La saison cyclonique a commencé dans l’océan Indien. À cette occasion, une conférence de presse s’est tenue ce vendredi afin de présenter les prévisions météorologiques relatives aux cyclones pour les mois à venir ainsi que les dispositifs de sécurité prévus en cas de cyclone à Mayotte.
Le mois de décembre marque le début de la saison cyclonique. Cette année, Mayotte ne devrait pas en faire les frais. « Il y a une probabilité de 70 % pour que l’activité cyclonique soit inférieure à la normale », explique Céline Jauffret, directrice interrégionale de Météo-France océan Indien, ce vendredi, lors d’une conférence de presse dédiée, à la Case Rocher, à Dzaoudzi. Cette année, deux épisodes climatiques sont combinés : l’épisode El Niño, un phénomène récurrent dans l’océan Pacifique qui vient modifier la circulation des vents et les précipitations, et la phase positive du Dipôle de l’océan Indien, caractérisée par des températures de surface de la mer supérieures à la moyenne et des précipitations plus intenses.
Cette combinaison engendre un contexte rendant plus difficile la genèse des tempêtes tropicales dans la région. La saison cyclonique pourrait même être en retard. De janvier à avril, l’activité cyclonique devrait se développer notamment au nord ou au nord-est des Mascareignes, et sa trajectoire, évoluer, pour s’orienter vers le sud ou le sud-est.
« Mayotte est généralement épargnée »
L’année dernière, Mayotte n’avait subi que des effets indirects du cyclone Cheneso qui a frappé Madagascar. L’île avait alors été balayée par des vents de plus de 100 km/h et animée par de fortes précipitations, sans pour autant que cela n’inverse la tendance sèche ayant conduit au manque d’eau. « Les cyclones perdent en intensité quand ils passent par les terres. Classiquement, dans la région, ils suivent une trajectoire est-ouest. Mayotte est donc généralement épargnée car Madagascar fait tampon et subit malheureusement les dégâts », explique la responsable de l’antenne Météo France de Mayotte, Floriane Ben Hassen, qui ajoute que la petite taille de l’île joue également en sa faveur.
Mais, les deux météorologues tiennent à le rappeler : un risque réduit ne signifie pas une absence de risque. C’est pour cela que Marie Grosgeorges, la directrice du cabinet du préfet de Mayotte, a présenté le dispositif de sécurité prévu en cas d’alerte cyclonique. Le plan Orsec (Organisation de la réponse de sécurité civile) cyclone prévoit différents seuils d’alerte : la pré-alerte, lorsqu’il y a une menace potentielle au-delà de 24h, et qui recommande surtout de se tenir informé et d’être vigilant ; l’alerte orange, lorsque le danger est prévu dans les 24h, durant laquelle les établissements scolaires doivent fermer, la population sécuriser ses habitations et se préparer à une éventuelle évacuation ; l’alerte rouge prévient, elle, d’un danger imminent et il faut alors rester absolument à l’abris, et enfin l’alerte violette, qui prévient d’un cyclone exceptionnellement dangereux et pendant laquelle il faut rester confiné.
Une alerte téléphonique quasi-instantanée