Après six années de travail en continu avec la Commission européenne sur le dossier de la modernisation des flottes, la proposition de Younous Omarjee, député européenne et président de la Commission du Développement Régional, pour autoriser le financement de la modernisation des flottes de pêche dans les régions ultrapériphériques (RUP) par des aides d’État a été adoptée ce mercredi 4 octobre, par la Commission européenne.
Younous Omarjee, Député européen, Président de la Commission du Développement Régional, a déclaré : « Je suis heureux que cette promesse de la Commission européenne ait été concrétisée par la Commissaire Elisa Ferreira. C’est une nouvelle victoire pour tous les pêcheurs ultramarins. J’appelle aujourd’hui le gouvernement à saisir la balle au bond et à décliner immédiatement ce règlement européen en nouvelles mesures d’aides concrètes pour la modernisation des navires de moins de 12 mètres dans les RUP ».
En 2017, la Commission parlementaire du Développement Régional (REGI) adoptait à l’unanimité le rapport de Younous Omarjee sur la gestion des flottes de pêche dans les régions ultrapériphériques. Après de longues discussions et de nombreuses sollicitations, la Commission européenne a adopté ce 4 octobre une modification du règlement « de minimis » concernant le secteur de la pêche et de l’aquaculture. Par cette révision, certaines opérations exclues du champ d’application du règlement de minimis sur la pêche seront exceptionnellement autorisées pour les régions ultrapériphériques de l’UE, afin de faciliter la modernisation des petits navires et de répondre, entre autres, aux problèmes de sécurité dans les RUP.
L’agence Angalia, organisateur du Beach-foot entreprises informe dans un communiqué de presse, que « suite à la grave crise de l’eau que subit Mayotte et dans les conditions actuelles dont est soumis chaque citoyen pour sa consommation d’eau », le Beach-Foot Entreprises est reporté. Cet événement devait initialement avoir lieu en octobre 2023. Les organisateurs sont en recherche d’une nouvelle date entre avril et mai 2024, « pour faire revivre cette manifestation qui a pris ses repères depuis maintenant 19 ans ». Toutes les équipes déjà positionnées sur l’édition 2023 restent en lice pour ce report.
Mardi 3 octobre, vers 17h30, un bus raccompagnant des élèves chez eux a été ciblé par des jets de caillou une fois arrivé à son terminus, au niveau de l’école élémentaire Doujani 2. Une de ses vitres a été cassée, causant de légères blessures à la main d’un élève. La victime est rentrée chez elle suite à l’incident tandis que l’auteur du caillassage a été interpellé. Il s’agit d’un homme de 17 ans habitant ce quartier de M’tsapéré.
Éliminés en demi-finale de la Coupe régionale de France (0-2), les Abeilles de M’tsamboro ont laissé l’AS Rosador de Passamaïnty rejoindre la finale prévue le 14 octobre, où le club de Mamoudzou défiera l’ASCJ Mliha (Régionale 3). Il s’agira de la troisième finale consécutive pour le Rosador. De son côté, le maire de M’tsamboro, Laïthidine Ben Saïd, a tenu à adresser un message de félicitations aux Abeilles. « Le maire et le conseil municipal de M’tsamboro félicitent l’équipe de football « Les Abeilles » de M’tsamboro pour leur brillant parcours en Coupe de France. Après avoir remporté le très disputé derby communal contre Les Étincelles d’Hamjago, le week-end dernier, et malgré une prestation XXL, Les Abeilles se sont inclinées face à l’AS Rosador de Passamaïnty en demi-finale. Félicitations aux vainqueurs.
Nos remerciements vont aux supporters des « Abeilles » et des « Étincelles » pour leur fair-play et l’ambiance convivial qu’ils ont su créer autour de la précédente rencontre au stade de foot de Hamjago, et qui a fait de ce match de football un événement festif.
C’est aussi l’occasion de saluer et de rendre hommage aux différents clubs sportifs de notre commune pour le formidable travail d’inclusion, d’intégration et d’accompagnement qu’ils accomplissent, au quotidien, auprès de notre jeunesse et vis-à-vis de la population », remercie le maire de la commune.
La récente candidate aux élections sénatoriales, Anchya Bamana, « demande d’arrêt de la distribution de l’eau en sachets plastiques au profit d’une distribution d’eau en bouteilles pour tout le public scolaire dans un contexte de coupure d’eau à Mayotte ». Dans un courrier adressé au préfet de Mayotte, Thierry Suquet, elle indique que ces sachets distribués par la sécurité civile, comme c’était le cas au collège M’gombani ce lundi, n’affichent « ni de date limite de consommation, ni de date limite d’utilisation »,« aucune référence sur la technique utilisée pour la fabrication de cette eau », « aucun numéro de série de fabrication du produit en cas de problème, ni de mention de la constitution minéralogique de l’eau en fonction du volume constitué »,« aucune adresse des auteurs ayant fabriqué cette eau : une information nécessaire en cas de besoin de contact des auteurs de ce produit de consommation humaine, notamment pour toutes questions pouvant venir des consommateurs (adresse, numéro de téléphone ou mail…) », ni « aucune indication du mode de recyclage du sachet plastique utilisé. Or, le territoire souffre d’une difficulté liée à la collecte et au traitement des déchets plus globalement, et en particulier du plastic qui est par ailleurs interdit par la règlementation de l’Union Européenne ».
Selon l’ancienne maire de Sada, qui est aussi maman d’une collégienne, cette eau a un goût « bizarre ». « Parmi les paramètres organoleptiques de l’eau figurent le goût (l’eau doit être sans saveur), l’odeur (l’eau doit être inodore), la couleur (l’eau doit être claire) et la transparence (l’eau doit être transparente). Le goût de cette eau est pour le moins « suspect » pour ne pas dire « impropre à la consommation » ! », fait valoir celle qui est employée de l’Agence régionale de santé (ARS). Elle ajoute « être extrêmement choquée de constater que la septième puissance du monde gère la crise de l’eau à Mayotte par une démarche « d’expérimentation tiers-mondiste », à travers ce produit distribué à nos enfants ». Elle réitère donc l’arrêt de la distribution de l’eau en sachet aux élèves du territoire, demande celle de « deux litres d’eau embouteillées par jour et par élève », ainsi que « les 1,5 milliards déployés à Mayotte suite à la crise sociale de 2018 soient mobilisés au profit de cette noble cause ».
La séance des questions au gouvernement, ce mardi, a été l’occasion d’une passe d’armes entre Sandrine Rousseau et Gérald Darmanin (photo, lors de sa dernière venue à Mayotte en juin 2023), le ministre de l’Intérieur et des Outremer. Faisant un parallèle entre Mayotte et la ville de Strasbourg (270.000 habitants), la députée écologiste a dressé le portrait de la situation de l’eau sur l’île, avec des coupures d’eau deux jours sur trois, des problèmes de potabilité et des établissements scolaires fermés faute de ressource suffisante. « Ma question étant, pour le gouvernement, les Mahorais sont-ils des Français comme les autres ? », a-t-elle posé.
« Imaginez une députée qui pose une question à Mayotte sans jamais y être rendue », a répondu avec peu de classe le ministre de l’Intérieur et des Outremer. Alors que Sandrine Rousseau rappelle que la sécheresse sévère du territoire est une des conséquences du réchauffement climatique, Gérald Darmanin préfère rétorquer en évoquant le problème de la surpopulation à Mayotte et en fustigeant les critiques récurrentes de la gauche sur les actions menées par le gouvernement à Mayotte. « Sortez de Paris et allez à Mamoudzou ! », lance en guise de conclusion le ministre à la députée de la neuvième circonscription de Paris.
L’enseigne Carrefour Market, au cœur du projet de centre commercial, ouvre dans une cellule d’environ 2.000 m2.
Le projet de création du centre commercial Ylang Ylang de Combani avait débuté en fin d’année 2021, avec le lancement des travaux. En mai 2022, la pose de la première pierre avait eu lieu, marquant le lancement officiel du projet. L’inauguration de ce centre commercial de 7.000 m3 s’est déroulée, ce mercredi. L’ouverture des premières enseignes, dont Carrefour Market, C’Tam et Mr Bricolage, est prévue ce jeudi matin.
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Ce mercredi matin, l’inauguration du centre commercial Ylang Ylang, implanté à Combani, s’est déroulée en présence Sabri Hani (secrétaire général de la Préfecture), Géraldine Neyret (directrice générale de CBo Territoria), Hamada Issilamou (maire de Tsingoni), Ben Issa Ousseni (président du Département) et Salim Boina M'ze (3CO).
Géraldine Neyret a rappelé, lors de son discours que « deux ans, ça peut paraitre long, mais en réalité, c’est très court ».
Environ 130 personnes étaient présentes à l’inauguration du centre commercial Ylang Ylang de Combani.
Imaginé et porté par l’opérateur immobilier CBo Territoria, le centre commercial Ylang Ylang à Combani ouvre ses portes, ce jeudi matin. Installé dans la commune de Tsingoni, ce pôle d’activité tertiaire est placé au cœur du territoire, au croisement des axes routiers reliant le sud au nord et l’est à l’ouest. Son implantation stratégique permettra de désengorger Mamoudzou et de proposer une offre de services aux habitants du centre. Ce mercredi matin, parties-prenantes, élus et entrepreneurs s’étaient réunis pour célébrer l’inauguration en grande pompe de ce nouveau centre commercial.
17 boutiques
Ce centre commercial tant attendu accueillera in fine 17 enseignes. L’ouverture de ces magasins permettra de mettre à disposition des habitants un ensemble de services et de commerces variés. « Je suis convaincu que l’avenir du développement de Mayotte se joue aujourd’hui au centre de l’île », lance fièrement le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni. Ainsi, aux côtés de Carrefour Market, les enseignes C’Tam, Mr Bricolage, SFR, Bébé 9 et Canal+ lèveront leurs rideaux dès ce jeudi matin. Par la suite, des ouvertures successives de boutiques interviendront dans les semaines à venir : Sketchers, Okaïdi, OVS, Orange, Océan’Or, Beauty Succes, The Body Shop et Burger Yatrou.
24 mois de travaux
Le chantier, réalisé par le groupe Colas, avait démarré en fin d’année 2021. En mai 2022, s’était tenue la pose de la première pierre, marquant symboliquement le lancement de la construction. « Deux ans, ça peut paraitre long, mais en réalité, c’est très court pour les travaux que nous avons menés », explique Géraldine Neyret, directrice générale de CBo Territoria. C’est ce mercredi que les travaux du centre commercial ont officiellement pris fin. « La réalisation de ce projet marque la détermination de la municipalité à doter cette commune des infrastructures de développement », note le maire de Tsingoni, Hamada Issilamou. Cette première phase de travaux, comprenant le centre commercial, le local de stockage et le parking de 165 places représente un budget de plus de 24 millions d’euros.
130 emplois
Avec son ouverture, le centre commercial a un effet direct sur l’emploi local. En effet, ce projet a permis la création de 130 emplois directs et « alimente le cercle vertueux du développement économique », affirme la directrice générale. Environ une quinzaine de salariés proviennent de la commune de Tsingoni. Une force pour la zone et la jeunesse du secteur. Pour le maire de la commune, « ces emplois sont autant de familles qui retrouveront avec une activité professionnelle, l’équilibre de vie indispensable ».
Cinq hectares
Au global, le projet de pôle économique pensé par l’opérateur réunionnais s’étend sur cinq hectares. A la suite de cette première tranche, d’autres bâtiments verront le jour dont la construction d’un bâtiment de 1.130 m² pour Pôle emploi et d’un immeuble de bureaux de 2.100 m². Le premier bâtiment de cette deuxième phase devrait être livré d’ici quelques mois.
Une certification
Le développement économique généré au travers de ce projet ne s’est pas fait au détriment des enjeux environnementaux. Un travail collaboratif avec l’entreprise Colas a été mené par CBo Territoria pour viser une certification environnementale internationale, qui « salue les procédés constructifs », précise Géraldine Neyret. Ce centre commercial répond à « une ambition environnementale », lance Sabry Hani, secrétaire général de la Préfecture de Mayotte, qui a souligné les choix réalisés lors de la conception des bâtiments, des équipements et sur la gestion des déchets.
La Maison départementale des personnes handicapées sert de guichet unique pour que les personnes fassent reconnaître leur handicap. Si la structure a pu connaître des dysfonctionnements, son travail a été louée avec l’arrivée de la directrice en 2020. (image d’illustration)
Les agents de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH976) font un débrayage, ces jeudi et vendredi. Ils protestent contre la décision de Madi Velou, le président délégué (voir encadré), de ne pas renouveler le contrat de la directrice, Chantal Ballager. Étant actuellement en congés, le vice-président du Département n’a pas souhaité réagir pour l’instant.
Le centre hospitalier de Mayotte a reconnu sa faute dans la mort d’un bébé de neuf mois en 2012, dont sa maladie, la drépanocytose, n’avait jamais été révélée aux parents.
L’affaire date de mars 2012. Un bébé de neuf mois, atteint de drépanocytose, avait trouvé la mort causée par une anémie. Le centre hospitalier de Mayotte (CHM), le seul poursuivi et condamné ce mardi, a admis sa faute.
« Je voudrais, au nom du Parquet, présenter mes excuses. Le temps a sans doute ajouté de la douleur à la peine. J’espère que vous les transmettrez à votre épouse », s’excuse le procureur Yann Le Bris en s’adressant au père de la fille décédée le 14 mars 2012, à l’hôpital de Mamoudzou. Le bébé de neuf mois souffrait de drépanocytose, une maladie des globules rouges qui entrave le transport de l’oxygène. Mais ça, les parents ne le savaient pas. Ils avaient prévenu pourtant, à la fois lors de la grossesse et à la naissance, qu’ils portaient tous les deux le gêne de manière récessive (la combinaison de leurs gènes induisait un risque). La petite était le troisième enfant du couple, et à chaque fois, le test de Guthrie a été réalisé. « On nous a dit que si dans trois mois, on n’avait pas de nouvelles, c’était bon », se souvient le père, qui est le seul membre de la famille présent, dans la salle du tribunal correctionnel, ce mardi. Ils ne sauront jamais les résultats. Ils n’apprendront que le jour du décès de leur fille qu’elle faisait partie d’une liste d’enfants sur le territoire atteints de cette maladie. Dans le fichier, ni l’adresse ni le numéro de téléphone n’ont été bien renseignés pour les contacter.
Des suspicions de pathologie
Tout est arrivé en quelques jours et dû à « une série de négligences », l’état de santé du bébé s’est dégradé rapidement, le 7 mars 2012. L’un de ses doigts a gonflé. « Elle n’arrêtait pas de pleurer. Elle criait de douleur », se souvient son père. Une première hospitalisation a lieu. L’interne en médecine suspecte rapidement une drépanocytose. Une infirmière, qui a été auditionnée, a pensé la même chose, mais ne l’a jamais dit, estimant que « ce n’est pas son rôle ». Le médecin informe les deux pédiatres du CHM de son avis et prescrit des antibiotiques. On lui répond qu’il n’y a pas de place en pédiatrie et que si rendez-vous il y a, ce ne sera pas avant le 12 avril 2012. Des analyses sont effectuées, mais le diagnostic n’est pas établi et la famille rentre chez elle, à Mamoudzou.
Sept jours plus tard, le 14 mars, une même crise surgit. Là, c’est le médecin traitant qui n’arrive à établir la cause et invite la famille à se rendre le jour-même aux urgences. Le bébé y décédera d’une anémie. En même temps, les parents découvriront étonnés sa maladie.
« Le contexte mahorais »
Pour maître Nadjim Ahamada, l’avocat de la famille, et Yann Le Bris, il y a une raison invoquée à l’époque par les médecins qui provoque leur colère. C’est l’excuse du « contexte mahorais ». « Il y a une absence de prise de responsabilités. Ils se renvoient tous la balle », constate le procureur. « On dit à propos de la famille que : « Bah, le CHM est en face. Ils n’ont qu’à prendre leur voiture. » Il liste tous les manquements, le défaut d’information, l’accompagnement par la PMI qui n’a pas été fait, l’absence de soins adéquats, la transfusion sanguine qui n’a pas été faire. Parlant « d’un concours de négligences », l’avocat regrette que seul l’hôpital soit poursuivi et doit à répondre à des questions, onze après les faits, qui ne concernent finalement pas les équipes actuelles. « On aurait aimer entendre les explications des médecins. »
Car les deux expertises médicales, qui ont suivies, ont pointé la responsabilité des soignants du CHM aujourd’hui hors du territoire. Car pour les spécialistes, il y avait bien des moyens de sauver la petite. La première, c’est en assurant sa prise en charge rapide par le Smur, qui aurait pu venir la chercher directement au cabinet médical, le 14 mars. Et surtout, une transfusion sanguine réalisée aurait pu empêcher l’anémie. « Le CHM ne comptait pas contester sa faute. La prise en charge n’était pas adaptée », reconnaît l’avocat du centre hospitalier, maître Jean-Jacques Morel, ce mardi. Comme le procureur, il souligne les difficultés du CHM, mais contrairement au magistrat (qui requiert 50.000 euros), il demande une peine « adaptée ».
« A chaque anniversaire, c’est très compliqué »
Si les années ont passé, la famille garde un souvenir très douloureux du décès. « Pour ma femme, à chaque fois que la date de sa naissance arrive, c’est très compliqué », admet le père de famille. La colère est d’autant plus grande qu’il reste persuadé qu’il aurait pu faire quelque chose s’il avait été mis au courant pour la drépanocytose. « J’ai une mutuelle. Si j’avais su, je l’aurais emmené avec moi en métropole », ressasse-t-il. Ce qu’il espère, c’est que la mort de sa fille ait fait bouger les choses à l’hôpital. Car s’il n’a jamais été prévenu de la maladie de sa fille, il a « peur » que d’autres parents à Mayotte ont été ou soient dans le même cas.
Le tribunal correctionnel de Mamoudzou a reconnu coupable le CHM d’homicide involontaire et l’a condamné à verser 40.000 euros d’amende, dont 20.000 assortis d’un sursis. Une nouvelle audience aura lieu en avril 2024 pour déterminer les dommages et intérêts, la partie civile demandant la somme de 200.000 euros.
Précisions : un seul candidat à la présidence de la CME
Dans un article publié ce mercredi, nous indiquions que la présidence de la commission médicale de l’établissement (CME) est assurée dorénavant par un pédiatre du CHM, le docteur Soumeth Abasse. Celui-ci remplace le docteur Pierre Millot, parti à la retraite. L’article évoquait aussi le cas d’une deuxième candidature pour diriger l’instance, celle du docteur Abdourahim Chamouine. Il n’en est rien, le centre hospitalier de Mayotte indique qu’il n’y avait bien qu’un seul candidat, le docteur Soumeth Abasse.
Les travaux de le futur écoquartier de Tsararano – Dembéni débuteront dès 2024.
Autour de la plaine agricole du Mro wa Dembéni, un nouveau quartier reliant les villages de Dembéni et Tsararano, va voir le jour. Au total, ce sont 2.500 logements qui sortiront de terre, ainsi qu’une nouvelle offre de développement économique et de nouveaux équipements publics, scolaires et sportifs. La première phase de travaux débutera dès 2024. Afin d’informer les habitants sur ce projet d’écoquartier, une réunion publique est organisée ce vendredi à Tsararano. L’occasion pour Hugo Halimi, chargé d’opérations à l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam), de nous expliquer ce projet.
Au total, 2.500 logements verront le jour dans la zone.
Flash Infos : Quel est ce projet d’écoquartier de Tsararano – Dembéni ?
Hugo Halimi : L’objectif du projet d’écoquartier Tsararano – Dembéni, qui a été initié en 2016-2017, c’est de faire le lien entre les villages de Tsararano et de Dembéni. L’enjeu, c’est d’aménager cet espace en conjuguant à la fois un maintien des activités agricoles et de zones naturelles, avec un objectif de programmation de près de 2.500 logements sur ce secteur, avec également une offre de développement économique, conjugué à un certain nombre d’équipements.
F.I. : Qu’allons-nous retrouver dans cet écoquartier ?
H.H. : On aura 2.500 logements, dont 2.000 sociaux, qui vont être construits progressivement dans les cinq à dix prochaines années. Pour ce qui est des équipements, ce sont trois groupes scolaires, un collège qui est porté par le Rectorat, qui seront construits. Une mosquée, une maison du numérique et un gymnase, portés par la commune, mais aussi un nouveau terrain de sport, verront également le jour. Pour ce qui est des commerces, il y aura la construction d’un centre commercial qui est qui est prévu sur le secteur de Tsararano.
On va aménager à la fois la plaine le long de la rivière Mro wa Dembeni et il y aura des aménagements également sur les coteaux et flancs de collines. Ce dernier point est un élément important, car on préserve une trentaine d’hectares agricoles, avec notamment une réflexion autour de la création d’une ferme urbaine. Il y a également une réflexion sur la création d’un parc le long de la rivière, avec des actions de renaturation qui représente une douzaine d’hectares environ. Enfin, il y aura quatre hectares de zones humides qui seront préservés, étant à la lisière de la mangrove.
F.I. : Quand les travaux débuteront-ils ?
H.H. : Pour ce qui est du calendrier général, c’est une opération qui va se dérouler par phases. On va démarrer par le secteur de Tsararano, ce qui est l’objet de la réunion publique de ce vendredi. Sur cette première tranche de travaux, qui débutera dès 2024, il y aura la construction d’à peu près 80 logements sociaux, des bureaux et services, qui auront vocation à accueillir un centre commercial. Le cœur de la programmation de logement sera surtout déployé sur les phases suivantes, donc à partir de 2025.
F.I. : Pourquoi organiser une réunion publique ce vendredi ?
H.H. : La tenue de la réunion publique a trois objectifs. Le premier est de rappeler les objectifs du projet aux habitants et administrés. Le deuxième, c’est d’informer sur le démarrage des travaux en 2024. Nous sommes aujourd’hui en mesure de le faire car les études sont suffisamment avancées, toutes les procédures sont en train de d’être menées à leur terme. Et enfin, nous allons expliquer comment le projet va se passer, avec les prochaines étapes. Les intervenants seront la ville de Dembéni et nous même, l’Epfam. Nous savons qu’il y aura nécessairement des questions sur la temporalité de démarrage des travaux, les impacts sur la vie quotidienne de la part des habitants. L’idée c’est aussi de pouvoir apporter des réponses et surtout donner un horizon à ce projet-là, le rendre concret. Le but est de faire comprendre que, ce qui était les cinq dernières années un projet sur plan ou sur table, va petit à petit se concrétiser et que cette première étape se déroulera sur Tsararano.
Ce vendredi 6 octobre, à 16h, réunion publique organisé par l’Epfam, la Cadema et la ville de Dembéni sur la place de la mosquée du Vendredi à Tsararano.
Le mardi 3 octobre, la police aux frontières a mené montait une nouvelle opération de contrôle des pêcheurs de poulpes soupçonnés, pour la plupart, d’être en situation irrégulière. C’était sa deuxième opération de ce genre sur les cinq derniers jours et le secteur ciblé était la plage de Papani en Petite-Terre.
Ce site présentait des difficultés de surveillance et d’intervention multiples : espace vaste d’une dizaine de kilomètres, large platier à faible tirant d’eau, échappatoires nombreuses (plage, mer, falaise). Pour ces raisons, le STPAF engageait sa seule embarcation de type kwassa capable de naviguer en eau peu profonde. Le déclenchement des contrôles provoquait la fuite de tous les pêcheurs de poulpes vers la mer, les sentiers menant à la plage ou encore les chemins abrupts de la falaise.
Le Groupe d’action opérationnel (GAO) était contraint de se mettre à l’eau avec son équipement pour procéder à certaines interpellations. Cette opération, qui se déroulait de 12h30 à 15h30, conduisait à l’arrestation de huit étrangers en situation irrégulière. Réalisée dans le cadre de la lutte contre l’immigration irrégulière, elle constituait également un moyen d’action contre le phénomène de l’économie parallèle.
Cette foire agricole a vu le jour le 12 février 2022 sur le terre-plein de Bandraboua. Elle regroupe des professionnels de l’agriculture, de la pêche, de l’artisanat et de la gastronomie locale. Elle s’est tenue deux fois par mois dans plusieurs localités du nord, Bandraoua, M’tsamboro, Koungou et Avoua) jusqu’à en juillet 2023. Elle avait alors bénéficié du soutien technique, matériel et humain de l’intercommunalité du Grand Nord. Cette foire regroupe une vingtaine de participants, agriculteurs, artisans et gastronomes qui ambitionnent de donner plus de stabiliser l’économie locale malmenée depuis la crise du Covid-19 et jeter les bases progressives d’une souveraineté alimentaire locale dans le département. Cette foire est portée par le Mouvement des Exploitants Familiaux du Nord de Mayotte (Mopet) présidé par Ali Fouad, un agriculteur originaire de Bandraboua.
Un événement qui vogue désormais de ses propres ailes, l’intercommunalité du Grand Nord s’étant désisté, selon Ali Fouad, dès que le tour des communes réalisé. Désormais, la foire se tient chaque dimanche à Bandraboua.
« On en arrive à un point où on n’accepte tout et n’importe quoi ! » Ce mardi 3 octobre, la CGT Éduc’ Action a appelé le personnel des établissements scolaires à la grève et a organisé un rassemblement devant le rectorat de Mayotte afin de réclamer, entre autres, une revalorisation des salaires de tout le personnel, y compris des AED et des AESH (assistants d’éducation et accompagnants d’élève en situation de handicap), des infrastructures adaptées, de l’eau potable et des solutions concrètes contre l’insécurité.
« Ajoutez à cela que certains ne sont même pas payés », dénonce Bruno Dezile, secrétaire général du syndicat. Des difficultés, Harmine, professeur d’anglais au collège de Doujani, en a. « Je n’ai pas reçu d’indemnités depuis janvier. Heureusement que j’ai la chance de pouvoir emprunter de l’argent à ma famille et qu’il y a mon conjoint, mais ce n’est pas le cas pour tout le monde », déclare celle qui est venue manifester devant le rectorat. Elle précise qu’elle n’a pas eu de salaires en juillet et septembre, mais simplement un acompte.
Depuis le mois de janvier 2024, la gestion des paies se fait à La Réunion via un nouveau système, mais celui-ci comporte encore des lacunes. La CGT Éduc’ Action a été reçue à 11h par le recteur. Le syndicat a présenté ses revendications et le recteur a indiqué qu’il allait les faire remonter au ministère de l’Éducation nationale.
Les années 2021 et 2022 avaient établi des records à Mayotte avec 10.613 et 10.732 naissances enregistrées.
Un nouveau rapport de l’Insee fait état d’une baisse de 2,5 % du nombre de naissances à Mayotte entre les sept premiers mois de 2022 et ceux de 2023. Alors que la démographie représente un réel enjeu pour l’île, il convient de comprendre et d’analyser ce chiffre avant de conclure à une baisse de la natalité à Mayotte.
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Si on suit les sept premiers mois de l’année et une baisse de 2,5% du nombre des naissances par rapport à 2022, la courbe des naissances pourrait redescendre à la fin de l’année.
Bertrand Aumand, chef du service régional de l’Insee à Mayotte.
Le nombre de naissances est en baisse de 2,5 % sur la période de janvier à juillet cette année par rapport à cette même période l’an dernier à Mayotte : c’est ce que conclut un rapport de l’Insee paru le 7 septembre. En effet, si l’on compare ces périodes, on constate qu’il y a eu 6.771 naissances sur l’île en 2022 contre 6.602 en 2023. Sur ce même laps de temps, la moyenne du nombre de naissances par jour est ainsi passée de 32 à 31,2.
Des chiffres à relativiser selon Bertrand Aumand, chef du service régional de l’Insee à Mayotte. « On a battu le record des naissances en 2022, en dépassant les 10.700 », rappelle-t-il, en émettant l’hypothèse que cette tendance à la baisse en 2023 soit simplement un léger creux après le pic de 2022.
« La pandémie de Covid-19 a tout perturbé »
« L’Insee a constaté une baisse en 2020, puis en 2021, on a rattrapé cette diminution, et cela a continué d’augmenter en 2022. La pandémie de Covid-19 a tout perturbé », analyse-t-il. En effet, le nombre de naissances était passé de 9.768 à 9.184 entre 2019 et 2020. En 2021, ce nombre est monté à 10.613, soit une hausse de 15,6 % par rapport à l’année précédente. Une hausse qui a continué en 2022, dans une moindre mesure, avec une augmentation de 1,1 %.
Une dynamique qui a pu être constatée sur la France entière, avec une hausse de 0,9 % des naissances entre 2020 et 2021. C’était une première depuis 2015, année depuis laquelle le nombre de naissances ne faisait que diminuer sur l’ensemble du territoire français. Seulement, contrairement à la dynamique de Mayotte, ce nombre a chuté en 2022, année enregistrant 723.000 naissances en France, chiffre le plus bas depuis 1946.
Si on peut évoquer une tendance à la baisse cette année, il convient de rester prudent. « Les résultats de 2022 et de 2023 sont provisoires. De plus, l’année 2023 n’est pas terminée », avertit Bertrand Aumand. Il faudra donc attendre la fin de l’année pour tirer des conclusions sur le nombre de naissances à Mayotte et voir si la baisse se confirme réellement.
Le centre de gestion du département mahorais avait été éclaboussée, en 2019, par une affaire de triche organisée lors de concours de la fonction publique.
Quatre hommes étaient jugés, ce mardi matin, dans une histoire de fraude au concours de la fonction publique. Les trois Réunionnais et un employé mahorais sont soupçonnés d’avoir participé à un système mis en place au centre de gestion mahorais. Celui-ci aurait permis aux candidats réunionnais d’obtenir les corrigés pendant l’examen, voire des notes carrément modifiées.
Au lendemain de l’attaque d’un bus à Doujani, le personnel hospitalier est allé à la préfecture de Mayotte, à Dzaoudzi, pour rencontrer le préfet Thierry Suquet, le vendredi 16 septembre.
Le ton est monté entre l’intersyndicale et la hiérarchie hospitalière à Mamoudzou, ce mardi, sur fond de tensions liées à l’insécurité. Conséquence, une réunion de médiation est prévue ce mercredi matin entre des représentants de l’intersyndicale des agents du Centre hospitalier de Mayotte (CHM) et le directeur adjoint, Christophe Blanchard, pour tenter d’éteindre les braises d’un feu qui couve depuis longtemps.
Mayotte a encore en mémoire les images d’une marée de blouses blanches (roses et bleues aussi), déferlant devant les locaux de la préfecture à Mamoudzou et Dzaoudzi, le mois dernier, pour crier leur ras-le-bol face à la violence gratuite et aux caillassages dont sont victimes certains de leurs collègues. Un agent du centre hospitalier de Mayotte (CHM), membre du syndicat Force Ouvrière (FO), dénonce un statu quo malgré tous les efforts déployés par le préfet de Mayotte pour ramener la situation à la normale. « Absolument, rien n’a changé. A présent, c’est tous les jours que les bus transportant nos collègues de travail sont caillassés entre 17h et 20h. Cela s’opère quasi quotidiennement aux mêmes endroits, Majicavo et Tsoundzou. La présence des escortes de gendarmerie semble attirer les petits voyous, nullement inquiets, et qui attendent impatiemment l’arrivée des bus. Il y en marre ! Une poignée de gamins imberbes n’a pas à dicter sa loi à une majorité de travailleurs et travailleuses. » À la suite d’un énième caillassage, lundi soir, les esprits se seraient échauffés au sein des agents hospitaliers qui sont depuis passés du droit de retrait à la grève. Il faut dire que face à la persistance de ces agressions physiques et morales contre les agents du CHM, les avis sont de plus en plus partagés parmi les grévistes. Il y a d’abord les partisans d’une montée en puissance du mouvement et ceux qui estiment qu’il faut, à un moment donné, savoir lever une grève. Mais par les temps qui courent à Mayotte, la montée des tensions forme encore la tendance dominante. Se rajoute à cela l’immission du mouvement des Femmes leaders et des collectifs très en vue depuis le début de l’opération Wuambushu.
Un mélange des genres
« Aussi précieux que fut leur soutien au commencement de cette affaire, force est de constater aujourd’hui qu’elles se mêlent de tout, poussent tout à l’extrême, avec la fermeture la semaine dernière du dispensaire Jacaranda. Conséquence, des pathologies que nous croyons aux oubliettes réapparaissent, des maladies gastriques et intestinales complexes se multiplient en ce moment et provoque un engagement des services d’urgences. » Une complexité qui pourrait être conjuguée par la réouverture du dispensaire Jacaranda, mais que les collectifs continuent de bloquer. Une situation qui serait, selon certaines sources internes convergentes, encouragée par des agents hospitaliers partie prenante aussi bien dans les syndicats intramuros que les mouvements d’activistes. « Ce mélange des genres dessert notre cause. Nos collègues en cause le savent bien, mais ils n’en ont cure », remarque notre source syndicale anonyme. Ce qui aurait mis le feu aux poudres, mardi matin, ce sont des propos jugés déplacés de la part de Aynoudine Salimé, le directeur de soins, qui aurait lancé à l’adresse de ses collègues grévistes : « on en a marre de vos bêtises ». Le personnel hospitalier en colère en veut au préfet Thierry Suquet de ne pas avoir tenu sa promesse à son égard, celui de réunir rapidement l’ensemble des protagonistes de cette crise après leur descente dans la rue au début du mois dernier. « C’est le silence radio depuis le passage du ministre (N.D.L.R. Philippe Vigier, ministre délégué aux Outremer) à Mayotte il y a quelques jours », soutient notre interlocuteur.
Une réunion de la dernière chance doit se tenir ce matin avec le directeur adjoint du CHM, Christophe Blanchard, pour tenter de ramener la situation au calme, alors même que nombre de cadres syndicaux se trouvent actuellement hors territoire, pris dans des rencontres nationales du syndicat FO.
Un nouveau président pour la commission médicale
C’est dans cette ambiance particulière que nous apprenons un changement intervenu à la tête de la commission médicale d’établissement (CME) au CHM il y a quelques jours seulement. Le docteur Pierre Millot (médecin gastrologue, chef du service médicine), parti à la retraite, a été remplacé, temporairement jusqu’en février 2024, par un jeune confrère, le docteur Soumeth Abasse, (pédiatre), lequel aurait été préféré par ses pairs chefs de pôles et services, au docteur Abdourahim Chamouine (chef du pôle néo-natalité), autre médecin pédiatre au CHM.
Le sénateur Thani Mohamed Soilihi (au centre), lors de sa réélection, le soir du 24 septembre.
A peine élus sénateurs, le dimanche 24 septembre, Saïd Omar Oili et Thani Mohamed Soilihi savent que la pénurie d’eau qui touche actuellement le territoire est le dossier prioritaire du moment. Ils nous ont transmis une déclaration commune sur le sujet, ce mardi.
« Une crise majeure touche actuellement un territoire français de 350.000 à 400.000 habitants dans l’océan Indien à Mayotte. Ce territoire qui est le plus pauvre et le plus démuni de la République est en déficit de sa ressource en eau de près de 50% (43.000 m3 de besoin pour seulement 27.000 m3 produits à ce jour).
Une crise liée au réchauffement climatique
Les études des scientifiques sur le réchauffement climatique ont mis en évidence l’augmentation des périodes de déficit en eau. Mayotte est le premier territoire de la République à subir une crise majeure liée aux ressources en eau dans une ile où l’augmentation de la population est la plus forte de la République.
Les répercussions de ce déficit en eau sur Mayotte sont très graves. Les « tours d’eau » et une eau au robinet nécessitant le plus souvent d’être bouillie avant d’être consommée sont aujourd’hui le quotidien de ses habitants. Ce sont aussi deux secteurs majeurs qui en souffrent : le système éducatif déjà fragile sur cet archipel et le risque d’une crise sanitaire dans le désert médical le plus important de notre pays.
Selon le ministre de l’Écologie (N.D.L.R. Christophe Béchu), 189 communes en métropole étaient privées d’eau début septembre. Mais les conséquences sur une île située à 8.000 kilomètres de l’hexagone ne sont pas les mêmes. Elles sont dramatiques pour les populations.
Le rendez-vous avec les services de la Première ministre
Face à cette grave crise, nous avons obtenu un rendez-vous en urgence avec les services de la Première ministre (N.D.L.R. Élisabeth Borne) à Matignon pour faire le point sur la réponse du Gouvernement. Nous avons insisté sur la méthode, et l’importance de distinguer trois phases : La gestion actuelle de la crise, qui justifie les moyens nationaux déployés en urgence pour faire face aux prochaines semaines, dans l’attente de la saison des pluies en fin d’année ; Le moyen terme, notamment l’année prochaine, où la situation risque de se reproduire, avec des aménagements pour augmenter la production d’eau (ex : installation d’un osmoseur, usine de dessalement) et améliorer sa distribution ; le long-terme, avec des solutions structurelles : retenue collinaire, augmentation de la production des usines de dessalement… afin de mettre à l’abri Mayotte des effets des changements climatiques.
Les engagements que nous avons obtenus
Concernant la première phase de la gestion de cette crise majeure, nous avons pu faire le point sur les moyens déployés et leur utilisation concrète, à savoir le déploiement de citernes et de deux unités de potabilisation de l’eau de la sécurité civile, la livraison par navire affrété de plusieurs millions de litres d’eau en bouteille et sa distribution à 51.000 personnes prioritaires avec le concours de la Légion étrangère et du service militaire adapté. Les entreprises victimes des pénuries d’eau recevront une aide financière de l’État. Concernant la suite de la gestion de cette crise majeure, à savoir le moyen et le long-terme, nous avons obtenu l’engagement de points d’étape réguliers avec les services des ministres concernés. »
Ce mardi, les élus, professionnels et experts se sont réunis pour échanger autour de la chaleur, des eaux pluviales et de la mer dans la cadre du forum « Ville mahoraise durable » de l’Epfam.
Ce mardi, la deuxième journée du forum « Ville mahoraise durable » organisé par l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam) battait son plein à l’hémicycle Younoussa-Bamana, au conseil départemental de Mayotte. Élus, professionnels et experts se sont réunis pour coconstruire des réponses à la ville de demain.
Le territoire de Mayotte, comme le reste du globe, fait face au changement climatique qui peut conduire à des modifications des enjeux. La prise en compte de la chaleur, des eaux pluviales et de la mer devient alors primordiale dans la ville mahoraise durable. Cette ville doit être envisagée en préservant les éléments naturels. Parmi eux, l’eau. Cet élément fort, qui façonne et délimite les espaces, représente un enjeu environnemental. C’est cette thématique qui a été abordée ce mardi matin, lors d’une conférence au forum « Ville mahoraise durable », organisé par l’Epfam. Pour Laurent Marin, directeur général de LD Austral, l’idée est d’avoir un changement dans l’approche de l’aménagement. « C’est là qu’entre en jeu la gestion alternative des eaux pluviales et de se dire que les techniques dites traditionnelles arrivent à saturation ».
L’eau pluviale et les îlots de chaleur
Les principaux problèmes causés par la gestion traditionnelle des eaux pluviales sont le gâchis de l’eau, un appauvrissement des ressources, un impact négatif sur les milieux récepteurs des inondations, mais aussi des dégâts matériels importants. « Je pense qu’à un moment, il faut aussi se dire qu’on n’arrivera pas à se prémunir de tous les risques », complète le directeur. De son point de vue, il convient d’être résilient face à ces risques et réfléchir à l’action face à eux, pour préserver au maximum les constructions. L’idée de la gestion alternative des eaux pluviales est d’essayer de tendre vers une gestion des eaux pluviales « qui nous permettrait d’aller au plus près du milieu naturel, en termes de fonctionnement, par des ouvrages le plus perméable possible », admet-il. Divers moyens d’actions pourraient être mis en place comme la végétalisation des toitures, aménagement des habitations pour stocker et réutiliser l’eau de pluie et privilégier la porosité des revêtements de sols.
En complément de cette intervention sur la gestion des eaux pluviales et afin d’illustrer la lutte contre les îlots de chaleur urbains, a été présenté la construction du collège de Bouéni. Dans ce projet, ont été traités les abords du bâtiment, avec l’implantation des espaces verts et ombragés, mais aussi l’intérieur pour éviter l’accumulation de chaleur. « Le collège de Bouéni est un exemple concret de combinaisons de solutions à l’échelle d’une parcelle », note Maareva Payet, responsable qualité environnementale du bâtiment à LEU Réunion. La stratégie environnementale appliquée à ce collège est la mise en place de ventilation naturelle, de végétalisation du site et la frugalité des matériaux.
Terre et mer sont liées
Après les eaux pluviales et la chaleur, la place était faite à la mer. « Le Parc naturel marin de Mayotte n’a aucune prérogative à terre, mais tout ce qui se passe à terre, fini chez nous, dans le lagon », constate Guillaume Amirault, directeur délégué par intérim du Parc naturel. Cette entité est donc concernée par tous les projets imaginés, conçus et mis en œuvre sur le territoire. Dans ses missions, le Parc émet des avis sur les projets d’aménagement de l’île, « il faut donc qu’on travaille main dans la main sur cet aménagement ». Pour le directeur, « la ville mahoraise durable doit être tournée un minimum vers la mer ».
A Mayotte, sur les dix-sept communes, seize possèdent un littoral, il apparait donc opportun de travailler les aménagements urbains en tenant compte de la mer.
Les cours reprennent, ce mercredi matin, au lycée Younoussa-Bamana.
Une assemblée générale a eu lieu, ce mardi matin, au lycée Younoussa-Bamana. L’établissement de Mamoudzou est à l’arrêt depuis le mardi 26 septembre et une énième rixe à ses abords. Le personnel avait exercé un droit de retrait en raison de l’insécurité récurrente due aux bandes de Cavani, Doujani et M’tsapéré. Celui-ci prendra fin ce mercredi matin, car seule une dizaine de professeurs était favorable à la poursuite du mouvement sous forme de grève. Les autres, dont les élèves qui ont rencontré le recteur Jacques Mikulovic, lundi soir, ont estimé que les renforts annoncés, à savoir entre trois et cinq assistants d’éducation (AED), pourront convenir dans un premier temps. « L’équipe d’AED a fait le choix d’une reprise d’activité à compter du 4 octobre. Néanmoins, à la moindre insécurité et sans réponse du rectorat, les AED se mobiliseront pour faire valoir leur droit de retrait. L’ensemble de l’équipe pédagogique sera régulièrement informé, si un danger se manifeste et votre mobilisation et soutien sera une nécessité pour reprendre le mouvement collectif », préviennent-ils. Ils affirment « qu’ils se concentreront dès le 4 octobre à l’exécution de leur mission d’AED et au sein du lycée. En aucun cas, ils ne s’exposeront face à un danger qui viendrait mettre leur sécurité en péril ».
Une autre réunion est prévue, ce mercredi après-midi, avec des professeurs, des membres du rectorat, des polices municipale et nationale, et une délégation d’élèves.
Ce mardi 3 octobre, la deuxième opération de décasage de l’année dans Mamoudzou a eu lieu aux abords du futur stade deBamana, suite à l’arrêté préfectoral du 23 juin dernier. Les services de la préfecture de Mayotte ont procédé à la destruction de 18 habitations insalubres en tôles, qui abritaient 14 familles françaises ouétrangères en situation régulière. Cinq d’entre elles, soit une vingtaine de personnes, ont accepté la solution d’hébergement proposée par la préfecture. Ce mardi, les neuf autres avaient soit déjà quitté leur logement, soit étaient présentes lorsque les agents et les associations sont arrivés, vers 6 h.« Une femme va peut-être accepter une solution d’hébergement avec ses enfants », a indiqué PsylviaDewas, chargée de la résorption de l’habitat illégal à la préfecture.
Des solutions d’hébergements notamment à Tsoundzou, sont assurées par les associations Coallia et MleziMaoré. Ces familles seront logées pour une durée de six mois renouvelables, et auront un accompagnement social. « Depuis le début de l’année, 610 habitations illégales et insalubres ont été détruites, sur les 1.550 bangas que nous avons numérotés», déclare PsylviaDewas. Ce décasage, qui s’opère dans le cadre de la loi Elan, doit permettre la continuité des travaux du stade.