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Police : le commissaire Laurent Simonin quitte Mayotte

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A Mayotte depuis avril 2021, le commissaire Laurent Simonin passe ses derniers jours à la tête de la direction territoriale de la police nationale (DTPN) du département.  Sous son commandement, la police mahoraise a connu l’arrivée du Raid, d’abord temporairement, puis avec la création d’une antenne locale. Des moyens matériels (drones, nouveaux intercepteurs, munitions intermédiaires) ont été également ajoutés, tandis que les effectifs du commissariat ont été amenés à davantage travailler le soir ou de nuit, dans les moments où les faits de délinquance se déroulent plus souvent.

A Arras (Pas-de-Calais), l’ancien commissaire parisien sera de nouveau aux manettes d’une des plus importantes directions de la police du territoire français. Il n’y croisera pas son successeur en revanche, puisqu’il sera remplacé par le commissaire Hervé Derache, dès ce lundi. Ce dernier connaît bien la lutte contre l’immigration clandestine puisqu’il est directeur interdépartemental de la police aux frontières à Calais depuis 2016. Sa nomination intervient pour une durée de trois ans (qui peut être renouvelable).

Les évaluations nationales de 6e placent Mayotte à la dernière place

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Au cours de ce premier trimestre, les élèves de CP, CE1, CM1, 6e et 4e ont été amenés à passer des tests nationaux pour déterminer le niveau général en mathématiques et en français. Le Parisien a pu obtenir les résultats des 6e selon leur académie. Toutes celles en outre-mer arrivent en queue de peloton, dont Mayotte qui est à la dernière place. Les élèves de l’île aux parfums obtiennent un score de 189,2 points en français et 183 en mathématiques. C’est assez éloigné des moyennes nationales (256,7 en français et 254,1 en mathématiques) et même du département à l’avant-dernière place, la Guyane (207,2 et 196,3).

Seul motif de satisfaction, Le Parisien montre une amélioration depuis 2017. L’académie de Mayotte enregistre une progression de 15,7 points en mathématiques et 12,7 points en français.

Une première fête du poulpe à Bouéni le 25 novembre

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La première édition de la fête du poulpe se tient sur la plage de Bouéni, le matin du samedi 25 novembre. Organisé par Bobeya Records et l’Association Mangrove et Environnement, l’événement a pour but de sensibiliser la commune ainsi que le grand public au ramassage de déchets sur nos plages, la protection de nos espèces marines et celle de la barrière de corail. Il y aura donc un nettoyage de la plage prévue vers 8h10 et des stands animés par des organismes en lien avec la biodiversité comme l’association Oulanga na Nyamba et le Parc naturel marin de Mayotte.

La saison des croisières démarre ce vendredi

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Les bateaux de croisière avaient fait leur retour à Mayotte, l’année dernière. Cette fois-ci, c’est le navire « Zuiderdam » de la compagnie Holland America Line qui ouvrira la saison, ce vendredi 17 novembre. L’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) annonce cinq navires cette saison pour un total de 3.060 passagers estimés, « cela représenterait une nette augmentation par rapport à la saison de reprise 2022-2023 qui a vu 1.971 croisiéristes faire escale à Mayotte ». Long de 285m, le navire qui sera là vendredi ne reste qu’une journée à Mayotte. Il héberge à son bord 1.566 croisiéristes composés d’une majorité de Nord-Américains dont le confort est assuré par 774 membres d’équipage. « Les passagers ont, pour la plupart, embarqué en Floride en octobre et visité les îles de l’Atlantique, Madère et Lanzarote, puis la Méditerranée avant d’arriver dans l’océan Indien où ils auront accosté aux Seychelles et à Zanzibar avant de venir découvrir l’île au lagon. Après Mayotte, ils poursuivront leur croisière à Madagascar », explique l’agence.

238 kilos de déchets ramassés à Sazilé

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Pour répondre à l’appel du Sidevam (syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte) et de la communauté de communes du Sud de Mayotte, les Naturalistes de Mayotte ont participé à l’opération « Novembre vert » en nettoyant les plages de Sazilé, le samedi 11 novembre. Une dizaine de naturalistes ont participé à l’opération en collectant des déchets sur les cinq plages de la pointe sud de Saziley (Maoussi, Saziley, Kolo Batsoumou, Kombo Bato et Mstanga Moudou) : 238 kg de déchets divers ont été collectés et seront évacués par bateau par la CCSud. Les trois-quarts au moins de ces déchets sont des matières plastiques (bouteilles, jouets, mobilier, cordages, filets, débris d’embarcations, …). Les déchets qui ne sont pas collectés sur terre finissent dans le lagon. Des évènements comme novembre vert ou la semaine de réduction des déchets doivent faire prendre conscience que le lagon ne doit pas devenir la poubelle de nos déchets.

Journée des droits de l’enfant : des actions dans tout le département

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La Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) a été adoptée par l’assemblée générale des Nations Unies pour que l’enfant soit protégé (principe de non-discrimination), que ses besoins et droits soient pris en compte (intérêt supérieur de l’enfant ; vivre, survivre et se développer, être respecté dans ses opinions). C’est dans ce cadre que jusqu’au 25 novembre, le conseil départemental de Mayotte, au travers de l’Observatoire départemental de la Protection de l’Enfance (ODPE), célèbre la Journée internationale des droits de l’enfant, prévue annuellement le 20 novembre.

À cette fin, plusieurs événements et conférences prendront l’enfance pour thème, organisés par des structures de la protection de l’enfance à Mayotte (voir le programme joint). On notera cependant deux temps forts : le 17 novembre, à l’hémicycle Younoussa Bamana, avec la conférence : « La Protection de l’enfance à Mayotte ? Quels enjeux ? Quelles perspectives ?», de 8h30 à midi (sur inscription uniquement à l’adresse : amani.halidi@cg976.fr) et le 20 novembre, avec la conférence : « Les Responsabilités parentales », au plateau polyvalent de M’tsamboro, de 8h à 12h30.

Crise de l’eau : Un dernier effort pour garantir de l’eau potable

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Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, a tenu à s’adresser aux 150 sapeurs-pompiers et formations militaires de la Sécurité Civile venus en renfort sur le territoire.

Des renforts sont arrivés cette semaine afin d’assurer les distributions de bouteilles d’eau potable à l’ensemble de la population à partir du lundi 20 novembre. Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet a tenu à les accueillir à la base vie du port de Longoni, dans la commune de Koungou, où ils sont installés, et à rappeler l’importance de leur mission.

« Vous êtes, par rapport à ces huit mois pendant lesquels nous avons travaillé sur la crise de l’eau, le dernier effort qui va nous permettre de garantir de l’eau potable à l’ensemble de nos concitoyens à Mayotte ». C’est avec ces mots que le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, a accueilli les 150 sapeurs-pompiers, appartenant pour la moitié à la Sécurité Civile, venus en renfort à la base vie de Longoni afin d’assurer les distributions d’eau à l’ensemble de la population qui vont commencer le 20 novembre.

350.000 litres d’eau par jour

À partir de lundi, chaque membre de la population pourra aller chercher des bouteilles d’eau potable aux points de distribution de sa commune. Un litre d’eau par personne par jour est prévu, soit l’équivalent de 350.000 litres d’eau pour l’ensemble de la population de l’île. Si chaque commune a pour charge d’assurer cette distribution pour ses habitants, elles vont être épaulées par les sapeurs-pompiers et les militaires arrivés ces derniers jours. « L’objectif, c’est d’arriver à avoir des distributions quotidiennes. […] Avec l’extension de la distribution, on va avoir un point par commune tous les jours, et plusieurs à Mamoudzou. […] Jamai,s on a mené d’opération de cette envergure », déclare le préfet, avant de préciser que le fonctionnement de ces distributions sera observé pendant six jours, avant de voir si des ajustements sont nécessaires.

Même si ces hubs vont être plus nombreux que jusqu’à présent, on imagine difficilement l’attente qu’il va il y avoir à ces derniers. « On multiplie les dispositifs existants par six. Maintenant, il y’a toujours de l’eau dans les magasins, ceux qui n’ont pas envie de faire la queue sur les centres de distribution peuvent aller au Douka bé du coin et acheter leur bouteille d’eau Cristalline à 1,40 euros », commente Thierry Suquet.

« C’est un véritable enjeu pour nous »

Ces équipes de renfort sont installées à la base vie dans le port de Longoni, où le préfet a tenu à se rendre ce mercredi matin. Là, il a voulu rappeler aux forces venues de l’Hexagone les différentes mesures mises en place pour pallier à la crise, à savoir la distribution de 80.000 litres d’eau en bouteille par jour au public vulnérable depuis septembre, les tours d’eau afin de permettre de distribuer 26.000 m3 d’eau quotidiennement à travers les robinets mahorais, l’installation de cuves, le lancement d’une campagne de forages ou encore la mise en place du chemin de l’eau et des rampes. « On n’est pas sûrs qu’on continuera à tenir 26.000 m3. Si la pluie n’arrive pas, on sera obligés de descendre à 22.000, 23.000, 21.000 m3… C’est un véritable enjeu pour nous », insiste-t-il auprès des 150 nouveaux habitants de la base vie, qui devrait accueillir jusqu’à 180 renforts.

C’est désormais tout un village de tentes qui se dresse dans le port de Longoni, avec son centre de commandement, son réfectoire en toile vue sur mer, sa propre infirmerie et son propre dispositif de traitement d’eau de mer pour alimenter les sanitaires. Plusieurs élus étaient présents pour visiter ce campement avec le préfet. « On voit qu’il y a une grosse mobilisation sensée répondre à la crise de l’eau », constate le député de la deuxième circonscription de Mayotte, Mansour Kamardine, reconnaissant envers ces équipes métropolitaines venues ici, tout en espérant que tout soit mis en œuvre pour que Mayotte ne connaisse plus jamais ce genre de crise.

Loi Immigration : « J’aimerais bien qu’on m’explique la définition de ce terme d’appel d’air »

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Saïd Omar-Oili a défendu en vain la fin du séjour territorialisé pour Mayotte au Sénat, le vendredi 10 novembre.

La loi Immigration et Intégration a été adoptée, mardi après-midi, au Sénat lors d’un vote solennel avec 210 voix pour et 115 contre. Deux amendements n’y figurent pas cependant à la grande déception des élus locaux, la suppression du titre de séjour territorialisé à Mayotte et la fin de la restriction de circulation concernant les mineurs étrangers admis au séjour à Mayotte. Concernant le droit du sol pour les enfants nés de parents étrangers, il pourrait être conditionné à Mayotte au séjour régulier de l’un ou l’autre de ses géniteurs pendant un an, contre trois mois actuellement.

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La joie d’obtenir son brevet au collège Bouéni Mtiti à Labattoir

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C’était l’heure de la grande cérémonie de remise de diplômes, ce mercredi après-midi, au collège Bouéni Mtiti à Labattoir. Près de 310 élèves ont obtenu le brevet national dans cet établissement (12 avec la mention Très Bien, 55 avec la mention Bien et 85 avec la mention Assez Bien). Des résultats qui place l’établissement à 68 % de taux de réussite, soit bien au-dessus de la moyenne départementale. De nombreux récipiendaires viennent du lycée de Pamandzi. Parallèlement au brevet, d’autres diplômes et certificats ont été décernés, le CFG, le PSC1, le DELF, le BIA et le BIMER. Ce foisonnement de certifications s’inscrit dans le cadre d’une politique plus globale et nationale visant à ne plus laisser les jeunes quitter le système scolaire sans une qualification qu’ils pourront faire valoir dans la recherche d’un emploi.

Quelques-unes des formations dispensées par le collège Bouéni Mtiti sont ouvertes à des jeunes ne maîtrisant pas le français, scolarisés dans les établissements de l’île à un âge très avancé en comparaison de leurs camarades mahorais. Ce type de formation se décline également en direction de leurs parents pour leur permettre de conserver un lien fort avec l’établissement, de lire les carnets de correspondance et assurer un suivi régulier de leurs enfants.

Le film « Laka » projeté à l’Alpa Joe à partir de ce mercredi

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Le court-métrage en shimaoré (sous-titré en français), « Laka », est visible au cinéma Alpa Joe, à Mamoudzou, lors de quatre séances exceptionnelles au tarif de trois euros. La première est prévue ce mercredi, à 15h. Les autres suivront le jeudi 16 novembre (à 15h), dimanche 19 novembre (15h) et mardi 21 novembre (à 17h). Toutes les projections sont suivies par des rencontres avec l’équipe du film. Réalisé par Germain Le Carpentier et produit par Daniel Chebani Chamssoudine, le court-métrage d’une vingtaine de minutes raconte les péripéties d’un pêcheur et sa fille sur le lagon mahorais.

 

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Six projets mahorais pour l’égalité homme-femme

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La ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les Discriminations, Bérangère Couillard, et le ministre délégué chargé des Outre-mer, Philippe Vigier, ont publié les résultats de l’appel à projet « Mobilisés en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes en Outre-Mer » 2023, suite à la tenue de la Commission nationale. Cette commission a retenu 38 projets, dont six à Mayotte. On retrouve ainsi les projets « Programme entreprendre, une alternative à l’emploi pour les quartiers prioritaires, entreprendre pour elles », présenté par l’association BGE (Boutique de gestion) Mayotte ; « Faire du numérique un levier d’autonomisation et d’insertion des femmes dans la société », proposé par l’association Emmaüs Connect ; « Campagne octobre rose : sensibilisation et soutien à la lutte contre le cancer du sein », mené par la Mairie de Chiconi ; « Ma santé de femme », pensé par le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) de Chiconi ; « Toutes sportives », imaginé par l’association Ufolep (Union française des œuvres laïques d’éducation physique), et enfin, le projet « Lutte contre les inégalités de genre dans la société mahoraise », créé par l’association Haki za wanatsa. Pour Bérangère Couillard, « l’égalité entre les femmes et les hommes est un combat qui s’opère partout en France, et les femmes ultramarines font face à des défis tout particuliers qui exigent une réponse adaptée aux réalités du terrain. Travailler avec les associations, comme nous le faisons ailleurs en France, nous est absolument essentiel. Je suis fière que mon ministère et celui chargé des Outre-Mer mobilisent 500.000 € pour soutenir des projets associatifs en faveur de l’égalité. »

Des ados en spectacle avec Clowns Sans Frontières

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Deux spectacles sont proposés en Petite-Terre les 21 et 22 novembre par des adolescents du territoire actuellement en résidence artistique dans le Sud de Mayotte avec Clowns Sans Frontières et les Apprentis d’Auteuil. Le public pourra découvrir le spectacle Malangazo le 21 novembre à 16h, place de la Mosquée à La Vigie M’coni, et le 22 novembre à 9h30, place des Congrès à Pamandzi. Pour plus d’informations, il est possible de contacter Clown Sans Frontières au 06.13.40.98.50 ou sur le site www.clowns-sans-frontieres-france.org.

Loya, compositeur associé du pôle culturel de Chirongui

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Le pôle culturel de Chirongui est lauréat du dispositif « compositeur associé » avec l’artiste Loya, porté par la Sacem (Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique), la SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques) et le Ministère de la culture. Ce dispositif consiste en l’association d’un compositeur avec une scène pluridisciplinaire afin de favoriser l’enrichissement de leurs activités artistiques et culturelles respectives. Cette association a pour but d’améliorer la place de la création musicale, sa diffusion, sa production et favorise la rencontre entre artistes et publics, y compris via des actions d’éducation artistique et culturelle. Ainsi, Loya va créer des œuvres au sein du Pôle culturel de Chirongui, proposera plusieurs de ses compositions lors de spectacles, mais prendra aussi le temps de mener des actions culturelles avec des élèves du territoire.

Une journée de nettoyage à l’îlot Mtsamboro dimanche

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L’association Agir pour le Développement Intégré du Nord de Mayotte (ADINM) organise le nettoyage de l’îlot Mtsamboro, ce dimanche 19 novembre. Cet événement, qui s’opère dans le cadre de la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets (SERD), est ouvert à toutes et à tous gratuitement. Le départ est prévu place du parking de la mairie de M’tsamboro à partir de 6h30. La présentation du déroulé de l’opération se fera directement sur l’îlot et le retour au village est prévu à partir de 13h30. Le tout en fonction des marées. Afin d’organiser l’événement, il est demandé de contacter l’association par mail à l’adresse agir-pour-developp-integre-mayotte@orange.fr ou par téléphone au 02.69.60.38.76 afin de confirmer sa présence.

Pour celles et ceux intéressés de passer la nuit de samedi à dimanche sur l’îlot, l’ADINM dispose de différentes tentes de camping, de quatre à six places.

Un séminaire sur la fin de vie organisé par le CHM

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Le Centre Hospitalier de Mayotte (CHM), convie le public au séminaire de son Equipe mobile d’accompagnement en soins palliatifs (Emasp) le jeudi 23 et le vendredi 24 novembre à l’hémicycle Bamana, au conseil départemental, à Mamoudzou. De 8h à 16h30, le public pourra profiter de l’intervention de nombreux professionnels concernant la sensibilisation et l’information sur l’obstination déraisonnable dans les soins palliatifs et la fin de vie.

Décasage à M’tsamudu : « Si on prend la crise de l’eau comme prétexte, on sera en échec »

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Une trentaine de cases ont poussé au fil des années à Nabawane, sur les hauteurs de M’tsamudu, village de la commune de Bandrélé.

Une trentaine de cases illégales, où onze familles étaient recensées, ont été détruites au lieu-dit Nabawane, à M’tsamudu, ce mardi matin. Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, défend cette neuvième opération de la loi Elan pour l’année 2023 alors que Mayotte souffre de la pénurie d’eau, et même si le chiffre de 1.000 destructions ne sera pas atteint avant la fin de l’année (644 actuellement). Un autre décasage d’une soixantaine de cases prévu encore dans le village du sud de Mayotte en décembre.

Flash Infos : Sur quelle dynamique êtes-vous aujourd’hui avec ce décasage ? Est-ce qu’on s’oriente vers un Wuambushu 2 malgré la crise de l’eau ?

Thierry Suquet : C’est la suite de Wuambushu. On est là sur des secteurs qui ont été proposés par les mairies, quand on a préparé les démolitions au début de l’année. On avait 1.000 cases comme objectif de destruction d’ici la fin 2023. Elles ont été identifiées, et au fur et à mesure, on avance. Aujourd’hui, cette dynamique se poursuit. Après, les objectifs reposent sur l’idée de grandeur de ce qu’on veut faire. L’idée est de détruire plus de 1.000 cases par an et d’empêcher l’extension des bidonvilles. Ici, si on ne fait rien, le bidonville continue de s’étendre. Le projet de la mairie de Bandrélé est de permettre à la nature de reprendre ses droits, de maîtriser l’urbanisation sur les abords du stade avec un projet d’aménagement et ne pas laisser un développement anarchique de l’urbanisme.

F.I. : On s’interroge sur l’intérêt d’une telle opération en pleine crise de l’eau. Deux familles (sur les onze enquêtées) ont accepté d’être relogées, les autres se retrouvent donc dans la nature, sans logement et sans eau.

T.S. : Neuf ont refusé les propositions qu’on avait faites. De toute façon, sur une bonne partie de ce secteur-là, il n’y avait pas d’eau ni électricité.

F.I. : (on coupe) Mais il y avait une borne-fontaine pas loin. Là, ça va être plus compliqué.

T.S. : De toute façon, entre les rampes, les bornes magnétiques, les citernes et la distribution d’eau au robinet, on assure la distribution de l’eau potable. Pour les plus vulnérables, même indépendamment des situations qu’on peut avoir, les gens ont accès aux distributions d’eau, quand il s’agit de femmes enceintes, pour ceux qui ont des enfants de moins de deux ans. Et vous savez qu’on a élargi le public aux scolaires. Ça veut dire que les enfants qui étaient scolarisés et qui continuent à l’être, si leurs écoles ne sont pas sur le chemin, ils ont accès à une bouteille d’eau dans le cadre de l’extension de la distribution. La crise de l’eau, c’est une réalité. On se bat tous les jours pour amener de l’eau potable partout où c’est nécessaire. Mais tous les Mahorais le savent. Si on prend la crise de l’eau comme prétexte pour arrêter de bosser pour lutter contre la délinquance, contre l’immigration irrégulière, pour détruire l’habitat illégal, parce que c’est la partie qui nous réussit aujourd’hui, on sera en échec. Et on ne veut pas que Mayotte soit en échec. On a une vraie volonté, affirmée par le ministre de l’Intérieur et des Outremer (N.D.L.R. Gérald Darmanin), de dire : on lutte contre la violence et les bandes violentes, on lutte contre l’habitat insalubre et illégal parce que ce sont des foyers de délinquance. On lutte contre l’immigration illégale parce que les gens qui vivent dans ces conditions-là sont victimes de passeurs et vivent dans des conditions déplorables. Mayotte ne peut pas accueillir des milliers et des milliers de personnes. Il faut absolument ramener les gens dans leur pays d’origine. Et on voit bien la difficulté que ça représente avec les Africains (N.D.L.R. l’expulsion ne peut se faire sans l’accord des pays concernés). Ces politiques-là ne peuvent pas s’arrêter. C’est le cas ici, ce ne sont pas des gros secteurs, mais c’est important pour l’équilibre des villes dans lesquelles on est.

F.I. : Pour revenir sur l’objectif de 1.000 cases démolies, on est avec ce décasage à 644, est-ce qu’on peut acter qu’il ne sera pas atteint à la fin de l’année ?

T.S. : Non, on n’acte pas ça. On ne compte pas ça comme ça. Les 1.000 cases sont identifiées depuis un moment. Qu’elles soient démolies en décembre ou en janvier, cela n’a aucune importance. Ce qui est important, c’est que le mouvement lancé soit irréversible. La disparition des bidonvilles se fera au rythme où il se fera. Je comprends qu’humainement ça puisse discuter sur la situation d’une famille. C’est ce qu’on fait avec les travailleurs sociaux et le tribunal. Si on est à 900 à la fin de l’année, ce n’est pas un échec, parce qu’on sera à 1.000 la semaine suivante. On a en tête l’objectif suivant, 1.500 démolitions fin juin 2024.

F.I. : Vous parlez de passer du bidonville au logement. Il y a neuf familles dans la nature, est-ce qu’elles ne passeront pas du bidonville au bidonville, tant qu’il n’y aura pas de logements construits ?

T.S. : On a résolu le problème ici, parce qu’on a bloqué l’extension du bidonville. Collectivement, on a besoin de démolir pour dégager du foncier, construire du logement, faire de l’aménagement.

 


F.I. : (on coupe) Ce n’est pas toujours le cas. Sur les neuf opérations Élan, cette année, seules trois comportaient des opérations immobilières (Hamouro, Doujani et Talus 2).

T.S. : L’objectif collectif est d’aménager les villes. Et individuellement, il y a le sujet des familles. D’abord, très souvent, elles nous disent qu’elles ne veulent pas des hébergements parce qu’elles ont des solutions alternatives. Deuxièmement, on les retrouvera à un moment donné et on fera des propositions qui sont nécessaires. On les accompagne avec une proposition de mise à l’abri, d’hébergement ou d’accès aux logements. Et pour ceux qui n’ont pas le droit d’être là, il y a une proposition, voire plus qu’une proposition, de retour dans leur pays d’origine. Et ces départs peuvent se faire volontairement. Je rappelle qu’on a 15% de gens qui partent aux Comores tous les jours de manière volontaire.

F.I. : Il y a souvent des opérations de lutte contre l’immigration illégale en amont du décasage. Est-ce que vous savez combien de personnes ont été appréhendées dans ce cadre ?

T.S. : C’est le principe sur les secteurs identifiés, on a des opérations de lutte contre la délinquance et contre l’immigration clandestine. Vous avez vu les délais, ça se passe longtemps à l’avance. Aujourd’hui, on ne tient pas de décompte sur le lien direct. Mais ces opérations sont menées de façon systématique bien évidemment dans ces secteurs parce qu’ils sont identifiés comme insalubres et parce que c’est indigne de vivre dans ces conditions-là.

Un décasage qui en appelle un autre en décembre

Onze familles ont été recensées par l’enquête sociale, mais elles pourraient être une vingtaine à vivre dans les 34 cases en tôle détruites, ce mardi matin, sur des terrains appartenant au onseil départemental de Mayotte et deux autres à des propriétaires privés. Deux familles ont accepté un relogement dans des communes limitrophes, permettant de scolariser les enfants dans la même école. Afin d’empêcher le retour des occupants, la municipalité de Bandrélé pourrait avoir recours à la flagrance pour cesser toute nouvelle construction.

Aux abords du stade, les habitants regardent avec un air inquiet le balai de camions de l’entreprise de BTP et de gendarmerie. Une deuxième zone, un peu plus grande avec une soixantaine de cases, est en effet concernée par un arrêté. En prévision de recours, la préfecture de Mayotte prévoit l’opération de démolition en décembre.

Des victimes défendent la propriétaire de leur logement insalubre

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Une propriétaire d’une maison à Passamaïnty a été jugée, ce mardi matin, pour avoir laissé ses locataires dans des conditions de vie indignes.

Pas d’évacuation d’eau, sol décrépi, fenêtres obstruées, moisissures… Ce mardi, une propriétaire de presque 70 ans comparaissait devant le tribunal correctionnel de Mamoudzou pour avoir exposé ses locataires à des conditions de vie indignes. Elle a été condamnée à deux ans de prison avec sursis et une amende de 20.000 euros.

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Comores : Un haut dignitaire du renseignement cité dans le procès de Ponzi

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Un responsable du renseignement comorien aurait forcé la principale accusée dans cette affaire d’escroquerie a signé les documents de vente de sa maison. Le renseignement militaire n’a toujours pas réagi malgré les accusations portées contre l’un des leurs. Le verdict du procès est attendu le 22 novembre prochain.

Son éclatement début avril avait tenu les Comores en haleine. Mais sept mois plus tard, l’affaire Nazra ne suscite pas autant d’engouement. Samedi, lors du procès qui s’achevait à 20h, l’audience n’a pas mobilisé beaucoup de monde. Pourtant, ce dossier passionnait en raison des révélations qui sortaient les jours suivants l’arrestation de la jeune femme, considérée comme le cerveau d’un vaste système de pyramide de Ponzi. Celui-ci a prospéré entre 2019 et 2023, selon la justice. Ce samedi, le tribunal correctionnel voulait déterminer les ramifications de cette opération complexe, où les principaux prévenus sont des employés de l’opérateur national des télécommunications, Comores Telecom. Mais à en croire Nazra Saïd Hassani, ses co-accusés ne sont pas les seuls à placer de l’argent dans son business. La femme de 28 ans, qui était employée de Huwaei jusqu’au mois de janvier dernier, a déclaré au juge qu’un haut dignitaire du renseignement militaire a lui aussi investi une somme colossale. Elle a avancé le montant de 140 millions de francs, soit donc 284.620 euros. Le même responsable aurait forcé la prévenue qui a récemment accouché à signer des documents actant une vente de sa maison. C’est pour cette raison qu’elle aurait fui vers Madagascar le 2 avril avec son mari et leur enfant. Ils seront arrêtés puis extradés. Leur lieu de détention a été tenu secret, alors que normalement toute personne faisant l’objet d’une arrestation doit être conduit dans un poste de gendarmerie. La dame, qui lors du procès avait le droit de sortir allaiter son bébé, accuse le haut gradé du renseignement de subornation.

« Séquestration »

Son avocat a dénoncé la séquestration par des « hommes cagoulés » de sa cliente.

Depuis la sortie de ses révélations, en pleine audience, l’opinion commence à croire que le réseau était en réalité plus rodé qu’on ne le pensait. Jusqu’à lors, la hiérarchie du renseignement n’a pas fait de commentaires. Est-ce une façon de limiter les vagues ? En tout cas, 90% des treize prévenus qui comparaissaient, cr samedi, ont admis avoir participé au business basé sur le placement d’argent dans l’espoir de toucher des commissions en retour avec un taux minimum de 10%. Chacun avait le choix de souscrire à l’offre flash ou la classique. Plus on mettait du temps à récupérer ses bénéfices, plus ceux-ci augmentaient. Cela dépendait bien sûr de la somme placée. Pour amadouer ses clients, Nazra présentait un contrat de sa société avec Huwaei. Le document dont il est question serait un faux d’après la firme chinoise qui rappelons-le est le principal fournisseur d’équipements des deux opérateurs de télécom opérant aux Comores. Au cours du procès, dont le délibéré sera rendu le 22 novembre, l’assistance a découvert également que le receveur général des impôts a investi 51 millions de francs comoriens. L’agent comptable de Comores Telecom reconnait qu’il avait pour sa part seulement participé à hauteur de 8.000 euros. Mais cet argent ne provient pas selon eux des caisses de l’État.

A la fin du procès, les jurés ont levé tous les mandats de dépôt qui visaient les prévenus, sauf Nazra Saïd Hassani. Cette dernière ainsi que ses co-accusés sont poursuivis pour près de treize chefs d’inculpation, dont blanchiment d’argent, escroquerie, corruption, participation à un groupe criminel pour ne citer que ces charges.

Les premières cartes de la distribution généralisée à Bandrélé

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Dans moins d’une semaine, le 20 novembre, toute la population à Mayotte se verra distribuer des bouteilles d’eau gratuitement. La mesure est en lien avec la crise de l’eau sur le territoire et pourrait être en vigueur pendant deux mois. Elle nécessite surtout une logistique importante, avec des renforts de formations militaires de la sécurité civile (Formisc) et des pompiers à Longoni où les bouteilles d’eau arrivent. Mais il faut également l’apport des communes qui doivent organiser les distributions locales.

A Bandrélé, les premières cartes étaient distribuées ce mardi matin (photo). Les habitants étaient invités à donner leur adresse, confirmer leur identité et le nombre de personnes dans le foyer. Dès lundi, un pack d’eau sera distribué par personne et par semaine, dans trois lieux dédiés (MJC de Nyambadao, MJC de Mutsamudu et Foyer des jeunes de Bandrélé) selon un calendrier précis.

Le village mahorais fait forte impression au Salon de Colmar

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Le Salon International du Tourisme et des Voyages (SITV) maintient toujours sa forme, après une bonne trentaine d’années d’existence. Cette année où les îles étaient à l’honneur, depuis les Caraïbes jusqu’à l’océan Indien, la barre était placée haute à Colmar (Haut-Rhin), et l’accent mis sur l’évasion, les plages, et la nature. Parmi les stands des différents exposants, le week-end dernier, on pouvait retrouver celui de Mayotte, une convention qui liant Colmar et le territoire mahorais depuis plus de trente ans. « La magie continue à opérer lorsque, confortablement installées sur les fauteuils, à l’intérieur de ce salon cossu posé sur cette plage, les hôtesses, comme des sirènes sorties d’un conte de fées, accueillent les visiteurs épatés et ravis. Tout est dit dans ce magnifique et fonctionnel stand. Du côté gauche, le petit salon avec des parois en terre cuite en trompe-l’œil, sert à la fois de présentation et de dégustation des boissons typiques, tel le jus de gingembre, mais aussi d’espace pour des prestations artistiques comme le mbiwi. Au milieu, le salon où les visiteurs sont accueillis avec le sourire congénital des mahoraises, et où ils peuvent s’asseoir, le temps de se remettre de leurs émotions et de trouver toutes les réponses à leurs éventuelles interrogations. Tandis que tout à droite, Vili Vili exposait les épices et autres produits naturels de Mayotte sur un comptoir odoriférant », décrit l’AaDTM (L’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte), qui y était pour y porter son slogan, « Mayotte Forever ».

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Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes