Accueil Blog Page 141

Après une vie dédiée à Mayotte, Cédric Lelaidier nous a quitté à 48 ans

-
apres-vie-dediee-mayotte-cedric-lelaidier-nous-quitte-48-ans

Cédric Lelaidier est décédé ce jeudi à La Réunion, à l’âge de 48 ans. Il était à la tête de l’Organisation Ingénierie Développement Formation (OIDF) depuis 2011 et était connu pour être un président ambitieux, audacieux et engagé, comme en témoigne l’hommage qu’ils ont tenu à lui rendre. « Nous gardons en mémoire un homme engagé pour la jeunesse mahoraise, toujours à rechercher des solutions pour les aider à réussir », écrivent-ils. Ces derniers soulignent également son investissement auprès des salariés : « Nous te remercions d’avoir maintenu les salaires du personnel lors des nombreuses crises traversant l’île tandis que d’autres patrons licenciaient. »

Cet engagement, le Rotaract a également tenu à le souligner dans un dernier hommage. Cédric Lelaidier avait en effet pris les fonctions de président du Rotary Club Mamoudzou Hippocampe en juin 2017, club parrain du Rotaract. « Cédric a organisé plusieurs actions, comme la marche contre la Polio, la collecte des vêtements pour les plus démunis. Il a soutenu les enfants malades de la Lune, les enfants de l’hôpital. Avec le gouverneur de l’époque et les autres membres de son club il a planté un arbre, symbole de lutte contre la déforestation », énumère l’organisme caritatif.

Enfin, Cédric Lelaidier était une éminente figure sportive sur l’île, en ayant passé plus de vingt ans à œuvrer pour le développement du rugby à Mayotte. Il a notamment été un des dirigeants emblématiques du Rugby Club Mamoudzou et actif au sein du Comité territorial de rugby de Mayotte, en tant que trésorier. Fonction qu’il a aussi exercé pour l’association Rugby océan Indien. Madi Vita, président du Comité régional olympique et sportif (Cros) de Mayotte, a tenu à lui rendre hommage en rappelant ses différentes actions pour le sport mahorais. « Au nom du mouvement sportif mahorais que je représente, j’adresse mes plus sincères condoléances à sa famille et ses proches. Son nom restera gravé dans nos mémoires », écrit-il.

Le Cerib s’installe à La Réunion

-
cerib-sinstalle-reunion

Le Centre d’études et de recherche de l’industrie du béton (Cerib) s’implante dans l’océan Indien avec l’ouverture d’une filiale à La Réunion, à Saint-Denis. Si le centre d’étude a déjà travaillé à plusieurs reprises avec des industriels de la région, la création de cette antenne locale va permettre une collaboration plus étroite avec le secteur industriel local. Elle va ainsi assurer des missions de métrologie (science de la mesure), d’évaluations, d’assistance technique et de gestion de projet à destination des entreprises de la filière béton et des acteurs de la construction à La Réunion, mais aussi à Mayotte, et à l’étranger comme à l’île Maurice ou Madagascar. « Combiner notre expertise à une intervention rapide sur le terrain va nous permettre de créer des synergies régionales de manière beaucoup plus opérationnelle qu’au moyen d’une intervention depuis la métropole », assure Cédric Francou, directeur général CERIB Océan Indien.  « Cette implantation au cœur de l’océan Indien va également nous permettre de nous positionner sur des sujets et problématiques encore plus marqués sur ces territoires, comme la gestion de l’eau et la préservation des ressources. »

La Commission européenne appelée à agir pour les pêcheurs ultramarins

-

La délégation de la gauche sociale et écologique au Parlement européen a appelé la commission européenne à agir rapidement pour soutenir les pêcheurs ultramarins.  Dans un communiqué de la délégation, on peut lire que la commission de la pêche du Parlement européen avait inscrit mercredi dernier à son ordre du jour un point sur l’aide au renouvellement des flottes de pêche dans les régions ultrapériphériques. « Deux ans après avoir autorisé la France à concrétiser ces aides, la Commission bloque toujours », affirme la délégation. Elle décrit en effet l’état « désastreux » des flottes de pêche dans les différents départements d’Outremer, ce qui pose de gros problèmes pour la sécurité des pêcheurs et l’attractivité du métier. Il s’agit également d’assurer la pérennité des filières locales et l’autonomie alimentaire dans des régions fortement dépendantes aux importations. Si le Parlement et la Commission européenne expriment tous les deux la nécessité de soutenir les pêcheurs ultramarins, la délégation de la gauche estime que la Commission justifie la lenteur de la mise en place d’actions par des raisons environnementales. « Pour la Réunion, on parle du renouvellement de trois navires qui sont autorisés à capturer 30 tonnes de thon par an, quand l’ensemble des thoniers senneurs européens peuvent en prélever 73.000 tonnes. Comment imaginer que cela menace les équilibres dans l’océan Indien ? », questionne la délégation. « Et il s’agit tout autant de cohérence pour nos pêcheurs, qui constatent amèrement l’ironie de voir des fonds européens soutenir les flottes de leurs voisins des pays tiers, alors qu’eux se voient refuser ces mêmes ressources », indique Nora Mebarek, co-présidente socialiste de la délégation de la gauche sociale et écologique. Elle en appelle donc à la Commission d’assumer ses responsabilités et ses engagements en venant urgemment en aide aux pêcheurs ultramarins.

420 kilos de marchandises informelles saisis à Mamoudzou

-
420-kilos-marchandises-informelles-saisis-mamoudzou

La vente à la sauvette est dans le viseur de la Ville de Mamoudzou, qui poursuit la lutte contre cette pratique. La semaine dernière, les polices municipale et nationale ont procédé ensemble à des contrôles sur la voie publique à Mamoudzou et Cavani en ciblant les commerçants non déclarés. 420 kilos de marchandises ont été saisis pour destruction, notamment des produits agricoles et des médicaments non autorisés à la vente. Deux personnes ont été interpelées par le groupe d’appui opérationnel (GAO) dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine. Ces contrôles contre la vente informelle vont être répétés sur l’ensemble de la commune.

Développer le sport en pleine nature sur le territoire

-
developper-sport-pleine-nature-sur-territoire

Une formation a eu lieu dans le but de développer les sports en pleine nature à Mayotte au niveau des politiques publiques, à l’initiative de la Délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (Drajes). La semaine dernière, deux experts du Pôle ressources national sports de nature (PRNSN) étaient présents sur l’île à cette fin. Leur mission, confiée par le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, consiste en la diffusion des savoir-faire et la mise à disposition d’outils adaptés aux besoins des acteurs du développement des sports de nature. L’objectif de cette formation est de structurer les compétences nécessaires à la mise en place des politiques publiques au sein des collectivités territoriales dont les élus souhaitent développer les activités sportives de pleine nature. La volonté de développer ces activités sert une finalité d’attractivité touristique et économique, mais a aussi pour but le bien-être de la population.

Un tournoi de handball pour les seniors à M’tsangamouji

-
tournoi-handball-pour-seniors-mtsangamouji

Le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de M’tsangamouji organise la deuxième édition du tournoi de handball « Hand’ball pour tous », en partenariat avec le club Tchanga Handball, le jour de l’Aïd. Ce tournoi, prévu de 18 heures à 19 heures au plateau de M’tsangamouji, est destiné aux seniors, même si toute la population est invitée à venir les encourager.

Le prochain Dimanche de la baie annulé à Chiconi

-

Le Dimanche de la baie prévu le 31 mars à la place Amboirou et à la rocade Bamana à Chiconi est annulé. En effet, tombant en plein mois de ramadan, la Ville a décidé de plutôt laisser la place aux animations déjà programmées pour l’occasion, notamment la foire commerçante du ramadan.

Des caillassages à Moinatrindri vendredi soir

-

Le village de Moinatrindri, dans la commune de Bouéni, s’est réveillé samedi matin avec plusieurs véhicules incendiés. La veille, vers 23h, un groupe de jeunes ont vandalisé des voitures garées dans les rues de la localité en brisant les vitres ou en les incendiant. Selon Mayotte la 1ère, une tractopelle a aussi été incendié. L’origine des dégradations pourrait être un conflit intervillageois.

Les taxis sud sur le parking du port de plaisance

-

En raison de travaux d’extension de l’éclairage public à Mamoudzou, le parking qui sert d’habitude aux taxis se rendant vers le sud de Grande-Terre, boulevard Mawana-Madi, est fermé depuis dimanche, à 17h, et le sera jusqu’à ce lundi, 17h également. Les taxis sont donc transférés temporairement de l’autre côté de la voie, sur le parking du port de plaisance. « De nouveaux mâts seront installés pour renforcer l’éclairage sur le tronçon de la route nationale 2 au niveau des parkings des taxis sud et du port de plaisance », explique la municipalité.

Ensuite, ce sera l’accès au parking du port de plaisance qui sera fermé de ce lundi à 17h, à mardi, 17h.

Accusé d’avoir tué son oncle, un instituteur connaîtra le jugement ce lundi

-
accuse-davoir-tue-son-oncle-instituteur-connaitra-jugement-lundi
Maître Jean-Paul Ekeu, avocat de la défense, était parvenu à faire placer son client sous bracelet électronique en janvier 2023, en attente de son procès.

Un instituteur de 43 ans comparaît libre devant la cour d’assises de Mayotte, où il doit répondre de « meurtre sur ascendant ». Les faits ont eu lieu à Koungou, le 27 juillet 2020. Le verdict est attendu, ce lundi, au terme de deux jours d’audience.

https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

C’est l’heure de rendre les copies pour le recensement 2024

-
cest-lheure-rendre-copies-pour-recensement-2024
Les agents ont pour instruction de rendre visite aux occupants de tous les logements en tôles (en rouge) et à une partie de ceux en dur (en jaune).

Décalée en raison du mouvement social, la campagne de recensement menée conjointement par les municipalités et l’Insee s’achève. Cette année a été particulière sur le terrain. A Dzaoudzi-Labattoir par exemple, il n’y a pas eu de barrages, mais un taux d’absence longue durée plus élevé que la normale.

Combien on sera dans deux ans ? C’est à cette question que l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) tente de répondre en menant des campagnes de recensement, tous les ans dorénavant (voir encadré). Un travail particulièrement attendu auquel participent les communes mahoraises et dont la partie 2024 vient de s’achever. A Dzaoudzi-Labattoir, les agents recenseurs ont rendu les derniers bulletins, le samedi 16 mars, après cinq semaines sur le terrain. Ce vendredi matin, Muriel Granjon fait le point avec Nafion Radjabou, le coordinateur communal de Dzaoudzi-Labattoir. La responsable du recensement mahorais de l’Insee La Réunion-Mayotte vérifie si le travail a été bien réalisé. Ce n’est pas elle qui rentre directement les données, tout se fait par logiciel. Cependant, elle n’a pas trop d’inquiétudes. Le coordinateur communal a l’habitude, il fait ça depuis plusieurs années.

Celui qui est agent administrateur au service CNI/Passeport le reste de l’année a même développé quelques techniques pour rendre le travail des agents. « Je vais faire une reconnaissance avec les agents pour qu’ils ne sortent pas de leur îlot », explique-t-il.  Chaque agent a, en effet, son « îlot » d’environ 150 logements à visiter. Il y a même des objectifs fixés par l’Insee. « On nous demande d’être à 25% à la fin de la première semaine, 50% la semaine, 75% celle d’après », fait remarquer le coordinateur. A Mayotte, la difficulté du recensement ne tient pas aux réticences (le taux de réponses y est très élevé), mais à « la mobilité » des quartiers. Près du camp militaire par exemple, des cases en tôle sont apparues dans le quartier entre la zone cartographiée il y a plusieurs mois et le travail récent de l’agent recenseur. Peu importe les nouveaux, l’enquête doit intégrer tous les logements en tôle d’un îlot.  Parmi les occupants, on retrouve ceux qui ont dû quitter les logements derrière la station-service de Petite-Terre, le long de la route nationale 4.

Des conséquences du mouvement social

En Petite-Terre, le mouvement social n’a pas entraîné de barrages, hormis le blocage des barges. Toutefois, pendant la période du recensement, les agents ont vu des conséquences dans leur travail. « Il y a eu plus d’absences longue durée que d’habitude », note Muriel Granjon, à propos de personnes qui ont préféré quitter temporairement le territoire, en attendant que le mouvement prenne fin. Dans ce cas, ce sont les voisins qui sont parfois amenés à répondre à la place des occupants, notamment sur le nombre de personnes dans le foyer. A Koungou, ce sont les violences entre bandes qui ont perturbé la collecte au mois de janvier, alors que les bandes de la commune se sont maintes fois affrontées. Des agents recenseurs ont fait part de menaces, décalant ainsi la période du recensement pour qu’il ait lieu au cours d’une semaine plus calme. Il faut dire que les agents recenseurs sont parfois confondus avec les enquêteurs sociaux mandatés pour proposer du relogement en amont de décasage. A Dzaoudzi-Labattoir, on a donc adopté un polo rouge facilement identifiable pour la population.

Et quand le recensement prend du retard dans un quartier, « les agents y vont à plusieurs pour leur sécurité et aller plus vite », explique le coordinateur communal à Dzaoudzi-Labattoir, qui clôt ici la campagne 2024.

Pourquoi on doit attendre le 1er janvier 2026 ?

Souvent décrié, le recensement de la population à Mayotte a adopté la méthodologie de l’Insee utilisée en métropole en 2021 (avec quelques spécificités toutefois pour compter davantage l’habitat informel)). Il ne s’agit plus d’un recensement exhaustif comme le dernier de 2017 (256.518 habitants au mois de septembre 2017), mais par échantillonnage. Ainsi, chaque année, le décompte se fait par des îlots délimités dans toutes les communes de plus de 10.000 habitants (8% des logements en dur, 20% des logements en tôles). Les autres ont le droit à l’ancien système avec un recensement de toute la population tous les cinq ans, mais à raison d’une ou deux municipalités par an. Chirongui par exemple, dont la population était estimée à 8.920 en 2017, était visée cette année. L’an prochain, ce sera au tour de Bouéni, Chiconi et Acoua (initialement prévu en 2024) de connaître un ratissage au complet.

Ensuite, la compilation des données des campagnes effectuées entre 2021 et 2025 permettra de connaître la population complète des toutes les communes de moins de 10.000 habitants et une bonne partie de celle des communes plus importantes (40% des logements en dur, 100% des logements en tôles). D’où la date retenue du 1er janvier 2026 pour connaître la population de Mayotte. A partir de là, la poursuite des campagnes chaque année entraînera un affinage régulier des estimations, contrairement à l’ancienne méthode qui laissait « un blanc » pendant cinq ans (obligeant l’Insee a estimé les entrées et les sorties du territoire, en prenant en compte aussi les naissances et les décès).

« Mayotte démontre qu’on peut faire grandir la croisière dans l’océan Indien »

-
mayotte-demontre-quon-peut-faire-grandir-croisiere-dans-locean-indien
Ancien ministre seychellois du Tourisme, Alain Saint-Ange (aujourd'hui consultant à bord du « The World ») salue les efforts considérables de l'AaDTM (Agence d'attractivité et de développement touristique de Mayotte) pour améliorer l'image touristique de Mayotte.

Ancien ministre du Tourisme aux Seychelles, Alain Saint-Ange a fait partie des concepteurs du label « les îles Vanille ». Consultant à bord du navire « The World », dernier bateau de croisière en escale dans le lagon à Mayotte, vendredi et samedi dernier, il salue les efforts considérables accomplis par notre île pour rehausser la qualité du service offert aux touristes. Il suggère même qu’elle puisse devenir la norme pour l’ensemble des ports desservis. 

Flash Infos : Que pensez-vous de l’état actuel du concept des îles vanille ?

Alain Saint-Ange : Si vous me le permettez, je voudrai faire un rappel important, il y a quelques années en arrière, l’ensemble des îles de l’océan Indien, Mayotte incluse, s’était mis d’accord pour mettre en place le concept des îles Vanille. L’idée était de se partager le gâteau du tourisme dans la région, en y allant à la fois en groupe mais aussi individuellement. J’ai eu l’opportunité de présider à deux reprises (successives) cette organisation à sa création, avec comme fondement de trouver des axes de travail pour mieux situer Madagascar, Mayotte, Maurice, Réunion, Comores et les Seychelles. Notre constat de départ est que lorsqu’on va dans les Caraïbes, on ne dit pas que je vais à la Barbade ou à la Jamaïque, etc … Or, dans l’océan Indien, c’est l’inverse qui primait, nous allions aux Seychelles, à La Réunion, à Maurice. Le concept des îles Vanille nous a permis de modifier cette donnée à travers une mise en avant de l’ensemble pour le tirer vers le haut. Autre point important, donner une chance au touriste qui vient aux Seychelles de pouvoir visiter une deuxième, voir une troisième île de l’océan Indien ou tout simplement prolonger son séjour sur toute la région. Ce concept est d’une très grande importance actuellement en raison du dérèglement climatique et des problèmes de pollution de l’air. Combiner en un seul déplacement la visite de plusieurs îles peut s’avérer très fructueux en matière de diminution des émissions de carbone, les avions long courrier étant connus pour être de grands pollueurs de l’air. Le touriste pourra ainsi démarrer une semaine à Mayotte son voyage pour le terminer par exemple aux Seychelles.

F.I. : Est-ce le seul point positif résultant de cette idée ?

A.S-A. : L’autre point important du concept îles Vanille était pour nous de trouver le bon axe pour favoriser cette approche. La croisière a paru être le bon moyen de permettre aux différentes îles de travailler ensemble, en sachant pertinemment que certaines étaient plus fortes que d’autres pour attirer les croisiéristes surtout pour la période allant de décembre à avril-mai. Notre chef exécutif, le réunionnais Pascal Virolo, a eu la charge de travailler avec les différents offices de tourisme pour déterminer les points forts de chaque île afin que nous puissions les mettre tous ensemble en avant depuis les pays émetteurs des croisières, les salons internationaux de tourisme, principalement à Miami. Il fallait aussi toucher individuellement les affréteurs de bateaux de croisières. Ces actions ont été faites plusieurs fois et nous ont permis de remporter beaucoup de succès, l’océan Indien a accueilli plus de croisières que dans le passé.

F.I. : De par votre expertise, peut-on faire plus ?

A.S-A. : Oui, bien sûr, on peut toujours faire plus, à condition de conserver cette coopération inter-îles. Il faut avoir à l’esprit que ça ne vaut pas le coup de faire venir un gros bateau pour une grande croisière depuis l’Afrique du Sud par exemple, pour faire escale dans un seul pays de la région. Il importe qu’il fasse plusieurs îles à la fois, ce qui oblige au préalable les offices de tourisme concernés à se mettre autour d’une table pour déterminer les actions de chacun et la manière de collaborer pour y parvenir. Je ne vous dirai pas que tout marchera à la lettre, en revanche, je peux affirmer que le potentiel est toujours là. Sans avoir à nommer des îles en particulier, je ferai remarquer qu’on ne peut pas essayer de prendre autant qu’on peut d’une croisière, pas des passagers, en arrivant au port. Cela tue le concept que nous avons déterminé ! Je prends le cas du bateau the World qui n’est pas un bateau de croisière classique, mais plutôt une image de l’ensemble des croisières, avec une clientèle propriétaire de villas à bord et non locataire. Ces personnes sont tous des chefs d’entreprises renommées dans le monde ou propriétaires de grands businesses, des usines etc… Lorsqu’ils se retrouvent à bord entre 200 personnes, ils ne sont pas nombreux, mais ils savent que chacun disposant de sa propre cabine, les clients absents risquent de rejoindre la croisière lors d’une prochaine escale, à Moroni, Zanzibar, Tanzanie ou au Kenya.

F.I. : Que doit faire Mayotte aujourd’hui pour être plus performante dans cette démarche ?

A.S-A. : Qu’est-ce que Mayotte peut faire de plus aujourd’hui ? Je pense qu’elle a intérêt à toujours se placer sous la gouverne des îles Vanille, de poursuivre le travail commun entamer avec ses voisins et partenaires en se demandant tous ce qu’il faut faire pour différencier l’offre de chacun. On ne peut pas voir dans un seul panier une pomme qui refuse de jouer sa partie ou qui commence à dépérir. Par conséquent, il faut rehausser le niveau de cette échelle à travailler ensemble et se dire que nous voulons tous recevoir des croisières dans l’océan Indien. Qui bénéficiera des retombées, en dehors des ports ? Les peuples évidemment ! C’est cette carte que nous devons tous jouer collectivement et absolument. Laissez-moi vous dire que j’ai été émerveillé tout à l’heure en arrivant au ponton de voir l’accueil avec des petites fleurs à côté de la passerelle, des gens qui dansent, des gousses de vanille offertes à tous les passagers. Vous pouvez être certains que tout le monde en parlera à bord ce soir, c’est un plus que Mayotte a fait et qui la distingue des autres ports où nous sommes passés. Je ne fais pas partie de l’équipage du bateau, je suis juste là en qualité de consultant, mais je peux vous assurer qu’à certaines escales, j’ai eu à échanger avec les responsables de leurs offices du tourisme pour leur dire que nous ne pourrons pas les aider malgré eux. Ce n’est pas le cas de Mayotte, je lui dis aujourd’hui : « Chapeau ! ». Je le clame haut et fort parce que c’est important de souligner les avancées positives, de la même qu’on doit accepter les échecs pour ensuite essayer de s’améliorer. Votre île a démontré qu’il est possible de faire grandir la croisière dans l’océan Indien, sous les tropiques et recevoir les touristes dans ces îles magnifiques.

Mamoudzou monte d’un cran avec la vidéoprotection

-
mamoudzou-monte-dun-cran-avec-videoprotection
Huit agents sont mobilisés en journée et quatre la nuit pour veiller sur Mamoudzou depuis le centre de supervision urbaine (CSU).

Le chef-lieu est la première ville de Mayotte à avoir installé des caméras de vidéoprotection. Elle a commencé timidement et aujourd’hui près de soixante caméras sont disposées sur le territoire communal. Le maire et son équipe de sécurité voient les choses en grand puisqu’une centaine va s’ajouter à celles déjà existantes. Le dernier numéro de Mayotte Hebdo (numéro 1081) revient sur ce moyen utilisé à Mayotte pour lutter contre l’insécurité.

« Vous êtes où ? Dépêchez-vous au croisement du square Papaye vers le lycée Bamana car il y a un groupe suspect. Il faut aller voir. » L’opérateur vidéo installé confortablement devant les écrans du centre de supervision urbaine (CSU) de Mamoudzou est à l’affût du moindre fait anormal. Tous les agents sont très attentifs car leur mission est de protéger les habitants de la ville chef-lieu et ceux qui sont de passage. « Vous êtes protégés, pas surveillés », rassure Anfane M’dogo, le chef de la police municipale de Mamoudzou. Il est vrai que lorsque l’on pénètre dans les locaux du CSU situé à côté de l’hôtel de ville, le mur géant d’écrans peut impressionner. « À la date actuelle, on a 58 caméras effectives sur l’ensemble du territoire de la commune », précise le numéro un de la police municipale. Elles sont réparties sur des zones stratégiques propices aux accidents et aux agressions, et déterminées avec la police nationale.

Cette dernière est d’ailleurs la première bénéficiaire des images stockées par ces appareils, dans un délai de trente jours (au-delà, elles sont détruites automatiquement). « Nos vidéos sont beaucoup utilisées par la police nationale dans le cadre de procédures judiciaires. Lorsque les policiers ont besoin de nos images, ils font une réquisition et on les fournit. On chiffre le nombre de réquisitions à 200 par an, en moyenne », continue Anfane M’dogo. Ce dernier réfute l’idée que les caméras ne fonctionnent jamais lorsqu’un individu se fait agresser. « Nos caméras filment 24h/24. Mais il peut arriver que l’une d’entre elle ne fonctionne pas sans quon ne sen rende compte. Dès quon le constate on envoie nos partenaires qui assurent la maintenance. » Et pour assurer le visionnage des films diffusés en temps réel sur les écrans du CSU, huit agents sont mobilisés en journée et quatre la nuit. Un déport vient d’être installé à la police municipale annexe de Passamaïnty. Ce qui signifie que les agents peuvent voir tout ce que les caméras de vidéoprotection transmettent sur les écrans. Ils pourront désormais prendre la main lorsque les opérateurs vidéo de Mamoudzou centre ne seront pas disponibles.

Augmenter le nombre de caméras

Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, a récemment annoncé l’installation « d’une centaine de caméras de vidéo verbalisation » dans sa commune. En réalité, l’ensemble des caméras peut déjà faire l’objet de vidéo verbalisation. Ce qui va changer est la méthode de travail. « Les agents ne seront plus sur la route mais au CSU. Ils pourront prendre la main sur une caméra et zoomer pour constater une infraction, le non-respect du code de la route, etc », explique le chef de la police municipale de Mamoudzou. Douze infractions sont déjà déterminées en ce sens.

La municipalité a voulu ajouter des caméras car le besoin s’est fait ressentir au fil des années. « Sur le terrain, il y a beaucoup plus de monde, plus dagressions. Et puis le système rassure », selon Anfane M’dogo. L’objectif est d’aussi couvrir certains villages qui étaient jusque-là oubliés. « Il faut en installer dans certains quartiers comme M’tsapéré et Vahibé. Mais on va le faire en fonction de ce que nous dit le référent sécurité car une caméra coûte cher. Si on la met à un endroit où elle ne peut pas être protégée ça ne sert à rien » continue le représentant de la police municipale, en ajoutant que le remplacement d’un de ces appareils peut avoisiner les 8.000 euros. L’équipe municipale déplore le nombre de caméras dégradées. Certaines n’ont pas été remplacées à l’exemple de celles qui étaient à Passamaïnty. Se pose alors la question de la limite de ce système censé lutter contre la délinquance. « Quand une personne est déterminée à commettre un acte, ce n’est pas la caméra qui va l’en dissuader. Ce qui nous aide est de pouvoir identifier ces individus ou déterminer le chemin qu’ils empruntent, les arrêter et les traduire en justice », nuance notre interlocuteur.

La mairie espère terminer la première phase au mois de juin de cette année. 58 caméras vont s’ajouter à celles déjà existantes. L’ensemble du projet coûte 4,8 millions d’euros. « On a eu une aide financière d’un million d’euros de l’État, et le reste est financé par la commune. » Avec l’arrivée de Caribus, une partie du dispositif sera dédié aux voies de bus.

Retrouvez le dossier sur la vidéoprotection dans le Mayotte Hebdo numéro 1081 : Protection, surveillance : souriez, vous êtes filmés !

Le camp de Cavani détruit, des migrants toujours sans solutions

-
« Reculez ! », demande un gendarme face à une centaine de personnes laissée sur les côtés du stade de Cavani, à Mamoudzou, ce vendredi.

À 16 heures, ce vendredi 22 mars, la préfecture a annoncé sur les réseaux sociaux la fin du démantèlement du camp de Cavani, à Mamoudzou. Mais aux abords, c’est environ une centaine de personnes qui patiente encore, sans solution d’hébergement. Depuis la veille, ils étaient déjà environ le même nombre à attendre dehors, interdits d’accès au camp.

« Ils ont dit qu’ils n’ont pas de quoi nous héberger », parle pour un groupe, en anglais, Harun. Ce jeune homme qui vient de Somalie est, comme environ une centaine de personnes attroupée vers l’entrée du stade de Cavani, à Mamoudzou, sans solution d’hébergement après avoir été évacué. « On nous a dit d’attendre ici », ajoute un autre. L’un a une valise avec lui. Plusieurs sont debout derrière les barrières, en attente d’une quelconque autre information.

De l’autre côté de ce qui obstrue tout accès au camp, il ne reste, vers 16 heures, que les gendarmes qui quadrillent également les alentours du stade, le sous-préfet chargé de la lutte contre l’immigration clandestine et plusieurs camions militaires. La sixième opération d’évacuation du camp, commencée vers 6 heures ce vendredi 22 mars, est terminée. C’est ce qu’on apprend, vers 16 heures, sur la page Facebook du préfet de Mayotte : « Le démantèlement du camp est fini. » Là où sur le terrain, sur ordre de la préfecture, nous ne pouvions obtenir d’informations, mis à part pendant la matinée. On apprenait alors du sous-préfet chargé de la lutte contre l’immigration clandestine, Frédéric Sautron, qu’une quarantaine de tentes précaires restait à être détruite par les habitants eux-mêmes. Sur cette publication, on peut encore lire : « Toutes les personnes vulnérables identifiées sur la liste fermée notamment les femmes avec enfants, ont été hébergées conformément aux engagements pris. »

La liste, c’est le fameux recensement réalisé par les associations qui devait servir de base de vérification pour les évacuations vers des hébergements d’urgence. Sur les 210 personnes inscrites, « une centaine restait encore à être prise en charge », indiquait, vers 9 heures, le sous-préfet, qui expliquait qu’une centaine d’autres avait été avertie de devoir quitter les lieux. La mission prioritaire étant de « régler la problématique des tentes dans le but de finaliser le démantèlement ».

L’incertitude et la peur

« Mais on est sur la liste », avance Harun, qui avoue attendre encore d’obtenir ses papiers, « effrayé » de devoir, comme les autres, rester dehors cette nuit. « Quand on était dedans, on nous attaquait. Ils nous ont pris de l’argent et des téléphones. Qu’est-ce qu’il va se passer dehors ? », se demande celui qui habitait depuis janvier au camp. « Si ces personnes peuvent oser s’en prendre à la police. Qui sommes-nous pour eux ? » « Même ceux qui ont les documents doivent rester dehors », réagit, démuni, un autre homme, Simbakwira. Ajoutant : « On nous a pris nos noms, nos numéros de téléphone. » D’autres se plaignent de n’avoir ni eau, ni nourriture, ni accès à des toilettes.

« Qu’est-ce qu’on va faire ? », demande Lydia, une mère de famille, son enfant de trois mois dans les bras. Comme une centaine de personnes du camp environ, originaires du Congo, Rwanda ou encore de Somalie, elle a déjà dû dormir dehors la veille, l’accès ayant été bloqué par des policiers et, encore ce vendredi matin, par un escadron de gendarmes. Elle n’a donc pas pu y retourner, tout comme Mohamed, somalien, sorti pour aller à l’hôpital, « sans ses papiers », ni « son argent », ou Julien, rwandais, avec son cousin Enzo, de 6 ans. Une situation que nous décrivaient également Hightness, 23 ans, sa carte de séjour bien rangée dans son porte-monnaie, et Glory, sorties pour aller chercher de la nourriture jeudi soir et apeurées de ne pouvoir récupérer leurs affaires dans leurs « maisons ». Autant de personnes que nous n’avons pas retrouvées vers 16 heures.

Le sous-préfet nous avait alors confié dans la matinée : « On s’occupe d’abord de l’intérieur, après on aura une écoute plus attentive sur ceux qui sont dehors, dont certains peuvent effectivement être sur la liste. » Mais aussi : « Ils ne sont pas tous dans le même stade administratif », indiquant que certains attendent encore la distribution de leur carte de séjour à la suite du « blocage de la préfecture pendant des mois » et à cause d’un service postal « très engorgé ». Pour rappel, les déboutés du droit d’asile seront reconduits dans leur pays et ceux qui doivent être protégés, iront dans l’Hexagone.

208 tentes détruites en tout

En tout, depuis le début de l’opération démarrée le 25 janvier, 450 réfugiés se sont envolés vers la métropole. Quatorze migrants ont été quant à eux reconduits en République démocratique du Congo. Interrogé sur de potentielles nouvelles arrivées au camp depuis le début du démantèlement, le sous-préfet reste évasif, avouant ne pas être capable d’être formel : « C’est possible. Mais on n’a pas relevé d’autres constructions ajoutées aux 208 tentes recensées au début de l’opération. Il y a eu des tentatives, relayées par la vigilance des habitants du quartier, la police ou à la demande de la mairie, mais elles ont pu être empêchées grâce au délit de flagrance. » Il ajoute que jeudi, 87 personnes « ont été mises à l’abri », et que dans la soirée, un kwassa a été intercepté par la brigade nautique, et les migrants, conduits au centre de rétention administrative (CRA).

Après une vie dédiée à Mayotte, Cédric Lelaidier nous a quitté à 48 ans

-
apres-une-vie-dediee-a-mayotte-cedric-lelaidier-nous-a-quitte-a-48-ans
Cédric Lelaidier était une importante figure sportive sur l'île.

Cédric Lelaidier est décédé ce jeudi à La Réunion, à l’âge de 48 ans. Il était à la tête de l’Organisation Ingénierie Développement Formation (OIDF) depuis 2011 et était connu pour être un président ambitieux, audacieux et engagé, comme en témoigne l’hommage que les salariés de l’organisation ont tenu à lui rendre. « Nous gardons en mémoire un homme engagé pour la jeunesse mahoraise, toujours à rechercher des solutions pour les aider à réussir », écrivent-ils. Ces derniers soulignent également son investissement auprès des salariés : « Nous te remercions d’avoir maintenu les salaires du personnel lors des nombreuses crises traversant l’île tandis que d’autres patrons licenciaient. »

Cet engagement, le Rotaract a également tenu à le souligner dans un dernier hommage. Cédric Lelaidier avait en effet pris les fonctions de président du Rotary Club Mamoudzou Hippocampe en juin 2017, club parrain du Rotaract. « Cédric a organisé plusieurs actions, comme la marche contre la Polio, la collecte des vêtements pour les plus démunis. Il a soutenu les enfants malades de la Lune, les enfants de l’hôpital. Avec le gouverneur de l’époque et les autres membres de son club il a planté un arbre, symbole de lutte contre la déforestation », énumère l’organisme caritatif.

Une figure sportive emblématique

Enfin, Cédric Lelaidier était une éminente figure sportive sur l’île, en ayant passé plus de vingt ans à œuvrer pour le développement du rugby à Mayotte. Il a notamment été un des dirigeants emblématiques du Rugby Club Mamoudzou et actif au sein du Comité territorial de rugby de Mayotte, en tant que trésorier. Fonction qu’il a aussi exercée pour l’association Rugby océan Indien. Madi Vita, président du Comité régional olympique et sportif (Cros) de Mayotte, a tenu à lui rendre hommage en rappelant ses différentes actions pour le sport mahorais. « Au nom du mouvement sportif mahorais que je représente, j’adresse mes plus sincères condoléances à sa famille et ses proches. Son nom restera gravé dans nos mémoires », écrit-il.

 

Théâtre : « Elles avant nous », en spectacle à Mayotte

theatre-avant-spectacle-mayotte
« Elles avant nous », sera joué pour la première fois à Mayotte au Pôle culturel de Chirongui, ces vendredi et samedi. Photo Grenier neuf

Après une trentaine d’entretiens réalisés avec des femmes mahoraises depuis 2021, Leyla-Claire Rabih présente pour la première fois à Mayotte son spectacle de théâtre documentaire, « Elles avant nous », coécrit avec Morgane Paoli. Ils se jouera au Pôle culturel de Chirongui ces vendredi 22 (pour les scolaires) et samedi 23 mars (tout public).

theatre-avant-spectacle-mayotte
Trois comédiennes originaires de Mayotte et des Comores incarneront sur scène les récits d’une trentaine de Mahoraises. Photo Grenier neuf

« La première impulsion c’était : « J’aimerais bien comprendre » », se remémore Leyla-Claire Rabih, metteure en scène en métropole, formée au Conservatoire supérieur Ernst Busch de Berlin. En 2021, elle collabore pour la première fois avec la compagnie Kazyadance sous la direction de Djodjo Kzadi. En déplacement à Mayotte, la spécialisée dans le théâtre documentaire contemporain se pose très vite la question de comment « les jeunes femmes synthétisent les différentes influences historiques et culturelles » dans leurs choix de vie : études, projets, métiers, mariages… Comment elles se définissent et se projettent ? Composent leur liberté, leur autonomie financière… ? Des questions qui aboutissent à la création, en 2024, du spectacle « Elles avant nous », coécrit avec Morgane Paoli. Il sera présenté pour la première fois à Mayotte au Pôle culturel de Chirongui, ce vendredi 22 mars, pour les scolaires, et samedi 23 mars, pour tous.

« Il y a une façon singulière à Mayotte de conjuguer différentes appartenances : à la tradition, la religion, la République française, la modernité », détaille celle qui a contribué, pour faire naître ce spectacle, à interviewer une trentaine de femmes, majoritairement âgées entre 15 et 25 ans, sur deux ans. D’abord au Royaume des fleurs, une école associative de danse, dont la plupart des participantes sont issues du quartier de La Vigie, en Petite-Terre. Et la deuxième étape, en 2022, via un atelier de pratique théâtrale au Pôle culturel de Chirongui, partenaire du projet. « Chacun des récits défaisaient des images toutes faites. Les traditions peuvent aussi être gagnantes de libertés et de pressions à d’autres moments », rend compte la directrice artistique de la compagnie Grenier neuf, implantée à Dijon.

Une résonnance universelle

Ces récits, « tous marquants », sont incarnés par trois comédiennes originaires de Mayotte ou des Comores : Anzmat Ahmadi, Nawoile Said Moulhi et Anturia Soilihi. « Ce ne sont pas des lectures mais un vrai spectacle », prévient Leyla-Claire Rabih, persuadée que les thématiques abordées résonnent plus largement chez « plein d’autres jeunes femmes », comme en banlieue parisienne ou ailleurs en métropole. Il a d’ailleurs déjà été joué sur la scène nationale de Belfort par exemple, mais pas encore à Mayotte. Une seule restitution de récits y avait eu lieu en 2023, lors du festival des Scénographies urbaines, en Petite-Terre : des installations sonores directement placées dans la rue pour faire entendre quelques récits.

« On est très excitées. On est très curieuses de voir la façon dont ça va être perçu, ressenti. On a hâte de discuter le spectacle avec elles », livre la nouvellement nommée directrice de l’Ecole nationale supérieure des arts et techniques du théâtre (Ensatt), qui ne pourra donc être présente à Mayotte en cette fin de semaine. Mais le spectacle, qui mêle aussi des moments de danse, n’a pas fini de vivre : sa forme légère lui permet d’être joué hors-les murs. Comme dans les lycées de Mayotte, envisage la compagnie.

Samedi 23 mars, de 19h30 à 20h30, « Elles avant nous » au Pôle culturel de Chirongui. Réservation en ligne sur le site du lieu culturel.

Tourisme : des métiers à découvrir, ces vendredi et samedi, à Tsingoni

-
tourisme-des-metiers-decouvrir-ces-vendredi-et-samedi-a-tsingoni

La Semaine des métiers du tourisme n’est pas encore terminée, elle continue de se décliner dans les intercommunalités. L’Office de tourisme du Centre-Ouest, par exemple, organise deux événements, ces vendredi et samedi. Le premier, ce vendredi, de 10h à 14, est prévu au centre commercial Ylang à Combani, il s’agit « d’un échange avec l’équipe de l’Office de tourisme et les acteurs du Centre-Ouest exerçant dans les domaines de la restauration, de l’hébergement, de l’agritourisme, des activités nautiques et terrestres ». Le lendemain, le deuxième rendez-vous est à la mosquée de Tsingoni, de 8h à 10h pour découvrir, lors d’une visite guidée de de la plus vieille mosquée de France, le métier de guide patrimoine.

« Ces deux événements sont entièrement gratuits et s’adressent à tout public. En particulier, les jeunes en pleine réflexion sur leur orientation future, les étudiants, les demandeurs d’emploi, les personnes en reconversion professionnelle ou toute personne souhaitant s’informer sur les opportunités de carrière dans le secteur du tourisme », informe l’Office de tourisme du Centre-Ouest.

Ramadan : une nouvelle cagnotte pour des familles démunies

-
ramadan-nouvelle-cagnotte-pour-familles-demunies

Pour la quatrième année consécutive, Oirdi Anli et ses amis ont créé une cagnotte en ligne en cette période de mois sacré sur la plateforme leetchi.com. L’argent récolté servira à acheter des vivres, distribuées ensuite à des familles dans le besoin. « Nous savons tous que Mayotte est le département le plus pauvre de toute la France et de nombreuses familles sont confrontées à beaucoup de difficultés. Cette cagnotte a pour but de les aider à avoir tout simplement de quoi manger en ce mois de Ramadan », explique le groupe d’amis.

L’an dernier, une cagnotte de 5.725 euros avait été récoltée, ce qui avait permis d’aider foyers. En 2022, 4.940 euros ont été recueillis de la même manière.

Lien de la cagnotte : www.leetchi.com/fr/c/solidarite-aux-familles-demunies-4eme-edition-1572316

Cross scolaire : Mayotte termine à la 23ème place sur 52

-
cross-scolaire-mayotte-termine-23eme-place-sur-52

A l’occasion des championnats de France UNSS de cross-country, qui se sont déroulés à Dol-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine), tous les meilleurs coureurs de France et d’Outre-mer étaient présents. Représentant Mayotte grâce à leurs résultats au cross départemental, les élèves du collège de l’association sportive du collège de Passamaïnty ont honorablement défendu les couleurs et le drapeau de Mayotte en terminant à une valeureuse 23ème place sur 52 équipes dans la catégorie benjamin/e, se classant par la même occasion comme meilleur collège ultramarin. L’UNSS de Mayotte félicite les jeunes collégiens (Mouendhui Ahamadi, Nizar Niasse Mahamoud, Nidhoimi Abdillah Mari, Tawafika Rakotojoel, Anima Adam Abdou et Samna Saïd Omar). Leur retour est programmé pour ce vendredi.

La finale des Petits champions de la lecture ce samedi

-
finale-petits-champions-de-lecture-samedi

Le rectorat de Mayotte et la direction des affaires culturelles (DAC) organisent la finale départementale du concours des « Petits champions de la lecture », en partenariat avec le conseil départemental de Mayotte. Réservé aux élèves de CM1 et de CM2, cet exercice de lecture à voix haute se déroulera à la bibliothèque départementale de Cavani, ce samedi 23 mars, de 9h à 12h. « Venez nombreux les écouter et les encourager ! », annonce le Département de Mayotte.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes