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Innovation : Dans le transport de bagages, « Midzo Fly » prend son envol

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De gauche à droite, Jean Gouadain, directeur de cabinet du directeur général de l'aviation civile, Gervais Gaudière, directeur général du service technique de l'aviation civile, Soiyiff Mzé, créateur de « Midzo Fly », Damien Caze, directeur général de l'aviation civile, Feyçoil Mouhoussoune, responsable de Mayotte In Tech, et Christophe Boquen, délégué à Mayotte de la direction générale de l'aviation civile (DGAC).

Il a du talent et des idées novatrices qui font la renommée de Mayotte sur le plan national. « Midzo Fly », le dernier concept inventé par Soiyiff Mzé a été primé à Paris par l’Agence Innovation Transport (AIT). Bagages, colis, paquets sanitaires, tout pourra être livré directement aux clients à leurs propriétaires via des moyens de transport appropriés. 

Déjà lauréat du « trophée de l’innovation » en août 2023, organisé par l’Agence du développement et de l’innovation de Mayotte (Adim), Soyiff Mzé marque à nouveau un grand coup avec un nouveau projet, « Midzo Fly », qui lui vaut une reconnaissance nationale. Fort de son premier exploit, il a répondu à un appel à projet national lancé par l’Agence Innovation Transport (AIT), regroupant différents services de l’État tels que la direction générale de l’aviation civile (DGAC), la direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer (Dealm), le ministère de la Transition écologique, pour ne citer que ceux-là. Une candidature qui s’inscrit dans le programme « Propulse » de cette agence. Le manque de disponibilité en matière de transports, et plus spécifiquement de transport de bagages pour les voyageurs, a donné au jeune homme l’idée de concevoir un projet de desserte à l’échelle de tout le territoire. Ce qui n’est pour l’instant n’est qu’un projet sur le papier pourrait se matérialiser d’ici la fin 2024, et vient d’être primé à Paris la semaine dernière, dans la catégorie « multimodal », par les plus hautes autorités de l’aviation civile française, faisant la fierté de son porteur, de ses soutiens et du délégué à Mayotte du ministère chargé des transports.

« Revenu de métropole récemment, je me suis trouvé très chargé à l’aéroport de Pamandzi et contraint de faire appel à un membre de ma famille pour venir m’aider sur place », explique Soiyiff Mzé. Si elle n’est pas traumatisante, cette expérience n’en demeure pas moins un sujet d’interrogations diverses et variées dans l’esprit du jeune homme qui a trouvé anormal qu’un passager ne puisse se déplacer d’un point A (l’aéroport) vers un point B (domicile), ou inversement sans que cela ne soit une véritable contrainte. Certes, des moyens de transports sont disponibles à l’extérieur de l’aérogare (bien qu’il ne s’agisse pas de transports en commun), « mais ici, il fait tellement chaud que la moindre petite valise à la main devient source de transpiration, les roulettes commencent à casser sous les innombrables trous qui marquent la chaussée. C’est de là que m’est venu l’idée de mettre en place un système palliatif au profit de nouveaux arrivants à Mayotte », fait remarquer Soiyiff Mzé. Il rajoute : « en me penchant sur le problème des embouteillages sur l’île, j’ai constaté que tout le monde prenait sa voiture pour aller chaque fois au même endroit, aux mêmes heures pour aller récupérer des personnes générant au passage des blocages sur des routes non extensibles, perdant deux à trois heures en cherchant à prendre la barge ». Il a longuement poursuivi sa réflexion sur cette situation pour arriver à la conclusion que le transport des bagages était la principale source de difficultés pour les personnes désireuses de prendre l’avion.

S’adapter au contexte local

Il lui a paru évident que la récupération des leurs bagages et colis – par une tierce personne – permettrait aux voyageurs (épuisés par dix heures de vol entre Paris et Dzaoudzi) de se libérer de tous tracas pour se rendre plus vite à leur domiciles ou lieux de travail avec l’assurance que leurs effets leur seront livrés plus tard. Le dispositif imaginé à travers ce projet « Midzo fly » repose sur le principe de dépendre au minimum de la route pour gagner du temps. « Il existe de nombreuses possibilités pour cela sur l’île, notamment le lagon très peu exploité en termes de circulation de personnes et de biens. C’est aussi le cas pour l’aérien où il n’y a personne. Ce que je prévois de mettre en place c’est un transport multimodal. En fait, en fonction des commandes de mes clients, je saurai comment procéder et combien de temps cela va me prendre pour livrer les colis, bagages et autres. Il s’agira de recourir au moyen de transport le plus adapté (pas forcément le plus rapide), drones (plus de cent kilos), barques dédiées, des vélos cargo facilement utilisables sur les pistes cyclables en zone urbaine et qui ont le grand avantage d’être électroniques et donc non polluant ».

La préservation de l’environnement est un élément remarquable et séduisant dans ce projet. Pour les déplacements sur route, il est programmé une mutualisation de véhicules hybrides et électroniques. « Notre objectif est vraiment de rester dans le propre en sortant autant que possible de cette dépendance aux axes routiers. Au port de Longoni, il y a chaque semaine plus de vingt véhicules importés. Certes, on ne peut empêcher personne de s’acheter une voiture, mais à un tel rythme, Mayotte ne va pas tarder à connaître de sérieux problèmes de pollution de l’air. On peut se féliciter de l’arrivée prochaine des transports en communs avec le Caribus pour l’agglomération de Mamoudzou et Dembéni, mais il y a la Petite-Terre et les autres régions de la Grande-Terre qui nécessitent une réflexion et des solutions pour leurs cas spécifiques. »

La capacité du projet mahorais à être transposé sur d’autres territoires, régionaux, nationaux et même à l’international fut un élément incontestable dans sa sélection par le jury de l’Agence Innovation Transport. En effet, si Mayotte est un terrain pilote pour tester ce principe de transport multimodal, « Midzo Fly » peut parfaitement prendre forme ailleurs, à Madagascar ou en Tanzanie, d’autres pays d’Afrique centrale partageant des difficultés de transport de marchandises similaires à notre île. Il appartiendra alors au jeune prodige mahorais de monter des partenariats efficaces avec des ressortissants de ces pays, « tout un consensus d’entreprises et de porteurs de projets qui nous permettront de partir un jour à l’export si nous le décidons, tout en sachant que le but principalement recherché est une adaptation à l’environnement local en réponse à un besoin de transport », précise avec fierté Soiyiff Mzé.

Un exemple pour les jeunes Mahorais

Pour émerger, le projet « Midzo Fly » a bénéficié localement d’un accompagnement important signale Christophe Boquen, le délégué à Mayotte de la direction générale de l’aviation civile (DGAC). L’ex-préfet de Mayotte, Thierry Suquet (qui a été séduit par la qualité, l’analyse et le talent du projet), la Dealm, le cluster aérien, l’Adim et Mayotte In Tech l’ont également assuré de leur soutien. Celui-ci est poursuivi jusqu’à Paris où Feyçoil Mouhoussoune et Christophe Boquen ont assisté à la remise du prix à Soiyiff Mzé par Denis Thuriot, maire de Nevers et Président du jury intermodalité et multimodalités du programme Propulse de l’Agence Innovation Transport (AIT).

« Outre cette remise de prix, il va pouvoir participer à un atelier de travail durant lequel il lui sera expliqué le déroulé de l’accompagnement dont il va bénéficier jusqu’à la réalisation de son projet. L’AIT ne lui accordera pas de soutien financier directement, en revanche, des conseils gratuits lui seront apportés pour structurer son projet sur le plan administratif, professionnel et technique. Par exemple, s’agissant des drones, le type précis adapté à ce projet Midzo Fly, ou encore le type de vélo cargo et les autres moyens de transports terrestres », souligne le délégué de l’aviation civile à Mayotte. Il forme le vœu que l’exemple de Soiyiff Mzé soit suivi par un grand nombre de jeunes Mahorais, pour faire émerger parmi eux des idées et des talents susceptibles d’être présentés chaque année au programme Propulse de l’AIT. Pour cela, les différents services engagés dans cette dynamique entendent œuvrer pour inciter au moins une candidature locale chaque année.

L’interruption volontaire de grossesse inscrite désormais dans la Constitution

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L'article 34 de la Constitution française consacre désormais la liberté du recours à l'avortement, suite à un vote du Congrès, ce lundi 4 mars.

Les votes de l’Assemblée nationale et du Sénat ne laissaient guère de doutes quant à la décision du Congrès réuni ce lundi, au château de Versailles. L’ensemble des parlementaires a approuvé la modification de l’article 34 de la Constitution, permettant l’inscription du recours à l’avortement dans la Constitution française. 780 d’entre eux ont voté pour, tandis que 72 ont préféré s’opposer au projet de loi. Les 3/5e des voix nécessaires (512) sont donc dépassées. Ainsi adopté, le changement permet de rajouter dans le texte la phrase : « la loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse [IVG] ».

Première présidente d’un Congrès, Yaël Braun-Pivet a ouvert la séance, vers 15h40 (heure de Paris) en évoquant « un nouveau pas pour les droits de la femme ». « La France est à l’avant-garde, elle est à sa place », fait remarquer celle qui préside d’habitude l’Assemblée nationale. Rendant un hommage appuyé à l’avocate Gisèle Halimi à Simone Veil, le Premier ministre Gabriel Attal a fait part de « sa fierté » de prendre part à ce vote. « Son courage est un modèle », encense le chef du gouvernent à propos de l’ancienne ministre de la Santé, qui a fait dépénaliser l’avortement en 1974. « Nous disons aux femmes que votre corps vous appartient et personne ne peut en disposer à votre place », a-t-il annoncé, quelques minutes avant le vote.

Le barrage de Ngwézi levé pour l’instant

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Un des derniers barrages encore en place, celui du carrefour Ngwézi, dans la commune de Chirongui, a été levé jeudi soir. Ce samedi, vers midi, si plus rien de laisse penser qu’une forteresse de barrières se levait sur la route deux jours avant, quelques barragistes sont sur le côté de la chaussée, sous une tonnelle à l’abris de la pluie. « On a levé le barrage car après les échanges avec le préfet, on attend de voir si des actions concrètes vont être mises en place », nous indique l’un d’eux, en train de préparer un barbecue pour les barragistes de Ngwézi, qui seront assez courageux pour affronter la pluie. Sans grandes convictions, les manifestants semblent vouloir laisser sa chance au nouveau préfet, François-Xavier Bieuville. Le barrage levé ne signifie pas la fin de la lutte pour ces derniers. Notre interlocuteur affirme qu’ils seront plusieurs chaque jour, à l’emplacement de l’ancien portail qui barrait le passage, à attendre de voir ce que le gouvernement va mettre en place. Selon les actions entreprises, le barrage pourrait bien réapparaitre. « Si on doit remettre les barrages en place, on aura une nouvelle stratégie », indique le barragiste sans plus de détail.

Plus tard dans l’après-midi, quelques barragistes de Longoni les ont rejoint pour le voulé. Ces derniers suivent la même logique : lever les barrages pour laisser une chance à l’État de faire son travail. « On espère qu’en conséquence, la rentrée sera calme, que les moyens seront mis en place pour que ce soit le cas », indique un des militants venus du Nord, qui redoute ce moment souvent synonyme d’un regain de délinquance. Ce samedi, les différentes personnes présentes ont convenu d’un prochain rendez-vous convivial, le 10 mars au même endroit, autour d’un repas auquel sont conviés tous les barragistes, mais surtout tous les membres de la population qui souhaitent se mobiliser.

Les prix des carburants augmentent en mars

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Fixés par arrêté préfectoral, les prix des carburants sur l’île ont connu une légère augmentation, ce vendredi 1er mars. « Pour le mois de mars 2024, la hausse des prix des carburants s’explique par une hausse des cours moyens mondiaux de certains produits pétroliers (+4,70 % pour le gazole et +10,30 % pour l’essence) et une hausse du dollar par rapport l’euro (+1,36 % par rapport au mois de février 2024) », confirme justement la préfecture de Mayotte.

Le supercarburant sans plomb (l’essence) passe de 1,76 euro par litre à 1,83 euro/litre, soit une augmentation de sept centimes par rapport au mois de février. Pour le gazole, il faudra débourser 1,57 euro/litre, contre 1,53 euro/litre au mois de février, soit une augmentation de quatre centimes. Mais c’est le mélange détaxé qui connaît la plus forte hausse avec 18 centimes de plus (1,28 euro par litre désormais).

Quant au pétrole lampant (1,13 euro/litre) et au gazole marin (1,16 euro/litre), ils connaissent une légère augmentation. En ce mois de ramadan, le prix d’une bouteille de gaz de douze kilogrammes reste inchangé (25 euros).

Maore Jazz : « Les enfants du jazz » en avant-première le 5 mars

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Les enfants du jazz, de nouvelles stars ? Une avant-première de l’émission du même nom, pour Mayotte Première, sera diffusée le 5 mars, à partir de 13 heures, dans la salle de délibération du conseil départemental de Mayotte, à Mamoudzou. L’occasion d’y voir jouer huit jeunes âgés entre 7 et 15 ans sélectionnés par l’équipe Maore Jazz et issus des quatre coins de Mayotte, pour constituer ce groupe de musique. Le spectacle filmé par l’équipe de télévision offre un mélange, surtout, de jazz et d’autres styles issus de la région océan Indien et d’Afrique. Une remise des diplômes et de chèques pour gratifier les enfants ainsi qu’un cocktail de clôture de cérémonie auront lieu à l’issue du visionnage. Pour les autres, l’émission « Les enfants du jazz » sera diffusée sur le petit écran le 6 mars, à 20 h 50, et le 10 mars, à 11 h 30.

Hébergement d’urgence sans permis : le maire de Mamoudzou veut aller plus loin

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Comment reloger, dans l’urgence, les personnes en situation régulière décasées lors des opérations de résorption de l’habitat insalubre ? Le Sénat a voté, mercredi, le projet de loi sur la rénovation de l’habitat dégradé, qui augmentera le délai de flagrance pour les signalements d’installation illégale à Mayotte et en Guyane, en le passant de 48 heures à 96 heures. Dans un courrier adressé aux parlementaires de Mayotte, le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, rappelle également que le gouvernement a déposé un amendement spécifique à Mayotte et à la Guyane ((les sénateurs mahorais ont rédigé un amendement similaire) afin de permettre aux opérateurs locaux d’y construire des logements sans demander un permis de construire (amendement qui a été adopté), une simple déclaration préalable suffira. Une dérogation qui concerne, à Mayotte, les personnes publiques, l’établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam) ou encore les bailleurs sociaux tels que la SIM (Société immobilière de Mayotte) ou Action logement. Car, comme le rappelle le maire de Mamoudzou, cette simplification visera à « construire au plus vite des logements devant servir à de l’hébergement d’urgence ou pour reloger temporairement des personnes dans le cadre de travaux d’aménagement (ZAC, RHI) ». Seulement, pour l’édile, « force est de constater qu’il [cet amendement] ne suffira pas tout seul à faciliter la construction de logements à Mayotte ». Ambdilwahedou Soumaïla réclame ainsi aux parlementaires de défendre auprès du gouvernement « l’augmentation de la dotation de la politique du logement en doublant la ligne budgétaire unique (LBU) » et la « simplification et l’accélération des instructions relevant de l’Etat (études d’impact, le contrôle de l’égalité, la programmation de logements sociaux,… ». « Ce n’est qu’à ces conditions que le territoire pourra relever efficacement le défi de la résorption de l’habitat insalubre et indigne et parfaire sa reconquête foncière », conclut-il.

VIDEO. Planter des arbres pour que l’eau jaillisse à M’bouanatsa

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Moussa Nassim, président de l’association Jardins de M’tsangamouji, qui elle même travaille sur le reforestation, a participé à la session de reboisement à M’bouanatsa.

Ce samedi, la Fédération mahoraise des associations environnementales (FMAE) a organisé une première matinée de plantation d’arbres le long de la rivière du village de M’bouanatsa, à Bouéni. Plusieurs vont avoir lieu dans l’année avec comme but, à terme, que les agriculteurs puissent de nouveau avoir de l’eau à la rivière.

« Attention aux érythrines, ça pique », lance Issimainla Mari aux personnes venues planter des arbres le long de la rivière de M’bouanatsa, dans la commune de Bouéni. C’est lui qui coordonne le projet de reboisement et de remobilisation de la ressource en eau dans le bassin versant de M’bouanatsa, pour la Fédération mahoraise des associations environnementale (FMAE). Ce samedi, ils sont une petite vingtaine à prêter main forte à la nature. « Avant, tous les agriculteurs du village venaient capter l’eau ici pour leurs cultures. Mais à cause de la déforestation, le cours d’eau s’est asséché », déplore le coordinateur.

Les arbres ont un rôle essentiel pour la sauvegarde de la ressource en eau. Tout d’abord, l’ombre qu’ils forment aide à garder l’humidité et protège les cours d’eau de l’évaporation. Leurs racines permettent également une meilleure infiltration de la pluie dans les sols. Conscient de la nécessité de leur présence, Ourfane Ali Mari, président du Groupement intercommunal des agriculteurs du Sud de Mayotte, a tenu à ce que son organisme soit partenaire de l’opération. « Le réchauffement climatique amène de nouvelles pratiques aux agriculteurs. Il faut les aider à maîtriser l’agroforesterie », estime-t-il entre deux coups de machettes destinés aux lianes qui l’empêchent de planter son arbre.

Des discussions compliquées avec les propriétaires

Si Daniel Attoumani, membre de la famille propriétaire de la parcelle reboisée ce jour, a accepté volontiers l’opération, au point d’avoir commencé à planter des arbustes de lui-même, tous ceux qui exploitent le foncier aux abords de la rivière ne sont pas aussi faciles à convaincre. « Les discussions sont parfois un peu compliquées avec les propriétaires foncier. Pour l’instant, la plupart ont seulement accepté qu’on plante des arbres fruitiers », confie Naïlane-Attoumane Attibou, secrétaire général de la FMAE. Or, pour faire une couverture végétale efficace le long la rivière, il faut varier les espèces adaptées au projet, et toutes ne sont pas fruitières.

« Ce sont des actions à encourager. Il y a une nécessité de synergie entre les différents acteurs pour pouvoir créer quelque chose de consistant », indique, à propos du travail entre agriculteurs et associations environnementales, Abdoul Kamardine, conseiller départemental du canton de M’tsamboro, qui a contribué au financement du projet.

Une deuxième opération dans l’année

Une fois les trous de quelques dizaines de centimètres creusés dans le sol en pente, des arbres miniatures sont plantés, en espérant qu’ils survivront à la saison des pluies. « En général il y a 40% de mortalité à cette période », indique Issimainla Mari. « Moi, je vais suivre et venir arroser. Cela permettra de voir quels arbres tiennent ou non », avance Daniel Attoumani.

Environ 250 arbres seront plantés pendant l’opération, dont la session de plantation de samedi n’était que la première. Une deuxième aura lieu au cours de l’année et une troisième en début d’année prochaine. Si la forêt va connaitre une nouvelle vivacité, l’ancien point de captage va également faire peau neuve . « Le but est qu’à terme, dans quelques années, les agriculteurs puissent à nouveau utiliser l’eau de la rivière. Donc nous allons aussi remettre le point de captage en état », détaille le coordinateur du projet, qui ajoute que sa dernière phase sera consacrée à la sensibilisation, notamment des scolaires.

Mlezi Maore : « Plutôt que nous « combattre », j’invite la population à nous connaître »

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Déléguée à la recherche et à l’innovation au rectorat de Mayotte, Fahoullia Mohamadi est devenue la présidente de Mlezi Maore, il y a plus de six mois.

Une crise de l’eau, des finances en berne, un mouvement social qui la prend en grippe, Mlezi Maore n’a pas connu des mois faciles. Dans un entretien, Fahoullia Mouhamadi, la présidente, et Hugues Makengo, le directeur, réfutent l’image d’« usine à délinquants » qu’on lui colle parfois. Car, si une quarantaine de jeunes lui sont confiés chaque année par la protection judiciaire de la jeunesse, l’association œuvre bien davantage dans le handicap et le social.

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Cuisinier, menuisier,… les jeunes placés pensent à l’avenir

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Le directeur des hébergements éducatifs à Mlezi Maore depuis dix mois, Thierry Lande, et l’éducateur auxiliaire Zaïdou Attoumani discutent avec les jeunes devant la villa de l’EPE à Tsoundzou.

L’établissement de placement éducatif (EPE) Dago accompagne des mineurs condamnés ou en instance de jugement. Parmi ses missions, figure la tentative de préparer « l’après » malgré les entraves administratives. 

« Il n’y a pas de délinquant à Mayotte », déclare d’un ton ferme Abdel*, assis autour d’une table avec d’autres jeunes placés par la justice, comme lui, au Dago. Un établissement de placement éducatif (EPE) en alternative à la prison (quartier pour mineurs de la maison d’arrêt de Majicavo), soit l’unique hébergement d’urgence en la matière à Mayotte quasiment complet. « Il y a des assassins ou des voleurs. Des gens qui galèrent parce qu’ils ont faim, qui volent et revendent pour manger. Et il y a des gens qui n’ont rien à faire et foutent la merde sur les routes. » Le directeur des hébergements éducatifs, Thierry Lande, acquiesce : « Il n’y a pas de délinquant, mais des jeunes qui sont dans un processus de délinquance ». Ou de « désistance » : en sortie de ce processus.

Perché en hauteur, entre des murs pour se protéger de l’extérieur, cet établissement basé à Tsoundzou depuis 2015 loge et nourrit onze adolescents confiés sous ordonnance de placement provisoire par le juge (douze étant la capacité maximale de l’agrément). Ils ont été jugés coupables de crimes ou de délits, ou bien sont en instance de jugement, et sont encadrés par les éducateurs de l’association SOS Mlezi Maore sur une durée classique de six mois, avant leur majorité.

Ils s’occupent de leur santé, travaillent sur leur lien avec la famille, la reconnaissance des faits, leur éducation au quotidien tel que l’hygiène et l’autonomie, mettent aussi en place des activités (musique, randonnées, sorties plages). Tout en prenant soin de respecter les possibilités de sortie car certains quartiers peuvent leur être interdits pour leur sécurité. Mais les vingt-deux éducateurs en poste travaillent aussi sur leurs scolarité et projets professionnels pour préparer leur réinsertion et surtout, éviter la récidive.

« Je ne veux pas gâcher ma vie »

Si les jeunes ne se sentent pas forcément coupables, souhaiteraient rejoindre leur famille et se plaignent des règles du lieu, « ici c’est la galère, on ne peut pas utiliser notre téléphone et faut demander pour écouter la musique », critique l’un deux, ils ont bien conscience de leur chance de ne pas être en prison. « Je ne veux pas gâcher ma vie », lâche par exemple Abdel. « Je veux rentrer chez moi et devenir menuisier ». Quand Ibrahim explique vouloir devenir chef cuisinier, une réflexion qu’il a eu une fois placé en discutant avec son éducatrice référente. « Je suis une autre personne. Avant, je me fâchais tout le temps », confie-t-il.

Saïd, lui, autre jeune assis à côté, sorti de détention par la protection judiciaire de la jeunesse, souhaite travailler à la barge « depuis tout petit » et passer le permis bateau. Grâce à un partenariat avec l’école maritime en Petite-Terre, il pourra, les démarches terminées, réaliser un stage de cinq à six semaines là-bas afin d’obtenir une qualification. Un éducateur se chargeant des allers-retours.

Sur le même système, sur les onze jeunes âgés entre 13 et 17 ans, trois sont en formation grâce au projet Daraja (le pont, la passerelle en français) développé par le centre d’accueil de jour des Apprentis d’Auteuil Mayotte. Seulement un jeune sur onze est scolarisé. « Moi, on m’a dit que ça ne sert à rien de faire beaucoup d’études », explique par exemple Wayan, qui projette de réaliser des podcasts.

« Dès qu’ils ont 18 ans, on n’a plus la main »

« La majorité pense à leur avenir », pointe la cheffe de service Binty Youssouf. Les ruptures scolaires ne sont pas uniquement liées à un manque de volonté, il y a aussi un travail de l’équipe pour prendre contact avec les écoles et les rescolariser. « Mais c’est parfois compliqué de les convaincre quand il y a eu des violences, de la bagarre, des absences. On tente tant que la place est maintenue. »

Un professeur spécialisé détaché par l’inspection académique intervient tous les jours, sauf les week-ends, pour évaluer leurs compétences et donner des cours. « L’année dernière, on a accueilli un jeune de 16 ans, né ici, qui n’est jamais allé à l’école », raconte-t-elle. « Les parents ont peur de sortir d’où ils habitent et d’être attrapés par la police aux frontières. »

En tant que mineurs, les jeunes, qu’ils aient ou non la carte d’identité française, peuvent étudier partout. Excepté au régiment du service militaire adapté (RSMA). « Mais à 18 ans, nous, on n’a plus la main. Parfois c’est frustrant », poursuit la cheffe de service. Surtout lorsqu’un jeune « a trouvé un but », est inscrit dans une école, mais ne pourra pas passer le diplôme. « Il y en a un qui a passé le bac mais n’a pas pu étudier car il n’avait pas la carte d’identité », a-t-elle appris d’un éducateur de la protection de la jeunesse qui lui, continue de suivre le jeune, même après la sortie de placement. Pour ces raisons, l’équipe accompagne aussi les parents en leur donnant les renseignements nécessaires. « Mais il y a autre chose de primordial : qu’ils aient des parents. Un encadrement digne pour rentrer dans le droit chemin. »

« On n’a pas fait des études pour faire du gardiennage »

« Une fois dehors, il n’y a plus de cadre. La plupart retombent en récidive. » Zaïdou Attoumani, auxiliaire éducateur, estime que c’est du 50/50. « Quand on annonce aux jeunes qu’ils vont partir, on lit la tristesse sur leurs visages. Ils savent ce qui les attendent dehors, un gars qu’ils ont tapé et qui va se venger. Ils réalisent tout le confort d’ici au moment de partir », prenant pour exemple des jeunes qui, quand ils sont venus, sont allés faire des courses pour acheter des vêtements avec un éducateur. « Tout le monde n’a pas un petit-déjeuner, un déjeuner et un dîner tous les jours », ici préparé par Miriam, la maîtresse de maison. « Mais il y en a qui s’en sortent, tout dépend du jeune. »

« Il y a ceux qui étaient là au mauvais moment, ceux qui ont participé dans le groupe. Mais ce sont des jeunes avant tout. À nous de les mettre en confiance et leur donner l’opportunité d’une main tendue », reprend la cheffe de service. « On n’est pas là pour les encourager, on n’a pas fait des études pour faire du gardiennage. Même si un ou deux réussissent à s’en sortir, ce sera déjà ça, et moins de jeunes dans la rue à faire des bêtises. »

*Par mesure de sécurité pour ces jeunes, tous les noms ont été modifiés.

Le directeur souhaite « une politique plus préventive »

Flash Infos : Quels sont les objectifs, concernant la jeunesse « en voie de délinquance », pour l’année 2024 ?

Thierry Lande : Mlezi Maore accueille 20 jeunes placés en mesures judiciaires pénales sur l’ensemble du territoire sur les deux établissements du pénal : l’EPE Dago et le Centre éducatif renforcé (CER) ouvert en 2018. On va augmenter, on aura 24 jeunes. Pendant l’opération Wambushu, on avait augmenté aussi.

On souhaite travailler davantage sur l’insertion avec un accent sur l’apprentissage aux métiers, du savoir, l’intégration sociale qui passe forcément par la voie professionnelle. On va essayer d’être encore plus performant et d’inventer de nouveaux dispositifs comme on est en train de l’initier avec la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) qu’on va appeler « Tremplin insertion chantiers ». La mise au travail du jeune doit permettre de le refocaliser sur ses objectifs de vie et d’intégration à l’autre car ça demandera un travail plus collectif.

F.I. : Est-ce qu’on peut aussi imaginer plus de partenariats pour des stages ?

T.L. : Oui, on souhaite travailler plus au sein des territoires locaux car nos hébergements éducatifs que je pilote doivent s’intégrer dans le territoire et avoir une intégration positive des jeunes dans le village ou dans la ville. Aller au centre social, aller davantage dans les structures médicosociales, éducatives du droit commun.

F.I. : Votre avis concernant la jeunesse en général ?

T.L. : Elle demande plus de prévention, bien en amont d’arriver dans un établissement avec une rupture familiale et locale. Nous nous sommes malheureusement sur des établissements curatifs. Il est déjà presque trop tard. Les jeunes arrivent à l’aboutissement d’un processus qui est la judiciarisation de leurs affaires que ce soit au pénal ou au civil (donc des enfants qui ont été en danger). Je pense aussi qu’il faudrait davantage travailler sur des placements à domicile. Même si cela est déjà conséquent : Mlezi Mahore a en situation d’accompagnement plus de 400 mineurs par mandat judiciaire du juge des enfants à domicile.

Pour ses écoles, Kani-Kéli dépense sans compter

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Parmi les plus petites communes de l’île, Kani-Kéli se distinguent par une politique d’investissements conséquents.

La Chambre régionale des comptes La Réunion-Mayotte a publié son rapport sur la gestion de la municipalité de Kani-Kéli, ce jeudi. La commune du sud de Mayotte est l’une des rares à fournir des repas et à ne pas avoir recours à la rotation dans ses salles de classe. Cependant, les investissements importants plombent son budget, estiment les magistrats-instructeurs.

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Le maire de Kani-Kéli, Rachadi Abdou, lors d’une visite de Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et des Outremer, le 1er janvier 2023.

« Entre 2018 et 2022, la commune de Kani-Kéli a consacré près du tiers de ses dépenses d’investissement dans ses écoles. Elle a privilégié la rénovation de salles de classes et la construction de réfectoires et de terrains de sports à l’intérieur de leur enceinte. Les écoles de la commune figurent parmi les mieux équipées et entretenues de l’archipel », constatent les magistrats de la Chambre régionale des comptes, dans un rapport rendu public ce jeudi. Oui, mais à quel prix ? Il est fort au vu des constatations. Sur la période indiquée, l’une des plus petites communes de Mayotte (5.507 habitants au recensement de 2017, seule Acoua est plus petite) a dépensé 31 millions d’euros en investissements, soit 1.123 euros par habitant. La CRC note par exemple que seules Mamoudzou (22,4 millions d’euros) et Koungou (15,7 millions d’euros) ont investi davantage que Kani-Kéli (8,9 millions d’euros) en 2022.

Si cette dernière peut compter sur des subventions pour ses dépenses, elle doit aussi faire appel régulièrement à son fonds de roulement. « Le fonds de roulement net global (FRNG) est négatif et se dégrade à compter de 2019, alors que le besoin en fonds de roulement est positif, ce qui signifie que la commune ne dispose pas de suffisamment de ressources à court terme pour financer son cycle d’exploitation, ni à plus long terme pour financer son investissement. De fait, la commune connaît des difficultés de trésorerie et recourt régulièrement aux ordres de paiement pour payer ses fournisseurs », relève la Chambre, qui prévoit des difficultés pour l’équipe de Rachadi Abdou (maire depuis 2020, à la suite d’Ahmed Soilihi) pour investir à l’avenir. Les charges de gestion et à caractère général augmentant en 2023 et 2024, « la commune ne sera pas en mesure de maintenir un niveau aussi élevé de dépenses d’équipements qu’au cours de la période antérieure et devra les prioriser en fonction du niveau de financement obtenu », préviennent les magistrats.

Des conditions restrictives d’inscription scolaire

Dans les points positifs, il est mentionné que Kani-Kéli est la première commune de l’île (en 2015) qui a distribué des repas chauds dans ses écoles. « Près de 80 % des enfants en bénéficient aujourd’hui, nombre en constante augmentation d’année en année », est-il noté. Il n’y a pas non plus de système de rotation mis en place dans les écoles, contrairement aux autres communes de l’île. L’effectif des classes, même s’il y est en augmentation, ne nécessite pas de pousser les murs des sept écoles publiques. Selon la Chambre, toutefois, les conditions imposées pour les inscriptions scolaires peuvent exclure des enfants du système. « La commune applique des conditions plus restrictives que celles prévues par les textes en vigueur : elle permet l’attestation d’hébergement sur l’honneur uniquement en remplacement du justificatif de domicile pour les personnes hébergées, mais elle exige alors des justificatifs d’identité et de domicile de l’hébergeant », fait remarquer la CRC. Sur le même sujet, la municipalité ne tient pas de liste des enfants soumis à l’obligation scolaire (entre 3 et 16 ans), en contradiction du code de l’éducation.

Pareil pour les activités périscolaires, la Chambre régionale des comptes relève que « la commune n’en a pas mis en place, alors qu’elles sont pourtant obligatoires depuis 2013 ».

Fortes pluies : Mayotte passe en vigilance orange dans la nuit de dimanche à lundi

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De fortes pluies et des orages sont attendus, dans la nuit de dimanche à lundi.

A partir de minuit, dans la nuit de ce dimanche à lundi, le département de Mayotte sera placé en vigilance orange pour les fortes pluies et des orages. « La situation météorologique sur Mayotte est susceptible de se dégrader durant la seconde partie de nuit prochaine, en raison d’un système dépressionnaire tropical qui traversera la partie Nord de Madagascar au cours de la nuit prochaine en direction du littoral Nord-ouest malgache », indique Météo-France. « Ce phénomène est susceptible de provoquer localement d’importantes pluies, de manière localisée, avec des précipitations pouvant atteindre jusqu’à 100 à 150 mm durant les prochaines 24 heures. »

La préfecture de Mayotte préconise donc de rester prudents dans vos déplacements et ne vous déplacez qu’en cas de nécessité, ne franchissez pas, à pied ou en voiture, les ravines ou les rivières en crue ou qui peuvent l’être soudainement, ainsi que les radiers submergés, évitez d’entreprendre un sport ou un loisir de pleine nature, tenez les enfants à distance des caniveaux, ravines et rivières qui peuvent à tout moment déborder, signalez votre départ, votre destination et votre arrivée à vos proches, prévoyez des moyens d’éclairage de secours et faites une réserve d’eau potable, faites attention à l’eau du robinet : ne pas oublier qu’elle peut rester impropre à la consommation au moins 48 h après l’arrêt des pluies.

Dans tous les cas, si la situation de votre domicile l’exige (zone inondable, bordure de ravine…), prenez toutes les précautions nécessaires à la sauvegarde de vos biens face à la montée des eaux, préparez-vous à l’évacuation éventuelle de celui-ci, facilitez le travail des sauveteurs qui vous proposent une évacuation et soyez attentifs à leurs conseils, évitez d’utiliser le téléphone fixe et les appareils électriques, ne vous abritez pas sous les arbres, n’hésitez pas à vous arrêter dans un lieu sûr. Vous pouvez rester dans votre véhicule qui vous assure une bonne protection contre les effets de la foudre, rangez ou fixez les objets sensibles aux effets du vent ou susceptibles d’être endommagés, signalez sans attendre les départs de feux dont vous pourriez être témoins et soyez prudents dans vos déplacements.

Crise de l’eau : des coupures d’eau à cause de travaux à l’usine d’Ourovéni

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Le centre et le sud de Grande-Terre connaît des coupures d'eau à cause de travaux d'entretien à l'usine de potabilisation d'Ourovéni.

L’usine de potabilisation d’Ourovéni nécessite des travaux d’entretien, ce dimanche. De par sa capacité importante (10.000 m3 d’eau produite chaque jour), le réseau d’eau dans le centre et le sud de Grande-Terre est grandement handicapé par l’arrêt de la production. Vers 13h30, la Société mahoraise des eaux (SMAE) informait qu’il y avait des coupures dans les communes de Chiconi, Ouangani, Sada, Chirongui, Bouéni, Kani-Kéli, Dembéni et Bandrélé. « Les réservoirs de tête sont vides ou à niveau très bas à cette heure pour permettre de maintenir la distribution d’eau en attendant la reprise de la production et le remplissage des réservoirs de tête », confirmait la SMAE en début d’après-midi. Autre mauvaise nouvelle, « cette opération d’entretien nécessitant plusieurs heures d’arrêt de la production, il n’est pas possible de prévoir l’heure de la remise de la distribution d’eau pour les villages en ouverture ce jour par rapport au planning ».

La veille déjà, des soucis de production avaient entrainé des coupures techniques à Majicavo-Koropa, Koungou, M’tsapéré et Kangani, en début d’après-midi, la remise en eau étant espéré pour le dimanche matin.

Les prix des carburants augmentent en mars

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Tous les carburants enregistrent une augmentation pour le mois de mars.

Fixés par arrêté préfectoral, les prix des carburants sur l’île ont connu une légère augmentation, ce vendredi 1er mars. « Pour le mois de mars 2024, la hausse des prix des carburants s’explique par une hausse des cours moyens mondiaux de certains produits pétroliers (+4,70 % pour le gazole et +10,30 % pour l’essence) et une hausse du dollar par rapport l’euro (+1,36 % par rapport au mois de février 2024) », confirme justement la préfecture de Mayotte.

Le supercarburant sans plomb (l’essence) passe de 1,76 euro par litre à 1,83 euro/litre, soit une augmentation de sept centimes par rapport au mois de février. Pour le gazole, il faudra débourser 1,57 euro/litre, contre 1,53 euro/litre au mois de février, soit une augmentation de quatre centimes. Mais c’est le mélange détaxé qui connaît la plus forte hausse avec 18 centimes de plus (1,28 euro par litre désormais).

Quant au pétrole lampant (1,13 euro/litre) et au gazole marin (1,16 euro/litre), ils connaissent une légère augmentation. En ce mois de ramadan, le prix d’une bouteille de gaz de douze kilogrammes reste inchangé (25 euros).

Mamoudzou : la campagne de subventions des associations se clôture bientôt

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La mairie de Mamoudzou propose des subventions aux associations qui créent du lien social dans les villages et quartier.

Chaque année, la ville de Mamoudzou organise une campagne de subventions afin d’apporter un soutien financier aux associations qui aident à développer les activités de proximité dans les villages et quartiers. Les candidats doivent s’inscrire sur le site mamoudzou.yt et remplir une série de démarches. Tout se fait en ligne, aucun dossier papier n’est considéré comme recevable. Dans un communiqué, la ville de Mamoudzou rappelle aux associations que la campagne de subventions pour l’année 2024 a été prolongée et que la plateforme de dépôt des demandes est ouverte jusqu’au dimanche 3 mars 2024. Aucun dossier ne sera accepté après cette date.

Des « bagnes » dans les îles Éparses ? Une « chouette idée », ricane le Canard Enchaîné

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Le 6 février, Ben Issa Ousseni a proposé au procureur de la République de Mayotte d'envoyer les délinquants dans les îles Eparses.

Après un premier article sulfureux consacré à l’appel d’offres lancé par le département de Mayotte en décembre – pour acquérir une vedette destinée au président et construire une Maison départementale avec pour objectif de « loger l’exécutif » – le Canard Enchaîné revient, dans son édition du 28 février, sur un échange à bâtons rompus entre Ben Issa Ousseni et le procureur de la République, Yann le Bris. L’entretien a eu lieu le 6 février en marge d’un rassemblement devant le tribunal judiciaire de Mamoudzou. Il s’est tenu à huis clos, en présence du maire de Mamoudzou Ambdilwahedou Soumaila, mais un extrait a été diffusé sur Facebook par Zaïdou Bamana. Goguenard, le journal tourne en dérision une des propositions mise sur la table ce jour-là par le président du Conseil départemental et titre : « A Mayotte, la tentation des colonies pénitentiaires ».

Car Ben Issa Ousséni a entre autres suggéré d’envoyer les délinquants de l’île aux parfums vers les îles Glorieuses ou sur l’île Europa, dans les îles Éparses, où ils pourraient bénéficier d’un « encadrement militaire ». Le journal satirique se fend d’un rapide rappel géographique, estimant que BIO proposait en fait de restaurer le bagne, même s’il n’a pas prononcé ce mot : « les premières se situent à 247 km de Mayotte, entre Madagascar et les Comores, un atoll composé de deux bancs de sable de 7km² avec quelques palmiers, une piste et une station météo. A plus de deux milles bornes de Mamoudzou, Europa fait elle partie des îles Éparses de l’Océan Indien. L’endroit est peuplé de nuées de moustiques et cerné par des bancs de requins ». En bref, pour le Canard Enchaîné, il s’agit-là d’une « chouette idée ». Peut-être un peu trop ambitieuse, dira-t-on.

Retour autorisé des manzaraka et des pool parties

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Les manzaraka sont de nouveau autorisés par la préfecture de Mayotte, ce vendredi 1er mars. Ils avaient été interdits pour réduire la consommation en eau.

La préfecture de Mayotte continue de desserrer la vis grâce à une saison des pluies particulièrement abondante qui a permis de remplir à la fois les cours d’eau et les retenues collinaires. À partir de ce vendredi 1er mars, une douzaine d’interdictions préfectorales deviennent caduques. Pas d’annonce pour les tours d’eau, en revanche, les capacités de production d’eau potable ne permettant pas un retour à la normale.

« Les débits en rivière sont élevés, les nappes phréatiques sont rechargées et les retenues collinaires sont remplies », constate la préfecture de Mayotte, dans un communiqué, ce vendredi, faisant état d’une levée de plusieurs interdictions. Le comité de suivi de la ressource en eau (CSRE) estime désormais qu’elles n’ont plus lieu d’être. Cela inclut le lavage des véhicules hors des stations de lavage professionnelles équipées d’un système de recyclage de l’eau ; les manzaraka (cérémonie du grand mariage) et les manifestations de type « pool party ».

Tout ce qui est lavage des trottoirs, des bâtiments, façades, terrasses, cours, murs de clôture, des embarcations, motorisées ou non, par tout moyen branché sur le réseau public, ou le rinçage des personnes au retour d’une sortie en mer, est de nouveau autorisé. C’est la même chose pour l’arrosage des pelouses, espaces verts, jardins d’agrément, des massifs fleuris, des espaces sportifs de toute nature (hors irrigation agricole), des jardins potagers, le remplissage et le maintien à niveau des piscines privées. Et l’appoint en eau des bassins individuels dans les établissements recevant du public.

Enfin, l’usage d’eau potable « à des fins d’épreuves réglementaires nécessitant un volume d’eau supérieur à 5 m³ ou pour réaliser des exercices incendies » et « pour l’avitaillement des navires de commerce » est lui aussi possible.

Une production insuffisante

En revanche, le CSRE n’indique pas de changements des tours d’eau qui rythment toujours le quotidien des Mahorais. Depuis le lundi 15 février, le calendrier en vigueur (quand les usines de potabilisation ne rencontrent pas de problèmes techniques liés notamment à la turbidité de l’eau) est désormais de deux jours avec de l’eau et un jour sans. La zone industrielle de Kawéni (secteur 4) est la seule à connaître des coupures nocturnes toute la semaine. Récemment, l’ex-préfet de Mayotte, Thierry Suquet, avait laissé entendre que le rythme passerait « dans quelques semaines » à une coupure par semaine, prévenant cependant qu’il ne fallait pas à s’attendre à davantage. Malgré les nouveaux forages, captages de rivières et les travaux sur le réseau, la Société mahoraise des eaux (SMAE) n’est pas en capacité de produire assez d’eau potable pour répondre aux besoins quotidiens estimés « entre 44.000 et 46.000 m3 ».

Celui qui deviendra préfet du Vaucluse, ce lundi, indiquait que les coupures seraient inévitables tant que l’usine de dessalement d’Ironi Bé et ses 10.000 m3 produits théoriquement par jour n’était pas sur pied, en 2025.

 

Une plainte déposée dans l’affaire des conteneurs de Bandraboua

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A la fin du mois de février, conteneurs et bacs de tri sont toujours dans les eaux de Bandraboua, a relevé l'association Mayotte Nature Environnement (MNE).

Mayotte Nature Environnement (MNE), une association pour l’environnement à Mayotte, annonce avoir porté plainte à cause des conteneurs, bacs de tri et déchets présents dans les eaux de Bandraboua depuis le mardi 30 janvier. Ces derniers étaient utilisés dans la formation des barrages. Mais, quatre jours après que l’ex-préfet de Mayotte, Thierry Suquet, ait décrété la levée des barrages, l’obstacle a été poussé dans le lagon, sous protection de la gendarmerie. Contactée à l’époque, la direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer de Mayotte (Dealm) n’avait pas souhaité nous répondre.

Quelques habitants de la commune avaient prévenu les associations environnementales, qui ne comptent pas en rester là. « Ces actions constituent une infraction au code de l’environnement qui prévoit des sanctions pour le rejet de déchets dans les eaux marines. Par conséquent, Mayotte Nature Environnement décide de déposer plainte contre X. L’association MNE reste vigilante quant à l’évolution de cette affaire et demande l’ouverture d’une procédure pour responsabiliser le fauteur de trouble et ainsi préserver notre précieux lagon », indique MNE. Celle-ci note d’ailleurs que la situation n’a pas évolué et que les bacs et les conteneurs étaient toujours là à la fin du mois de février.

Kick-boxing : le club de M’roalé félicite Inzagui Bacari pour son titre

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Parmi les licenciés mahorais titrés aux derniers championnats de France de low-kick, à Bondy (Seine-Saint-Denis), les 4et 5 février, la commune de Tsingoni a également son champion de France., combattant âgé de 17 ans du Centre multisport de M’roalé (C2M), a remporté la ceinture en catégorie junior homme -57 kilogrammes au terme de « quatre combats acharnés », relève le président du club, Bakar Ahamada. Après un deux combats remportés au deuxième round par KO, il est allé chercher de nouveau la victoire en demi-finale et en finale.  « C’est le résultat d’un long chemin parcouru pour arriver au sommet », ajoute le président du club.

Un homme inhumé une deuxième fois à Labattoir

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Le corps d’un jeune homme d’une vingtaine d’années a été inhumé une nouvelle fois, ce jeudi matin au grand cimetière de Labattoir aux environs de 9 heures. Décédé samedi dernier, l’infortuné aurait été exhumé le demain matin en fin d’après-midi, en présence des gendarmes, le long de la route des Badamiers, axe sur lequel se trouve le cimetière. Il aurait été fauché par la mort en tombant d’un échafaudage sur un chantier de construction privé situé dans les hauteurs du quartier Mbouyoujou, rue du Grand bassin. Une mort entourée d’un certain mystère, compte tenu du fait que cet homme d’origine anjouanaise est né avec des malformations physiques qui ne le prédestinait pas à se trouver sur un échafaudage. En tombant, il se serait pris un bout de fer dans le cou, causant la perte d’une grande quantité de sang. Les pompiers auraient été appelés sur les lieux et un médecin aurait constaté le décès d’où la délivrance d’un permis d’inhumer par la commune de Dzaoudzi-Labattoir. Sauf que les conditions de sa mort pouvant entraîner des poursuites si le chantier est illégal, l’autopsie s’est avérée nécessaire.

Emmanuel Macron a rencontré les agriculteurs ultramarins

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Les agriculteurs ultramarins ont rencontré le président de la République, Emmanuel Macron, ce jeudi à l’Elysée, en marge du Salon international de l’agriculture. La place des Outre-mer dans la souveraineté alimentaire de la France a été rappelée par le président, qui a insisté sur plusieurs enjeux. L’importance de renouveler les générations d’agriculteurs et de rendre le métier plus attractif a notamment été abordée. En ce sens, le projet de loi d’orientation agricole, qui doit être soumis au conseil des ministre ce mois de mars, devrait permettre de répondre à cet enjeu en facilitant l’installation des agriculteurs et la transmission des exploitations. Avec son accès au foncier difficile, Mayotte est particulièrement touchée par cette problématique d’installation des jeunes agriculteurs. La protection des modèles et exploitations agricoles face aux aléas climatiques a également été mise sur la table aux côtés des les plans de souveraineté et d’autonomie alimentaire. Pour accélérer le développement de ces derniers, l’Etat a fait passer les crédits dédiés à cet objectif de 45 milliards à 60 milliards d’euros dans le cadre du projet de loi de finances 2024. Il y aura également un soutien à la trésorerie des exploitations via les établissements bancaires et, pour les planteurs de banane, des aides de trésorerie via une nouvelle enveloppe de 11 milliards d’euros.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes