstant leurs relations de famille, se livraient des batailles sanglantes. Ailleurs, on comptait deux sultanats par île.
  4. Les « bons et vrais Comoriens » parlent de géographie, d’islam, de familles, de langue et coutumes communes, mais « oublient » la volonté de vivre ensemble, absente.
  5. Il a été impossible d’avoir une nation comorienne au XIXème siècle, et au mercredi 12 avril 2023, la seule relation entre Comoriens des différentes îles est basée sur la haine, le rejet de l’autre, le mépris et la volonté de former un État à part, loin des autres. Les « bons et vrais Comoriens » mentent et font tout pour faire dire à l’Histoire ce qu’elle n’a jamais dit.
  6. Dès le XIXe siècle, on notait l’inexistence d’un sentiment national comorien, et au mercredi 12 avril 2023, ce sentiment national comorien n’existe que du bout des lèvres des pires hypocrites comoriens, ceux qui passent leur vie à haïr, détester, dénigrer et maudire les Comoriens des deux autres îles. Très édifiant à cet égard, Pierre Vérin note : « Sur le patriotisme insulaire qui veut qu’on soit Grand-Comorien, Mohélien, Anjouanais ou Mahorais avant d’être Comorien, on ne peut s’empêcher d’évoquer ce que Gabriel Ferrand écrivait, il y a près d’un siècle : « J’ai résidé à Majunga, le grand port malgache de la côte nord-ouest, pendant une trentaine de mois. La Résidence de France comptait parmi ses ressortissants un grand nombre de Comoriens navigant en cabotage de la côte malgache, l’île Nossi-Bé et les Comores. Dans aucune circonstance, je n’ai entendu ces indigènes se qualifier de Comoriens, ni appeler Comore l’une des quatre îles que nous désignons sous ce nom. Au début de mon séjour, j’employais les termes de île Comore, Grande-Comore: l’interlocuteur ne comprenait pas lorsqu’un patron de navire venait faire viser les papiers du bord à destination d’une des îles que nous appelons Comores, je lui posais la question habituelle: « Tu te rends aux îles Comores? – Non, répondait le marin, je vais à Ngazidya (Grande-Comore), Inzuani ou Nzuani (Anjouan), Muali (Mohéli) ou Motu (Mayotte)»»: Gabriel Ferrand: Les musulmans à Madagascar et aux îles Comores, E. Leroux, Paris, 1891-1892, 3 volumes, cité par Pierre Vérin: Les Comores, Éditions Karthala, Collection «Méridiens», Paris, 1994, p. 5.
  1. Les migrants comoriens à Mayotte, île de 374 km2, font exploser la Sécurité sociale, la santé et l’école, imposant la construction d’une salle de classe par jour. La violence inouïe qui détruit Mayotte vient d’Anjouan, tout comme ceux qui occupent illégalement et dans la violence les terrains des Mahorais, mais il est interdit d’en parler. Le même danger se reproduit à Mohéli et en Grande-Comore, en attendant les guerres civiles insulaires qui obligeront chacun à aller vivre chez lui, après un inévitable bain de sang. Ce bain de sang se produira un jour. Les Mahorais en ont marre. Les Mohéliens et les Grands-Comoriens en ont marre aussi.
  2. Le sommet de l’hypocrisie est atteint quand cette femme de Grande-Comore, née en Grande-Comore, quitte la Grande-Comore, devient Française au lieu de rester chez elle, en Grande-Comore, et donne des ordres à la République française pour destituer ses élus car ils défendent la France. Que les Comoriens balaient les saletés et la neige devant leur porte.

Nous nous connaissons tous. Nous connaissons la haine et le mépris que nous nous vouons sur la base de nos origines insulaires. Alors qu’on ne vienne pas me dire que le Grand-Comorien et l’Anjouanais, plongés dans leur suprématisme insulaire, me considèrent, moi, le Mohélien, comme leur égal. Seuls mes amis des autres îles me vouent du respect fraternel, pendant que ceux qui ne le sont pas sont dans le mépris et la haine. Je suis mieux respecté à Mayotte par les Mahorais qu’à Anjouan et en Grande-Comore, par les Anjouanais et les Grands-Comoriens.

Déclaration en ligne de l’impôt sur le revenu : ouverture du service le 13 avril 2023

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Le service de déclaration en ligne ouvre cette année le jeudi 13 avril 2023 et jusqu’aux dates limites établies par département et par zone. Pour déclarer vos revenus simplement, il vous suffira de vous rendre dans votre espace « particulier » sur impots.gouv.fr et de se laisser guider. Pour le département de Mayotte, le service sera ouvert jusqu’au jeudi 8 juin 2023 à 23h59.

Depuis 2019, l’ensemble des foyers fiscaux ont l’obligation de déclarer en ligne. Néanmoins si vous n’êtes pas en mesure de déclarer vos revenus par internet, vous pouvez utiliser la déclaration papier. La date limite de dépôt des déclarations est fixée au 22 mai 2023 à 23h59 (y compris pour les Français résidents à l’étranger), le cachet de la Poste faisant foi. Pour rappel, vous pouvez déclarer vos revenus sur formulaire papier si vous remplissez l’une des conditions suivantes : votre résidence principale n’est pas équipée d’un accès à internet, elle est équipée d’un accès à un internet mais vous n’êtes pas en mesure de faire votre déclaration en ligne.

Diabète et ramadan, que faire ?

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Le jeûne est contre-indiqué pour les personnes diabétiques âgées, mal équilibrées ou sous insuline. Lors du ramadan, « pensez à bien vous hydrater par de petites gorgées à température ambiante tout au long de la période qui s’écoule entre le coucher du soleil et le lever », rappelle le réseau diabète, RéDiabYlang976. Pour les personnes diabétiques, il est mieux d’éviter de pratiquer une activité physique à jeun, « sinon arrêtez-vous au moindre signe de fatigue, puis manger un fruit et un produit laitier », conseille le réseau diabète.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes