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Ambdilwahedou Soumaïla : « ce seront deux années d’engagements »

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Les maires en concertation ce jeudi A la veille de la présentation du double projet de loi Mayotte par Emmanuel Macron, les maires mahorais se réuniront à 12h30, ce jeudi. La réunion se tiendra à l’Assemblée nationale sur proposition de Mansour Kamardine, le député de la deuxième circonscription de Mayotte. « L’objectif étant d’arrêter une position commune, de parler d’une seule et même voix et d’afficher une unité sans faille pour la défense des intérêts de Mayotte », indique l’association des maires de Mayotte, dans un communiqué.
A deux ans des élections municipales, Ambdiwahedou Soumaïla remet le choix d’une nouvelle candidature à sa famille politique, Les Républicains.

Maire de Mamoudzou depuis 2020, Ambdilwahedou Soumaïla se retrouve confronté à toutes les crises du territoire, sanitaire, social, migratoire et insécurité. Un contexte qu’il doit gérer au quotidien, sans qu’il n’oublie ses projets de Mamoudzou 2030. Alors qu’il reste deux ans de mandat, l’élu Les Républicains nous parle des sujets qui touchent particulièrement sa ville dans un long entretien accordé à Flash Infos.

Flash Infos : On va commencer malheureusement par les choses qui vont mal. Crise de l’eau, bouchons dûs aux travaux du Caribus, affrontements réguliers devant Bamana, le collège de M’gombani et la zone du rond-point Baobab, tensions à Cavani avec la présence des migrants, barrages et blocus des administrations par les manifestants, même si tout n’est pas du ressort de la ville, avez-vous comme vos habitants cette impression de beaucoup subir cette année ?

Ambdilwahedou Soumaïla : Naturellement, les Mahoraises et les Mahorais sont réputés pour leur résilience, mais depuis une quinzaine d’années, cette résilience traditionnelle est mise à rude épreuve par divers défis : vols, cambriolages, violences quotidiennes, dégradations environnementales, crises de l’eau, migration, spoliation des terres et récemment, des meurtres par armes à feu. Malgré les avertissements formulés lors des Assises de la sécurité et de la citoyenneté au début de notre mandat, la situation reste complexe. Nous persistons dans notre engagement à lutter aux côtés de nos partenaires institutionnels et associatifs pour la sécurité de nos citoyens. À Mamoudzou, nous avons renforcé nos effectifs de policiers municipaux, visant à atteindre 70 agents d’ici 2026. Nous poursuivons également le déploiement de caméras de protection, actuellement au nombre de 66 avec un objectif de 120. Nous présentons un dossier pour la phase 3 de vidéosurveillance dans le cadre du dispositif FIPDR, incluant une couverture des établissements scolaires pour protéger nos élèves et le personnel éducatif. Concernant les affrontements devant les établissements scolaires, nous adoptons une approche ferme : les perturbateurs identifiés, avec l’aide des caméras de surveillance, seront exclus de l’école pour ne pas compromettre l’apprentissage des autres élèves. De même pour les affrontements au rond-point du Baobab et à Dinga, où nous appelons à un changement de doctrine pour cibler les voyous là où ils se trouvent. Le ministre de l’Intérieur nous a promis la mise en place d’une unité spéciale constituée d’une cinquantaine d’hommes et de femmes.

Concernant la crise de l’eau, le problème fondamental réside dans la croissance démographique non maîtrisée. Malgré les réparations en cours sur le réseau, il est crucial de réguler l’immigration illégale et d’adopter une politique de décroissance démographique pour résoudre durablement cette crise. Le soutien financier apporté par le conseil départemental de Mayotte et l’État au syndicat Les Eaux de Mayotte permettra d’atténuer le choc après 2025, mais il est nécessaire de prendre des mesures pour l’avenir. Sur la question de la fermeture des administrations publiques, après des discussions avec les collectifs, les services ont été progressivement rouverts. Nous maintenons le dialogue avec les différents collectifs car le combat pour la sécurité de Mayotte est un combat collectif. Enfin, concernant les travaux de voirie, bien que perturbateurs, ils offriront bientôt des alternatives de transport plus durables. Des mesures palliatives sont mises en place pour atténuer les désagréments, et nous exprimons nos excuses pour ces inconvénients temporaires, tout en comptant sur la compréhension de la population pour l’aménagement futur du territoire.

F.I. : L’État a engagé « un Wuambushu 2 » depuis un mois maintenant en associant davantage les élus. Comment jugez-vous son action sur la commune de Mamoudzou ?

A.S. : Vous avez raison, il y a eu un changement de méthode entre la première opération et celle-ci. On voit beaucoup de mieux. Avant, on ne savait pas ce qui se passait. Là, nos services, notamment la police municipale, les services techniques, la nouvelle direction prévention et tranquillité urbaine, en lien avec la direction générale des services et le cabinet du maire, sont pleinement impliqués. Ensemble, nous définissons les zones d’intervention, les délais d’intervention, ainsi que la répartition des rôles et des missions de chacun, et nous agissons de concert. Il est à noter que l’opération « Place Nette » ne se limite pas à des mesures de sécurité. C’est également une évolution dans notre approche. Nous retirons les carcasses, effectuons un nettoyage approfondi des quartiers, les équipes d’espaces verts interviennent en amont pour élaguer, le service voirie pour reboucher les trous, et nous sollicitons la Cadema (N.D.L.R. Communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou), qui a repris la compétence depuis 2020, pour sécuriser les caniveaux si nécessaire.

F.I. : Le démantèlement du stade de Cavani a amplifié le phénomène d’occupation de la voirie par les migrants. Quelle serait pour vous la solution ?

A.S. : J’étais lundi soir dans une réunion publique avec les riverains. Il est impératif de protéger fermement nos frontières pour éviter la récurrence de situations comme celle de Cavani, tant ici qu’ailleurs sur le territoire. Nous ne tolérerons pas l’émergence de camps de migrants en plus des bidonvilles déjà présents. J’ai prévu de transmettre une pétition au président de la République, ce 17 mai (N.D.L.R. Emmanuel Macron rencontrera les élus mahorais pour leur présenter une première version de la loi Mayotte). Mayotte a besoin du soutien personnel du Président Macron pour sortir du chaos migratoire, sanitaire et sécuritaire. Il y a également un enjeu économique avec des restaurateurs qui ne peuvent plus ouvrir. On veut qu’il n’y ait plus de migrants devant le stade, peu importe comment. Il y a des personnes vulnérables qui ont été prises en charge dernièrement. C’est bien, mais il faut aller rapidement. Car plus on attend, plus ça laisse l’opportunité aux autres de venir.

F.I. : La circulation alternée a produit des effets, même si chaque nouveau feu tricolore a apporté son lot de difficultés. Le dispositif va-t-il perdurer ? Et si oui, toujours sous une forme similaire ?

A.S. : La circulation alternée reste un dispositif temporaire et palliatif. Les demandes d’extension du dispositif les vendredis et samedis ou son maintien après la mise en place des bus Caribus (en septembre) sont nombreuses dues aux difficultés de circulation ces deux jours en particulier. L’intérêt pour ce système dépasse même les frontières de Mayotte, comme en témoignent les discussions avec des collègues maires à La Réunion. Nous continuerons à échanger avec tous les partenaires concernés. Notre approche de gouvernance reste la même depuis quatre ans : partage des décisions importantes et consultation citoyenne. Nous croyons en la coconstruction pour faire accepter les choix difficiles mais nécessaires pour le bien commun. Il faudra également de la patience lors des tests des feux tricolores, car le paysage routier de Mamoudzou évoluera considérablement à court et moyen terme avec l’introduction des Caribus. Pour l’instant, on garde le même dispositif jusqu’en juillet. Les options restent ouvertes ensuite.

Flash Infos : Comme évoqués plus haut, les caillassages ont été très fréquents depuis le début de l’année scolaire. Pourquoi polices municipale et nationale ont-elles autant de mal à résoudre le problème ?

A.S. : Tant que la doctrine sera l’emploi du gaz lacrymogène en vue d’une dispersion, le résultat sera le même. En effet, les voyous savent que ce sont les seules armes qui seront utilisées donc ils s’en foutent complètement car ils sont déjà immunisés. L’emploi d’autres armes, le corps à corps, l’interpellation individuelle et collective, bref, la mise hors d’état de nuire restent les seules solutions pour ramener la paix et ainsi nous éviter le pire, qui serait la tentation de vouloir se venger soi-même comme nous le voyons arriver tout doucement mais sûrement. On mobilise également les parents et les associations. Une enveloppe d’un million d’euros a été débloquée pour ces dernières. On change de stratégie aussi avec la création d’une direction spécifique à la prévention de la sécurité publique.

F.I. : Vous avez promis un renforcement de la vidéosurveillance. Qu’en est-il aujourd’hui ?

A.S. : Nous allons au-delà du simple renforcement de la sécurité en déployant un plan de prévention de l’insécurité (PPI) incluant l’installation de 40 nouvelles caméras, portant notre total à environ 56 caméras opérationnelles d’ici juillet prochain. En parallèle, nous prévoyons une deuxième phase pour ajouter 40 autres points de surveillance, portant notre total projeté à 120 caméras. Nous sommes en train de finaliser notre demande de subvention FIPDR 2024, à déposer d’ici fin mai. De plus, nous prévoyons d’introduire la vidéo-verbalisation dès juillet 2024. Actuellement, 50 caméras sont en service, 43 issues de notre dispositif existant et sept en cours d’installation. En collaboration avec le ministère de l’Intérieur, nous avons obtenu un terrain pour construire un nouvel hôtel de police, regroupant la police municipale et la police nationale pour une coordination plus efficace. Nous prévoyons de mutualiser plusieurs espaces pour améliorer l’efficacité, inspirés par une initiative à Nice. Nous sommes déterminés à garantir la sécurité de nos citoyens, tout en valorisant l’éducation, l’instruction et la prévention, une responsabilité partagée par tous. Actuellement, dans la phase 2 du projet, nous remplaçons et renforçons les caméras endommagées et étendons le dispositif avec 63 sites supplémentaires, pour un total de 110 caméras. Ce projet a nécessité un investissement de 4,8 millions d’euros. Depuis avril 2022, nous travaillons avec un prestataire pour les installations. À ce jour, les travaux sont terminés sur 46 sites, en cours de mise en service, tandis que les 17 sites restants seront bientôt achevés.

F.I. : Toujours sur le sujet des conflits de quartier, on vous a vu vous rendre à La Réunion pour échanger avec vos collègues élus qui connaissent ces violences plutôt en période de ramadan. Quel était votre but et qu’est-ce qu’il en est ressorti ?

Dans la continuité de notre projet de territoire, Mamoudzou 2030, nous visons à faire de Mamoudzou une villemonde, comme en témoignent nos partenariats avec des villes telles que Saint-Pierre, La Possession, Nice, ainsi qu’avec des partenaires au Togo, en Tanzanie, à Madagascar, et bientôt avec Cayenne, au Canada, au Royaume-Uni et ailleurs. Nous reconnaissons l’importance de l’internationalisation, notamment avec la mondialisation et les nouvelles technologies. Nous voulons préparer les jeunes Mahorais à être des citoyens du monde en leur offrant des opportunités à l’étranger. Nous devons également soutenir nos concitoyens qui vivent ailleurs et rester solidaires face aux défis communs, comme la violence. J’ai d’ailleurs rencontré les communautés locales et plusieurs élus. La réussite de Mayotte et de La Réunion est liée, et nous devons travailler ensemble pour façonner l’avenir. C’est dans ce sens qu’à travers notre association des maires de Mayotte, nous avons proposé de mettre en place une conférence des maires de l’océan Indien Mayotte-Réunion pour poser les nouvelles bases d’un travail partenarial et ainsi nous ouvrir les champs du possible. Nous avons fait la proposition au président de l’association des maires de la Réunion la semaine dernière, nous restons attentifs à son retour. Enfin, La Réunion accueillant la flamme olympique, le 12 juin, la Région Réunion invitera des pensionnaires de notre école d’excellence sportive à assister à l’événement.

F.I. : Cette semaine comprend un rendez-vous important. La présentation du projet des deux lois Mayotte par Emmanuel Macron, ce vendredi 17 mai.

A.S. : Nous sommes arrivés à Paris, ce mardi. Presque tous les maires seront là. Seul celui de M’tsangamouji a des obligations. Je salue la méthode de la ministre des Outre-mer, Marie Guévenoux, qui implique toutes les forces vives pour co-créer les projets de loi, et son engagement envers la transparence. Le moment de vérité sera le 17 mai, lorsque nos propositions seront évaluées, marquant un premier jugement sur le fond. C’est une bonne chose que ce soit le président de la République qui donne les premiers arbitrages. Je souligne également le leadership du président du Département, Ben Issa Ousseni, lors de la crise sociale, rassemblant tous les Mahorais autour du projet commun « Mayotte ». Il est primordial que toutes les voix, notamment celles des élus mahorais, soutiennent la volonté populaire, en particulier sur la suppression du droit de sol et l’abrogation des titres de séjour territorialisés. Le développement économique est nécessaire. Il faut qu’on faut sortir des crises successives.

Concernant la piste longue et l’annonce sur le choix de la Grande-Terre, l‘annonce diffusée de manière abrupte sur Facebook a suscité un profond émoi, en particulier dans la région où elle a été publiée. Il incombe désormais à Christophe Masson (N.D.L.R. délégué à la piste longue) de parcourir Mayotte et les médias, comme il s’y était engagé lors des consultations, afin d’expliquer et de justifier cette décision. Je l’invite formellement à le faire rapidement, sans délai. J’attends avec impatience et intérêt cette rencontre, car le sujet est crucial pour le développement de notre territoire.

F.I. : Le village de Kaweni continue de se transformer avec la zone scolaire d’un côté et l’arrivée du Caribus de l’autre. Où en est-on dans ce qui représente le plus gros village de la commune de Mamoudzou ?

A.S. : On vient de sortir d’un rendez-vous avec la directrice de l’Anru (N.D.L.R. Anne-Claire Mialot). Nous avons demandé un accompagnement avec une enveloppe de cinq millions d’euros. Les prix ayant augmenté, on doit réagir pour ne pas que le prohet ralentisse. Déjà à notre arrivée en juillet 2020, nous avions immédiatement pris des mesures pour rassurer notre principal financeur, l’Anru, sur notre engagement à accélérer le projet de rénovation urbaine de Kaweni. L’agence commençait à douter de notre volonté, malgré le succès de la première phase du projet, qui a transformé le quartier de M’gombani au centre de Mamoudzou. Je tiens à remercier le président du conseil départemental de l’époque, Soibahadine Ibrahim Ramadani, ainsi que son successeur, pour leur précieuse aide, notamment en matière de maîtrise foncière. Le Smiam a également joué un rôle crucial dans la partie concernant les zones scolaires. La gestion des parcelles et des équipements sportifs à Mayotte a nécessité une coordination complexe. La partie foncière privée a également été un défi, mais cela témoigne de notre engagement à restaurer la confiance de nos partenaires. Nos équipes, notamment sous la direction d’Élodie Furic, ont été exceptionnellement dévouées, tant sur le plan opérationnel que sur celui de l’insertion économique. Bien que nous regrettions le départ de Mme Furic, nous espérons que son successeur continuera sur la même lancée. Nous tenons également à remercier les associations et les habitants de Kawéni pour leur collaboration précieuse. Le programme de rénovation urbaine du village est maintenant en phase opérationnelle, avec des travaux en cours dans la zone scolaire, menés en collaboration avec le rectorat, la Cadema et Alma. L’objectif est de créer un environnement sécurisé comprenant des espaces publics, des équipements et des logements. Parallèlement, le programme de renouvellement urbain de Kawéni s’étend aux travaux de réaménagement des espaces publics, des voiries et des logements dans les quartiers de Mahabourini et de Bazama, notamment pour la construction de la maison des sports et la requalification de la maison du projet, lieu central d’information et de coordination, ainsi que pour le grand stade. Cette dynamique de transformation est soutenue par nos partenaires privilégiés, notamment l’agence de rénovation urbaine, avec laquelle nous solliciterons un second avenant en juillet, ainsi que par l’État et le Département.

F.I. : Les yeux commencent à tourner vers le front de mer où Departement, Cadema et municipalité ont des projets. Qui commence et surtout comment s’assurer que cela n’impacte pas trop le quotidien des usagers qu’ils soient passagers de la barge, automobilistes, piétons, conducteurs de deux-roues, bus ou camions ?

Pour moi, il s’agit du projet du siècle. Il va redéfinir le front de mer pour les cinquante ans à venir. Le Département commence avec le pôle d’échanges multimodal (PEM) et les projets connexes à partir d’octobre 2024. C’était initialement en avril, mais les blocages ont entraîné un report. La ville suit avec ses nouveaux espaces publics du front de mer, prévus après la rentrée 2025. La Cadema avec le Caribus, démarrant après les travaux du front de mer, notamment la consolidation de l’enrochement de la rocade. Cependant, un problème majeur persiste : l’apparition d’un lac devant l’hôtel Caribou sous la route nationale représentant un danger pour les usagers de la route et les activités adjacentes au tronçon reliant l’entrée de la barge au rond-point Zéna Mdéré. Il est crucial de souligner l’importance d’une communication globale pour réduire les perturbations lors des grands projets. Une coordination efficace entre les institutions peut atténuer ces perturbations, comme démontré lors de la première phase des travaux du front de mer, avec la circulation alternée entre la Ville et la Cadema. Parfois, les difficultés surviennent lorsque les porteurs de projet ne parviennent pas à trouver d’interlocuteur, ce qui impacte leurs chantiers et, par conséquent, les usagers. Là, la Ville est chargée de l’animation et un comité de pilotage est mis en place avec l’État. Une réunion est prévue en juin.

Il y a des acteurs incontournables, la Dealm, la préfecture de Mayotte, la CCI, la SIM, le syndicat des eaux pour refaire les réseaux, les entreprises et organismes installés dans le périmètre du front de mer, les concessionnaires des réseaux (téléphonie, électricité et la population. Nous ferons exactement ce que nous avons déjà entamés, la gouvernance partagée des projets importants. Consultation citoyenne, réunion de travail pour que le projet et les contraintes liées au projet soient connues, partagées voire même anticipées si besoin pour amoindrir les désagréments. Notre meilleure alliée sur ce sujet c’est la transparence vis-à-vis de tout le monde. Comme on dit chez nous, un problème connu, c’est une solution à moitié trouvée.

F.I. : Est-ce que malgré toutes les difficultés, vous avez déjà en tête de vous représenter dans deux ans ?

A.S. : Je tiens à remercier chaleureusement les habitants de Mamoudzou pour leur soutien essentiel au cours des quatre dernières années, notamment lors des crises sanitaires (Covid-19 et eau) de la sécurité et sociales. Leur appui nous a permis de rester debout face à l’adversité, avec un engagement inébranlable pour Mamoudzou et Mayotte. Nous sommes déterminés à poursuivre notre action pendant les deux prochaines années, avec un investissement total pour notre ville et notre île. Ce seront deux années d’engagements. En tant que leaders, nous avons une responsabilité envers Mayotte, et notre engagement envers sa prospérité est absolu. Malgré les difficultés les agents, appliquent cette idéologie : « On ne travaille à Mamoudzou, on vit la Ville ». Quant à ma candidature future, c’est une question qui revient aux électeurs et à ma famille politique, et je respecterai leur décision lorsque le moment sera venu. C’était déjà comme ça en 2020. Je ne sais pas me déclarer candidat. C’est ma famille politique qui m’avait poussé à être maire, je respecterai donc ce choix.

F.I. : Mais avec les projets lancés et Mamoudzou 2030, ça ne vous donne pas envie de continuer et les mener à bien ?

A.S. : Vous savez, en 2020, je disais que le quotidien, c’est bien, mais il faut aussi avoir une vision à moyen et long terme. C’est l’intérêt des projets de Mamoudzou 2030, il ne pourra pas y avoir du retour en arrière. Le stade de Tsoundzou, le front de mer, le palais des Congrès, ils sont déjà lancés. Même si en cas de changement de maire, il faudra les mener à bien.

Les maires en concertation ce jeudi

A la veille de la présentation du double projet de loi Mayotte par Emmanuel Macron, les maires mahorais se réuniront à 12h30, ce jeudi. La réunion se tiendra à l’Assemblée nationale sur proposition de Mansour Kamardine, le député de la deuxième circonscription de Mayotte. « L’objectif étant d’arrêter une position commune, de parler d’une seule et même voix et d’afficher une unité sans faille pour la défense des intérêts de Mayotte », indique l’association des maires de Mayotte, dans un communiqué.

Une convention pour un centre intercommunal de santé dans le Sud signée avec le ministre Frédéric Valletoux

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Ali Moussa Moussa Ben, président de la CCSud et Frédéric Valletoux, ministre délégué à la Santé et à la Prévention, ont signé une convention devant permettre à un centre de santé intercommunal de voir le jour dans le Sud de l’île.
Ali Moussa Moussa Ben, président de la CCSud et Frédéric Valletoux, ministre délégué à la Santé et à la Prévention, ont signé une convention devant permettre à un centre de santé intercommunal de voir le jour dans le Sud de l’île.

Si la journée de jeudi était consacrée au choléra lors de la visite du ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, Frédéric Valletoux, ce vendredi était consacré à l’accès au soin. Le ministre, la Communauté de communes du Sud de Mayotte, l’Agence régionale de Santé et la préfecture ont notamment signé une lettre d’engagement entérinant le début de la mise en place d’un centre intercommunal de santé.

Le ministre délégué à la Santé et à la Prévention, Frédéric Valletoux, a poursuivi sa visite ce vendredi sur le thème de l’offre de soin sur le territoire, en se rendant à la mairie de Bandrélé. Là, a eu lieu la signature d’une lettre d’engagement du contrat local de santé intercommunal de la Communauté de communes du Sud de Mayotte (CCSud) par cette dernière, l’Agence régionale de santé (ARS), la préfecture et le ministre. Ce document prévoit la création de la première communauté professionnelle territoriale de santé. Une maison de santé à l’échelle de l’intercommunalité qui est jugée nécessaire pour permettre à la population d’accéder aux soins.

“C’est la première fois ici qu’il y a une communauté de communes, des élus, qui s’engagent pour la santé de manière organisée, structurée avec l’ARS, pour apporter un service supplémentaire aux habitants”, a déclaré le ministre à l’issue de la signature de la convention, soulignant le caractère “majeur” de cette nouveauté.

L’engagement des élus souligné

“Cela fait partie des outils nécessaires pour mieux accompagner les administrés”, affirme Ali Moussa Moussa Ben, président de la CCSud, qui précise que la future infrastructure doit venir compléter le travail effectué par les Centres communaux d’action sociale (CCAS). “Vu le désert médical qu’il y a à Mayotte, c’est nécessaire de nous préparer, à notre niveau, pour qu’on puisse pallier ce manque”, poursuit-il.

Les travaux de mise en place du projet démarrent donc à cette signature, projet qui met déjà en avant plusieurs objectifs, comme lutter pour l’insertion et l’accès aux soins aux personnes en situation de handicap, améliorer le rapport à la prévention ou encore aider à l’installation des professionnels de santé. 

Pour Frédéric Valletoux, cette démarche devrait être entreprise dans l’ensemble des départements de France, pour remédier au manque général d’accès aux soins sur le territoire national. Il affirme que si les élus s’engagent, à l’image de ceux de la CCSud, “on soignera mieux demain, les professionnels resteront plus longtemps sur les territoires”.

Le ministre a ensuite poursuivi sa visite en se rendant à la nouvelle et première maison de santé pluridisciplinaire de Mayotte, à Ouangani, inauguré le 21 avril dernier, puis place de la République à Mamoudzou, pour voir un camion de dépistage des Infections sexuellement transmissibles (IST) et pour la présentation d’une nouvelle ligne d’écoute sur les questions liées à la santé sexuelle. 

Le décès d’un enfant de trois ans est le premier lié au choléra à Mayotte

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La préfecture a annoncé ce mercredi soir un premier décès lié au choléra. Il s’agit d’un enfant de trois ans qui habitait à Koungou, dans le quartier au sein duquel plusieurs cas de choléra avaient été identifiés ces dernières semaines. Une campagne de vaccination y avait été notamment menée et un centre de dépistage installé à proximité par l’Agence régionale de Santé (ARS). L’entourage de l’enfant a été traité par les équipes d’intervention. Le dernier bilan de l’ARS fait état de 58 cas confirmés de choléra.

Le préfet commémore la Victoire du 8 mai 1945

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Ce mercredi, le préfet de Mayotte François-Xavier Bieuville, a présidé la cérémonie de commémoration du 79ème anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945 sur le parvis de la mairie de Dzaoudzi-Labattoir. “De la guerre du 8 mai 1945, nous avons conservé une mémoire. Celle-ci s’est nourrie de l’histoire des combats de la France Libre et de la Résistance comme celle de la déportation et de la collaboration”, a-t-il déclaré lors de son hommage rendu en Petite-Terre.

“Hand’ Cap Actif !” sensibilise sur le handicap

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Ce mercredi 8 mai, de 8 heures à midi, c’est toute une matinée de sensibilisation au handicap qui est proposée au terrain de football de M’tsangamouji. Cet événement nommé “Hand’! Cap Actif” s’inscrit dans le cadre de la convention pluriannuelle liant le Département et la maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Des activités ludiques permettront de mobiliser des personnes invalides et valides. D’autres se focaliseront sur l’accès au droit (pour informer sur les démarches, les dispositifs existants) et l’insertion professionnelle grâce à la présence de plusieurs partenaires. “L’occasion de permettre aux personnes en situation de handicap de la commune et les aidants familiaux de bénéficier d’un moment de sortie, d’activité et de partage”, communique le Département.

Le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers en visite à Mayotte

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Le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers (FNSP), le Lieutenant-colonel Jean-Paul Bosland, sera en visite officielle à Mayotte à compter du lundi 13 mai. Ce dernier sera accueilli à l’aéroport de Pamandzi à 8 heures par l’état-major des sapeurs-pompiers de Mayotte et les présidents des amicales de sapeurs-pompiers de Mayotte. Cette visite officielle de trois jours sera l’occasion de visiter les différents sites du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de Mayotte, de faire un point sur la situation du volontariat à Mayotte, et de faire la promotion du réseau fédéral des associations de sapeurs-pompiers de France. Elle débutera par un petit-déjeuner avec des élus locaux au Centre de secours de Pamandzi à 9 heures.

Le court-métrage “Haraka Haraka” sélectionné aux Champs Elysées Film festival

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Un vieux pneu concourt à l’historique course de pneus de Mayotte, où se croisent les destins de deux femmes, sous un soleil de plomb.” C’est le pitch du court-métrage documentaire hybride mahorais Haraka-Haraka, dont l’équipe de production Fundi nous indique qu’il est sélectionné à la 13ème édition du Champs Elysées Film festival, prévue du 18 au 25 juin. L’oeuvre en noir et blanc est le nouveau film “made in Mayotte”, réalisée par Germain Le Carpentier et produite par Daniel Chebani Chamssoudine, à l’origine également de Laka. Ce festival fondé en 2012 par la productrice, distributrice et exploitante Sophie Dulac, réunit chaque année à Paris plusieurs milliers de spectateurs et professionnels, présentant le temps d’une semaine des films “audacieux, inédits et engagés”.

En tout, pour les formats courts, onze courts métrages américains, treize courts métrages français et six moyens métrages concourront pour les prix du public et les grands prix du jury. Le réalisateur, scénariste et acteur Jean-Baptiste Durand présidera le jury dédié à cette catégorie. Il sera accompagné de quatre personnalités incarnant la création indépendante contemporaine : Emilié Brisavoine, Park Ji-Min, Nans Laborde-Jourdàa et Ovidie.

La cérémonie d’ouverture aura lieu au Publicis Cinémas.

Le régiment du service militaire adapté dans le nouveau clip de Zily Limbala

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“Nos volontaires des filières restauration, métallier-soudeur et charpentier-bois sont fiers de faire partie du clip “Limbala”, de Zily Officiel”, se félicite sur Facebook le régiment du service militaire adapté (RSMA) de Mayotte. Sorti dimanche 5 mai sur toutes les plateformes de streaming et de téléchargement, le clip musical de Zily Limbala au sujet des études, du travail et de se battre pour s’épanouir, et réalisé par Max Desiigner et Clap productions, met en scène des jeunes recrues du RSMA. La vidéo comptabilisait déjà plus de 20.000 vues ce mardi 7 mai.

Le forum économique des îles de l’océan Indien se déroulera du 5 au 7 novembre

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La quatorzième édition du forum économique des îles de l’océan Indien prendra place au technopole, à Dembeni, à Mayotte, du 5 au 7 novembre. C’est la deuxième fois en quinze ans que que celui-ci se déroule dans l’archipel. L’événement a connu deux reports successifs : initialement prévu en novembre 2023 puis en avril 2024, la crise de l’eau et les problématiques sécuritaires avaient eu raison de lui. Les organisateurs, l’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim), la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCIM), l’association Mayotte technopole et Cap business océan Indien, accueilleront 200 opérateurs économiques.

Au programme, trois jours de conférences autour de la production régionale avec neuf tables rondes et neuf ateliers de travail. Pour 2024, de nouveaux outils seront disponibles tels que : une plateforme B2B (Business to business) en ligne pour organiser en amont des rendez-vous dans des espaces dédiés lors de ces trois jours, des ateliers de fresque de la biodiversité pour sensibiliser aux enjeux de préservation des écosystèmes marins et terrestres des îles, ainsi que des pauses cafés/déjeuners pour favoriser les prises de contacts.

Des collégiens de Kawéni à Marseille pour des battles de danse

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Quinze élèves du collège de Kawéni 1 et du lycée Bamana, à Mamoudzou, concourront à Marseille du mardi 14 au vendredi 17 mai lors des championnats de France de danse battle Hip-hop. Photo fournie par Alban Rizzitelli.

Deux équipes du collège Kawéni 1 et du lycée Bamana, à Mamoudzou, participeront aux championnats de France de danse battle hip-hop à Marseille, de l’Union nationale du sport scolaire. Pour ces finalistes du tournoi régional, l’avion a décollé ce jeudi et la compétition s’étalera du mardi 14 au vendredi 17 mai.

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Trophées du Sportif de l’année : découvrez les premières catégories

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Découvrez les premières catégories et votez sur le site sporitf.yt.

Arbitre féminine de l’année

 Fatima Boudoury – Kick-Boxing – LMKMDA

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En 2023, Fatima Boudoury a été hyper active au sein de la commission d’arbitrage de la Ligue Mahoraise de Kick-Boxing, Muaythaï et Disciplines Associées. La Sadoise a participé à toutes les sessions de recyclage et tous les challenges de clubs, mais surtout a officié dans les plus grandes compétitions territoriales de l’année. Elle était ainsi de l’équipe des juges arbitres lors des Trophées de la Ligue, qui a opposé combattants Mahorais, Mauriciens et Réunionnais en avril au Baobab, ou encore lors du Super Fight 976, autre gala international qui a vu se confronter des adversaires de France métropolitaine, d’Italie, de Guinée, de la Réunion et de Mayotte, en juillet au gymnase Jean-François Hory de M’gombani.

 

Marion Defrene – Rugby – CTRM

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Capitaine de l’équipe féminine de rugby du Despérados M’Tsapéré, Marion Defrene est en parallèle arbitre depuis janvier 2023. Une orientation prise à la suite d’une rupture des ligaments croisés. « Je me disais que c’était une bonne alternative si je ne pouvais pas rejouer. » Sur l’année écoulé, la femme de 30 ans a pris part à une dizaine de tournois aussi bien chez les jeunes que chez les séniors féminines. Cette double casquette s’avère être fort utile pour la kiné tant « les règles de rugby sont nombreuses et complexes ». Mais surtout, « cela m’a énormément apporté en tant que joueuse, j’ai encore plus de respect pour l’arbitre aujourd’hui ».

 

Rachmia Kari – Football – LMF

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Joueuse polyvalente de l’ASC de Kawéni, Rachmia Kari découvre le monde de l’arbitrage il y a de cela trois ans. Immédiatement séduite, la jeune femme de 22 ans décide alors de se consacrer exclusivement à son nouveau maillot noir. Depuis, la native de Mamoudzou enchaîne les prestations de haut vol dans des rencontres à enjeux. À son actif en 2023 : la finale féminine U13 de la coupe de Mayotte (Devils de Pamandzi face à Unicornis), la finale masculine U19 de la coupe de Mayotte (Ecole de foot de Kawéni contre USC Labattoir), ou encore le match électrique entre les Enfants de Mayotte et le FCM 2 pour le compte de la 21ème journée du championnat R3 Nord. « Je veux m’imposer dans ce monde très masculin et prouver que les filles sont en capacité de tenir les acteurs. » Son prochain objectif : faire son trou en Régionale 2.

 

Roihama Saindou – Basket-Ball – LRBBM

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Roihama Saindou signe son grand retour en 2023 après avoir connu une nomination lors de la dixième cérémonie des Trophées Mayotte Hebdo du Sportif de l’année. Un beau clin d’oeil pour l’une des seules arbitres féminines de l’île, mais aussi une juste récompense puisqu’elle a fait partie du contingent envoyé à Madagascar à l’occasion des JIOI. La gendarme de 25 ans a notamment pris part aux rencontres de 3×3. Habituée à arpenter les parquets du territoire, la coach du BCM est une figure incontournable de l’arbitrage mahoraise depuis 2011. Elle a d’ailleurs géré d’une main de maître la demie-finale de la coupe de Mayotte entre Fuz’Ellipse et Iloni avant de commenter la finale à la télé pour apporter son expertise.

 

Souraya Madanga et Salya Soulaimana – Ligue Régionale de Handball de Mayotte – Handball

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Le jeune binôme originaire de Kani-Kéli a débuté l’arbitrage lors de la saison 2021/2022 et poursuivi dans cette voie, avec une certaine soif d’apprentissage. « J’apprécie lorsque les personnes qui nous encadrent nous expliquent nos erreurs lorsque nous en faisons, car cela nous permet d’évoluer », soutient Souraya Madanga, 17 ans. Avec son acolyte Salya Soulaimana, 18 ans, outre les rencontres de championnat féminin de jeunes, les deux arbitres ont dirigé la finale de la coupe de Mayotte des moins de 16 ans 2022/2023, en juin dernier au gymnase de M’gombani.

 

Arbitre masculin de l’année

Andhuime Attoumani et Nassime Soumaila – Ligue Régionale de Handball de Mayotte – Handball

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Voilà plus d’une décennie que le binôme Andhuime Attoumani/Nassime Soumaila s’est formé et officie de pair pour le handball territorial, régional et national. Le dernier grand rendez-vous en date remonte à juin 2023, et cette finale Métro/Ultramarins du championnat de France Nationales Masculine 2 entre la Case Cressonnière et le Grenoble SMH Métropole Isère, que les deux arbitres les plus hauts gradés de l’île ont mené d’une main de maître. Sans oublier évidemment les grandes affiches du handball mahorais qu’Andhuime et Nassime ont dirigé tout au long de l’année… Un binôme de choc qui fait la fierté de la LRHM.

 

Erwan Bourhis Humbert – Kick-Boxing – LMKMDA

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Un temps retiré de l’arbitrage mahorais pour des raisons professionnels, Erwan Bourhis Humbert a fait son retour dans la fonction en 2022 et celui-ci était bienvenu. « C’est une valeur sure de l’arbitrage kick-boxing. Il est discipliné, rigoureux, il fait partie des meilleurs », salue M’bayé Bakar Ahamada, le président de la Ligue. Au-delà de participer aux compétitions territoriales, Erwan Bourhis Humbert a officié en championnat de France, en février à Cusset, puis a participé à la formation nationale d’arbitrage, en mai à Ajaccio, et obtenu son diplôme, devenant ainsi le premier officiel mahorais détenteur du Brevet Juge Arbitre National (BJAN).

 

Gaba Mourtadhoi – Basket-Ball – LRBBM

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Figure de l’arbitrage depuis 1997, Gaba Mourtadhoi est connu comme le loup blanc. En 2023, il a participé à ses deuxièmes JIOI à Madagascar, après l’édition de 2019. Compétition au cours de laquelle il a notamment arbitré trois rencontres, dont la prestigieuse finale masculine entre Madagascar et La Réunion. « C’était exceptionnel ! » Son autre fait d’armes : la finale tant attendue de la Coupe de France le 11 novembre entre le BC M’Tsapéré et l’Étoile bleue de Kawéni. Autant de matchs à enjeux que l’homme de 42 ans gère d’une main de maître. « Depuis toutes ces années, je sais comment fonctionner avec untel ou untel et canaliser les esprits. J’aime le jeu donc je ne refuse jamais le dialogue. » Un self-control qui lui vaut cette nomination parmi les arbitres de l’année.

 

Wildane Mpeleke – Football – LMF

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Déjà nommé en 2022, Wildane Mpeleke confirme son statut de meilleur arbitre de football avec une nouvelle présence en 2023. « Cette saison a été un pur bonheur pour moi. » L’officiel de 36 ans licencié à l’Olympique de Miréréni a notamment parfaitement tenu son rang lors de la finale de la Coupe de France régionale entre l’ACJS de M’Liha et l’AS Rosador le 14 octobre. Et la qualification au 7ème tour du club de Passamaïnty lui a permis d’être désigné par la ligue mahoraise pour arbitrer un mois plus tard la rencontre entre Le Mée Sports et St-Brice FC en Île-de France. « C’était une grande première ! »

 

Dirigeants de clubs de l’année

 

Ahamed Ben-Abdillahi – Zamfi Club Mtzamboro – Volley-Ball

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Après avoir fait les beaux jours de l’équipe de football des Abeilles de M’tzamboro, notamment au début des années 2010 en ayant remporté un championnat et une coupe régionale de France, Ahamed Ben-Abdillahi s’est tourné vers le volley-ball et le Zamfi Club M’tzamboro, où il a impulsé une nouvelle dynamique. Celle-là même qui a replacé le club au premier rang de l’échiquier. En effet, après plusieurs saisons sans titre, Zamfi a réalisé le doublé championnat-coupe de Mayotte en 2023, aussi bien chez les hommes que chez les dames ! Une performance historique pour les volleyeuses m’tzamboroises, qui ont remporté leurs deux premiers titres majeurs.

 

Bounou Anli – ASC Tsingoni – Handball

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Le sens du management. Voilà une qualité qui définit parfaitement Bounou Anli, le président de l’ASC Tsingoni depuis 2018. Son retour à la tête du club, après un premier passage aux débuts des années 2000, sonne comme un renouveau. L’ancien trésorier de la ligue de handball fédère autour d’un projet de mandature commun et s’entoure de techniciens et de cadres compétents. « Nous avons mis les moyens sportifs et administratifs pour restructurer le club à tous les niveaux. » Conséquence directe : toutes les catégories ont eu des résultats, à l’image des filles qui marchent sur l’eau. Autre satisfaction ? L’augmentation de 150% du nombre de licenciés, passés de 80 à plus de 200. Un bâtisseur dans l’âme.

 

Cléa Lecoq – Club Gymnique Passamaïnty – Gymnastique

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Cléa Lecoq préside le Club Gymnique de Passamaïnty depuis qu’elle l’a fondé en 2021. L’association compte une quinzaine d’encadrants et près d’une centaine de licenciés dont 96% de filles. Proposant jusqu’à présent ses séances de gymnastique artistique, gymnastique rythmique et baby-gym au collège de Passamaïnty, le CGP a, cette saison 2023/2024, étendu son activité à Vahibé, au plateau polyvalent où il encadre une fois par semaine, jusqu’à une quarantaine de jeunes apprenties gymnastes par séance. De plus, Cléa Lecoq impulse la dynamique territoriale avec l’ambition de voir apparaître de nouveaux clubs de gymnastique sur l’île.

 

Mohamed Boina – RCSSM Bouéni – Rugby

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Féru de rugby depuis son enfance, Mohamed Boina alias Black Momo se démène pour faire de son sport de cœur une référence sur le territoire. L’aficionados de 41 ans devient joueur-président du Racing Club de Bouéni en 2017 et enchaîne les belles performances avec pas moins de trois championnats remportés à XV, à X et à VII depuis sa prise de fonction. Mais sa plus belle victoire s’avère être le retour au premier plan de l’équipe féminine et de l’école de rugby ainsi que le lancement d’une section sportive. « Au départ, c’était super compliqué, mais il faut toujours croire en son projet et ne pas hésiter à faire confiance à son équipe dirigeante. »

 

Nicolas Fraisse – Tennis Club Ascugre de Koropa

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Nicolas Fraisse est à la tête du Tennis Club Ascugre de Koropa, dont les licenciés se comptent par centaine chaque année et représentent jusqu’à 80% des licenciés de Mayotte, tous clubs de tennis mahorais confondus ! Le TCK a et continue de former de nombreux jeunes, notamment ceux issus de quartiers prioritaires, pour lesquels les frais d’inscription sont pris en charge par le club. Il était représenté aux Jeux des îles d’août et septembre derniers par l’un de ses talents formés au club, Shayan Saboor, auteur d’un bon tournoi à Tana. Avec les nombreuses activités mises en place au TCK (cours, open, sport scolaire, beach tennis…), Nicolas Fraisse n’a pas fini de contribuer au développement du sport mahorais, du tennis en particulier.

 

Dirigeant(e) de ligue-comité de l’année

Fahar Madi – CDPM – Pétanque

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Après les six médailles aux Jeux de la Commission de la jeunesse et des sports de l’océan Indien et la victoire de la doublette hommes à la coupe DOM-TOM en 2022, les deux breloques de bronze obtenues aux JIOI à Madagascar en 2023 confirment la bonne santé des boulistes mahorais. « C’était l’objectif de notre mandature », se réjouit Fahar Madi, le président du comité départemental de pétanque. Des performances signées Katiza Zafitody Michon (tirs de précision) et Asmina Attoumani (tête-à-tête). « Ce n’est pas rien pour une première participation. » Ces résultats doivent permettre de continuer à développer l’activité sur le territoire, notamment chez les jeunes.

 

Jean Marie Tasta – Comité Territorial de Rugby de Mayotte – Rugby

57 ans d’expérience du rugby au service de l’ovalie mahoraise : voici la contribution de Jean Marie Tasta. Depuis son arrivée il y a un à Mayotte, l’originaire du Lot-et-Garonne âgé de 67 ans consacre une partie de son temps libre au développement de sa discipline de cœur. Le dirigeant bénévole coordonne par exemple les actions d’initiation au rugby menées par le comité au sein des écoles primaires, notamment dans les zones Mamoudzou, Dembéni ou encore dans le Nord, ou auprès des associations locales à l’instar de celle de la protection de l’enfance basée à Longoni.

 

Louis Soubrouillard – LRHMM – Haltérophilie

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Le président de la ligue régionale d’haltéropholie et de musculation est un homme heureux. Sa discipline est celle qui a récolté le plus de médailles (9) lors des derniers JIOI à Madagascar. Un sacré coup de projecteur pour celui qui s’éverture à développer son sport depuis seulement deux ans. « C’est une grande fierté », indique Louis Soubrouillard, qui propose des séances aux lycéens de Kahani deux fois par semaine et une session pour les adultes le mercredi soir. Ne lui reste plus qu’à surfer sur cette dynamique pour définitivement démocratiser la pratique. « Il ya énormément de potentiel ! »

 

Mbayé Bakar Ahamada

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Le président de la Ligue Mahoraise de Kick-Boxing, Muaythaï et Disciplines Associées (LMKMDA) a porté haut sa discipline en 2023. Les sélections de Mayotte qu’il a conduit en Coupe de France de kick-boxing Low Kick, Kick Light et K1 ont remporté de multiples médailles nationales dont un titre de vainqueur de Coupe de France. Celle qu’il a mené aux Jeux des Îles de l’Océan Indien, en août et septembre dernier à Tana est revenu avec trois médailles sur quatre combattants, dont un titre de vice-champion des JIOI 2023. M’bayé Bakar a par ailleurs envoyé deux officiels en formation en métropole, leur permettant de de devenir juge arbitre nationaux. Sans parler des nombreuses formations (officiels, grades, cadres) organisés sur l’île et dont ont bénéficié plusieurs dizaines de licenciés mahorais… Une année 2023 aboutie pour le dirigeant.

 

Soazara Sulleman – LRBBM – Basket-Ball

Joueuse, arbitre et dirigeante au BCM, Soazara Sulleman est aussi à la tête de la commission Basket Vivre Ensemble à la ligue régionale de basket-ball depuis octobre 2020. Sa missiotrophees-sportif-lannee-decouvrez-premieres-categoriesn ? Promouvoir la discipline le plus largement possible, notamment auprès des vétérans et des personnes âgées. Deux équipes féminines et masculines se sont par exemple rendus à Diego Suarez, mais aussi à Rodrigues et à Maurice en 2023 pour participer à des rencontres régionales. « Le but de ces déplacements est de partager le vivre-ensemble dans l’océan Indien. » Un rôle cher à la quadragénaire, qui milite pour le développement d’une pratique loisirs de son sport de cœur.

Comores :Trente localités affectées par les intempéries du mois d’avril

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En avril, l’Union des Comores a subi de nombreuses intempéries, ayant provoqué des inondations.

Un rapport transmis aux partenaires du pays, révèle que 68 835 personnes, dont 26 545 uniquement sur l’île d’Anjouan, ont été touchées par les inondations de ces deux dernières semaines. On compte 149 familles déplacées et une personne portée disparue depuis le 29 avril.

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149 familles ont dû être déplacées en raison des dégâts causés par les intempéries aux Comores.

Du 26 avril au 3 mai, les Comores ont connu une météo très agitée, caractérisée par des fortes pluies et des vents plus ou moins violents, dont les traces sont encore visibles dans certaines zones du pays. En plus des tempêtes, la dernière en date s’appelait Hidaya, les îles indépendantes avaient été lourdement touchées par des inondations pas meurtrières comme au Kenya, mais dévastatrices. Le document d’évaluation rapide disponible, présenté en début de semaine aux partenaires extérieurs et au corps diplomatique, accrédité en Union des Comores, révèle un besoin urgent de près de 2,5 millions d’euros soit 1.235 milliards de francs comoriens. Cette somme devrait permettre à l’État comorien de mettre à exécution son plan de réponse multisectoriel. Car selon la documentation élaborée par le ministère de l’Intérieur par le biais de la Direction générale de la sécurité civile (DGSC), toutes les îles sont touchées par les intempéries des semaines précédentes.

Le directeur de la sécurité civile, le Colonel Soilihi Abdallah Rafick a énuméré parmi les dégâts liés aux pluies torrentielles des inondations, des débordements de lits de rivières, des glissements de terrains mais pas seulement. “Des habitations, des citernes, des installations sanitaires, des centres de santé ont été inondés tandis que des cultures vivrières, maraîchères, de rentes, fruitières ainsi que des infrastructures n’ont pas été épargnées« , révèle le rapport d’une vingtaine de pages auquel, Flash Info a eu accès.

3 décès, 14 blessés, 149 familles déplacées

L’objectif de ce rapport présenté devant la communauté internationale mardi était d’identifier le nombre de personnes affectées mais aussi de connaître les besoins urgents des secteurs impactés par les intempéries du mois d’avril : eau hygiène, santé nutrition, sécurité alimentaire, éducation, infrastructures habitats enfin protection et sécurité. Le document,  rédigé avec l’appui de partenaires comme Médecins sans frontières et les agences des Nations Unies, nous apprend que 66.835 personnes ont été touchées directement et indirectement. La répartition entre les trois îles est la suivante : 26.554 à Anjouan, 23.848 à la Grande Comore et 16.433 à Mohéli, où l’aérogare et le centre hospitalier de Fomboni avaient été inondés dès les premiers jours des pluies.

Pour le bilan humain, le pays déplore hélas 3 décès, 14 blessés, 149 familles déplacées et une personne portée disparue. Depuis le 29 avril, un père de famille, âgé d’une soixantaine d’années n’a toujours pas donné signe de vie. Sa famille de Mitsoudjé, sa ville natale, où 15 maisons sont inondées, pense qu’il s’est rendu au champ, mais les habitants ont fait le tour dans toutes les zones champêtres de la ville sans le retrouver. Au total, les services de secours disent avoir comptabilisé 30 localités affectées sur le plan national. Ces dégâts incluent 1.117 habitations submergées, 27 citernes contaminées, 16 maisons couchées. Dans le secteur agricole, 70% des cultures sont détruites (vivrières, fruitières, maraîchères et rentes), sans compter les 59 cheptels décimés.  Les établissements scolaires ne sont pas non plus épargnés (15 écoles inondées) tout comme les infrastructures routières où, dans certaines régions, trois ponts ont cédé. A cela s’ajoutent l’effondrement des murs de soutènement sur la Route RN23 (Anjouan), les éboulements et l’ouverture de faussées dans d’autres lignes routières dans les autres îles. Au niveau du secteur des télécommunications, seule l’entreprise Telco Sa a perdu un site qui est hors service. Notons que les autorités et les partenaires ont essayé, selon leurs moyens, de distribuer quelques kits d’urgence à l’instar de matelas à des localités très affectées.

Un risque sanitaire élevé

Dans leur rapport, les auteurs dévoilent donc les actions en cours et formulent des recommandations dans presque chaque secteur.  Pour y parvenir, les neuf équipes se sont déplacées sur le terrain pour recueillir les données auprès des chefs des villages, entre autres. Il faut dire que le plan de riposte s’annonce titanesque et coûteux. A titre d’illustration, parmi les actions à entreprendre en urgence, il y a le nettoyage et la désinfection des 1.117 maisons inondées et les 15 établissements scolaires, un travail évalué à 37 millions de francs comoriens (75 000 euros). « Avec l’entassement des ordures, la contamination des cours d’eau, le risque de propagation du choléra et des maladies hydriques telles la typhoïde ou la dengue est très élevé« , ont alerté les enquêteurs. Toujours pour le secteur de l’eau et de l’hygiène, le rapport a rappelé à quel point il est important de ne pas négliger les 27 citernes et les 893 latrines inondées.  D’où le besoin de subvenir aux besoins de la population affectée en eau potable, c’est-à-dire les 149 familles. Rien que pour une période de 15 jours, le budget chiffré s’élève à 419 millions de francs comoriens, soit près d’un million d’euros. Comme toujours, il revient à présent aux partenaires d’aller réfléchir avant de se prononcer sur le secteur où ils vont apporter leurs contributions. Ce qui est sûr, c’est que certains ne vont pas tarder à réagir étant donné la situation sanitaire du pays, où jusqu’à ce jeudi, on déplorait 82 morts du choléra, rien qu’à Anjouan.

La tête de liste Les Républicains, François-Xavier Bellamy, également en visite à Mayotte

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Sur le même créneau que le ministre chargé de la Santé et de la Prévention, Frédéric Valletoux, la tête de liste Les Républicains (LR) pour les élections européennes, François-Xavier Bellamy, est en visite à Mayotte ces jeudi et vendredi. Entre visite de terrain (dès sa descente d’avion), rencontre avec des professionnels de différents secteurs, des élus locaux et des citoyens, l’homme politique a eu un agenda plutôt rempli pour cette première journée de visite, qui doit continuer ce vendredi. Il a tenu à voir de plus près les problèmes récurrents du territoire que sont l’insécurité et l’immigration clandestine avec leurs multiples conséquences sur le fonctionnement quotidien de la société locale. 

Anzamia Houmadi, une conseillère municipale de Mamoudzou, figure désormais sur la liste conduite par François-Xavier Bellamy (à ses côtés) aux européennes du 9 juin 2024. Anzamia Houmadi, une conseillère municipale de Mamoudzou, figure désormais sur la liste conduite par François-Xavier Bellamy (à ses côtés) aux européennes du 9 juin 2024.

Des thèmes majeurs de sa campagne, auxquels s’additionnent la crise de l’eau et ses conséquences sanitaires, dont le choléra, l’insuffisante consommation des fonds européens sur le territoire, les secteurs de la pêche et de l’agriculture. François-Xavier Bellamy a tenu son premier meeting politique en fin d’après-midi à la Maison des jeunes et de la Culture (MJC) de M’gombani à Mamoudzou, en présence de Mansour Kamardine, député de la 2nde circonscription de Mayotte, d’Abdoul Kamardine, conseiller départemental de M’tsamboro et nouveau secrétaire départemental des LR, ainsi que de nombreux maires et personnalités locales apparenté (ou proches) à son mouvement politique. La tête de liste du parti Les Républicains aux élections européennes du mois prochain a annoncé publiquement la présence d’une mahoraise dans ses rangs en la personne d’Anzamia Houmadi, une conseillère municipale de Mamoudzou en charge de la caisse des écoles dans la commune chef-lieu.

Choléra : Il n’y a pas d’explosion des cas, selon le ministre de la Santé

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Frédéric Valletoux, ministre chargé de la Santé, s’est rendu dans un quartier informel de Koungou, où de nombreux cas de choléra ont été recensé.
Frédéric Valletoux, ministre chargé de la Santé, s’est rendu dans un quartier informel de Koungou, où de nombreux cas de choléra ont été recensé.

Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, a visité un bidonville de Koungou et l’unité choléra du centre hospitalier de Mayotte, ce jeudi. Si la « poussée des cas » risque de continuer, à ses dires, l’épidémie est « contrôlée ». 

C’était un hasard du calendrier et une coïncidence malencontreuse. De passage à Mayotte deux jours durant, Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, avait programmé la première séquence de sa visite à l’entrée du bidonville rue de la Carrière, à Koungou, ce jeudi 9 mai. Un quartier d’habitats spontanés au sein duquel le premier décès des suites du choléra (un enfant âgé de trois ans selon l’Agence régionale de santé) a été déploré la veille, le mercredi 8 mai. Déclarée depuis la mi-mars, l’épidémie enregistre un début de « flambée des cas » avec 58 personnes prises en charge, principalement depuis Koungou, où un foyer de cas autochtones a été identifié.

Sur les coups de 12h, le ministre délégué a ainsi rencontré des salariés de la Croix-Rouge mobilisés sur site, ainsi que quelques-uns des 86 professionnels de santé de la réserve sanitaire déployés à Mayotte pour épauler l’Agence régionale de santé de Mayotte (ARS) dans sa stratégie de prévention et de vaccination. Forcément, le problème de l’approvisionnement en eau des habitants du bidonville a été mis sur la table. Le maire de la commune, Assani Saindou Bamcolo, a ainsi rappelé que seuls « deux à trois » points d’eau sont disponibles et fonctionnels. Selon l’édile, il est nécessaire d’en créer d’autres et de les accompagner de rampes d’eau. 

Et pour cause, le principal foyer identifié à Koungou a été localisé de part et d’autre d’un même cours d’eau, situé au sein de ce bidonville. « Nos enquêtes ont montré qu’il y avait un usage très fréquent de l’eau de rivière par les personnes contaminées », confirme le docteur Maxime Ransay-Colle, conseiller médical du directeur général de l’ARS Mayotte. Et d’ajouter : « la majorité [des cas] se sont contaminés en buvant ou en utilisant l’eau de la rivière pour des usages quotidiens »

Le système de santé publique est-il paré au pire ?

Dans la continuité de cette première visite de terrain, le ministre délégué s’est rendu au centre hospitalier de Mayotte, où une unité choléra pouvant accueillir une quinzaine de personnes a été mise en place en mars, avant d’être complétée par une autre unité au centre médical de Dzoumogné. Un rapide tour du propriétaire et une visite au service de la maternité ont précédé une rencontre programmée entre le ministre délégué, son cabinet, et les syndicats représentant le personnel hospitalier. L’occasion d’aborder le sujet épineux du manque de personnel et celui, connexe, de l’attractivité du centre hospitalier de Mayotte (CHM). « Je ne connais pas aujourd’hui d’hôpitaux qui ne sont pas soumis partout en France à des contraintes de personnel et de tension sur le personnel », répond le ministre délégué, concédant que des services du CHM « sont sous tension ». Ce dernier estime cependant « nécessaires » les « moyens pour conforter les carrières » des personnels dans l’optique d’un second site hospitalier à Combani. 

Au sujet du choléra, son discours, à l’instar de celui tenu par le directeur général de l’agence régionale de santé de Mayotte, Olivier Brahic, et du préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, est construit pour rassurer : « C’est une situation que l’on suit de près pour lequel on intervient très en amont, en mettant des moyens importants », assure-t-il. 

Le ministre délégué martèle qu’il « n’y a pas d’explosion des cas », mais qu’il faut s’attendre à ce que « cette poussée continue ». « Ce qu’il est important de garder en tête, c’est que depuis l’apparition du premier cas ici à Mayotte, il y a eu une intervention à la fois rapide, à la fois coordonnée, à la fois proportionnée des services », estime-t-il. Ce vendredi, au cours de son deuxième et dernier jour sur l’île aux parfums, Frédéric Valletoux signera à Bandrélé une lettre d’engagement, un avenant au contrat local de santé intercommunal de la Communauté de Communes du Sud de Mayotte, avant de visiter la maison de santé pluridisciplinaire sortie de terre à Ouangani. 

Le décès d’un enfant de trois ans est le premier lié au choléra à Mayotte

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La jeune victime habitait le quartier de Koungou à proximité duquel un centre de dépistage avait été installé.

La préfecture a annoncé ce mercredi soir un premier décès lié au choléra. Il s’agit d’un enfant de trois ans qui habitait à Koungou, dans le quartier au sein duquel plusieurs cas de choléra avaient été identifiés ces dernières semaines. Une campagne de vaccination y avait été notamment menée et un centre de dépistage installé à proximité par l’Agence régionale de Santé (ARS). L’entourage de l’enfant a été traité par les équipes d’intervention. 

Ce premier décès survient alors que le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, doit se rendre ce jeudi à Koungou pour rencontrer les équipes sanitaires, pour son premier jour de déplacement à Mayotte. Le dernier bilan de l’ARS fait état de 58 cas confirmés de choléra sur le territoire.

Piste longue : les résultats des études détaillés, les élus mahorais réagissent

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Le projet de piste convergente de 2.600 mètres pour étendre celle actuelle de l’aéroport de Pamandzi ne verra pas le jour.

Ce mardi matin, l’entourage du ministre délégué aux Transports, Patrice Vergriete, et de la ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, ont détaillé les conclusions des études de faisabilité des deux projets de piste longue : l’option Bouyouni-M’tsangamouji l’emporte sur celle initialement prévue à Pamandzi. Les risques naturels mis en avant ne convainquent pas les élus de Petite-Terre, qui n’ont plus beaucoup d’espoir de voir une piste longue un jour sur le territoire. 

On pressent qu’il n’est pas raisonnable de réaliser la piste convergente à Pamandzi”. Ce mardi matin, c’est en choisissant bien ses mots que Pierre Bastard annonce à la presse que la piste longue à Pamandzi ne verra pas le jour, après cinq ans d’études de faisabilité ayant mobilisé une centaine de personnes. Le conseiller transport aérien, ports et transport maritime, transport fluvial au cabinet de Patrice Vergriete, ministre délégué chargé des Transports, a présenté les résultats de ces études concernant les deux projets candidats à la piste longue : l’allongement de la piste actuelle de l’aéroport de Pamandzi (avec une piste convergente) et la construction d’un nouvel aéroport à Bouyouni – M’tsangamouji. 

La première option a été jugée trop à risque par la Direction générale à l’aviation civile (DGAC), qui a mandaté des bureaux d’ingénierie pour réaliser différentes études depuis 2019, achevées à la fin de l’année 2023. La montée des eaux de 2,2 mètres prévue sur 100 ans en raison du dérèglement climatique rend caduque la possibilité d’exploiter durablement la piste actuellement à 3 mètres au-dessus du niveau de la mer, et à qui il arrive déjà d’être couverte d’eau pendant les grandes marées. L’aéroport Marcel Henry est pour ainsi dire condamné à une “inexploitabilité graduelle à partir de 2035”, avec des inondations de plus en plus fréquentes. 

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Il faudrait surélever la piste actuelle de 5 mètres sans garantie de pouvoir la protéger des risques sismo volcaniques.

À cela s’ajoute le risque sismo volcanique identifié en 2018 avec l’apparition du volcan Fani Maore, à l’origine de nombreux tremblements de terre cette année-là. La piste convergente de 2.600 mètres envisagée aurait dû être construite sur le platier. “S’il est constitué de matériaux qui paraissent solides, il s’agit de sable qui peut se déliter avec les séismes”, nous précise Christophe Masson, délégué de la direction du transport aérien de la DGAC. 

Le “statu quo” n’est “pas envisageable”

Le ministère des Transports précise qu’en prenant en compte ces risques identifiés, le projet de piste longue en Petite-Terre nécessiterait neuf ans de travaux pour surélever le tout à 8 mètres au dessus du niveau de la mer avec des blocs de béton de 40 tonnes, sans garantie d’être “capable techniquement de protéger l’infrastructure” en cas d’événement sismo volcanique. “Ce serait une infrastructure à risque”, tranche Pierre Bastard. Le tout pour 1,1 milliard d’euros, contre les 200 millions prévus au départ

Néanmoins, une piste longue doit bien voir le jour à Mayotte. Le membre du cabinet du ministre des Transports l’affirme : son existence est nécessaire pour désenclaver l’île et améliorer la continuité territoriale, actuellement une des moins bonnes expérimentées par un département d’Outre-mer. Le “statu quo” n’est donc “pas envisageable” pour le gouvernement. Il faudrait de toute façon cinq ans de travaux pour réhausser la piste actuelle de 5 mètres, chantier durant lequel il faudrait la fermer pendant 18 mois.

Si le cabinet du ministre délégué aux Transports ne souhaite pas utiliser le terme de “décision”, mais plutôt de “prise d’acte” des conclusions des études, l’alternative d’un nouvel aéroport en Grande-Terre, à Bouyouni – M’tsangamouji, est de loin privilégiée. “Les études confirment la faisabilité technique du projet”, expose sobrement Pierre Bastard, à propos de cette option apparue en 2022. De son côté, Christophe Masson confirme qu’il n’y a pas de risque naturel notoire concernant celle-ci. Il écarte le risque de submersion, le projet étant prévu à 100 mètres d’altitude ; les risques de glissement de terrain ont été vérifiés ; l’infrastructure ne serait pas touchée en cas de rupture de la digue de la retenue collinaire de Dzoumogné et enfin, en cas de risque cyclonique, l’aéroport serait de toute façon fermé le temps de l’aléa.

Les élus de Petite-Terre réagissent

Ces résultats, présentés aux élus mahorais lors d’une réunion autour du ministre délégué aux Transports et de la ministre chargée des Outre-mer, Marie Guévenoux, ce mardi matin, sont un coup dur pour les élus de Petite-Terre. Accrochés à la promesse du président de la République Emmanuel Macron en 2019 de rallonger la piste de l’aéroport actuel, la déception est forte. “Lorsqu’on promet, on crée de l’espoir. Quand on réalise, on crée de la confiance. Les Mahorais ne feront plus confiance”, réagit Mikidache Houmadi, maire de Dzaoudzi-Labattoir, qui n’hésite pas à parler de “mensonge” de la part du chef de l’Etat. 

Maymounati Moussa Ahamadi, conseillère départementale du canton de Dzaoudzi-Labattoir, se dit, elle, “abasourdie par cette nouvelle”. Sur ses réseaux sociaux, le sénateur Saïd Omar Oili, qui a assisté à la réunion avec les ministres, ne comprend pas non plus ces conclusions et dit attendre la finalisation des études concernant le coût ou encore le calendrier pour se prononcer. “Je me battrai pour que la piste convergente se fasse en Petite-Terre”, assure celui qui était, il y a encore moins d’un an, maire de Dzaoudzi-Labattoir et président de la Communauté de Communes de Petite-Terre.

Son successeur au poste de premier magistrat, Mikidache Houmadi, redoute l’impact économique de l’abandon de l’aéroport petit-terrien, pensant notamment à l’activité des chauffeurs de taxi, qui repose principalement sur les trajets des voyageurs. “On a réalisé des investissements en vue de ce projet”, regrette, pour sa part, Maymounati Moussa Ahamadi, faisant référence à l’agrandissement de l’aérogare, à la section des métiers de l’aérien au lycée de Petite-Terre, puis encore au Pôle des métiers de l’aérien. 

“On nous parle d’un corridor de 2.200 volcans dans le canal du Mozambique. S’ils entrent en éruption, c’est tout le territoire qui sera concerné, pas seulement Petite-Terre”, argumente la conseillère départementale. Le délégué de la direction du transport aérien de la DGAC explique que ce ne sont pas tant les éruptions qui sont à l’origine du risque, mais la présence de la chambre magmatique à 10 kilomètres de Petite-Terre, qui provoque de nombreux séismes concentrés dans cette zone, dite du Fer à Cheval (même s’ils ne sont pas tous perceptibles). Une activité sismo volcanique dont les conséquences sont logiquement vouées à être plus importantes qu’à Bouyouni et M’tsangamouji, par exemple avec l’effritement du platier de sable à proximité de Pamandzi.

L’aboutissement d’une piste longue mise en doute

Si le sénateur Saïd Omar Oili dit avoir retenu de la réunion “que la piste longue doit se faire”, pour les deux élus petits-terriens, ce revirement de projet annonce la fin d’une quelconque espérance de voir un chantier de piste longue commencer sur le territoire. L’enjeu de la récupération du foncier nécessaire pour le projet de 300 hectares est notamment pointé du doigt. “On manque déjà de terres pour l’agriculture, pour l’industrialisation du territoire, pour construire de nouvelles infrastructures”, souligne Maymounati Moussa Ahamadi. “Les agriculteurs vont perdre beaucoup”, emboîte le pas le maire de Dzaoudzi-Labattoir, qui ajoute craindre pour les conséquences environnementales du projet à Bouyouni – M’tsangamouji, qui implique la déforestation de plusieurs terrains. De son côté, Christophe Masson explique que la problématique du foncier se serait également présentée pour le projet de Pamandzi, afin de puiser la terre et les sédiments nécessaires au chantier dont on ne verra vraisemblablement pas le bout à l’endroit initialement prévu. 

Il n’y a pas que les élus de Petite-Terre qui restent dubitatifs sur l’existence d’une piste longue à Mayotte un jour. Le maire de M’tsangamouji, Saïd Maanrifa Ibrahima, “attend de voir une décision définitive” et reste “sceptique et réservé”. “Entre les annonces et la mobilisation des moyens, il y a du chemin”, s’aventure-t-il prudemment. Comme il nous l’affirmait en décembre dernier, il a toujours maintenu que la priorité était que Mayotte soit dotée d’une piste longue, peu importe le site. “Les Mahorais en ont besoin”, insiste-t-il.

Les élus et l’État vont devoir maintenant continuer d’étudier les résultats des comptes-rendus, afin d’adopter une “vision partagée”, selon la formule de Pierre Bastard, et de préciser le coût ainsi que le futur calendrier, pour voir enfin le bout de cette piste.

Hélène Pollozec représentera Mayotte aux élections européennes

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Hélène Pollozec est conseillère départementale du canton de Mamoudzou 3.

Hélène Pollozec, conseillère départementale (MoDem) du canton de Mamoudzou 3, a été inscrite sur la liste Besoin d’Europe, celle du parti présidentiel menée par Valérie Hayer, pour les élections européennes. “C’est un honneur pour moi d’être la toute première Mahoraise à être candidate aux élections européennes”, écrit-elle ce mardi en fin de journée sur X (ex-Twitter). La ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, a félicité la candidate, également sur les réseaux sociaux, qualifiant sa présence sur la liste d’un “formidable signal pour la jeunesse et les femmes mahoraises”. 

Occupant la 31ème place sur cette liste et la majorité présidentielle étant donnée à entre 15% et 17% selon les sondages, Hélène Pollozec a néanmoins très peu de chances d’occuper un siège au Parlement européen à l’issue des votes le 9 juin 2024. 

Un autre Mahorais avait été déclaré candidat aux élections européennes. En effet, lors de sa visite à Mayotte en avril, Marine Le Pen avait annoncé l’inscription de Saidali Boina Hamissi sur la liste du Rassemblement national, avant que sa candidature ne soit retirée suite à des prises de positions controversées concernant les femmes et Vladimir Poutine.

Piste longue : l’option Bouyouni – M’tsangamouji privilégiée de loin par les études

Le projet de piste longue en Petite-Terre n'est pas un choix raisonnable, si on s'appuie sur les résultats des études de faisabilité.
Le projet de piste longue en Petite-Terre n'est pas un choix raisonnable, si on s'appuie sur les résultats des études de faisabilité.

Les études de faisabilité sur le projet de piste longue à Mayotte ont rendu leur verdict : une piste convergente en Petite-Terre présente trop de risques. Un nouvel aéroport à Bouyouni – M’tsangamouji est présenté comme la meilleure option. Ces résultats ont été présentés aux élus mahorais ce matin par les cabinets du ministre délégué au Transport et de la ministre déléguée aux Outre-mer.

Les études l’affirment : le projet de piste longue en Petite-Terre n’est pas viable. Ce mardi matin, les élus mahorais ont été informés des résultats des études de faisabilité entamées en 2019, lors d’une réunion avec plusieurs membres du ministère des Transports et celui des Outre-mer. Le risque de submersion marine, qui se profile avec la montée des eaux induites par le dérèglement climatique et aggravé par le volcan Fani Maore, qui a fait irruption dans le tableau en 2018, est ce qui donne le coup de grâce au projet de piste convergente à Pamandzi. 

Mais le “statu-quo” n’est pas envisageable, selon Pierre Bastard, conseiller transport aérien, ports et transport maritime, transport fluvial au cabinet du ministre délégué chargé des Transports, Patrice Vergriete. L’aéroport actuel est lui-même menacé par ces facteurs environnementaux et sismo volcaniques, et nécessiterait des travaux de cinq ans pour la réhausser de 5 mètres et une fermeture de la piste pendant 18 mois. De plus, le projet d’une piste longue est jugée comme nécessaire pour le désenclavement du territoire ultramarin. 

Le projet de piste longue n’est pas abandonné, mais c’est donc l’option de voir naître un nouvel aéroport à Bouyouni-M’tsangamouji (option apparue en 2022), en Grande-Terre, qui devrait être privilégiée. “Ce n’est pas tant une prise de décision, mais nous avons pris acte des résultats des études”, déclare Pierre Bastard à la presse ce mardi matin, précisant qu’il ne serait “pas raisonnable” d’investir dans une piste longue à Pamandzi. Les discussions avec les élus doivent continuer pour établir une solution viable et établir un calendrier de la poursuite du projet. Des échanges qui s’annoncent tendus, la promesse d’Emmanuel Macron en 2019 d’une piste longue ayant été formulée en direction d’une piste longue en Petite-Terre. 

Place nette : une demie tonne de produits de la pêche non déclarés saisie

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La semaine dernière, dans le cadre de Mayotte Place Nette, plusieurs opérations de police des pêches conduites par les Affaires Maritimes et la Gendarmerie nationale ont eu lieu. Elles se sont concentrées sur le secteur Est de Grande-Terre. Un contrôle des commerces de détail locaux de la ville de Dembéni a été effectué, conduisant à la saisie de 15 kilos de produits de la pêche non déclarés et à un travail de sensibilisation auprès des commerçants. La mangrove de Dembéni a également été inspectée, ce qui a permis de saisir un filet illégal de 50 mètres de long. Un contrôle des commerces de détail locaux ou informels vendant des produits de la pêche à Nyambadao a aussi été réalisé. Ainsi, 235 kilos de produits non déclarés ont été saisis. Une pirogue non réglementaire contenant un filet de 500 mètres a été saisie à Passamaïnty. Les forces de l’ordre ont aussi réalisé un nouveau contrôle éclair du port de M’tsapéré à Mamoudzou, conduisant à la saisie de 250 kilos de produits non déclarés. Enfin, une visite de sensibilisation a été réalisée auprès d’une nouvelle poissonnerie ouverte récemment à Kawéni. Au total, ces contrôles, voués à se répéter, ont entraîné la saisie d’une demie tonne de produits de la pêche non déclarés. “Ces opérations sont essentielles au développement de la filière de la pêche à Mayotte car elles s’attaquent à des activités illicites et faussant la concurrence”, exprime la préfecture dans un communiqué. “Elles ont également pour objectif la lutte approfondie contre l’immigration clandestine en stoppant des sources de revenus pour les étrangers en situation irrégulière.”

La mairie de Bandrélé cadenassée pour une amélioration des infrastructures sportives

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Une vingtaine des jeunes des villages de Dapani, Bambo-Est, Nyambadao et Hamouro bloquent la mairie de Bandrélé depuis 6 heures du matin ce lundi, et ce afin de réclamer une meilleure gestion des infrastructures sportives, en ce qui concerne par exemple le partage de terrain ou bien l’éclairage du terrain de football de Dapani. “Nous avons reçu une dizaine de ces jeunes pour discuter de leurs revendications”, indique Abdoul Aziz, directeur de cabinet de la mairie de Bandrélé. Dans l’après-midi, la mairie était toujours cadenassée, tandis que son personnel s’affairait à rédiger un protocole de sortie de crise.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes