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Des rixes après un décasage à Passamaïnty, ce samedi

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Ce samedi, des troubles à l’ordre public ont eu lieu à Passamaïnty à la suite de démolition de cases en tôle en situation de flagrance. Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, condamne les faits de violence survenus ce jour et appelle à un retour au calme. Il remercie les parents qui ont récupéré leurs enfants afin de faire cesser ces violences urbaines. À l’inverse, il rappelle aux parents dont les enfants commettent ces actes que « le père et la mère, en tant qu’ils exercent l’autorité parentale, sont solidairement responsables du dommage causé par leurs enfants mineurs habitant avec eux » (article 1242 du code civil).

Novembre vert : une semaine pour nettoyer Mayotte

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La Semaine Européenne de Réduction des Déchets, commence ce samedi. Pour l’occasion, les différentes associations adhérentes de Mayotte Nature Environnement ont préparé un programme chargé pour le public sur le thème des emballages et de la réduction des déchets avant même le recyclage. En effet, consommer de manière à produire moins de déchet est un des premiers fronts sur lesquels œuvrer pour réduire les 100.000 tonnes de déchets produits par an à Mayotte. L’association du quartier Bandrajou-Kawéni a fait de la sensibilisation dans les madrassas, ce samedi Surfriders 976 et Céta’Maoré organisaient eux un ramassage de déchets sur la plage des Badamiers à Dzaoudzi ce dimanche. L’association R2D2 (Recyclage et Ressourcerie pour le Développement Durable) collecte l’électroménager hors-service tous les jours de 6h30 à 15h dans ses locaux à Koungou et l’association Kaza, le matériel informatique hors d’usage du lundi au jeudi également dans ses locaux à Ouangani. Enfin, le week-end du 25 novembre sera riche également avec un ramassage de déchets sur la plage de Bouéni, un ramassage de déchets à Kawéni, une formation « Tri des déchets » et une conférence bilan de la semaine le samedi, et un dernier nettoyage de déchets à Majikavo-Lamir le dimanche à 8h.

Nouvelles technologies et sport en Petite-Terre avec le CHM

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L’équipe du SSR (Soin de suite et de réadaptation) de Petite-Terre organise une journée portes ouvertes dans le cadre de la Fête de la Science, le mercredi 22 novembre, de 8h30 à 13h. En partenariat avec le Rectorat de Mayotte et le Comité Régional Olympique et Sportif (Cros) de Mayotte, le Centre Hospitalier de Mayotte invite le public à découvrir les nouvelles technologies au service de l’activité physique. Le handicap moteur sera également une thématique abordée lors de cette journée.

Crise de l’eau : C’est l’heure de la grande distribution de bouteilles

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Promise par le gouvernement, la distribution générale des bouteilles d’eau doit commencer ce lundi 20 novembre sur tout le territoire mahorais. Dans les municipalités, c’est le branle-bas de combat.

Qui est concerné ?

Après les personnes vulnérables et le public scolaire dont les établissements qui ne sont pas sur le chemin de l’eau, cette nouvelle distribution s’ouvre à tous les habitants de Mayotte depuis ce lundi 20 novembre. Cette mesure, prise dans le contexte de la crise de l’eau, vise à assurer des besoins en eau potable alors que les coupures n’ont cessé de s’accentuer. Chaque habitant se verra remettre un pack par personne en fonction des informations sur sa carte de bénéficiaire (nombre d’enfants, adresse,..). La distribution de 330.000 litres quotidiens sera assurée avec les communes, par un détachement d’appui logistique composé de sapeurs-sauveteurs de la sécurité civile, de sapeurs-pompiers et de militaires de l’armée de terre.

Combien de temps ça va durer ?

Il n’y a pas date d’arrêtée pour l’instant. Le territoire mahorais connaît une pénurie d’eau depuis des mois et des coupures volontaires de distribution pendant 54 heures depuis le mois d’octobre. Des travaux (nouveaux forages, captages de rivières, recherches de fuites, extension de l’usine de dessalement de Pamandzi) doivent améliorer la production d’eau potable, sachant que la consommation journalière avoisine les 26.000m3. Couplés à la saison des pluies, tous ces chantiers doivent permettre aux deux retenues collinaires de se remplir. Cette distribution généralisée devrait donc durer au moins jusqu’en janvier.

Pourquoi il faut ramener ses bouteilles vides ?

Au fil des semaines, il sera demandé de ramener les bouteilles vides afin que les bénéficiaires repartent avec les pleines. Ce système était déjà en vigueur à Mamoudzou lors de la distribution d’eau aux personnes vulnérables. En privilégiant ce mode de fonctionnement, l’État et les communes veulent empêcher la prolifération de déchets plastiques sur l’île. Sur les points de distribution, des conteneurs sont donc prévus pour récupérer les bouteilles vides.

Comment les communes s’organisent-elles ?

La distribution se fait de différentes manières (voir ci-dessous). A Chirongui par exemple, la distribution ne se fera que dans le village de M’ramadoudou. Les habitants de chaque village sont invités à venir récupérer leurs packs en fonction d’un calendrier. La municipalité de Bandrélé a choisi, elle, de garder ses trois points habituels, le foyer des jeunes de Bandrélé, ainsi que les MJC de Nyambadao et M’tsamoudou. A Mamoudzou, où la commune a mis du temps à communiquer sur son organisation, chaque village dispose d’un lieu de distribution (celui de Tsoundzou 1 et 2 est au même endroit, le parking du collège de Kwalé). « L’ensemble des habitants de Mamoudzou, y compris ceux déjà inscrits auprès du CCAS de Mamoudzou lors des précédentes distributions aux publics vulnérables, sont invités à s’inscrire sur la plateforme dédiée ranu-mamoudzou.yt », prévient d’ailleurs la mairie du chef-lieu.

 

La distribution par commune :

A Mamoudzou, l’ensemble des habitants de Mamoudzou, y compris ceux déjà inscrits auprès du CCAS de Mamoudzou lors des précédentes distributions aux publics vulnérables, sont invités à s’inscrire sur la plateforme dédiée https://ranu-mamoudzou.yt/. La plateforme est accessible depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone. Les administrés n’ayant pas accès à internet peuvent utiliser les hotspots wifi public de la Ville de Mamoudzou : place de la République, place Makango à M’tsapéré, rond-point des petits loups à Cavani, place Sénat à Kaweni, place Sénat à Tsoundzou 1, stade municipal à Passamaïnty, mairie annexe de Vahibé. Lieux de distribution par village : Kawéni (parc SPPM), Mamoudzou (MJC de M’gombani), M’tsapéré (parking de la Dealm), Cavani (parking du stade), Passamaïnty (médiathèque municipale), Tsoundzou 1 et 2 (parking du collège) et Vahibé (MJC).

A Chirongui, la distribution d’eau se fera sur le parking « Gabier » à M’ramadoudou de 8h30 à 15h30, selon le programme suivant : villages de Poroani et Miréréni (le lundi), villages de M’ramadoudou et Malamani (le mardi), village de Chirongui (le mercredi), village de Tsimkoura (le jeudi) Les administrés doivent s’assurer qu’ils ont bien effectué les démarches d’inscription et possèdent la carte. Si non, les inscriptions sont ouvertes sur place, à la mairie, à la médiathèque et via le lien internet sur la page Facebook de la maire. Contact : 06 39 96 85 14.

A Koungou, les habitants de la commune sont invités à s’inscrire de préférence en ligne (via le lien : https://forms.gle/LEGPfQiBNDU5r1r27) pour établir les cartes permettant de récupérer la quantité d’eau hebdomadaire pour chaque foyer. Six points physiques seront ouverts pour les inscriptions, de 8h à midi. Une adresse mail (distribution.koungou@gmail.com) et un numéro de téléphone (0639 09 70 79) sont disponibles. Trois distributions sont annoncées pou ce lundi, de 9h à 15h, au stade de foot de Longoni, celui de Kangani et au foyer de Koropa/Dagoni. « Pour les autres villages, l’information pour la distribution vous sera annoncée ce lundi », prévient la mairie.

A Bandrélé, la distribution se fera à la MJC de Nyambadao pour les habitants d’Hamouro et Nyambadao, le lundi et le vendredi matin. Elle se fera en mairie de Bandrélé pour les habitants de Bandrélé et Bambo Est, le mardi et le mercredi. Pour la MJC de M’tsamoudou, où se rendront les habitants de M’tsamoudou et Dapani, il s’agit du jeudi. « Les formalités sont très simples : il suffit de se présenter avec sa carte sans aucun autre justificatif », rappelle la municipalité.

A Sada, la distribution est place Manzaraka, à Mangajou, les lundis, de 8h à 16h, place Tyoni à Sada, les mardis et mercredis, de 8h à 16h. Pour rappel, pour ceux qui ne sont pas encore inscrits, les inscriptions sont ouvertes à la salle de réunion au Service technique à Mangajou et à l’état-civil (en face de l’Artisanat) à Sada. Elles peuvent se faire du lundi au jeudi (7h30 à midi) et vendredi (7h30 à 11h).

A Bouéni, les distributions se font de 14h à 18h, le lundi à la MJC de Moinatrindri, le mardi au CCAS de Bouéni et le jeudi au Foyer des jeunes de M’zouazia. Le samedi, les trois sites sont ouverts de 9h à midi. Les inscriptions sont possibles au centre social de Bambo-ouest, du lundi au jeudi (8h à 16h) et le vendredi (9h à 11h).

A Pamandzi, il est demandé aux habitants de retirer leurs cartes à la mairie, depuis le jeudi 16 novembre.

A Acoua, l’inscription pour recevoir sa carte peut se faire, de 8h à 13h, au plateau d’Acoua et à l’école maternelle de M’tsangadoua.

A Chiconi, ces inscriptions peuvent se faire auprès du CCAS depuis le 14 novembre.

Une distribution conjointe par le Medef

« En solidarité avec la population mahoraise, le Medef s’est mobilisé en responsabilité et en complément des actions de l’Etat afin d’approvisionner le territoire en eau minérale. Ainsi, le Medef livrera dans les prochaines semaines 1,5 million de litres d’eau minérale à tous les salariés du secteur privé de Mayotte », rappelle le syndicat des patrons, ce vendredi. Plusieurs partenaires sont mis à contribution, dont les producteurs d’eau, les distributeurs, les transitaires, les transporteurs… (ANIA, Centre d’affaires de Mayotte, CMA CGM et sa filiale CEVA Logistics, Danone avec ses marques Evian et Volvic, Maison des eaux minérales naturelles, Ogeu, le Port de Longoni, RDT Groupe). « Avec l’appui du Medef Mayotte, présidé par Carla Baltus, l’eau sera distribuée aux entreprises qui se chargeront de la répartir entre leurs salariés de l’archipel », ajoute le syndicat. Ainsi, chaque salarié du secteur privé disposera ainsi d’un mois de consommation d’eau, même si le gérant de l’entreprise n’est pas adhérent au Medef. « Cette opération illustre l’engagement continu des entreprises en faveur de l’intérêt général et de la cohésion nationale. L’action quotidienne du Medef et de ses équipes dans les domaines fiscaux, sociaux, d’éducation et formation, transition écologique, RSE, l’animation des mandataires… auprès de son réseau ultramarin et de leurs entreprises adhérentes est essentielle au développement des territoires des Outre-mer. Le Comité des Outre-mer du Medef tient à saluer le soutien sans failles et la solidarité du Medef aux territoires des Outre-mer, et singulièrement à Mayotte », défend-il.

Le pôle des métiers de l’aérien prévu en août 2024 à Pamandzi

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En Petite-Terre, ont eu lieu la remise de diplômes et la signature d’un arrêté préfectoral portant création à Mayotte d’un Ciras (Comité d’installation régional à l’aéronautique et au spatial), vendredi après-midi à la case Rocher à Dzaoudzi. Les métiers de l’aérien se voudront plus accessibles à la jeunesse mahoraise, avec une ouverture sur des formations dispensées dans plusieurs pays de la région océan Indien. Point d’orgue de ce développement, le pôle des métiers de l’aérien doit voir le jour en août 2024.

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Plusieurs lycéens de Petite-Terre se sont vu remettre leurs diplômes à l’occasion de cette cérémonie.

La cérémonie organisée par le chef d’établissement de Petite-Terre et présidée par le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, a d’abord démarré par la signature de l’arrêté pourtant création d’un Ciras, un comité chargé de faire la promotion des métiers de l’aéronautique et spatial à Mayotte. Pour être en phase avec l’environnement régional, il est ici essentiellement question des métiers de l’aérien. « C’est la partie immergée de l’iceberg qui s’appelle développement de l’offre de formation pour développer des compétences dont Mayotte aura besoin, demain, après demain ou sur un peu plus long terme. Nous sommes sur ce qu’on appelle la transformation de l’offre de formation, pour essayer à ce qu’elles soient à la fois utiles pour le territoire, qu’elles correspondent aux désirs des jeunes et des acteurs économiques qui sont ou vont s’implanter dans le département ou qui envisagent de le faire à court terme. C’est parce qu’ils vont trouver des compétences sur Mayotte qu’elles également promouvoir ce développement du tissu économique mahorais », explique un conseiller du recteur. Il est question ici de formations dans des métiers très attractifs, avec en arrière-plan, toutes les représentations des métiers de l’aérien qui seront sanctionnés par des diplômes d’État. Autrement dit, avec de telles certifications, les lauréats auront la possibilité d’aller travailler partout dans le monde.

« Permettre aux jeunes d’ouvrir leurs horizons »

« C’est d’abord parce que nous savons que Mayotte se développe avec une telle trajectoire, trajectoire dans laquelle elle aura besoin de telles et telles compétences que nous, en anticipation, allons créer les formations compétentes pour que les futurs acteurs économiques puissent trouver des compétences. » Mais le rectorat de Mayotte ne fait pas que ça, il essaie également de répondre aux besoins exprimés par les acteurs économiques présents sur le territoire. « Si on faisait que ça, je dirai sans la promotion des métiers, nous risquerions d’avoir beaucoup de jeunes sur des métiers qui ne sont pas insérant. S’il y a un travail réalisé sur l’orientation et la promotion des métiers en partenariat avec le département, cela permettra aux jeunes d’ouvrir leurs horizons et développer un petit peu de la compétence sur des métiers qui ne sont pas à priori connus mais sur lesquels ils vont découvrir, par le biais des stages, de la compétence », fait remarquer le conseiller du recteur.

Actuellement, l’Éducation nationale dispose d’un certain nombre de formations au lycée de Petite-Terre avec un plateau technique minimum qui permet d’assurer une conduite de formation. La livraison d’un bâtiment appelé « pôle des métiers de l’aérien » est attendu pour août 2024. Il hébergera les formations de maintenance aéronautique, les formations de sécurité et de d’accueil liés au secteur aéroportuaire.

300 élèves attendus

Ces nouveaux bâtiments et plateaux techniques seront investis par 300 élèves. L’idée de ces pôles vise à disposer d’une concentration de plateaux techniques cohérents, d’une importante équipe de formateurs pour (au-delà de leurs obligations premières qui reste la formation scolaire) répondre à des demandes spécifiques émanant d’acteurs économiques sous forme de force continue d’adultes ou de montée en compétences de divers personnels. « En fait, c’est parce qu’on stabilise sur un pôle qu’on va avoir un plateau technique, des ressources et des formateurs, que l’on va pouvoir après développer la formation continue des adultes et répondre à une demande ponctuelle, parce qu’on aura tout concentré au même endroit », souligne le conseiller du recteur de Mayotte. L’autre objet de ce comité regroupant les formations aéronautiques et spatiales, est de réunir les acteurs publics et privés, à la fois sur le territoire de Mayotte mais aussi, et plus généralement, dans l’océan Indien afin de développer des partenariats qui permettront aux jeunes scolarisés de trouver des métiers passions à Madagascar, Maurice, dans les pays de la côte Est-africaine etc, un déploiement de relations partenariales entre différents pays de la zone. « Ça, c’est très important car l’aérien constitue une forte activé dans l’océan Indien. » De son côté, le recteur de Mayotte indique que ce futur dispositif de formations et d’enseignement des métiers de l’aérien et du spatial sera associé à un internat afin d’offrir aux élèves (notamment ceux originaires de la Grande-Terre) les meilleures conditions de travail possibles.

« Cet internat permettra également d’élargir le temps des formations, car sans internat, on est limité au temps de transport et à l’insécurité qui va avec, et c’est très important pour les élèves de pouvoir étudier en pleine sérénité », souligne le recteur. La cérémonie s’est ensuite poursuivie avec la remise de diplômes à une vingtaine d’élèves, dans une ambiance festive au milieu de leurs parents et amis.

« Plus de 300 jeunes placés n’ont pas d’éducateurs »

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La Journée internationale des droits de l’enfant, qui a lieu ce lundi 20 novembre, est à l’origine d’une semaine de différentes animations et conférences organisées par le Département depuis le 14 novembre et jusqu’au 25. Ce vendredi, l’Observatoire départemental de la Protection de l’Enfance (ODPE), créé en 2022, a présenté son rapport sur la Protection de l’enfance à Mayotte.

Plus de 2.000 signalements

De plus en plus d’enfants sont confiés à la protection de l’enfance. De 1.864 informations entrantes (N.D.L.R signalements) en 2021, elles étaient 2.347 en 2022. Soit une augmentation de 26%. Au 31 juillet 2023, 1.190 mineurs étaient suivis par la Protection de l’enfance. Une situation préoccupante, sur laquelle Saindou Attoumani, conseiller départemental, n’a pas manqué d’alerter lors de son discours d’ouverture lors de la conférence de vendredi dans l’hémicycle Bamana, à Mamoudzou : « Nous devons gagner le défi immense de protéger les enfants ». C’est dans ce but qu’a été créé l’Observatoire départemental de la protection de l’enfant en 2022. Son objectif est notamment de dresser un tableau de la situation, en exploitant les chiffres de l’Aide sociale à l’enfance (Ase) et de la Cellule de recueil des informations préoccupantes du Département (Crip). Si un premier rapport a été présenté en septembre, cette journée internationale est l’occasion de présenter les résultats de ces recherches à nouveau.

 

29% de familles nombreuses à Mayotte

Avant tout, quelques chiffres ont été évoqués pour replacer les données sur la protection infantile dans leur contexte et mieux les comprendre. Ainsi, le Département a tenu à rappeler le fait que les enfants représentent la majorité de la population : 53% des habitants de Mayotte ont moins de 19 ans. L’importante précarité au sein du territoire est également à retenir, avec 77% de la population qui vit sous le seuil de pauvreté. Mayotte a ainsi un des plus grands nombres d’enfants par femme du pays, avec une moyenne de 4,6 enfants contre 1,8 en métropole, et 29% des familles sont considérées comme des familles nombreuses (trois enfants ou plus), contre 4% en Hexagone.

 

88 millions d’euros de déficit en 2023

Si le nombre de familles d’accueil sur le territoire a augmenté ces dernières années, passant de 83 en 2016 à 252 en octobre 2023, ainsi que le nombre d’établissements d’accueil, avec 24 créés ces dernières années, ces moyens ne suffisent pas à accompagner l’ensemble des mineurs qui en ont besoin. L’observatoire parle d’un réseau saturé. « On doit pousser les murs en respectant le nombre de places physiques, mais en devant faire des dérogations, car cela ne correspond pas au nombre de places légales », admet Abdou-Lihariti Antoissi, directeur de l’Ase. Si les organismes se débrouillent pour qu’ils aient un toit, il est encore plus compliqué d’accompagner correctement les mineurs confiés à l’Ase. « Plus de 300 jeunes placés n’ont pas d’éducateurs », constate Amani Halidi, responsable ODPE. Un contexte qui pousse à prioriser les situations urgentes, et délaisser celles qui le sont moins. En cause, un manque de moyens criant. « On dépense plus que ce qu’on reçoit », explique Abdou-Lihariti Antoissi. On constate ainsi qu’en 2023, le budget de l’Ase est représenté par un déficit de plus de 88 millions d’euros. Le sous-préfet Cédric Kari-Herkner, présent ce jour-là, s’est voulu compréhensif et rassurant, tout en rappelant que l’Etat participe, mais que les délais administratifs sont souvent longs au vu du caractère urgent du sujet : « On ne va pas laisser la situation en l’état ».

 

Les négligences, première cause de maltraitance

Les négligences lourdes envers les mineurs concernent 61% des cas de maltraitance, et la violence physique, 21%. Le Crip note aussi de nombreuses conduites à risque chez les enfants, comme les actes de délinquance, l’absentéisme scolaire ou encore l’addiction aux drogues et aux médicaments. « Le comportement qu’on retrouve le plus est la fugue et l’errance, qui représente 42% des comportements à risque », note Amani Halidi. Concernant les suivis entamés pour des questions de santé, on retrouve 72% de cas déclarés pour des grossesses précoces, qui ont concerné 309 mineures en 2022. « On a des cas dans lesquels des jeunes filles de parfois juste 11 ans sont enceintes », déplore la responsable ODPE.

 

Des recommandations du Crip

Pour améliorer cette situation, le Crip a émis dix-huit recommandations qui consistent notamment à améliorer le repérage des situations de maltraitance, que ce soit au niveau des violences physiques, des violences sexuelles ou encore des négligences. Mieux former les professionnels à identifier ces situations et à signaler les violences s’impose aussi comme une nécessité. Il faudrait également mieux saisir les indicateurs, réflexion faite après avoir constaté que plusieurs données sur certains dossiers étaient mal enregistrées. Recruter un médecin référent sur la protection de l’enfance dans le département fait également partie de ces recommandations.

Le « Zuiderdam » ouvre en grand la saison des croisières

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Si vous avez croisé des touristes américains, casquettes sur la tête, dans les rues de Mamoudzou, ce vendredi, c’est normal. Le « Zuiderdam » de la compagnie Holland America Line, un navire de croisière de 285 mètres de long, a appareillé le temps d’une journée dans le lagon mahorais, entre Petite-Terre et Grande-Terre. Le navire hollandais héberge à son bord 1.566 croisiéristes composés d’une majorité de Nord-Américains (72% d’Américains et 16% Canadiens). Partis de Floride, ils n’en sont pas à leur première île dans l’océan Indien puisqu’ils ont accosté aux Seychelles et à Zanzibar avant de venir découvrir Mayotte. Ils ont pris la direction de Madagascar sitôt l’ancre remontée.

L’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) annonce qu’il y en aura quatre autres au cours de la saison.

Présidentielle à Madagascar : une abstention record au premier tour ?

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Le président sortant, Andry Rajoelina, l’ancien président Marc Ravalomanana et l’ex-judoka Siteny Randrianasoloniaiko sont pour l’instant les trois candidats en tête de ce premier tour.

Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle malgache, qui a eu lieu ce jeudi, ne seront connus que le 24 novembre. Mais d’après les premières observations, l’abstention est très importante alors que dix candidats sur les treize ont appelé à un boycott. Ce vendredi matin, la commission électorale (Ceni) a donné un chiffre de 39,56% de participation, mais en se basant que sur 6,29% des bureaux de vote. Le président sortant, Andry Rajoelina, est en tête avec 72,92% des voix. L’ex-judoka Siteny Randrianasoloniaiko et l’ancien président Marc Ravalomanana le suivent avec respectivement 10,12% et 9,85% des voix. Le dernier fait partie du « collectif des dix » qui a refusé de faire campagne et a appelé leurs électeurs à ne pas se rendre aux urnes, ce jeudi.

[VIDEO ]Voix des Outre-mer : Dans les coulisses du concours avant la finale mahoraise

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Samuel Maoulana a été coaché par Fabrice di Falco, tout comme lors de sa précédente participation l’année dernière.

Le chant lyrique viendra bercer le public de la finale mahoraise du concours Voix des Outre-mer, ce samedi, à Mamoudzou. Mais pour ce faire, les six candidats doivent d’abord répéter. Sous les conseils de Fabrice di Falco, ils échauffent leur voix depuis samedi dernier.

« Tout le monde a une voix cachée. » C’est la philosophie du concours Voix des Outre-mer, dont la finale mahoraise se tient ce samedi, à 19h, place de la République à Mamoudzou (gratuit). Une philosophie qui colle parfaitement au profil de Boun, passionné de football aux Abeilles de M’tsamboro et employé à la Société mahoraise des eaux (SMAE), qui a commencé le chant classique il n’y a que quelques mois. « J’ai commencé à chanter du reggae avec un ami. J’ai vu l’annonce des candidatures pour le concours, et je me suis dit pourquoi pas », décrit simplement le jeune homme, coiffé d’une casquette à l’envers, comme s’amuse à le souligner Fabrice di Falco, chanteur d’opéra et président de la Voix des Outre-mer.

La voix lyrique de Boun fut une révélation. Lorsqu’on l’entend chanter en italien, on a l’impression qu’il s’exerce depuis plusieurs années. Et c’est bien pour s’exercer que les six candidats à la finale mahoraise du concours sont réunis ce mercredi, comme depuis samedi dernier. Ce jour-là, ils répètent leurs morceaux au Mahaba Club, à Mamoudzou, accompagnés au piano et à la guitare.

On retrouve par exemple Samuel Maoulana, participant de la précédente édition, ou encore les gagnants de la finale de l’année dernière à Mayotte, Lollia Aiiaoui et Antone Boinali, s’entrainant à chanter « Avec la garde montante », tiré de l’opéra « Carmen » de Georges Bizet, comme de bons petits soldats sous les ordres de Fabrice di Falco, qui voyage actuellement de DOM en TOM pour coacher vocalement les différents candidats. « Nous formons une vraie famille, ils ont tous fait beaucoup de progrès en une semaine, je suis confiant pour la finale », déclare-t-il.

Un coaching particulier à Mayotte

Les candidats de Mayotte bénéficient d’un accompagnement plus poussé par les organisateurs du concours que les autres territoires. En effet, les candidats ont déjà eu une session d’entraînement similaire en septembre et sont régulièrement coachés par visioconférence. Cela s’explique simplement. « On fait cela car il n’y a pas encore de conservatoire à Mayotte, ni d’école pour pratiquer le chant classique, contrairement à ce qu’on peut trouver en Guyane par exemple. Dans les autres territoires d’Outre-mer, les candidats ont les structures pour s’entraîner », justifie Julien Leleu, président de l’association Les Contres-courants, qui s’occupe, entre autres, de la production du concours.

Samedi, les finalistes présenteront des morceaux en solo, et chanterons également tous ensemble une berceuse mahoraise, adaptée au chant classique par Bob Mursala, le guitariste pour l’occasion.

Les candidats seront jugés sur leur voix, mais pas que. La prononciation ou encore la présence scénique seront prises en compte. À la fin, il n’en restera qu’un, qui s’envolera pour la grande finale à l’Opéra de Paris, le 23 février 2024.

Samedi 18 novembre, 19h, parvis de la place de la République, à Mamoudzou, sixième finale mahoraise du concours Voix des Outre-mer. Gratuit. Réservations sur www.voixdesoutremer.com

Une charbonnière illégale détruite à Bandraboua

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Le lundi 13 novembre, la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Daaf) avec l’appui de la gendarmerie, a procédé à la destruction d’une charbonnière illégale située sur la commune de Bandraboua. Cette opération a permis de saisir et détruire plus de 100 m3 de charbon de bois produit illégalement et destinés à la revente locale.

La préfecture de Mayotte rappelle que la construction de charbonnière sans autorisation administrative est interdite et que les contrevenants s’exposent à des poursuites pénales au titre du code forestier ainsi qu’à la démolition des installations de production de charbon de bois. Des actions de surveillance sont régulièrement menées par la Daaf sur l’ensemble du territoire, dans le cadre de la Mission Inter-service de l’eau et de la nature de Mayotte (Misen 976) afin de préserver l’environnement et de sanctionner toutes les actions illégales.

Ces missions participent activement à la conservation de la biodiversité et de la forêt, à la protection des sols et à la préservation de la ressource en eau limitée du département.

Fin du séjour territorialisé : Saïd Omar-Oili n’en démord pas

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Le sénateur mahorais Saïd Omar-Oili a voté contre la loi Immigration et Intégration, ce mardi, estimant ne pas avoir de mesures suffisantes pour aider le territoire mahorais. Il s’en est expliqué dans les colonnes, ce jeudi. Le refus de ses nouveaux collègues sénateurs et du gouvernement de mettre fin au séjour territorialisé à Mayotte a motivé sa décision alors qu’il l’a défendue vendredi dernier dans l’hémicycle. Dans un communiqué, il appuie ses propos en rappelant quelques chiffres.  « Cette disposition dérogatoire au droit commun assigne à résidence plus de 35.000 étrangers en situation régulière sur un territoire de 374 km². Cette situation est inacceptable dans une République. Elle serait considérée comme totalement inacceptable dans n’importe quel territoire en métropole », argue-t-il. Tableaux à l’appui, il rappelle que le nombre de détenteurs de cartes de séjour représente 12% de la population sur l’île, alors que cette part descend à 5% si on compare les deux chiffres à l’échelle nationale (3,5 millions pour 67,6 millions).

Vers une restructuration du BTP à Mayotte

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Une réunion d’échanges s’est tenue, ce jeudi matin, dans les locaux de la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) à Mamoudzou. Il a réuni des membres de l’association Art.terre Mayotte et des entrepreneurs locaux représentant différentes corporations dans les métiers du bâtiment et de la construction, notamment la Capeb Mayotte. Avec le retour en grâce de la brique de terre compressée (BTC) à travers le monde pour lutter contre le réchauffement climatique, plusieurs projets de construction sont en cours d’étude. C’est notamment le cas pour le Amateco conduit par le ministère de la Culture et pour lequel l’association Art.terre s’est portée candidate et dont les choix devraient être connus en début d’année prochaine. Cette rencontre a permis aux artisans présents de faire remonter les difficultés qu’ils rencontrent sur le terrain, en particulier les exigences administratives trop lourdes auxquelles ils sont confrontés dans les marchés publics. Ils souhaitent que des aménagements soient apportés à certaines de ces règles pour leur permettre de répondre à ces marchés. Les discussions entre les différentes parties prenantes à cette réunion ont aussi porté sur le coût de la BTC via une démarche d’étude du coût potentiel de production et de pose. Un plan de travail a ainsi été adopté, il vise à recenser les entreprises locales encore existantes dans ce secteur d’activité et le nombre d’ouvriers dont elles disposent. Il s’agit de favoriser à terme une réponse commune de ces artisans à des appels à projets.

Des clowns sans frontières viennent amuser Mayotte

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Un spectacle de clowns se produit ces jours-ci pour redonner le sourire aux habitants des quartiers prioritaires à Mayotte et des jeunes en situation de grande précarité. Le premier est prévu, ce vendredi, 16h30, à Kani-Kéli. Intitulé « Mparano », il est le fruit d’une résidence artistique de plusieurs professionnels du spectacle entourant une dizaine de mineurs mahorais. Conscients de la vie complexe dans les quartiers informels de Mayotte, les Apprentis d’Auteuil et l’intercommunalité de Petite-Terre ont établi un partenariat avec plusieurs artistes locaux et l’association Clowns sans frontières pour assoir un spectacle humoristique et dynamique gratuit au profit des habitants de plusieurs quartiers en difficulté sur le territoire de Mayotte. Il mêle danse, musique et art de clowns et intègre quinze mineurs non scolarisés, âgés de 14 à 17 ans, provenant des bangas de Dzoumogné, Mamoudzou et Petite -Terre. Pendant dix jours, ces jeunes ont travaillé avec deux artistes de l’île, la chanteuse et musicienne Nawal Mlanao et le danseur Fahardine Fakri (alias Kris). Dans le cadre de ces ateliers d’initiation, ces derniers ont reçu un soutien de deux comédiens clowns venus de métropole, membres de « Clowns sans frontières France », une association de solidarité internationale qui intervient depuis trente ans en France mais aussi dans différentes parties du monde. Elle se destine à apporter le rire partout à travers des spectacles. Par ce moyen, elle apporte aussi un soutien psychosocial à des populations victimes de crises humanitaires ou qui se trouvent en situation de grande précarité.

Le programme des représentations : ce vendredi, à 16h30, place du Sénat à Kani-Kéli ; dimanche 19 novembre à 16h30, terrain synthétique de Cavani ; lundi 20 novembre à 9h30, place de la République à Mamoudzou ; même jour à 16h, Parc SPPM à Kawéni aux abords de la MJC ; mardi 21 novembre à 16h, place de la Mosquée à Dagoni Mconi/Labattoir ; mercredi 22 novembre à 9h30, place du Congrès à Pamandzi ; même jour à 16h, au plateau polyvalent de Dzoumogné ; jeudi 23 novembre matin (heure encore non définie), au collège de Dzoumogné.

« La légende de Tsolmon » racontée au pôle culturel de Chirongui

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L’équipe du pôle culturel de Chirongui vous donne rendez-vous pour deux nouveaux spectacles. Il y a d’abord du théâtre musical jeune public avec « La légende de Tsolmon, saga des steppes » de la compagnie de 7h10 (durée 50 minutes). La représentation à partir de 6 ans est prévue, ce mardi 21 novembre à 18h30. « Il y a longtemps en Mongolie vivait la princesse Tsolmon, amoureuse d’un modeste berger. Lorsque celui-ci doit retourner chez lui, dans le lointain désert de Gobi où sa famille et son troupeau l’attendent, Tsolmon lui offre un cheval ailé afin qu’il puisse parcourir chaque nuit les milliers de kilomètres qui les séparent. Ils vivent ainsi, heureux chaque nuit, durant plusieurs années – jusqu’à ce jour d’hiver où une femme jalouse coupe les ailes du cheval… Lorsque la pianiste classique Susanna rencontre Mandakh, virtuose de la vièle et du chant diphonique, le duo Gobi Rhapsodie naît comme une évidence, et avec lui une musique unique et envoûtante, au croisement des chants mongols et de la musique classique et jazz. S’appuyant sur la fabuleuse légende du morin khuur (vièle à tête de cheval), le duo nous offre ici une histoire folle et émouvante, au cœur de la Mongolie. »

Le samedi 2 décembre, à 19h30, le pôle culturel poursuit avec le spectacle de danse « Walé », imaginé par Assane Mohamed « Assez », de l’association Hip-Hop Evolution (durée 50 minutes). « Le spectacle « Walé » est la première création de Assane Mohamed « Assez », nourri de rencontres et de collaborations artistiques pendant trois ans. En tournée dans les villages de Mayotte depuis 2017, l’engouement des habitants et les débats engagés en fin de spectacle confirment la volonté de l’artiste de faire du spectacle vivant engagé ».

« Traiter le thème de l’immigration dans ma première création est un devoir. C’est mon parcours. C’est comme si je devais quelque chose à l’immigration. Elle m’a permis de surmonter de nombreuses difficultés, du simple fait d’aller à l’école avec le ventre vide ou, plus inquiétant, de « ne pas avoir de papier ». Le bras de mer qui sépare Mayotte et Anjouan est devenu un cimetière qui continue toujours à accueillir de nouvelles victimes tous les ans. Plus loin de moi, des milliers de migrants connaissent le même sort pour vouloir rejoindre l’Europe. Ces morts voulaient simplement quitter leur misère afin d’espérer une vie meilleure. Pour EUX, je suis en quête constante du meilleur de la vie sur ma terre d’accueil, afin de lui offrir le meilleur de moi. Pleinement engagé sur ma terre d’accueil, je reste, à ses yeux, eux à vie », indique le danseur Assane Mohamed « Assez ».

Les places sont à réserver via deux liens : yurplan.com/events/La-legende-de-Tsolmon-saga-des-steppes/109876 pour « La légende de Tsolmon » et yurplan.com/events/Wale/109877 pour « Walé ».

Le quartier de La Vigie entame sa transformation

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Le nouveau président de l'intercommunalité de Petite-Terre, Archadi Abassi (au centre, à côté de Claris Ramiandrason) a fait part de sa satisfaction de voir démarrer l'opération Anru de Petite-Terre. Celle-ci commencera par la construction de quatre voies pour désenclaver le quartier de La Vigie.

La métamorphose tant annoncée du quartier de La Vigie entre Pamandzi et Dzaoudzi-Labattoir est en passe de devenir une réalité. Quatre nouvelles routes vont bientôt desservir cet endroit longtemps qualifié de zone de non droit. Dans le cadre du programme Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine), ces travaux vont durer deux années pour un coût de 17 millions d’euros.

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Un mois de novembre idéal pour se faire dépister en pharmacie

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Simple, gratuit, rapide et anonyme, le test de dépistage du diabète se fait tous les matins de la semaine dans quinze pharmacies de l’île.

Une quinzaine de pharmacies mahoraises participent à une grande de campagne de dépistage du diabète pendant tout le mois de novembre. Anonyme et gratuit, celui-ci se fait rapidement à l’intérieur des officines. L’association Rediab Ylang 976 et l’Agence régionale de santé (ARS) insistent sur l’importance de ces dépistages, quelques jours après la journée mondiale du diabète.

Qui participe au mois de dépistage ?

Les pharmacies, au nombre d’une quinzaine (voir la carte), participent depuis le début du mois à une campagne de dépistage du diabète, chaque matinée du lundi au vendredi. « On a eu quatre ou cinq personnes par jour, mais il y a moins de monde », constate Thomas Fichet, pharmacien titulaire de la pharmacie des Dauphins, à Tsararano. Ce jeudi matin, il accueillait le directeur de l’Agence régionale de santé de Mayotte, Olivier Brahic, son directeur de cabinet, Bastien Morvan, ainsi que Saïd Kambi, le président de Rediab Ylang 976. L’association et l’ARS souhaitent relancer la campagne pour les quinze jours restants. « Nous avons besoin de vous pour relayer le message », confirme Olivier Brahic. Anonyme et gratuit, le test consiste en une pesée, une mesure de la taille, de l’IMC (indice de masse corporelle), une prise de tension et une micro-goutte de sang pour évaluer le taux de sucre.

A qui s’adresse le dépistage ?

Il est ouvert à tous. A la pharmacie de Tsararano, ils sont 25 pour l’instant à avoir fait le premier pas. « Les patients aiment bien, ils viennent nous parler. Ça les rassure », fait observer le pharmacien. A Mayotte, le sujet d’autant plus important, qu’à partir de 30 ans, une personne sur six est atteinte de diabète. « Et la moitié ne connait pas son statut », ajoute le directeur de l’ARS. Pour Thomas Fichet, la peur du test positif en empêche certains de faire le premier pas. « Les patients pensent qu’ils vont devoir se priver d’aliments qu’ils aiment. Alors que c’est juste la fréquence et les quantités qu’il faut prendre en compte », rappelle-t-il, avant d’évoquer deux symptômes fréquents de la maladie, l’envie d’aller plus souvent uriner ou une soif intense.

Comment agir autrement ?

La crise de l’eau et les différentes épidémies comme la gastro-entérite ont un peu monopolisé les efforts en matière de santé dernièrement. L’an dernier par exemple, une action avec une cinquantaine de barnums au bord des routes avait permis le dépistage de 10.000 personnes. A Rediab Ylang 976, Saïd Kambi dit vouloir « s’attaquer aux manzarakas », les fêtes étant souvent accompagnées de boissons sucrées. « Ce n’est pas un danger pour les adultes, mais ça l’est pour les enfants. Après la fête, les boissons restent à la maison pour les enfants, c’est une vraie catastrophe. On a des patients de plus en plus jeunes », explique-t-il.

L’association voudrait aussi pérenniser l’action de ce mois de novembre dans les pharmacies. « Je crois qu’on pourrait la faire une fois par semaine par exemple », émet comme idée le président d’association.

Covid-19 : un rebond due à une nouvelle vague

« Il y a une vague en métropole et par rebond, ça arrive à Mayotte », indique Olivier Brahic. Le Covid-19 commence à se propager de nouveau à Mayotte sous la forme d’un nouveau variant, le XBB1.5. Celui-ci serait « plus contagieux et moins dangereux ». Le directeur de l’ARS rassure toutefois en indiquant que le coronavirus est devenu « un virus respiratoire saisonnier », tout comme la grippe. Les préconisations pour les deux maladies sont donc de protéger les personnes à risques, soit par la vaccination soit l’isolement et le port du masque pour les malades afin d’éviter les contaminations. Pour le Covid-19, la vaccination est possible au centre hospitalier de Mayotte (CHM), dans les centres médicaux de référence (CMR) et certaines pharmacies (le site internet de l’ARS va être mis à jour). Pour la grippe, il est recommandé également de se faire vacciner, surtout pour les plus de 65 ans.

L’épidémie de gastro-entérite, amplifiée un temps par une hygiène des mains plus difficile à respecter en raison du manque d’eau, semble s’estomper, ces dernières semaines. En raison de la crise de l’eau, l’ARS n’enregistre pas da cas de maladie hydrique comme le choléra ou la poliomyélite. Seul un foyer de fièvre typhoïde a été détecté à Kawéni, il y a une dizaine de jours.

« Pour gagner, il faut créer un corridor écologique »

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Ils étaient une petite dizaine de joueurs à participer à l’atelier Jéjé forêt.

Suite à un appel à projets lancé il y a deux ans, le Réseau d’innovation et de transfert agricole dans les outre-mer (Rita) a organisé un séminaire cette semaine à Ouangani afin de présenter les sept qui ont été retenus et mis en place depuis. Parmi eux, Jéjé forêt, qui a notamment présenté une de ses actions : la mise en place d’un jeu de société pour sensibiliser le public à l’agroforesterie.

Se mettre dans la peau d’un agriculteur le temps d’une partie, c’est ce que propose le projet Jéjé forêt, qui a pour but de valoriser le Jardin Mahorais et les forêts depuis 2021. Pour sensibiliser le public agricole, mais pas que, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Mayotte Nature Environnement (MNE) et la direction des ressources terrestres et maritimes (DRTM) ont créé un jeu de société.

« Comment passer de la sensibilisation au changement des comportements ? Il faut vraiment marquer le public intellectuellement pour que ça marche. Nous n’avons pas les moyens de rencontrer l’ensemble des élèves plusieurs fois. Donc comment les marquer ? Il faut qu’on propose des choses différentes, qui puissent vraiment les accrocher », explique Houlam Chamssidine, président de Mayotte Nature Environnement, afin de justifier cette approche ludique pour parler du Jardin Mahorais.

Un jeu collaboratif

« Le projet Jéjé forêt est parti du souci double qui est de protéger la forêt et d’intensifier de façon raisonnée la production de nourriture », pose comme cadre Joël Huat, ingénieur agronome au Cirad et chef du projet. C’est en se basant sur les actions menées et les connaissances acquises au cours de ce dernier que le jeu de plateau éponyme est né. Le séminaire de clôture des projets du Réseau d’innovation et de transfert agricole dans les outre-mer (Rita), qui s’est tenu du 14 au 16 novembre, était l’occasion de présenter Jéjé forêt et, pour la première fois, son jeu collaboratif, dans les locaux du lycée agricole de Coconi, à Ouangani.

Ce jeudi, les huit joueurs doivent se projeter dans la peau d’agriculteurs et cultiver sur le plateau de jeu, inspiré de M’tsamboro. Des cartes leur permettent de planter différentes cultures sur leur terrain, issues de trois strates végétales différentes, représentées par trois couleurs. La strate basse, avec des plantes comme la tomate, le piment ou la courge ; la strate moyenne, avec des agrumes ou du manioc par exemple, et enfin, la strate haute, avec des arbres comme le manguier ou le jacquier.

« C’est important de jouer collectif »

En variant ces cultures sur un même terrain, les joueurs imitent les techniques d’agroforesterie et vont créer ce qui est appelé dans le jeu un « maillon du corridor écologique ». « Pour gagner la partie, ils doivent réussir à connecter tous les maillons pour créer un corridor écologique, qui va favoriser la biodiversité et la retenue des eaux, comme le fait l’agroforesterie », explique David Lorieux, chargé de communication pour MNE, qui a grandement participé à l’élaboration des règles du jeu. Et ce tout en gérant également la ressource en eau. En témoigne les cartes « retenue collinaire » présentes sur le plateau.

Il faut donc mettre en place une stratégie et échanger avec ses voisins pour réussir à créer le corridor de manière efficace. La partie est guidée par un animateur, et est suivie d’une demi-heure de debriefing. « Ce qui est bien dans le jeu, c’est que ça montre que c’est important de jouer collectif, même si dans la réalité, les relations avec les voisins peuvent être plus compliquées », constate Églantine Cadena, agricultrice dans le jeu et dans la vraie vie à Ouangani, où elle cultive à peu près toutes les plantes présentes lors de la partie.

À terme, le jeu devrait évoluer vers un format un peu plus court. Ses créateurs aimeraient également pouvoir, après une partie, se rendre sur les parcelles des agriculteurs ayant participé à l’atelier pour les accompagner vers les bonnes pratiques présentes dans le jeu.

Sept projets pour innover dans le secteur agricole

Le projet Jéjé forêt fait partie des sept projets présentés au séminaire de clôture des projets du Réseau d’innovation et de transfert agricole dans les outre-mer (Rita), qui s’est tenu du 14 au 16 novembre. Développer la culture des agrumes, préserver la banane des bioagresseurs, développer la filière maraîchère, améliorer la gestion des risques de santé dans l’élevage, développer l’apiculture et préserver les races locales de ruminants étaient autant d’actions présentées lors de cet événement. Le Rita a en effet pour but de regrouper les différents acteurs de la recherche et de l’expérimentation pour développer le secteur agricole ultra-marin.

« Mayotte vaut le détour pour ceux qui veulent découvrir autre chose »

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Le stand de Mayotte très animé pendant les trois jours du Salon international du tourisme et des voyages de Colmar a enregistré, cette année, un taux de visite plus élevé que la moyenne. Malgré la baisse de fréquentation de ce grand rendez-vous annuel, que l’on peut comprendre avec le contexte sanitaire, les visiteurs ont été de nouveau charmés par l’accueil et toutes les curiosités que proposait le village Mayotte. 

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« Nous sommes présents dans ce salon depuis longtemps et nous comptons renforcer davantage notre présence et continuer à vendre la destination Mayotte, malgré tous les soucis sécuritaires auxquels nous sommes confrontés », entend rappeler Attoumani Harouna, gérant de Baobab Tours et vice-président de l’Office du tourisme. Effectivement, la destination Mayotte peut faire rêver comme un bon nombre d’autres destinations touristiques de par le monde, mais « le plus important est de disposer de tous les atouts, en termes d’infrastructures et de ressources humaines pour pouvoir face au défi d’accueillir des étrangers ». Et, dans la logique de son raisonnement, cela va bien sûr de la capacité d’accueil en quantité et surtout en qualité, mais aussi d’un bon cordon sanitaire, et d’un cadre sécuritaire idoine, en renforcement permanent.

Selon lui, les différents acteurs du tourisme mahorais, d’un point à l’autre de la chaîne touristique, sont tous unanimes dans la logique d’investir essentiellement pour proposer une offre touristique globale (trekking, culturel, balnéaire, vert, plongée sous-marine…) en direction de l’international, mais aussi en direction d’une clientèle locale. C’est une évidence qui saute aux yeux : les Mahorais sont friands, fiers et amoureux de leur île. « Aussi, est-il dans l’intérêt de nous tous de viser également les Mahorais pour leur proposer des circuits touristiques, des excursions, des escapades gastronomiques, des visites de sites historiques et culturels, et bien d’autres activités, qui les feront découvrir leur île sous de nouveaux jours ! »

Des circuits au départ de l’île

Avec une force de frappe attractive qui pourrait se décliner sous différents aspects, les professionnels du tourisme mahorais entendent faire de l’île un hub pour la sous-région. « Mayotte dispose de pas mal d’atouts, et sa situation géographique permet de viser haut et de proposer des destinations régionales (Madagascar, Maurice, Comores, Mozambique, Tanzanie, Kenya), en passant par Mayotte », explique pour sa part Faharidine Dassami, vice-présidente de l’Office du tourisme, opératrice touristique et gérante des Chambres d’hôtes La Cannelia. L’objectif visé étant de pouvoir vendre une sorte de package de plusieurs destinations, dans la sous-région, lors d’un unique circuit à partir de Mayotte. Tout en mettant bien évidemment l’accent sur les particularités culturelles, culinaires, écosystémiques de Mayotte. « Mayotte vaut le détour, pour tous ceux qui veulent découvrir autre chose, et aussi pour tous ceux qui veulent se ressourcer et se requinquer. Nous devons beaucoup communiquer sur nos traditions, notre patrimoine naturel, matériel et immatériel, le tourisme vert, etc, ce sont nos principaux atouts », soutient-elle, avec le sourire enthousiaste et optimiste légendaire des Mahoraises. « Notre offre se décline suivant des séjours à la carte, tels les séjours senior, en direction d’une clientèle Silver, les séjours jeunesse, adaptée, et bien d’autres, destinés à satisfaire les besoins d’évasion et de découverte des uns et des autres, avec une palette d’activités comme la poterie, l’artisanat, etc ! »

Force est de reconnaître que malgré les soucis liés aux différentes pénuries, ainsi que les craintes sécuritaires qui peuvent frapper l’île, les acteurs touristiques restent motivés et très confiants quant à la politique d’attractivité imaginée et soigneusement mise en place. « Mayotte Forever ! » Au-delà du slogan, il s’agit d’une conviction profonde pour tous ces fervents défenseurs du patriotisme touristique insulaire.

« Notre présence dans ce salon, c’est aussi une façon de rassurer une potentielle clientèle », affirme Youssouf Maandhui, administrateur de l’Office du tourisme de Petite-Terre. « Nous sommes là pour rassurer, et surtout pour accompagner les hébergeurs et les voyagistes. Nous sommes tous engagés pour montrer une image positive de Mayotte, malgré les aléas climatiques, économiques ou sociaux. Effectivement, les problèmes que nous rencontrons en Petite-Terre sont les mêmes que ceux de la Grande-Terre, mais nous connaissons moins de bouchons au niveau de la circulation routière, et nous proposons des spots spécifiques à la Petite-Terre, principale porte d’entrée de Mayotte, par exemple les randonnées, le tourisme vert, et bien d’autres. Ces dernières années, nous avons beaucoup investi sur l’aménagement du territoire, en améliorant l’urbanisme et en renforçant les capacités des services de la voirie, dans une dynamique de protection de l’environnement. »

Les défis ne sont pas moindres, mais, aux dires des responsables de la délégation mahoraise à ce salon, Mayotte est sur les starting-blocks, capable de rivaliser avec les grandes destinations touristiques mondiales, pour faire rêver, pour un jour et pour toujours. Voir Mayotte, et…renaître !

Mort de Fayed : neuf personnes placées en garde à vue

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L’étau se resserre après la mort de Fayed, un garçon de 10 ans originaire de Poroani. Alors qu’il rentrait d’un restaurant en compagnie de son oncle et de son frère, le soir du 21 août, la voiture dans laquelle il était a essuyé des tirs de kalachnikov dans le quartier Pissevin, à Nîmes. Le garçon n’a pas survécu à ses blessures, malgré son transport rapide à l’hôpital nîmois. « C’est une famille sans difficultés, absolument pas connue pour être impliquée dans quelques trafics que ce soient », avait affirmé dès le lendemain Cécile Gensac, la procureure de Nîmes, expliquant que la fusillade était liée sans doute à un règlement de comptes sur fond de trafic de drogue. Selon Franceinfo et Le Parisien, un vaste coup de filet de la police, en début de semaine, a permis l’interpellation de personnes suspectées d’être sur les lieux, ce soir-là. Neuf individus de 17 à 30 ans sont en garde à vue, ce jeudi, dont deux ont été extraits de prison. Toujours selon les deux médias, ce sont les empreintes sur les douilles retrouvées au sol et l’exploitation des téléphones qui ont poussé les enquêteurs sur leur piste. Pour rappel, quatre tireurs auraient été recensés le soir du 21 août.

Hippocampus : Du théâtre avec la Compagnie Stratagème le 18 novembre

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La Compagnie Stratagème convie le public au dernier événement de la saison 2023 d’Hippocampus, l’association culturelle de Dembéni qui propose une programmation annuelle de spectacles vivants depuis 2009. Elle a en effet prévu une représentation de son spectacle « Banawassi la malice », le samedi 18 novembre à 16h à l’auditorium de l’université de Mayotte, à Dembéni. Adaptée d’un conte de Salim Hatubou, cette pièce raconte l’histoire de Banawassi, qui a l’art de prendre ses adversaires à leurs propres pièges… La représentation est accessible dès 6 ans.

Les billets sont à 10 euros pour les non-adhérents, 5 euros pour les adhérents et gratuit pour les moins de 10 ans. Attention, la carte bancaire n’est pas acceptée sur place et seules des boissons seront disponibles à la vente.

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