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Barrages : L’union se disloque chez les Forces vives

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On ne compte plus les réunions des Forces vives pour trouver un terrain d’entente sur le maintien ou non des barrages. Une nouvelle s’est tenue toute la journée à M’roalé (Tsingoni), et l’union n’est toujours pas au rendez-vous.

Ce mardi, les leaders des Forces vives et les référents des barrages, soit une soixantaine de personnes, se sont retrouvés à 11 heures lors d’une réunion à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de M’roalé, dans la commune de Tsingoni. L’ordre du jour était le même que lors des précédentes réunions : la levée ou non des barrages. « Il était question de discuter sereinement sur le maintien ou non de la grève. Après de longues discussions, chacun a exprimé sa position », indique Abdou Badirou, un des leaders du mouvement, présent à la réunion et qui annonçait vendredi dernier la mise « de côté » des barrages.

Sur la quinzaine de leaders présents, seuls deux sont pour le maintien des barrages, à savoir Saïd Kambi et Saïd Hachim. Safina Soula et Abdou Badirou sont, eux, pour la levée. De leur côté, les référents des barrages sont plus nombreux à vouloir leur maintien. Ainsi, les blocages du sud, du nord, ceux de Chiconi et de Tsararano vont rester en place. La revendication mise en avant demeure l’état d’urgence sécuritaire. Ceux de Passamaïnty, de la barge, de Tsingoni, de Coconi et de M’roale sont eux, à priori, suspendus pour l’instant.
On nous confie que vers 17 heures, les personnes pour la levée des barrages ont décidé de quitter la salle de la MJC, pendant que les autres ont continué les discussions jusqu’à 18 heures.

Grand schisme pour les barragistes

Un mouvement plus que jamais divisé, une semaine après avoir reçu les promesses ministérielles sur la fin du droit du sol et du titre de séjour territorialisé (une des première revendication du mouvement) par courrier. Néanmoins, Saïd Kambi, qui aurait été questionné sur l’apparition d’un nouveau mouvement appelé les Forces du peuple lors de cette réunion a démenti une rumeur inventée pour diviser le mouvement.
« C’est dommage d’arriver à cette situation », confie Abdou Badirou, ce mardi soir. Pour lui, les personnes à l’origine du mouvement n’avaient pas imaginé continuer les barrages au-delà de la réception du courrier, contenant des annonces qu’il considère comme une victoire. Selon l’éducateur, ce serait davantage des personnes greffées au mouvement après la visite du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, qui souhaitent poursuivre les blocages. Face à tout ça, Abdou Badirou, qui dit ne pas avoir envie de « défier l’État » outre mesure et qui est content des annonces obtenues, a décidé de se mettre quelques temps en retrait du mouvement : « Pour moi on a gagné, je laisse les autres continuer pour le moment. »

« Alger » et Maddoudine font appel

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Les deux habitants de Sada ont été condamnés à quatre ans de prison en première instance.

Rendue vendredi dernier, la décision du tribunal correctionnel de Mamoudzou condamnant à quatre années de prison Maddoudine Abdou et Mohamadi « Alger » Attoumani, respectivement conseiller principal d’éducation et chauffeur au Sidevam, va faire l’objet d’un appel. Les deux Sadois, par ailleurs meneurs du barrage de Chiconi, ont été reconnus coupables en première instance d’avoir instigué l’attaque à coups de pierres et de cocktails molotovs de la brigade de gendarmerie de Sada, les 28 et 29 janvier. Maître Askani Moussa, qui défend « Alger » envisage également de déposer une demande de libération conditionnelle pour son client, en attente de l’audience en appel. Pour cela, l’avocat doit saisir le juge d’application des peines.

Contacté, l’avocat Jean-Baptiste Kondé, qui défendait vendredi Maddoudine Abdou, nous explique que c’est son confrère Abdel-Lattuf Ibrahim, qui récupère le dossier. « Il a également l’intention de faire appel », confirme le conseil. Contrairement au premier qui nie toute participation aux faits, Maddoudine Abdou a avoué et fait part de ses regrets lors du procès en premier instance.

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