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28/06/10 – Sport : Volley-Ball – Zamfi et le VCKB ne réalisent pas le grand chelem

Qualifiés pour toutes les finales des coupes de volley-ball dans lesquelles ils étaient engagés, les clubs de Zamfi de M'tzamboro et le VC Kani-Bé n'ont pas réussi à faire le grand chelem. Le bilan est néanmoins positif puisque le VCKB a encore remporté la Coupe de Mayotte chez les seniors (3-0 contre Choungui), mais a du s'incliner chez les cadettes contre le VB M'tsangamouji (2-1). Pour les M'tzamborois, toutes les équipes ont gagné hormis les cadets qui se sont inclinés de peu contre leurs voisins de M'tsangadoua (2-1). A noter que la finale senior masculine n'a pas eu lieu. En effet, le VC M'tsapéré a boycotté la rencontre, estimant que les licences des joueurs mahorais n'ayant aucune assurance, les joueurs ne seraient pas couvert en cas de blessure. Ce boycott est aussi la manière de protester contre la ligue de Mayotte qui n'a pas réglé durant les 5 dernières années à la FFVB les frais des licences des clubs mahorais.

Ce non paiement à la FFVB, elle-même en situation difficile avec un déficit approchant le million d'euros, a entraîné la suspension de la participation des volleyeurs mahorais tant que la ligue n'aura pas réglé immédiatement 12 000 €. Au mois de mai, le VCM et le VCKB n'avaient donc pas pu se rendre à la Réunion disputer le challenge Nationale 3. Très déçu, le VCM a donc choisi le boycott comme forme de protestation. Pour Mouhamadi Saïd Faduli, président de la ligue de volley, la colère du VCM est compréhensible, mais il ne s'attendait pas à ce que le boycott annoncé soit effectif. "Je suis déçu et consterné. J'ai demandé à maintes reprises à discuter avec les dirigeants du club et je n'ai reçu aucune réponse" affirme-t-il. Le président a également confirmé que les licenciés mahorais n'étaient pas assurés et que cela coûte 1,30 € par licencié, soit 1200 € au total. Mais même à ce tarif-là, la LMVB n'a pas la capacité financière de payer et attend avec impatience le versement de reliquats de l'année 2009 du CG.

28/06/2010 – Politique : Assemblée nationale

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}bdoulatifou Aly : Madame la ministre, la loi organique du 3 août 2009 portant statut institutionnel de la Nouvelle-Calédonie et de Mayotte a posé le principe de la départementalisation de cette dernière île à compter du mois de mars 2011. Il est grand temps de déterminer maintenant les modalités de la mise en œuvre de ce processus départemental.

Selon le Pacte pour la départementalisation de Mayotte, le développement endogène préconisé sera surtout fonction des évolutions économiques attendues. Or, il s’avère que l’essentiel de la loi pour le développement économique de l’Outremer – la Lodeom – n’est pas applicable à ce futur département, malgré l’entrée en vigueur du principe de l’identité législative depuis 2007. Si bien que les entreprises locales se trouvent totalement exclues des mesures spécifiques en faveur de l’emploi.

Où en est-on de l’idée d’un projet de loi de développement économique spécial pour Mayotte ? Il serait d’autre part inconcevable que, dans le département de Mayotte, l’action sanitaire et sociale soit quasiment inexistante, comme c’est le cas dans notre collectivité départementale. C’est pourquoi je vous saurais gré, madame la ministre, de bien vouloir indiquer à la représentation nationale l’échéancier précis de l’élaboration de la loi instaurant le régime départemental à Mayotte, afin d’y assurer pleinement l’égalité républicaine dès avril 2011, à la suite du renouvellement intégral de son conseil général.

 

Marie-Luce Penchard : Monsieur Aly, la préparation de la transformation de Mayotte en département avance à un rythme satisfaisant, conforme aux engagements du Pacte pour la départementalisation tel qu’il a été présenté à tous les élus avant l’organisation de la consultation. Je suis en mesure aujourd’hui de vous confirmer que le changement de statut pourra être effectué comme annoncé en mars 2011. C’est notre priorité. Vous savez que, dans le cadre de cette préparation, j’ai souhaité consulter en amont les élus de Mayotte sur le projet relatif à l’organisation du fonctionnement du département de Mayotte, en les réunissant au ministère de l’Outremer le 1er avril dernier, réunion à laquelle vous avez participé.

Depuis, mes services ont poursuivi le travail de coordination interministériel parce qu’il était nécessaire, notamment pour permettre que le texte puisse être envoyé au conseil général de Mayotte et au Conseil d’État début juin. Ce texte comprend plusieurs articles qui permettront au Gouvernement d’être habilité à procéder par ordonnance pour mettre en œuvre le passage au droit commun conformément, là encore, aux engagements du Pacte.

Le 7 juillet prochain, je présenterai le projet en Conseil des ministres; il sera ensuite déposé sur le bureau des deux assemblées de manière qu’il soit voté d’ici à la fin de l’année. Parallèlement, le Gouvernement déposera un projet de loi organique, dont l’objet consiste principalement à permettre au conseil général de continuer d’exercer sa compétence fiscale propre jusqu’au 1er janvier 2014, date à laquelle le code général des impôts entrera en vigueur à Mayotte.

Nous devons également tirer les conséquences de la réforme des collectivités territoriales. Je tiens à vous préciser qu’il est prévu d’appliquer à Mayotte les mêmes dispositions, conformément au principe d’identité législative. Les dispositions de l’article 38, qui concerne spécifiquement Mayotte, ont seulement pour finalité de rapprocher Mayotte du droit commun dans un domaine où le principe d’identité ne s’applique pas encore, à savoir les finances communales.

 

Abdoulatifou Aly : Je vous remercie, madame la ministre, de votre réponse qui est satisfaisante sur différents points importants concernant l’évolution de Mayotte. Cependant, je regrette que le Gouvernement laisse perpétuer l’inégalité devant l’impôt contrairement à la règle, à savoir l’égalité devant l’impôt. Laisser se perpétuer cette situation jusqu’en 2014, c’est faire de Mayotte un département totalement différent du reste des autres départements de la République. C’est dommage.

28/06/2010 – Environnement : Parc marin

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e conseil de gestion, dont les membres sont nommés pour 5 ans, a pour mission de gérer le parc marin. Suivant les orientations déjà définies lors de la phase préparatoire, le conseil élabore le plan de gestion du parc et les programmes annuels d'actions. Il lui appartient, entre autres, de donner un avis sur les travaux ou aménagements susceptibles d'avoir un impact notable sur le parc, et de proposer aux autorités étatiques toute mesure qu'il estime nécessaire à la réalisation du plan de gestion, notamment en matière de protection du territoire du parc.

Le conseil de gestion comprend 41 membres : 4 représentants locaux de l'Etat, 8 représentants des collectivités locales et de leurs groupements, 13 représentants des organisations professionnelles, 6 représentants d'usagers, 3 représentants d'associations de protection de l'environnement et 7 personnalités qualifiées. Le préfet administrateur des Taaf et le président du comité régional des pêches de Bretagne sont invités permanents. Le préfet de Mayotte et le préfet en charge de l'action de l'Etat en mer dans la zone sud de l'océan Indien sont commissaires du Gouvernement auprès du conseil de gestion.

Lundi matin, c'est le président du Sieam Maoulida Soula qui a été élu président du conseil de gestion, face au maire de Sada Hamada Binali. "Il faut concilier stratégies environnementale et économique en mettant l'accent sur le tourisme", avait estimé le nouveau président avant le vote. Le président est assisté de quatre vice-présidents, qui représentent les différents groupes du conseil et ont également été élus lundi. Le vice-président élu pour les organisations professionnelles est Régis Masséaux, président du Syndicat maritime des pêcheurs professionnels de Mayotte (SMPPM), qui a tenu à préciser qu'il représentera toutes les professions de la mer, mais qu'il fallait pérenniser l'économie de Mayotte que représentent la pèche vivrière et au large, et qu'il avait donc tenu à être candidat "pour être le trait d'union entre les pêcheurs et autres professionnels et le parc marin".

Le vice-président représentant les usagers est le juge Alain Mancini, le vice-président pour les associations de protection de l'environnement est Madi Ali, président de la Fédération des associations environnementales de Mayotte, et la vice-présidente pour les personnalités qualifiées est Claire Pusinieri, de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage. Le conseil devrait se réunir à nouveau en septembre.

 

HF

25/06/2010 – Tribune libre : Projet de la carrière de Majimbini

 

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}e projet est guidé par le principal mal de cette société qui veut qu'on doit toujours avoir plus, produire plus, gagner plus dans un unique but mercantile, tout cela au mépris de la population. Ce projet est amené à sérieusement compromettre le projet de la Zac de Doujani, mais aussi à saccager une des rares zones encore sauvages qui nous restent, à ruiner notre tranquillité, à engendrer de la pollution inutile, etc. Tout ceci dans un total non respect du Padd de Mayotte, des principes du développement durable et de ceux du Grenelle de l’environnement !

Écologiquement parlant, ce projet est une aberration en totale contradiction avec le Grenelle de l’environnement : pollution, destruction d’habitat animal, réduction des terres agricoles, usage à outrance du transport routier combattu par la taxe carbone, goudronnage de toujours plus de routes…

Considérant que si l’exploitation des différentes sortes de roches comme ressources naturelles pour des finalités diverses existe depuis des millénaires, l’évolution technologique fait qu’aujourd’hui les impacts dus aux exploitations de carrières n’ont plus rien à voir avec ce qu’ils étaient il y a cinquante ans… Le législateur a d'ailleurs fait évoluer le cadre juridique antérieur en promulguant la loi du 4 janvier 1993, le décret du 9 juin 1994 inscrivant les carrières dans la nomenclature des ICPE (Installation classées pour la protection de l’environnement) avec un statut particulier : dépôt de dossier en préfecture, étude d’impact, enquête publique…

Mais si cette loi institue des droits et devoirs aux carriers comme aux services de l’État, elle n’en demeure pas moins insuffisante par rapport aux riverains ou futurs riverains qui eux ne bénéficient que de droits fort limités : droits d’information et d’expression lors de l’enquête publique, incluant celui de vérifier que le projet de carrière respecte bien les textes en vigueur. A défaut, ils peuvent effectuer un recours en justice contre l’industriel…

Tout projet d'ouverture d'une carrière doit répondre à de nombreux critères dont, entre autres, celui de l'intégration et de la protection de l'environnement. Une étude d'impact doit être réalisée par le futur exploitant, qui doit prendre en considération l'avant, le pendant et l'après exploitation. Il doit tout envisager pour pouvoir proposer un projet en adéquation avec la conservation de la faune, de la flore, de la météorologie, de l'hydrogéologie. Il doit aussi prendre en considération les nuisances liées à l'exploitation telles que les vibrations, le bruit, la pollution, le trafic généré par l'activité, la poussière… Il doit prévoir des moyens de réduire, voire de supprimer ces gênes durant l'exploitation.

Néanmoins, la façon dont jusqu'à maintenant s'est déroulée la procédure rappelle cruellement une pensée de Coluche : "Dans une dictature, si tu as quelque chose à dire, le pouvoir t'empêche de parler, tandis que dans notre belle démocratie, il te laisse parler, mais refuse de t'écouter. Finalement, cela ne change rien".

D'une manière générale, les défenseurs de ce type de projet garantissent que l'exploitation d'une carrière implique une sécurisation globale du site et une diminution des coûts d'investissements en infrastructures de transport. Il est évident qu’il existe des méthodes plus simples de sécurisation d'un site : du grillage, des épineux et une pancarte suffisent et cela ne prend pas 15 ans, ne cause ni bruit, ni vibration, ni dommage écologique, n'utilise pas d'explosif et n'encombre pas l'étroit et sinueux réseau routier avec de lourds et volumineux camions, souvent en surcharge, qui roulent vite et perdent des cailloux sur la route.

Si des carrières peuvent en certains endroits être à la fois utiles et non nuisibles, cela n’est, hélas, pas le cas ici. Car la carrière envisagée à Majimbini est loin d’être banale, et ce, de par les nombreux problèmes qu’implique sa situation géographique particulière.

En effet, la commune de Mamoudzou envisage la création d'une Zone d'aménagement concerté (Zac) à Doujani, à proximité de cette même carrière. Malheureusement, si ce projet de carrière se concrétise, le projet de la Zac sera quant à lui sérieusement compromis. La valeur des terrains et maisons des riverains se réduira considérablement. Quant aux logements à louer, ils risquent fort de rester inoccupés pendant les 15 ans prévisibles d’exploitation de la carrière.

Par ailleurs, la survie du quartier de Doujani 2, face à la carrière envisagée, risque d'être également menacée. Les habitants recherchent, avant tout, le calme. L’entrepreneur peut bien affirmer que l’exploitation ne s’entendra pas ou peu, on n’a pas encore inventé d’explosif silencieux et ne provoquant pas d’onde de choc. Avec l'expérience de ce que vivent les habitants de Kangani, les habitants de Doujani ont déjà une idée de ce qui les attend quotidiennement, si l’exploitation de la carrière est autorisée.

 

Thomas

25/06/10 – Prix de la vocation scientifique et technique des filles

La déléguée aux droits des femmes informe que la date de dépôt des dossiers de candidatures au Prix de la vocation scientifique et technique des filles est reportée au 16 juillet. Ce prix est destiné à récompenser des jeunes lauréates au baccalauréat scientifique qui souhaitent s’orienter vers des formations supérieures, scientifiques et technologiques, où les filles sont minoritaires.

Sept lauréates se verront remettre une récompense d’un montant de 1.000 euros destiné à encourager des jeunes filles ayant construit un projet professionnel innovant les amenant à intégrer une filière d’étude peu féminisée et démontrant une réflexion et une nette motivation. Les imprimés sont disponibles au Centre d’information et d’orientation (CIO) de Mamoudzou. Les prix seront remis en fin d’année 2010.

25/06/10 – Salim Hatubou primé par les lecteurs de la Maison des livres

Mercredi soir, les lecteurs de la Maison des livres ont décerné leur premier prix littéraire. Le thème retenu pour cette première édition du prix des lecteurs Mayotte était l'océan Indien, de par la nationalité de l'auteur ou le sujet du roman. Les lecteurs étaient invités à déposer au magasin un bulletin comportant le nom d'un roman de leur choix, en s'inspirant du choix proposé par la Maison des livres, pendant plus de 6 mois.

Suite à cela, cinq romans ont été sélectionnés début avril : "Rade Terminus" de Nicolas Fargues, "Plus fort que la bière" de Paul Combo, "Le Sari Vert" d'Ananda Devi, "Hamouro" de Salim Hatubou et "Les naufragés de l'île Tromelin" d'Irène Frain. Sept jurés ont été tirés au sort parmi les volontaires et, après deux mois de lecture, ont détaillé leurs choix et leurs impressions concernant chacun des ouvrages sélectionnés.

C'est le roman "Hamouro", de l'auteur mahorais Salim Hatubou, qui l'emporte finalement. Inspiré des évènements réels de l'incendie des cases d'Anjouanais sur la plage d'Hamouro en 2003, le roman traite des rapports entre Mahorais et Comoriens, en y mêlant fiction et poésie, avec la traduction de plusieurs chansons traditionnelles.

Pour le Prix des lecteurs 2011, dont le thème n'a pas encore été choisi, la Maison des livres prévoit une communication plus prononcée, afin qu'il connaisse une encore plus large participation.

25/06/10 – Cinéma à Combani ce vendredi

Les membres de la commission La nuit du cinéma de la JCE (les Jeunes citoyens entreprenants), organisent une projection de film sur grand écran au foyer des jeunes de Combani ce vendredi 25 juin à partir de 18h30.

À 18h30 sera diffusé un dessin animé intitulé "L’œil du loup" réalisé par Hoël Caousin, suivi de "Little Senegal" à 19h10, un film dramatique réalisé par Rachid Bouchareb. L’entrée est gratuite pour tout le monde, dans la limite des places. Pour avoir de plus amples informations, appeler le 0639684918.

25/06/10 – Interpellation du chef d’un réseau de cambrioleurs

Après plus de trois mois d'enquête concernant un réseau de cambrioleurs, deux individus ont été interpellés le week-end denier à M'tsamoudou dans le Sud de l'île. Selon la gendarmerie, il s'agirait du chef du réseau et de son bras droit. Les deux hommes seraient impliqués dans une série de vols de véhicules et de cambriolages, dont les butins étaient ensuite envoyés à Anjouan.

Selon le capitaine Jacotin, le chef du réseau est un Mahorais qui avait pour habitude d'employer des sans papiers. C'est un informateur qui a permis de remonter la piste. Le 18 juin, un dispositif de recherche a été mis en place pour le localiser, ce n'est que trois jours plus tard qu'on a retrouvé sa trace. Les interrogatoires des deux hommes ont permis d'établir leur participation à une vingtaine de vols de voitures, ainsi qu'à des cambriolages.

Selon les gendarmes, les véhicules volés serviraient avant tout à se déplacer sur Mayotte avant d'être démontés pour les pièces détachées. Ces dernières sont ensuite revendues sur place ou aux Comores. Les véhicules les plus volés sont des modèles d'entrée de gamme comme la Clio et la Twingo, dont les pièces sont facilement revendables. Après avoir été présenté devant le juge, les deux hommes ont été incarcérés. La section de recherches et la brigade de Sada enquêtent toujours sur une trentaine d'autres vols pour lesquels les deux hommes sont fortement soupçonnés.

25/06/10 – L’homme de la semaine : Abdoulatifou Aly

Ce mercredi 23 juin, le député Abdoulatifou Aly était convié à Bruxelles afin de faire avancer la candidature de Mayotte au rang de Région ultrapériphérique (RUP) de l'Union européenne.

C'est à l'invitation du député européen, le Calédonien Maurice Ponga, qu'Abdoulatifou Aly a pu rencontrer dans la matinée par le chef du pôle Outremer à la représentation permanente de la France auprès de l'UE. Il a ensuite rencontré une responsable d'Eurodom, qui représente les intérêts économiques des Rup à Bruxelles. Enfin, il a été reçu dans l'après-midi par les chefs d'unité Rup et PTOM à la Commission européenne.

Ces divers entretiens ont été l'occasion pour Abdoulatifou Aly d'expliquer l'importance du processus de "Rupéïsation" de Mayotte et la volonté des Mahorais d'entreprendre les efforts et actions nécessaires pour parvenir à l'entrée de plein pied de leur île dans l'Union européenne.

Les interlocuteurs d'Abdoulatifou Aly ont, quant à eux, confirmé que la démarche de transformation en RUP sera enclenchée après la départementalisation effective de Mayotte et devrait aboutir d'ici l'année 2014.

25/06/10 – Tribune libre : Cinéma, encore un raté !

La salle de cinéma a connu depuis plusieurs mois de multiples dysfonctionnements. Aux défaillances techniques (climatisation, lampe de projection,…) s’ajoutent maintenant les défaillances humaines.

Ce lundi 21 juin les Naturalistes organisaient une conférence sur les mammifères marins. En l’absence du technicien chargé de l’éclairage et de la sonorisation qui devait être présent, l’association a été contrainte d’annuler la conférence.

La direction du service culturel fixe des contraintes aux organismes qui veulent occuper la salle : réservation un mois à l’avance, paiement d’une prestation de location. Il n’est pas admissible que, le moment venu, les termes de la convention de location ne soient pas respectés. Il n’est pas compréhensible non plus qu’une seule personne dispose de la clé du local technique de projection, et il est encore moins admissible que cette personne soit introuvable et injoignable pendant son temps de travail…

L’association des Naturalistes, environnement et patrimoine de Mayotte, présente ses excuses aux conférenciers et au public qui a fait le déplacement, parfois de loin. Elle adressera à la direction du service culturel une demande de remboursement des frais d’organisation de cette conférence.

25/06/2010 – Tribune libre : De la nécessité d’établir la vérité

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e débat est constructif quand ceux qui le mènent acceptent d'examiner la problématique dans toute sa complexité, sans se retrancher derrière raccourcis et caricatures faciles, et regardent les faits dans leur globalité, non expurgés des éléments qui dérangent.

Trop souvent, il m'a été donné de constater à travers des enquêtes récentes ouvertes à Mayotte que la relation de faits était grossièrement tronquée. Tout élément ne venant pas au soutien d'une thèse prédéterminée – celle de violences policières gratuites naturellement – est délibérément passé sous silence.

Lorsque le procureur de la République entend dire de sources convergentes que gendarmes et policiers se livreraient à des violences dans l'exercice de leurs fonctions, il ne peut considérer a priori qu'il s'agit d'accusations sans fondement… pas plus que de vérités prouvées. Il se doit au contraire d'ouvrir des enquêtes pour établir la réalité des faits.

Le positionnement du parquet de Mamoudzou sur le sujet est simple : pas question de couvrir des violences policières, pas question non plus de laisser injustement accuser policiers et gendarmes lorsqu'ils ont correctement fait leur travail au service de leurs concitoyens, dans un contexte d'intervention de plus en plus difficile.

Depuis le début de l'année 2010, huit enquêtes ont été ouvertes soit sous forme préliminaire, soit en saisissant le juge d'instruction pour rechercher la vérité dans des situations où l'action des forces de police et de gendarmerie est critiquée.

C'est dans ces conditions que j'ai confié, comme le juge d'instruction, certaines des enquêtes impliquant la police à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Une délégation de l'IGPN est venue à Mayotte pendant deux semaines au mois de juin pour mener à bien cette mission.

La présente tribune n'est pas le lieu pour livrer des conclusions, de toute façon prématurées, dans telle ou telle enquête. Mais on peut d'ores et déjà observer qu'une constante entre toutes se dégage : les faits sont toujours plus complexes que la description simplifiée et avantageuse qui en est donnée par ceux qui s'en plaignent. Tous ont tu lors de la dénonciation la part de leur propre comportement qui a conduit à l'interpellation. Même si certains en ont convenu par la suite en procédure. Chacun se donne le beau rôle : celui de victime d'une incompréhensible injustice.

La tribune libre intitulée "Au nom de Dieu matraque, du Père menottes…Vive la coloniale" parue dans l'édition n°480 du 18 juin 2010 du journal Mayotte Hebdo offre une illustration saisissante de ce phénomène. Au prix de nombreuses omissions, inexactitudes et interprétations qui mises bout à bout confèrent à la scène une tonalité inquiétante… mais fondée sur une relation des faits largement erronée, elle constitue une charge virulente et péremptoire contre la Bac (brigade anti-criminalité).

La procédure d'enquête est secrète. La loi (article 11 du code de procédure pénale) autorise toutefois le procureur de la République à rendre publics des éléments objectifs tirés de la procédure "afin d'éviter la propagation d'informations parcellaires ou inexactes".

Les omissions graves de la tribune libre sus-visée me conduisent à faire application de ces dispositions légales.

L'auteur omet de relater l'épisode de l'agression subie par Attoumani Ramzane avant l'arrivée de la police sur les lieux. Cette agression ne s'est pas limitée à un seul coup de poing échangé avec un jeune comme il est écrit. Les témoignages recueillis mais aussi les propres déclarations d'Attoumani Ramzane aux enquêteurs établissent que ce dernier a été ceinturé par l'un de ses agresseurs pendant que plusieurs autres le frappaient à coups de poings au visage, au ventre et sur le haut du corps, avant de le laisser tomber au sol. Selon M. Ramzane, une quinzaine d'individus l'ont ainsi frappé.

Les blessures médicalement constatées sur M. Ramzane étant décrites en détail dans la tribune, il était évidemment très important de préciser que celui-ci avait été frappé par tout un groupe, avant l'arrivée de la police et avait pu subir à cette occasion des lésions telles que celles constatées.

L'auteur du pamphlet balaie sans plus de forme d'un simple revers de main l'hypothèse selon laquelle M. Ramzane aurait ramassé au sol le shombo que son beau-frère arrivé sur les lieux pour en découdre avait fini par jeter sur intervention des policiers. Or Attoumani Ramzane a déclaré lui-même avoir tenu contre lui le shombo. Il conteste seulement avoir voulu s'en servir contre les policiers, ce que plusieurs d'entre eux affirment.

C'est ce geste, vu par les policiers et esquivé par l'un d'eux, qui a entraîné l'interpellation immédiate de M. Ramzane, lequel au comble de l'énervement se débattait vigoureusement et n'a pu être maîtrisé et menotté par les policiers qu'avec grande difficulté.

L'enquête confiée à l'IGPN n'est pas terminée. Des contradictions demeurent entre les versions des protagonistes, que la justice s'emploie à lever pour apporter, une fois les investigations terminées, les réponses appropriées, sans concessions ni idées préconçues.

Policiers et gendarmes travaillent au service de la population. Ils exercent un métier difficile pour assurer à tous sécurité et tranquillité. La loi leur donne le pouvoir d'user de la force strictement nécessaire à l'accomplissement de leurs missions. Si des abus sont commis ils seront sanctionnés comme cela s'est déjà produit par le passé. Les plaintes sont prises en compte, le nombre d'enquêtes en cours le démontre. Les plaintes abusives trouveront elles aussi réponse.

Les pamphlets contre les forces de l'ordre, charges sans nuances lorsqu'elles se fondent sur des éléments partiels, tronqués, délibérément orientés, alimentent un ressentiment diffus de la population envers les policiers et gendarmes qui au quotidien sont confrontés à des conditions d'intervention de plus en plus dures, parfois hostiles. Chacun, surtout lorsqu'il dispose d'une tribune, se doit de faire montre de retenue et de discernement, non pour taire ce qui serait inacceptable et qui doit être dit, mais pour ne pas entretenir volontairement des tensions qui se surajoutent à une situation déjà fort complexe.

 

Mamoudzou, le 24 juin 2010

Philippe Faisandier

procureur de la République près le tribunal de première instance de Mamoudzou

25/06/2010 – Sport : Tennis – Tournoi open de l’Ascugre

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e tournoi, débuté le 29 mai, a réuni un nombre conséquent de joueurs. En effet, le tableau initial à élimination directe, a vu soixante-treize hommes et dix-huit femmes participer à l’open 2010. Les matchs, disputés en deux sets gagnants, aboutissent ensuite sur un tableau intermédiaire quatrième série et sur le tableau principal. Chacun des tableaux propose deux finales : une pour les femmes et une pour les hommes.

Ce sont donc quatre matchs qui ont conclu samedi dernier l’open sur les courts de Koropa. Les deux finales du tableau quatrième série ont débuté en milieu d’après-midi. Chez les femmes, Nordeste, du club de Bandrélé, a battu Roche, de l’Ascugre, en deux sets (6/2 – 6/3). La finale hommes a mis aux prises Vaccarelo, licencié à l’Ascugre, à Madi Halidi du club de Cavani Mamoudzou. Ce dernier, non classé, a donné du fil à retordre à son adversaire qui présente un meilleur classement (30/1).

C’est même une revanche entre ces deux joueurs, puisque Madi Halidi a battu Vaccarelo en deux sets précédemment. Le premier set de la finale, très accroché, est remporté difficilement au tie-break par Vaccarelo. Il s’adjuge également le second set sur le score de 6/4. Le pensionnaire de l’Ascugre s’impose donc à l’issue d’un match serré, indécis et qui a mis à rude épreuve les deux adversaires pendant plus de deux heures.

Alors que la deuxième finale féminine de la journée a déjà commencé, les deux protagonistes du tournoi intermédiaire laissent la place aux finalistes hommes du tournoi principal.

 

Chihabidine et Madi s’imposent facilement dans le tournoi principal

 

Dans la finale féminine du tournoi principal c’est Chihabidine, de l’Ascugre, qui a battu Vita du club de Cavani. La joueuse du club de Koropa s’est logiquement imposée 6/2 – 6/3, faisant valoir son classement supérieur (15/3) face à une adversaire non classée. Chez les hommes, la finale opposait deux pensionnaires du club de Cavani Mamoudzou. Là encore la logique a été respectée, puisque Madi, classé 4/6, s’est facilement imposé face à Raudran (15/2).

Madi, connu sous le surnom de "Mouvement", inflige deux fois 6/1 à son adversaire du jour. Il conforte ainsi sa position de joueur majeur dans le paysage local du tennis. A l’issue de ces quatre matchs, les lots ont été remis aux participants. Par la suite les membres du club de l’Ascugre avaient tout prévu pour clore cette édition du tournoi 2010 dans une ambiance conviviale.

Hafidhou Rancer, juge arbitre et organisateur de l’open Ascugre nous livre ses impressions : "Je suis vraiment satisfait, il n’y a eu aucun souci. L’année dernière on avait 68 participants, cette année on passe à 91. J’espère que l’année prochaine on va dépasser la barre des 100 !". C’est en tout cas tout ce que l’on peut souhaiter pour que le tennis mahorais dispose d’une compétition majeure bien établie.

 

O Beloeil


 

Finales 2010 Open Ascugre

 

Tableau intermédiaire 4ème série

Finale féminine : Nordeste Cavalhes (Bandrélé ; 30/1) bat Roche Christine (Ascugre ; 30/2)  6/2 – 6/3

Finale masculine : Vaccarelo Nando (Ascugre ; 30/1) bat Madi Halidi Yssouf (Cavani ; NC)  7/6 – 6/4

 

Tableau principal

Finale féminine : Chihabidine Fanya (Ascugre ; 15/3) bat Vita Faninda (Cavani ; NC) 6/2 – 6/3

Finale masculine : Madi Rachadi (Cavani ; 4/6) bat Raudran Philippe (Cavani ; 15/2) 6/1 – 6/1

26/05/2010 – Sport : Coupe du monde de Football

 

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}ette première Coupe du monde se déroulant sur le sol africain ne restera pas un grand souvenir pour l’équipe de France et ses supporters. Les Bleus ont erré comme des fantômes lors de cette compétition. Et si en Afrique du Sud, les problèmes survenus hors du terrain n’ont pas trop été commentés, tout le monde se pose la même question : qu’est-ce qui ne tournait pas rond chez les Bleus ?

Evoluant dans les plus grands clubs européens, les joueurs sélectionnés par Raymond Domenech n’ont pas fourni de prestations aussi bonnes que dans leur club. Paradoxalement, c’est contre l’Uruguay, qui termine en tète de la poule A, que la France a effectué sa “meilleure” prestation (0-0). En revanche, pour les matches suivants, les supporters assis dans le froid du stade Peter Mokaba a Polokwane et du Free State Stadium de Bloemfontein, ont bien perçu le manqué d’envie de jouer, de mouvement et d’implication de certains joueurs.

Rencontré à l’aéroport Oliver Tambo de Johannesburg, Clément d’Antibes, l’un des supporters des Bleus les plus acharnés n’a pu cacher sa déception : "C’est ma sixième et dernière coupe du monde !" A Polokwane, les Mexicains se sont baladés et à Bloemfontein, les Bafana Bafana n’ont pu éviter l’élimination dès les phases de poules, une première pour un pays organisateur. En revanche, ils ont été combatifs et joueurs pour sortir la tête haute de cette grande fête du football, à la grande joie de la marée jaune et verte qui a envahi le pays.

Au lendemain de cette confrontation, c’est bien la satisfaction qui régnait malgré tout chez les Sud-Africains, pour avoir su se relever de l’échec contre l’Uruguay (3-0) pour battre une grande nation du football mondial. Dévoiler sa nationalité française ces derniers jours en Afrique du Sud inspire beaucoup de pitié et de raillerie chez vos interlocuteurs, quels qu’ils soient.

Il est clair que la FFF ainsi que le nouveau sélectionneur Laurent Blanc doivent régler les problèmes rapidement avant le début des qualifications pour l’Euro 2012. Au jour où nous écrivons ces lignes, seule la France, parmi les outsiders et favoris, a été éliminée. L’Allemagne est passée mercredi face au Ghana à Soweto (Soccer City), pourtant soutenu par tous les Africains présents dans le stade. Les supporters des deux équipes ont fêté leur qualification comme il se doit après la rencontre.

L’Angleterre est aussi qualifiée, tout comme l’Argentine qui retrouve le Mexique ce week-end en 8ème de finale au stade de Soccer City. Les pays africains ont souffert, puisqu’à part le Ghana, tout le monde est passé à la trappe et en premier lieu le Cameroun de Paul Le Guen. Il faudrait un miracle pour que les Ivoiriens rejoignent les Ghanéens.

Mais pour l’Afrique du Sud, le pari est déjà en partie gagné : montrer au monde qu’un pays africain est capable d’organiser la compétition sportive la plus populaire au monde, sans gros incident. L’autre pari est de faire revenir les nombreux touristes venus pour l’occasion. Et vu le nombre de sourires aperçus, là aussi, le défi semble en passe d’être relevé pour la nation arc-en-ciel, chère à son ancien président Nelson Mandela.

 

De Johannesburg

Faid Souhaili

25/06/2010 – Education : Europe

 

 

{xtypo_dropcap}"V{/xtypo_dropcap}ous êtes les futurs citoyens et les futurs décideurs de Mayotte !", annonçait le président Ahamed Attoumani Douchina aux lauréats de la première édition du Concours de l'excellence, lors de la remise des prix très officielle, en présence des conseillers généraux et maires des communes dont sont issus les lauréats, du vice-recteur, co-organisateur du concours, et du secrétaire général aux affaires économiques et régionales de la préfecture, représentant le préfet, ainsi que des parents des vainqueurs.

Organisé dans le cadre d'une année "très riche en évènements européens", ce concours s’adresse aux élèves des classes de 1ère et 4ème et traite de la thématique "Mayotte et l’Europe", avec pour perspective l’intégration prochaine de Mayotte dans les Régions ultrapériphériques de l’Union européenne (Rup). Mercredi, lors de la remise des prix, M. Douchina a salué "les résultats tout a fait encourageants de cette première édition", et annoncé la reconduction de ce concours chaque année, "qui sera l'occasion d'évoquer la question européenne dans un cadre ludique et pédagogique".

Rappelant que "l'Europe est une chance énorme pour Mayotte", François Mengin-Lecreulx, secrétaire général de la préfecture, a salué "l'engagement citoyens" des jeunes lauréats et la qualité de leurs productions.

Organisé sous forme de QCM informatisé, le concours comportait une partie en français, une en anglais et une en espagnol pour les 1ères; dans deux de ces langues au choix pour les quatrièmes. Nassur Maoulida, élève de 1ère au lycée de Sada et lauréat du concours avec un quasi sans faute, ira visiter les institutions européennes à Bruxelles avec les membres de la cellule Europe du conseil général.

HF

 


 

Lauréats du concours

 

Classes de 4e

1er prix ex- aequo : Excursion thématique guidée, offerte par Baobab Tour

Nadidja Abdallah et Nassima Binti Mouhamadi Attoumani, collège de M'tsangamouji

2ème prix ex- aequo : Pack Europe Plus (Sacs, dictionnaires Larousse et Hachette Anglais-Français et Espagnol-Français livrets, cartes de l'Union européenne, drapeaux, crayons, T-shirts Fête de l'Europe).

Fardi Madi et Corentin Lepoivre, collège de Kawéni

 

Classes de 1ère

1er prix : Visite des institutions européennes à Bruxelles,

Nassur Maoulida, lycée de Sada

2ème prix : Bon pour un survol de l'île en ULM

Abdallah Daniel Houmadi, lycée de Kahani

3e prix : Pack Europe Plus

Antoine Lespagnol, lycée de Sada

4ème prix ex-aequo : Pack Europe (cartes de l'Union européenne, drapeaux, crayons, T-shirts Fête de l'Europe).

Hindou Madi Souf et Victor Piolat, lycée du Nord

25/06/10 – Au Conseil des ministres : Généralisation du RSA à l’Outremer

Au Conseil des ministres de ce mercredi 23 juin, la ministre de l’Outremer a présenté une ordonnance portant extension et adaptation dans les départements d’Outremer, à Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon de la loi n°2008-1249 du 1er décembre 2008 généralisant le revenu de solidarité active et réformant les politiques d’insertion. Pas de trace de Mayotte…

Cette ordonnance fixe les dispositions nécessaires à la mise en oeuvre du revenu de solidarité active dans ces territoires à compter du 1er janvier 2011. L’allocation sera servie dans des conditions identiques à celles de la Métropole.

Par ailleurs, l’ordonnance prend en compte les spécificités de ces collectivités en matière de politique d’insertion. Ainsi les missions des agences d’insertion des départements d’Outremer, créées lors de l’instauration du revenu minimum d’insertion pour gérer cette prestation, sont redéfinies pour tenir compte de la mise en oeuvre du revenu de solidarité active.

Des dispositifs spécifiques à l’Outremer et bénéficiant aux titulaires de minima sociaux, comme le revenu de solidarité ou l’allocation de retour à l’activité, sont modifiés ou seront supprimés à terme, pour tenir compte de l’instauration du revenu de solidarité active qui répond mieux à l’objectif d’insertion sociale ou professionnelle des intéressés. Les contrats uniques d’insertion sont également adaptés pour mieux tenir compte du contexte spécifique des marchés du travail dans ces territoires.

Par ailleurs, le décret régissant le revenu supplémentaire temporaire d’activité, prestation exceptionnelle créée en 2009 dans l’attente de la mise en oeuvre du revenu de solidarité active, sera modifié de manière à organiser une période de transition, sans toutefois qu’il soit possible de cumuler les deux prestations.

25/06/2010 – 1er bilan annuel de M’saidihe

 

 

{xtypo_dropcap}L’{/xtypo_dropcap}idée de la création d’une branche accompagnement spécialisé pour les handicapés revient à la coordinatrice de la Médiation sociale et accompagnement par l’interface et le dialogue pour l’insertion du handicap dans l’emploi, M’saidihe ("Entraide" en shimaoré), Chantal Ballager. Trois semaines à peine après son arrivée dans le centre de formation ACE, en août 2008, elle propose la création de ce projet au directeur Pascal Rolland. L’idée est bien reçue par l’homme qui a déjà acquis de l’expérience en la matière au cours de sa carrière, notamment à Nantes.

L’ACE devient donc dès janvier 2009 pionnier sur Mayotte de l’accompagnement des jeunes adultes handicapés moteurs, visuels ou auditifs. La structure accueille des personnes avec ou sans projet professionnel. Pour ces derniers, les accompagnateurs tentent de les motiver et de trouver avec eux un travail, une formation qui leur plairait et qui serait adaptée à leur handicap.

Trois accompagnements leur sont proposés : l’accompagnement en formation, l’accompagnement vers l’emploi et l’interface communication langue des signes française. Pour parvenir à leurs objectifs, M’saidihe travaille avec de nombreux organismes comme la DTEFP qui a conventionné six mois cette année, le Pôle emploi, Ladom, toutes les structures liées aux handicaps, la Mission locale, le Crij, la PAPH du conseil général et tous les organismes de formation.

Lors de ce bilan, les 27 personnes ayant bénéficié d’accompagnement cette année ont eu la chance de pouvoir partager leurs expériences avec les différents représentants des services présents. Le sous-préfet, le directeur du travail, la directrice de la Maison des handicapés, des représentants de la CDM et du Pôle emploi ont d’ailleurs fait honneur à l’invitation de l’équipe de M’saidihe.

Le sous-préfet a souligné la valeur d’entraide entre les entreprises, la collectivité locale et le monde associatif, sans laquelle le "vivre ensemble" ne serait pas réalisable. Le directeur du travail a quant à lui rappelé qu’à compter du 1er janvier 2011, l’obligation d’employer des personnes handicapées, à hauteur de 2% de la masse salariale par entreprise, sera obligatoire à Mayotte.

Avec un bilan positif come celui-ci, toute l’équipe ne peut qu’espérer continuer ainsi et demande plus de moyens pour pouvoir accueillir encore plus de personnes dans les années à venir.

 

Samira Abdoul

25/06/2010 – Fait divers

 

 

Fait divers : A M'tsamboro, la saison des naufrages a commencé

 

 

{xtypo_dropcap}″N{/xtypo_dropcap}ous avons frôlé le drame." C'est en ces termes que le cadi de M'tsamboro résume les accidents qui ont eu lieu samedi et dimanche dans le lagon, à quelques kilomètres au large du village. Dimanche matin, Une barque transportant huit personnes a chaviré du côté des îlots Choisil. Ce sont les conditions météorologiques et le vent, particulièrement fort ce jour là, qui ont causé l’accident. Inconscient du danger, un groupe d'hommes a emprunté deux petites barques de pêche afin de regagner les îlots du nord, comme ils le font régulièrement en cette période de récolte des oranges.

Il est 9h30 lorsque les gendarmes sont alertés : l'une des barques a chaviré. En effet, la saison sèche dans laquelle se trouve actuellement Mayotte, se caractérise par de fortes rafales de vent et une mer régulièrement agitée à très agitée. Du côté des îlots du nord, les vagues étaient déchainées ce jour là, avec des creux de plus de 3 mètres. A leur arrivée, les secouristes trouvent les deux barques sur la côte ouest de l’île, avec des pêcheurs en train d’écoper l’une d’elle. En faisant le tour, ils découvrent les six passagers sur des rochers avec une marée montante et des déferlantes de plus de deux mètres.

 

″Des accidents du même genre surviennent chaque année, à la même période″

 

Le bateau ne pouvant pas s’approcher, une première manœuvre de sauvetage est alors entamée afin de les récupérer. Muni d’un boudin, un plongeur lance une première tentative, sans succès. Le courant est trop fort. On décide alors de procéder par hélitreuillage. Un par un, les six personnes et le plongeur sont remontés avant d’être ramenés vers le port de Longoni.

"C’était vraiment une manœuvre très périlleuse et très délicate", nous explique le capitaine Jacotin, "à ce moment là le vent était très fort avec des rafales allant jusqu’à 24 nœuds. Heureusement nous avions des personnes chevronnées." L’opération a duré toute la matinée. Ces faits sont d'autant plus étonnants lorsqu'on sait que la veille une autre barque a elle aussi chaviré sous la force des déferlantes. Six cultivateurs se trouvaient à son bord. Ils ont eux aussi réussi à regagner la terre ferme, mais selon Ben Younoussa Ali, le cadi de M'tsamboro, l'accident aurait pu avoir des conséquences beaucoup plus dramatiques.

″Si c'étaient des femmes qui avaient pris la barque, nous aurions sûrement eu à déplorer huit morts." En effet, même si elles ne savent pas nager, les femmes de la commune empruntent régulièrement le trajet pour aller aux champs. ″Tous les habitants de M'tsamboro ont leurs champs sur l'îlot", nous explique le cadi, "il y a beaucoup de va et vient, surtout en cette période de récolte des oranges." Des accidents du même genre surviennent chaque année, à la même période.

″Il y a eu les mêmes évènements l'année dernière. La cueillette a lieu à partir de la fin mai, jusqu'en juillet. Et cette période coïncide avec le koussi, l'hiver austral, qui se traduit par une mer agitée et des vents violents. Jusqu'à maintenant, je suis le seul à essayer de faire quelque chose pour éviter qu'un drame ne se produise.″ Pour prouver ses dires, le cadi nous montre plusieurs courriers envoyés à la préfecture et aux services maritimes les années précédentes.

Dans l'une d'elle on peut lire ceci : ″Dimanche 28 juin 2009, trois barques en provenance de l'îlot M'tsamboro ont chaviré en pleine mer… Ces accidents se multiplient et parfois il y a des pertes humaines. Mais personne ne réagit." Dans le même courrier, il préconise la mise en place d'un système de drapeau règlementant la baignade et la sortie en mer, comme cela se fait déjà en Métropole. Jusqu'alors il n'a eu aucune réaction émanant des autorités et encore moins de la mairie.

 

Quarante personnes bloquées sur l'îlot M'tsamboro

 

Mais d'autres personnes ont elles aussi été les victimes collatérales du temps. Durant tout le weekend, une quarantaine de bivouaqueurs se sont retrouvés bloqués sur l’îlot. Samedi, une trentaine d'enfants aveugles et malentendants sont partis sur l'îlot pour camper. Quelques agriculteurs se trouvaient déjà sur les lieux.

En début de soirée, un groupe de treize personnes est arrivé dans deux barques de pêcheurs. "Il y avait du vent et quelques vagues, mais ça allait quand même", raconte Georges Henrion, un des membres du groupe. Il se trouvait sur la première barque. "La deuxième barque s'est pris une grosse vague qui a coupé le moteur, puis une autre vague par l'arrière qui l'a quasiment remplie d'eau." Ironie du sort, c'est sur cette deuxième barque que se trouvaient ceux du groupe d'amis qui ne savent pas nager.

Après avoir déposé une partie des passagers sur l'îlot M'tsamboro, le conducteur de la première barque est parti secourir son camarade, une opération pour laquelle il semblait assez inexpérimenté. Dimanche matin, la mer était trop forte pour s'y risquer, mais déterminés, les pêcheurs ont réussi à emmener la moitié du groupe d'amis sur la Grande Terre, et avec eux la quasi-totalité de la nourriture restante…

"Quand la barque est revenue sur M'tsamboro, la gendarmerie lui a interdit de repartir", raconte Georges. "Vers 17 heures, les pêcheurs qui étaient restés sur l'îlot ont quand même tenté une traversée avec les trois barques sur place. Les gendarmes étaient sur le chemin, ils nous ont ordonné de faire demi-tour et n'ont pas pu nous évacuer car ils ne voulaient pas prendre la responsabilité de transporter des passagers avec les creux de 3 à 4 mètres. J'avoue que sur la mer on ne faisait pas les malins", poursuit Georges, qui précise que tous les membres de ce bivouac forcé ont été solidaires.

Les huit amis restants sur l'îlot ont pu profiter de la générosité des membres de l'ADSM, qui leur ont donné de la nourriture, le soir et surtout le lendemain matin. Tous ont pu être hébergés dans les bangas de la plage, un abri bienvenu lors de la grosse pluie qui a frappé l'île lundi matin. Face aux conditions météo, les gendarmes ont préféré attendre jusqu’à lundi matin pour procéder à leur évacuation. Trois voyages ont été nécessaires pour tous les évacuer. Il n'y a eu aucun drame à déplorer.

 

Halda Toihiridini, Hélène Ferkatadji

24/06/10 – Les agriculteurs en grève

Le Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles de Mayotte (FDSEAM), appelle à la grève et à la manifestation ce jeudi, "pour réaffirmer l'urgence de pouvoir accéder tout simplement à nos terres par des pistes praticables en toute saison, à de l'eau potable et en quantité suffisante, également pour nos animaux et nos plantes, à des crédits qui nous permettent de financer notre développement. Pour redire notre besoin en formation, à tout âge et pour toute production." Le syndicat, qui représente les agriculteurs de Mayotte dans chaque commune et au niveau départemental, qu'ils soient professionnels ou qu'ils exploitent leurs parcelles traditionnellement, réclame un financement rapide des dossiers d'installation et de modernisation validés en Commission Départementale d'Orientation Agricole, un schéma directeur qui permette la réalisation des projets simples proposés par les agriculteurs mahorais, des crédits accordés par les banques mahoraises pour développer leurs exploitations, le maintien de l'aide aux cultures d'ylang ylang et de vanille, une revalorisation de 10% de l'Indemnité compensatoire annuelle mahoraise pour mieux faire face aux spécificités de l'agriculture locale, une réflexion sur la commercialisation des produits agricoles et la structuration de nos filières, des pistes et de l'eau jusqu'aux exploitations, la consultation des organisations professionnelles pour toutes les décisions concernant l'agriculture et la suspension des cotisations sociales agricoles jusqu'à la mise en place de la retraite agricole.

24/06/10 – Mamoudzou-Dzaoudzi en 8 minutes !

"L'idée n'est pas du tout de concurrencer le STM (Service des Transports Maritimes), nous proposons une prestation haut de gamme et nous ne visons pas du tout la même clientèle", précise d'emblée Nanou Chapuisat à l'origine de Maoré Lagoon Express, la société de taxi-boat qui a vu le jour le 15 juin dernier à Mayotte. A 57€ la traversée, ce ne sont certes pas les travailleurs qui "bargent" deux fois par jour qui sont visés, mais les groupes d'amis, sociétés et autres touristes, qui n'ont pas envie de s'embarrasser des horaires contraignants de la barge. Le bateau peut accueillir jusqu'à 8 personnes qui se répartiront ensuite le prix de la traversée. L'avantage de ce taxi-boat est qu'il est disponible sur réservation jusqu'à minuit en semaine et 2 heures du matin le week-end. "Dans la mesure où les clients réservent à l'avance, nous pouvons évidemment proposer le service 24 heures sur 24" ajoute Nanou, co-gérante mais aussi pilote, tout comme son associé Bruno Menc, également détenteur du brevet capitaine 200. "Pour l'instant, nous procédons étape par étape, nous n'avons qu'un seul bateau et nous nous concentrons sur les navettes entre Mamoudzou et Dzaoudzi, en seulement 8 minutes. L'objectif étant à terme de pouvoir récupérer et déposer les clients partout sur l'île". La société propose également le transport de colis et courrier, la prestation étant facturée cette fois-ci en fonction du poids.

24/06/2010 – Musique : Festival du Nord

 

 

{xtypo_dropcap}E{/xtypo_dropcap}n six ans, le Festival de Bandraboua a su s'imposer comme l'un des évènements incontournable de la programmation culturelle estivale. Né de la collaboration de l'OMJS de la commune et de la mairie de Bandraboua, il est porté par les élus et agents de la commune à qui cet évènement tient particulièrement à cœur puisqu'il est l'un des seul à se dérouler dans le nord de l'île. "Nous voulions offrir aux habitants de la commune la chance de voir des concerts de qualité, gratuitement, et sans avoir à se déplacer", explique Nafanti Djanfar, animatrice à l'OMJS.

L'idée de ce festival est de laisser la place aux artistes originaires du Nord de l'île, ainsi qu'aux jeunes. Ainsi, en première partie, 6 groupes de la commune se produiront sur scène: Les enfants du Jah, My BD, Magic X, King Masta, le Grand Bezmo et Monster danser street. Ces derniers laisseront ensuite la place aux ténors de la musique mahoraise, Diho et Lathéral, ainsi qu'à un groupe de m'godro de la commune : Ngoma Cav.

Ce sera ensuite le tour du chanteur tanzanien, Jhikoman de faire son entrée sur scène avec son groupe Afrikabisa Band composé de 10 musiciens. Si le choix des organisateurs s'est porté sur cet artiste, c'est parce qu'ils ont voulu mettre l'accent sur le swahili et ont ainsi cherché à entrer en contact avec des artistes par le biais de l'Alliance française de Dar-es-Salam. Cette dernière a apporté une aide précieuse puisqu'elle s'est chargée de mettre en contact les organisateurs du festival avec l'artiste, puis s'est chargée des visas et assurance nécessaires au séjour des musiciens.

Le DGA de la mairie, Fatihou Ibrahim, avoue avoir un véritable coup de cœur pour l'artiste qu'il a rencontré à deux reprises en Tanzanie : "j'ai hâte de voir la réaction du public quand il chantera en swahili…".

Les organisateurs du festival mettent un point d'honneur à inviter des artistes étrangers afin de privilégier les échanges entre Mayotte et les pays voisins. Ainsi, Yando Sister, Cœurs brisés, Boinariziki et Jerry Marcos ont déjà chanté sur la scène du Festival culturel de Bandraboua.

 

Marion Châteauneuf

 

La 6ème édition du Festival culturel de Bandraboua aura lieu samedi 3 juillet à partir de 20 heures sur le terrain de football de Bandraboua, entrée libre.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes