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Uzuri Wa Mwendro revient pour une cinquième édition dès ce samedi !

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Du samedi 19 août au dimanche 17 septembre, explorer le territoire du nord au sud, sur terre ou en mer, à pied ou à vélo et dans les exploitations agricoles et découvrez les cinq communes du centre-ouest. La cinquième édition de l’événement Uzuri Wa Mwendro fait son retour et offre une variété de découvertes pendant un mois.

De Chiconi, en passant par Sada, Tsingoni, M’tsangamouji et Ouangani, venez-vous émerveiller et passer des moments inoubliables en famille et entre amis. Entre randonnées pédestres et VTT, visites d’exploitations agricoles, activités nautiques ou animations culturelles … saisissez toutes ces occasions uniques de vivre l’authenticité de ce territoire exceptionnel, qu’est le centre-ouest ! Inscrivez-vous sans plus attendre sur bit.ly/3rZ65DH

Troisième édition des Olympiades pour les jeunes de Mlezi Maore

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Samedi 12 août dernier, dans la commune d’Acoua, s’est déroulée la troisième édition des Olympiades du pôle jeunesse de Mlezi Maore. Malgré la pluie, les équipes se sont adaptées pour proposer aux 150 jeunes, répartis en six équipes, des activités ludiques, sportives et culturelles.

Cette compétition a donné la possibilité aux participants de sortir de leurs quotidiens et de faire de nouvelles rencontres dans la bonne humeur, le respect et la convivialité. Occuper les jeunes pendant les vacances scolaires et permettre une cohésion sociale grâce au sport sont les principaux enjeux de cette action. Course de pneus, beach-foot, râpe coco, tire à la corde et activités coloriage et maquillage pour les plus petits sont les activités qui ont rythmées la journée. Les compétiteurs ont pu le temps d’une journée s’exprimer, s’amuser, se familiariser avec leur milieu naturel, et tisser des liens.

Le 12 août marque également la journée internationale de la Jeunesse. La thématique retenue cette année est « jeunesse en avant ». Comme l’a rappelé le directeur général, Hugues Makengo l’idée est d’impliquer les jeunes à se sentir concerné par ce qui se passe dans la société et à être acteur du changement.

Opération de contrôle à la barge par la gendarmerie

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Ce jeudi matin, une opération a été menée dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine à l’arrivée de la barge au quai Balou à Dzaoudzi. Dix militaires de l’escadron 18/9 de Chauny ont procédé aux contrôles des personnes débarquant sur Petite-Terre. Au total, ce sont neuf étrangers en situation irrégulière ont été appréhendés. Ils font l’objet d’une procédure administrative d’obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Madjilisse en l’honneur de Said Omar Said à Bandrélé, ce samedi

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Afin de rechercher des solutions dans le dysfonctionnement actuel de la société mahoraise notamment dans la jeunesse, le foundi Moudhirou Ridjali, le président Mustoihi Mari ainsi que les anciens élèves de Said Omar Said ont jugé utile d’organiser un évènement qui puisse les permettre de les réunir autour de leur ancien maitre d’école et d’en discuter. En effet, au regard de son expérience, de son apport en matière éducative, dans la prévention de la délinquance, Said Omar Said reste une référence dans ce domaine.

C’est à ce titre qu’un madjilisse qui aura lieu le 19 août, de 19h à 22h, au front de mer de Bandrélé. Le thème sera la transmission des valeurs traditionnelles dans notre éducation d’aujourd’hui. Cet événement marquera sans doute le début d’un grand chantier pédagogique qui pourrait permettre de trouver des solutions dans les différents défis qui concerne notre société d’aujourd’hui. Au programme de l’évènement : à 19h – accueil et diner à la Grande mosquée de vendredi de Bandrélé et à 20h – Madjilisse.

Les organisateurs du Rando Raid Mayotte ont choisi le Nord pour la troisième édition

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Après la plage de Sazilé, l’an dernier, l’association donne rendez-vous aux participants du raid et au public dans le nord de Mayotte, ce dimanche, sur la plage du Préfet.

L’association Rando Raid Mayotte organise, ce dimanche 20 août, un parcours avec pour thème « Soroda », sur la plage du Préfet. Les adeptes de sensations fortes l’attendaient avec impatience et cette troisième édition ne risque pas de les décevoir ! Au programme cette année ; des équipes triées sur le volet et toutes plus motivées les unes que les autres, des DJs pour encourager les participants, des stands de restauration et des surprises prévues tout au long de la journée ! Adjimal Badja, l’un des organisateurs de l’événement, nous donne les détails de cette édition très spéciale.

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Au vu de l’actualité mahoraise, ces derniers mois, l’édition aura pour thème « Soroda ».

Flash Infos : Combien de personnes attendez-vous ?

Adjimal Badja : Nous attendons au moins 250 personnes et espérons que cette édition aura autant de succès que celles passées où plus de 400 personnes avaient participé. Tout le monde peut venir, mais les personnes de moins de 18 ans doivent être accompagnées d’un majeur. Nous sommes huit organisateurs et nous gérons tout de A à Z donc c’est assez sportif, mais tout devrait bien se passer !

 F.I. : Quel site avez-vous choisi cette fois-ci ?

A.B. : Le rendez-vous est à 7 heures au point de vue de M’tsahara, dans le nord de Mayotte, et le départ se fera à 8 heures en direction de la plage du Préfet. Une trentaine de minutes de marche sont à prévoir pour rejoindre la plage. Le retour au parking du point de vue se fera entre 15h et 16h afin que tout le monde puisse rentrer tranquillement chez-soi.

F.I : Y-a-t’il des prérequis pour participer ?

A.B : Alors non, pas spécialement… En fait, nous avons organisé des épreuves de pré-sélection les 9 et 23 juillet derniers dans le nord et le sud de Mayotte afin de vérifier que les participants soient aptes à concourir. A la suite de ces épreuves, trois équipes ont été créées et elles vont donc devoir s’affronter tout le long d’un parcours sur terre et en mer, ce dimanche 20 août. Le parcours est fait d’obstacles en tout genre et nécessite une certaine endurance de la part des participants. En parallèle de cette compétition, d’autres stands seront prévus pour le grand public. Et là tout le monde pourra participer ! L’événement est bien évidemment gratuit.

F.I : En ce qui concerne la sécurité, qu’avez-vous prévu ?

A.B : Nous avons prévenu la gendarmerie de Petite-Terre qui encadrera le tout. Le capitaine de gendarmerie fera d’ailleurs partie de l’événement. La plage du préfet sera surveillée de 10h à 16h donc il n’y a rien à craindre sur ce point.

F.I : En quoi cette édition se différencie des précédentes ?

A.B : « Soroda » sera totalement différente pour plusieurs raisons. Dans un premier temps, l’ambiance sera beaucoup plus « bon-enfant » et festive que les autres années. Des DJs seront présents tout au long de la journée. Ensuite, des stands de nourriture seront installés sur la plage du préfet – les participants doivent d’ailleurs prévoir de l’argent en espèces si jamais ils se laissent tentés par quelques gourmandises ! En ce qui concerne l’organisation, nous n’avons fait pas pu faire appel à des partenaires comme les années passées par manque de temps pour les démarcher. Donc, tout est organisé et encadré par notre équipe de huit bénévoles.

F.I : Est-ce que tout est prêt pour le grand jour ?

A.B : Oui, tout est parfaitement bien ciselé ! Nous n’attendons plus que les participants et leur bonne humeur !

Dimanche, à partir de 7h, à M’tsahara, troisième édition du Rando Raid Mayotte sur le thème « Soroda ». Si les équipes sont déjà formées, l’événement se déroulant plage du Préfet est ouvert au public. Restauration sur place (paiement en liquide uniquement).Pour plus d’informations sur l’événement, l’association Rando Raid Mayotte est joignable sur Instagram.

École Vatel : « Ça booste la confiance en soi et cela donne envie de visiter d’autres pays »

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Chadia Baco, en première année à l’école Vatel, réalise son stage au Westminster, un hôtel cinq étoiles du Touquet-Paris-Plage.

Alors que nombre d’étudiants profitent en ce moment d’un peu de répit ou gagnent un peu d’argent en faisant « un job d’été », ceux de l’école Vatel sillonnent le monde pour réaliser des stages dans les plus grands hôtels. Trois d’entre elles racontent leur expérience.

« La première chose qui m’a le plus marqué reste l’imposante façade de l’hôtel. En entrant, il y a la magnifique odeur d’un parfum d’ambiance signé Fugue à Paris by Fouquet’s, s’en suit la décoration faite par l’architecte Bruno Borrione », raconte Chadia Baco. La jeune femme originaire de Malamani a intégré en mai le staff du Westminster, le célèbre hôtel cinq étoiles du groupe Barrière dans la cité balnéaire du Touquet-Paris-Plage (Pas-de-Calais). Elle y travaille en tant que réceptionniste depuis cinq mois maintenant. Comme ses camarades de l’école Vatel, l’étudiante de 23 ans est lancée dès la fin de la première année dans le grand bain. C’est l’une des particularités de l’école hôtelière, qui cumule une cinquantaine d’établissements dans le monde dont sa déclinaison mahoraise aux Hauts-Vallons. Sitôt l’année finie, il faut passer à la pratique. « Nous avons trois plages horaires au total dans la journée, le matin de 7h à 15h, celui du soir qui commence de 15h à 23h et celui de la nuit qui est de 23h à 7h », détaille l’étudiante, qui admet avoir rencontré des difficultés. « Mais je n’ai jamais baissé les bras. J’aime le challenge et je l’ai relevé. » Alors qu’elle avait fait peu de grands voyages jusque-là, son premier stage lui donne la bougeotte et l’envie de continuer dans ce qu’elle fait, l’hôtellerie.

« Le paysage m’a marqué »

Pour d’autres, c’est à un environnement différent qu’il a fallu s’adapter. A 19 ans, Liana Chakiri Bacar a choisi la vie de château, enfin plus précisément d’y travailler puisqu’elle se trouve au château d’Urspelt, au nord du Luxembourg. L’endroit fait partie du groupe Nuxe, connu pour ses spas. « C’était l’occasion de travailler avec une marque connue au niveau mondial », révèle celle qui vient de M’tsangamouji. En première année à l’école Vatel, elle a déjà bien voyagé, que ce soit dans l’océan Indien, en métropole ou en Europe. Elle a fait par exemple un stage de six mois à Malte pour améliorer son anglais. « En arrivant au Luxembourg, ce qui m’a le plus marqué, c’était le paysage. C’est un très beau pays et je tiens à souligner l’hospitalité du personnel de l’hôtel », assure la réceptionniste. Outre l’accueil, elle prodigue conseils sur les produits de soins et massages. « Je m’assure aussi de l’entretien du spa », ajoute-elle. « J’ai rencontré des difficultés pour les langues. Il y a beaucoup de Néerlandais et Allemands. Certains parlent d’anglais, d’autres non. Il m’a fallu apprendre certaines phrases pour pouvoir communiquer avec les ces clients. »

« Je prends plaisir à expliquer d’où je viens »

Alors qu’elle était en Auvergne, l’an dernier, Yasmine Daoud a choisi l’Irlande pour son stage de deuxième année. « J’ai choisi de venir en Irlande pour découvrir le pays, mais aussi pouvoir améliorer mon anglais. Cela fait toujours du bien de se retrouver dans un pays où l’on n’est jamais allé. Ça booste la confiance en soi et cela donne envie d’aller visiter d’autres pays », estime la jeune femme d’Hamjago. A The Europe Hotel & Resort, un magnifique établissement cinq étoiles du sud-ouest irlandais, elle y assure deux fonctions, la réception dans un premier temps, puis commis de cuisine dorénavant. « Lorsque je suis passée en restauration, j’ai rapidement trouvé mes marques et cela m’a permis de sortir de ma petite zone de confort. C’est beaucoup plus physique et il faut savoir être réactive », estime-t-elle. Intéressée par le community management (ce qui a trait à la gestion des réseaux sociaux), la jeune Mahoraise de 25 ans aspire à travailler dans le domaine touristique. Elle n’hésite pas d’ailleurs à faire la promotion de son île quand on lui demande.

« La plupart du temps, les clients me demandent d’où je viens et très peu d’entre eux connaissent ce petit bout de caillou qu’est Mayotte. Je prends donc du plaisir à expliquer d’où je viens avec les positifs aspects que regorge mon île », fait-elle remarquer.

« Les prix augmentent mais les salaires ne suivent pas »

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C’est indéniable, le coût de la vie a toujours été plus cher à Mayotte. Cependant, depuis quelques mois, les prix ont flambé, et les consommateurs n’ont d’autres choix que de s’y accommoder. Le bouclier qualité prix, censé atténuer l’inflation, n’y change rien. Les habitants de l’île aux parfums ont toujours l’impression d’avoir un panier beaucoup plus cher que les autres. Pour Mayotte Hebdo, nous avons interrogé certains d’entre eux, issus de différentes classes sociales, avec des profils différents et tous estiment que le coût de la vie est très élevé dans le département. Voici leurs témoignages.

Laura vit en couple avec son conjoint. Ils composent un foyer de deux personnes et les deux travaillent.

« Je trouve que le coût de la vie à Mayotte est relativement élevé qu’en métropole. Je pense que le fait qu’il y ait beaucoup de fonctionnaires et de salariés en statut expatriés fait que les prix sont chers et notamment dans les magasins alimentaires. Les salaires des autres étant moins haut, cela peut créer une problématique d’accès à de nombreux produits et services du quotidien (alimentaires, produits de beauté, meubles…).

Certes, il y a la possibilité d’acheter les aliments locaux, mais tous les produits de première nécessité ne sont pas fabriqués localement et ces produits-là, sont trop souvent très élevés. Une récente augmentation générale des prix se ressent sur l’île et cela peut commencer à créer de nombreux problèmes.

Quant au bouclier qualité prix, je trouve que c’est une bonne stratégie, mais il n’est pas appliqué sur les bons articles. À part sur le prix des packs d’eau, je ne me rends pas compte sur quels produits il est mis en place. Par exemple, sur d’autres département d’outre-mer, il est appliqué sur une liste de produits beaucoup plus vaste, c’est ce qu’il faudrait certainement faire à Mayotte. »

Amina vit avec son conjoint et ses trois enfants. Les deux parents travaillent et tous composent un foyer de cinq personnes.

« La vie est toujours aussi chère à Mayotte. Les prix augmentent mais les salaires ne suivent pas. On pensait que cette année certains produits seraient moins chers mais c’est tout le contraire. Par exemple, les prix de la viande et de l’eau sont très élevés. Et le bouclier qualité prix ne fait aucune différence selon moi, tout est cher. Mais je ne me prends plus la tête, je ne fais plus de calculs. Lorsque je veux acheter quelque chose je le prends sans regarder le prix sinon ça me donnera mal à la tête. Conséquence, je suis toujours dans le rouge à la fin du mois. Mais je ne veux pas faire de sacrifices car j’ai des enfants en bas âge et je ne veux pas les priver. »

Rahamane est en vacances à Mayotte avec sa femme et leur enfant. Il compare le coût de la vie à Mayotte et en métropole.

« On nous a dit qu’il faut manger local, mais même les fruits et légumes de Mayotte sont chers. Ce qui nous choque c’est le prix de l’eau qui est extrêmement cher. Là-bas on achète le pack d’eau à un euro et quelques centimes, alors qu’ici, on est entre cinq et six euros. C’est hallucinant. Tout est cher, même les factures. On aurait pu croire qu’avec les coupures d’eau, les factures seraient moins élevées mais ce n’est pas du tout le cas. Ma mère habite ici et les siennes sont très excessives, on ne comprend pas pourquoi. On a l’impression qu’il n’y a pas vraiment de contrôle de prix ici. Cependant il faut reconnaître qu’il y a des produits qui sont moins chers comme le lait pour notre bébé ou le carton d’ailes de poulet qui sont plus élevés en métropole. »

Koudoussia, vit avec son mari et leurs onze enfants. Ils composent un foyer de treize personnes et seul le père travaille.

« La vie est vraiment chère à Mayotte. Pour quelqu’un qui ne travaille pas, avec onze enfants, c’est très dur. J’ai des bébés triplés, et par mois je ne dépense pas moins de 400 euros uniquement pour eux. Mon mari travaille mais cela ne suffit pas. Nous essayons de manger local, on consomme parfois des bananes, du manioc et des légumes de Mayotte mais nous sommes tout de même obligés de faire les courses en magasin pour les enfants et ce n’est pas donné. Ce qui nous coûte le plus cher ce sont les couches et le lait pour les bébés. Mais également les produits de première nécessité comme le savon, l’huile et l’eau en bouteille. De plus, nous sommes une famille nombreuse, tout part très vite, on est obligés de racheter constamment. »

Sitti vit avec son mari et leurs trois enfants. Lui est à la retraite, elle travaille. Tous composent un foyer de cinq personnes.

« Avant, je ne faisais pas attention aux prix quand je faisais les courses. Mais maintenant ils ont tellement augmenté que nous sommes obligés de réfléchir à deux fois avant d’acheter quelque chose. Nous en tant que parents devons faire des sacrifices pour que nos enfants ne manquent de rien. Ils sont encore petits, et ils ne comprennent pas que les produits qu’ils veulent sont hors de prix. Je suis fonctionnaire, je gagne bien ma vie et pourtant je trouve que tout est cher. Cela doit être pire pour ceux qui ont moins de moyens. On m’a parlé du bouclier qualité prix, mais je ne sais pas quels sont les produits concernés. Ce n’est pas affiché clairement dans les magasins donc ça ne sert à rien. Je ne sais pas réellement pourquoi tout a augmenté ces derniers mois, mais les autorités doivent y remédier car ce n’est plus tenable. »

Retrouvez notre dossier sur la vie chère dans le Mayotte Hebdo n°1053.

Le retour des délestages aux Comores frappe de plein fouet les entreprises

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Les îles de Grande Comore et Anjouan connaissent des pénuries de courant régulières. (image d’illustration)

Dans la capitale Moroni, autrefois mieux lotie que l’arrière du pays, de nombreux quartiers ne sont alimentés que le soir, de 19h à 5h du matin. Une crise énergétique qui met en lumière l’échec du pouvoir d’Azali Assoumani qui, en huit ans, n’a pas réussi à résoudre les problèmes d’électricité, malgré les milliards de francs dépensés.

D’ici quelques mois, la campagne pour les élections présidentielle et gubernatoriales devra débuter. Si en 2017, soit donc un an après son retour dans les affaires, il se vantait d’être parvenu à ramener une stabilité énergétique, le président comorien Azali Assoumani risque de ne pas pouvoir compter sur cet argument pour sa réélection. L’Union des Comores, plus particulièrement l’île de la Grande Comore et celle d’Anjouan, font face depuis plus d’un mois à des longs délestages. A tel point que même la capitale jadis épargnée subit de plein fouet ces coupures qui perturbent déjà l’activité économique. Dans certains quartiers de Moroni, le courant ne revient que le soir. Par conséquent, les activités de la plupart des entreprises implantées dans ces zones tournent au ralenti. Le patron de Graphica, la société qui imprime les journaux comoriens, dit ne pas comprendre que la capitale soit alimentée uniquement le soir. « Nous passons toute la journée sans travailler. Normalement, il y a dix employés qui s’occupent des autres travaux comme les prospectus, les carnets scolaires, mais pas seulement. Maintenant, ils restent là sans rien faire », déplorait Hamidou Mhoma, contacté par Flash Infos.

Activités en stagnation

Dans son quartier, le courant ne revient qu’à partir de 19h. « Nous sommes traités comme la périphérie où on fournit l’énergie le soir pour regarder les télénovelas. Les entreprises de production et de service se meurent à petit feu dans l’indifférence de la société nationale de l’électricité. Le bémol, personne n’est en mesure de nous dire quand est-ce que ce calvaire prendra fin », a poursuivi le chef d’entreprises, qui rappelle qu’à cause de cette situation, ils risquent de ne pas être en mesure de respecter les délais fixés par leurs clients. Ce que le directeur de Graphica a décrit est loin d’être un cas isolé. En effet, à quelques mètres de son entreprise, dans la zone de Maluzini, au sud de la capitale, la souffrance reste la même. « Les délestages nous obligent à fermer tôt et cela nous handicape énormément dans notre activité. Le temps de travail est réduit et celui de nos coworkers locataires, est aussi touché », témoignait pour sa part Youssouf Abdoul-madjid, directeur des opérations de Comores Lab, l’un des plus importants espaces de coworking, d’entreprenariat et d’innovation du pays. L’entreprise dispose certes d’un générateur de secours, mais avec la hausse des prix des carburants, les charges ne font qu’augmenter. Youssouf Abdloumadjid démontre : « On est à près de cent litres la semaine. Cela fait partie de nos postes budgétaires les plus élevés en tenant compte de la maintenance qui dépend elle aussi des heures d’utilisation. L’absence de courant allonge les délais de livraison et alourdit par ailleurs les charges par ce que nous devons palier le courant public par un groupe électrogène ». A en croire le jeune directeur, ce quartier a toujours été délaissé même quand le reste de la capitale était alimentée régulièrement.

« La problématique du courant plus importante que l’eau »

Loin d’être épargné, le secteur de la transformation qui pourtant connaît une éclosion ne parvient pas à joindre les deux bouts. « Dans l’agroalimentaire, où un produit suit un circuit pour aller être transformé, nous sommes parfois contraints de le jeter s’il n’y a pas d’électricité. Ça dépend du type et de la qualité du produit. Donc la problématique du courant est plus importante que l’eau », a souligné un chef d’une entreprise de transformation qui, en cette période de délestages, n’a eu d’autre choix que d’imposer un chômage technique à une partie de ses employés. A noter que le retour de ces délestages soulève de nombreuses questions dans la mesure où depuis 2016, l’État dépense des milliards de francs pour l’achat de groupes, toujours pas en bon état, selon certains. Rien qu’en 2022, relevait le mois dernier le journal Al-Watwan, les autorités ont déboursé 3.144.000 euros pour acquérir des groupes destinés à la société nationale d’électricité (Sonelec).  Un an plus tôt, le pays avait décaissé plus d’un million d’euros sans que les problèmes énergétiques ne soient résolus.

Si Mohéli ne connait pas de délestages ces temps-ci, cela ne veut pas dire pour autant que les autres îles se portent bien. Du côté de la Sonelec, l’on évoque pour le cas de la Grande Comore, une révision des groupes, lesquels auraient dépassé les horaires de fonctionnement. Aucune date pour la reprise de la fourniture du courant n’a en revanche été annoncée.

 

Une fin de vacances en spectacle à la MJC de Kawéni

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Occuper les enfants pendant la période de grandes vacances n’est pas toujours facile. Avec l’objectif de les distraire, la MJC (Maison des jeunes et de la culture) de Kawéni a proposé pendant ces périodes un planning avec diverses activités, chaque jour de la semaine. Au total, ce sont une cinquantaine de jeunes qui ont participé à ces ateliers, mis en place en collaboration avec les associations du village. Tournois de jeux vidéo et de société, basket, volley, football et ateliers créatifs ont alors animé les journées des enfants.

Ce jeudi, des portes ouvertes étaient organisées à la MJC pour clôturer les vacances. Cette journée a également permis de présenter les activités proposées par la structure. A cette occasion, des ateliers étaient mis en place durant la matinée, allant de la course en sac de riz, au maquillage au henné, en passant par l’atelier lecture.

Un second temps était dédié à un spectacle de clôture, où une vingtaine de participants ont réalisé plusieurs scènes de danse. Cette journée a permis de clôturer les activités de vacances dans une ambiance festive. « Je suis fière de ce résultat, car c’est un travail collectif. Les enfants ont été assidus et volontaires », souligne Hanafi Chartafi, responsable de la structure. Sourire aux lèvres, satisfaits et le rythme dans la peau, les enfants ont pu présenter fièrement quelques pas de danse.

Concours photo sur le changement climatique en France

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Météo-France et le magazine GEO lancent la troisième édition du grand concours photo « L’Œil du climat » sur le thème « Le changement climatique en France ». Les photographes, amateurs ou professionnels, sont invités à partager leurs plus belles photos illustrant le réchauffement du climat : faune, flore, paysages, cultures agricoles ou encore initiatives ou individus.

Grâce à l’expertise photographique de GEO et au décryptage scientifique de Météo-France, ce concours a comme objectif d’aider les citoyens, via la photographie, à mieux comprendre et visualiser les conséquences du réchauffement climatique en France.

Les deux photographies gagnantes – Le Prix du Jury et le Prix du Public – seront publiées dans le magazine GEO, et les gagnants recevront des bons d’achats d’une valeur de 250 € pour faire l’acquisition de matériel photo. Les dix clichés préférés du jury seront publiés sur GEO.fr, sur meteofrance.com et partagés sur leurs réseaux sociaux. Elles pourront également faire l’objet d’une exposition ultérieure exceptionnelle. Par ailleurs, l’ensemble des sélectionnés recevront un lot de beaux livres GEO, ainsi qu’un abonnement digital au magazine d’une durée d’un an.

Les personnes souhaitant participer à ce concours, peuvent transmettre leurs œuvres jusqu’au 17 septembre. Il suffit d’envoyer des photos accompagnées d’une légende précise et contextuelle, sans oublier le mot clé « oeilduclimat2023 ». Les résultats seront dévoilés à la fin de l’année dans le magazine GEO, sur GEO.fr et sur le site de Météo-France.

Zily poursuit sa tournée dans l’océan Indien

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Depuis le début de l’année, Zily (photo, crédit : ©Oustadh_DT)  sillonne la région de l’océan Indien. Après une performance remarquée au Sauti ZaBusara de Zanzibar, l’artiste a enchaîné les succès, proposant à chaque fois un show exceptionnel : au Sakifo de La Réunion, au Medina festival à Anjouan, au Somarôho de Nosy-Bé ou encore dernièrement à Moroni. Elle est désormais attendue à Mayotte pour plusieurs showcases.

Retenez bien ces dates : les vendredi 25 août, samedi 26 août et le dimanche 03 septembre, Zily performera respectivement au Bon Coin Italiano à Kawéni, à Les artistes à Combani et au Moya en Petite terre. D’autres événements sont également prévus, dont plusieurs concerts et un festival. C’est avec un grand plaisir que l’artiste va retrouver son public après avoir performé un peu partout dans l’océan Indien. « J’ai hâte de retrouver la scène mahoraise. J’ai l’impression que mon équipe et moi-même avons beaucoup grandi au fil des festivals. Nous avons pris en expérience et en maturité. Cela me permet aujourd’hui de proposer des choses inédites et je sens que le public est réceptif. Je suis fière du travail que nous avons réalisé ces derniers mois avec les musiciens qui m’accompagnent depuis le début et j’espère que nous irons encore plus loin », a déclaré Zily à la sortie de son dernier show, le 13 août dernier à Moroni, en Grande Comore.

Parallèlement à tout cela, Zily continue de vouloir apporter sa pierre à l’édifice de la structuration et la professionnalisation de l’industrie de la musique à Mayotte : des résidences artistiques sont prévues prochainement avec des artistes internationaux. Son label Yeka Music devrait, lui, présenter dans les prochains mois un tout nouvel espace à destination des professionnels de la musique à Mayotte. L’artiste dont le répertoire musical comprend actuellement plus de 200 chansons souhaite également une internationalisation des musiques traditionnelles de Mayotte. En effet, depuis quelques semaines, elle propose des compilations des chansons qui rythment les mariages mahorais sur les plateformes de téléchargement légal. Ainsi sur Spotify, Deezer ou encore Apple Music, on peut retrouver des projets musicaux tels que Djimbo Laké ou encore Wahadi. D’autres compilations sortiront prochainement. L’artiste prépare également de nouveaux projets artistiques ambitieux. Outre des tournages dans les prochaines semaines, Zily devrait reprendre le chemin des studios d’ici la fin de l’année. À cette occasion, de nombreuses collaborations sont attendues.

Fête d’été à La Vigie par Oulanga na nyamba

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Le samedi 19 août de 14h à 17h, à la Dagoni Vigie se déroulera une restitution du projet de sensibilisation et d’accompagnement de la population de La Vigie en environnement et tortues marines par l’association Oulanga na nyamba. Les visiteurs pourront assister à un atelier de sensibilisation et jeux de l’association, à un kamishibaï (petit théatre japonais) avec une histoire sur une petite tortue verte « Nala de l’Océan Indien », à une exposition photographique la vie d’une tortue marine « Maesha ya Nyamba », à une danse des Nyamba Kids et des jeunes du Village d’Eva, démonstration de capoeira. Musique à Mayotte racontera une histoire en musique flute et saxophone et une représentation de Kazya Dance aura également lieu.

La MJC de Kawéni ouvre ses portes ce jeudi

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Des activités loisirs sont organisées ce jeudi 17 août à la MJC de Kawéni dans le cadre de sa journée portes ouvertes, de 9h à 17h. Sont inscrits au programme de nombreux ateliers et animations ludiques, gratuites et accessibles à tous, comme des courses en sac de riz, ateliers lecture, tournois de basket et de jeux vidéo, ateliers de danses, fitness géant ou encore une conférence et des stands de beauté.

Deux nouvelles bornes EDM en Petite-Terre et à Mtsamboro

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Électricité de Mayotte (EDM) informe ses clients qu’une nouvelle borne de paiement est désormais opérationnelle à Pamandzi, au niveau de la place Congrès. Les usagers peuvent s’y rendre munis d’une carte bancaire ou d’espèces et de leur facture. Le nord de l’île est également doté d’une borne de paiement fraichement installée, à Mtsamboro en face de la mairie. Cette dernière est accessible tous les jours, de 6h à 20h.

Le ministre de l’Éducation nationale en visite à La Réunion

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A l’occasion de la rentrée scolaire, Gabriel Attal effectue son premier déplacement en tant que ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse à La Réunion, ces mercredi 16 et jeudi 17 août. Il est accompagné de Prisca Thevenot, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service national universel (SNU). Un voyage où les deux ministres participent à la pré-rentrée des professeurs et à la rentrée des élèves. Des rencontres axées sur la lutte contre le harcèlement scolaire et sur le numérique sont également prévues. Une visite de deux jours sur l’île Bourbon, mais qui ne continuera pas à Mayotte, le déplacement des ministres ne prévoyant pas d’arrêt sur l’île aux parfums.

Douze interpellations par la gendarmerie de Mayotte

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Entre le 9 et le 15 août, ce sont douze interpellations qui ont été réalisées par les gendarmes sur l’île, sept par la brigade de Mzouazi, une par celle de Dembéni, deux par la brigade de Koungou et une par les militaires de Pamandzi. Le 9 août, les militaires ont interpellé un individu pour participation avec arme à un attroupement, violences avec arme et dégradations par moyens dangereux pour des faits commis le 4 août 2023 dans le village. Le lendemain, jeudi 10 août, ce sont cinq interpellations qui ont eu lieu à Kéni-Kéli, Bouéni, Dembéni et Pamandzi. D’autres interpellations ont eu lieu pour vol avec effraction dans une habitation commis à Bouéni, entrave à la circulation des véhicules sur une voie publique à Koungou, violences avec usage ou menace d’arme commises à Pamandzi, violences aggravées à Chirongui, violences avec usage ou menace d’arme commises à Koungou ou encore violences avec usage ou menace d’arme commises également à Chirongui.

Jeux des Iles 2 : la sélection de Mayotte termine son stage en métropole

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Alors qu’ils seront les premiers à rentrer en compétition, les joueurs de football mahorais ont peaufiné leur préparation sur les terrains métropolitains. La sélection masculine (le tournoi féminin a été annulé) a pu rencontrer deux adversaires, eux aussi en phase de reprise. Les deux matchs se sont terminés par des victoires. Le premier, contre l’US Camon Amiens (Régional 2), s’est fini sur le score de 3 à 1, le 8 août. Le deuxième a été remporté contre le club de Wasquehal (National 2, quatrième division française), ce lundi. L’équipe, qui regroupe des joueurs évoluant dans les championnats mahorais, réunionnais, voire en métropole, n’a fait qu’une bouchée de la formation de la banlieue lilloise (3-0), avant un retour provisoire à Mayotte, ce mercredi.

Car place maintenant à l’épreuve du feu. Mayotte débute le tournoi par sa rencontre avec les Comores, le jeudi 24 août, à 16h, au stade Elgeco Plus de Tananarive, puis enchaîne deux jours après contre La Réunion, à 16h également. Sur ces trois équipes, deux accèderont aux demi-finales, le 31 août.

Jeux des Iles : les tenues officielles et le porte-drapeau dévoilés ce samedi

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La onzième édition des Jeux des Îles de l’océan Indien à Madagascar approche à grand pas et le départ de la délégation de Mayotte est imminent. Comme à chaque édition, à l’approche de l’événement, le Comité Régional Olympique et Sportif (CROS) de Mayotte organise un temps d’échanges et rassemble l’ensemble des membres de la délégation comprenant les athlètes, entraineurs, arbitres, officiels, staff médical, ainsi que leurs proches. Ce moment a lieu pour permettre une transmission des dernières informations pratiques et consignes liées à l’organisation générale, à la sécurité, à la santé ou encore à l’hygiène.

Aux côtés des représentants du conseil départemental de Mayotte et de l’État, ses partenaires, le Comité dévoilera ce samedi 19 août les tenues officielles de la délégation pour les Jeux des Îles et présentera son porte-drapeau, le sauteur en longueur Djassim Ahamada, médaillé d’or aux JIOI 2015 à La Réunion.

« Votre main est restée dessinée sur la peau de madame »

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Condamné ce mercredi par le tribunal correctionnel, l’homme s’est rué sur sa femme, lui dérobant son téléphone avant de la gifler, de la frapper avec un balai, puis en tentant de l’étrangler.

Un homme d’une cinquantaine d’années a été déféré ce mercredi 16 août à la suite de violences aggravées sur sa femme. Les faits se sont déroulés, samedi dernier, à Koungou. Ali A. est arrivé affaibli après sa garde à vue et l’audience a été rythmée par les pleurs et les regrets de ce dernier. Il a été reconnu coupable des violences commises sur sa femme et a été condamné à six mois de prison avec sursis probatoire.

La scène n’aurait duré que quelques minutes d’après les témoignages – assez de temps pour laisser la victime sous le choc, encore quelques jours après. Il est 17 heures, samedi 12 août, lorsqu’Ali A. demande à sa femme de lui laver ses affaires – demande que cette dernière refuse de réaliser. S’en suit une réaction disproportionnée de la part de l’homme qui se rue sur sa femme, lui dérobant son téléphone avant de la gifler, de la frapper avec un balai, puis en tentant de l’étrangler.

Lors du rappel des faits, cet étranger en situation irrégulière sur le territoire fond en larmes. Difficile de discerner les émotions qui l’assaillent ; regret, tristesse ou colère ? La juge, elle, perplexe, lui demande d’expliquer les raisons pour lesquelles il a commis de telles violences sur sa propre femme. L’homme ne répond pas clairement à la question mais ajoute tout de même n’avoir jamais levé la main sur elle auparavant. Affirmation sur laquelle il reviendra après les différents témoignages venant contredire cette version. Car l’homme est connu pour être fréquemment violent envers son épouse et l’aurait même menacée à plusieurs reprises avec des couteaux. « Ça faisait deux semaines qu’on se comprenait plus. (…) On s’est chamaillés, mais j’ai plus vraiment de souvenirs après », déclare-t-il une fois à la barre. La juge perd patience face au prévenu qui peine à formuler ses propos et revient sur ses dernières versions. « Essayez de vous en rappeler, monsieur, c’était il y a à peine quelques jours. » Malgré les demandes, il reste mutique et impassible mais finit par ajouter : « je la frappe de temps en temps, quand elle sort alors qu’elle ne me l’a pas demandé ». Sa femme vient, elle, confirmer les déclarations qu’elle a déposées auprès des gendarmes il y a quelques jours. Elle reconnaît avoir mordu son mari, afin de se défendre. « Je devais me défendre parce que c’est un homme, je n’avais pas la force de faire autre chose », formule-t-elle.

Défendue par son fils de 10 ans

« Malheureusement, il n’y a pas eu une mais bien deux victimes dans cette affaire. L’enfant de madame, âgé de 10 ans, est également victime de votre acte. » C’est sur ces mots que le procureur de la République commence sa réquisition. L’ensemble de la scène du samedi 12 août s’est déroulée sous les yeux du fils de la femme. C’est d’ailleurs ce dernier qui aurait tenté d’écarter Ali A. de sa mère en lui assenant des « coups de savate » sur le dos. L’homme aurait finalement lâché sa femme, mais l’aurait menacée de revenir avec une machette et de brûler sa maison avant de quitter les lieux. Le procureur ajoute d’une voix ferme, « d’après ces photos Monsieur, votre main est restée dessinée sur la peau de madame pendant plusieurs heures. Je ne pense pas que vous vous rendiez compte ». L’homme tombe en sanglots, le silence règne. L’audience suit son cours et l’homme finit peu à peu par avouer ses actes. Ali A. reconnaît les gifles et les coups assenés à sa femme ainsi que les tentatives de strangulation. L’avocate de l’accusé défend malgré tout le casier judiciaire vierge de son client ainsi que sa volonté de divorcer afin de ne plus côtoyer sa femme. La distance avec la victime sera d’ailleurs l’une des obligations de la cour après le verdict.

L’homme est reconnu coupable de violences aggravées envers sa femme avec la présence d’un mineur de moins de 15 ans. Il écope de six mois de prison avec sursis probatoire et a pour interdiction de rentrer en contact avec sa femme ou de se rendre à son domicile.

 

Loi Mayotte : non, non, rien n’a changé…

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Est-ce que le conseil départemental de Mayotte sera prêt à valider un texte qui ressemble à celui précédemment refusé ?

C’était l’une des annonces phares du dernier comité interministériel des Outre-mer. Au vu des spécificités mahoraises, une loi Mayotte doit être proposée « dans les six mois ». Dans les faits, les propositions du gouvernement pour l’instant sont très semblables aux « 85 solutions pour développer Mayotte » refusées par le conseil départemental de Mayotte, le 13 janvier 2022.

Maintes fois repoussé, le comité ministériel des Outre-mer s’est finalement déroulé à la mi-juillet. De cette réunion, un texte listant différentes mesures pour les départements et territoires en est sorti.   Outre une réforme de l’octroi de mer voulue par le ministre de l’Économie, Bruno Lemaire, la principale annonce concernant Mayotte a été la fameuse loi Mayotte, mise au placard en janvier 2022. A l’époque, le ministre des Outremer, Sébastien Lecornu, avait vécu comme un camouflet le rejet du conseil départemental de Mayotte. Les conseillers départementaux avaient émis un avis défavorable « en l’état » pour le texte, l’estimant pas assez ambitieux sur la convergence sociale et peu précis sur le volet financier et le calendrier des grands projets du territoire. L’élection présidentielle approchant, le projet était alors enterré. « Nul ne peut prétendre faire porter au conseil départemental la responsabilité de l’abandon de ce texte », avait pourtant répliqué Ben Issa Ousseni, le chef de l’exécutif mahorais. Depuis, les relations se sont améliorées, c’est donc sans surprise qu’il y a un mois, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé une nouvelle loi présentée « dans les six mois ».

Mais est-ce que ce sont réellement de nouvelles propositions ? Pas tellement à vrai dire. Moins complet que le texte rejeté en janvier 2022, celui déjà présenté liste peu ou prou les mêmes mesures. L’État y annonce vouloir « reprendre le contrôle de la démographie à Mayotte ». Mais lutter contre les reconnaissances frauduleuses de paternité, durcir les conditions d’obtention des titres de séjour ou de nouveaux moyens pour lutter contre l’immigration irrégulière, c’était déjà le souhait en janvier 2022. A noter toutefois que le durcissement du droit du sol est moins précis maintenant. En 2022, il était évoqué le conditionnement « à la détention d’un titre de séjour, depuis au moins un an, par l’un des deux parents » (c’est trois mois actuellement). Entretemps, celui qui est passé ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, a fait savoir qu’il souhaite que la mesure concerne les deux parents et pas qu’un seul. Est-ce que cette proposition qui va être retenue ? C’est une possibilité.

Enfin un département-région ?

C’est l’une des spécificités de Mayotte sur le plan politique. Le conseiller départemental n’a ni tout à fait les attributions d’un département classique ni tout à fait ceux dévolus habituellement aux régions comme d’autres territoires ultramarins peuvent avoir. Comme le texte précédent, la nouvelle mouture « affirmera le caractère de « région-département » de la collectivité », comme le souhaitent de nombreux élus. Pareil sur l’offre de soins. Alors que le territoire connaît une pénurie de soignants (les maternités de Mramadoudou et Dzoumogné sont toujours fermées), la volonté de l’État est toujours de renforcer l’offre de soins par l’intermédiaire d’une réorganisation de l’actuel hôpital de Mamoudzou, l’arrivée de celui de Combani dont les travaux doivent commencer en 2025 et une ouverture facilitée aux médecins diplômés venant de l’extérieur de l’Union européenne. Sur la convergence des droits sociaux, la promesse tient toujours, comme le flou sur son calendrier. L’établissement public, qui doit assurer l’ingénierie de projets mahorais qui en manquent, demeure aussi dans le texte.

Ainsi sur tous les points versés au dossier du CIOM, seul l’un paraît nouveau, celui sur le plan propre à l’enfance. « Pour accompagner le territoire, confronté à une forte pression démographique, à assumer ses compétences, la loi proposera une stratégie optimale en faveur de l’enfance, pilotée par la secrétaire d’État à l’Enfance (N.D.L.R. Charlotte Caubel actuellement), à l’issue d’une concertation approfondie avec le conseil départemental », est-il écrit.

Une nouveauté qui masque mal le peu d’évolutions par rapport à la première base présentée en janvier 2022 et que les élus départementaux ont préféré refuser. Va-t-on vers un texte au même destin ? Réponse dans cinq mois.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes