Du mardi 4 au dimanche 9 juin, c’est la semaine internationale des Archives. Pour l’occasion, portée à Mayotte par les Archives départementales, prendra d’abord la tournure de formations et rencontres entre professionnels. Du mardi 4 au jeudi 6 juin 2024, les Archives départementales recevront les archivistes et les agents en charge des archives dans les différentes administrations de l’île. Cette semaine sera ensuite ouverte aux scolaires et au grand public. Les Archives départementales proposent ainsi des portes ouvertes le vendredi 7 juin de 8h à 12h, le samedi 8 juin de 8h à 16h et le dimanche 9 juin de 8h à 16h. Ce sera l’occasion de redécouvrir l’exposition «
Réalisations publiques et paysage (1976-2006) », de visiter le bâtiment et de découvrir quelques-uns des documents conservés. Tout au long de l’année, du lundi au vendredi, les Archives départementales accueillent le public dans leur bâtiment des Hauts-Vallons, à Mamoudzou.
L’ouvrage a été officiellement présenté, ce mercredi matin, au siège du conseil départemental de Mayotte. De gauche à droite, Frédéric Leone, géographe de l’Université de Montpellier, Abdoul Kamardine, conseiller départemental, Ben Issa Ousseni, président du conseil départemental de Mayotte, Monique Gherardi, géographe de l’Université de Montpellier qui a assuré la direction d’ouvrage, et Nadjayedine Sidi, conseiller départemental.
Fruit d’un travail de trois ans, l’« Atlas de la ruralité mahoraise » vient de voir le jour. Cet ouvrage de 304 pages a été présenté, ce mercredi matin. Il a été réalisé par une équipe de l’Université de Montpellier à la demande du conseil départemental de Mayotte.
Olivier Marleix, président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, est à Mayotte de ce jeudi à samedi. Collègue de Mansour Kamardine sur les bancs du Palais Bourbon, le député d’Eure-et-Loir est très attentif au sort du territoire concerné actuellement par un double projet de loi.
Président du groupe Les Républicains (LR) à l’Assemblée nationale, Olivier Marleix est à Mayotte de ce jeudi jusqu’à samedi. Le député d’Eure-et-Loir et cadre du parti de Mansour Kamardine vient prendre le pouls du territoire avant que le double projet de loi Mayotte soit présenté aux élus.
Flash Infos : Quel est l’objet de votre déplacement à Mayotte cette semaine ?
Olivier Marleix : Il ne se passe pas une semaine sans que Mansour Kamardine (N.D.L.R. député LR de la deuxième circonscription de Mayotte) ne me dise le cauchemar que vivent les Mahorais. Je voulais voir la situation de mes propres yeux alors que l’Assemblée nationale sera bientôt saisie de deux lois sur Mayotte. Les députés LR porteront le combat des Mahorais pour être des Français à part entière.
F.I. : Ces deux lois vont conditionner l’avenir de Mayotte sur au moins vingt ans, qu’aimeriez-vous les voir contenir ?
O.M. :Après la départementalisation effectuée sous la présidence de Nicolas Sarkozy et sa majorité LR, Mayotte a littéralement été abandonnée à l’invasion migratoire à partir de 2012 par les présidents de la République et les gouvernements successifs. Il est inacceptable de voir le territoire s’enfoncer dans la violence, l’insécurité et le sous-développement. La mobilisation des élus de Mayotte depuis des années et le combat citoyen des Mahorais du début de l’année 2024 ont poussé le gouvernement à réagir enfin en promettant de prendre les mesures législatives qui s’imposent. Les LR vont donc se mobiliser totalement pour que le gouvernement tienne ses promesses. Mais pas seulement. C’est l’occasion de poser l’ensemble des problèmes sur la table et de rattraper tous les retards pris depuis que nous ne sommes plus en responsabilité, c’est-à-dire depuis 2012 : égalité sociale, eau, santé, grandes infrastructures civiles et militaires, université et formation. C’est une véritable loi de programme que nous défendrons pour Mayotte comme nous l’avions fait lors de la précédente législature où le groupe LR avaient soumis à l’Assemblée nationale une loi de programmation portée par Mansour Kamardine que la majorité présidentielle avait malheureusement rejetée à l’époque.
F.I. : Le groupe LR est un soutien de poids pour la majorité parlementaire actuelle, pensez-vous réussir à dégager une majorité de voix en faveur de ces deux textes le moment venu ?
F.I. : Sur le territoire, la question de la convergence sociale est primordiale pour la population, quelle est votre position là-dessus ?
O.M. : Elle est incontournable car il n’y a pas d’égalité sans égalité sociale. L’agenda a pris du retard, je pense notamment au Smic qui devait être aligné sur le national depuis 2015 et à la retraite complémentaire qui est inscrite dans une loi de 2002 et qui n’est toujours pas effective 22 ans plus tard. C’est inacceptable ! Je remarque en outre que la conférence sociale prévue par le comité interministériel des outre-mer de juillet 2023 et qui devait se tenir il y a plus de six mois n’a toujours pas eu lieu. C’est donc dans la loi ordinaire promise que la convergence sociale devra être inscrite selon un agenda resserré. L’État devra probablement l’accompagner sur quelques années pour lisser les impacts négatifs de l’alignement des cotisations.
F.I. : Quelle est votre approche sur la relance du développement économique dans ce département ? Les investissements publics essentiels qui font toujours défaut ? La crise de l’eau qui n’est toujours pas résolue ?
O.M. : Le rattrapage en matière d’investissement public est indispensable au développement économique de Mayotte et à son développement social. Nous avons collectivement le devoir d’accélérer la planification de ce rattrapage et de lui garantir les moyens financiers pour qu’il ne soit pas une nouvelle promesse en l’air. C’est pourquoi nous voulons que la loi ordinaire soit transformée en une véritable loi de programme pour Mayotte. Nous demandons aussi des mesures législatives facilitant la réalisation des investissements relevant des compétences de l’État et des équipements relevant des collectivités mahoraises devront être adoptées.
F.I. : L’insécurité et l’immigration clandestine conditionnent encore et toujours la vie des citoyens sur cette île, quelle votre vision de ce qu’il faut mettre en place pour enrayer ces fléaux ?
O.M. : Nous ne viendrons à bout de l’immigration clandestine qu’à travers la mise en œuvre d’un plan global énergique. Nous devrons à la fois supprimer le droit du sol à Mayotte, supprimer les bidonvilles, endiguer les fausses reconnaissances de paternité, lutter contre les marchands de sommeil, rendre impossible la régularisation à Mayotte de personnes entrées illégalement, transférer les demandes d’asile dans les pays de transit et le primo demandes de titre de séjours dans les consulats français des pays d’origine. Il conviendra concomitamment d’engager une relation beaucoup plus ferme avec les autorités comoriennes et déployer un véritable plan de reconnaissance à l’international du choix historique des Mahorais de demeurer Français, notamment par l’intégration de Mayotte au sein de la COI et d’une participation des Mahorais aux Jeux des îles de l’océan Indien sous drapeau tricolore. Surtout, la France doit être en mesure de bloquer les entrées clandestines directement en mer. Pour cela, depuis des années, avec Mansour Kamardine, nous demandons la modernisation de la base de la Marine et l’affectation d’un patrouilleur outremer de nouvelle génération à Mayotte, le positionnement au Nord et la permanence à la mer des moyens nautiques de la police aux frontières, la mise en œuvre des moyens de surveillance innovants comme des drones et la mobilisation de nos services de renseignement pour le démantèlement des réseaux de trafics d’êtres humains dans le canal du Mozambique. Sans une action énergique en mer, on n’y arrivera pas.
O.M. : L’opération « Place nette » est indispensable, mais largement insuffisante. Une fois de plus, ce n’est qu’à travers un plan global multidirectionnel de lutte contre l’immigration clandestine et de retour à la sécurité que les choses reviendront à la normale. Nous sommes encore loin du compte ! La mobilisation de Frontex outremer est bien évidemment à soutenir. C’est d’ailleurs une demande des LR. Mansour Kamardine la réclame depuis 2019.
Un accueil populaire est prévu à l’aéroport, ce jeudi, à 10h. Un meeting est également organisé, ce vendredi 31 mai, à 15h45, sur la place publique d’Hamjago, dans la commune de M’tsamboro.
Un chien a été battu à mort au mois de février. Un des auteurs de ses sévices a été condamné à un an de prison ferme, une décision de justice assez rare pour être soulignée par les associations.
À Mayotte, les associations déplorent la maltraitance banalisée que les animaux comme les chiens ou les chats peuvent subir. Mais, ce mois-ci, une décision de justice inédite pourrait bien servir d’exemple et dissuader les auteurs de violence de s’en prendre aux animaux.
Le prévenu a été jugé au tribunal judiciaire de Mamoudzou, le 10 mai.
Le 4 février dernier, un chien a été victime d’actes de cruauté de la part d’un groupe de jeunes. Alors qu’elle est dans sa maison sur les hauteurs de Kawéni, à Mamoudzou, une femme est interpellée par sa petite fille, qui lui signale avoir entendu pleurer un chien. L’habitante du quartier décide alors de filmer ce qu’il se passe avec son téléphone portable, puis d’aller donner ces images à la police. « Les images sont horribles. Je n’ai pas de mot, c’est de la torture », commente Hervé Bouly, président de l’association APPF 976 (Association pour la prévention et la protection de la faune de Mayotte) qui s’est constituée partie civile.
Le chien, qui appartenait à un des jeunes, est molesté à coups de barres de fer, de cailloux, et l’un d’eux tente de scier les pattes et la queue « pour se faire un porte-clef ». À la vue de ces images, la police commence son enquête. Le corps du chien n’a pas été retrouvé, mais plusieurs témoins affirment avoir vu le groupe de malfaiteurs y mettre le feu pour le faire disparaître. Un des jeunes, celui qui a tenté de scier l’animal, a pu être identifié grâce à la vidéo et a été arrêté le 8 mai. Deux jours plus tard, le mineur a été condamné à un an de prison avec mandat de dépôt, une interdiction définitive de détenir un animal et 1.000 euros de dommages et intérêts pour les parties civiles, fait savoir l’APPF 976 et l’association d’aide aux animaux l’Arche d’Helios.
« C’est une décision de justice exceptionnelle. C’est très rare de la prison ferme dans ce genre de cas », se félicite Sandrine Klein, la présidente de l’Arche d’Helios. « Il faut que cette condamnation serve d’exemple pour que les gens arrêtent de maltraiter les animaux », poursuit-elle. Pour Hervé Bouly, habitué à voir ce type d’affaires de par son métier de policier, explique aussi qu’il est rare que les auteurs de violence à l’encontre des animaux finissent en prison, écopant généralement plutôt de sursis et d’amendes. « Ce qui a fait basculer les choses, c’est la vidéo », affirme-t-il.
L’APPF 976 encourage à filmer
C’est parce que le captage de la scène a été primordial pour obtenir cette condamnation que le président de l’association recommande à celles et ceux qui sont témoins d’actes de violence envers un animal de filmer la scène, lorsque cela est possible. « Avec l’Arche d’Hélios, on aimerait travailler ensemble pour créer un mail commun. Les personnes pourront alors nous envoyer les vidéos, même anonymement, et nous ensuite, associations, on pourrait les apporter aux forces de l’ordre et porter plainte », détaille le président d’association.
Pour les deux associations, il est important de se constituer partie civile dans ce genre de dossier. « Ça évite que ces violences soient banalisées », insiste-il. Ce dernier indique avoir rencontré plusieurs cas de personnes dont l’animal avait été violenté, parfois jusqu’à la mort, et qui n’ont pas porté plainte, persuadé qu’aucune suite ne serait donnée.
Les deux associations dénoncent un manque d’empathie souvent rencontré à l’égard des animaux de compagnie à Mayotte. Le policier l’explique par le rapport différent qu’entretient la société mahoraise aux animaux, et notamment par les croyances concernant les chiens. « Les chiens sont considérés par certains comme des objets, auxquels on peut faire du mal, ça ne peut pas continuer comme ça », se révolte Sandrine Klein.
L’Office national d’importation et de commercialisation de riz aux Comores a fait le point sur des sacs de riz qui contiendraient des morceaux de plastique aux Comores. Des explications qui se sont imposées comme nécessaires après la diffusion sur les réseaux sociaux de plusieurs vidéos montrant du riz contaminé au plastique, en pleine période de pénurie.
C’est la panique en ce moment aux Comores depuis la publication sur les réseaux sociaux depuis trois jours de deux vidéos dans lesquelles des habitants affirment avoir découvert des corps étrangers, notamment des morceaux de plastique, dans des sacs de riz ordinaire. Le premier témoignage vient d’une femme qui a filmé la scène où elle montre une assiette avec des morceaux ressemblant à des vers. Elle dit que tout cela provient d’un riz ordinaire. Le lendemain, un chef d’une localité appelée Ivembeni, située à l’ouest de la Grande Comore, a également, toujours sur Facebook, fait une déclaration dans laquelle il lance l’alerte. La personne qui tenait le smartphone zoomait au point de laisser apparaître ces corps étrangers retrouvés dans un sac de riz de 25 kilogrammes. Pour lever les doutes et balayer les théories complotistes, le consommateur a demandé au cameraman de s’approcher pour bien visionner. Effectivement les éléments cités étaient perceptibles. Le chef de la localité a confirmé que plusieurs foyers ont fait ces mêmes découvertes.
Le riz ordinaire est le produit le plus consommé par la population comorienne. Depuis plus de 40 ans, l’État a créé une entreprise nationale pour tout gérer. C’est l’Office national d’importation et de commercialisation de riz aux Comores (Onicor). La société qui rencontre des difficultés financières depuis quelques années commande et vend aux grossistes le riz avant même que le produit ne soit sorti des douanes. L’Onicor a le monopole jusqu’à présent, même si fin juillet 2023, le gouvernement a sorti un décret qui libéralise le secteur. En attendant que la procédure soit achevée pour permettre à de grands commerçants de se positionner, l’Onicor reste la seule institution autorisée à distribuer le riz ordinaire. Ainsi, face aux craintes nées après la publication des vidéos de ces derniers jours, la direction de l’Onicor a tenu une conférence de presse ce mercredi.
“Personne ne nous a saisis”
L’entreprise publique dit dans un premier temps comprendre que de telles révélations suscitent une inquiétude grandissante. « Mais, on n’a jamais fui nos responsabilités. Toutefois, il convient de souligner qu’à propos de ces corps étrangers découverts, personne ne nous a saisis. Ce qui nous aurait permis de retracer au plus vite l’origine du sac jusqu’au bout. Mais cela ne nous a pas empêché de mener des investigations. C’est vrai, un de nos clients, qui avait acheté auprès de nos grands fournisseurs 60 sacs, a reconnu avoir vendu à cette personne qui a découvert les plastiques. Il s’avère que ce lot fait partie de la dernière cargaison déchargée mi-mai« , a reconnu, le directeur commercial, Omardine Mohamed. Il notera en revanche qu’excepté ce signalement, aucun consommateur implanté dans la région où l’on a fait ces révélations ne s’est plaint de la qualité de la céréale blanche. « Nous regrettons qu’il ne se soit pas tourné vers nous, ce qui aurait pu faciliter l’enquête avec le numéro de série du sac. Encore une fois, nous assurons à la population que nous ne commandons pas une cargaison sans tenir compte de tous les aspects de qualité« , a rajouté le directeur commercial. Il acquiesce que dans la dernière cargaison reçue, l’Onicor a essuyé des pertes dues à des conteneurs mouillés après 45 jours de transit au port d’Anjouan, au point d’impacter une quantité importante de riz. Une demi-grossiste a confié à Flash Infos que sur un conteneur qu’elle a voulu acheter, seuls 500 sacs sur 1200 ont pu être récupérés.
“Nous sommes strictes quant à la qualité du riz que nous importons »
Mais, ont assuré les conférenciers, tous les conteneurs jugés non consommables ont été mis sous scellé en présence du service phytosanitaire du pays. « C’est dire que nous sommes strictes quant à la qualité du riz que nous importons« , a martelé, le conseiller technique auprès du directeur général, Amerdine Mohamed, qui a détaillé les étapes de certification qu’ils suivent scrupuleusement depuis le pays d’importation jusqu’à la livraison à Moroni. Il a précisé que, contrairement à de nombreux pays africains, les Comores, en dépit de sa consommation négligeable (60 000 tonnes par an), commandent du riz avec 10% de brisures. « Ce n’est pas tout, pour l’inspection, nous travaillons avec un des leaders mondiaux en la matière à savoir l’entreprise suisse SGS. Une fois à Moroni, nous envoyons des échantillons en France pour vérification avant de payer le reste au fournisseur« , s’est vanté Amerdine Mohamed. Raison pour laquelle le chef de la logistique de l’Onicor dit être prudent par rapport aux produits retrouvés dans le sac de 25 kilogrammes mis en ligne. Sûr de lui, il promet des poursuites judiciaires contre ceux qui ont tenté de nuire à l’image du pays. A l’entendre, il ne peut s’agir que d’un cas isolé. Le service phytosanitaire ne s’est pas encore prononcé. A propos de la pénurie qui touche les trois îles plus particulièrement, Anjouan et Moheli, l’Onicor a annoncé le déchargement d’ici quelques jours de conteneurs de riz.
Dans un communiqué de presse, le centre hospitalier de Mayotte dément « une rumeur » selon laquelle des médecins urgentistes auraient démissionné ou seraient en arrêt maladie. Deux versions s’opposent. Photo d’archives
Le service des urgences du centre hospitalier de Mayotte (CHM) tourne avec quatre médecins de jours et trois médecins de nuit, se défend la direction dans un communiqué, ce mercredi. Insuffisant selon des médecins en question.
« La direction du centre hospitalier de Mayotte tient à démentir fermement les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux concernant une prétendue absence de médecins aux urgences due à des démissions et des arrêts maladie », communique le centre hospitalier de Mayotte, ce mercredi 29 mai. Mais elle note aussi à peine quelques lignes en-dessous « un contexte de ressources humaines tendu ». Si le service des urgences compte quatre médecins de jour et trois médecins de nuit selon la direction, des soignants ont dénoncé un « chaos absolu » dans un article publié vendredi par le quotidien Libération. Une source du journal national évoque notamment le départ, ces derniers mois, de « la quasi-totalité des titulaires » des urgences, et des remplaçants « qui ne veulent plus venir ». Selon le directeur de cabinet de l’hôpital, Mohamed Zoubert, cité dans l’article, c’est même une « vingtaine de titulaires » qui seraient nécessaires au bon fonctionnement des urgences. Le principal lanceur d’alertes soutient même que « des décès auraient pu être évités. »
L’un des exemples repris dans l’article et confirmé par nos sources étant l’accident de la route à Kahani, dans la commune de Combani. Le 1er mai, un choc frontal entre plusieurs véhicules a fait un mort et sept blessés. Au lieu d’un médecin urgentiste, c’est un médecin généraliste qui est intervenu sur les lieux, faute de mieux. Dans les centres de soins, la pression se ressent aussi. Un médecin d’un dispensaire nous assure, par exemple, « au-delà des refus de transferts de patients, se restreindre nous-mêmes dans les transferts », par peur d’une « mauvaise prise en charge » ou minimale.
« Une vengeance », contrecarre le directeur du CHM
Dans un contexte « d’épidémie » de choléra (122 selon le dernier bilan de l’Agence régionale de Santé ce lundi) et la mort d’un deuxième patient atteint de la maladie, le directeur du CHM, Jean-Mathieu Defour, a déclaré à Mayotte La 1ère, lundi 27 mai : « elle était venue une première fois urgences et avait été renvoyée chez elle parce que son état à ce moment-là n’entrait pas dans les critères », expliquant également qu’une enquête interne est en cours, concernant ce cas, à Cavani, et la petite fille décédée à Koungou. Quant à l’article de Libération, il pointe « une vengeance entre guillemets » du témoin anonyme. « Nous avons réorganisé le service des urgences depuis une crise née il y a deux ans, due au non-respect du temps de travail par certains médecins », poursuit l’interrogé, qui y verrait la cause de ces dénonciations.
Le CHM attend encore la venue de médecins et infirmiers de la réserve sanitaire. Mais sans savoir encore si une partie du personnel mobilisé rejoindra le service des urgences en sous-effectif.
La députée Estelle Youssouffa annonce (un peu vite) le départ de la cheffe des urgences
Au sortir d’une réunion de travail avec le ministre délégué chargé de la Santé, Frédérick Valletoux, et les parlementaires sur les deux projets de loi Mayotte (ordinaire et constitutionnel), la députée de Mayotte Estelle Youssouffa a annoncé sur Facebook que « la cheffe des urgences s’en va ». Contacté, le service communication du centre hospitalier de Mayotte informe que la concernée, Alimata Gravaillac, a démissionné de son poste de cheffe de service aux urgences mais « est toujours cheffe du pôle Urgences samu évasane caisson hyperbare (Usec) ». Pour le reste, le service dit ne pas avoir encore reçu de « retour formel » de cette réunion. La députée explique que différents thèmes y ont été évoqués : les évasan (évacuations sanitaires), l’application du code de la sécurité sociale, les mesures d’attractivité du territoire pour les soignants, « la nécessité de prendre des mesures urgentes pour le choléra »,… Une autre réunion avec le ministre serait prévue « dans les prochaines semaines », indique-t-elle.
La Société mahoraise des eaux (SMAE) connaît toujours autant de difficultés à respecter le rythme d’une interruption de l’alimentation en eau de 26 heures (16h à 14h le lendemain) tous les deux jours. Ce mardi, les communes de Mamoudzou, Koungou, Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi connaissent des coupures non prévues. Selon le délégataire du syndicat Les Eaux de Mayotte, cela est dû à « un réservoir qui alimente toute cette zone présente un niveau très bas incompatible avec le maintien de la distribution d’eau ». Plusieurs coupures ont dû être prises dans l’urgence, mercredi matin. En Petite-Terre, la coupure technique a été immédiate pour le secteur Labattoir-Badamiers, Labattoir-La Vigie, Pamandzi Ouest et Dzaoudzi. Si pour le premier, la remise en eau devait intervenir au bout de deux heures, elle était annoncée « dès que possible » pour les trois autres secteurs. Soumis à une coupure en lien avec leur planning, les secteurs Labattoir-Centre, Pamandzi Est et Pamandzi-La Vigie doivent aussi attendre un retour de l’eau « dès que possible ». En Grande-Terre,Kawéni Village, Koungou et Passamaïnty (quartier Ngnambo Titi) ont vu leur coupure anticipée de quelques heures, tandis que la remise en eau des secteurs Hauts-Vallons, Majicavo-Lamir et Doujani est décalée à 18h.
Le pôle culturel de Chirongui organise un ciné-goûter ce mercredi 29 mai à 14h pour permettre au public de découvrir le film “Mystère sur la Colline aux Gâteaux”. La séance sera, comme le nom de l’événement l’indique, suivie d’un goûter. Le film raconte l’histoire d’Albert, un inventeur, qui, pour résoudre les problèmes de récoltes de la ferme de la Colline aux Gâteaux, a mis au point une graine révolutionnaire. En ligne, le billet est à 7,20 euros au tarif normal, 6,17 euros pour les habitants de la Communauté de communes du Sud (CCSud) et 4,12 euros pour les tarifs réduits (moins de 18 ans, plus de 60 ans, étudiants, etc.). Les réservations sont possible sur le site : https://ticketingcine.fr/index.php?lang=fr&idMS=FR996PJ&nc=1178#date=20240529
Depuis plusieurs jours, une hausse importante d’appels de clients se plaignant d’une escroquerie par SMS a été enregistrée par La Poste. Une société utilisant abusivement le nom de La Poste contacte par message des clients au sujet de colis en attente de livraison et les incite à se connecter à un lien pour déclencher la livraison, récupérant ainsi des informations personnelles. La Poste a souhaité rappeler qu’elle ne réalise jamais de prospection demandant aux clients de la rappeler sur un numéro surtaxé. La Poste ne demande jamais de coordonnées bancaires ou de code secret par téléphone ou e-mail. Pour tout message qui paraît douteux, La Poste invite ses clients à le signaler au 3631* (particulier) ou 3634* (clients professionnels et entreprises).
Le mois du conte commence à Bandrélé ce samedi 1er juin, avec plusieurs temps forts tout au long du mois, sur le thème “Du conte traditionnel à la modernité”. Ce samedi, de 15h à 17h, les festivités s’ouvrent avec des contes en live à Musical plage. Il s’agit d’une scène ouverte durant laquelle des contes seront orchestrés par des jeunes accompagnés par l’association Super Jeunes de Bandrélé et l’artiste DEMO. Le samedi 15 juin, de 15h à 18h, la Commune organise une balade énigme aux contes dans les rues de Bandrélé. Le samedi 22 juin, de 10h à 13h, une table ronde aura lieu sur les enjeux de préservation de la culture orale. Enfin, le samedi 29 juin, de 16h à 20h, une nocturne “Uku wa halé” aura lieu sur le parking de la médiathèque.
Le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire ouvre l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) « Transitions et Souveraineté » pour soutenir des projets de recherche et d’innovation en faveur des transitions agroécologique et climatique et de la souveraineté alimentaire. Les premières candidatures pourront être déposées jusqu’au 28 juin 2024. Cela vise à encourager l’émergence de solutions collectives innovantes pour accompagner la transition des systèmes agricoles tout en contribuant à la souveraineté alimentaire et à la résilience face aux aléas économiques, climatiques et sanitaires. Pour en savoir plus et candidater à cet AMI, il faut se rendre au lien suivant : https://agriculture.gouv.fr/candidatez-aux-appels-projets-du-pndar
De nombreuses activités ont lieu cette semaine dans le Centre-Ouest de Mayotte. Dans un premier temps, le Festival des sports de nature du 31 mai au 2 juin à M’tsangabeach, dans la commune de Sada. Le M’raid sur les mêmes dates, également à M’tsangabeach. Le marché paysan de Coconi se tiendra, lui, ce samedi 1er juin, de 8h à 13h au lycée agricole de Coconi, dans la commune de Ouangani. Il y aura également les rendez-vous aux jardins ce vendredi 31 mai et samedi 1er juin au pôle d’excellence rurale (PER) de Coconi.
Omar, surnommé parfois « Rasta », a installé son exploitation sur un terrain familial, près de la rivière Majimbini.
Des tôles déformées, des cendres et des trous encore fumants sont les restes du chalet d’Omar. L’exploitation de l’agriculteur de M’tsapéré, ciblée régulièrement par des bandes du coin, a été incendiée samedi soir, pendant qu’il était absent.
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Des tôles recouvrent les restes encore fumants du chalet d’Omar. L’incendie a eu lieu dans la soirée du 25 mai.
Une tasse est figée dans la cendre. L’agriculteur n’a pas le courage de nettoyer son terrain.
Il y a sept ans, l’agriculteur a voulu se diversifier en élevant des vaches laitières. L’étable est le seul endroit intact.
Un petit bâtiment de stockage a été aussi la cible de l’incendie. La plainte rédigée par la police parle de « dommage léger ».
Omar ne compte pas que des amis dans le village. Il entend parfois des menaces le long du chemin qui mène à son exploitation.
Si l’incendie l’atteint moralement, le Mahorais compte bien rester sur sa petite exploitation.
Le vieux quad de son père a été calciné, samedi soir.
« À Mayotte, on survit, mais jusqu’à quand ? », lâche Omar, désabusé. L’agriculteur de M’tsapéré a retrouvé, dans la soirée du samedi 25 mai, sa petite exploitation ravagée par un incendie. Au bout de la piste qui longe la rivière Majimbini, celui qui est connu sous le surnom de « Rasta » a choisi de laisser les tôles noircies pour l’instant. Un vieux quad carbonisé, son chalet de « huit chambres », un autre bâtiment servant au stockage de matériel ou d’aliments, tout est à terre. Un coffre-fort ouvert et une gazinière trônent au milieu de ses papiers brûlés. Pour l’instant, il n’est pas motivé à l’idée de reconstruire tout de suite, il préfère se concentrer sur le fourrage à donner à ses quelques vaches dans l’étable un peu plus loin. Car ce fait, ce n’est pas le seul recensé par ce Mahorais de 49 ans. « Depuis le ramadan, ils sont venus à plusieurs reprises », raconte-il. Par « ils », il désigne ici une bande de M’rowahandra qu’il croise quand il emprunte la route défoncée par les pluies. Il y a quelques semaines, ce sont ses bouteilles de gaz qui ont disparu, la fois d’après, un frigo, un congélateur, ses deux derniers chiens. La liste au fil des années est longue, car les relations avec une partie de son voisinage sont souvent difficiles. Cela lui a valu un passage au tribunal d’ailleurs. Il y a quelques années, il avait dénudé trois individus attrapés sur son terrain, avant de les déposer en ville. « Si on se défend, c’est nous qui risquons d’aller à Majicavo », s’exclame-t-il, reprenant un refrain souvent entendu à Mayotte.
Il fait part de menaces quand il emprunte le chemin avec son pick-up sur lequel figure des autocollants « Forces vives ». « Ils repèrent quand je suis absent », a-t-il remarqué. C’était le cas, samedi soir. « Quand j’ai vu que tout avait brûlé, j’ai ri », poursuit-il en souriant. Car malgré un chef de la bande qui a fini récemment en prison, les policiers s’aventurent peu dans ce secteur isolé. « Ils m’ont dit qu’il fallait qu’ils prennent un escadron et quatre véhicules pour venir ici », peste l’agriculteur isolé, qui est allé une énième fois déposer plainte. Selon lui, il paye son engagement contre la violence et ses propos contre l’immigration. « Je dis toujours ce que je pense. » Régulièrement dans les manifestations comme celles en soutien à l’opération Wuambushu, il dit souffrir de la violence qui grandit à Mayotte. « On veut nous pousser à nous évader de notre île », estime celui qui a grandi sur les hauteurs de Mamoudzou, dans le secteur de la Maison du gouverneur.
Cette énième péripétie aura-t-elle raison de son envie de rester ? « Ma mère me demande souvent ce que je fais encore là-haut », admet-il en riant. « C’est chez moi ici, je ne partirai pas. Sinon, c’est eux qui gagneront. » Des amis ont déjà promis du bois pour l’aider à reconstruire, à commencer par un endroit où dormir. Il devrait s’y mettre ce week-end. Lui qui se refusait à installer une clôture compte maintenant réutiliser les tôles du toit pour protéger son terrain et racheter des chiens. « J’organiserai un festival et j’inviterai tout le monde, enfin tous ceux qui n’ont pas peur de venir ici », promet-il.
Des interpellations à Mangajou ce lundi
Lundi après-midi, des caillassages ont éclaté aux abords du lycée de Sada vers 14h30. Plusieurs professeurs, pensant qu’un individu armé d’une machette avait réussi à pénétrer l’enceinte de l’établissement, se sont barricadés dans leur salle de classe avec leurs élèves. Plusieurs individus ont en effet tenté de s’introduire dans le lycée mais ont en fait été empêchés par la gendarmerie, intervenue rapidement sur place. Les échauffourées ont alors migré vers Mangajou et trois personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre.
Dans l’après-midi également, au nord de Mayotte, à Majicavo, une personne a été blessée par balle. La gendarmerie ne peut communiquer davantage d’informations, une enquête ayant été ouverte.
Le festival Kayamba de l’association éponyme revient pour une sixième édition. Photo d’archives de Kayamba
La sixième édition du festival de musique traditionnelle et électronique se déroulera du vendredi 31 mai au samedi 1er juin. Deux dates pour deux endroits et deux styles différents, expliqués par le président de l’association Kayamba, Yohann Legraverant.
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Il se déroulera du 31 mai au 1er juin, et mêlera de la musique traditionnelle à de l’électro.
Le président de l’association estime qu’il pourrait y avoir environ 400 festivaliers sur place, le deuxième jour, dans le Jardin botanique de Coconi.
Depuis trois ans, le festival n’arrive pas à rassembler 500 à 600 personnes comme espéré.
« Là, c’est la dernière ligne droite. Même si on l’organise depuis des mois et qu’on sait que ça va donner quelque chose de très bien, on a la tête sous l’eau. Mais on a hâte d’y être », rapporte Yohann Legraverant, président de l’association Kayamba. Il fait partie de la quarantaine de bénévoles qui seront mobilisés lors de la sixième édition du festival Kayamba, vendredi 31 mai et samedi 1er juin prochains.
Si le style imposé par le collectif de mélanger la musique traditionnelle et « la modernité » (l’électro) est la signature de l’événement, « à l’image de ces îles françaises dans l’océan Indien, comme Mayotte, à cheval entre l’Afrique et l’Europe », ce format sur deux jours et en deux lieux différents est, lui, une nouveauté. Pour la soirée d’ouverture et donner le ton à la suite, le rendez-vous est donné à Tahiti plage, à Sada, au Lambic Grill. Trois artistes défileront sur le DJ set, entre 18 et 21 heures, dont le Mauricien Avneesh (fondateur du collectif et label Babani) et M4RI4CHI, installé depuis plusieurs années à Mayotte et aux origines du collectif Tropika Delika. Le lendemain, les festivaliers sont attendus au sein du Jardin botanique de Coconi, dans le centre de Grande-Terre à Ouangani, pour le cœur du festival. Un endroit inédit.
« Cela fait trois ans qu’on change de lieu car les gens ne se déplacent plus vraiment à Mayotte », informe-t-il, signalant une baisse de fréquentations année après année, sous la barre des 500 à 600 personnes attendues. « Pour le Jardin botanique, ça fait quelques temps qu’on y pense. Et dès novembre, dès le premier contact pris avec le conseil départemental, on a eu l’accord oral », livre celui qui a choisi exprès ce premier week-end du mois de juin pour s’inscrire dans le sillage du marché de Coconi. De quoi faire « un vrai événement culturel, artisanal et culinaire ».
« Après le marché, c’est parti pour 18 heures de son »
« Et après le marché, c’est parti pour 18 heures de son », annonce le fondateur de l’association. Ainsi s’enchaîneront samedi, sur l’unique scène, jusqu’à 5 heures 30 du matin : Alai K/Disco Vumbi, Avneesh, Crystallmess, Demo, DJ Lycox, Eat my butterflly, Fluidz x psychorigid, M4RIA4RCHI, Mariad, Menzi, Moro squad, Joyce Mena et Sevenbeatz. La programmation partira de la musique traditionnelle vers l’électro. « À Mayotte ce mélange n’existait pas encore. On essaie de le défendre car ça fonctionne bien », expose-t-il, prenant l’exemple du groupe Moro squad qui chante en shimaoré et s’inspire des instruments utilisés en Afrique du Sud. « Le fait d’inviter aussi des artistes de métropole et de régions extérieures permet des rencontres et des échanges entre artistes. Souvent, on essaie de les garder plus longtemps sur l’île », explique-t-il. Ce qui a déjà donné lieu à des collaborations, des projets accompagnés par l’association et des sorties d’albums.
« Si on arrive à 400 festivaliers le 1er juin, on est contents », estime Yohann Legraverant, croisant les doigts pour une bonne surprise. Surprise qu’il aura assurément le jour J en découvrant, comme les spectateurs, les visuels que réserve le collectif Avneesh pour l’événement.
Plus d’informations sur l’événement
Vendredi 31 mai, Tahiti plage à Sada, et samedi 1er juin, au jardin botanique de Coconi. Restauration sur place et possibilité de camper de samedi à dimanche.
Parkings fermés accessibles : dès 15 heures, pour celui de l’unité de Coconi, et à partir de midi, pour celui de l’autre côté de la route. 25 agents de sécurité dont 3 maîtres-chiens présents, et police municipale ainsi que gendarmerie mobilisées.
Billetterie en ligne, avec préventes, et sur place : à partir de 10 euros pour le premier jour, 40 euros pour le second, et 45 euros pour les deux jours. Entrée spéciale samedi, de midi à 16 heures, fixée à 7 euros 50 par adulte et gratuite pour les enfants. Plus d’informations sur la page Facebook « Kayamba » et le site www.kayambafestival.com
Le centre de prise en charge des auteurs de violences conjugales (CPCA) de Mlezi Maore est représenté par Hatimou Ousseni pour un atelier au régiment du service militaire adapté (RSMA).
Le régiment du service militaire adapté (RSMA) de Mayotte a reçu, ce mardi 28 mai, la cinquième édition de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes. 130 jeunes volontaires ont pu, par groupes, participer à un atelier du centre de prise en charge des auteurs de violences conjugales (CPCA).
Les élèves de CM1 et de CM2 de Mamoudzou étaient invités à poser plusieurs questions lors de cette journée dédiée à l’Union européenne.
Le mois de l’Europe est célébré pendant tout le mois de mai, dans l’ensemble des États membres afin de rendre hommage à la date fondatrice que fut le 9 mai 1950. À cette occasion, les élèves de CM1 et CM2 des établissements de Mamoudzou sont conviés à participer dans les Maisons des jeunes et de la culture (MJC) de Kawéni, Tsoundzou, Vahibé, ainsi qu’à la médiathèque Rama M’Sa de Passamaïnty.
Arnaud Ruelle était l’animateur de cette matinée. Il a présenté plusieurs vidéos sur l’Europe aux élèves et a testé leurs connaissances lors d’un quiz.
Ce mardi 28 mai, s’est déroulée la journée de l’Europe à la médiathèque Rama M’Sa de Passamaïnty, dans le cadre du « Joli mois de l’Europe » organisée par la Ville de Mamoudzou. C’est à 9h que débute cet atelier, avec la participation de la conseillère municipale déléguée, Rabianti Mvoulana, de l’animateur Arnaud Ruelle et de Fatima Madi, la responsable de la médiathèque, et son équipe. « Je ne saurais terminer mon propos sans vous souhaiter à toutes et à tous un bon mois de l’Europe et de bons ateliers futurs », indique la conseillère municipale. Cette action est importante pour la Ville de Mamoudzou car elle permet de sensibiliser les élèves de son territoire à l’histoire de l’Europe, un sujet que la municipalité juge nécessaire de transmettre à la jeunesse. C’est ainsi l’occasion pour les enfants de mieux saisir et de connaître les droits et devoirs d’un citoyen à respecter, chacun étant membre de l’Union européenne. Deux classes de Passamaïnty, une de CM1 et une de CM2 étaient présentes, accompagnées de leurs instituteurs, qui sont d’ailleurs invités à se rendre avec leurs élèves au sein des infrastructures culturelles qui disposent de l’ensemble des outils appelé « kit du petit citoyen européen ». Ces kits ont été distribués un peu partout dans les Maisons des jeunes et de la culture (MJC) et médiathèques de la ville. Ils contiennent plusieurs questions qui permettront aux jeunes de s’instruire sur l’Europe, et de comprendre à quoi ça sert et comment ça fonctionne.
Des quiz sur l’Union européenne
À la suite, Arnaud Ruelle présente le programme de la matinée en citant les ateliers, activités mais aussi animations mis en place. « Ce matin, on va partir et voyager autour de l’Europe », déclare ce dernier. Il a fait passer des extraits de vidéos de « Un jour, une question », réalisées par France Télévisions, dans le but d’aider les élèves à comprendre ce qu’est l’Europe et comment elle s’est construite. Il les questionne à propos de ce qu’il leur a fait voir, puis ils doivent lever la main pour pouvoir donner la bonne réponse. Ces élèves-là ont eux aussi préparé des questions en classe, avec leurs enseignants, et les ont posées à leurs camarades présents dans cet évènement. « Je vous félicite car vous avez bien travaillé », constate Rabianti Mvoulana, après avoir vu les enfants placer les différents noms des 27 pays européens sur une carte de l’Union.
L’Agence régionale de santé a procédé à un contrôle en mars 2024 et déclaré les lieux insalubres. Photo d’illustration
Occupant un terrain à Doujani depuis 1997, un homme de 58 ans a été condamné à douze mois de prison avec sursis, ce mardi, pour avoir hébergé des personnes dans des conditions indignes.
L’argument avancé par « le propriétaire » est celui de l’entraide. Originaire de Madagascar, cet ancien du BTP s’est installé en 1997 sur un terrain de Doujani appartenant au conseil départemental de Mayotte. Au fil du temps, sa maison a grossi tout comme le nombre de cases en tôles sur la parcelle qu’il occupe. Une trentaine ont été comptabilisées par la police et l’Agence régionale de santé qui a constaté l’insalubrité des lieux. « Je les laisse accéder à mon terrain pour les aider », répète-t-il, au tribunal correctionnel, ce mardi matin. Les raccordements plus que sommaires, des familles étrangères avec ou sans titres de séjour entassées dans des cases de 20 à 50m2, pas d’eau courante, l’absence de sanitaires montrent pourtant qu’il fait fi des conditions de vie.
La situation aurait sans doute perduré, si l’un des locataires ne s’était pas manifesté. En l’occurrence, son beau-fils est allé se plaindre des conditions indignes, alors qu’ils n’avaient plus d’électricité pour des problèmes d’impayés, les familles cotisant pourtant « entre 25 et 100 euros » chacune pour le seul compteur présent. Et s’il se prévaut « d’aider », tous les occupants hormis une femme, ont indiqué verser un loyer chaque mois au « propriétaire » de « 50 à 130 euros ». Selon lui, il s’agit d’un retour de service puisqu’il ne vivrait que « de bricoles » ou de sommes envoyées par ses enfants ou sa sœur installés en métropole.
Les témoignages évoquent pourtant une organisation plus proche du marchand de sommeil classique avec des menaces d’expulsion en cas de loyers non réglés. Max Goldminc, substitut du procureur, note que c’est toujours « un motif noble » qui est avancé dans ce genre d’affaire. Il rappelle que même si ce n’est pas son terrain (argument avancé pour ne pas faire les travaux de sécurisation), « il en a la responsabilité, il en est l’occupant de fait ». « Il essaye de faire passer ça pour de la charité, ce n’est pas très convaincant », fait-il remarquer.
Conformément aux vœux du magistrat, « le propriétaire » est condamné à douze mois de prison avec sursis, mais la note devrait être plus salée. La direction régionale et interrégionale des finances publiques était représentée au tribunal et s’intéresse de près à son cas.
Un artisan de Pamandzi condamné pour abus de confiance
Un entrepreneur réunionnais, installé à Mayotte depuis six ans, a été condamné à douze mois de prison dont six mois avec sursis. En juillet 2021, il avait été embauché par une habitante de Pamandzi pour installer deux portes à son domicile. Le coût était de 6.000 euros, pour une installation dans les quatre à six semaines. Cependant, celle-ci n’a jamais été effectuée, l’artisan de 60 ans se dérobant à chaque fois. D’ailleurs, selon la victime et parce que la Petite-Terre est un petit milieu, l’homme et son associé mahorais seraient coutumiers du fait et ont déjà eu affaire à la justice. L’essentiel de leur activité serait non déclaré. Elle demande uniquement le remboursement de ses portes, sachant qu’elle a dû faire appel à un autre entrepreneur entretemps. Le substitut du procureur requiert dix-huit mois de prison dont six mois avec sursis et une interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans.
Le tribunal condamne le sexagénaire pour abus de confiance. Il réduit la peine demandée à douze mois de prison dont six mois avec sursis et prononce une obligation d’indemniser la victime (6.000 euros). Il lui est interdit également de gérer une société pendant cinq ans.
Une nouvelle opération de décasage d’habitats informels a démarré, ce mardi 28 mai, au lieu-dit quartier Citadelle, à Mangajou, dans la commune de Sada. Depuis 7 heures, trois camions de gendarmerie étaient présents le long de la route nationale pour décaser les seize logements en tôle et deux en dur ciblés par l’arrêté de référence portant évacuation et destruction des constructions bâties illicitement, pris le 10 avril par la préfecture de Mayotte. Ils sont situés sur les hauteurs, sur un terrain en pente soumis à des risques d’érosion et de ruissellement notamment. L’arrêté stipule l’absence d’alimentation en eau potable et de traitement des eaux usées pour les maisons en tôle ainsi que des risques sécuritaires et sanitaires pour tous les occupants.
Au moment de l’arrivée des gendarmes, avec la police municipale, le préfet François-Xavier Bieuville et le maire de Sada, Houssamoudine Abdallah, pour organiser les relogements des occupants, les seize cases en tôle « avaient déjà été mises à terre » par les habitants eux-mêmes. Une dizaine de personnes seulement étaient sur place et ont accepté d’être relogés, selon des propositions notifiées le 10 avril après que l’Acfav ait réalisé des enquêtes sociales. Vers 11 heures, trois tractopelles étaient à l’œuvre et les agents de la mairie étaient mobilisés pour nettoyer les lieux. La tôle sera envoyée à Enzo recyclage. Cette opération pourrait se poursuivre tout au long de la semaine, voire une partie de la semaine d’après.
Le régiment du service militaire adapté de Mayotte (RSMA) organise une journée dédiée à la sensibilisation et à la collecte des fonds pour soutenir les personnes blessées, le samedi 1er juin. Cet événement peut compter sur la présence d’un parrain de prestige en la personne Benoît Saint-Dénis, le combattant professionnel français d’art martiaux mixtes (MMA) qui officie dans l’UFC, la meilleure ligue du monde. Cette cause lui tient particulièrement à cœur, l’homme étant un ancien membre des forces spéciales.
Concernant la journée, tout se déroule au quartier Hell de Combani, de 7h45 à 16h30 puis reprend à 18h30 jusqu’à 22h30. Pour 25 euros par personne, vous pouvez vous inscrire, et cela vous permettra de profiter d’un repas à midi et d’une entrée pour le gala de boxe qui suivra. La journée débutera par un challenge de cross training, ouvert à 18 équipes de deux personnes de votre choix, mixtes ou non. Il permettra aux participants de se surpasser dans un cadre convivial. Ensuite, à partir de 18h30, aura lieu le gala de sports de combat. Six combats de kick-boxing et quatre combats de pancrace sont prévus avec des combattants originaires de Mayotte et de La Réunion. Pour pouvoir entrer en tribune, vous serez amené à payer dix euros et pour bénéficier d’une place VIP le prix s’élève à cinquante euros incluant un repas gastronomique.
Une enquête de gendarmerie est en cours après l'agression violente d'un couple, lors d'un barrage à l'entrée d'Ongojou, lundi matin.
Mayotte a été le théâtre de plusieurs agressions ce lundi. Un couple a été pris pour cible à Ongojou au niveau d’un barrage en feu, des caillassages ont eu lieu aux abords du lycée de Sada et une personne a été blessée par balle à Majicavo.
Un lundi compliqué pour Mayotte. Plusieurs actes de violence ont perturbé la vie de l’île en différents endroits. Le matin, vers 4h30, un couple de Sadois s’est retrouvé bloqué à Ongojou par un barrage en flammes. Le conducteur, âgé d’une soixantaine d’années et travaillant à la préfecture de Mayotte, a essayé de faire machine arrière avant de cogner son véhicule à un muret. Plusieurs hommes armés de machettes et de couteaux ont pu rattraper la voiture et s’en prendre aux deux occupants, ne leur laissant aucune chance de se défendre. Le conducteur a été touché par plusieurs coups et les assaillants ont dérobé sac et portables, pendant que les voitures en train d’arriver sur les lieux ont juste eu le temps de faire demi-tour. Le couple a pu s’extraire de la scène. L’homme, blessé gravement, a réussi à conduire jusqu’au dispensaire de Kahani avant d’être transporté à l’hôpital de Mamoudzou et placé en coma artificiel, ayant été atteint à la joue, au torse, au bras gauche et sérieusement à l’abdomen. La gendarmerie confirme qu’une enquête est en cours.
Une personne blessée par balle à Majicavo
Plus tard dans la journée, non loin du théâtre horrifique de la matinée, des caillassages ont éclaté aux abords du lycée de Sada vers 14h30. Plusieurs professeurs, pensant qu’un individu armé d’une machette avait réussi à pénétrer l’enceinte de l’établissement, se sont barricadés dans leur salle de classe avec leurs élèves. Plusieurs individus ont en effet tenté de s’introduire dans le lycée mais ont en fait été empêchés par la gendarmerie, intervenue rapidement sur place. Les échauffourées ont alors migré Mangajou, où trois personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre.
Dans l’après-midi également, au Nord, à Majicavo, une personne a été blessée par balle. La gendarmerie ne peut communiquer davantage d’informations, une enquête ayant été ouverte.